TOUT EST DIT

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lundi 26 janvier 2015

Mélenchon n’est pas Tsipras

La gauche européenne est appelée à se renforcer dans les mois à venir. Le calendrier électoral lui est favorable. Les législatives de novembre en Espagne et de septembre au Portugal ébranleront les gouvernements de centre-droit de Rajoy et de Passos Coelho. Mais aujourd'hui, au « premier tour » de cette séquence, c'est la Grèce qui retient l'attention avec la très forte poussée attendue de la coalition Syriza qui rejette l'austérité imposée par la troïka FMI-UE-BCE.
Les mêmes ingrédients ont produit les mêmes effets en Espagne où Podemos, parti créé à l'occasion des dernières européennes, est devenu, comme Syriza en Grèce, le parti leader des enquêtes d'opinion, devançant et les socialistes du PSOE et le Parti populaire au pouvoir. Au Portugal, ce sont plus classiquement les socialistes du PSP qui incarnent l'espoir du changement.
C'est à l'image de Syriza et de Podemos que Jean-Luc Mélenchon aimerait organiser la renaissance d'une gauche anti-libérale et anti-social-démocrate en France. Le capitaine du tandem PCF-PG cherche du côté de chez Duflot, radicalisée, et des frondeurs du PS (ou ce qu'il en reste) des alliés pour pédaler jusqu'aux échéances de 2017.
Mais la gauche qu'Alexis Tsipras, le Grec, et Pablo Iglesias, l'Espagnol, représentent n'est pas la gauche de Mélenchon. Ils ont fait évoluer leur pensée politique pour la rendre compatible avec l'exercice des responsabilités gouvernementales. Et, contrairement à l'Espagne, au Portugal et à la Grèce, la France n'a pas été saignée à blanc par le pouvoir actuel.

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