Nous savons tous que ces espoirs se résument en l’occurrence à l’attente d’un changement positif dans notre existence. Je sais que j’énonce là une vérité de La Palice mais les choses de la vie ne sont-elles en réalité qu’une interminable suite de lapalissades ? Aussi sans vouloir jouer les trouble-fête je préfère me cacher derrière la sagesse combien lucide d’Alphonse Karr, romaniste et journaliste français du XIXe siècle, qui a dit un jour : « Plus ça change plus c’est la même chose ». C’est tellement vrai que cette maxime d’Alphonse Karr est depuis longtemps considérée comme une sentence populaire.
Cela veut dire qu’à partir du 1er janvier 2014 notre vie continuera son train-train habituel avec, certes, des hauts et des bas plus ou moins sans importance. Je vous prie de m’excuser une autre lapalissade si je dis que nous sommes tous mécontents de notre situation matérielle et financière. Mais cette situation est plus facile à digérer quand on s’adresse à cette philosophie d’Alphonse Karr :« Si l’on veut gagner sa vie, il suffit de travailler. Si l’on veut devenir riche, il faut trouver autre chose. »
Bien entendu dans notre vie réelle nous continuons de nourrir nos espérances dans l’attente d’une politique économique et sociale plus efficace d’un nouveau président ou d’un nouveau cabinet, mais je reste plutôt sceptique à ce sujet quand je pense à une autre maxime d’Alphonse Karr qui me paraît d’autant plus objective qu’il n’y ménage guère son amour-propre professionnel : « Écrivain, c'est le seul métier, avec l'art de gouverner, qu'on ose faire sans l'avoir appris. »
Donc on ne doit pas trop compter sur la compétence de nos autorités. Surtout quand le même Alphonse Karr nous apprend : « Les fonctionnaires sont comme les livres d'une bibliothèque. Les plus haut placés sont ceux qui servent le moins. »
Merci pour vos leçons, Monsieur Karr !