Une France qui brille, qui vole de succès en succès, qui récolte médailles et félicitations ? C’est arrivé, ce week-end, aux championnats d’Europe d’athlétisme à Zurich. Le contraste est cruel avec les performances de nos athlètes du gouvernement, qui enregistrent échec sur échec. Le meneur de l’équipe de France, François Hollande, est obligé, depuis deux ans, de renoncer un à un à ses objectifs, de la diminution du chômage à la relance de la croissance en passant par la réduction des déficits publics et la distribution de pouvoir d’achat. Le président de la République serait bien inspiré d’étudier les recettes de celui qui est l’âme des exploits des athlètes français à Zurich : Ghani Yalouz. Le directeur technique national résume ainsi sa méthode : « Une bonne dose de bon sens, des valeurs, de l’humain et de l’exigence. » Pour lui, la qualité d'un manager se mesure à sa capacité à « fédérer une équipe autour d'un objectif commun ». « J’agis en rassembleur », dit-il.
A cette aune, la performance de l’équipe coachée par François Hollande et Manuel Valls est piteuse. Plus de huit Français sur dix ne font pas confiance au gouvernement pour redresser l’économie, selon un sondage Ifop publié dimanche par le JDD. « Il nous manque l’étincelle » dit dans le même journal l’ex ministre des Finances Pierre Moscovici, qui contribua pourtant à l’étouffer en abusant de l’assommoir fiscal lors de son passage à Bercy. Il nous manque, surtout, le dessein, la volonté et la méthode. Comme l’explique Ghani Yalouz, pour gagner, il faut tout donner, ne rien lâcher. Et mouiller le maillot. Car en politique, encore plus qu’en sport, ce qui compte, c’est le résultat.