TOUT EST DIT

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mercredi 12 mars 2014

Le chaos absolu

Le chaos absolu
Chaque jour, la République française semble s’enfoncer dans le chaos et l’anarchie : Enregistrements clandestins, écoutes téléphoniques d’un haut responsable politique de l’opposition, atteintes grossières aux libertés par ceux qui sont chargés de les faire respecter, publications sauvages  sur les sites Internet de dialogues volés, pétitions, insultes, calomnies, rumeurs de suicide, avalanche de plaintes de tous les côtés. Les valeurs, les principes, les règles de droit et de comportement semblent balayées par un ouragan de folie. La France d’en haut se transforme en cour mérovingienne au VIIe siècle : "On avait perdu l’habitude d’obéir. Les grands conspiraient… Des années de guerre civile s’en suivirent… Lutte entre des partis rivaux qui couronnaient et détrônaient des rois enfants… Les contemporains assistèrent avec terreur à cette anarchie où la France sombrait" (Jacques Bainville, Histoire de France). Si le sang ne coule pas au sens littéral, c’est en raison de la lâcheté ambiante. Comment un citoyen lambda (vous et moi) peut-il réagir dans ce contexte: à mes yeux, la faute la plus évidente est d’espérer un recours dans l’extrémisme protestataire qui est le produit de cette anarchie, ne vit que d’elle et ne songe qu’à l’attiser. Personnellement, je rejette:
  • Les comportements de voyous qui se banalisent dans toutes les sphères d’influence, venus d’un peu partout et même de là où on les attend le moins.
  • Le culte de la personnalité, quel qu’il soit, la croyance en un sauveur, homme ou femme providentiels: je les trouve naïfs, archaïques et grotesques.
  • Le climat de guerre civile froide, imposé par des "élites" fanatisées, ivres d’elles-mêmes, à une nation profondément pacifique et avide d’unité.
La France d’en haut se vautre dans le ridicule, mais la majorité silencieuse tient la route, responsables d’entreprises, élus locaux, monde associatif, professeurs, médecins, ingénieurs, ouvriers… Pas de solution miracle. Il faut garder la tête froide, parler, lire, écouter, observer, s’informer. Il faut œuvrer, chacun à son niveau, en faveur de l’émergence progressive de nouveaux réseaux, un renouvellement de la classe dirigeante, l’arrivée de nouvelles équipes constituées d’hommes et de femmes de terrain, engagés en faveur de l’intérêt général, n’ayant jamais trempé dans le marasme actuel. Et cela par tous les moyens disponibles, à nos modestes niveaux: bulletin de vote, participation à la vie municipale et associative, le dialogue sur Internet, etc. Je sais, c’est moyennement satisfaisant comme conclusion, mais que dire d’autre?

Écoutes de Sarkozy : l'ahurissante communication du gouvernement

Dans une succession d'interventions médiatiques qui donnent le sentiment d'une grande improvisation, les membres du gouvernement mis en cause par l'UMP se contredisent les uns les autres.

Nicolas Sarkozy a été mis sur écoute par la justice dans le cadre de l'enquête sur un financement supposé de sa campagne présidentielle de 2007 par la Libye de Kadhafi. "Véritable espionnage politique", selon le patron de l'UMP Jean-François Copé. Nécessité d'une commission d'enquête parlementaire pour l'ancien Premier ministre François Fillon. Besoin de convoquer en urgence le Parlement pendant la trêve liée à la campagne des municipales, selon le patron de l'opposition à l'Assemblée Christian Jacob. La droite ne lésine pas sur l'indignation.
Le gouvernement aurait pu se contenter de répliquer en rappelant le coeur du sujet : les affaires qui cernent l'ancien président depuis sa défaite en 2012. Mais non. Dans une ahurissante succession d'interventions médiatiques qui donnent le sentiment d'une grande improvisation, les membres du gouvernement mis en cause par l'UMP se contredisent les uns les autres. 

Taubira "très claire"

Tout commence avec Christiane Taubira. Le 10 mars, invitée du 20 heures de TF1, la ministre de la Justice jure : "Je n'avais pas l'information" concernant les écoutes de Nicolas Sarkozy, révélées au grand jour par Le Monde le 7 mars, précisant être "très claire" sur le sujet. La garde des Sceaux s'appuie sur le fait que l'enquêteest menée par des magistrats du siège, donc indépendants de la chancellerie, qui ne lui rendent pas de comptes.

LGBT Municipales : le lobbying de l’Inter-LGBT

LGBT Municipales : le lobbying de l’Inter-LGBT


A l’imitation de La Manif pour tous (LMPT) avec son « Grenelle de la famille » (voir Présent d’hier), mais avec cette différence majeure qu’elle représente une infime minorité (hors-la-loi naturelle), l’Inter-LGBT a présenté jeudi 67 idées d’actions locales contre les prétendues discriminations visant les personnes« homos, bi et trans » ainsi qu’une fiche d’évaluation des programmes des candidats, lors d’une conférence de presse à Paris.

Parmi ces propositions, « certaines actions sont réalisables dans les plus petites communes », a souligné Amandine Miguel, porte-parole de l’Inter-LGBT en charge de la visibilité lesbienne (sic), comme par exemple « garantir un accueil non discriminatoire » en formant les agents municipaux. L’Inter-LGBT a ainsi élaboré une grille d’évaluation qui permet de tester les programmes des candidats ou de faire le bilan des élus sortants sur les questions LGBT. Parmi les points éliminatoires, l’objection de conscience qui consiste au refus de célébrer les mariages entre paires de même sexe, par exemple.
L’association a aussi interrogé plusieurs candidats à la mairie de Paris et étudié leurs propositions. Elle a d’emblée exclu les programmes du candidat divers droite Charles Beigbeder et du candidat Front national Wallerand de Saint-Just. Trois programmes sont « très clairement compatibles » avec les valeurs défendues par l’Inter-LGBT, a commenté Nicolas Rividi, porte-parole en charge des questions de discriminations : ceux d’Anne Hidalgo (PS), de Danielle Simonnet (Parti de Gauche) et de Christophe Najdovski (EELV). Quant à la candidate UMP Nathalie Kosciusko-Morizet, son programme est « assez paradoxal » : elle-même s’investit « dans la lutte contre la “LGBT-phobie” », mais « on trouve sur ses listes un certain nombre de personnes frontalement opposées à l’égalité des droits », a-t-il souligné.
L’allégeance de l’UMP
« Pas de consigne de vote », précise toutefois l’association qui affirme ne fournir aux électeurs qu’un simple « éclairage ». Ce sinistre éclairage a au moins le mérite de montrer la nature de l’UMPS avec l’allégeance de l’UMP aux mêmes lobbies idéologiques et maçonniques de la culture de mort qui inspirent la gauche.
Si la (fausse) droite remporte Paris, les monstrueuses subventions aux LGBT ne diminueront pas pour autant. GayLib organisait vendredi dernier un « apéro politique » en présence de Roselyne Bachelot, de Nathalie Kosciusco-Morizet et de la candidate à la mairie du IIe arrondissement, Marie-Laure Harel. En présence des deux premières, cette dernière a dénoncé« le manque cruel de courage de la gauche » qui n’a pas ouvert la PMA aux paires de femmes (sic). La candidate UMP s’est également prononcée en faveur de la GPA en ces termes : « On n’a pas été très progressiste à droite sur le mariage. Je suis déçue par la position de l’UMP, mais le mariage n’est pas la seule raison pour laquelle on choisit un parti. Nous sommes en train de faire chez nous le travail que d’autres ont fait à gauche il y a dix ans. » 
Qu’on se le dise.

Arrêtez le massacre !

Arrêtez le massacre !


Qui savait quoi et qui ne savait rien ? Qui a menti et qui a dit vrai ? Au gré des incessantes « révélations » médiatiques, les accusateurs se retrouvent facilement en position d'accusés, et vice-versa, dans un maelström où la justice est totalement débordée par les fuites et violations en tous genres. Hier, en tout cas, dans les « affaires » Sarkozy, nous sommes clairement passés du terrain judiciaire au terrain politique. La droite, condamnée à surjouer la victimisation et à accuser sans preuves le gouvernement d'être à la man'uvre dans le harcèlement judiciaire de l'ex-président, a trouvé des arguments dans les assertions du Canard enchaîné.
Dans l'après-midi, l'hebdomadaire satirique affirmait que Christiane Taubira et Manuel Valls avaient été informés dès le 26 février par le parquet des écoutes judiciaires de Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog. Fâcheux « scoop » démentant les vigoureuses dénégations de la Garde des sceaux qui avait soutenu la veille qu'elle ne savait rien (contrairement à Valls qui avait gardé un silence prudent). L'UMP tenait le fil permettant de remonter jusqu'à l'exécutif.
C'était assez gênant pour que Jean-Marc Ayrault vienne dès hier soir sur le plateau du JT de France 2, délivrer une bien laborieuse explication ne démentant rien du tout et accusant seulement la droite de jeter le discrédit sur les juges. Finalement, le Premier ministre relevait, sur le ton de l'évidence, qu'il était normal que le procureur fasse remonter l'info à la Chancellerie. Pourquoi ne pas l'avoir reconnu dès la veille ?
Tout simplement parce que la gauche soucieuse d'afficher sa nouvelle pratique du pouvoir, s'est prise les pieds dans ses grands principes. À jouer les parangons de vertu, elle a menti pour paraître insoupçonnable. Comme si l'opinion était dupe des manigances de gauche comme de droite. Au bout du compte, c'est ce qui est le plus ravageur à l'approche d'une échéance électorale où tout aura été fait pour encourager l'abstention ou le vote de protestation. Parce que ni la droite ni la gauche républicaines ne sortiront indemnes de ce jeu de massacre.

Écoutes de Sarkozy : Ayrault reconnaît qu'il savait


Sur le plateau de France 2, Jean-Marc Ayrault a reconnu que le ministère de la Justice et lui-même ont été informés fin février que Nicolas Sarkozy était placé sur écoute. Mais ils ignorent le contenu de ces enregistrements.
Oui, Christiane Taubira savait depuis le 26 février que Nicolas Sarkozy était placé sous écoute. Mais non, elle ignorait le contenu des conversations surveillées. Invité sur le plateau de France 2, le premier ministre Jean-Marc Ayrault a donné la version du gouvernement sur l'affaire qui agite l'UMP depuis la semaine dernière.
«Il s'agit d'une enquête lancée en avril 2013 sur le financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. Elle est menée par deux juges d'instruction, en toute indépendance. Ils n'ont aucun compte à rendre», rappelle-t-il. De fait, «j'ignorais que des écoutes étaient diligentées».
Le crétin en action
Néanmoins, «au cours de cette enquête, les juges ont découvert, grâce aux écoutes [de Nicolas Sarkozy], qu'il y avait des faits nouveaux». Ces derniers concernent un soupçon de trafic d'influence envers un haut magistrat de la Cour de Cassation. Ces éléments ont déclenché l'ouverture d'une nouvelle information judiciaire le 26 février.

«Ni la garde des Sceaux ni moi-même ne savont quels sont le contenu de ses écoutes»

«Comme c'est la loi», reprend le premier ministre, «la garde des Sceaux a reçu une information, que j'ai eue moi-même ensuite, qu'il y avait une nouvelle information judiciaire qui avait été ouverte sur des faits extrêmement graves.» C'est à ce moment là que l'exécutif aurait découvert l'existence de ces écoutes téléphoniques. «Il est important que le garde des sceaux soit informé de l'état d'avancement des procédures», ajoute-t-il. «Mais», souligne Jean-Marc Ayrault, «ni la garde des Sceaux ni moi-même ne savont quels sont le contenu de ses écoutes. Nous ne savons pas ce qui a été dit dans ces écoutes par les uns ou par les autres».
Les déclarations du premier ministre vont à l'encontre de celles de Christiane Taubira, qui expliquait lundi sur le plateau de TF1 ne pas avoir eu d'information sur ces écoutes avant leur révélation dans la presse vendredi. Selon le Canard Enchaîné à paraître mercredi, la ministre de la Justice était au courant depuis le 26 février. «À partir du moment où le juge d'instruction verse les écoutes au dossier, le procureur général transmet les informations à la ministre de la Justice» explique un haut magistrat à l'hebdomadaire satirique, ce que confirme les explications de Jean-Marc Ayrault.

«Nicolas Sarkozy est un justiciable comme un autre»

Le premier ministre a, tout au long de son interview, dénoncé l'attitude de l'UMP qui crie à la manoeuvre politique contre l'ancien président. «L'UMP, c'est toujours la même méthode: c'est parler de complot et jeter le discrédit sur les institutions judiciaires». «Il faut dénoncer ces méthodes», ajoute-t-il. «Pendant cinq ans, ils ont fait beaucoup de mal à la justice de ce pays (...) Je suis là pour défendre l'indépendance de la justice et le travail des juges».
Tout cela «est extrêmement grave», poursuit-il. «Mais je vois ce qu'il y a derrière. On veut discréditer le travail des juges pour éviter que la vérité n'éclate» dans plusieurs affaires touchant l'UMP.
«Ne vous inquiétez pas, je le surveille. Je sais exactement ce qu'il fait!», avait déclaré François Hollande à des jeunes députés PS à propos de Nicolas Sarkozy, dans des propos rappportés au Journal du DImancheLe président savait-il tout de la surveillance de l'ancien chef de l'Etat? «Ce n'est pas sérieux, ce sont des ragots. C'est insultant, soupçonneux, et donne une image dégradante de la démocratie», répond Jean-Marc Ayrault qui rappelle l'attachement du président à l'indépendance des institutions.
Concernant la mise sur écoute de deux avocats - Nicolas Sarkozy étant inscrit au barreau - qui émeut la profession, le premier ministre rappelle qu'il y a «des règles spéciales pour les écoutes des avocats» et que comme le prévoit la loi, «le juge a prévenu le bâtonnier». Avant de rappeler que Nicolas Sarkozy était «un justiciable comme un autre».