TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

jeudi 26 juin 2014

Verdict populaire

Verdict populaire

L'acquittement, sous les applaudissements, de l'urgentiste Nicolas Bonnemaison par la Cour d'assises des Pyrénées-Atlantiques prend une signification toute particulière au lendemain de la décision du Conseil d'État concernant Vincent Lambert. Cet arrêt audacieux des jurés d'assises met en relief, par contraste, la prudence des 17 juges du Palais-Royal. Beaucoup y verront une plus grande accessibilité de la justice populaire à « l'air du temps », en comparaison des sentencieuses délibérations du Conseil d'État. Ce qui constitue au demeurant un mauvais procès fait à la plus haute juridiction administrative française.
Il ne fait pas de doute que l'émotion a imprégné les débats à Pau, quand la solennité et le juridisme pointilleux ont prévalu au conseil d'État. Faut-il pour autant se réjouir d'un verdict qui, au motif de la compréhension éprouvée pour un urgentiste livré à lui-même face à la lente agonie des malades, a sciemment violé la loi ? Faut-il l'absoudre des fautes qu'il a commises au risque, pour le coup, de créer une diabolique jurisprudence ?
En s'abstenant de prévenir les familles et de consulter ses collègues, Nicolas Bonnemaison s'est arrogé un droit exorbitant, pratiquant une sorte d'euthanasie par nécessité. Sauf qu'en droit pénal, « l'état de nécessité » ne vaut pas nécessairement acquittement en cas de crime ou délit. Une condamnation de pur principe s'imposait donc, sans pour autant céder à la moindre stigmatisation de l'urgentiste.
Il n'empêche que l'évolution de la loi Leonetti apparaît, dans ce contexte, inéluctable. Encore devra-t-elle intervenir dans un climat apaisé refusant le piège d'une nouvelle confrontation sociétale. François Hollande l'a bien compris qui vient de confier une mission sur la fin de vie aux députés Jean Leonetti (UMP) et Alain Claeys (député PS, spécialiste de la bioéthique). Pressé de sortir de l'ambiguïté par les partisans d'une légalisation de l'euthanasie, le chef de l'État avancera à pas comptés. À juste titre. Sur cette question de vie ou de mort, une réforme ne peut être que consensuelle.

François Hollande est vraiment le dernier à croire à la reprise économique

C’est assez incompréhensible et d’ailleurs personne ne comprend. François Hollande persiste à croire possible une reprise de l’économie française cette année. Tous les chiffres, tous les indicateurs et toutes les prévisions prouvent le contraire. A tel point que la France va rester la seule économie de la zone euro en panne de croissance.
Du coté des entreprises, rien ne brille.
Le moral est en berne. Il n’a pas bougé depuis presque un an. Ce moral s’était un peu redressé en fin d’année 2013 quand le président a amorcé son virage de politique économique. A ce moment-là, il a pris en compte les contraintes européennes, il a abandonné les facilités du rêve de la relance et il a implicitement admis que la charge fiscale avait plombé la reprise.
Le problème, c’est que le pacte de compétitivité (cette combinaison savante entre une baisse des charges, une baisse des dépenses publiques, un retour en grâce de l’entreprise considérée enfin comme l’acteur majeur de la création de valeur) n’a encore trouvé aucune traduction réelle. Le miracle ne s’est toujours pas produit.
Les difficultés politiques pour faire adopter une loi de finances rectificative hypothèquent encore les projections. Comment prévoir et investir dans un univers qui n’est pas stabilisé et sécurisé ? Plus grave, on sent bien que Manuel Valls est obligé d’acheter des voix pour trouver une majorité socialiste. En achetant des voix, il dépense de l’argent, il freine ses recettes. Donc, il creuse le déficit qu’il a pourtant promis de réduire.
Les indicateurs de climat dans le secteur des services, de l’industrie et du bâtiment sont actuellement très dégradés. La température dans les entreprises est plus basse aujourd’hui qu’en juin de l’année dernière.
Autre facteur, la perspective de prix est médiocre. Les prix sont stables. Les entreprises ne peuvent pas espérer une croissance en valeur. A défaut d’une croissance en volume, la valeur nominale (l’inflation) pourrait faire illusion et amorcer les moteurs.
Ce qui est à peine croyable aujourd’hui en France, c’est que tout le monde a ces chiffres : les chefs d’entreprise, les responsables politiques, les membres du gouvernement, les syndicats. Tout le monde … et pourtant le président de la République fait comme si ces chiffres étaient faux. Il croit au retour de croissance, au retournement économique. Et l’Élysée donne des éléments de langage aux ministres pour qu’ils tiennent un discours optimiste.  Alors que personne n’est dupe. Tout se passe comme si le président voulait avoir raison contre tout le monde.
Premier point, il est évident que la croissance française est plombée, parce que les trois moteurs de l’activité sont plombés. La consommation est freinée par la hausse de la TVA, et la crainte d’une baisse des dépenses publiques. L’investissement des entreprises est paralysé par l’incertitude, la fiscalité sur le capital et la complexité administrative.
Second point, il est évident que la croissance ne reviendra pas sans confiance et que la confiance sera restaurée que si et seulement si le gouvernement ouvre les chantiers de réformes structurelles capables de baisser les frais généraux de la maison France et d’accroître sa compétitivité.
Il n’a encore rien ouvert.
Troisième point , il est évident que la France n’a plus de bouc émissaire pour l’exonérer de l’effort de redressement qu’ont fait tous les pays en Europe depuis 2009. La gauche n’a rien tenté de sérieux. Elle a cru qu'il suffirait de changer de président de la République, elle a cru qu’une politique de relance par la dépense suffirait, elle a cru aux vieilles utopies keynésiennes, elle a cru que la Banque centrale européenne ferait un job à la place du gouvernement. La banque centrale est allée au bout du bout de sa capacité d’intervention. La gauche a même cru que tout était de la faute de l’euro.
Résultats, le gouvernement n’a plus aucun levier pour espérer sortir du piège de la stagnation . Jamais la France ne s’est retrouvée dans une situation aussi handicapée. 

Suppression des notes : Benoît Hamon mérite un zéro pointé !

Je vais révéler un secret aux lecteurs de Vox - j'espère que mes collègues ne m'en voudront pas trop de trahir ce que notre ministre qualifierait sans doute de «délit d'initié». Nous autres, enseignants, nous sommes fondamentalement malveillants à l'égard de nos élèves. Lorsque nous les évaluons, notre but est de les humilier en leur montrant toute la profondeur de leurs lacunes. Nous nous délectons de leurs mines déconfites devant leurs sales notes, devant leurs zéros à répétition - que nous ne manquons jamais d'assortir d'une appréciation aussi méchante que laconique. Nous espérons ainsi les décourager et détruire en eux les belles dispositions dont ils étaient évidemment nantis à leur entrée dans nos classes: ils débordaient de bonne volonté, mais ce n'est certes pas avec nous qu'ils trouveront à l'employer! C'est bien pour cela que nous avons choisi ce métier, bien plus que pour la sinécure ou les salaires rondelets: nous voulons produire de l'échec afin de jouir du spectacle quotidien d'élèves démotivés par nos soins, et, petite satisfaction incidente, causer du tort à l'image de notre pays telle qu'elle se reflète dans l'enquête Pisa.
Bon, trêve de plaisanterie. L'interview donnée par Benoît Hamon au journal Le Parisien, où il dénonce le système actuel de notation et annonce l'ouverture d'une «consultation» pour le réformer, fait vraiment peine à lire.
D'abord parce qu'elle se fonde sur un certain nombre de clichés, que l'on pardonnerait sans doute au profane mais que l'on est beaucoup plus surpris d'entendre du ministre. L'école serait un lieu de souffrance pour les élèves (ils n'osent même pas répondre quand on leur pose une question, les pauvres), et de souffrance telle qu'on la rumine encore des années plus tard: «Tout le monde a le souvenir d'un échec à l'école», ne manque pas de noter M. Hamon, ce qui risque surtout d'alimenter les spéculations sur son propre parcours. Et par ailleurs, les notes telles qu'elles sont actuellement utilisées seraient un vecteur des inégalités sociales: «Si vous avez 10 de moyenne, on considère que vous “valez” 10. Cela satisfait d'abord les familles qui maîtrisent les codes de la réussite à l'école.» Eh oui, pas évident ces maudits codes: écoute ce que dit la maîtresse, fais tes devoirs, ne passe pas huit heures par jour devant les écrans, comment expliquer cela aux malheureuses victimes de l'élitisme?
Ensuite parce que l'on trouve, dans les propos du ministre, certaines inexactitudes qui semblent trahir une maîtrise insuffisante de ses dossiers ou, à tout le moins, de sa communication. Ainsi la dictée aurait-elle pour objet d'évaluer la maîtrise de la grammaire et de la syntaxe ; or le terme syntaxe désignant l'agencement des mots dans la phrase, on voit mal comment une dictée pourrait mesurer la maîtrise qu'en ont les élèves. De même on est très surpris de lire un éloge des «travaux personnels encadrés» (TPE) effectués par les lycéens de première. Cet exercice est donné en exemple des méthodes permettant d'«apprendre et d'évaluer différemment». Or les TPE donnent lieu à une notation sur 20 tout à fait classique, qui est indispensable pour qu'il puisse en être tenu compte dans le calcul des résultats du baccalauréat. Par ailleurs, dans mon expérience personnelle (aux enseignants qui liront ce billet de me dire si elle constitue une exception), les TPE consistent dans un grand nombre de cas en des séances hebdomadaires de glandouille collective sur poste informatique, conclues par la rédaction précipitée d'un document comprenant rarement moins de 70 % de copier-coller. Que le ministre pose ce pseudo-travail comme le modèle d'une pédagogie enfin positive ouvre de bien riantes perspectives à ceux qui ont encore la prétention de transmettre quelque chose à leurs élèves.
Enfin, M. Hamon se focalise sur la note comme si en elle se résumait tout le travail d'évaluation et de conseil fourni par les enseignants. Comme si ces derniers n'annotaient pas les copies qu'ils rendent à leurs élèves, comme s'ils ne consacraient pas une part substantielle de leurs heures de cours à la correction collective des exercices (en répondant aux questions de ceux qui veulent bien se donner le mal d'en poser), comme s'ils ne prenaient jamais le temps de revoir avec son auteur un travail raté, comme s'il n'y avait rien pour aider les élèves à connaître leurs faiblesses et à les surmonter - par exemple les soixante heures annuelles dues par tout enseignant du primaire aux élèves en difficulté, ou les soixante-douze heures d'accompagnement personnalisé intégrées dans l'emploi du temps de toute classe de lycée. En réalité la plupart des élèves savent très bien ce qu'ils doivent améliorer ; mais bien souvent ils n'en ont pas la capacité ou la volonté. Dans mon lycée (et ce n'est pas le pire de France, loin s'en faut), des élèves de terminale S ne savent pas leurs tables de multiplication, des élèves de terminale L avouent sans détour que la lecture de livres les ennuie profondément. Je ne pense pas qu'une réforme de l'évaluation, si bien pensée soit-elle, remédiera à des problèmes de cette nature.
Que souhaite obtenir le ministre au fond? Il est bien évident que la consultation annoncée aboutira, comme c'est toujours le cas, aux conclusions souhaitées par son commanditaire. Or les intentions de M. Hamon apparaissent assez clairement dans son interview: il souhaite une évaluation qui ne se présente pas forcément sous la forme d'une note, qui soit bienveillante et non anxiogène ; il veut aussi qu'elle permette «de mesurer les progrès accomplis et ceux qui restent à accomplir» mais qu'elle ne brusque pas les apprentissages, puisqu'«on peut concevoir qu'un certain nombre de connaissances attendues à la fin de la 6e ou du CE2 puissent être acquises plus tard.» En termes clairs, il s'agit de systématiser la méthode d'évaluation par compétences qui prévaut déjà dans la grande majorité des écoles primaires, en l'assouplissant un peu pour achever de la rendre illisible et inutile.
Prenons un exemple clair. Les écoliers d'il y a trente ans ramenaient cinq fois par an à leurs parents émerveillés un petit livret où figuraient une dizaine de notes correspondant aux matières étudiées (l'approche par compétence n'étant pas totalement négligée puisqu'on distinguait évidemment grammaire, orthographe et rédaction). Ce document donnait aussi le rang de l'élève, ce qui chagrinait les derniers, mais remplissait les premiers d'une légitime fierté. Les appréciations portées par le maître ou la maîtresse pointaient les efforts accomplis ou leur absence. C'était finalement bien clair pour tout le monde.
Aujourd'hui, ah, le bel aujourd'hui de la pédagogie moderne! J'ai sous les yeux les livrets scolaires de mes deux garçons, élaborés par l'inspection académique du Val-de-Marne «en référence aux programmes nationaux». Dans le livret de Fifils n°2, actuellement en classe de CP, 89 items regroupés en 18 chapitres ont été notés de A (acquis) à D (non acquis). J'apprends ainsi que pour l'item n° 6, «prendre part à des échanges verbaux tout en sachant écouter les autres», mon cadet a obtenu un B+ fort encourageant ma foi. Et à présent qu'est-ce que je peux bien faire de cette information? En «pratiques artistiques et histoire de l'art», des évaluations ont permis de vérifier que les élèves savent «observer, écouter, décrire et comparer des œuvres» (les italiques sont d'origine), «proposer (ou utiliser) des procédures simples mais combinées (recouvrement, tracés, collage/montage)», et «chanter en portant attention à la justesse tonale, à l'exactitude rythmique, à la puissance de la voix, à la respiration et à l'articulation». Quand je pense qu'à cet âge je n'ai eu que de malheureuses notes sur 10 en «dessin» et en «chant», je me dis que j'ai vraiment manqué quelque chose.
Le livret de Fifils n°1, élève de CM1, compte huit pages. On y trouve 280 (deux cent quatre-vingts) items répartis en 70 chapitres. C'est, me suis-je laissé dire, le palier 2 du socle simplifié. On dirait le nom d'un talisman précieux dans un roman d'heroic fantasy ; celui qui le possède doit luire d'une étrange aura. Toujours est-il que j'ai photocopié le document pour les nuits d'insomnie. -Fifils n° 1, lui, a pris les choses avec beaucoup de pragmatisme. Il a parcouru le livret en diagonale pour compter le nombre de A qu'il a obtenus et a transformé cela en une note ; puis il a comparé cette note avec celle de ses camarades (qui avaient tous fait la même chose), et a abouti à une idée très précise de son classement. C'est ainsi qu'il entretient sa motivation. Ingénieuse méthode, pas vrai?
Si, comme je le crois très fermement, ce qui vient d'être décrit préfigure la réforme de l'évaluation voulue par M. Hamon, un certain nombre de questions méritent à mon sens d'être posées:
- en quoi obtenir un D (compétence non acquise) est-il moins humiliant et moins anxiogène que d'obtenir un 0, ou une autre mauvaise note chiffrée?
- en quoi une évaluation comme celle que l'on vient de décrire est-elle plus compréhensible pour les élèves et leurs parents, en particulier «les familles qui ne maîtrisent pas les codes de la réussite à l'école»?
- est-il possible ou même souhaitable de travailler à la mise en place d'une école dont seraient exclus classement, compétition et «anxiété» - sachant que ce dernier mot ne désigne rien d'autre dans le discours officiel que le désir de bien faire?
- comment le ministère envisage-t-il de rémunérer le surcroît monstrueux de travail inutile que la mise en place d'un système d'évaluation «réformé» produirait pour les enseignants?
Nul doute que la Grande Commission Consultative mettra tout son soin à éluder ces questions, et quelques autres encore…

«L'enfer» érotique de la bibliothèque soviétique de Moscou dévoilé

 Quelque 12.000 objets sulfureux, images et littérature confondues, reposent dans un coin bien gardé. L'État y a accumulé les œuvres saisies pour cause «d'idéologie bourgeoise», tout en les mettant à la disposition de ses sbires. 
Une esquisse de femme se masturbant signée Vasily Masyutin, qui illustra Tchekhov, des gravures japonaises sensuelles, des photos et une vaste gamme de littérature pornographique... Tels sont les trésors que recèle un département très confidentiel de la Bibliothèque d'État de Russie à Moscou, longtemps tenu secret. Ces ouvrages sont les vestiges d'une collection toute particulière constituée depuis les années 1920, réunissant tous les écrits et images saisies par l'État soviétique pour préserver les bonnes mœurs. 12.000 objets transgressifs au total; un ensemble jamais ouvert au public.
Jugés «idéologiquement néfastes», ils avaient été relégués dans l'ombre. Les ouvrages érotiques de la bibliothèque nationale sont mis au grand jour par le Moscow Times . L'institution a ouvert ses portes au journaliste Joy Neumeyer, qui relate l'histoire de cette collection visitée par certains puissants de l'époque.

1920. Les Bolcheviques transforment un musée en bibliothèque, baptisée Lénine. L'équipe de l'établissement ouvre à ce moment un département spécial où elle stocke la littérature compromettante des aristocrates, confisquée à ses détenteurs. Avant la révolution, il était de bon ton de posséder ces «Livres pour dames» aux dessins très suggestifs. Dans les années 1930, on saisit également les écrits sur la sexualité et les publications médicales abordant la contraception. Sous Staline, la collection est mise à disposition de ses sbires amateurs d'images explicites, parmi lesquels l'officier et chef de cavalerie rouge Semion Boudienny et le dirigeant Mikhaïl Kalinine, selon la légende.

Une collection qui représentait un «danger considérable»

Mais c'est grâce à un fervent collectionneur que le département «sexe» de la bibliothèque s'est élargi. Nikolai Skorodumov, directeur de la Bibliothèque de l'université d'État de Moscou, avait amassé dessins et livres érotiques depuis des années et les autorités n'ont mis la main sur son trésor qu'après sa mort. Il se raconte que le chef de la police politique de Staline, très porté sur la chose, l'aurait mis sous sa protection pour profiter lui-même de ses stimulantes possessions. Quand la collection de Nikolai Skorodumov est saisie, l'État soviétique refuse de l'acheter à sa veuve, avançant qu'elle ne présentait aucun «intérêt scientifique ou historique pour les lecteurs». Il lui fut toutefois interdit de la conserver à cause de sa nature «nocive», qui représentait un «danger considérable»... Elle atterrit donc dans l'éternel département érotique.
Les dernières pièces arrivées dans ses étagères datent des années 70 et 80, résultat de saisies à la douane. Certains livres sont à présent accessibles au public mais la collection «secrète» reste à l'abri des regards et personne ne s'est vraiment attelé à répertorier les œuvres dans un catalogue. «L'enfer» de la Bibliothèque d'État de Russie reste donc intouché, comme la relique profane d'un temps révolu.