TOUT EST DIT

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mardi 22 juillet 2014

Sortir de l’ambiguïté

Sortir de l’ambiguïté

Il y a des extrémistes partout. Ceux qui transforment les manifestations en saccage en sont, mélange de casseurs, de militants du désordre, de jeunes en déshérence très communautaristes, avec une identification forte à un conflit qu'ils ne comprennent pas toujours. Mais ils trouvent là le moyen d'exprimer leur différence. Ces groupes très hétérogènes, dans lesquels sans doute se glissent quelques antisémites, sont dangereux par leur capacité à faire vaciller des équilibres déjà bien fragilisés par le manque d'emplois. Des extrémistes aussi en Israël où, malgré les discours et les promesses, la colonisation continue au mépris du droit international. Il faudra bien finir par se demander si elle n'est pas l'objectif ultime des expéditions punitives contre Gaza et sa population.
Pourtant, Sarcelles croyait avoir trouvé un modus vivendi entre deux communautés qui se refusaient encore à jeter le trop ressassé « vivre ensemble » dans la corbeille aux utopies. L'analyse selon laquelle nous serions en présence de la contagion du conflit israélo-palestinien est un peu rapide. Même si cette guerre est proche et ne laisse personne indifférent tant elle tue de civils innocents.
Les affrontements de Paris, et ceux qui suivront, sont le résultat d'opérations de déstabilisation menées par des groupes qui ont pour stratégie la peur et l'insécurité. L'interdiction des manifestations n'était sans doute pas la bonne réponse. La France, ce n'est pas nouveau, a toujours eu un rapport compliqué à la communauté israélite. Comme un sentiment de culpabilité qui nous obligerait au silence et au pardon d'actes aussi terribles que le massacre des camps de Sabra et Chatila, cet Oradour libanais. À part Chirac en son temps, nous ne brillons pas par nos déclarations fermes à l'encontre d'Israël. Le « tout faire » présidentiel d'hier « pour mettre fin à la souffrance de Gaza » en est l'illustration.
Il faut sortir de l'ambiguïté. Netanyahu ne doit pas pouvoir se réclamer du soutien de François Hollande comme il l'a fait la semaine dernière. Il y a urgence à demander des sanctions comme celles prises contre la Russie dans la crise ukrainienne. Pour symboliques que soient ces décisions, elles coupent au moins court au reproche de l'impunité.

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