La lutte contre un chômage endémique ? Simple comme des contrats d’avenir. Le sauvetage de la filière agricole ? Un Plan d’avenir, sinon rien. La fin de la révolte des Bonnets rouges ? Un Pacte d’avenir, tout de suite. Et le retour d’une France industrielle prospère ? Evident : des investissements d’avenir! Englué dans le présent, le gouvernement ne jure plus que par l’avenir. Ce tic tient du TOC, un trouble obsessionnel compulsif qui, en réalité, fleure bon les recettes d'autrefois. Le président voulait ré-enchanter le futur, il ressuscite le passé. Avec encore et toujours l’Etat en stratège, l’argent public comme remède. Et l’échec attendu pour épilogue.
Exemples en forme de retour vers le futur. Un : enfant des années 1970, décliné sous la forme de 90 dispositifs, le traitement social du chômage coûte désormais 20 milliards d’euros par an. Dispendieux pour une courbe qui tarde à s’inverser…
Deux : le souvenir de la sidérurgie lorraine reste vif. Mais qui se souvient encore des attaques d’alors contre un « patronat incompétent », des critiques à l’égard d’une Europe – déjà ? – trop libérale et des promesses de lendemains riches portés par des subventions sans fin ? Au final, l’Etat s’est montré incapable d’organiser la diversification industrielle des régions sidérurgiques. Souhaitons aux Bretons et au secteur agroalimentaire un meilleur destin.
Trois : malgré le poids des impôts qui asphyxie l’initiative individuelle, nos dirigeants s’entêtent à emprunter pour « dessiner demain ». Les générations futures paieront, c’est sûr. Limpide comme un avenir de dettes.