TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

mardi 22 octobre 2013

Les délires de Christiane Taubira…


On croyait vraiment en avoir fini avec les décisions présidentielles incohérentes, dangereuses et démagogiques. Je crains que François Hollande, dont on espérait qu’il nous ferait au moins échapper à cela, vienne de perdre, avec son absurde synthèse sur la famille Dibrani et Leonarda, ses derniers soutiens de la droite non sarkozyste et centristes.
Heureusement qu’il y a toujours un imbécile, quelque part, au sein de l’opposition pour distraire de l’essentiel et concentrer l’indignation sur soi !
Anne-Sophie Leclere, tête de liste FN aux municipales à Rethel dans les Ardennes, a posté sur son mur Facebook une caricature comparant Christiane Taubira à un singe.
Cet odieux outrage animalier prétendait lui dénier sa légitimité et sa qualité de ministre de la Justice.
Cette offense d’une infinie vulgarité détournait précisément le débat de ce constat fondamental : malheureusement Christiane Taubira est garde des Sceaux, soutenue par un Président et un Premier ministre malgré le rejet de son projet par les Français – un projet à la fois nuisible et redondant par rapport au sursis probatoire.
Anne-Sophie Leclere a été immédiatement suspendue par le FN. Il y a des partis qui ont laissé émerger en leur sein des propos choquants sans prendre des décisions aussi rigoureuses.
Le Premier ministre a apporté son soutien à sa ministre qui elle-même a réagi d’une manière en même temps inadaptée et délirante.
Dénonçant « la pensée mortifère et meurtrière du FN », elle n’a rien trouvé de mieux que de parler « d’un contenu, les Noirs dans les branches des arbres, les Arabes à la mer, les homosexuels à la Seine, les juifs au four et ainsi de suite ».
Le FN va engager évidemment une procédure judiciaire contre elle à cause de l’énormité et de la surenchère haineuse de cette charge contredisant le souci d’un pouvoir moins éructant, plus lucide face au danger politique à venir pour les municipales et les européennes.
Comment Christiane Taubira, provoquée si stupidement et sur un mode aussi indécent, a-t-elle pu répondre sur un tel registre que le bon sens, la mesure et l’intelligence avaient abandonné ?
Puisqu’elle était niée en tant que ministre, elle aurait mieux fait, au lieu de se laisser aller à sa volupté de l’extrémisme verbal, de tenter de justifier sa politique et de sortir par le haut de cette ignominie imbécile.
Elle a dû percevoir qu’il était plus facile et plus confortable, pour elle, de délirer que de convaincre.
Paru sous le titre « L’imbécile du FN, le délire de la ministre ! »

Espionnage : Obama parle à Hollande


Lors d'une conversation téléphonique entre Barack Obama et François Hollande dans le cadre de l'affaire d'espionnage par la NSA, Hollande a exprimé sa "profonde réprobation". Le président américain a assuré que les pratiques de la NSA étaient passées en revue.

Le président américain Barack Obama s'est entretenu lundi 21 octobre au téléphone avec son homologue François Hollande, en pleine controverse née de révélations sur les activités d'espionnage des Etats-Unis en France, dont certaines ont été "déformées" selon la Maison Blanche.

Certaines activités "déformées"

 Lors de cet appel, Obama et Hollande "ont parlé des récentes révélations dans la presse, dont certaines ont déformé nos activités et d'autres soulèvent des questions légitimes pour nos amis et alliés sur la façon dont ces capacités (de surveillance) sont employées", a précisé la présidence américaine dans un communiqué.

"Le président (Obama) a dit clairement que les Etats-Unis avaient commencé à passer en revue la façon dont nous récupérons des données du renseignement, pour que nous puissions parvenir à un équilibre entre les préoccupations de sécurité légitimes de nos concitoyens et alliés, et la protection de la vie privée qui inquiète tout le monde", selon la même source.

"Les deux présidents sont d'accord sur le fait que nous devrions continuer à discuter de ces questions via les canaux diplomatiques à l'avenir", a ajouté la présidence américaine, en affirmant que "les Etats-Unis et la France sont des alliés et des amis, et entretiennent une relation de travail étroite sur de nombreuses questions, dont la sécurité et le renseignement".

François Hollande a exprimé à Barack Obama sa "profonde réprobation"

Plus tôt lundi, la Maison Blanche a minimisé cette nouvelle controverse  sur les opérations de renseignement américaines à l'étranger, assurant que Washington y récupérait des données de même nature que "tous les pays".

Selon le journal français Le Monde, l'agence de sécurité nationale américaine (NSA) a effectué 70,3 millions d'enregistrements de données téléphoniques de Français entre le 10 décembre 2012 et le 8 janvier 2013. Le site internet du Monde cite des documents de l'ancien consultant de l'agence américaine Edward Snowden, à l'origine de révélations en juin.

Lors d'une conversation téléphonique, le président français "a demandé que toutes les explications soient fournies, ainsi que l'ensemble des informations dont pourrait disposer l'ancien consultant de la NSA Edward Snowden", selon un communiqué de la présidence française. François Hollande "a fait part de sa profonde réprobation à l'égard de ces pratiques, inacceptables entre alliés et amis, car portant atteinte à la vie privée des citoyens français".

"Travailler ensemble pour établir les faits"

Obama et Hollande "sont convenus de travailler ensemble pour établir les faits et la portée exacte des activités de surveillance révélées par Le Monde", souligne le communiqué. "Ils ont souligné que les opérations de collecte de renseignement devaient être encadrées, notamment dans uncadre bilatéral, pour servir efficacement la seule lutte qui vaille, c'est-à-dire la lutte contre le terrorisme", a précisé la présidence française.

Dans la foulée, Paris a demandé à l'ambassadeur américain, convoqué au ministère des Affaires étrangères, de lui donner des assurances que l'interception de communications n'avaient "plus cours". Le sujet devait être évoqué mardi 22 octobre par le chef de la diplomatie Laurent Fabius avec son homologue américain John Kerry, lors d'un entretien prévu au Quai d'Orsay, avant une réunion des Amis de la Syrie à Londres.

John Kerry a confirmé lundi que le dossier serait abordé. "La France est l'un de nos plus vieux alliés dans le monde et j'ai une très étroite relation de travail avec Laurent Fabius", a indiqué Kerry lors d'une conférence de presse à Paris. "Nous aurons des discussions bilatérales, y compris avec nos partenaires français, pour régler ces questions", a ajouté le responsable américain.

    Désespoir

    Désespoir


    En 1968, les Français « s’ennuyaient ». En 2013, ils ont peur et la colère monte. Il est évidemment trop tôt pour imaginer une révolte printanière, mais cette angoisse est inquiétante. Impôts trop lourds, délinquance mal contenue et autres incertitudes, plus ou moins diffuses, pèsent sur le quotidien d’un pays en panne.
    Cette fois, le pouvoir ne pourra pas accuser les sondages anxiogènes. Ce sont les préfets qui tirent la sonnette d’alarme. Généralement prudents, ils ont dû réfléchir à deux fois avant de prévenir leur hiérarchie de la sinistrose ambiante. Message reçu cinq sur cinq, puisque les principaux dirigeants de la majorité en ont été destinataires. Il leur faut désormais digérer cette potion amère qui contredit la vision positive du président de la République.
    Les concitoyens de François Hollande ne partagent pas son optimisme économique. Leur feuille d’impôt est bien plus réelle que l’hypothétique inversion du chômage. Même si, ici ou là, quelques signes encourageants se font sentir, ils ne viennent pas soulager les petites ou grandes misères quotidiennes. Ces données sont bonnes pour les analystes et pour tous ceux qui ont perdu la confiance d’une majorité de Français. Ces derniers se sentent au mieux incompris, au pire délaissés.
    Cette sensation d’abandon va en s’accentuant. Non seulement, l’État ne peut protéger les salariés du chômage, mais il se montre tout aussi incapable de lutter contre les incivilités (terme qui permet de dissimuler une petite criminalité de plus en plus pesante). De ce point de vue, l’affaire Leonarda est catastrophique. François Hollande a donné l’impression que le cas d’une famille en situation irrégulière le préoccupait davantage que le sort des agriculteurs. Ce n’est évidemment pas le cas, mais, dans un tel climat, chaque faux pas élargit le fossé entre la « France profonde » et ceux qui sont en charge de son destin.
    Les autres relais institutionnels ne fonctionnent guère mieux. Les prochaines élections risquent d’être dévastatrices. Le vote protestataire ou l’abstention ne régleront rien. Une fois les élections passées, les Français risquent d’être encore plus seuls avec leur colère. C’est là que tout sera à craindre.

    Beaucoup de bruit

    Beaucoup de bruit
    La France ressemble, un peu, à la pyramide de Kheops. Elle demeure le témoin d’une formidable épopée, même si le sablier du temps l’a ensevelie. Ce déclin n’a rien de récent. Il date d’un siècle, quand l’Europe s’est lancée dans la boucherie de 14-18, suivie en à peine une génération d’un nouveau conflit.
    Aujourd’hui, les héritiers vivent sur les fruits de plus en plus chiches d’un héritage millénaire. Les centres de décision se sont déplacés de l’autre côté des océans et quelques colonies d’antan font figure de puissances de demain.
    Les instruments qui permettent encore au « coucou » tricolore de voler datent du gaullisme. Une place de membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies et la possession de l’arme nucléaire permettent aux Français d’avoir voix au chapitre. On parle également de la francophonie. Là, on frise l’escroquerie : 77 États et gouvernements font partie du « club », dont le Qatar, la Moldavie ou l’Uruguay. Le français a de meilleurs défenseurs.
    En matière économique, les chiffres ne sont pas fameux. Pourtant, c’est là que se situe la vraie puissance aujourd’hui. Nos exportations souffrent, malgré le TGV ou Airbus (avion européen). Nos entreprises se battent le dos au mur et nos futures élites abandonnent le navire. C’est une dure réalité. La jeunesse a besoin de dynamisme, de succès et de rêve. La France ne fait plus rêver que ceux qui envient son système social ou, pour les moins infortunés, son climat ou le souvenir de sa splendeur.
    Les touristes nous placent régulièrement sur le podium mondial. Merci François Ier , Eiffel ou les moines du mont Saint-Michel. Disneyland est l’un des seuls attraits touristiques contemporains de notre pays. C’est tout dire.
    La présence de quelques prix Nobel, des chercheurs qui trouvent plus souvent qu’on ne le pense, offre des éléments d’espoir. Mais tout cela risque d’être insuffisant si un véritable élan n’est pas donné. On en est loin. Évidemment, si l’on se réfère aux seuls discours et autres messages assénés au monde, la voix de la France se fait entendre. Pardon de citer un Anglais, mais Shakespeare a résumé cela d’une formule : « Beaucoup de bruit pour rien. »

    Lâché par son actionnaire russe, Hédiard dépose le bilan


    L'épicerie fine fondée en 1854 place de la Madeleine, à Paris, avait été rachetée en octobre 2007 par l'oligarque russe Sergueï Pougatchev. Hédiard a perdu 8 millions d'euros sur son exercice clos fin mars, pour un chiffre d'affaires de 18,3 millions d'euros.
    Mauvaise passe pour l'un des fleurons de l'art de vivre à la française. L'épicerie fine fondée en 1854 place de la Madeleine, à Paris, par Ferdinand Hédiard s'est déclarée lundi en cessation de paiement, comme l'a révélé lefigaro.fr. Jeudi, une audience au tribunal de commerce de Paris devrait prononcer son placement en redressement judiciaire, assorti d'une poursuite de l'activité.
    Hédiard, qui compte neuf boutiques (cinq en propre à Paris, les autres en franchise à Singapour, Monaco, Moscou et Lisbonne) et vend ses produits dans 170 corners dans le monde, avait été racheté en octobre 2007 par l'oligarque russe Sergueï Pougatchev, alors proche de Poutine. Malgré la déroute de son empire (le tribunal arbitral de Moscou a prononcé la faillite de Mejprombank fin 2010), Pougatchev avait conservé Hédiard et en comblait les pertes abyssales. L'épicier de luxe a perdu 8 millions d'euros sur son exercice clos fin mars, pour un chiffre d'affaires de 18,3 millions d'euros.

    Éponger les pertes structurelles

    Le restaurant La Table d'Hédiard, au premier étage du magasin de la Madeleine, a fermé ses portes cet été, ramenant les effectifs de 190 à 160. Mais pour l'exercice en cours, la direction prévoit un chiffre d'affaires de 17,5 millions d'euros et 6 millions de pertes. C'était trop pour le propriétaire, qui a refusé récemment de signer un chèque de plus de 2 millions d'euros pour renflouer les caisses.
    Jean-Paul Barat, PDG d'Hédiard depuis octobre 2011, n'avait d'autre choix que de déposer le bilan. Sixième patron de l'ère Pougatchev, il n'aura pas eu le temps de «réveiller une belle endormie» et de «remettre Hédiard au top du luxe de l'épicerie fine».
    Néanmoins, l'enseigne mythique pourrait intéresser un repreneur. Un généreux mécène ou un groupe de luxe capable d'investir au minimum 10 millions d'euros pour transformer le vaisseau amiral de la place de la Madeleine et éponger les pertes structurelles le temps de trouver des franchisés décidés à dupliquer le modèle Hédiard partout dans le monde. Avec les royalties et les achats de produits effectués par ces partenaires, la société Hédiard pourrait redevenir rentable sous deux ans, promet un proche de la direction.

    Hollande : la honte

    Hollande : la honte


    La France est ridiculisée. En proie au chantage d’une famille de roms kosovare qui négocie par la menace avec le président de la République. La pire des solutions existait. C’est Hollande qui l’a trouvée. Il a été d’une pitoyable lâcheté politique. Ne voulant mécontenter personne, il a exaspéré tout le monde. Avec une décision totalement arbitraire, illégale, à la fois sentimentaliste et inhumaine, d’une cruauté toute socialiste.
    Aujourd’hui le couple Hollande n’a plus qu’une solution : qu’ils accueillent Leonarda chez eux pour le reste de sa scolarité. Et sa famille en séjour. On est en plein psychodrame de télé-réalité alors pourquoi pas ?
    Leonarda Dibrani, l’adolescente rom expulsée au Kosovo avec sa famille, a accueilli avec colère l’offre faite par François Hollande de la faire revenir « seule » en France pour poursuivre sa scolarité : « Je n’irai pas seule en France, je n’abandonnerai pas ma famille. »
    Evidemment ! Quant à son charmant papa, il a carrément menacé : « Si le retour n’est pas possible gentiment, alors il se fera de force, par tous les moyens. Le problème, c’est de rejoindre la Croatie et après, la voie est ouverte. Il faut aussi que je me procure 20 000 euros pour payer les passeurs. »
    Comment en est-on arrivé là ? A ce « naufrage », ce « fiasco », cette « séquence dévastatrice », cette « démonstration d’amateurisme » pour le président et sa majorité ainsi que l’écrivent de nombreux éditorialistes. Quel puissant message envoyé par notre chef de l’Etat à tous les Dibrani de la planète : si le cas Leonarda fait jurisprudence, un enfant clandestin scolarisé en France est donc intouchable. Ce qui ne risque pas du tout d’encourager l’immigration clandestine et de compliquer les expulsions…
    L’intervention télé de trop
    Hollande avait deux solutions. Rester ferme dans cette expulsion ou céder en rapatriant la famille. Le retour du père, compte tenu des éléments mis au jour par l’enquête, était exclu pour Valls, qui en aurait fait un casus belli. Vendredi soir, Matignon excluait pourtant l’idée choquante d’une séparation de Leonarda et de sa famille. La cacophonie bat son plein au plus haut sommet de l’Etat. Hollande, contre l’opinion française, n’a finalement pu se résoudre à mécontenter sa majorité de ministres et de parlementaires, Harlem désir en tête, ces grandes consciences morales, anti-racistes de gauche ainsi que la terrifiante poignée de lycéens dans les rues. Ni à contrarier sa si gracieuse compagne, qui – on ne se refait pas – s’était beaucoup avancée dans ce dossier.
    Resat, le père de Léonarda, était totalement indéfendable. Et en plus il passe en boucle à la télé, ce qui n’arrange rien. Un cas emblématique bon à mettre le FN à 45 % aux prochaines municipales. Le rapport accablant de l’inspection générale de l’administration est revenu avec précision sur les raisons qui ont poussé le préfet du Doubs à refuser la demande d’admission exceptionnelle au séjour de la famille Dibrani alors que dans le même temps deux autres familles sans-papier y ont eu droit.
    Les Dibrani sont un cadeau
    Resat Dibrani les a accumulés : refus de rencontrer l’interprète mis à sa disposition, mensonges en série pour expliquer son impossibilité à fournir une pièce d’identité. Il « n’a jamais donné suite aux propositions d’embauche qui lui étaient faites » et « n’a jamais caché attendre le versement des prestations familiales qui suivraient sa régularisation pour assurer un revenu à sa famille ». Il a insulté et menacé plusieurs fonctionnaires des services sociaux et l’ancien maire de sa commune. Dibrani a également « été placé en garde à vue pour un cambriolage par la communauté de brigade de Saint-Vit le 14 octobre 2010 » et « mis en cause comme auteur dans un vol commis dans une déchetterie. » La famille Dibrani a également laissé totalement se dégrader le logement qui leur avait été prêté et des travaux importants pour le remettre en état vont être nécessaires.
    Concernant Leonarda, si elle avait fait des progrès à l’école, elle a aussi beaucoup manqué les cours. Le rapport mentionne que depuis le début de cette année scolaire, elle a manqué 21 jours et demi et 66 jours en sixième (essayez d’en faire autant dans votre lycée si vous ne vous appelez pas Leonarda) et qu’elle découchait fréquemment de chez elle. Elle et sa sœur ont été prises en charge par les services sociaux après avoir subi des violences de leur père, elles se sont ensuite rétractées.
    Le maire de Fano, ville italienne où vivait auparavant la famille, a révélé que les services sociaux avaient menacé de retirer la garde des enfants au père (raison pour laquelle les Dibrani auraient quitté l’Italie) : « Les enfants ne fréquentaient que très peu l’école, même s’il les avait inscrits. Il les envoyait mendier. Ils vivaient dans la rue. »
    On apprend également dans le rapport de l’IGA que la famille a reçu à deux reprises une proposition financière de la part de l’Etat (d’abord 8 500 euros puis 10 000 euros) pour quitter le territoire national, ce qui méritera aussi pour le moins des explications…
    Dernier rebondissement en date du feuilleton, l’agression des Dibrani dans la rue dimanche à Mitrovica. Aussitôt les médias déballent les violons : ils sont dans un pays hostile et barbare, chez eux c’est la France ! Assez vite on apprenait que l’incident n’avait aucun rapport avec l’expulsion et qu’il s’agissait encore d’un problème propre à la famille Dibrani. L’agresseur serait en effet l’ex-compagnon de la mère de Leonarda. Un autre rom kosovar, un certain Bislimi, qui en voudrait violemment à Xhemaili Dibrani. Les pauvres Bislimi avaient été eux-mêmes rapatriés de Suisse il y a quatre mois. Et si on faisait revenir toute la tribu ? Ce serait sympa.

    France : le bateau ivre

    Marc Crapez

    En embuscade depuis l’élection de François Hollande, le lobby immigrationiste est passé à l’action.
    Lampedusa, « roms », « Leonarda », ces trois épisodes ont marqué l’essor, le déchaînement et le triomphe médiatique de la propagande « sans-papieriste » (selon la formule du politologue Pierre-André Taguieff). Elle ôte à l’opinion publique la possibilité de réfléchir.
    Dans le sillage de Manuel Valls, on envisage les « roms » sous l’angle de leur volonté d’intégration, sans même songer à inverser la perspective en s’interrogeant sur la capacité d’accueil de la France. La balle est dans le camp de l’immigré, et non plus du citoyen français. Ce dernier se trouve dépossédé de son droit de regard. On ne lui demande plus son avis.
    « Le sans-papier bafoue la loi, nargue la France et rembarre son président de la République »
    Avec l’épisode de mademoiselle Dibrani, le sans-papier bafoue la loi, nargue la France et rembarre son président de la République. Elle doit pouvoir regagner la France avec sa famille, prévient-elle. C’est comme ça et « point barre ! », ajoute-t-elle. Il faut vraiment être aussi idéologue que Cécile Duflot pour discerner chez cette adolescente un charmant « accent franc-comtois » ! Moralité : oignez vilain, il vous poindra.
    S’impose un vocabulaire euphémisant, emprunté à l’extrême-gauche, pour désigner les « migrants » de Lampedusa (au lieu des immigrés) ou les « roms » (au lieu des romanichels ou bohémiens). Et pour comble, ce vocabulaire n’est pas facultatif mais obligatoire car la liberté de parole se rétrécit, comme le montrent les poursuites judiciaires, ou menaces de poursuites, contre Guéant, Hortefeux, Zemmour, Copé, Valls…
    Se trouve méprisé le principe républicain selon lequel la loi est la même pour tous. Et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. La majorité silencieuse passe sous les fourches caudines des lobbys sans-papieristes. La décision du peuple n’est plus souveraine. Car celui-ci a élu un socialiste en principe modéré. Et le compagnon de Valérie Trierweiler vient de trancher en faveur de sa gauche. En s’abaissant à intervenir sur un fait divers. En essayant d’apaiser le courroux d’une famille ayant toujours vécu de mensonges et d’aides sociales (selon le rapport de l’Inspection générale de l’administration).
    C’est la victoire médiatique d’une coalition regroupant associations, partis politiques d’extrême-gauche, ex-trotskistes écartés du gouvernement mais influents dans l’appareil du PS (Harlem Désir, David Assouline) et membres du gouvernement fortement influencés par la culture d’extrême-gauche (Filippetti, Montebourg, Peillon, Taubira). Cette gauche extrême forme une minorité de blocage qu’elle n’avait pas, sous le gouvernement Jospin, contre le ministre de l’Intérieur de l’époque Jean-Pierre Chevènement.
    « Revenons-en aux fondamentaux. Une entité politique doit garantir la concorde intérieure et la sûreté extérieure »
    Aux prochaines élections municipales, l’UMP pourrait s’engager à assécher les subventions publiques aux associations qui combattent la politique du ministère de l’Intérieur. Pour cesser d’alimenter ce que Maurice Druon avait appelé la « subversion subventionnée ». Il faut réguler les flux migratoires qui pèsent sur la collectivité nationale pour retrouver la maîtrise de son destin. L’actuelle Union européenne, qui prône un nouvel élargissement à l’Albanie et à la Macédoine, et vient de faire condamner la France pour l’expulsion d’un campement de gens du voyage, est un poids mort à réformer.
    Revenons-en aux fondamentaux. Une entité politique doit garantir la concorde intérieure et la sûreté extérieure. Un pays se doit de prospérer et de perdurer. Il doit être gouverné par un capitaine capable de tenir la barre. Ses habitants doivent avoir conscience d’où ils viennent et où ils peuvent aller. Ils doivent consentir à participer à l’effort national dans un cadre de prospérité adossé à un socle commun.

    Espionnage : Hollande fait part à Obama de sa "profonde réprobation"

    François Hollande a exprimé lundi à Barack Obama sa "profonde réprobation" concernant l'espionnage par la NSA de dizaines de millions de données téléphoniques de Français, des "pratiques inacceptables" entre alliés et amis. Lors d'une conversation téléphonique, le président français "a demandé que toutes les explications soient fournies", selon un communiqué de la présidence française qui précise que les deux hommes ont "souligné que les opérations de collecte de renseignement devaient être encadrées, notamment dans un cadre bilatéral".
    Un peu plus tôt, la Maison Blanche avait fait savoir que le président américain s'était entretenu lundi au téléphone avec son homologue français. Lors de cet appel, Obama et Hollande "ont parlé des récentes révélations dans la presse, dont certaines ont déformé nos activités et d'autres soulèvent des questions légitimes pour nos amis et alliés sur la façon dont ces capacités (de surveillance) sont employées", avait précisé la présidence américaine dans un communiqué.


    "Le président (Obama) a dit clairement que les Etats-Unis avaient commencé à passer en revue la façon dont nous récupérons des données du renseignement, pour que nous puissions parvenir à un équilibre entre les préoccupations de sécurité légitimes de nos concitoyens et alliés, et la protection de la vie privée qui inquiète tout le monde", selon la même source.

    "Les deux présidents sont d'accord sur le fait que nous devrions continuer à discuter de ces questions via les canaux diplomatiques à l'avenir", a ajouté la présidence américaine, en affirmant que "les Etats-Unis et la France sont des alliés et des amis, et entretiennent une relation de travail étroite sur de nombreuses questions, dont la sécurité et le renseignement".

    Dans la journée de lundi, la Maison Blanche avait minimisé cette nouvelle controverse sur les opérations de renseignement américaines à l'étranger, assurant que Washington y récupérait des données de même nature que "tous les pays".