TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

samedi 25 janvier 2014

Égalité hommes-femmes : Najat Vallaud-Belkacem accro à la Clivaline 200


La ministre Najat Vallaud-Belkacem compte faire aboutir de nouvelles mesures pour "l'égalité". Au menu : des congés parentaux qui respectent la parité et la possibilité de mieux "dénoncer" les "incitations à la haine" sur Internet. Le tout au mépris de la liberté élémentaire et des considérations budgétaires.
Or donc, le président de tous les Français a une maîtresse. Or donc, après avoir trompé sans vergogne la mère de ses enfants pour une journaliste, il s’est empressé de tromper – toujours sans vergogne – cette journaliste pour une actrice. Or donc, le président François a réussi le pari d’exister au-delà des pages « International » dans tous les journaux du monde pour occuper celle des cancans, des paillettes, du people glamour ou trash, et fait maintenant les gorges chaudes des humoristes, outre-Atlantique y compris. Or donc, le couple présidentiel est en déroute, et l’avenir pour la première copine semble bien bouché : non seulement il a discrètement déclaré ne plus vouloir de première dame du tout, mais en plus s’est-il rendu lundi aux Pays-Bas sans Valérie Trierweiler.
Pour le dire clairement, François a donc jeté Valérie.
Pour le dire encore plus clairement, François, socialiste éhonté et progressiste assumé, qui ne s’est jamais engagé dans quoi que ce soit, et n’a réussi brillamment qu’un concours, celui de circonstances, et par voie de conséquence tout autant que par commodité électorale évidente, féministe déclaré, va à nouveau jeter une femme à la rue sans déclencher la moindre protestation, ou la moindre réprimande des féministes du gouvernement et d’ailleurs. Ces dernières constatent, de visu, la duplicité du chef de l’État et de celui qui fut patron des socialistes mais ne mouftent pas.

Et dans le silence cliniquement lourd de signification des féministes de combat, celui de Najat Vallaud-Belkacem est d’autant plus remarquable qu’elle est pourtant engagée en parallèle dans un de ses combats fermes et définitifs pour une nouvelle société taillée à grands coups d’explosifs sociétaux dans le genre et l’égalitarisme, dont le dernier exemple en date, son projet de loi « pour l’égalité entre les femmes et les hommes », ne laisse aucun doute sur l’ampleur de ses motivations. Et pour la porte-parlote du gouvernement, question projet-perso, on est loin d’un petit Mako-Moulage : lorsqu’on épluche tout ce qu’elle fait actuellement pour pousser ses idées, c’est véritablement à une avalanche de trucs tous aussi délétères les uns que les autres à laquelle on est confronté.
On peut passer rapidement sur l’article 2 de ce projet, qui essaie par un énième bricolage juridique de modifier les comportements des individus : cet article a pour but de réformer le congé parental en incitant les pères à profiter du dispositif. Ainsi, ce congé serait étendu de six mois pour un enfant à condition que cette extension soit prise par le second parent et non par celui qui a déjà bénéficié des six premiers mois. Coïncidence, ce sont souvent les femmes qui ont pris ces premiers six mois. On se demande pourquoi puisque depuis que les hommes et les femmes sont devenus parfaitement égaux par la loi, les fatigues et conséquences de l’accouchement sont portées à égalité parfaite par les deux sexes … Non ?
Évidemment, une telle mesure, si elle aboutit bien à l’effet escompté, reviendra à distribuer pendant six mois de petites sommes aux conjoints, petites sommes qui multipliées par un nombre aussi conséquent que possible d’hommes impliqués, feront de gros montants, gros montants qui trouveront leur financement dans le … la … Euh… Évidemment, une telle mesure sera financée par des prouts de licornes que les fonctionnaires du ministère des Droits des Femmes iront récolter avec des épuisettes dorées (et vu le prix d’un gramme de prout de licorne, on est bon).
Si, sociétalement parlant, tout ceci n’est pas délétère a priori, a posteriori (de licorne), ça sent bon le trou dans les finances dont Najat n’a apparemment absolument rien à cirer. Elle est pour l’égalité entre les hommes et les femmes, pas pour l’égalité entre les recettes et les dépenses, non mais oh.
L’article 5 du même projet de loi, lui, est subtilement chargé en Clivaline 200, la drogue miracle des socialistes pour cliver la société française histoire d’occuper le terrain loin des préoccupations économiques qui leurs seraient fatales aux prochaines élections ; l’agitation médiatique que va susciter la réouverture des discussions autour de l’avortement, discussion qui n’avait été demandée par absolument personne de sensé, sera fort pratique pour camoufler les déboires de l’actuelle majorité dans sa non-gestion courante du pays, et pour éviter de s’attarder sur les autres articles, notamment le 17.
Ce dernier, comme l’explique assez bien cet article récent de PCInpact, entend modifier la responsabilité des intermédiaires, pour le moment protégés depuis 2004 par la loi sur la confiance dans l’économie numérique (LCEN). En substance, la porte-parlote veut accroître cette responsabilité afin de permettre à tous ceux qui se sentent concernés (même vaguement) de dénoncer à ces intermédiaires (FAI, hébergeurs, …) l’incitation, la provocation à la haine, raciale ou basée sur le sexe, l’orientation ou l’identité sexuelle, ou encore le handicap.
En substance, cela veut dire que n’importe qui d’un peu mal luné, à la lecture d’un propos raciste, antisémite, négationniste, qui faisait de l’humour (gras, mauvais, déplacé, ou pas drôle) sur les femmes (ou seulement les blondes, encore pire), les handicapés, les homosexuels, les trans/bis/gays/politiciens, les juifs, les musulmans, les chrétiens ou les fonctionnaires des douanes par exemple, estimant avoir eu un choc psychologique, plutôt que de remplir l’indispensable Cerfa adapté à ce genre de couinements, aura à présent la possibilité de s’en ouvrir directement au responsable final de l’hébergement des propos séditieux (hébergeur, éditeur ou FAI). Et la modification de la responsabilité attenante, couplé à la jurisprudence, aura mécaniquement l’effet d’inciter violemment l’intermédiaire en question à fermer le site dare-dare, purement et simplement.
La suite logique, c’est une délicieuse police privée du Net, dénoncée assez clairement par La Quadrature du Net : « Compte tenu de la jurisprudence qui tient les hébergeurs pour responsables dès lors qu’ils ont connaissance de l’existence de contenus sur leurs services, cette extension risque de poursuivre la transformation des hébergeurs en police privée du Net, les incitant à la censure automatique de tout contenu signalé. »
Et le positionnement, c’est à dire en 17, tout en fin de la longue liste d’articles, de ce petit morceau de fiel législatif, ne doit rien au hasard : pendant que le pays va copieusement se shooter à la Clivaline sur les articles 2 et 5, l’article 17, lui, passera probablement, même aux forceps s’il le faut et malgré l’opposition des députés, pour rejoindre, dans le panthéon des articles iniques et liberticides, le fameux article 20 de la Loi de Programmation Militaire passé récemment au plus grand profit des grandes oreilles sales de l’État.
Eh oui : vous pourrez bien tenter de rouspéter, vous pourrez bien tenter de faire bouger les choses de façon politique, ce qui se met en place actuellement formera un étouffoir bien plus efficace que toute loi ouvertement liberticide, qui, de toute façon, semblent actuellement passer les unes après les autres après un cheminement parlementaire qui ressemblerait presque à un parcours de santé si ce n’était l’opposition de quelques députés d’un bord ou l’autre, pour le spectacle.

Moscovici à Davos : "Tout le monde me pose la même question"


"Tout le monde me tombe dessus avec la même question !", avoue Pierre Moscovici à Davos. François Hollande va-t-il vraiment faire ce qu’il a promis ? Comme dans les milieux d’affaires français, le "tournant" présidentiel en faveur d’une politique économique plus orientée sur l’offre, les réformes de structure et la réduction des dépenses publiques est accueilli très positivement mais... avec une forte dose de scepticisme. "La crédibilité de la France est très faible. Hollande va vraiment devoir convaincre et surtout agir. Tout va se jouer dans les prochains mois", dit un participant français.
Et en attendant, le ministre de l’Economie doit affronter une montagne de doutes parmi les investisseurs présents dans la station suisse. "Il y a un gros travail d’explication à faire", reconnaît-il. "Mais je crois au socialisme de l’offre et notre feuille de route est claire", dit Pierre Moscovici qui ajoute : "2014 sera l’année pivot du quinquennat." Pour le ministre de l’Economie, "tout va se jouer d’ici fin mars-début avril", date à laquelle "nous aurons passé en revue l’ensemble des dépenses publiques". "Il faut mettre les entreprises en position d’investir et recréer la confiance pour retrouver de la croissance. Avant de redistribuer, il faut produire." Les éventuelles baisses d’impôt ne sont pas pour tout de suite.

VALLS SUBLIMINAL

VALLS SUBLIMINAL


Le chouchou des Français, est un habile manœuvrier. Le jour de la publication des chiffres (en hausse) de la délinquance, le premier flic de France commente ces statistiques en mettant habilement en exergue, l’efficience des « zones de sécurité prioritaire » ou son « plan anti-cambriola-ge ». Le matin même de cette grande messe rituelle, Manuel Valls patrouillait sur une affaire de cambriolages élucidés, histoire de féliciter les enquêteurs. Nicolas Sarkozy excellait dans ce genre d’aller-retour où les images des télés livrent un message subliminal d’action, même quand la perception de nos concitoyens est un peu différente et sceptique. Sourcils froncés, coup de menton, l’air mauvais, Manuel Valls ne ter-rorise pas encore les terroris-tes pour reprendre une galéjade de Charles Pasqua, et encore moins les voleurs. Des bandes frappent villes et campagnes. Le chiffre des résidences secondaires mises à sac par des raids de truands venus d’Albanie, de Géorgie ou de Roumanie, explose. La réalité de cette délinquance massive en provenance des ex-pays de l’Est, n’est désor-mais plus taboue. C’est nou-veau. Pour autant, elle est loin d’être endiguée, car quand le ministre se félicite de la neutralisation de 45 cambrioleurs auteurs de plus de 2000 casses, on se demande bien pourquoi il a fallu atteindre ce chiffre ahurissant avant de les mettre hors de nuire.

BOMBE À RETARDEMENT

BOMBE À RETARDEMENT


Une bombe à retardement à Bombay… Après une semaine au pavillon de la Lanterne à Versailles, au frais de la République relèvent certains, Valérie Trierweiler s’envole ce week-end pour la mégalo-pole indienne. En temps nor-mal, cette escapade humanitaire serait passée inaperçue. Elle éclaire d’une lueur blafarde la sortie du tunnel promise sous forme de « clarifi-cation » par François Hollande. À l’Élysée comme dans les rangs socialistes, conseillers comme militants s’arrachent les cheveux, car deux semaines après le psychodrame de l’aventure présidentielle, l’ex compagne reprend la main et son rôle de « première dame ». La presse en fait-elle trop ? Cessons l’hypocrisie. Certes, relancer la croissance est une urgence, mais les Français se passionnent pour le feuille-ton, comme pour exorciser le blues ambiant. Comme à son habitude, face à ce que les commentateurs qualifient de « grenade dégoupillée », François Hollande manie ce qu’il maîtrise le mieux : une forme de patience que ses adversaires comparent à de la mollesse. Il attend que la tempête passe, que les choses se tassent. L’avocate de Valérie Trierweiller dénonce « la surenchère médiatique complètement folle ». N’exagérons rien. La dame, journa-liste de son état, connaît la chanson. 
Et les risques du métier... de première dame !

L’emploi biaisé par le logement

L’emploi biaisé par le logement

L'emploi biaisé par le logement par Europe1fr

Tournant social-clérical ?

Tournant social-clérical ?


Après son tournant social-libéral, François Hollande négocierait-il un virage social-clérical ? L'interrogation relève évidemment du pur mauvais esprit alors que le chef de l'État rencontre aujourd'hui le pape. François Hollande ne se rend surtout pas à Rome pour battre sa coulpe et confesser des tourments privés, mais pour « recoller les morceaux » avec les catholiques français s'estimant victimes de mauvais traitements. C'est que, même si les voix des urnes sont impénétrables, le poids du vote catho (y compris des cathos de gauche) revêt une grande importance à l'approche de consultations électorales.
Autrement dit, la venue de François Hollande au Saint-Siège sera davantage guidée par des mobiles « utilitaristes » que par des considérations spirituelles. Rien à voir avec la profession de foi de Nicolas Sarkozy lors de son discours sur la laïcité positive au palais du Latran en 2007. Il s'agira au fond, pour François Hollande, de montrer que sa distance à l'égard de la religion n'est pas de l'anticléricalisme. Quelques plaisanteries inélégantes du chef de l'État avaient pu le laisser croire jusque-là.
D'où les gages fournis par François Hollande avec la condamnation, lors de sa conférence de presse du 14 janvier, des actes antichrétiens. Il est vrai qu'en face de certaines provocations cathophobes récentes, la réprobation gouvernementale n'avait que trop tardé. Ce n'est pas pour autant que le chef de l'État recevra aujourd'hui une absolution du Saint-Père. Qu'importe. De façon pragmatique, l'accent sera mis sur les points de convergence, là, où comme l'a dit François Hollande avec un peu d'irrespect, le pape sera « utile ».
On a bien compris que, pour François Hollande, la première utilité de cette audience privée réside dans un bénéfice d'image aux côtés d'un pape à la formidable popularité. Un pape à la vibrante fibre sociale et « ennemi de la finance » qui parle comme le fit au Bourget un certain candidat à la présidentielle. François Hollande a mesuré le profit qu'il pouvait en tirer. À se demander qui est le plus jésuite des deux François.

L’autre fossé

L’autre fossé


Machiavelo-mitterrandien, François Hollande l'est à coup sûr. Mais pourquoi vouloir à tout prix que cet art de la stratégie ne soit que contorsions, hypocrisies, arrière-pensées électoralistes et mensonges ? Pourquoi ne voir dans sa visite au pape qu'une main tendue aux catholiques fâchés ? Le Vatican est un État et les présidents de la fille aînée de l'église s'y rendent tous en voyage officiel, souvent même plusieurs fois durant le même mandat. Et tous acceptent, comme vient de le faire le chef de l'État, le titre de chanoine du Latran au nom de la tradition. Qu'ils le reçoivent ou non. Oui il y a débat en France sur certaines questions sociétales mais les mains de la réconciliation ne se serrent bien que lorsqu'elles vont les unes vers les autres.
Les réactionnaires espagnols font école. Après les manifs contre le mariage des homosexuels, Mme Boutin reprend du service aux premiers rangs d'une nouvelle croisade de la régression avec la volonté farouche d'effacer les traces de libertés mal digérées. Homme de progrès et activiste des libertés individuelles dans un pays qui en a tant manqué, le pape devra souvent répéter son « Qui suis-je pour juger ? » s'il veut que la formule devienne une conviction partagée par le plus grand nombre de fidèles.
Les attaques contre le droit à l'avortement, la recherche embryonnaire ou le mariage gay, menées par une droite très conservatrice creusent peut-être le fossé avec le gouvernement mais elles le creusent aussi avec une opinion majoritairement attachée à la liberté de conscience et qui supporte mal que le droit des femmes et la loi de Simone Veil, ne soient pas garantis. L'avortement de confort dont arguent certains opposants n'a aucun sens.
En se déclarant social-libéral François Hollande fait glisser le clivage droite-gauche du domaine économique vers les sujets de société. Attendons-nous à ce que s'appuyant sur les manifs à répétition pour tous et sur tout, il nous refasse le coup du « au secours la droite revient » de Mitterrand. À trop se vouloir décomplexé c'est la société française que l'on divise. Les ultras espagnols, nostalgiques de l'Inquisition, et du trou de la serrure de la chambre à coucher, ne sont décidément pas un exemple à suivre.