TOUT EST DIT

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lundi 29 décembre 2014

LE BLOG PART EN VACANCES

POUR SE RESSOURCER, IL REVIENT LE 5 JANVIER 2015, 2015 ANNÉE DANGEREUSE POUR BEAUCOUP DE PERSONNAGES HISTORIQUES FRANÇAIS NE SERAIT CE QUE POUR LOUIS XIV ET NAPOLÉON.....BONNE FÊTES DE FINS D'ANNÉE, À BIENTÔT.

mardi 23 décembre 2014

L’orage qui s’annonce

En France métropolitaine, 3,4 millions de personnes n’ont pas de travail, selon les chiffres de Pôle emploi. Depuis les emplois jeunes, les contrats uniques d’insertion, les emplois d’avenir ou encore les contrats de génération, les emplois aidés sont autant d’échecs. Échecs en ce qu’ils n’arrivent pas à lutter contre le chômage des jeunes et des seniors dans la durée ; ils donnent à ces personnes l’apparence d’un emploi pendant un temps limité, permettant d’en faire sortir quelques-unes des statistiques officielles, mais, à leur terme, ils ne débouchent sur rien ou pas grand-chose.
Pourquoi ces emplois aidés, payés grâce à l’argent public (3,2 milliards prévus en 2015), ne sont-ils pas la solution tant espérée ? La philosophie qui préside à leur destinée est issue d’une erreur fondamentale : « La hâte engendre en tout l’erreur, et de l’erreur sort bien souvent le désastre », écrivait Hérodote. Ainsi, malgré la persistance du chômage de masse depuis plus de trente ans, nos gouvernants, droite et gauche confondues, n’attaquent jamais le mal à la racine, se satisfaisant de mesures superficielles, avec un effet très limité dans le temps, comme si, en l’espèce, l’enjeu était le cycle médiatique et non la réforme d’un système en voie d’effondrement.
Cette philosophie qui veut que ce soit l’État, et non les entreprises, qui crée des emplois est une hérésie économique et une faute intellectuelle lourde. L’État est là pour définir le cadre juridique et réglementaire de la vie économique et moins celui-ci est pesant, meilleure est cette dernière. L’État finance des investissements sur le long terme qu’aucune entreprise privée n’aurait les moyens de fournir. Ce sont les grands travaux d’infrastructure, qui, à terme, permettent une plus grande productivité des acteurs privés.
L’État doit conserver des participations dans les secteurs stratégiques que sont l’énergie, la défense et les réseaux pour garantir sa souveraineté et son indépendance. Enfin, l’État est la seule entité capable d’intervenir en cas de crise systémique, comme Nicolas Sarkozy, alors président de la République, l’avait fait pour sauver le secteur bancaire français, en 2008.
En revanche, la création d’emplois revient aux entreprises. Si l’on devait résumer cela en un slogan médiatique, cela pourrait donner : “L’entreprise, c’est l’emploi” ; ce qui apparaît comme une tautologie a visiblement besoin d’être écrit, scandé, crié à tue-tête, à longueur de colonnes, d’émissions de radio et de télévision et dans la rue ! La gauche ferait mieux de se méfier lors qu’elle moque ces patrons de petites entreprises qui défilaient le 1er décembre, pour se faire entendre et symboliquement cadenasser le vaisseau amiral de l’aveuglement étatique illustré par le ministère des Finances. En caricaturant ces patrons, ces artisans, ces commerçants, elle montre qu’après avoir perdu les ouvriers au profit du Front national, elle a perdu le sens du peuple.
J’aime l’entreprise, disait Manuel Valls, cet été, c’était compter sans le coup de poignard dans le dos des employeurs de la loi sur la pénibilité. Sous couvert de la prendre en compte, le gouvernement va à l’encontre de sa volonté de simplification réglementaire et de celle de lutter contre l’insécurité juridique. Complexification et ouverture d’un contentieux supplémentaire entre salariés et employeurs, le gouvernement manie avec talent l’“amour vache”.
L’enfer socialiste est décidément pavé de bonnes intentions. Le temps de la résistance est venu. Partout en France, l’orage gronde, la majorité de nos concitoyens n’a plus aucune confiance dans leurs gouvernants. L’orage qui vient sera “libéral” dans le sens où il libérera salariés et employeurs, emportant toute la paperasse inutile, les taxes qui confinent à la spoliation et ces administrations dont le seul objectif est de justifier leur existence. George Sand a écrit : « Le repos est un rêve ; la vie est un orage. » Pour continuer à vivre en 2015, les entrepreneurs devront tout faire pour que l’orage gronde encore plus fort que le 1er décembre !

mardi 16 décembre 2014

Mettre en pétard Angela !

À peine réélue à la tête de la CDU, triomphalement, elle a taclé son partenaire de la coalition gouvernementale, le SPD. C'est presque compulsif. La donneuse de leçon, Angela Merkel, venait tout juste de se payer l'Italie et la France dans une interview à la presse allemande.
On en arriverait presque à se demander : « Qu'est-ce qui pourrait bien lui casser les pieds, la mettre en pétard ? » Nicolas Sarkozy avait mis dans le mille en 2008 avec son Union pour la Méditerranée (UpM). Mais l'idée, bonne au départ, mégalo par sa démesure et brouillonne dans son élaboration, a donné un ectoplasme international composé de pays belliqueux et de dictateurs, parfois amis. Géographiquement écartée du deal, Angela avait froncé les sourcils et ramené Sarkozy à la raison. L'UpM, « machin » par excellence, ne devait servir à rien.
Aujourd'hui, Merkel ne veut pas de réelle relance en Europe, elle ne desserrera pas les cordons de sa bourse pour d'indispensables infrastructures en Allemagne ou pour une politique nataliste, elle aussi indispensable. Dont acte !
Une communauté économique méditerranéenne réduite à la France, l'Espagne, l'Italie, le Maroc, l'Algérie et la Tunisie, voilà une idée qui servirait de puissant accélérateur de croissance pour les pays concernés et ferait le pont, par capillarité, avec les pays déjà en forte croissance d'Afrique noire.
On objectera, « mais les traités ne permettent pas »… Qu'importe, il suffit d'agiter l'idée. De faire comprendre à Angela qu'à force d'être mauvaise coucheuse, elle finira par être trompée.

La course au ridicule



L’ump est dans tous ses états. Elle s’est aperçue que l’une de ses nouvelles promues dans l’organigramme, issue de la « diversité » était aussi membre du « siel », un groupuscule apparenté au front national. Siel, ma vertu! Vent de panique, Mme NKM, à l’origine de cette nomination, voyant sa belle robe immaculée dangereusement exposée à la salissure médiatique, a juré qu’elle « ne savait rien » et l’heureuse élue a été éjectée sans autre forme de procès. Le parti lepéniste suit le cheminement inverse, exhibant fièrement, comme un trophée, sa nouvelle coqueluche, prise de guerre médiatique à l’ump, désormais « chargée de la culture ». C’est fou comme les gens, un peu partout, sont prêts à  vendre leur âme dans la perspective d’un siège parlementaire ou d’un maroquin ministériel. Quant au parti socialiste, à travers le président de la République en visite à la Cité de l’immigration (le crime de notre système politique est d’avoir confondu, depuis Mitterrand, chef de parti et chef de l’Etat), il vient de nous ressortir « le vote des étrangers ». 35 ans, oui 35 ans, 35 ans, que cette promesse a été formulée, dans les 110 propositions! Ils ont été 17,5 ans au pouvoir (5+5+5+2,5). Et ils ne l’ont jamais fait. Et ils n’ont même jamais essayé. Et ils continuent, sans le moindre complexe, à ressortir périodiquement ce vieux serpent de mer tout en sachant qu’ils ne le feront jamais. L’évoquer, cela divise la « droite » (tiens, on apprend au passage que M. Raffarin y est « personnellement favorable »). Cela fait gagner quelques points au front national, ce qui est toujours bon à prendre, avant les élections, pour affaiblir « la droite ». Cela resserre les rangs à gauche avec un petit parfum gauchisant qui plaît aux militants. Franchement, cette classe politique, dans sa course au ridicule, franchit les bornes du supportable. Pendant ce temps, le pays s’enfonce dans le marasme du chômage de masse, de l’exclusion des jeunes et la désintégration, sans que cela n’intéresse plus personne. Samedi soir, j’ai dîné avec l’un de mes amis, ingénieur issu d’une grande école d’aéronautique, agrégé de maths, un « tête bien faite », comme dirait l’autre. Il m’a dit: « je n’accepte plus d’être pris pour un con, j’ai déchiré ma carte d’électeur, je ne voterai plus jamais. » Comment ne pas le comprendre? C’est aussi une question de dignité.a

vendredi 12 décembre 2014

BON SENS COMMUN

Ma lettre au Tribunal administratif de Nantes :
Cher Monsieur le Tribunal,
J'ai pris connaissance, il y a quelques jours de votre décision d'interdire la crèche de Noël traditionnellement installée dans le hall du Conseil Général de la Vendée.
Quelle mouche vous a donc piqué ?
Vous avez fait des études, je suppose.. Peut-être savez-vous donc que Noël vient du latin "Natalis" qui veut dire "Naissance".
Alors, je vais vous livrer un secret que vous voudrez bien transmettre à vos confrères qui peut-être nagent avec complaisance dans la même ignorance que vous. La naissance dont-il est question est celle d'un certain Jésus de Nazareth, né il y a un peu plus de 2000 ans.
Je dis ça parce qu'étant donné que vous n'avez pas interdit les illuminations de Noël, je suppose que vous ignoriez ce détail. Voyez-vous, Noël n'est pas l'anniversaire de la naissance du Père Noël (je suis désolé si je casse ici une croyance ancrée en vous) mais bien celle de ce Jésus. Interdire une crèche sans interdire toute manifestation publique de cette fête est aussi stupide que si vous autorisiez la fête de l'andouillette tout en interdisant la consommation d'andouillette, le jour de la fête de l'andouillette.
La crèche, c'est ce qu'on appelle une tradition. Et ne me faites pas croire, Monsieur le Tribunal, que le principe de la tradition vous est étranger. Sinon comment expliquer que les magistrats exercent leur métier dans un costume aussi ridicule que le vôtre, si ce n'est parce qu'il est le fruit d'une tradition ?
Vous êtes un briseur de rêves, Monsieur, vous êtes un étouffeur de sens. La crèche, c'est Noël et Noël, c'est la crèche. La crèche, c'est aussi l'histoire d'une famille qui, faute de droit opposable au logement, est venue se réfugier dans une étable. C'est un signe d'espoir pour tous les sans-logement. La crèche, c'est aussi un roi arabe et un autre africain qui viennent visiter un roi juif. C'est un signe d'espérance et de paix en ces temps de choc de civilisations et de conflit au Moyen Orient. La crèche, c'est aussi des éleveurs criant de joie et chantant dans une nuit de décembre. Connaissez-vous beaucoup d'agriculteurs qui rigolent en cette période de crise ? La crèche, c'est un bœuf, symbole de la condition laborieuse de l'homme. Enfin la crèche, c'est un âne, même si une rumeur court disant que cet âne a quitté la crèche en 2013 pour rejoindre le Tribunal administratif de Nantes.

Malgré le fait que vous allez sans doute, par souci de cohérence, vous rendre à votre travail le 25 décembre, je vous prie de croire, Monsieur le Tribunal, à l'expression de mes souhaits de bon et joyeux Noël.

mardi 9 décembre 2014

Fisc : salauds de contribuables !

Jean Nouailhac s'insurge contre la loi du 6 décembre 2013 qui déploie contre les fraudeurs ou supposés tels un arsenal répressif inédit dans une démocratie.



C'est un bien triste anniversaire pour les démocrates et les citoyens épris de liberté : on vient de "fêter", si l'on peut dire, le premier anniversaire, à marquer d'une pierre noire, de l'une des lois les plus dangereuses que le législateur français ait jamais votées dans le cadre d'une batterie fiscale qui compte déjà parmi les plus répressives du monde ! Et ce n'est pas un hasard si elle a été promulguée par un président de la République féru de droit fiscal et issu de la Cour des comptes.

 
La presse avait un peu parlé de cette loi du 6 décembre 2013 à l'époque parce qu'elle créait un nouveau zinzin administratif, l'"Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales", et un nouveau poste de procureur financier ayant une compétence nationale, confié à une femme de caractère, Mme Éliane Houlette. Mais elle avait été très peu détaillée et à peine expliquée.

Une bande organisée... à deux

Et pourtant, elle est à même demain de toucher n'importe quel contribuable de bonne foi - particulier ou entreprise - qui aurait pris des conseils auprès d'un avocat spécialisé, d'un expert-comptable ou d'un fiscaliste, ce qui est assez fréquent et souvent indispensable quand on a affaire à un Code général des impôts de 3 642 pages ! Elle prévoit que l'un et l'autre, le contribuable et le conseil, peuvent être poursuivis comme des criminels ou des terroristes si l'administration fiscale considère qu'ils ont fraudé le fisc ou cherché à frauder le fisc "en bande organisée".
Pour constituer une "bande organisée", il suffit d'être deux, un contribuable et un conseil. Et dans ce cas, la machine fiscale à broyer peut se mettre en branle avec "des procédures extraordinaires et dérogatoires au droit commun, directement empruntées à la lutte contre le crime organisé", selon Roman Pinösch, avocat au barreau de Paris et contributeur des Études fiscales internationales
Qu'on en juge : d'abord le délinquant fiscal présumé peut être mis en garde à vue pendant 48 heures, son défenseur ne bénéficiant que de trente minutes maximum d'entretien avec son client sans avoir la moindre possibilité d'accéder au dossier. Ensuite, il peut être l'objet d'une féroce répression, les peines prévues pouvant aller jusqu'à 2 millions d'euros et sept ans d'emprisonnement. Entre-temps, la nouvelle police fiscale créée par la loi pourra utiliser contre lui les mêmes moyens que ceux déployés contre le trafic international de stupéfiants, le grand banditisme et le terrorisme.

Prouver son innocence

On pourra ainsi le mettre sur écoutes ainsi que l'avocat qui l'a conseillé, les espionner, lire leurs mails, saisir leurs comptes bancaires ou hypothéquer leurs biens immobiliers. Selon William Feugère, président des Avocats conseils d'entreprises, on pourra même taxer les avocats d'une amende de 5 % de leur chiffre d'affaires, avec un minimum de 10 000 euros, si leur client a fait l'objet d'un redressement. "L'optimisation fiscale est perçue comme une fraude, selon William Feugère, et les conseils sont [considérés comme] complices de délinquants en puissance."
Mais ce n'est pas tout, la loi "prend de surcroît certaines libertés avec les principes directeurs du droit de la preuve", selon Roman Pinösch : si le supposé délinquant est poursuivi pour "présomption de blanchiment", ce sera à lui d'apporter la preuve qu'il est innocent et non à l'administration de prouver qu'il est coupable. Cette inversion de la charge de la preuve est habituelle dans les dictatures et c'est même souvent à cela qu'on les reconnaît ! Et comme cette présomption de blanchiment a des critères assez larges et assez flous, rien ne peut s'opposer à ce que la police fiscale en use et en abuse à sa convenance.
Il y a encore pire : la loi crée un dispositif réellement très dangereux, celui des "lanceurs d'alerte". Des mots qui n'ont l'air de rien, mais qui gravent dans le marbre administratif un système légal de dénonciation absolument incontrôlable. Selon William Feugère, "n'importe quel salarié d'une entreprise, stagiaire ou cadre, simple employé ou délégué du personnel, pourra dénoncer cette entreprise s'il peut "relater ou témoigner de bonne foi" des faits qui seraient selon lui constitutifs d'un délit. Pas besoin de preuve. On pourra livrer autrui à la vindicte populaire, en toute bonne conscience." Ces lanceurs d'alerte, de plus, bénéficieront d'un statut totalement protecteur : ils ne pourront être ni sanctionnés, ni licenciés, ni faire l'objet de mesures discriminatoires pour avoir "collaboré avec la justice". Et en cas de litige, là aussi, la charge de la preuve sera renversée au profit du dénonciateur. Ce sera au supposé délinquant de prouver qu'il n'est pas un criminel fiscal.

Un camp de concentration fiscal

Il va devenir de plus en plus difficile pour un entrepreneur, un commerçant, un banquier, un avocat ou un consultant de faire du business en France et dans des pays situés hors de la zone euro. Et ne parlons pas des créateurs de start-up qui commercent avec le monde entier, des producteurs de vins dont le centre d'activité international est à Hong Kong ou des importateurs de produits chinois qui doivent les payer en dollars. Quant au père de famille qui a acheté un appartement en Floride pour ses vieux jours sur les conseils d'un avocat de ses amis, il peut craindre le pire et son ami aussi. Voilà à quoi nous en sommes arrivés aujourd'hui, à cette loi fiscale la plus aveugle, la plus répressive et sans doute la plus arbitraire qu'un pays censé être civilisé ait jamais établie contre ses propres habitants.
Les citoyens contribuables et les entreprises n'ont plus qu'à numéroter leurs abattis, la loi du 6 décembre 2013 les considère tous comme des fraudeurs potentiels et ceux qui seront dénoncés seront poursuivis, par une police fiscale aux pouvoirs discrétionnaires, comme des criminels en puissance au même titre que ceux du grand banditisme ou du terrorisme. Si l'on avait voulu transformer la France en un gigantesque camp de concentration fiscal, avec des miradors à chaque coin de l'Hexagone, on ne s'y serait pas pris autrement.

Un pays à la dérive

Un pays à la dérive

Hier soir, M. Manuel Valls a annoncé son intention de rester à Matignon jusqu’à la fin du mandat de François Hollande, n’étant pas un « déserteur ». Est-ce vraiment la question? C’est le président et lui seul qui nomme le Premier ministre et lui demande le cas échéant de remettre sa démission, en fonction des résultats d’une politique. Or, la France est dans un état de délabrement qui fait peur. Un rapport de l’OCDE révèle que notre pays est celui où l’on travaille le moins dans le monde occidental. D’où, bien entendu, l’effondrement de l’économie, la désindustrialisation, les déficits, le chômage pulvérisant tous les records historiques. La chancelière allemande Mme Merkel, se permet d’invectiver la France en critiquant l’insuffisance de ses réformes. Sur le fond, elle a raison, mais de quel droit cette ingérence dans les affaires de notre pays, et de l’Italie. Veut-elle donner corps à l’image en vogue du diktat germanique sur l’Europe? Je ne suis pas sûr qu’avec Sarkozy, ni même avec Chirac, Mitterrand, encore moins VGE, Pompidou, sans même parler de de Gaulle, un dirigeant allemand se fût jamais permis un tel dérapage. A Créteil, un fait divers abominable, une jeune femme de 19 ans violée dans un appartement devant son compagnon sur un mobile antisémite, souligne l’invraisemblable chaos et qui s’est emparé des banlieues populaires de notre pays. Il faut ne jamais sortir des beaux quartiers et des collèges d’excellence, ou bien être totalement obtus pour ne pas s’en apercevoir. Qui profite de cette effroyable pagaille? L’extrême droite française, qui n’existe que par sa culture de haine et sa démagogie, florissante dans les enquêtes d’opinion. Deux ans et demi à attendre avant l’alternance, dans ces conditions, cela paraît une éternité. D’autant plus qu’aucune dynamique de changement profond, des hommes, des institutions et des politiques ne semble en voie de s’esquisser. La France est épuisée des mêmes visages, parfois depuis 30 ans, mêmes clans, mêmes noms, mêmes familles. Les batailles d’image et fanatismes de l’ego, les gesticulations, les magouilles de partis, les calculs salaces et les jacasseries politicardes n’intéressent plus personne. Il suffit de descendre dans la rue et d’ouvrir les oreilles pour comprendre la gravité et la profondeur de la défiance que la politique inspire. L’abstentionnisme et le vote protestataire ou extrémiste, aussi massif qu’il est sans issue, sont le signe d’un véritable désespoir collectif de nos concitoyens. Aucune lueur d’espérance pour l’instant dans un horizon politique totalement bouché, une démocratie confisquée, une personnalisation des enjeux et des intérêts qui confine au grotesque. Au premier frémissement positif, d’où qu’il vienne, promis, je serai le premier à m’en réjouir. 


"M. Petites Blagues" s'exporte

"M. Petites Blagues" s'exporte


    Il n’est pas vrai que la France ait perdu toute influence. Notre chef, par exemple, est connu partout pour sa drôlerie et son goût de la plaisanterie. Au point d’avoir été surnommé « M. Petites Blagues » par un de ses compagnons socialistes. Aussi doit-on voir peut-être, sans doute, sûrement, une conséquence de cette réputation dans un projet du ministère de la justice russe : celui-ci envisage de gérer le stress des détenus dans les prisons par l’humour. Canulars et autres railleries deviendraient le lot commun dans des établissements où, c’est le moins que l’on puisse dire, on ne rigole pas. Toutefois attention en utilisant cette thérapie : une mauvaise blague et ce sera l’émeute. Car l’humour est toujours à manier avec précaution : il ne faut pas plaisanter avec lui.

Le bluff de la réforme



Nos dirigeants sont incorrigibles. Il suffit que quelques signaux lumineux se rallument, lueur faiblarde, pour qu’ils nous promettent le retour de la grande clarté. Le pétrole chute, le dollar baisse, les taux d’intérêt restent bas ? La France est tirée d’affaire et François Hollande avec. Oubliées les lamentations sur la trop faible inflation. Effacées les expériences piteuses de l’inversion de la courbe du chômage ou du retournement économique. Cette fois sera la bonne puisque les circonstances sont avec nous.
 
Malheureusement, ce bluff est trop grossier pour convaincre nos partenaires de relâcher la pression. Tous disent et répètent que la France doit faire plus d’efforts, d’adaptations, de réformes, d’économies budgétaires. Tous le font non pas seulement parce qu’ils en appellent au respect de nos engagements, mais de plus en plus parce qu’ils craignent que la maladie française, langueur et dépression, ne tire l’ensemble de la zone Europe vers le fond : la France pèse tant dans l’économie européenne.
Et ce n’est pas le cirque autour de la loi Macron qui pourrait les rassurer sur notre acceptation de la réforme. Que cette loi hétéroclite puisse apparaître aux uns comme le levier qui fera sauter les verrous de l’économie, et aux autres comme le poison libéral qui livrera le pays aux forces du marché en dit long sur notre immaturité. Pas plus que le CICE qui devait à lui seul relancer la compétitivité des entreprises, pas davantage que l’accord ANI qui devait assouplir le droit du travail et libérer l’emploi, pas plus que la réforme des régions qui devait simplifier le millefeuille territorial et économiser l’argent public, la loi Macron ne suffira, à elle seule, à sortir le pays du marasme. Et plus les débats autour de ce texte seront ardus, moins il y aura de chances qu’il soit efficace pour commencer à tirer la France d’affaire.

lundi 8 décembre 2014

La force du malentendu

La force du malentendu

  Au fond il suffit d’attendre pour que tout se réalise. Depuis longtemps, beaucoup préconisent de mettre les villes à la campagne où l’on respire mieux. Grâce à Anne Hidalgo, ce sera  bientôt chose faite. Jeanne d’Arc de l’air du temps, elle entend bouter la pollution hors de Paris. Le diesel n’y aura plus droit de cité et le centre de la capitale sera quasi piétonnier. Déjà elle triomphe : 60% des Parisiens n’ont plus de voiture alors qu’ils n’étaient que 40% il y a une dizaine d’années. C’est bien la preuve de la prise de conscience d’automobilistes qui, par ailleurs mais c’est un détail, ne peuvent ni circuler, ni stationner. Bref,  comme on dit dans l’entourage de François Hollande à propos de la réélection du chef de l’Etat : « Sur un malentendu, ça peut marcher »

Entre le réel et l’imaginaire, le PS a choisi

En observant l’état de la France en cette fin d’année, on comprend que François Hollande et le parti socialiste attendent l’année 2015 comme le condamné à mort le résultat de son recours en grâce : avec un mélange d’espoir irraisonné et de crainte du lendemain qui pousse à se réfugier dans l’imaginaire plutôt qu’à affronter la réalité. A cet égard, les Etats généraux du PS qui se sont achevés ce week-end à Paris ont montré que le parti au pouvoir n’avait rien perdu de ses illusions. Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire, a fait adopter une « charte des socialistes pour le progrès humain » de 23 pages présentée comme un « nouveau programme fondamental » devant permettre au PS de « travailler au renouveau de la France. »
On y proclame la nécessité d’un « éco-socialisme » plutôt que du progressisme cher à Manuel Valls, on y affiche sa volonté d’édifier une « alter-Europe » puisque l’Union européenne est décidément trop contrariante, on y loue « l’Etat stratège, l’Etat protecteur, l’Etat social », et même « l’Etat social-écologique » censé favoriser le retour des Verts au gouvernement. Mais de solutions pour lutter contre le chômage, relancer la croissance et encourager les entreprises, point.
« Le fondement de la théorie, c’est la pratique », disait Mao Tse-Toung. En deux ans et demi d’exercice du pouvoir, on aurait pu supposer que le parti socialiste ait appris quelques leçons de réalisme et de modestie. Chômage record, déficits incontrôlés, croissance hors d’atteinte… le bilan est déplorable et la charte adoptée n’annonce qu’un coup de barre à gauche pour les mois qui viennent. Les Etats généraux auraient pu donner au PS la possibilité, 55 ans après le SPD allemand, de faire son Bad-Godesberg. Ce fut une occasion manquée. Une de plus.

L'Édito éco de Nicolas Doze: Grève des patrons: Comment interpréter les résultats du sondage Odoxa ?

S

Mécanisme pétrolier arme de guerre économique

dimanche 7 décembre 2014

La grogne monte, l’espoir renaît

Les Français expriment leur grogne : leurs idées changent, leur comportement suit. La France sera-t-elle bientôt libérée de l’intérieur ? 
Les hommes politiques ont comme toujours fait des promesses qu’ils n’ont pas tenues. La principale d’entre elles, c’était le changement, la rupture.
Le changement allait permettre d’améliorer le pouvoir d’achat, restaurer la compétitivité des entreprises, renouer avec la croissance. Mais le changement n’a pas eu lieu, ou ce n’était pas le bon. Après le mandat de Nicolas Sarkozy fait d’occasions manquées d’améliorer la liberté des Français, François Hollande saisit chaque occasion qu’il a de l’empirer.
La déception ayant gagné assez de terrain, elle s’est muté en contestation. En quelques années, des mouvements se sont rassemblés autour de causes diverses, allant du refus musclé de l’écotaxe à la TVA équestre en passant par les entrepreneurs. Ces causes diverses avaient en commun d’être des mouvements d’opposition, en réaction face à des lois et impôts nouveaux – et c’est en train de changer.
Désormais, le ras-le-bol fiscal s’est généralisé, renforcé par les hausses d’impôts mais aussi par le gaspillage et les scandales de plus en plus apparents. Il s’est transformé en haut-le-cœur fiscal selon le Premier Ministre Manuel Valls, qui a cherché avec des baisses d’impôts pour les contribuables les moins aisés à calmer la naissante révolte. Trop tard.
Trop tard, car les Français sont à bout de nerf et à bout de souffle. Subissant toujours plus de taxes et de lois aussi complexes qu’inutiles, ils manifestent de plus en plus ouvertement leur colère. En quelques mois, du fumier a été déversé devant un centre des impôts (Sarreguemines) alors qu’un autre a été incendié (Morlaix). Bercy a été cadenassé par les petits chefs d’entreprise en colère. L’impôt est de plus en plus contesté – y compris par les Français.
Un tiers d’entre eux voit désormais les impôts comme « une extorsion de fonds ». 37%, et la majorité des ménages les moins aisés, est de cet avis. Et seulement 6% considèrent que les impôts sont un acte solidaire.
Sans doute parce qu’ils considèrent, à raison, que l’argent des impôts est gaspillé (84% des Français) et mal redistribué (84% également) et sert à payer les fonctionnaires (59%) et le train de vie des élus (54%). Les résultats du sondage sont disponibles ici.
Alors que la gronde des Français dépasse leur situation personnelle pour devenir une révolte contre l’impôt, l’espoir est permis. D’autant plus qu’ils se déclarent prêts à composer une véritable société civile, et ne sont plus prêts à confier leur argent et leur liberté à des hommes politiques incapables et omnipotents.
3/4 des Français préféreraient choisir comment les impôts sont affectés. Plus de la moitié aimeraient pouvoir aider directement les entreprises locales, principalement en investissant. Et ils sont deux fois plus nombreux à penser que la solidarité passe par le don de soi (63%) ou de son bien (47%) que par l’impôt (32%).
D’une façon générale, on semble assister en France à un mouvement de fond : la corde sur laquelle on a trop tiré est en train de se rompre, et les citoyens veulent se libérer du lien étatique. Les hommes politiques parviendront peut-être à le comprendre, mais sans doute pas à enrayer la tendance.
Une société libre semble désormais possible en France, mais la route est encore longue. Pour aboutir, l’état d’esprit plus libre des Français doit se transformer en attitude et se traduire en actions. S’ils sont mécontents de payer l’impôt mais ne font rien, rien ne changera, d’autant plus que les hommes politiques tiennent à leur joli gaspillage et leur train de vie confortable.
Il ne faudrait pas non plus changer pour pire. Entre les come-backs politiques et les nouvelles promesses de changement, les Français doivent éviter le piège de confier leur destin au plus offrant et comprendre que c’est à eux de le prendre en main.
Enfin, les Français semblent prêts à faire société en renouant avec la vraie solidarité et en choisissant eux-mêmes comment affecter leurs ressources. C’est un grand pas dans la bonne direction, mais ils doivent désormais articuler leur défiance de l’État et leur volonté de reprendre leur destin en main sous forme d’un projet cohérent.
Ce projet passerait nécessairement par la réduction de la taille de l’État qui, alors que renaîtrait la solidarité privée, serait recentré sur ses fonctions légitimes. Les Français doivent l’accepter, et accepter de mettre fin à leurs privilèges avec autant de sincérité qu’à ceux des autres.
S’ils sont prêts à mener ce projet – et à le mener ensemble – les Français ont une chance de réussir, et libérer la France de l’intérieur. Qu’attendons-nous pour nous retrousser les manches, faire passer le message et lancer sa réalisation ?

Les Juifs et l'argent, un préjugé tenace

« Les Juifs, ça a de l'argent », ont déclaré les agresseurs d'un couple juif à Créteil pour justifier le choix de leurs victimes. D'où vient ce stéréotype ?
«Le caractère antisémite de l'agression semble avéré», a expliqué jeudi Bernard Cazeneuve au sujet de l'attaque à Créteil d'un couple juif par deux hommes. Les auteurs de l'agression auraient invoqué la religion de leurs victimes pour justifier leur choix: «Ils pensaient qu'étant donné que ma famille est juive, les juifs, ça a de l'argent, c'est comme ça qu'ils l'ont dit, a raconté l'une des victimes à France Info, et en plus les Juifs ça ne met pas l'argent à la banque.». Une «raison» invoquée également par les agresseurs d'Ilan Halimi, jeune homme juif enlevé et torturé à mort en 2006 par le «gang des barbares» qui espérait une rançon de sa famille «supposée riche car juive».

• Préjugé historique. L'antisémitisme «économique» est une conséquence de l'antijudaïsme religieux: considéré comme le peuple «déicide» (pour avoir tué le Christ), les Juifs sont mis au ban de la société par les chrétiens. Comme le rappelle le sociologue Michel Wieviorka dans une interview à l'Obs: «au Moyen Age, les juifs ont souvent été, sinon expulsés, maltraités et confinés à des fonctions liées à l'argent, ce qui était mal considéré. Beaucoup travaillaient dans la banque. Ils ont alors commencé à subir des accusations de rapacité et d'avarice.». Mais c'est à l'orée du XIXème siècle, avec l'émergence du capitalisme industriel, que le cliché des Juifs et de l'argent s'affirme avec une nouvelle force. Les Juifs sont alors accusés d'être les promoteurs du capitalisme mondialisé. Le cliché se transforme en complot. L'historien Gerald Krefetz dans son livre Les juifs et l'argent: les mythes et la réalité, résume l'idée de l'antisémitisme économique en une phrase: «[les juifs] contrôlent les banques, la réserve monétaire, l'économie et les affaires — de la communauté, du pays, du monde».
Si le nouvel antisémitisme- ce que Pierre-André Taguieff appelle en France «nouvelle judéophobie»- qui se cache derrière le masque de l'antisionisme radical fait de nombreux adeptes, notamment dans les banlieues où se transposent le conflit israélo-palestinien, l'antisémitisme «à l'ancienne» reste tenace. On trouve par exemple dans les vidéos de Dieudonné et d'Alain Soral de nombreuses allusions à des liens entre la «communauté organisée» et les milieux d'affaires.
• Comment combattre ce préjugé? A l'Obs, l'auteur de L'antisémitisme expliqué aux jeunesinsiste sur le rôle primordial de l'école pour lutter contre ces stéréotypes. «Comme il est difficile de convaincre les plus convaincus, les efforts doivent être fournis au plus tôt, dès l'école. Après, c'est trop tard.». Il conseille de doter les enseignants d'outils pédagogiques pour aborder ce sujet délicat.
Pour lutter contre ce préjugé, un Français Sasha Andreas a réalisé un documentaire «Jews got money» où il enquête sur la pauvreté dans la communauté juive à New-York, ou un Juif sur cinq vit sous le seuil de pauvreté. En France, où les statistiques ethniques sont interdites, il est impossible de déterminer le niveau de vie des Juifs. Mais les deux plus grandes communuatés juives se situent à Sarcelles et dans le XIXème arrondissement de Paris, quartiers plutôt populaires, où la population a plutôt un train de vie modeste.
«On a donc voulu démontrer ce qui semble pourtant évident: la pauvreté existe aussi dans cette communauté.» explique la productrice du film Anna Heim, à BFMTV. Le documentaire a connu des difficultés de diffusion en France et en Israël, que l'auteur explique par une «peur de la stigmatisation». Sur le blog «Les Juifs ont de l'argent», les auteurs du documentaire s'appliquent à faire la généalogie historique de ces préjugés et à les démonter.

vendredi 5 décembre 2014

Le retour du sparadrap du capitaine Haddock

Après le long et désastreux feuilleton de la taxe à 75 %, la promesse de François Hollande de ne plus augmenter aucun impôt d'ici à 2017 risque de devenir son nouveau morceau de sparadrap, celui dont le capitaine Haddock ne parvient jamais à se défaire. 

Sur le fond, l'engagement, réitéré hier par Michel Sapin, est louable : après des hausses massives des prélèvements, il faut alléger la pression pour retrouver de la compétitivité et soutenir la croissance. Il s'agit aussi de donner un cap, des garanties, alors que les entreprises comme les ménages n'y croient pas. Mais voilà le hic : comme ils ont été échaudés par les promesses non tenues (la fameuse « pause fiscale » de 2013), ils n'y croient toujours pas. D'autant que, comme le reconnaît le ministre des Finances, l'engagement doit être entendu en mettant de côté les mesures déjà décidées et courant jusqu'en 2017 : hausse des cotisations retraite, de la taxe carbone, de la contribution sur l'électricité, etc. Sans parler des impôts locaux, que l'Etat ne maîtrise pas. Ce scepticisme généralisé va être encore alimenté par le vote, dans la nuit de mardi à mercredi à l'Assemblée, d'une nouvelle taxe ciblée sur la grande distribution, avec l'appui du gouvernement et contre l'avis de la rapporteure du budget, Valérie Rabault (PS). Un mois après l'annonce du chef de l'Etat de l'arrêt de toute hausse d'impôt, la contradiction est flagrante. L'exécutif avait déjà bien du mal à justifier la litanie des taxes du collectif budgétaire - surtaxe sur les résidences secondaires, taxe de séjour, taxe sur les banques, sur les bureaux, etc. - arguant du fait que ces projets étaient déjà lancés (mais pas votés) quand François Hollande s'est exprimé le 6 novembre… La taxe sur les surfaces commerciales met à bas ce fragile justificatif. Comment croire qu'aucun impôt d'aucune sorte n'augmentera pendant trois ans quand le gouvernement est incapable de tenir parole pendant un mois ? La promesse est intenable. Christian Eckert le sait bien, lui qui avait estimé que l'on ne pouvait graver dans le marbre un tel engagement. Le secrétaire d'Etat au Budget n'en a pas fini de se démener avec le sparadrap…


Au-delà de la perte de crédibilité de la parole présidentielle, l'argumentaire employé à propos de la taxation des grandes surfaces a de quoi inquiéter les entreprises. Il s'agit de récupérer le crédit impôt compétitivité emploi qui leur est versé, au motif que ce secteur est protégé de la concurrence internationale. Ce qui ouvre la voie à bien des mesures de ce type dans différents secteurs… Enfin, la propension de l'exécutif à utiliser l'arme fiscale pour boucler son budget interpelle. Le plan de 3,6 milliards détaillé hier, qui a permis à la France d'éviter un veto de Bruxelles, ne comprend aucune mesure d'économie nouvelle. Il en faudra beaucoup plus pour convaincre la Commission, au printemps, de ne pas sanctionner la France. 
 

Qu’exprime le score de Bruno Le Maire au Congrès de l’UMP ?

Bruno Le Maire est-il le signe d’un renouveau au sein de la droite ?

Dimanche matin, Bruno Le Maire, fort des 29,18% obtenus lors de l’élection du président de l’UMP, était en une de tous les journaux. S’il ne faut pas exagérer la portée de ce score en criant à la révolution au sein du premier parti d’opposition, il faut tout de même noter les tendances et les aspirations que celui-ci exprime. Et celles-ci sont très intéressantes dès lors que l’on prend conscience du fait que les militants UMP représentent majoritairement la frange la plus « radicale », comme tout adhérent à un parti, des sympathisants de droite et du centre.

Bruno Le maire, incarnation du « renouveau » au sein de l’UMP ?
Tout d’abord, les suffrages exprimés en faveur de Bruno Le Maire sont évidemment le signe d’une volonté de changement des pratiques politiques au sein de l’UMP. En effet, l’ex-ministre de l’agriculture a fait du « renouveau » le cœur de sa campagne en déclinant des propositions pour réformer la vie publique : non-cumul des mandats, limitation du nombre de mandats dans le temps, démission des élus de la fonction publique… Plus que ces mesures, qui n’ont rien de révolutionnaires, le « renouveau » a été incarné par les personnes qui se sont engagées dans le sillage de Bruno Le Maire. La cinquantaine de parlementaires, la centaine de maires et l’armée de « jeunes BLM », réseau que le député de l’Eure a construit durant ces deux dernières années, ont fortement contrasté avec la vieille garde sarkozyste, que le nouveau président de l’UMP s’est pourtant appliqué à cacher. Certains ont fait le parallèle entre ces jeunes militants ou sympathisants aux t-shirt aux couleurs criardes et les jeunes giscardiens. Cette comparaison, non sans un poil de moquerie envers l’homogénéité sociologique des jeunes BLM, souligne néanmoins comment Bruno Le Maire semble incarner le renouvellement ou la modernisation de la vie politique comme Valéry Giscard d’Estaing en son temps.
Au-delà de la volonté de renouvellement de la vie publique, on peut lire dans le score de Bruno Le Maire, la manifestation d’un changement de culture politique des militants UMP. On a souvent décrit les adhérents du parti comme des Français dont la tradition bonapartiste ou gaulliste – appelez ça comme vous le souhaitez – les rendait dépendant d’un chef dont ils attendaient presque tout. Cette conception césariste de la vie publique les rendait relativement imperméables aux affaires politico-judiciaires de leur leader, à ses revirements politiques ou à ses échecs. Il faut dire que les plus vieux de la vieille ont su rester dans le parti malgré les scandales au sein du RPR avec les Chirac et autre Pasqua, avant de supporter tour à tour l’affrontement Copé/Fillon, Bygmalion, le « sarkothon »… On peut presque y voir une forme de cynisme, un dédain affiché envers quelconque moralisation de la vie publique.
Nicolas Sarkozy, étant conscient de l’ampleur de cette culture politique au sein de l’UMP, en redoutable politicien qu’il est, a très bien su en jouer. Sur les neuf affaires judiciaires dans lesquelles il est impliqué, silence-radio ou négation en bloc. Aucune critique de son quinquennat précédent. Présentation de son retour comme une nécessité pour la France après deux ans de prise de hauteur.« Non seulement j’ai envie, mais j’ai pas le choix » assénait-il à Laurent Delahousse pour annoncer son retour. Son retour à la tête de l’UMP était alors conçu comme le moyen d’un plébiscite qui consacrerait sa légitimité.
Cependant, il semble que cette conception de la vie publique a fait son temps. À travers le vote pour Bruno Le Maire, presque un tiers des militants ont exprimé une volonté d’oxygéner la classe politique, de laisser la place à une nouvelle génération. Ils ont été sensibles à la « campagne de terrain » de l’ancien ministre de l’agriculture, non pas commencée en Juin dernier, mais en 2012, depuis la défaite de Nicolas Sarkozy. Certes, ce dernier a nettement remporté la présidence de l’UMP, mais la différence avec son score de 2004 (85 %) indique que celui qui, plus que quiconque, a cherché à incarner et personnaliser le pouvoir doit faire face à une mutation de la culture politique de son parti. Et si celle-ci est en cours au sein des militants du parti, alors elle est déjà bien avancée parmi les sympathisants de droite et du centre. Bruno Le Maire l’a bien compris en annonçant que ce vote n’était qu’un début pour le « renouveau ».
Une volonté de remettre les sujets primordiaux au cœur du débat
Enfin, bien qu’il ait été relativement peu question de son programme politique national, Bruno Le Maire ayant cherché à faire une campagne directement adressée aux militants, certaines de ses idées pour la France ont pu être néanmoins esquissées. Par un discours qui n’a rien de révolutionnaire et dans lequel on peut même voir des contradictions, notamment sur la vision de l’Europe ou sur la réforme territoriale, il faut reconnaître le mérite de M. Le Maire d’avoir cherché à remettre les sujets primordiaux au cœur du débat. Exit les débats sans fin sur le mariage pour tous, exit les polémiques sur l’immigration ou l’identité nationale, le discours du député de l’Eure a su trancher avec les digressions de Nicolas Sarkozy sur la définition de la République ou sur la nécessité du leadership en politique. Il a remis les sujets majeurs sur la table à savoir la liberté économique, la réforme de notre modèle administratif et social et l’éducation avec une volonté de « parler vrai ». Les militants UMP, ainsi que tous les Français, ont apprécié cette constance dans ses propos qui font beaucoup de bien au débat politique.

Retraité grâce à Pékin

Retraité grâce à Pékin

  Pour peu que l’on ait l’esprit cynique, il est des nouvelles réjouissantes. Apprendre que les Chinois vont financer le trou de la sécu est l’une d’elles. Leurs épargnants pourront en effet bientôt acheter de la dette sociale française en yuans. C’est dire qu’ils financeront en partie nos retraites et contribueront à notre protection sociale. Qu’ils participent à notre confort de vie illustre l’abnégation de ce grand peuple. Ce qui, l’on en conviendra, est assez méritoire de la part d’une nation où les salaires sont si bas, l’assistance aux travailleurs quasi nulle et la pénibilité une notion inconnue. Notre reconnaissance est telle que nous devrions être prêts à admettre que la Joconde, notre Joconde, représente une esclave chinoise comme le prétend un chercheur italien.

Le Président d’une République du scandale

Le Président d’une République du scandale



Le serment d’un « comportement en chaque instant exemplaire » ? Un artifice de campagne, égaré dans une anaphore devenue énumération des promesses bafouées. L’engagement sur « l’exemplarité des responsables publics, totale » ? Une autre finasserie présidentielle, pour couper court au scandale. Après le fiasco de la « République irréprochable » de son prédécesseur, François Hollande promettait la vertu, l’honnêteté, l’intransigeance, l’honneur. Résultat, nous avons eu Cahuzac, Morelle, Thévenoud, Arif et, maintenant, Lamdaoui. A la droite affairiste devait succéder – classique – la gauche morale. Résultat, au plus proche du pouvoir élyséen, nous avons les suspicions de conflit d’intérêts, d’usage de faux, de fraude fiscale, d’abus de biens sociaux.


Face à toutes ces affaires, la condamnation de comportements personnels ne saurait suffire. Sans que sa probité soit mise en cause, le chef de l’Etat est a minima coupable de légèreté, de défaut de lucidité. Mais pire, sous couvert de beaux principes déclamés, le Président contribue au délitement de la démocratie, décomposition qu’il aspirait à stopper. Car aux belles âmes qui prétendent faire barrage aux extrêmes, comment ne pas opposer que ce sentiment d’impunité, de déconnexion à la réalité fait le jeu du Front national, de l’abstention, de l’exaspération sociale ? Et aux défenseurs de la réforme, comment ne pas répliquer que le discrédit de la parole politique, le mensonge et la dissimulation corrodent la confiance, cette espérance sans laquelle rien n’est possible ? A d’autres le « tous pourris » ; mais plus que jamais la reconstruction de notre cadre politique devient une priorité, le préalable à tout rebond.

jeudi 4 décembre 2014

Marisol Touraine : pénible pour tout le monde !

La ministre des Affaires sociales développe une conception des relations sociales qui rappelle les heures les plus reculées de la lutte des classes.
Peu importe que le ministre de l'Économie, Emmanuel Macron, et le secrétaire d'État à la réforme de l'État et à la Simplification, Thierry Mandon, aient abouti à la même conclusion : il faut rendre plus simple et supportable pour les chefs d'entreprise la loi sur la pénibilité. Car Marisol Touraine, elle, ne veut pas changer une virgule à cette "avancée sociale majeure". Elle l'a dit lundi 1er décembre, elle l'a répété deux jours plus tard, sur i>Télé. 
Que dit-elle ? "La loi est votée, les décrets ont intégré des assouplissements pour entendre les préoccupations du patronat. Donc quand j'entends le patronat qui défile en disant : le compte pénibilité n'est pas praticable et ne peut pas se mettre en oeuvre, je veux marquer mon étonnement et mon interrogation, puisque nous lançons maintenant à peine une mission de réflexion pour faire en sorte que les critères de mise en oeuvre du compte pénibilité soient le plus simples possible. Laissons donc ce travail se faire, mais je le répète, le compte pénibilité, c'est une avancée sociale majeure et il n'est pas question d'y renoncer."

Une mission de réflexion sur la mission de facilitation 

C'est un immense défi à la logique la plus élémentaire que de constituer une mission de réflexion après la publication de décrets d'application. Peut-être eût-il fallu réfléchir... avant. Mais ce que ne dit pas Marisol Touraine, c'est qu'elle voulait "sanctuariser" cette "avancée sociale majeure" afin qu'elle entre en application tambour battant. De plus, la mission de réflexion succède à une "mission de facilitation et de concertation permanente" confiée au magistrat à laCour des comptes Michel de Virville, qui a rendu ses conclusions en juin 2014. 
Dans un souci d'apaisement, Manuel Valls a retardé l'application de six critères sur dix (postures pénibles, manutention de charges, exposition au bruit, à des agents chimiques, vibrations mécaniques, températures extrêmes) au 1er janvier 2016. Dès le début 2015, les fiches pénibilité que devront remplir les entreprises pour chaque salarié concerneront déjà le travail répétitif, de nuit, en horaires alternants, ou encore en milieu hyperbare. 
Cette innovation bureaucratique lourde, semble, pour la ministre, le prix à payer par les entreprises pour l'allègement des charges dont elles bénéficient. Elle confond - à dessein ? - l'équité sociale et la lutte des classes : ce que les entreprises gagnent, elles doivent le perdre autrement. Par exemple, en effectuant des tâches répétitives : cocher des cases sur des fiches. Quel petit entrepreneur pourra prendre sur son temps de travail cette activité de remplissage ? Et, peut-être, dans une situation "hyperbare", la pression risque de monter de quelques crans... La prochaine mission de Marisol Touraine : évaluer la pénibilité induite par son cher compte personnel de prévention de la pénibilité, nom officiel de cet ovni législatif. 

Pacte de responsabilité : quand ça ne veut pas, ça ne veut pas

Hier, nous avons vu qu’en terme de simplification administrative, les réformes lancées jusqu’à présent comme des chatons dans un lac plein de crocodiles se traduisaient surtout par une augmentation importante de l’enfer paperassier français. À présent, et puisque l’actualité semble s’y prêter, c’est le moment de revenir un peu sur l’autre réforme phare du gouvernement, dont le jeune Emmanuel Macron a la charge : le pacte de responsabilitruc.
Il y a presque un an, alors que Macron n’était pas encore le nom d’un virus urticant et qu’on évoquait en hauts-lieux la nécessité d’un « choc de compétitivité », le Chef de l’État, prenant ses plus belles lunettes et sa cravate la moins mal placée, s’adressait aux Français et leur proposait, entre deux petits-fours de fin d’année, la mise en place d’un « pacte de responsabilité » fondé sur un principe simple, voire franchement simpliste : d’un côté, le gouvernement s’engageait à réduire les charges sur le travail, les contraintes sur les activités des entreprises, et en contrepartie, demandait plus d’embauches, plus de dialogue social et quelques bisous pour que tout reparte comme aux Trente Glorieuses.
Partant du principe qu’en diminuant (même symboliquement) les charges des entreprises, ces dernières recommenceraient à dégager des marges et pourraient en conséquence embaucher à tour de bras, relançant ainsi une machine économique grippée depuis un peu trop longtemps pour n’accuser que le précédent président, Hollande a donc largement misé sur une belle « politique de l’offre » bien polie, bien propre sur elle, et propulse donc l’idée à la télé devant des Français qui, recomptant bien les petits sous-sous qu’ils ont versés aux impôts en cette fin d’année 2013, se demandent un peu à quelle sauce ils vont être mangés en 2014.
parcours institutionnel suiteFin février 2014, le Haut Conseil du financement de la protection sociale, énième bidule technocratique chargé de valider a posteriori les idées lumineuses de nos dirigeants, émet un premier prout papetier dont les conclusions sont, évidemment, toutes en faveur du plan hollandiste : avec de telles mesures, le PIB grossirait de 0,8 à 0,9%, ce qui se traduirait par plusieurs dizaines de milliers d’emplois créés en cinq ans. Aucune raison, donc, de ne pas se lancer à corps perdu dans une telle tentative. Fin avril, le pacte se traduit en propositions qui trouvent une place dans le programme budgétaire, approuvé le 29 par une Assemblée Nationale un peu tendue par la présence de quelques frondeurs. Tout va bien. Courant juillet, cela se gâte d’un coup avec le rejet du Sénat, et le 6 août, le Conseil constitutionnel rejette à son tour la baisse des charges sur les bas salaires c’est-à-dire les salaires compris entre 1 et 1,3 SMIC. Flûte et zut, le parcours institutionnel continue de présenter cet aspect maintenant caractéristique de chaos et de bricolage qu’il affecte à chaque fois que le gouvernement tente des trucs et des machins.
(Duflot ne fera aucun commentaire pertinent. C’est dommage puisqu’en terme de parcours parlementaire chaotique, elle en connaît un rayon.)
macron droiteLe temps passe. La rentrée se fait, cahin-caha, permettant de virer quelques impétrants trop remuants, de placer quelques têtes nouvelles et de laisser en place ceux dont la sinécure est trop bonne pour qu’il leur prenne l’envie absurde d’ouvrir leur clapet et de risquer le départ précipité. Le pacte progresse son insinuation lente et pervasive dans les entreprises françaises pendant qu’entre temps, les contraintes légales, les obligations absurdes et les nouveautés législatives kafkaïennes dégringolent sur leurs têtes dans un déluge rarement vu jusqu’alors : l’introduction de la pénibilité au travail s’avère être un cauchemar de complexité inutile, l’obligation d’un minimum de 24h par semaine dans le temps partiel provoque de plus en plus de remous tant il sera difficile à appliquer, et l’introduction d’une obligation d’information préalable des salariés en cas de cession transforme les passations d’entreprises en abomination administrative inapplicable.
Nous sommes en décembre 2014.
L’affichage publicitaire du gouvernement Valls et du président Hollande a beaucoup jauni. Les lendemains ne sifflotent pas des masses, et le patronat, qui a très bien compris qu’à chaque ajustement d’une charge correspondrait une ponction fiscale et une avanie taxatoire débile camouflée ici ou là, rouspète de plus en plus ouvertement.
Dernier exemple en date : nos fins politiciens viennent de se rendre compte que le CICE (crédit d’impôt – compétitivité emploi), sur lequel se base la politique de Hollande, est d’une complexité invraisemblable et qualifiée par Piketty lui-même d’usine-à-gaz et de verrue, au point de n’avoir qu’un effet marginal dans l’économie, les entreprises fuyant le dispositif auquel elles ne comprennent rien. Et lorsque les patrons tentent tout de même l’aventure rocambolesque, ils ne peuvent que noter que ce qu’ils touchent, ne couvre qu’en partie les hausse d’impôts déjà décrétées. En vertu de quoi, pour compenser ce CICE qui dépote, … l’Assemblée nationale a adopté mardi dernier des amendementsmajorant la taxe sur les surfaces commerciales pour la grande distribution de 50%. Vlan, ça leur apprendra, tiens !
loup qui court et paf le loup FAIL
Surprise et étonnement : cela n’enchante pas les patrons, pour le dire gentiment. Les voilà qui refusent de retenir les annonces d’il y a un an, pleines d’espoir du gouvernement, pour s’entêter à ne retenir que cette réalité qui refuse de se plier (comme certaines courbes) à la volonté présidentielle, et qui les embourbe dans des taxes et des contraintes se traduisant, in fine, par une activité qui périclite et, pour les plus faibles, la faillite.
Du côté du gouvernement, c’est la consternation : pour Emmanuel Macron, l’échec du pacte de responsabilité est imputable à ces patrons, MEDEF en tête, qui ont refusé de jouer le jeu ! Salauds d’entrepreneurs qui refusent d’investir lorsqu’on leur donne de l’argent d’un côté en échange de bâtons dans les roues de l’autre !
Cet agacement gouvernemental, voire cette quasi-colère d’un Valls tout remonté contre Gattaz, l’actuel dirigeant du MEDEF, donne une mesure assez bonne de l’écart qu’il y a entre les espoirs, chimériques et presque enfantins de nos dirigeants et les comportements observés dans la réalité face aux bricolages qu’ils ont mis en place. Ils n’ont toujours pas compris que l’emploi ne se décrète pas, pas plus qu’il ne se provoque en diminuant par ici les charges des entreprises pour les rattraper par là avec des mécanismes de plus en plus loufoques.
Comme le fait remarquer Nicolas Doze dans un récent édito, nos petits alchimistes gouvernementaux se sont employés à bricoler des « solutions » orientées vers l’emploi alors que c’est l’investissement productif qui doit être favorisé, ou, à tout le moins, qu’on doit arrêter de le tabasser consciencieusement pour des raisons idéologiques d’un dogmatisme affolant. L’emploi est la résultante de cet investissement.En petits keynésiens brouillons, ils tentent désespérément de faire croire à l’allègement des charges des entreprises (sans y parvenir, du reste), tout en loupant l’évidence que l’emploi n’est qu’une résultante d’une entreprise qui se développe, c’est-à-dire pour laquelle le fuel essentiel, le capital, ne vient pas à manquer ou à se divertir dans les milliers de petites tubulures chromées et chuintantes de l’administration fiscale ou sociale du pays.
Non seulement, le pacte de responsabilitruc ne marchera pas comme le prédit déjà Doze, mais la solution évidente (exposée ici par Naudet sur Contrepoints), « moins d’impôts (défiscaliser), moins de réglementations (déréguler), moins d’État (désétatiser) » est absolument hors de leur portée intellectuelle.
Et le pire est que, de « réformes » en « réformes » et donc d’échecs en échecs, tout ce que ce gouvernement de clowns peut nous offrir est le spectacle pathétique d’un déni de réalité et d’un rejet permanent de ses échecs sur les autres acteurs de l’économie. Partant de là, une seule conclusion s’impose.
Ce pays est foutu.
epic fail