TOUT EST DIT

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mardi 29 octobre 2013

Le moral des ménages stable à un bas niveau en octobre


La confiance des ménages s'est stabilisée comme attendu en octobre après le rebond amorcé en juillet, les Français se montrant moins inquiets sur l'évolution de leur niveau de vie et du chômage, selon les données publiées mardi par l'Insee.
L'indicateur qui synthétise cette confiance ressort à 85 points comme en septembre, soit six de plus que le plus bas de 79 touché en mai et juin.
Il reste néanmoins bien en deçà de sa moyenne de long terme, qui est calée à 100.
Dix-sept économistes interrogés par Reuters attendaient en moyenne un indice stable à 85 pour octobre, leurs estimations allant de 84 à 88.
En octobre, l'opinion des ménages sur leur situation financière personnelle passée recule (-3 points) tandis que celle sur leur situation financière personnelle future est quasi-stable (+1 point).
Les ménages sont plus nombreux qu'en septembre à considérer comme opportun de faire des achats importants, le solde correspondant gagnant 2 points.
Ces trois soldes se situent largement en dessous de leur moyenne de longue période, relève l'Insee dans un communiqué.
L'opinion des ménages sur leur capacité d'épargne actuelle est stable. Celle sur leur capacité d'épargne future progresse nettement (+7 points). Ces deux soldes restent au-dessus de leur moyenne de long terme.
Après une forte hausse en septembre (+8 points), la proportion de ménages considérant qu'il est opportun d'épargner est stable en octobre. Ce solde demeure toujours au-dessus de sa moyenne de longue période. 
Les ménages sont plus confiants sur leur niveau de vie passé et futur, les soldes correspondant, en amélioration ininterrompue depuis juin, gagnant chacun 2 points par rapport à septembre.
Ils sont aussi moins inquiets concernant l'évolution future du chômage, le solde correspondant reculant de 7 points par rapport à septembre, ce qui porte à 37 points sa baisse depuis juin.
Les Français sont moins nombreux qu'en septembre à estimer que l'inflation passée a progressé et leur opinion sur l'inflation future est quasi-stable en octobre.

Ecotaxe: Ayrault annonce une suspension illimitée et nationale


La mise en oeuvre de l'écotaxe sera suspendue sur tout le territoire, a annoncé le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, qui réunissait, ce mardi 29 octobre à Matignon, les élus bretons et les ministres concernés par le projet.

Ce ne sera pas sa première volte-face. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, a annoncé ce mardi 29 octobre aux élus bretons que la mise en oeuvre de l'écotaxe allait être suspendue sur tout le territoire.
"Suspension n'est pas suppression", a préci
sé Jean-Marc Ayrault, qui explique qu'il n'est pas possible d'instaurer cette mesure sans une concertation au niveau national. Or les conditions du dialogue "ne sont pas réunies aujourd'hui", reconnaît le Premier ministre.

Une suspension nationale à durée illimitée

Cette suspension est sans limite de durée, son application étant conditionnée à la "reprise du dialogue" avec les acteurs concernés. Elle est nationale, "afin d'éviter les distorsions entre les territoires et les entreprises", a-t-il précisé.
Le Premier ministre a fait cette déclaration à l'issue d'une réunion à Matignon avec les élus bretons, les ministres de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, des Transports, Frédéric Cuvillier, et de l'Agroalimentaire, Guillaume Garot, et du préfet de région sur le projet controversé de ce taxe poids lourds.
Il y a de quoi surprendre puisque le gouvernement avait repoussé tout nouveau report de son application, ou sa suppression pure et simple. Cette annonce devrait en tout cas satisfaire les nombreux opposants au projet, tels que l'opposition, l'UDI, la FNSEA et les élus et industriels bretons.
La Bretagne avait déjà obtenu une réduction de 50% du montant de cette écotaxe, et que la route nationale 164, l'axe vital de la région pour le secteur agroalimentaire, en soit exclue.


Ecotaxe: un long chemin de croix


A moins de deux mois de son entrée en vigueur, l'écotaxe n'existe plus. En tout cas pour le moment. Jean-Marc Ayrault a annoncé sa suspension sine die ce mardi. Un obstacle de plus pour un dispositif déjà né dans la douleur en 2009. 

Première station: une préparation à tâtons (2006-2009)

Le 4 décembre 2006, le ministre de l'Intérieur et de l'aménagement du territoire, Nicolas Sarkozy se prononce en faveur d'une taxe sur les poids lourds. Reste à mettre cette volonté en musique. Il faut s'assurer que "cette redevance puisse être intégralement répercutée sur les chargeurs", et non sur les transporteurs, comme le précise Nicolas Sarkozy. Et que les spécificités des véhicules (degré de pollution, taille) et des régions soient prises en compte. Dans un document de présentation de l'écotaxe daté de mars 2009, l'administration compétente annonce qu'à ce titre "une minoration de 25% sera appliquée au taux de l'écotaxe poids lourds générée dans les départements considérés comme les plus périphériques". La Bretagne et le sud-ouest. 
Dans les premiers mois de son mandat présidentiel, Nicolas Sarkozy appuie sur l'accélérateur: la taxe camions entrera en vigueur en 2009. Elle est alors intégrée au Grenelle de l'environnement. En septembre 2008, François Fillon, alors Premier ministre, confirme qu'une telle taxe sera créée, mais d'ici ... 2012.  

Deuxième station: premières négociations et premiers reculs (2009-2011)

Début 2009, "l'économie bretonne part en guerre contre la taxe Borloo", annonce Le Figaro. Les patrons locaux, qui ont rebaptisé l'éco-taxe du nom du ministre de l'Ecologie de l'époque, exigent que le dispositif ne s'applique pas à la Bretagne. Les manifestations se succèdent sans empêcher l'ouverture du débat parlementaire quelques semaines plus tard.  
Soucieux d'épargner les routiers, Nicolas Sarkozy propose de compenser le paiement de la fiscalité verte par des exonérations de charges sociales. Un autre front de négociations s'ouvre à l'ouest. La Bretagne refuse de se contenter d'une minoration de 25% de l'écotaxe. En novembre 2011, ils gagnent le bras de fer et obtiennent que les 25% se changent en 40%.  

Troisième station: la justice glisse un bâton dans les roues (2011)

Le 8 février 2011, la société Autostrade per l'Italia remporte l'appel d'offres pour gérer l'entretien, l'exploitation et la maintenance de l'écotaxe. Dix jours plus tard, la justice annule l'appel d'offres. Les ministères des Transports et de l'Ecologie craignent alors de repartir à zéro et de perdre, une nouvelle fois, de précieux mois. Mais, pour une fois, le sort leur sourit : en juin, le Conseil d'Etat rétablit le partenariat entre l'Etat et Autostrade per l'Italia. En octobre, le contrat est signé. L'écotaxe est sur les rails.  

Quatrième station : secondes négociations et seconds reculs (2013)

Changement de majorité au sommet de l'Etat et nouveau projet de loi pour fixer "diverses dispositions en matière d'infrastructures". Le premier semestre 2013 donne lieu à d'intenses négociations. Dès la première lecture à l'Assemblée, les députés bretons déposent des amendements pour faire passer la minoration de 40% à 50%. Début avril, l'objectif est atteint. Dans la foulée, les parlementaires exfiltrent du dispositif le transport du lait après de longues discussions, ce qui vaut ce bon mot du député écologiste,François-Michel Lambert: "Je voudrais dire à mes amis députés de droite qu'à force de battre le lait, ils vont en faire du beurre !" 
Les négociations se poursuivent jusqu'au dernier instant : même lors de la commission mixte paritaire, chargée de trouver un compromis entre le Sénat et l'Assemblée, une dernière exception est trouvée : sont exonérés de l'éco-taxe les "véhicules appartenant à l'Etat et aux collectivités locales affectés à l'entretien des routes". Le 25 avril, le parlement adopte définitivement le projet. Entre temps, le ministre des Transports a annoncé le report de l'entrée en vigueur à octobre 2013. En septembre, il annonce un nouveau recul: ce sera finalement le 1er janvier 2014.  

Cinquième station: ceci est une suspension, pas une suppression (2013)

Octobre 2013, la date fatidique approche et la colère monte. La Bretagne, touchée par plusieurs plans sociaux, bout. Les manifestations se succèdent. Samedi, l'une d'elles dégénère.  
A Paris, l'exécutif s'inquiète de cette poussée de fièvre, d'autant qu'une nouveau rassemblement est prévu à Quimper le samedi suivant. Les parlementaires bretons, y compris socialistes, mettent la pression sur François Hollande et Jean-Marc Ayrault. Le mardi 29 octobre, le Premier ministre annonce une suspension sine diede l'ecotaxe. Dernière péripétie. Enfin, dernière... le chemin de croix du Christ comptait 14 stations.  


Popularité : Alain Juppé est vraiment le chouchou des Français

Le maire de Bordeaux prend la tête du dernier baromètre mensuel BVA pour devenir la personnalité politique préférée des Français. Et détrône Manuel Valls. Même si les Français lui donnent raison, le ministre de l'intérieur ne profite pas de la polémique sur les Roms.

Les propos du ministre de l'Intérieur sur les Roms ont beau être approuvés par 77% des Français, Manuel Valls n'est plus leur personnalité politique préférée. Dans le baromètre mensuel BVA-Orange de septembre 2013, réalisé pour la presse quotidienne régionale, France Inter et l'Express, il est détrôné par Alain Juppé. Une tendance qui confirme les précédentes enquêtes de popularité de septembre 2013.
Alors que le ministre de l'Intérieur perd trois points, le maire de Bordeaux en gagne 5. Personnalité préférée de 52 % des Français, mais aussi de 70% des sympathisants de droite : Alain Juppé devance en effet l'icône, Nicolas Sarkozy, champion du "peuple de droite", dans le baromètre de juin.
Personnalités : baisse à (presque) tous les étages
Pour toutes les autres personnalités, c'est baisse à (presque) tous les étages. Sur les 27 testées, 22 voient leur cote de popularité diminuer par rapport à juin 2013François Fillon, par exemple, perd 6 points auprès des Français et 8 points auprès des sympathisants de droite. Ses propos sur son soutien "au plus sectaire" ne lui profitent pas du tout, même si les sympathisants de droite partageaient largement son analyse.
Comme quoi, faire le buzz n'est pas plus payant que de dire ce que les Français ont d'envie d'entendre.
Le top 10 des personnalités politiques
  1. Alain Juppé
  2. Manuel Valls
  3. Jean-Louis Borloo
  4. François Baroin
  5. François Bayrou
  6. Nicolas Sarkozy
  7. Nathalie Kosciusko-Morizet
  8. François Fillon
  9. Laurent Wauquiez
  10. Arnaud Montebourg
Le FN progresse, les verts s'effondrent
De même que de plus en plus de personnalités de droite adhèrent à la personnalité deMarine Le Pen qui reste la 12e personnalité politique préférée des Français, le Front national progresse encore en image. Le parti est apprécié du quart des Français (24%).
Côté parti, l' UDI et le modem ne s'en tirent pas trop mal avec 42 % et 40 % de bonnes opinions. Le PS et l'UMP stagnent à un faible niveau (37% et 33%).
Les écologistes en proie à d'énièmes bisbilles, s'effondrent : moins 10 points (26% de bonnes opinions) pour EELV et 7 points de perdus pour Cécile Duflot.
François Hollande et Jean-Marc Ayrault, stables mais au plus bas
Les bonnes nouvelles comme l'annonce de 50.000 chômeurs en moins ou une hausse de la croissance ne changent rien. Même si la politique de François Hollande est mieux perçue par les Français, le Président reste à un niveau très bas de bonnes opinions (32%) tout comme son Premier ministre (29%). Les couacs à répétition au sein du gouvernement ne favorisent pas une amélioration sur ce front.

Ça chauffe pour Hollande ? Vite, un pare-feu !


Le Français, c’est bien connu, est toujours prompt à prendre la défense du faible, du méprisé et du bafoué. Le système, qui l’a bien compris, en use et en abuse.
La Bretagne s’enflamme et un manifestant anti-écotaxe est entre la vie et la mort ? Il suffit de proposer à la compassion populaire une autre victime. Révélons à nos concitoyens que madame Duflot reçoit des tweets injurieux. Christiane Taubira ne peut plus faire un pas sans être huée par ses concitoyens qu’elle a entrepris de soumettre à la tyrannie des lobbies et des voyous de tout poil ? Reprenons vite la main : une obscure candidate FN l’a traitée de singe ! Cela ne suffit pas ? Alors, disons qu’une jeune Angevine « d’une dizaine d’années » que madame Taubira n’a pas entendue personnellement et qui n’a été ni enregistrée ni filmée l’aurait traitée de « guenon »… du moins si l’on en croit le blog d’un journaliste local (LeLignel.fr) repris par de nombreux médias. Lequel ne dit pas, en revanche, que le staff de madame Taubira aurait été pris en photo en train de faire des bras d’honneur aux manifestants devant le palais de justice d’Angers, ce vendredi vers 17 h.
Ridicule, dérisoire ? Pas totalement, puisque l’antenne locale de la Manif pour tous, accusée d’avoir couvert l’injure, a cru urgent de condamner ces propos non avérés au lieu de faire remarquer aux journalistes que, dans un pays où il y a deux homicides, deux cents viols et deux mille agressions chaque jour, la surexploitation de ces délits de cour de récréation est une injure à l’intelligence et un violent témoignage de mépris à l’égard des Français. Mais soyons honnête, il arrive que le pare-feu soit plus consistant. Le président Hollande se ridiculise tout seul en se faisant manœuvrer par trois associations et trois mille lycéens endoctrinés ? C’est le moment de sortir une authentique affaire d’État : les écoutes de la NSA.
Attention cependant, au bout de quelques jours, il faut tout de même songer à éteindre le feu. On décide donc gaillardement d’ouvrir des enquêtes sur l’auteur du montage anti-Taubira et sur l’identité de la jeune raciste angevine ! Et pour Barack Obama ? On le gronde, on lui tape sur les doigts, au petit polisson ! Après cela, s’il y a encore des mauvais coucheurs pour critiquer le sens des priorités et le courage politique de leurs dirigeants, c’est à désespérer de la plèbe !

La loi de Moore arrive à son terme: comment va évoluer l'informatique désormais?

On compte près de 1,4 milliards de smartphones sur la planète, et les puces qu’ils intègrent sont conçues par la société ARM, en Angleterre, à Cambridge. Les puces ARM, une création de Stephen Furber, un professeur de calcul informatique de l’Université de Manchester en 1980, sont issues d’une approche simplifiée du calcul informatique.
Mais la puce ARM, comme toutes les autres puces informatiques, est condamnée en raison de l'épuisement de la plus célèbre des lois de l’informatique : la fameuse loi de Moore. En 1965, Gordon Moore, le fondateur d'Intel, avait écrit que le nombre de transistors sur une puce d'ordinateur doublerait tous les 18 mois (ce qui a été plus tard corrigé pour être porté à 2 ans), ce qui signifie que la  puissance des ordinateurs doublerait en conséquence, et que leur coût s’effondrerait aussi rapidement.
Cette loi s’est vérifiée et elle décrit parfaitement l'incroyable évolution à laquelle nous avons assisté avec les ordinateurs sur les 50 dernières années, mais selon The Connectivist, les lois de la physique font que ce progrès n’est pas éternel. En effet, les transistors sont faits d’atomes. Pour pouvoir mettre des transistors supplémentaires sur une puce d'ordinateur, il faut créer un espace supplémentaire. Or, plus l’on réduit la taille des atomes pour pouvoir en mettre davantage sur une puce, plus l’on converge vers le point où l’on ne peut plus en ajouter davantage. Et même avant l’arrivée à ce point, l’efficacité des transistors les plus minuscules n’est plus aussi grande, et cette réduction de plus en plus difficile à obtenir devient de plus en plus coûteuse. Les innovations telles que les transistors 3D, qui ont permis de gagner en densité, et donc d’ajouter plus de transistors sur une puce, ne changent rien à ce fait.
Les scientifiques s’intéressent donc à des stratégies alternatives pour pouvoir développer l’intelligence des puces, et contrer la fin de la loi de Moore:
✔ L’une de ces stratégies est appelée «parallélisation»: elle consiste en une duplication d'une particularité du cerveau humain qui lui permet d’être multitâche, c'est-à-dire de plusieurs résoudre plusieurs problèmes simultanément en faisant intervenir plusieurs de ses parties.
Le professeur Furber travaille ainsi sur le projet SpiNNaker, une expérience en parallélisation informatique qui utilise un million de processeurs ARM pour recréer le fonctionnement neuronal. «Les progrès en architecture informatique ont été limités, dans une certaine mesure, parce que la loi de Moor s'appliquait toujours, et que l’on en tirait des progrès. Maintenant qu’elle commence à s’épuiser, il est temps pour les architectes informatiques et les ingénieurs logiciels de faire plus d’efforts », commente Furber.
✔ D'autres alternatives s’intéressent aux composants, et notamment au remplacement du silicium par des nanotubes de carbone, qui sont plus efficaces sur le plan énergétique.
✔ Un troisième champ d’étude concerne l'informatique quantique, qui offrirait une alternative au paradigme binaire de l’informatique. Actuellement, un bit ne peut prendre que la valeur 1 ou 0. Avec l’informatique quantique, chaque bit pourrait prendre un nombre potentiellement infini de valeurs, ce qui pourrait ouvrir la possibilité de réaliser plusieurs calculs simultanément. 

    Pleureuses de Bruxelles

    Pleureuses de Bruxelles


    Les Américains n’ont pas d’ami. Ils n’ont que des intérêts. Les Français comme les Allemands devraient le savoir. Si l’Amérique les a protégés, elle leur a souvent fait sentir tout son poids dans le passé, comme en attestaient les exécrables relations du général de Gaulle avec Roosevelt ou Kennedy.
    L’affaire des écoutes de la NSA est choquante, moralement. Politiquement et, surtout, stratégiquement, elle est compréhensible. Depuis le 11 septembre 2001, les Américains sont en guerre. Ils écoutent le monde entier pour se protéger. Les alliés européens sont considérés comme un maillon faible. Leurs hésitations ou leurs états d’âme sur Guantanamo et la traque des terroristes représentent un danger aux yeux des Américains.
    Les grandes oreilles ont un autre avantage : elles permettent de découvrir des informations sensibles, fort utiles dans la guerre économique sans merci que se livrent les nations développées. La concurrence qui oppose Airbus et Boeing est un exemple de cette rivalité où l’Europe est loin de se battre à armes égales avec les Américains.
    Les cris de douleur européens ressemblent aux jérémiades du gamin rossé par plus fort que lui. Ils ne servent à rien, surtout pas à faire cesser les mauvais traitements. Il y a aussi de la déception dans cette colère européenne : le gentil Obama, unanimement plébiscité en Europe, se conduit comme ce « voyou » de George W. Bush. Eh oui, Barack est méchant car il est, avant tout, président des États-Unis d’Amérique, et la petite Europe ne l’intéresse pas.
    Le concert des pleureuses de Bruxelles accompagne l’enterrement de l’Union européenne en tant que puissance politique. Divisée, incapable de se défendre seule, elle est, encore un peu, une puissance économique que ses adversaires aimeraient piller. À bien y regarder, François Hollande devrait, presque, être flatté d’être écouté. Cela prouve que la France présente encore un peu d’intérêt.
    Au lieu de proposer un code de bonne conduite, condamné à être violé, l’Europe ferait mieux de se bâtir une défense capable de la protéger de ses amis et de ses ennemis. On peut rêver, et si Barack Obama écoute ce vœu pieu, il risque de mourir… de rire !

    Le rapport explosif qui fait peur aux syndicats de fonctionnaires


    Le rapport du conseiller d'Etat Bernard Pêcheur sur l'avenir de la fonction publique sera remis mardi au gouvernement. Très attendu, il suscite de vives inquiétudes dans le monde syndical, à l'heure de la rigueur budgétaire et alors que l'on célèbre le trentième anniversaire du statut des fonctionnaires cette année.
    C'est le rapport qui fait peur. Mardi, Marylise Lebranchu,ministre de la Réforme de l'État, de la Décentralisation et de la Fonction publique, recevra enfin sur son bureau le rapport commandé par le Premier ministre en mai dernier au conseiller d'Etat Bernard Pêcheur sur "l'évolution de la fonction publique dans les années à venir". Il doit servir de base à une négociation sur les carrières et rémunérations des agents, et suscite déjà la vive inquiétude des syndicats.
    Ce rapport doit "proposer des évolutions des modes de recrutement, de rémunération, de gestion et d'organisation des carrières ainsi que des parcours professionnels" des fonctionnaires. Son champ est large puisqu'il porte sur les quelque 5 millions d'agents dans les trois versants de la fonction publique (Etat, Territoriale et Hospitalière).
    Vive inquiétude dans le monde syndical
    Pour l'heure, rien de son contenu n'a filtré. Mais l'inquiétude est déjà vive dans le monde syndical, alors que l'heure est à la rigueur budgétaire et à l'accélération de la réforme de l'Etat. Le statut de la fonction public, les grilles salariales sont sur le grill et c'est donc un rapport à haut risque pour un gouvernement de gauche, à la veille d'élections locales et européennes.
    La ministre de la Fonction publique Marylise Lebranchu a indiqué à plusieurs reprises que ce rapport servirait de base à une négociation sur les parcours professionnels, les carrières et les rémunérations des agents. "Le rapport Pêcheur, dont on attend beaucoup va être un départ", a-t-elle relevé mardi dernier, évoquant "un point zéro", qui soit une analyse de qualité sur nos réalités. Il doit permettre "un travail qui va nous conduire à améliorer les choses", selon la ministre, qui a reconnu que s'ouvrira alors une période "complexe, difficile, lourde".
    Les rémunérations en ligne de mire
    Les discussions sur les carrières et rémunérations doivent être engagées le 5 décembre, avant le début officiel de négociations en mai 2014. Mais ces discussions vont s'ouvrir dans un contexte contraint sur le plan budgétaire, et alors que les syndicats réclament une concertation spécifique sur les salaires après trois années consécutives de gel du point d'indice (outil principal de calcul des rémunérations), une politique dont ils pointent les "conséquences désastreuses" pour le pouvoir d'achat des agents.
    En célébrant le trentième anniversaire du statut des fonctionnaires cet été, Marylise Lebranchu avait aussi souligné que ce statut pourrait évoluer suite à ce rapport, qui va "tout remettre sur la table".
    Le document doit être officiellement présenté aux syndicats le 5 novembre. En attendant, tous sont dans l'attente et méfiants.
    Du côté de l'Unsa, Guy Barbier explique ne pas être "d'un optimisme démesuré" quant à l'issue de la mission. Il estime que l'ensemble des grilles de salaires de la fonction publique a été "complètement déstructurée" au fil du temps. Selon lui, dans un contexte de budget contraint, une "refonte globale" de ces grilles "nécessiterait un minimum d'argent", que le gouvernement n'a pas.Toutefois, le syndicaliste ne voit pas Bernard Pêcheur formuler "des idées révolutionnaires", rappelant que le haut fonctionnaire a contribué à forger le statut général des agents et ne devrait donc pas "proposer quelque chose qui déstructurerait complètement ce qu'il a en partie construit".
    Thi-Trinh Lescure (Solidaires) redoute pour sa part un texte "fourre-tout". "Ca va être un vrai catalogue de La Redoute", lance-t-elle, indiquant que toutes les discussions sont suspendues à son contenu. A chaque fois qu"'on dit quelque chose, on nous répond: vous verrez, c'est dans le cadre du rapport Pêcheur", affirme la syndicaliste.
    Christian Grolier (FO) espère quant à lui que le rapport Pêcheur ne préconisera pas "un chamboulement total du système". "Ce qu'on en attend, c'est surtout le maintien du statut général, des statuts particuliers, et du principe des catégories", les agents étant répartis en trois groupes hiérarchiques (A, B et C). Christian Grolier défend "le principe de la fonction publique de carrière, c'est-à-dire, le recrutement par concours et à diplôme égal-salaire égal", via les grilles et catégories.
    "Le souci de ces rapports, c'est qu'il y a souvent plusieurs scenarii et qu'effectivement entre le scénario où on bouge le moins et celui qui est à l'extrême, il peut y avoir des propositions qui sont assez dangereuses", prévient Christian Grolier. Pour lui, la proposition la plus extrême serait "la fin des catégories" et "du coup des grilles indiciaires qui explosent et au bout du bout une fonction publique totalement individualisée" avec un schéma calqué sur le privé.

    La gauche française devrait être libérale


    Sondage BVA : l'affaire Leonarda fait plonger Hollande et décoller Valls

    C'est le principal enseignement du dernier baromètre BVA pour L'Express-Orange-France Inter, rendu public ce lundi soir. François Hollande atteint un record historique d'impopularité tandis que la popularité de Manuel Valls augmente à la suite de l'affaire Leonarda. Celle du FN aussi. 

    De mémoire de sondeur, on n'avait jamais vu président aussi impopulaire... François Hollande attend un record historique avec 26% de bonnes opinions (-6 points), d'après le dernier baromètre BVA pour L'Express-Orange-France Inter, rendu public ce lundi soir. "Jamais, en 32 ans de mesures, un président n'était tombé en dessous de 30% de bonnes opinions", note BVA.