vendredi 7 novembre 2014
La France submergée !
Vous avez aimé le rapport du Comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques sur l’hébergement d’urgence ? Alors celui d’Eric Ciotti traitant des dérives du droit d’asile vous plaira. Publié pour partie dans Le Figaro, ce document revient en détail sur l’explosion des demandes d’asile observée ces dernières années dans notre pays et, surtout, sur le coût exorbitant de cette institution devenue ingérable.
Dans son rapport, le député UMP des Alpes-Maritimes rappelle tout d’abord que « la demande de protection internationale s’est accrue de 85 % entre 2007 et 2013 » et souligne que quelque « 30 000 dossiers sont aujourd’hui en attente à l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides ». Un afflux croissant et massif, dont la première conséquence est bien sûr l’encombrement des centres d’accueil. Certes, explique Ciotti, « en dix ans, la capacité en places des centres d’accueil (…) a quadruplé (…) pour un coût de 220 millions d’euros ». Mais cela ne suffit plus. Et « les dépenses d’hébergement d’urgence, en particulier sous la forme de nuitées hôtelières, se sont par voie de conséquence accrues de façon largement incontrôlée ». Ainsi, indique le député UMP, ces dépenses ont-elles « été multipliées par trois sur la période 2008-2012 » et « il y a aujourd’hui davantage de personnes prises en charge dans le dispositif d’hébergement d’urgence qu’en Cada [centre d’accueil de demandeurs d’asile] ».
Une évolution « d’autant plus dommageable, précise Ciotti, que le coût global de la prise en charge en hébergement d’urgence est au moins équivalent, sinon supérieur, à celui de la prise en charge en Cada. Le coût unitaire de la nuitée hôtelière est en effet estimé à 17,17 euros, auxquels s’ajoute une aide temporaire d’attente (ATA) de 11,45 euros par jour ». Soit un total mensuel de 870,50 euros par personne, quand « le prix de journée moyen national des Cada s’élève à 24,43 euros par personne hébergée »…
Reste que, aussi intéressant soit-il, le rapport Ciotti découvre l’Amérique. Voilà en effet des années que la Cour des comptes et autres mettent en garde les gouvernements de droite comme de gauche contre les innombrables dérives et le coût exorbitant du droit d’asile. En vain. Les raisons en sont pourtant simples : la suppression des frontières et des prestations sociales offertes à tous, qui constituent de véritables pompes aspirantes de l’immigration. Deux raisons majeures auxquelles l’UMP, qui dénonce aujourd’hui la politique socialiste, ne s’est jamais attaquée.
Certes, le rapport Ciotti pointe du doigt l’ATA, allocation que « près d’un bénéficiaire (…) sur cinq (…) percevait indûment » en avril 2013 et qui a enregistré une progression de « 367 % entre 2007 et 2013 ». Mais rappelons que cette aide a été mise en place par la droite en 2006. On pourrait également parler de l’AME, dont les socialistes viennent d’augmenter le budget, provoquant un tollé au sein de l’opposition. Tollé justifié, mais incompréhensible quand on se souvient que l’UMP avait refusé de voter l’amendement présenté par les députés FN en juillet 2012 demandant la suppression de cette aide destinée aux clandestins.
Hollande égal à Hollande
Hollande égal à Hollande
Dans ce grand rendez-vous, annoncé à sons de trompe, avec les Français, Hollande a été égal à lui-même. Ce qui fait beaucoup trop peu pour provoquer ce rebond qu'il espérait. Impossible de cacher le sentiment de déception engendré par cette interview saccadée sur TF1 et RTL. Impossible d'accrocher vraiment à un concept d'émission mélangeant les genres et finalement assez confus où l'on aura vainement attendu une étincelle ou une annonce surprenante. Au fond les meilleurs, au cours de cette soirée, auront été les Français sélectionnés pour interroger le Président sur des problèmes concrets. Ils ont fait preuve, sans la moindre inhibition, de pertinence et de bon sens.
Avouons qu'il y a toujours quelque chose d'un peu pathétique à voir un chef d'État recevoir la leçon de citoyens en prenant des notes comme s'il découvrait les problèmes. Le Président ne se grandit pas, et ne grandit pas sa fonction, en s'installant dans cette fausse connivence et cette familiarité propres à l'exercice. François Hollande n'y a pas mieux réussi que ses prédécesseurs.
Nous voici donc loin de la grande épreuve de vérité promise. Ceux qui s'attendaient à découvrir un nouveau François Hollande, en auront été pour leurs frais. Plutôt que de fendre l'armure, comme on nous le promettait, il a préféré rompre des lances avec les médias irrespectueux de sa vie privée. Il a même imputé ses problèmes de couple à une responsabilité collective. On regrettera au passage que la soirée ait commencé par cette séquence anecdotique, digne d'une émission de Mireille Dumas.
Se refusant à parler de lui-même, Fançois Hollande n'a pas vraiment parlé d'avenir. Si ce n'est, comme prévu, pour inviter les Français à sortir de l'autodénigrement. Il ne leur a guère donné de raisons de le faire, évoquant simplement un contrat aidé pour les seniors au chômage à l'approche de la retraite, de possibles référendums locaux et une extension du service civique. Rien qui n'aura véritablement mobilisé les Français. Et rien qui ne présage d'une inversion de la courbe. Pas même celle de l'Audimat.
300 milliards d’Euros. Voilà la facture Mme Merkel !
La Grèce est le pays le plus brisé humainement et matériellement par la barbarie allemande. D’après les comptes faits par les spécialistes de la comptabilité, et hors faits de guerre, cela se résume à :
- 19,7% de sa population, plus de 350.000 fusillés sans raison, 1,4 millions au total, parmi lesquels il faudra comptabiliser ceux qui sont morts par la famine imposée.
- Plus de 800.000 handicapés, inaptes au travail que l’Etat a dû prendre en charge, 25% de la capacité agricole, 30% de l’élevage, 10% de la production industrielle, 40% du PIB, 23% des habitations et 90% des ports et autres infrastructures portuaires.
L’Allemagne, avant la 2ème guerre, était le plus grand importateur, et aussi mauvais payeur. En 1932 Hitler a cessé les paiements et en même temps l’arrêt des réparations de la 1ère guerre mondiale. Cet argent n’a pas encore été remboursé à la Grèce.
Des antiquités ont été volées et des monuments byzantins pillés, des fouilles illégales, des vols et des destructions des sites archéologiques et monuments historiques protégés, pendant que plus de 8500 pièces de musée ont été transférées hors de Grèce Encore pendant leur retrait, les allemands ont volé les réserves de la banque de Grèce, soit 634.962.691.995.162 drachmes et cette liste de destructions n’a pas de fin.
Rappelons que jusqu’en 1990 l’Allemagne pratiquait la politique de l’autruche. Elle n’assumait pas radicalement et entièrement ses responsabilités. Elle faisait appel au Traité de Londres pour repousser l’échéance jusqu’à la réunification. « Ayez pitié ! Nous sommes désorganisés ! Mais après l’unification on vous paiera, on le promet » disaient-ils. Et après, il y a eu la réunification et l’Allemagne a commencé à utiliser un discours différent : « Le temps est passé, 70 ans ! Nous ne sommes pas responsables des fautes de nos parents. »
Les Alliés n’ont pas assuré la justice pour la Grèce. Entre temps, les grandes puissances ont été payées, effectivement. Pour eux, la page de l’Histoire a été tournée, et des nouvelles alliances ont été créées entre les pays européens et l’Allemagne et entre les USA et l’Allemagne. L’Allemagne est utilisée aujourd’hui dans d’autres échiquiers géopolitiques et le différend avec la Grèce n’émeut personne. Mais la page n’est toujours pas tournée pour les Grecs qui construisent leurs revendications pour la réparation des dommages et le retour de ce qui a été volé et qui orne aujourd’hui les musées et bibliothèques allemandes. C’est ce que des centaines de personnes ont commencé à faire depuis 1945, un travail de fourmis fait par des avocats, chercheurs, ingénieurs, économistes, historiens, anciens fonctionnaires, etc.
Tzanetos Gouskos (photo) en fait partie. Il est économiste, conseiller en investissements et écrivain amateur. Il est né à Zakinthos en 1954. Il a fini ses études secondaires àZakinthos et il a étudié l’économie à l’Ecole Supérieure d’Etudes Industrielles de Thessalonique. En 2010, au milieu de la crise il a édité via le site Amazon, l’ouvrage « Odyssée des Grecs » et en 2014 le livre : « Prêts d’Occupation : 300 Mrds. Voilà la facture Mme Merkel ».
L’auteur de ce livre focalise uniquement sur les Prêts consentis à l’Allemagne pendant l’occupation. Il s’agit de prêts en or, reconnus par l’Allemagne et émis selon les règles du droit international, même si le directeur de la Banque de Grèce avait un pistolet sur sa tempe. Ces prêts ne sont jamais remboursés. Leur remboursement sans donner quitus à l’attitude allemande pendant l’occupation, permettrait à la Grèce de rembourser sa dette publique.
Augmentation et création d’impôts à jet continu : et boum 40 milliards d’euros pour le bilan fiscalité de la 1ère moitié du quinquennat Hollande
Le gouvernement qui annonce de futures baisses d'impôts a rivalisé d'inventivité pour en créer de nouveaux lors des deux ans et demi qui viennent de passer. Petit rappel des principaux dispositifs (et ceux auxquels nous avons échappé grâce au Conseil constitutionnel...) d'un secteur qui n'a pas de problème de croissance : la fiscalité.
Selon les fiscalistes, c'est quasiment une centaine de nouveaux dispositifs fiscaux qui ont été adoptés depuis l'arrivée de la majorité en 2012.
Même si nombre d'entre eux sont peu connus et très spécialisés, les impôts touchant un nombre important de contribuables se sont multipliés. Petite rétrospective des plus rentables, des plus marquants... et de ceux auxquels nous avons échappé.
La hausse des prélèvements a depuis 2012 s’élève à une quarantaine de milliards d’euros. Dès l’été 2012, François Hollande a accru les impôts et les prélèvements de 7 milliards d’euros. En 2013 comme en 2014, les prélèvements augmentent à un rythme de 15 milliards par an. Les ménages et les entreprises ont été mis à parité à contribution même si le CICE devrait faire peser à terme l’essentiel de l’effort sur les ménages. A ce titre, cette distinction est assez artificielle, un impôt sur une entreprise est un impôt déguisé sur le salarié, l’actionnaire ou le consommateur…
Ceux dont la ponction sur les contribuables représente un montant supérieur à 1 milliard d'euros...
"Avant j'étais folle,
Scrutin proportionnel : l'ultime manoeuvre de François Hollande pour garder le pouvoir ?
La controverse sur le mode électoral est presque aussi ancienne que la République elle-même. Dans les années 1880, elle constituait un enjeu politique extrêmemement passionnel, opposant Léon Gambetta, favorable au scrutin de liste à la proportionnelle - qu'il jugeait plus conforme aux intérêts de la gauche - et Jules Ferry, chantre du scrutin majoritaire. Le second l'emporta et le mode de votation qu'il préconisait s'imposa sous la IIIe République. Il fut abandonné sous la IVe qui privilégia la proportionnelle avant que la Ve ne revînt au scrutin majoritaire.
Il est nécessaire de rappeler les termes du débat. Dans un cas, l'électeur se prononce pour une liste de noms, en compétition avec d'autres listes, à l'échelle du pays, du département, voire de grandes régions. Le nombre de sièges remporté est proportionnel à celui des voix obtenues. Dans le scond, le vote porte sur le choix d'un homme opposé à d'autres candidats, dans le cadre d'une circonscription. Celui qui obtient la majorité est élu.
Chaque système a ses avantages et ses défauts.
La proportionnelle est un facteur d'équité politique: les différentes formations sont représentées au Parlement en proportion du vote des électeurs: 28% des voix déboucheront sur 28% des sièges. En revanche, elle favorise l'éparpillement de la représentation au Parlement - où de nombreux partis vont être représentés - et rend difficile la constitution d'une majorité homogène capable de gouverner. La IVe République fut ainsi victime de de système qui rendait quasiment impossible l'émergence d'un gouvernement stable.
Le scrutin majoritaire produit les effets inverses. Il amplifie considérablement l'impact, en nombre de sièges d'une victoire électorale. Imaginons un pays avec 100 circonscriptions. Si les candidats du même parti politique l'emportent partout avec 51% des voix contre 49%, ils obtiendront la totalité des sièges au Parlement, alors que le rapport de force est quasi équilibré... Ce système facilite donc la constitution de majorité et favorise la stabilité gouvernementale. En revanche, il est considéré comme injuste du point de vue de la représentation nationale.
Les partis politiques marginaux, «hors système», ou disposant d'une faible implantation locale en l'absence de notables locaux susceptible de les représenter, réclament la proportionnelle: écologistes, Front de gauche, centristes, Front national. En revanche, les puissants partis de gouvernement, bénéficiant d'un fort ancrage sur le terrain, l'ump et le ps seront plus portés vers le scrutin majoritaire qui leur assure à l'un comme à l'autre, en cas de victoire électorale, une confortable majorité pour fomer un gouvernement stable.
En France, les deux systèmes sont en vigueur. L'Assemblée nationale est élue au scrutin majoritaire. Cependant, les députés européens français sont élus à la proportionnelle par grandes régions, comme ceux de la plupart des autres pays de l'Union (avec des nuances).
Au-delà des arguments des uns et des autres, qui reflètent des intérêts électoraux et politique, le choix du système de vote reflète une conception de philosophie politique.
Le scrutin proportionnel met en avant le parti politique. La liste proposée à l'électeur est composée par un état major partisan. Ainsi, lors du scrutin européen de juin 2014, on a vu des députés nationaux battu en 2012, lors des élections nationales par les électeurs au scrutin majoritaire, recasés ensuite comme tête de liste par leurs partis aux élections européennes grâce à la proportionnelle, ce qui leur a permis de retrouver un siège. Ce système revient à faire désigner les futurs députés par le parti politique.
En revanche, le vote majoritaire met en avant la personne, le candidat - même si celui-ci peut bénéficier d'un parrainage d'un parti. L'électeur ne vote pas principalement pour le parti, une liste composée par un état-major, mais avant tout pour un homme ou une femme, dans une logique de lien de proximité. Le scrutin majoritaire reflète une vision plus portée sur la confiance, le choix de l'électeur qui accorde sa voix à celui qu'il charge personnellement de le représenter. C'est avant tout l'électeur qui choisit le député, et non l'état major du parti politique. A l'heure où la fracture entre le peuple et les élites ne cessent de se creuser, il serait suicidaire de briser ce lien direct entre le citoyen et son représentant à l'Assemblée permis par le vote majoritaire.
Il n'existe donc pas de système parfait. Ce que l'on peut déplorer, c'est l'utilisation du mode de scrutin à des fins de manoeuvre politicienne. En 1986, François Mitterrand rétablit la proportionnelle afin de limiter la victoire de la droite et tenter de la priver de majorité stable en introduisant le Front national à l'Assemblée. Il est regrettable qu'avant chaque grande échéance électorale, certains partis soient tentés de trafiquer le système de vote pour garder le pouvoir.
Dans les grandes démocraties, le système de vote fait partie de la tradition politique, du consensus sur la règle du jeu que personne ne conteste, par exemple au Royaume-Uni avec le système majoritaire à un tour. En Allemagne, le mode de scrutin est fondé sur le vote majoritaire assorti d'une dose de proportionnelle. En France, il serait souhaitable de sanctuariser le mode électoral et le plaçant au-dessus des passions et des calculs politiciens. En s'inspirant du modèle allemand, dans le cadre d'un consensus politique, on pourrait envisager de consacrer définitivement en l'inscrivant dans la Constitution le scrutin majoritaire, qui est au coeur de la tradition républicaine française, et l'assortir une petite part de proportionnelle pour permettre aux différents partis d'être représentés sans mettre en cause l'équilibre gouvernemental permis par le scrutin majoritaire.
'Les grandes firmes du net offrent des centres de commandement pour les groupes terroristes'
Les grandes firmes de technologie devraient collaborer davantage dans la lutte contre le tourisme mondial, et en particulier, l’Etat islamique (EI), estime Robert Hannigan, qui dirige l’agence de renseignement britannique Government Communications Hadquarters (GCHQ), dans un éditorial du Financial Times. Hannigan note que le groupe terroriste de l’EI a développé une véritable expertise afin d’optimiser son utilisation d’internet pour ses besoins de communication.
Il souligne que l’EI est la première organisation terroriste composée de membres qui ont grandi avec l'Internet. Et au contraire des groupes terroristes de la génération précédente, comme Al Qaïda, qui agissaient clandestinement sur le net, propageant leur propagande de façon anonyme, ou connectant leurs membres dans des « dark rooms », l’EI se manifeste à visage découvert pour faire sa promotion, intimider ses ennemis, et recruter de nouveaux membres.
Les membres du groupe sont rompus à l’usage de plateformes telles que Twitter, Facebook et WhatsApp. En outre, ils ont tiré des leçons de l’impact négatif des vidéos trop violentes montrant les décapitations, et ils se sont adaptés en conséquence, en se censurant. De cette manière, ils respectent les règles des plus grands médias sociaux, et demeurent dans les limites de ce qui est publiable sur le net, tout en capitalisant sur la liberté d’expression occidentale.
Ils ont également appris des techniques qui leur servent de porte-voix, telles que l’utilisation de hashtags populaires comme ceux de « World Cup » ou « Ebola » ; pendant leur avancée sur Mossoul, ils ont adressé jusqu’à 40 000 tweets par jour, déjouant les contrôles anti-spam. Les candidats au Jihad n’ont plus à connaître de mot de passe ou d’adresses de sites secrets pour suivre leur progression : ils en publient les moindres détails au vu et au su de tout le monde.
En outre, l’EI tire également parti des possibilités offertes par les technologies mobiles pour préserver la sécurité de ses communications. Les smartphones et les nouvelles technologies mobiles ont énormément enrichi la panoplie des options possibles. Les terroristes utilisent des techniques de cryptage des données ou d’autres techniques qui leur garantissent l’anonymat, qui n’étaient autrefois réservées qu’aux membres des services de sécurité spécialisés ou à des criminels extrêmement sophistiqués. Ces techniques sont fournies dans des applications facilement accessibles, dont certaines se vantent d’être « approuvées par Snowden ».
« Le GCHQ, et ses agences sœurs, le MI5 et le Secret Intelligence Service ne peuvent s’attaquer d’une manière appropriée à ces défis sans un soutien plus important du secteur privé, incluant notamment les plus grandes compagnies américaines du secteur des technologies qui dominent le web », écrit Hannigan. Il dit comprendre que ces compagnies souhaitent offrir une certaine neutralité, tant du point de vue des données, que politique. Mais il observe que cette posture favorise la diffusion de contenus liés à des extrémismes violents, ou à l’exploitation des enfants, et qu’elle facilite les activités terroristes et criminelles.
Il est conscient que, de leur côté, les agences de renseignement telles que le GCHQ doivent également accepter de débattre ouvertement de la question de la vie privée, et qu’elles doivent en particulier montrer qu’elles n’ont recours aux données privées que dans le but de protéger les citoyens.
«Pour ceux d’entre nous qui devons lutter contre les comportements humains extrêmes déprimants sur internet, il peut sembler que certaines entreprises de technologie sont en déni par rapport à cette utilisation pernicieuse de l’internet », écrit Hanigan. « Je soupçonne que la plupart des utilisateurs ordinaires de l’internet sont en avance sur elles : ils ont des opinions bien tranchées en ce qui concerne l’éthique de ces sociétés, que ce soit en matière d’impôts, de protection des enfants, ou de la vie privée ; ils ne veulent pas que les plateformes médias qu’ils utilisent avec leurs amis et leurs familles contribuent à faciliter les meurtres ou les abus sur enfants. (…) Je crois que ces consommateurs n’objecteraient pas contre l’établissement d’une relation plus durable entre les agences de renseignement et les firmes de technologie. (…)
Un nouvel accord est nécessaire entre les gouvernements démocratiques et les firmes de technologie dans le domaine de la protection des citoyens. Cet accord doit être fondé sur les valeurs démocratiques partagées par les deux parties. Mieux vaut le conclure maintenant, plutôt qu’à la suite d’un regain de violence. »
'Le Royaume-Uni pourrait interdire l'accès des avantages sociaux aux immigrants en provenance de l'UE pendant 3 ans'
La chancelière allemande, Angela Merkel, a affirmé que le Premier ministre britannique David Cameron menait le Royaume Uni au « point de non-
retour » lorsqu’il réclamait des restrictions en matière d’immigration provenant des Etats-membres de l’UE. Elle s’est affirmée prête à envisager un « Brexit », un départ du Royaume Uni de l’UE, a indiqué le magazine allemand Der Spiegel.
retour » lorsqu’il réclamait des restrictions en matière d’immigration provenant des Etats-membres de l’UE. Elle s’est affirmée prête à envisager un « Brexit », un départ du Royaume Uni de l’UE, a indiqué le magazine allemand Der Spiegel.
Le Premier ministre britannique a annoncé son intention de fixer des quotas pour limiter le nombre de personnes faiblement qualifiées en provenance d'autres pays de l'UE admises à s’installer au Royaume-Uni pour y travailler, en contravention avec le droit de circulation de l’UE, que l’Allemagne considère comme un droit fondamental.Selon le Financial Times, Cameron aurait changé ses projets au cours du weekend pour les rendre compatibles avec les exigences allemandes afin d’apaiser Mme Merkel. D'après le Sunday Times, les nouvelles propositions prévoiraient d’expulser les immigrants de l’UE 3 mois après leur arrivée au Royaume-Uni, à moins qu’ils ne soient capables de subvenir à leurs propres besoins.
Le journal The Times publie un article écrit par le professeur Damian Chalmers de la London School of Economics, et Stephen Booth, chercheur au think tank Open Europe, qui soutiennent tous deux que les gouvernements nationaux devraient avoir la possibilité de limiter l'accès des immigrants de l'UE aux indemnités de chômage, au logement social, à la formation, et aux autres avantages sociaux pendant les trois premières années qui suivent leur arrivée dans leur pays d’accueil.
Une telle proposition ne nécessiterait pas une modification compliquée du traité, et elle pourrait aussi recueillir le soutien d’autres Etats-membres, et notamment de l’Allemagne. Son avantage principal serait d’éradiquer l’effet d’aubaine que présentent les systèmes sociaux comparativement plus généreux de certains pays de l’UE tels que le Royaume Uni, qui incitent effectivement les citoyens des pays où les politiques sociales sont plus frugales, à émigrer dans ces pays pour bénéficier de leurs avantages sociaux.
Selon la proposition des deux auteurs, les immigrants ne pourraient avoir accès à ces avantages qu’après une durée de résidence de 3 ans dans le pays d’accueil. Pendant les 3 premières années, cependant, ils pourraient bénéficier de la couverture maladie, mais les frais ainsi induits seraient remboursés au pays d’accueil par leur leur pays d'origine, et le complément éventuel, par une assurance maladie privée.
Sur la BBC, le chancelier de l'Echiquier britannique George Osborne a déclaré lundi que « L’on n’aurait jamais pensé qu’un aussi grand nombre de gens viendraient, des gens qui viennent alors qu’ils n’ont pas de proposition d’emploi, des gens qui déménagent pour les avantages sociaux britanniques… Nous allons étudier cela d'une manière calme et rationnelle, mais les Britanniques veulent que l’on fasse quelque chose ».
Le commentateur de ses propres échecs
Le commentateur de ses propres échecs
Il en faut, de l’optimisme, pour penser qu’une émission de télévision retournera le destin présidentiel de François Hollande et le fera émerger de l’enfer d’impopularité dans lequel il s’est enfoncé. Il est vrai que c’est la nature profonde du président de la République, l’optimisme. C’est ce qui l’a poussé à nous expliquer, depuis deux ans et demi, que la boîte à outils de la réforme était complète, que le retournement économique était là et l’inversion de la courbe du chômage pour bientôt. C’est ce qui le conduit invariablement à nous annoncer un choc de ceci, un pacte de cela, prédisant chaque fois pour les six prochains mois le retour du beau temps. C’est ce qui lui permet de dire, comme il l’a fait devant les caméras de TF1 : « Les résultats seront au rendez-vous puisqu’ils doivent l’être » !
L’optimisme pourrait être une force. Mais, parce que les prophéties du chef de l’Etat ne se réalisent jamais, il devient un aveuglement : « L’optimisme, dit Candide, c’est la rage de soutenir que tout est bien quand on est mal ». Or la France va mal, et elle refuse désormais de se laisser bercer par un chef de l’Etat qui se spécialise dans le commentaire de ses propres échecs, détaillant par le menu le dispositif jeunes, les procédures seniors, les emplois d’avenir, pour à chaque fois s’en féliciter. Sans rien prévoir pour les améliorer. Mais tout en admettant que cela ne fonctionne pas.
Quel aveu ! Quel constat d’incapacité ! On nous promettait un grand rendez-vous politique à la mi-temps du quinquennat, nous avons eu une consultation de sous-préfecture. Des témoignages de difficultés auxquels ne répondaient que des rappels techniques et des annonces de comité de ci et de commission de ça.
Les Français avaient perdu confiance en François Hollande. On ne voit pas comment ils pourraient aujourd’hui changer d’avis.
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