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vendredi 3 octobre 2014

Expatriation : 10 raisons qui font qu’on ne doit rien à l’État !

Les étatistes accusent les expatriés d’avoir « profité » de l’État. Voici 10 bonnes raisons pour lesquelles chacun peut quitter l’État quand il veut.

Pour la énième fois, j’ai  reçu une question surask.fm m’accusant d’avoir quitté la France alors que j’ai profité de l’école publique étant enfant, des routes publiques, des transports publics, etc. Je voulais y consacrer cet article pour y répondre une bonne fois pour toutes, parce que c’est une remarque qui me revient souvent et parce qu’elle est d’une grande absurdité. Voici donc 10 raisons pour lesquelles je ne dois rien à l’État et j’ai la liberté de le quitter quand je veux.
1. Techniquement, personne ne peut partir. L’état est en déficit constant, ce qui signifie que tout le monde a statistiquement reçu plus de services publics qu’il n’a payé d’impôts. À part une minorité de quadragénaires célibataires sans enfants et sans problèmes de santé, littéralement tout le monde a contribué (involontairement) à la dette publique.
2. L’État gère très mal ses dépenses publiques, merci de le confirmer.
3. Je n’ai signé aucune forme de contrat social. Je n’ai jamais été présenté avec la possibilité d’accepter ou de refuser les services de l’État. Et même si c’était le cas, je pense qu’il serait extrêmement fallacieux de prétendre que les très jeunes enfants soient en mesure de prendre une telle décision.
4. Il n’est indiqué nulle part que je dois m’acquitter de tout ce que j’ai pu profiter avant de quitter le pays. J’aimerais qu’on me montre une seule loi qui explicite que je doive rembourser mes années d’écoles avant de m’expatrier.
5. Parlant d’école, j’y suis entré quand j’avais 3 ans (ou 2, je ne sais plus exactement) et j’en suis sorti à 20. C’est le comble de la mauvaise foi que de me demander de rembourser quelque chose que j’ai profité alors que durant les quinze premières années je n’étais même pas majeur, je n’étais légalement pas dans la capacité de prendre une telle décision et je n’avais aucun des outils intellectuels pour comprendre la situation et faire le moindre choix différent.
6. Tous ces services publics sont en monopole. Quelle alternative y a-t-il ? L’école privée est financée à 80% par de l’argent public, les routes sont toutes publiques, les transports sont une série de monopoles et il est pratiquement impossible de quitter la sécu. N’est-ce pas encore une fois d’une immense mauvaise foi que de me reprocher d’utiliser quelque chose alors qu’il n’existe strictement aucune alternative légale ? Je dois m’être soigné avec des plantes qui ont poussé dans mon jardin pour avoir le droit de quitter le sol ?
7. Par la même logique, doit-on réclamer à tous les redoublants, tous ceux qui arrêtent leurs études et tous ceux qui changent de carrière pour un autre métier ou pour devenir parent au foyer ? C’est strictement la même situation : l’État fait un investissement financier conséquent pour que ces jeunes un jour contribuent à l’économie nationale, mais au final ils ne le font pas. Je propose que l’on taxe toutes ces mères au foyer ingrates qui coûtent à notre cher et précieux État.
8. Si la Roumanie mettait en œuvre cette logique, nous aurions une pénurie de chirurgiens. N’est-ce pas anormal que l’État roumain paie pour que l’on ait des chirurgiens formés gratuitement qui contribuent à notre économie ?
9. Qu’est-ce qui vous prouve que je ne contribue pas à l’économie française ? Avez-vous la preuve que je ne reviendrai pas dans plusieurs années avec beaucoup d’épargne pour investir et créer des emplois à forte valeur ajoutée sur le sol français ?
10. N’est-ce pas un peu ingrat que vous allez mourir en laissant une ardoise colossale à l’État ? Et qui va payer pour votre retraite et votre santé dans le futur pour lesquels vous n’avez pas épargné, espèce d’égoïste ?
Bref, vous voyez l’idée.

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