TOUT EST DIT

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lundi 21 octobre 2013

Calvitie : des chercheurs ont trouvé le moyen de faire repousser des cheveux

Une équipe de l'université de Columbia a greffé des cellules papillaires sur le dos d'une souris. Les résultats sont concluants.


Après des années d'insuccès, des chercheurs sont parvenus à faire repousser des cheveux en cultivant en laboratoire des cellules humaines du derme papillaire, ce qui offre un nouvel espoir aux personnes souffrant de calvitie, selon leurs travaux publiés lundi. Depuis une quarantaine d'années les scientifiques ont tenté sans succès de cloner des follicules pileux, l'usine à fabriquer des cheveux, en utilisant des cellules du derme papillaire. Jusqu'à présent les traitements ne peuvent que ralentir la perte des cheveux, mais ils ne stimulent pas la croissance de nouveaux cheveux.
Dans cette nouvelle recherche, les cellules humaines, une fois cultivées, ont ensuite été réimplantées sur la peau de souris, ce qui a permis de produire des follicules pileux. "Cette méthode permet de développer un grand nombre de follicules ou de régénérer les follicules existants en utilisant des cellules du derme papillaire provenant d'une centaine de donneurs de cheveux", explique le Dr Angela Christianio, professeur de dermatologie à l'université Columbia à New York, principal coauteur de l'étude parue dans les Comptes rendus de l'Académie américaine des sciences (PNAS). 

Des travaux encore nécessaires

"Cette technique pourrait rendre la greffe de cheveux accessible à des personnes avec un petit nombre de follicules, chez les hommes comme chez les femmes, ou chez les sujets ayant souffert de brûlures", précise-t-elle. Chez les souris, ces cellules peuvent être facilement récupérées et réimplantées dans la peau d'un autre animal. Cela s'explique surtout par le fait que contrairement aux humains, les cellules papillaires de ces rongeurs s'agglutinent spontanément dans des cultures de laboratoire. Cela leur permet d'interagir et de reprogrammer la peau où elles sont greffées pour produire de nouveaux follicules, en ont déduit les chercheurs.
Pour cette recherche, des cellules papillaires provenant de sept personnes ont été cultivées en laboratoire où l'on a induit leur agrégation de manière à créer les conditions nécessaires à la croissance des cheveux, explique le Dr Claire Higgins, de l'université Columbia, un autre auteur de ces travaux. Après quelques jours, ces cellules papillaires insérées entre le derme et l'épiderme d'un fragment de peau humaine ont été greffées sur le dos de souris. Dans cinq des sept tests, la greffe a produit de nouveaux cheveux pendant au moins six semaines.
Une analyse ADN a montré que les nouveaux follicules pileux étaient humains et génétiquement similaires aux donneurs de cellules papillaires. Cependant, davantage de travaux sont nécessaires avant que cette technique puisse être testée chez des humains, soulignent les auteurs de l'étude. Les chercheurs doivent en effet encore déterminer les origines des propriétés intrinsèques des nouveaux cheveux, comme leur couleur, leur angle de pousse, leur emplacement sur la tête et leur texture.

La France en état de déraison collective

La France en état de déraison collective


Quand une bourde, qui aurait dû être corrigée discrètement et dont les leçons auraient pu être tirées sereinement, devient une affaire d'État, un drame collectif - au sens théâtral du mot - c'est que le pays perd la raison.
De fait, les passions politiques et médiatiques, décidément, mettent bien des têtes sens dessus dessous. L'indignation étant devenue une drogue addictive, chacun ou presque, à gauche comme à droite, y est allé de son couplet sur les valeurs républicaines menacées, rivalisant d'emphase, sans même attendre de savoir exactement de quoi il retournait. Les journalistes ont fondu sur Mitrovica pour faire parler la jeune Leonarda et sa famille, jusqu'à créer une sorte d'hallucinant duplex entre le Président et la lycéenne... Là où la mesure et la modération étaient nécessaires, on a joué sur l'émotion et l'exaltation.
Sans doute la situation de Leonarda n'est-elle guère satisfaisante. Néanmoins, elle est loin d'être tragique, si on la compare au sort des naufragés de Lampedusa ou à celle des Syriens pris dans la guerre civile qui ravage leur pays. On peut comprendre que les lycéens s'émeuvent bruyamment, mais qu'une bonne part de la classe politique et des commentateurs s'y abandonne est inquiétant, sinon suspect. Les valeurs républicaines sont davantage mises en cause par ce maelström qui voit ceux qui l'alimentent soigner leur image, prendre position en vue des échéances électorales ou dans la course à l'audience, sans s'inquiéter outre mesure du fait qu'ils participent allègrement à décrédibiliser l'exercice de la responsabilité politique. Jamais sans doute, la société médiatico-politique n'a démontré aussi fortement son caractère « adulescent ».
Donner corps à un pacte national
Quand on rapporte cette bouffée de chaleur aux enjeux économiques et sociétaux de la sortie de crise, on ne peut être que consterné. Qui peut croire que ce spectacle aide en quoi que ce soit à faire face aux enjeux qui sont les nôtres ? Quel contraste avec l'Allemagne voisine où l'on prend le temps, sans affolement de mettre sur pied une grande coalition pour conduire raisonnablement le pays !
Ce qui se passe ressemble fort à ces grandes crises qui se traduisent par la recherche d'une victime émissaire. Mais il ne s'agit pas ici seulement des Roms ou des musulmans sur lesquels la société déverse ses peurs. On peut aussi y voir l'explication profonde de l'effondrement de la popularité du président de la République. Dans ce genre de crise, l'élu d'hier, celui qui avait porté tous les espoirs, devient celui qu'on ne comprend plus et qu'il faut sacrifier pour retrouver la cohésion du groupe. Jusqu'au sein du Parti socialiste, ce mécanisme est à l'oeuvre !
François Hollande est pris dans ce piège d'une société qui est tentée, pour accomplir sa mutation, de sacrifier celui qu'elle s'est choisi pour chef. Pour en sortir, la seule habileté politique est impuissante. Il faudrait au moins que les responsables politiques capables de raison, à droite et à gauche, sacrifient leurs ambitions personnelles, pour donner le signal d'une réconciliation nationale autour des intérêts du pays. Il faudrait encore que les grands acteurs économiques s'engagent de la même manière, pour donner corps à ce qui devrait être un véritable pacte national pour une renaissance française. Il est encore temps de couper l'herbe sous les pieds des extrêmes.

Affaire Leonarda : Ayrault veut mettre "fin à toutes les exploitations politiques"


Alors que l'intervention de François Hollande à propos de l'affaire Leonarda continue d'être critiquée, le Premier ministre a demandé de "revenir à l'essentiel".

"Il est important de revenir à l'essentiel et je demande qu'on mette fin à toutes les exploitations politiques et politiciennes", a déclaré Jean-Marc Ayrault à propos de l'affaire Leonarda, en marge d'un déplacement à Copenhague. "Je voudrais qu'on revienne à l'essentiel", a martelé le chef du gouvernement. "Il y a beaucoup trop de passion et un manque de sang froid qui s'est développé ces dernières heures".

Ces déclarations interviennent alors que François Hollande a proposé, samedi 19 octobre, à la jeune collégienne kosovare de revenir seule étudier en France. Une proposition qu'elle a refusée et qui a été largement critiquée, y compris au sein du camp socialiste. Jean-Marc Ayrault a pour sa part assuré que le Président de la République avait "été fidèle à une République qui sait faire preuve de fermeté dans le respect de la loi (...) Il a fait preuve aussi (...) de sensibilité et d'humanité".

Selon le Premier ministre, "après cette phase excessive de médiatisation","il faut remettre de la sérénité, et ça commence par l'exemplarité des dirigeants politiques de toutes sensibilités.

MORT DE RIRE, CET HOMME EST DE MOINS EN MOINS CRÉDIBLE,
ATTENTION IL ATTAQUE LA FALAISE.

François Hollande, le cul entre deux gauches

Le président avait l'occasion de clarifier sa politique d'immigration et de nous dire qui il est. Sa proposition tordue s'est transformée en boomerang.


Manuel Valls est vraiment gentil de rendre hommage à la "générosité" du président de la République dans l'affaire Leonarda. On préfère penser qu'il ne croit pas à ce qu'il dit. Pour une fois, il a dérogé à cette conduite de rectitude et à ce parler-vrai qui font son originalité au sein du cheptel socialiste. Faire crédit de sa générosité à François Hollande lorsque celui-ci invite la jeune fille a revenir enFrance, mais seule, c'est jouer les imbéciles et le prendre pour un imbécile, et nous avec. Il est difficile en effet d'imaginer que le président ignorerait les textes, qui, au nom du respect de la vie privée et familiale et au nom de l'intérêt supérieur de l'enfant, interdisent qu'on sépare celui-ci de sa famille. Et difficile d'imaginer que la famille en question accepterait cette proposition.
Il faudrait au demeurant que le président soit bien cynique pour fouler aux pieds les valeurs induites par le lien familial, lui qui est un homme de gauche, s'il est vrai que, selon le mot célèbre de Bartolone, il y a la loi, mais il y a les valeurs. Cette prétendue générosité ne trompe que les gogos. Elle n'est qu'un clin d'oeil adressé à la gauche des valeurs par la gauche du droit à laquelle par fonction appartient le président. Le cul entre deux gauches, celui-ci n'a trouvé que ce stratagème hasardeux pour résoudre l'extrême embarras dans lequel il se trouve. La réponse insolente du père de la jeune fille a eu d'ailleurs tôt fait de mouiller le pétard présidentiel. "Monsieur Hollande n'est pas le papa de Leonarda", s'est esclaffé le voyou, bafouant aux yeux du monde le président de la France.
Certains nomment synthèse la proposition tordue imaginée par celui-ci. Quelle synthèse ? Une synthèse est une opération destinée à simplifier une situation complexe. On en est loin ! Hollande, par sa maladresse et son indécision, a pour longtemps pétrifié la fracture idéologique qui divise non seulement le pays, mais la gauche elle-même. Il s'est coupé les mains. Il fallait choisir : ou désavouer Valls, ou le conforter. L'occasion était là qui aurait enfin permis au président de la République de dire qui il est, pour quoi faire il est là, et où il va

Une grande leçon de cynisme

Une grande leçon de cynisme


De François Hollande, on savait à peu près tout : sa capacité à rebondir, à se relever de toutes les épreuves sans paraître en être affecté. De là lui était venu un surnom : « Culbuto ».
De François Hollande, on connaissait aussi sa difficulté à trancher, son indécision chronique servie par un grand art du compromis, de l’arrangement -- son côté manœuvrier disent ses adversaires. Une réputation de mollesse et de flou à l’origine d’un autre surnom, bien plus cruel : « Flanby ».
De François Hollande, on savait encore son goût pour la lenteur, cherchant à donner du temps là où il n’y en a pas, à repousser à plus tard les décisions comme les réformes. Un côté bonasse qui lui avait valu le doux surnom de « Pépère ».
On savait aussi qu’il était sympathique, convivial, que lui Président, il n’antagoniserait pas les Français, parce qu’il avait, contrairement à son prédécesseur, un bon fond et un solide sens de l’humour mis au service de la conciliation. Ce n’était pas toujours le meilleur moyen de faire de la politique sérieusement, mais c’était sa nature, voilà tout. Et on l’avait pour cette raison depuis longtemps surnommé « Monsieur petite blague ».
Ce qu’on ne savait pas, et que révèle l’affaire Leonarda, c’est que l’homme est d’abord un politique cynique. La gestion pitoyable de cette crise, son dénouement invraisemblable sont un sommet du genre. Ayant laissé le poison se répandre à gauche pendant cinq longues journées, histoire de fragiliser son très populaire ministre de l’Intérieur, le chef de l’Etat n’a voulu donner raison à aucun camp et a pour cela choisi d’instrumentaliser une mineure sous influence en lui donnant, à elle, les clefs d’une décision impossible qu’il revenait, à lui, de prendre. Se défausser, dégager sa responsabilité quel qu’en soit le prix: il n’y a pas encore de surnom pour cela, mais nul doute que ça viendra.

Affaire Leonarda: Marine Le Pen appelle François Hollande à la démission


Marine Le Pen se lâche. Encore. Interrogée sur l'expulsion de Leonarda, cette jeune écolière, la présidente du FN a pointé une nouvelle fois le déficit d'autorité du Président de la République, coupable selon elle d'avoir "humilié la France".  " Il a humilié la France d’une telle manière qu’il n’a plus aucune autorité. On a bien vu la faiblesse, la fragilité de ce personnage qui, sous la pression de quelques étudiants gauchistes, est venu violer non seulement des décisions administratives, mais aussi la loi " a-t-elle expliqué.
Après avoir rappelé sa volonté de mettre fin à la régularisation des clandestins, la dirigeante frontiste a dénoncé le caractère "dangereux" des déclarations de François Hollande: "Il a appuyé sur le bouton de l’aspirateur à clandestins, car ce signal, il a été entendu dans le monde entier".                                La patronne du parti a par ailleurs estimé que les enfants issus de l'immigration clandestine ne devaient pas faire l'objet d'un régime de faveur en matière de régularisation.

Marine Le Pen : "François Hollande a appuyé... par francetvinfo
La candidate FN à l'élection présidentielle de 2012 a enfin regretté la posture "ridicule" de François Hollande. " Qu’un président de la République s’abaisse et abaisse la France à faire une intervention officielle à la suite d’une affaire qui ne relève même pas de la responsabilité d’un sous-préfet, c’est évidemment totalement ridicule" a conclu Marine Le Pen.

Admirable

Admirable

La décision de François Hollande dans l’affaire Leonarda me paraît admirable. Elle constitue même un cas d’école applicable à d’autres problèmes. Ainsi, peu de choses suffiraient pour apaiser la colère des transporteurs bretons : reprendre une vieille idée, prolonger le boulevard Saint-Michel jusqu’à la mer et faire de la Bretagne un arrondissement parisien. Du coup, l’écotaxe n’aurait plus de raison d’être puisque les poids lourds emprunteraient une voie urbaine. En même temps, la loi serait appliquée. De même, les manifestations de lycéens doivent être considérées comme une activité périscolaire pratiquée pendant la pause méridienne. Cela s’inscrirait parfaitement dans le « parcours découverte » du ministère. Au fond, ce n’est pas si difficile de gouverner. Un brin d’astuce suffit.

Eloge de la démission

Pour l'écrivain, il n'y a aucun déshonneur à reconnaître ses limites, une fois atteintes, et à passer la main pour améliorer le sort d'autrui.


À l'heure où le président, après avoir voulu partir en guerre pour punir Bachar el-Assad de ses crimes, se trouve à se laisser guider par les caprices d'une gamine kosovare de 15 ans, le citoyen, complètement déboussolé, cherche à se raccrocher à d'illustres exemples. Ceux où les embarras d'un chef d'État se résolvent dans l'honneur. Le mode d'emploi n'est pas nouveau, déjà, en 1513, Machiavel, dans Le prince, décrit les futures conditions d'un échec. 
"Pour entrer plus particulièrement en la matière, je dis qu'on voit aujourd'hui un prince prospérer et demain s'écrouler, sans qu'on l'ait aperçu changer. À savoir qu'un prince qui s'appuie totalement sur la fortune s'écroule quand celle-ci change. Heureux celui qui sait s'accommoder de son temps, malheureux celui qui est en désaccord avec lui." Après 500 jours et quelques de dégringolade, nous éprouvons tous une forme de compassion pour François Hollande. Nous ne serions pas surpris si ce président, qui aime cultiver la lucidité, tirait les conséquences de son impossibilité à gouverner le pays.

Rappelons-nous Benoît XVI

Cela va d'ailleurs avec l'humilité que chacun souligne en le voyant. Humilité dont il apprend la leçon tous les jours, lorsque ce mal élevé de Mélenchon clame : "De toute façon, ça va craquer. Il dit oui à tout le monde, résultat, on ne sait même plus où il est." D'autres louent son endurance, nourrie, disent-ils, par la fameuse devise de Talleyrand : "Quand je me regarde je me désole, quand je me compare, je me console." On lui reproche de n'avoir aucune expérience diplomatique et d'avoir pris des décisions maladroites dans la gestion des intérêts des Français - encore que ce soit déjà un miracle s'il prend une décision sans faire marche arrière -, mais qui peut, de façon constante, contrarier sa vraie nature ? D'autres, et non des moindres, en ont tiré les conséquences avec courage. 
Rappelons-nous Benoît XVI, le 11 février 2012 : "Je suis parvenu à la certitude que mes forces ne sont plus aptes à exercer mes fonctions de manière adéquate. Je dois reconnaître mon incapacité à bien administrer le ministère qui m'a été confié." Communiqué instantané de François Hollande : la décision du souverain pontife est éminemment respectable. Comme quoi, l'idée l'a déjà effleuré. Et Taubira, qui ne cesse de mettre Aimé Césaire à toutes les sauces, ne lui aurait-elle pas transmis sa fameuse lettre de démission du parti du 24 octobre 1954 adressée à Maurice Thorez ? "Pour revenir à notre propos, l'époque que nous vivons est sous le signe d'un double échec. L'un, évident, celui du capitalisme, mais aussi l'autre, effroyable, que nous avons pris souvent pour du socialisme. Le résultat est qu'à l'heure actuelle nous sommes dans l'impasse." 

Nous vous regretterions

Il n'y a aucun déshonneur, mais, au contraire, beaucoup de grandeur à reconnaître ses limites, une fois atteintes, et à passer la main pour améliorer le sort d'autrui. Le 15 juin 2006, Bill Gates démissionne de Microsoft pour s'occuper d'oeuvres caritatives avec les fonds provenant de sa fortune personnelle. Mais Bill Gates n'est pas un bon exemple, sa décision n'engageait pas un pays. En revanche quand, le 21 décembre 1991, Mikhaïl Gorbatchev déclare : "Mes chers compatriotes, en raison de la situation qui s'est créée, je mets fin à mes fonctions de président. Les événements ont pris une autre tournure : le destin a voulu qu'au moment où j'accédais aux plus hautes fonctions de l'État, le pays allait mal et mes réformes n'ont pu être que partielles." Exactement comme Hollande, et il a su en prendre la mesure. 
La rumeur veut que celui-ci se sente tranquille comme Baptiste quant à sa réélection en 2017. Que le seul cap qu'il veuille tenir, c'est la montée du Front national. Pour réitérer le scénario Chirac-Le Pen et triompher dans les urnes. Le seul moyen qu'aurait Hollande de rester dans l'histoire pour un autre motif que son impopularité dans les sondages est extrêmement périlleux. Et glorieux. Est-il capable de prêter à la France une autre ambition que celle de son petit destin personnel ? À l'instar de De Gaulle, aurait-il la sagesse de retrouver une légitimité en proposant aux Français un référendum, dès lors que la faiblesse de son pouvoir est avérée ? En l'occurrence, le thème en est simple, si ce n'est indispensable : rétablir un mandat présidentiel de 7 ans - l'expérience prouve qu'un quinquennat ne mène à rien, sauf à la démagogie - et que ce mandat soit unique. Que la réponse des Français soit un oui ou un non, dans les deux cas, Monsieur le Président, nous vous regretterions lors de votre départ.

Affaire Leonarda, que reste-t-il de la hollandie ?

OpinionS : Affaire Leonarda, que reste-t-il de... par Lopinionfr

Faillite politique

Faillite politique


Dix-huit mois après l'élection de François Hollande, il nous aura donc été donné d'assister à ce naufrage:
- Le président de la République française qui s'abaisse, et abaisse la France avec lui, à consacrer toute affaire cessante une intervention en direct à la télévision à une banale expulsion - parfaitement régulière de surcroît - soudain érigée sous la loupe médiatique en affaire d'État.
- Une gamine de 15 ans qui prend à partie le chef de la cinquième puissance économique mondiale et qui lui fait la leçon avec une insolence confondante. Les parents de cette jeune fille, généreusement logés, nourris et entretenus par la France depuis quatre ans, qui multiplient les provocations avec une acrimonie qui en dit long sur leur volonté d'intégration.
- Et pour finir, ce feu d'artifice de commentaires, souvent plus atterrés que critiques, venus de la droite comme de la gauche, qui sanctionnent l'échec cinglant d'une intervention présidentielle «solennelle», motivée au départ par le souci d'enrayer la colère d'une poignée de lycéens et qui, à l'arrivée, n'aura pas même réussi à convaincre… le premier secrétaire du Parti socialiste.
Consternant! Où est le courage? Où est la hauteur de vue? Où est la force de conviction? Tout, dans l'épilogue (provisoire?) de cette affaire lamentable - depuis l'enquête administrative aux attendus subtilement balancés (pas de «faute», mais «un manque de discernement») jusqu'à ce pseudo-jugement de Salomon (la jeune fille peut revenir, mais sans sa famille…) -, tout respire de bout en bout la combine politicienne, le calcul d'apothicaire, la cautèle de maquignon.
François Hollande aurait pu - il aurait dû - affirmer que l'enquête administrative ayant établi la parfaite régularité de la mesure d'éloignement, l'affaire était close et la polémique infondée. Bien sûr, il lui aurait fallu en payer le prix sur sa gauche, du côté des Verts et d'une frange du Parti socialiste. Bien sûr, il y aurait eu du grabuge au gouvernement…
Bien sûr, il aurait exaspéré une partie des militants qui, sur la foi d'un programme ambigu, l'ont porté à ­l'Élysée. Mais en réaffirmant l'autorité de l'État, c'est la sienne qu'il aurait restaurée. Et, sur ce terrain, il aurait trouvé le soutien de l'opinion…
Mettant la barre à gauche toute, François Hollande aurait pu à l'inverse ordonner, au nom du «devoir d'humanité», l'annulation de la mesure d'éloignement qui frappe toute la famille Dibrani. Sans doute, ­Manuel Valls aurait claqué la porte. Évidemment, le Front national en eût fait ses choux gras. Mais, au moins, le président aurait remobilisé les plus engagés de ses partisans. Toute considération de fond mise à part, il aurait surtout manifesté qu'il y a un chef, et un cap, à l'Élysée…
Au lieu de quoi, hollandissime jusqu'à la caricature, il biaise, il embrouille, il enfume. Il ménage la chèvre et le chou. Il avance pour mieux reculer. Il ne pose la règle que pour créer l'exception. Il ne fait une concession que pour la reprendre aussitôt. L'expulsion de Leonarda est régulière, donc la jeune fille sera autorisée à rentrer. La générosité exige qu'elle revienne, donc elle sera séparée de sa famille. Comprenne qui pourra…
Pitoyable habileté destinée à ne mécontenter personne et qui réussit in fine à exaspérer tout le monde. Faible dans ce qu'elle a de fort, mesquine dans ce qu'elle a de généreux, la «décision» du président ajoute l'arbitraire à la faiblesse et le sentimentalisme à l'insensibilité. Injustifiable du point de vue du droit comme de celui de la simple humanité, elle fera date, à n'en pas douter. Au-delà du cas Leonarda, elle révèle et cristallise la faillite politique d'un quinquennat tout juste commencé et qui, noyé d'indécision et d'impuissance au sommet, a déjà comme un air de fin de règne.

PS contre PS

PS contre PS
Les dimanches se suivent et se ressemblent tristement au PS. Il y a une huitaine, les graves bavures qui avaient entaché le premier tour de la primaire marseillaise s'étaient ajoutées au traumatisme de la cantonale de Brignoles. Hier, ce sont les turbulences de « l'affaire » Leonarda et la « sortie » de Samia Ghali qui ont pollué le deuxième tour du scrutin phocéen. Il y aurait pourtant eu matière à satisfaction pour l'exécutif avec la forte mobilisation des militants. Et surtout avec la large victoire de Patrick Mennucci, le candidat officieusement… officiel du pouvoir. Samia Ghali, qui avait créé la surprise il y a une semaine avec l'élimination de la ministre Marie-Arlette Carlotti, n'a pas pu résister au « front commun » des ralliés à Patrick Mennucci.
La « Ségolène Royal de Provence » n'a pas pour autant rendu les armes, se lançant dans une violente diatribe anti-gouvernementale après l'annonce des résultats. Elle est allée jusqu'à faire huer les noms de François Hollande et Jean-Marc Ayrault. Une fois de plus, ce qui devait être un exercice exemplaire de démocratie interne a montré ses limites en tournant à l'affrontement de personnes plutôt qu'à la confrontation des programmes.
Sur ce plan, cette primaire laissera des traces tant auront été violentes les attaques personnelles. Jean-Claude Gaudin, probable partant pour la « passe de quatre » à Marseille, pourrait bien être le principal gagnant de cette soirée. Samia Ghali n'a pas réussi son test de crédibilité, mais elle a ravivé la division au sein des socialistes.
Dira-t-on que l'on retrouve cette fracture qui traverse le PS au sujet du cas de la jeune Leonarda ? La parole de François Hollande est contestée jusqu'à la tête du parti par Harlem Désir. Quant au gouvernement, il affecte de se montrer homogène, mais c'est plus par nécessité que par conviction. Les appels au rassemblement prennent un tour pathétique. Pourtant, avec des alliés aussi fragiles que le Front de gauche et EELV, la majorité socialiste ne peut s'offrir le luxe de se diviser. Paradoxalement, ce n'est pas l'opposition de droite qui la menace le plus, mais le match… PS contre PS !

La "reprise" vue d'ailleurs : 60% des patrons étrangers anticipent une dégradation de l'économie française


Le baromètre du moral des investisseurs américains en France, publié le 15 octobre, montre que seulement 10% d'entre eux anticipent une amélioration du contexte économique en 2013.

Pour François Hollande et le Gouvernement, les mauvaises nouvelles continuent. Lebaromètre du moral des investisseurs américains en France, effectué par la « American Chamber of commerce in France » et par Bain & Cie, était publié ce 15 octobre.
Ce rendez-vous annuel est publié depuis 1999 et permet ainsi de mesurer l’attractivité de la France au regard des entreprises américaines implantées sur notre territoire. Les résultats sont édifiants.

« Une baisse significative du moral »

« Seulement 10% des répondants anticipent une amélioration du contexte économique en 2013 et 60% anticipent une dégradation » « L’attractivité de la France en tant que destination d’investissement est également en forte baisse. Moins de 13% des répondants jugent que leur maison mère a une perception positive de la France, contre 56% d’opinions favorables en 2011. »
En effet, ce qui inquiète plus n’est pas le très faible niveau de confiance mais bien l’effondrement de celle-ci sur une courte période. La confiance en la France en qualité de destination économique subissait une amélioration entre 2010 et 2011, passant de 46% à 56%. L’année 2012 marque le pas en chutant à 22% de confiance, pour finir l’année 2013 à 13%.
Les principales raisons de ce désamour sont listées ; le manque de lisibilité politique du gouvernement, un manque de prévisibilité des changements de législation, et une complexité croissante de la législation fiscale et du travail.
Les membres du gouvernement avancent régulièrement le manque de confiance des Français dans leur économie pour justifier le manque de résultats, mais il semblerait que le manque de confiance se reporte plus volontiers vers le gouvernement pour les investisseurs américains.
Le rapport va plus loin en indiquant que seuls 9% des employés des sociétés américaines recommanderaient le pays à des salariés étrangers. Le niveau d’imposition, la bureaucratie, et le climat social sont les moteurs de cette défiance. L’accès aux services de santé et le système scolaire ont par contre la faveur des personnes interrogées.
Selon les auteurs, la France dispose pourtant de points forts : qualité des infrastructures, qualification de la main d’œuvre, sa situation géographique etc., mais ils ne suffisent pas à contenir le mécontentement.
Pour finir, « les nouvelles mesures du gouvernement n’ont pas eu d’impact significatif sur l’attractivité de la France ». « De manière générale, les mesures sont vues comme n’adressant pas les sujets les plus critiques tout en renforçant l’aspect complexe et opaque de la législation française »
La chambre de commerce achève le rapport de recommandations, priant le gouvernement de bien vouloir offrir plus de lisibilité et de stabilité fiscale, de baisser le coût du travail mais également de « mieux communiquer ses réformes à l’international ».
La défiance envers François Hollande et le Gouvernement de Jean Marc Ayrault ne pourraient être exprimée plus clairement.

Sur la tête

Sur la tête


Huître ouverte ou fermée, la TVA n'est pas la même. Ce n'est pas la seule perle administrative. Il en va ainsi pour de nombreux produits. Comme de la fiscalité. Un maquis incompréhensible. Le patron du Medef pousse des hurlements un tantinet pavloviens contre le budget 2014. Le patron de Free juge au contraire l'environnement fiscal favorable aux entreprises. Et certains, exemptés d'impôts malgré leurs revenus, protestent contre une telle injustice !
On se pince aussi quand on apprend qu'un terroriste, d'ailleurs pour la seconde fois en fuite, est inextradable, à la différence de la jeune Leonarda. Ce qui conduit le président de l'Assemblée nationale à distinguer le droit et les valeurs de la gauche !
Au nom du droit, encore, la protection de quelques salamandres condamne un projet de scierie et ses 300 emplois, tandis que le dumping social européen torpille des abattoirs bretons. En politique également, de la majorité à l'UMP, le sentiment prévaut qu'on marche sur la tête.
Pas étonnant que nombre de Français, exaspérés et inquiets de ce qu'ils ressentent comme la perte de ces valeurs qui font une société, cherchent ailleurs à se rassurer. Le Front national engrange, contraint désormais de sévir contre tout ce qui ferait accroire au retour d'un naturel raciste et xénophobe. Quant à ceux qui redoutent la vague bleu marine, ils guettent un autre Front.



François HOLLANDE n’est pas un Républicain.


François HOLLANDE veut sortir la France de la République. Il veut détruire la Famille, par exemple en séparant des enfants de leurs parents. Il veut détruire l’Ecole en l’écartant des institutions qui garantissent le respect et l’application de la loi. Quant à l’Entreprise, il s’y est attaqué depuis bien longtemps surtout pour les plus petites, fort avec les faibles et faible avec les forts, voilà la doctrine de ce « vaurien élyséen ».
Les trois cercles d’inclusion sociale se retrouvent assassinés par le chef de clan du PS qui ne parvient même pas à gérer la situation d’une gamine manipulée.
HOLLANDE, avec un comportement bien plus indigne que celui de DSK à New-York, trahit la nation, il mérite de se retrouver devant un Tribunal Populaire d’exception pour de répondre de ses agissements contre les intérêts supérieurs de La France. Protéger nos frontières de la libre circulation des hommes, des produits et des capitaux (créatrice d’une anarchie mondialisée) était son devoir, il est coupable de non assistance à pays en danger.

Leonarda piège Hollande

Leonarda piège Hollande

L’affaire Leonarda est un camouflet infligé à l’État. Comment envisager autrement le fait qu’une affaire de droit commun conduise le président de la République à parler aux Français dans une allocution télévisée ? Jusqu’à ce jour, quand le chef de l’État s’adressait inopinément à ses concitoyens, il se présentait en défenseur de leurs intérêts face à un danger intérieur ou extérieur. On en est bien loin, à moins d’admettre que les barrissements d’un quarteron d’éléphants socialistes sont aussi périlleux qu’un putsch menaçant la République.
Cette dramatisation était inutile. La famille, entrée illégalement sur le territoire français en usant de faux documents, s’exposait à l’expulsion. Ce n’est pas la France, mais le père de famille, qui a ainsi pesé sur le sort de ses enfants. Bien sûr, on peut avoir de la compassion pour la jeune fille, à condition de ne pas tomber dans le panneau de l’émotivité. Celle-ci fait le jeu de tous ceux qui se servent de leurs enfants pour tromper le droit.
C’est justement le piège dans lequel François Hollande a donné tête baissée. Il désavoue les forces de l’ordre, son ministre de l’Intérieur et, proposant de modifier des textes légaux, donne l’impression que la loi et l’ordre peuvent être contournés à chaque accès de fièvre lycéenne.
La sensiblerie présidentielle est mal payée. Leonarda a répondu à l’offre de son retour qu’elle ne rejoindrait la France qu’avec sa famille. Ô la belle âme ! C’est Cosette revue par Kusturica et ses Gitans d’opérette. Sauf que le chef de l’État n’est pas Jean Valjean et Manuel Valls, Javert.
Et, comme une couleuvre avalée en appelle une autre, Harlem Désir plaide en faveur du retour de tous les enfants de cette famille, accompagnés de leur mère. Le premier secrétaire du PS met un peu plus le président de la République en porte-à-faux. Plusieurs associations et partis exigent également le retour au complet de la famille expulsée.
Cette surenchère confirme que pris au piège de son indécision, le président de la République s’est trompé. Sa fonction n’est pas d’intervenir dans une affaire montée en épingle par une minorité. En agissant ainsi, il s’est considérablement affaibli.