TOUT EST DIT

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samedi 4 octobre 2014

Affirmons nos valeurs !

Affirmons nos valeurs !

L’acte est hautement symbolique. Ainsi l’a voulu Robert Ménard. En organisant le jumelage de sa commune avec la ville martyr de Maaloula, le nouveau maire de Béziers, qui n’hésite pas à proclamer sa foi catholique au grand désespoir des médias laïcards, a en effet voulu témoigner avec force aux chrétiens d’Orient la solidarité des Biterrois et de la vraie France face à la barbarie islamiste.

De tradition catholique

Celui qui, pour la première fois, a exigé et obtenu qu’une messe soit célébrée cette année en ouverture de la Féria de Béziers et rappelait quelques jours plus tard sur RMC que « ce pays est de tradition catholique et j’y tiens », l’avait annoncé fin août. Alors que plus d’un millier de personnes, anonymes et élus, s’apprêtaient à se rassembler, place de la Madeleine, pour « apporter leur soutien aux chrétiens et aux minorités d’Irak », Robert Ménard, via le service communication de la Ville, indiquait avoir noué « des contacts en Syrie pour faire part de sa proposition, qui a été très bien accueillie, d’un jumelage avec Maaloula ». Et il précisait : « Depuis des mois, des populations entières du Moyen-Orient sont persécutées par des fous d’Allah en raison de leur foi. Les chrétiens sont particulièrement menacés. Face à ces persécutions, la municipalité de Béziers ne peut rester inactive. Elle a décidé de témoigner de sa solidarité et de sa compassion. »
Invité jeudi sur Radio Bleu Hérault, Robert Ménard a annoncé cette fois-ci son départ, le 10 octobre prochain, pour Maaloula la chrétienne, « qui a été martyrisée, occupée par les islamistes, libérée, occupée, libérée » et qu’« on ne peut pas laisser tomber ». Aux journalistes, semble-t-il perplexes, l’ancien président de Reporter sans Frontières a expliqué : « Je suis différent des autres maires. Ils font des jumelages pour avoir des voyages faciles. Moi, (…) je justifie un jumelage, s’il y a un sens et pour affirmer des valeurs, ou s’il y a un intérêt économique. » Avant d’ajouter, non sans émotion : « Maaloula, c’est le dernier village où l’on parle l’araméen, la langue du Christ. Ce n’est pas rien… »

Maaloula, ville martyr

Située à une cinquantaine de kilomètres au nord de Damas, Maaloula, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, l’un des berceaux du christianisme, connue dans le monde entier pour ses habitants parlant l’araméen, pour ses refuges troglodytiques datant des premiers chrétiens ou encore pour la ferveur avec laquelle on y célébrait chaque année la fête de l’Exaltation de la Croix, était la merveille chrétienne du Proche-Orient. Et puis, en huit mois, la ville est tombée par deux fois aux mains des djihadistes du Front al-Nosra, qui l’ont entièrement vidée de ses milliers d’habitants chrétiens.
Reprise en avril dernier par l’armée syrienne, les quelques réfugiés qui y sont revenus pour célébrer Pâques n’y ont trouvé que désolation. Les maisons ont toutes été pillées, incendiées ou détruites. Les lieux de cultes systématiquement saccagés. Présent ce jour-là, le patriarche grec-catholique Grégorios III n’a pas trouvé de mots assez forts pour dénoncer ce « véritable crime de guerre » : « c’est la dévastation du Temple, devait-il s’indigner, le mystère de l’iniquité. Un spectacle d’apocalypse s’est offert à nous. D’autres églises ont été détruites en Syrie, mais je n’ai jamais vu ça. J’ai pleuré et cherché vainement un moment de solitude pour prier… »
Il y a Maaloula. Et il y a beaucoup d’autres villes dans lesquelles les chrétiens sont aujourd’hui persécutés. Mais on attend encore que d’autres maires de France suivent le bel exemple donné par Robert Ménard. 

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