TOUT EST DIT

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mardi 1 juillet 2014

La justice européenne se prononce sur l'interdiction du port de la burqa en France

La Cour européenne des droits de l'Homme, saisie par une Française de 24 ans, jugera mardi si l'interdiction du port de la burqa sur la voie publique constitue un «traitement dégradant».
Forcer une musulmane à ôter son voile intégral constitue-t-il un «traitement dégradant» ? Avec sa loi sur l'interdiction du voile islamique, votée fin 2010, la France viole-t-elle la vie privée, les libertés d'expression ou de religion? Autant de questions que la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH), saisie par une jeune Française de 24 ans, doit trancher mardi.
Hors de France, qu'elle retourne dans son pays.
Au grand public, elle n'a révélé que ses initiales, S.A.S. La jeune femme se dit adepte aussi bien de la burqa - qui cache entièrement le corps, y compris les yeux derrière un tissu à mailles - que du niqab - qui couvre le visage pour n'en montrer que les yeux -. Elle n'a pas participé à l'audience organisée en novembre 2013 devant les juges de Strasbourg, préférant se laisser représenter par des avocats d'un cabinet de Birmingham, au Royaume-Uni. «Parfaite citoyenne française d'un niveau d'éducation universitaire», elle «parle de sa République avec passion. C'est une patriote», assure un de ses défenseurs, Me Tony Muman.
Dans sa requête, elle affirme ne subir «aucune pression» familiale, accepter les contrôles d'identité, tout en voulant rester libre de porter le voile à sa guise. Ses avocats invoquent diverses violations: la forcer à se dévoiler en public constitue selon eux un «traitement dégradant». Ainsi qu'une violation de la liberté de religion, d'expression, et du droit au respect de la vie familiale et privée.

423 contrôles de femmes voilées

Selon un rapport publié en juillet 2013 par l'Observatoire de la laïcité, 423 contrôles de femmes entièrement voilées ont eu lieu depuis le vote de la loi, dont quelques récidivistes. «Cette loi, qui touche une extrême minorité de musulmanes, est contre-productive si l'objectif est de libérer les femmes, affirme Naïma Bouteldja, auteur d'un rapport, pour la Fondation Open Society, sur des musulmanes qui portent le voile intégral en France. Sur les 32 femmes que j'ai interrogées, toutes le portaient par choix, et souvent contre l'avis de leurs parents. Avec cette loi, les voilà condamnées à rester chez elles! Une condamnation de la CEDH apaiserait les esprits, car la population musulmane se sent victimisée en France, et ce n'est pas de la paranoïa!»
À l'audience de novembre 2013, la représentante de l'État français Edwige Belliard avait assuré que le texte incriminé n'est pas antireligieux, et «concerne toutes les possibilités de dissimuler le visage: par voile, cagoule, casque de moto…». La Belgique, qui a voté en 2011 une loi similaire au texte français, s'est associée à la procédure.
Dans sa jurisprudence passée, la Cour a déjà accordé à la France une marge d'appréciation pour interdire, au nom de la laïcité, le foulard dans les établissements scolaires. Elle a aussi validé l'obligation de retirer foulards et turbans aux contrôles de sécurité. Mais en 2010, elle a condamné la Turquie, en disant qu'arborer un vêtement religieux ne constituait pas en soi une menace à l'ordre public ou du prosélytisme.

L’excuse bidon du paritarisme

L’excuse bidon du paritarisme

L’emploi devait être son objectif, le dialogue social sa méthode. François Hollande a déjà raté l’un : alors qu’il avait fait de la lutte contre le chômage l’alpha et l’oméga de sa politique, le chef de l’Etat devra bientôt inscrire à son bilan d’étape quelque cinq cent mille chômeurs de plus. Et il est en train de gâcher l’autre : jamais le dialogue social, qui devait être le signe de la modernité politique et le symbole de la maturité de la société française, n’a paru si tendu. Plus grave, jamais il n’a semblé si inutile.

Du côté des syndicats, on s’émeut de l’habitude qu’a prise le gouvernement d’intervenir pour défaire ou dérégler certains accords pourtant signés et validés par les partenaires sociaux. Le dossier des intermittents est l’exemple le plus caricatural de cette négation du dialogue social. Et du côté du patronat, on s’exaspère de la valse-hésitation de l’exécutif, incapable de cadrer ses troupes et de résister aux pressions d’une partie de sa majorité. Le cirque parlementaire autour du pacte de responsabilité est la démonstration par l’absurde du grand vide de ce barnum.
Dans ces conditions, à quoi peut bien servir la prochaine grand messe sociale ? « A s’y emmerder », répond crûment Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de FO. A donner bonne conscience à un gouvernement impotent, se disent de plus en plus de patrons, à éviter de faire une première brèche dans l’esprit du paritarisme. Et finalement à conforter François Hollande dans son mode de gouvernement, ses allers et retours, la mollesse de ses arbitrages, l’arrangement permanent avec les contraires, l’enlisement satisfait de sa politique. Petit à petit, le mythe du paritarisme et la célébration du dialogue social sont devenus l’excuse bidon d’un pouvoir désarmé face au chômage.

« Grèce, année zéro »

La crise de la dette publique laisse des traces et de la rancœur. Pour beaucoup de Grecs, l’Etat est responsable d’une situation qui les a mis à genoux. Pour toucherun prêt de 240 milliards d’euros du Fond monétaire international (FMI) et de l’Union européenne (UE), le pays a dû mettre, dès 2010, sa population à « la diète ». Les différentes réformes et mesures d’économies engagées pour éviter que la Grèce fasse faillite ont « laminé » les classes moyennes et les plus modestes. Baisse drastique des salaires et des retraites – jusqu’à 50 % des revenus –, ils sont nombreux à souffrir. « On est des Albanais dans notre pays, lance même une dame en larmes. Je prie la Vierge pour manger. » Ses trois enfants sont au chômage et elle ne cesse de répéter, face à la caméra, qu’elle a faim. Comme cette anonyme, de nombreux Grecs – les plus fragiles surtout – ont le sentiment d’avoir été sacrifiés et de devoir payer les erreurs du passé.

Tel est le constat que fait ce documentaire qui revient sur la crise et ses conséquences. Pour Grèce, année zéro, les auteurs, Jean Quatremer et Pierre Bourgeois, ont choisi de se laisser guider par l’historien Nicolas Bloudanis, auteur de Faillites grecques, une fatalité historique ? (Xerolas, 2010), et de partir à la rencontre du peuple en colère et des hommes politiques – qui sont ou qui ont été en charge demettre en place la politique d’austérité –, ils leur donnent largement la parole.
EVASION ET FRAUDE FISCALES


Intéressants, les témoignages convergent : les différents gouvernements ont laissé la corruption des fonctionnaires s’installer, et l’Etat a préféré continuer à s’endetter que de lutter contre les évasions et les fraudes fiscales. Ainsi, au-delà des réformes, c’est à un changement de mentalité que doit faire face la Grèce pour en finir avec ses anciennes pratiques.
 Paradoxalement, cette crise de la dette pourrait permettre à la Grèce de repartir de zéro, à condition de mettre en place une véritable politique fiscale qui toucherait également les plus riches et les grandesentreprises. Mais attention à la dérive populiste, le parti néonazi Aude dorée recueille les faveurs d’une partie du peuple qui est à bout. 

Et l’on refait le match !

Et l’on refait le match !

Et l'on refait le match ! Oui, mais pas celui qui a mis la France à l'arrêt hier à partir de 18 heures. Celui qui oppose, depuis des mois, Nicolas Sarkozy aux juges. Un match qui, notez-le bien, pourrait également mettre aux arrêts la « stratégie du retour » de l'ex président. Un match dont certains disent qu'il est truqué tant ses rebondissements interviennent à des moments où François Hollande accumule les difficultés. En tout cas, Nicolas Sarkozy, dès qu'il veut se redonner de l'air, se retrouve régulièrement acculé sur sa ligne de défense. Hier, les spectaculaires interpellations et mises en garde à vue de deux hauts magistrats et de l'avocat Thierry Herzog ont relancé l'enquête pour « trafic d'influence » et « violation du secret de l'instruction » liée à l'affaire Bettencourt.
C'est d'abord le caractère rarissime de la mesure qui interpelle. Comme s'il y avait la volonté de frapper les esprits davantage par « l'exemplarité » des gardes à vue que par une nécessité de fond d'agir de la sorte. Après l'ouverture, la semaine passée, d'une enquête confiée par le parquet de Paris à des juges spécialisés sur le financement de la campagne présidentielle de 2012 à la suite de l'affaire Bygmalion, on frise la saturation.
Il est entendu qu'il pèse beaucoup de soupçons sur Nicolas Sarkozy dont on a peine à croire qu'il se soit compulsivement mêlé de tout sans avoir jamais été au courent de rien. Il aurait grandement gagné à se mettre totalement en réserve plutôt que d'aiguiser les appétits vengeurs des uns ou des autres.
Mais il est évident que l'effet cumulatif des procédures donne l'impression que l'on cherche à mettre définitivement Nicolas Sarkozy hors-jeu. Au risque d'alimenter le reproche d'acharnement judiciaire à son encontre. À l'impulsivité de Nicolas Sarkozy, ne doit pas répondre une forme de frénésie judiciaire. Il appartient à la justice de démontrer des faits en se gardant bien d'être trop… démonstrative. Elle ne doit surtout pas donner l'impression de vouloir « épingler » l'ex-président plus pour ce qu'il a été, que pour ce qu'il a fait.

La dette française tutoie les 2000 milliards d'euros

La dette publique a augmenté de 45,5 milliards entre le dernier trimestre 2013 et le premier trimestre 2014, pour atteindre 1985, 9 milliards d'euros fin mars.
Le gouvernement se serait bien passé lundi matin de la publication du nouveau chiffre de la dette française. Un chiffre qui va venir s'insérer dans les discussions houleuses que l'exécutif a, en ce moment même, sur les questions de finances publiques avec sa majorité. Ce lundi, l'Insee a annoncé que l'endettement avait atteint 93,6 % du PIB à la fin mars. Dit autrement, la dette atteignait 1 985,9 milliards d'euros à la fin du premier trimestre 2014, en forte hausse de 45,5 milliards par rapport au trimestre précédent. À ce rythme-là, il est fort probable qu'elle ait donc aujourd'hui dépassé le plafond hautement symbolique de 2000 milliards. Et si ce n'est pas le cas au milliard près, c'est une question de semaines…

Dans le détail, c'est l'État qui a généré en ce début d'année la plus grande augmentation (+43,3 milliards), puis les administrations de Sécurité sociale (+4,6 milliards). À l'inverse, la contribution à la dette des administrations publiques locales a baissé de 2,1 milliards.
Ce chiffre, aussi alarmant soit-il, ne va pas se traduire par un désintérêt soudain des investisseurs pour notre dette. La France emprunte actuellement à un prix très bas sur les marchés financiers - tellement bas que la loi de finances rectificative pour 2014 a permis de réduire de 1,8 milliard d'euros cette année les charges de la dette par rapport à ce qui était prévu.

Sonnette d'alarme

Et ni les économistes ni l'exécutif ne prévoient de vrai mouvement à la hausse à court terme. D'autant que le chiffre publié hier «n'est pas la traduction d'une dégradation subite de la situation ; les variations trimestrielles, qui s'expliquent par des éléments techniques de trésorerie, sont à prendre avec beaucoup de précautions», défend-on à Bercy.
Il n'empêche. Cela fait quand même de nombreux mois - voire de nombreuses années - que la situation de notre endettement inquiète. Dans son rapport sur «La France en 2025» remis la semaine dernière au président de la République, le commissaire général à la stratégie et à la prospective, Jean Pisani-Ferry, prévenait qu'«il faut être conscient que celui-ci nous expose à des tensions sur le refinancement de l'État en cas de remontée de l'aversion pour le risque sur les marchés financiers». Et rappelle que notre ratio de dette publique était dans les années 1990 «sensiblement inférieur à la moyenne ; il est aujourd'hui un peu supérieur» à ceux des pays de l'OCDE avec lesquels nous pouvons nous comparer.
La Cour des comptes, elle, tire régulièrement la sonnette d'alarme sur le sujet. Cela fait longtemps que son premier président, Didier Migaud, juge que le niveau atteint par la dette «place notre pays dans une zone dangereuse» et que «les efforts jusqu'ici engagés ne suffisent pas à nous en dégager».
Preuve, s'il en fallait encore, que l'État ne peut se permettre de se relâcher sur le déficit public. Que, même si le sujet est compliqué politiquement, le gouvernement ne doit plus donner gain de cause aux «frondeurs» sans que les mesures annoncées ne soient financées. Sinon, c'est un scénario déjà fragile - qui prévoit encore un déficit public ramené à 3 % du PIB l'an prochain - qui serait totalement remis en cause.

Un chiffre doubléen onze ans

Il aura fallu 11 ans pour que la dette française double de volume! C'est en effet au deuxième trimestre 2003 qu'elle avait atteint 1000 milliards d'euros. A la fin de cette année-là, l'endettement atteignait 63 % du PIB. La France n'a, depuis cette date, jamais réussi à tenir sa dette en dessous des 60 %, un chiffre pourtant préconisé par le traité de Maastricht. De déficits annuels en déficits annuels, la dette avait commencé à exploser à partir des années 1990.

La Grèce redevenue un "Etat-membre normal"

Un semestre à la tête de l'Union européenne a permis à la Grèce éreintée par la crise de s'affirmer en "Etat-membre normal" et d'améliorer son image en témoignant notamment d'une grande sobriété budgétaire, a estimé aujourd'hui le ministre des Affaires étrangères Evangelos Venizelos.
"Notre premier objectif était de montrer que la Grèce est un Etat-membre normal et à part entière (de l'UE, ndlr). Les six mois qui s'achèvent nous ont aidés et nous aideront encore à améliorer notre image", a estimé M. Venizelos lors d'une conférence de presse. La Grèce passe demain le relais de la présidence tournante de l'UE à l'Italie après avoir assuré cette charge pour la cinquième fois depuis son adhésion en 1981. Après avoir frôlé la faillite au fil d'une crise de la dette qui a également failli emporter la zone euro, Athènes avait fait de cette présidence un enjeu important. Or la Grèce, plombée par ses dérapages budgétaires passés, a "géré au plus serré les dépenses (de sa présidence, ndlr)", n'utilisant que 30% du budget de 50 millions d'euros qui lui était alloué, soit environ 19 millions, a vanté M. Venizelos.

Une performance saluée par l'ambassade de Grande-Bretagne à Athènes qui a évoqué un "exemple à suivre". Le ministère allemand des Affaires européennes a estimé que "l'UE sort plus forte de cette présidence", entamée dans des conditions "difficiles et troublées". Au cours des six derniers mois, l'UE a notamment trouvé un accord sur le délicat dossier de l'union bancaire, afin d'éviter que les faillites des banques de la zone euro ne soient supportées à l'avenir par les contribuables.

Les bésicles du Président

Les bésicles du Président

   A suivre hier les media qui ne parlaient que de ça, on ne savait pas trop ce qui était le plus important pour la France : le match ou les lunettes de Hollande. Lui également était ignare: aussi, en champion de la synthèse et en quête d’une popularité évaporée, il regarda le foot à l’Elysée avec ses nouveaux lorgnons. Il n’ignorait pas les plaisanteries faciles que ce changement provoquerait, lazzi portant autant sur la nécessité d’une bonne vision que sur les avantages des doubles foyers et sa capacité à changer de monture. Pour nous, un grand mystère était enfin dissipé. Lorsqu’il y a plus de deux ans, Mme Aubry dénonça le flou de son adversaire, chacun crut qu’elle critiquait sa ligne politique. Pas du tout : en fait, elle n’ignorait rien des bésicles du Président.

SI, AU MOINS, ELLES POUVAIENT
LUI FAIRE VOIR LA RÉALITÉ 
EN FACE...