TOUT EST DIT

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mercredi 16 octobre 2013

L’infortune de l’impôt

L’infortune de l’impôt
Alors que vient de commencer à l'Assemblée le débat sur le budget 2014, il faut bien admettre que le gouvernement aura beaucoup tourné autour… de l'impôt ! Au point de devoir aujourd'hui redonner de la lisibilité et de la cohérence à son projet qui met lourdement à contribution les ménages. Il est vrai que les affirmations du ministre de l'Économie sur le « ras-le-bol » fiscal ou les déclarations contradictoires de l'exécutif sur la « pause » des prélèvements obligatoires n'ont pas aidé le contribuable à s'y retrouver. L'agacement a été perceptible jusque dans les rangs de la majorité où Claude Bartolone, président de l'Assemblée, a imploré l'exécutif d'en finir avec ce « satané débat » fiscal devenu un « boulet ».
Plus facile à dire qu'à faire tant la question du niveau de l'impôt, et autres taxes ou contributions, est devenue obsédante dans le pays. Un récent sondage vient de révéler qu'une immense majorité de Français, tout en considérant que payer l'impôt constitue un acte citoyen, le jugent excessif et injuste. Ils ne condamnent pas seulement son caractère confiscatoire, mais ils lui reprochent aussi son inefficacité.
Pilier de notre système républicain, le consentement à l'impôt se trouve aujourd'hui contesté. Surtout dans les classes moyennes où l'on se juge, selon la formule, « trop riche pour être aidé mais pas assez pour s'en sortir ». Autre paradoxe, la surfiscalisation s'avère contre-productive en incitant à la fraude et à l'exil des plus riches, insuffisamment traqués. Ainsi les recettes fiscales progresseront-elles moins que prévu en 2013 en raison de l'évaporation des capitaux.
Les correctifs que va apporter le gouvernement à son budget, ne gommeront que partiellement les aberrations d'un système incompréhensible avec ses niches (plus de 450) et ses optimisations. La grande réforme fiscale promise par François Hollande a fait place à des ajustements circonstanciels. L'infortune de l'impôt tient à ce que, dans l'esprit du citoyen, il ne sert qu'à boucher des trous inconsidérément creusés et non à favoriser un ambitieux dessein national.

La Croatie se réveille brusquement du rêve européen: les exportations dégringolent et les milliards de l'UE ne sont pas versés



Le journal croate explique cette chute par l’adhésion à l'UE, qui a mis la Croatie face à la concurrence internationale et qui lui a fait perdre les avantages qu’elle tirait de son adhésion à l’ALECE, L’Accord de Libre Echange de l'Europe Centrale.
De façon remarquable, le politicien britannique eurosceptique Nigel Farage avait prévu cette évolution concernant l'adhésion de la Croatie à l'UE. Dans une interview accordée à la télévision croate en Juin dernier, il avait déclaré ce qui suit à ce sujet:
«Pendant  800 ans, les Croates ont combattu pour leur indépendance, et seulement quelques années après avoir obtenu cette autonomie, la classe politique de ce pays a vendu la nation pour lui permettre de devenir riche. Tous les bureaucrates et les politiciens applaudissent, parce que pour eux, c'est comme s'ils avaient gagné à la loterie. Des milliers de fonctionnaires croates seront désormais très riches ».
Aux environs de la 5ème minute, Farage explique que l'économie allemande est devenue si dominante en Europe qu’elle peut imposer tout ce qui sert ses intérêts aux autres pays.
« Vous pouvez être chanceux, vous pourriez avoir la chance de ne pas être trop en décalage avec l’Allemagne. Mais si vous vous trouvez en décalage avec l’Allemagne, vous vous retrouverez pris au piège dans un système économique pour lequel aucune possibilité de sortie n’a été prévue ».

Ensuite, il y a les milliards d’euros d'aide européenne qui sont en attente à Bruxelles dans différents fonds européens, mais qui ne peuvent être versés pour la simple raison que la Croatie ne s’est pas encore conformée aux exigences administratives qui conditionnent le versement de ces subventions.
Depuis 2007, l'UE a versé un total de 998 millions d'euros au titre d’aide de préadhésion à la Croatie, et cette année elle en a versé 655 millions d’euros cette année, soit 1,5% du PIB croate. Entre 2014 et 2020, Zagreb s’attend à recevoir encore 13,7 milliards d’euros au titre des mesures d’ajustement. Bonnes nouvelles pour Zagreb, à première vue, qui avait déjà créé un ministère distinct, dirigé par le vice-Premier ministre, pour organiser la distribution des fonds de l’UE.
Mais le journal Vecernji List craint maintenant que la Croatie ne devienne le premier Etat à devenir contributeur net de l’UE, plutôt que bénéficiaire net, au terme de sa toute première année d'adhésion:
«Contrairement à ce que les gens pensent, l'Union européenne ne se contente pas de verser l’argent. Elle fournit une assistance, pour les projets qui ont un sens et dans lesquels les organisateurs ont déjà investi. Donc nous tournons en rond: il n'y a pas d'argent pour financer les projets et pas de stratégie ni d'administration efficace et rapide pour organiser les appel d’offres. Rien de cela n’existe en Croatie. Tout ce qu’il y a, c’est de l’argent. Plus d’un milliard d’euros attendent sous notre nez. Mais si nous ne trouvons pas un moyen de le sécuriser, cet argent va tout simplement disparaître ».

QUAND LES SYNDICATS ROULENT POUR PÔLE EMPLOI

Travail le dimanche : Bricorama décide de fermer son magasin de Montigny-le-Bretonneux

Contrairement à son concurrent Leroy Merlin, le magasin Bricorama de Montigny-le-Bretonneux n'avait pas le droit d'ouvrir le dimanche. L'enseigne a décidé de le fermer.

Privé d'ouverture dominicale, le magasin perdait trop d'argent, explique la direction. Bricorama a fait les comptes et décidé de fermer son enseigne de Montigny-le-Bretonneux, dans les Yvelines.


"Ce magasin à Montigny, c'était un magasin de centre-ville que nous avions voulu développer", explique à RTL le président du groupe, Jean-Claude Bourrelier. "Ça nous a été refusé pour permettre l'installation d'un Leroy Merlin à proximité. Lui a le droit d'ouvrir le dimanche, nous, nous n'avons pas le droit d'ouvrir le dimanche."

Cette concurrence déloyale condamne le magasinJean-Claude Bourrelier, patron de Bricorama
"Cette concurrence déloyale condamne le magasin", assure le patron. "Sur ce magasin, par mois, on perdait environ 100.000 euros. C'est beaucoup."

La fermeture dominicale reste la norme

23 employés travaillaient jusqu'alors dans l'établissement. "Pour un patron devoir se séparer de collaborateurs c'est toujours un non-sens, je suis là pour développer l'entreprise pas pour fermer des magasins", affirme-t-il.

"Tant que la concurrence sera aussi déloyale je me battrai pour que nous soyons tous fermés, tous ouverts, mais tous égaux", déclare  Jean-claude Bourrelier. La fermeture dominicale reste pour l'instant la norme, même si des dérogations peuvent être accordées pour certaines enseignes.

JEAN-LOUIS BORLOO DEMANDE À FRANÇOIS HOLLANDE DE RÉFLÉCHIR À UNE DISSOLUTION DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE

Ça ne va plus DU TOUT. Invité de BFMTV ce 16 octobre, Jean-Louis Borloo a estimé que la situation était "plus que grave" dans le pays et que le gouvernement devait "revenir devant le peuple". Par une dissolution de l'Assemblée nationale ou par un référendum.
Le président de l'UDI affirme que l'on est dans "une situation exceptionnelle" et cite à la fois la mauvaise cote de popularité de François Hollande, le seuil "d'acceptabilité de l'impôt" qui commence à être dépassé et "le sentiment que le gouvernement est un canard sans tête". Résultat :
Je me demande si au point où nous en sommes, où en est le gouvernement, il ne faut pas revenir devant le peuple. Je le dis sans excès politique.

Alors que Jean-Jacques Bourdin lui demande s'il parle d'une dissolution, Jean-Louis Borloo répond :
Je demande au président d’y réfléchir.

(...) Mais il faut bien redonner à un moment donné la parole aux Français.Ça peut être une dissolution, ça peut être un référendum sur un sujet particulier… je ne pense pas qu’on puisse continuer comme ça.
Pour le référendum, Jean-Louis Borloo évoque "une question de fond qui est la fiscalisation globale". 

Il demande au gouvernement d'y réfléchir pour l'appliquer "avant la fin de l'année" :
François Hollande a été élu pour l’apaisement, pour qu’il n’y ait pas de tension ethniques, entre les quartiers … On voit bien qu’il y a des tensions de plus en plus forte, que la colère de l’industrie, de l’agriculture est en train de monter …

Je me pose vraiment la question de savoir s’il ne faut pas refixer un cap,redonner la parole aux Français et dire "voilà notre ligne politique, notre cap".

16 octobre 1793. Marie-Antoinette est guillotinée, coupable de trahison et d'inceste sur son fils...


Le 16 octobre 1793, après un procès bâclé, la veuve Capet est condamnée à mort par le Tribunal révolutionnaire. L'accusateur public Fouquier-Tinville ne fait pas dans la dentelle. Il l'accuse d'inceste sur son fils, prétendant qu'on l'a surprise en train de lui faire des attouchements. Une accusation si détestable que les femmes du public applaudissent la reine quand celle-ci répond : "[...] la nature elle-même refuse de répondre à une telle accusation faite à une mère. J'en appelle à toutes celles qui peuvent se trouver ici !" Accusée également d'entente avec les puissances étrangères, elle est condamnée à mort pour haute trahison à 4 heures du matin.
Raccompagnée dans son cachot de la Conciergerie où un gendarme la veille en permanence, elle réclame de l'encre et une plume pour écrire une longue lettre à Madame Élisabeth, soeur deLouis XVI, qui est restée au Temple avec ses enfants. Avec émotion, elle trace les derniers mots : "Mon Dieu, ayez pitié de moi ! Mes yeux n'ont plus de larmes pour pleurer pour vous mes pauvres enfants. Adieu, adieu !" 
Vers 7 heures du matin, la domestique Rosalie Lamorlière, placée près d'elle par le gardien de la Conciergerie, lui apporte un bouillon et du vermicelle. La reine ne s'est pas couchée. Toujours vêtue de noir, elle est étendue sur son lit, la tête tournée vers la fenêtre. Des larmes coulent sur ses joues. À côté de son destin, celui de Sissi est un long fleuve tranquille. Marie-Antoinette ne parvient pas à avaler plus de quelques cuillerées. Juste avant que le jour ne se lève, un prêtre assermenté, l'abbé Girard, vient lui proposer de l'entendre en confession. Elle l'éconduit lui expliquant que s'il a l'amitié de ses persécuteurs, il ne peut avoir sa confiance. C'est qu'il insiste, le cafard en robe. "Ma conscience est en paix, monsieur ; je paraîtrai devant mon Dieu avec confiance." Girard se retire mortifié, jetant aux gendarmes : "Son orgueil est toujours le même, il ne la quittera que sur l'échafaud."

Ses cheveux avaient blanchi

À huit heures, un huissier vient lui ordonner de quitter ses vêtements de deuil qu'elle portait au tribunal car ils rappellent qu'elle est veuve de Capet. Elle doit s'habiller en blanc. Rosalie l'aide à enfiler une chemise en la cachant du gendarme. Mais celui-ci se lève et s'allonge sur le lit pour ne pas perdre une miette du spectacle. Marie-Antoinette jette un fichu sur ses épaules tout en réprimandant le malotru : "Au nom de l'honnêteté, monsieur, permettez que je change de linge sans témoin." Mais il refuse de se retourner sous prétexte qu'il a l'ordre de ne pas la perdre de vue. La reine enfile son déshabillé blanc lui servant habituellement de robe du matin. Elle couvre ses cheveux d'un simple bonnet de linon. 
En attendant le bourreau, Marie-Antoinette prie. Vers 10 heures et demie, la porte du cachot s'ouvre pour laisser pénétrer le greffier du Tribunal révolutionnaire, Fabricius, devançant les quatre juges du Tribunal. Il s'apprête à lui lire à nouveau la sentence. "Cette lecture est inutile, je ne connais que trop bien cette sentence." Protestation inutile. À la fin de la lecture, Henri Sanson, qui assiste son père, Charles-Henri, exécuteur en chef des hautes oeuvres de Paris, s'approche de la détenue pour lui lier les mains. Elle recule, plaidant que son époux les a gardées libres. Inutile, Henri les lui saisit sans ménagement pour les lui attacher dans le dos. Puis il lui enlève sa coiffe pour lui couper les cheveux avec la dextérité de Jean Louis David massacrant Jeanne Mas. Au passage, le bourreau remarque qu'il aurait pu lui faire une couleur car les cheveux de la reine ont blanchi durant son emprisonnement.

Un enfant lui fait une révérence

Il est temps de sortir du cachot pour rejoindre la charrette chargée de transporter la reine jusqu'à la guillotine dressée place Royale (place de la Concorde, aujourd'hui). Tremblant de froid, Marie-Antoinette, tenue en laisse par Charles-Henri, découvre avec horreur la cour de la Conciergerie remplie de curieux qui n'hésitent pas à l'injurier. Elle garde le silence. Le bourreau l'aide à grimper sur la charrette tirée par deux percherons. Charles-Henri avait réclamé une berline comme pour Louis XVI, mais Fouquier-Tinville la lui a refusée. La citoyenne Capet s'installe sur une planche, juste derrière le cheval. L'abbé Girard s'assoit auprès d'elle, tentant toujours de la convaincre de se confesser. Elle l'ignore royalement.
Le convoi se fraie un chemin entre deux haies de soldats pour retenir la foule ou empêcher toute tentative d'évasion. Les injures fusent. Dans la rue Saint-Honoré, elle voit un jeune enfant lui faire une révérence, lui envoyant un baiser de la main. Un souvenir indélébile pour le petit Thierry Ardisson... La reine rougit, ses yeux se remplissent de larmes. Devant l'église Saint-Roch, le cortège est arrêté par l'horrible comédien Grammont à la tête de quelques cavaliers, pour donner le temps à la foule de l'insulter copieusement. "Médicis ! Messaline ! Frédégonde !" Elle ne répond toujours pas. Le convoi reprend sa route jusqu'à l'échafaud dressé peu avant l'entrée du jardin des Tuileries. Il a fallu une heure et demie pour accomplir à peine 2,5 kilomètres. Trois doubles rangs de soldats et plusieurs canons isolent la guillotine de la foule.

Elle marche sur le pied du bourreau

Couleur de craie, Marie-Antoinette descend de la charrette aidée par le bourreau avant d'escalader l'escalier de l'échafaud. Elle perd un soulier, mais aucun prince ne le ramasse. Avec l'autre, elle marche sur les pieds de Charles-Henri, qui laisse échapper un cri de douleur. Elle s'excuse : "Monsieur, je vous demande pardon. Je ne l'ai point fait exprès." Devant la machine infernale, elle devient blanche et pousse encore deux soupirs, mais parvient à conserver sa dignité. Henri, que son père laisse officier à sa place, arrache le fichu qui protège son col et sa poitrine. Sans résistance, elle se laisse ficeler par les aides du bourreau sur la planche. Celle-ci bascule, la lunette se ferme, le couteau tombe. La tête bascule dans le panier. Les paupières battent deux ou trois fois. Il est midi quinze. Le jeune Sanson attrape la tête de feu la citoyenne Capet par les cheveux pour la brandir devant la foule en criant : "Vive la République !" Soudain, plus de cris, plus d'injures. La foule se tait, piteuse devant le spectacle, avant de se disperser en vitesse. 
Le corps de Marie-Antoinette est inhumé au cimetière de la Madeleine à côté de celui de Louis XVI. 

Des œillères

Des œillères
Il existe des lois naturelles, des mécanismes sous-jacents à la vie politique et sociale qui n’expliquent pas tout, loin de là, mais peuvent aider à comprendre les évènements que nous vivons. Le père de la sociologie, Emile Durkheim voulait « étudier les faits sociaux comme des choses ». Cette approche a l’inconvénient de passer sous silence le côté imprévisible et insaisissable de la nature humaine, mais elle fournit des pistes pour comprendre une partie de la réalité. Nous vivons une épouvantable crise politique en France, dans un climat de cécité générale. La cote présidentielle, qui reflète l’image des dirigeants du pays, poursuit mois après mois sa plongée aux enfers (24%, selon le Point de cette semaine, encore -3%)........

Samia Ghali largement en tête aux primaires PS de Marseille : la contre-Reconquista a déjà commencé !

L’époque, bien que souvent tragiquement morose, se prête en ce moment décidemment tout de même beaucoup à la rigolade : après le désopilant épisode Manuel Valls vs MRAP, c’est donc un second et sévère retour de bâton que vient de se prendre en pleine poire (et en à peine une semaine !) un Parti socialiste pourtant jusqu’à présent beaucoup plus habitué à monter des coups tordus qu’à ainsi se les manger violemment dans les gencives… Lors des

primaires organisées par le PS en vue de désigner « démocratiquement » sa tête de liste pour les élections municipales de Marseille, la ministre Marie-Arlette Carlotti (si, si, vous ne le saviez sans doute pas, mais la donzelle est bien ministre déléguée aux Personnes handicapées et à la Lutte contre l’exclusion), candidate très ouvertement et très fortement appuyée par le PS national, le Premier Ministre et le président de la République Normal 1er lui-même, vient de se prendre une monumentale baffe électorale en terminant piteusement troisième à l’issue du premier tour de scrutin. La ministre en charge de la lutte contre l’exclusion « exclue » sans ménagement et dès le premier tour des primaires marseillaises : l’histoire et la politique sont souvent d’une ironie bien cruelle. Une Marie-Arlette qui s’est immédiatement posée en victime d’un coup monté, nous faisant le grand numéro de la vertu outragée et du rejet dégoûté, absolu du « clientélisme » (et nous reviendrons plus loin sur la réalité objective que cache en vérité ce terme volontairement très vague) immédiatement reproché à sa triomphatrice du jour, Samia Ghali. Avouons tout d’abord que de tels reproches ne manquent vraiment pas de sel dans la bouche d’une femme politique qui fut longtemps une proche de Jean-Noël Guérini, le président clientéliste en diable du conseil général des Bouches-du-Rhône, trois fois mis en examen -rappelons-le- pour malversations financières concernant des marchés publics dans le département… Proche et même très proche (elle a été sa porte-parole), avant de prendre fort courageusement ses distances lorsque le gaillard fut enfin définitivement rattrapé par la patrouille et lâché en rase campagne judiciaire par tout l’appareil socialiste qui l’avait pourtant et jusque là on ne peut plus fidèlement accompagné dans sa longue odyssée politico-mafieuse. Vous avez dit vertu et refus du clientélisme, Marie-Arlette ? Quand l’hôpital socialiste se fout de la charité, il ne le fait décidemment jamais avec le dos de la cuillère ! Mais notre vierge outragée à d’autres exploits, ou plutôt d’autres casseroles aux fesses : Marie-Arlette Carlotti, c’est avec Najat Vallaud-Belkacem la championne du cumul des mandats (et donc bien évidemment des salaires) dans le gouvernement Ayrault : conseillère régionale de Paca et conseillère générale des Bouches-du-Rône, elle atteint ainsi carrément le plafond maximum de 2.757 euros supplémentaires ajoutés à son modeste traitement de ministre (11 000 euros, plus 330 euros d’indemnité de résidence et 2 800 euros d’indemnité de fonction, soit 14 130 euros tout de même), plafond imposé par la loi sur la transparence financière de la vie politique promulguée en avril 2011 par… Nicolas Sarkozy ! Marie-Arlette, c’est aussi et entre autres joyeusetés cette histoire rocambolesque de facture impayée en mai 2013 au restaurant marseillais le Don Corleone (ça ne s’invente pas). Une Marie-Arlette apparemment bien plus écossaise que marseillaise sur ce coup-là, qui refuse encore et toujours aujourd’hui mordicus de payer sa modeste part de la note non acquittée le 4 mai (35 euros en ce qui la concerne, sur une ardoise totale de 1 120 euros si l’on ajoute les 32 autres compagnons à la rose partis eux aussi sans payer), n’acceptant royalement de régler que 15 euros de cette somme, sous prétexte qu’elle n’avait pas eu le temps ce jour-là… d’avaler son dessert ! Franchement… est-ce bien raisonnable, Marie-Arlette ? Mais il est vrai qu’il n’y a après tout rien là que de très naturel, pour l’une de ces héritiers encore aujourd’hui énamourés d’un Tonton Mitterrand qui s’était fait , tout au long de ses deux septennats, une règle absolue d’aller diner presque chaque semaine à l’œil et sans même laisser un simple pourboire pour le personnel dans les plus prestigieux restaurants parisiens ! Alors bien évidemment, le déroulement de ce scrutin « démocratique » et les pratiques que certains candidats y ont donc mises en œuvre ne laissent pas d’inquiéter, voire même de scandaliser. Car la grande gagnante du premier tour n’y est effectivement vraiment pas allée de main morte : s’appuyant outrageusement sur un vote bien plus encore ouvertement communautaire que simplement clientéliste, Samia Ghali n’a en effet pas hésité à affréter une véritable armada de minibus pour aller chercher dans les quartiers qu’on dit pudiquement « sensibles » des publics d’ordinaire fort peu concernés par la politique mais ethniquement ou religieusement totalement acquis à sa cause, publics qui n’auraient jamais eu l’idée d’aller voter par eux-mêmes sans ces navettes organisées, et qui ont sans doute modifié radicalement le résultat d’un vote qui devait à l’origine être celui des seuls sympathisants et adhérents du Parti socialiste. Sans compter que des billets ont bien semble-t-il assez généreusement circulé dans tous les sens pour payer les droits d’inscription au vote ou motiver des électeurs encore un peu trop hésitants. La grande classe, la belle exemplarité démocratique que voilà ! Certes, on ne peut qu’être totalement consterné de voir ainsi se confirmer l’installation en France d’un vote purement communautaire… Mais ce ne devrait être en réalité une découverte que pour les perpétuels ravis de la crèche qui sévissent dans tous nos médias : rappelons ici que François Hollande lui-même avait bien déjà été élu en 2012 à la Présidence de la République grâce justement à un vote foncièrement communautaire, celui, et à plus de 86 ou 93 % selon les différents sondages, des musulmans de France (c’est à dire, ne nous cachons pas derrière les mots, des Français d’origine africaine ou maghrébine). Un vote ouvertement dragué, clairement revendiqué par le think tank socialiste Terra Nova, qui suggérait pour cela et bien avant la campagne présidentielle d’abandonner l’électorat ouvrier pour se concentrer sur le seul électorat d’origine immigré, plus à même selon lui de voter socialiste et de faire enfin basculer la balance électorale en sa faveur. Et de fait, les drapeaux qui fleurirent effectivement le soir de la victoire hollandienne place de la Bastille furent bien plus parlants concernant la totale réussite de ce projet électoralo-communautaire que n’importe quel discours. Consterné, bien-sûr… Mais on ne peut dans le même temps et en vérité que trouver fort juste, foncièrement moral même, de voir ainsi les hiérarques du parti politique qui a de loin tiré le plus fort sur les ficelles du clientélisme et de la manipulation électoraliste en direction des Français d’origine extra-européenne, dépassés, balayés sans doute demain par la « créature » qu’il ont, en véritables docteur Frankenstein de la politique, créée. Car la vraie information de ce scrutin est bien là : pour la première et certainement pas la dernière fois -et que ce soit dans un proche ou dans un plus lointain avenir- le vote communautaire voulu, favorisé, entretenu à grands coups de subventions, d’emplois de complaisance, de cantines hallal ou d’horaires aménagés dans les piscines par les élus PS dans toutes les villes de France à forte population d’origine immigrée s’est retourné contre ses promoteurs pour choisir cette fois de jouer sa propre carte. Cette histoire édifiante s’il en est et donc annonciatrice de lendemains qui déchantent encore un peu plus, et me rappelle une savoureuse scène de la pièce du plus grand dramaturge et écrivain marseillais, Marcel Pagnol. Dans Topaze, car c’est de cette pièce qu’il s’agit, un conseiller municipal affairiste, magouilleur et prévaricateur, décide d’utiliser à son insu un pauvre hère naïf et trop honnête depuis peu au chômage (Topaze) comme prête-nom pour tous ses traficotages. A la fin de la pièce, ayant ouvert les yeux et décidé cyniquement de désormais se mettre à jouer ce jeu pour son propre compte, le dit Topaze envoie balader son ancien manipulateur, provoquant chez celui-ci la réaction qui suit : Castel-Blénac (le conseiller municipal véreux) : « c’est exactement l’histoire du chimpanzé de ma mère; Quand elle l’a acheté, il était maigre, il puait la misère, mais je n’ai jamais vu un singe aussi affectueux. On lui a donné des noix de coco, on l’a gavé de bananes. Il est devenu fort comme un turc, il a cassé la gueule à la bonne. Il a fallu appeler les pompiers… » Qu’on me comprenne bien et qu’on ne me fasse surtout pas de mauvais procès : je ne cite évidemment pas cette savoureuse réplique de Topaze pour comparer de quelque façon que ce soit nos compatriotes d’origine magrébine ou africaine, en tout cas musulmane, à nos lointains cousins quadrumanes. Tous ceux qui me connaissent savent bien que j’ai tout autant de mépris pour ceux qui rient bruyamment à ce genre de comparaison d’une connerie crasse que pour ceux que je dénonce vigoureusement dans le présent billet. Mais l’instrumentalisation d’une détresse (véritable ou simplement ressentie), d’un déracinement, la manipulation à des fins intéressées et la punition infligée lorsque la marionnette échappe au final des mains de celui qui la manipulait me semble bien être ici totalement de même nature, et donc comme je l’écrivais plus haut, un très juste retour des choses. Reste que si ce vote communautaire qui s’émancipe jusqu’à glisser des mains de ses instigateurs est donc une punition on ne peut plus méritée pour le PS marseillais, c’est aussi un sacré coup dur pour notre pays, notre conception de la citoyenneté et de la politique, une vraie menace pour le présent et le devenir de notre société, en ce qu’il met terriblement en lumière ce fameux « grand remplacement » dénoncé avec affolement mais dans un presque total silence médiatique par l’écrivain Renaud Camus. Et il nous confirme pour les toutes prochaines années qui viennent -si nous ne nous ressaisissons pas enfin, rapidement et radicalement- de très dangereux et encore plus coupables glissements et renoncements politiques, des chocs culturels et fractures sociétales majeurs, dans ce qui risquera alors très vite de ne plus être la France. Marseille capitale de la contre-Reconquista et de la prochaine désintégration française? Et après tout, que pourrait-on espérer de mieux d’une ville dont le premier magistrat UMP (Jean-Claude Gaudin) lui aussi clientéliste et communautaire en diable déclarait en 2010, lors de l’inauguration du site devant bientôt abriter la Grande Mosquée de Marseille : « Je suis fier d’être le maire de la première ville musulmane de France ».


« Je me presse de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer. »
Beaumarchais


Sur la philosophie de Peillon et sa religion liberticide

Sur la philosophie de Peillon et sa religion liberticide


L’actuel ministre de l’Education ne s’en est jamais caché : par sa charte de la laïcité, il s’agit d’introduire une nouvelle religion de substitution, laïque et libérale, qui arrache l’élève au conditionnement des religions (particulièrement le catholicisme), l’émancipe ainsi par un soi-disant respect absolu de sa liberté de conscience. Adepte de la tolérance, il n’est pas contre les religions, affirme-t-il comme Sarkozy, mais il est tout contre par cette nouvelle mystique qui entend les corriger et les dépasser humainement avec le même vocabulaire de théologie… négative.
Charles Beigbeder sur son blog et Thibaud Collin dans son nouveau livre (1) disent de manière différente la même vérité : comme croyance négative, la religion laïque de Peillon est forcément liberticide, en dépit de ses prétentions affichées.
• « Si elle n’est pas couplée à la tradition, la laïcité risque aussi de mettre toutes les religions sur un même pied d’égalité, au mépris de la culture d’un peuple… Or, avec une application mathématique de la laïcité, c’est la culture d’un peuple que l’on efface, et la porte ouverte au déracinement ! » (Charles Beigbeder)
• « Les critères d’émancipation des individus sont désormais déterminés par le relativisme libertaire… Or, une des caractéristiques du relativisme est justement l’indétermination ; ce qui par définition n’a pas de limite… La lutte contre les déterminismes [sociologiques, familiaux, nationaux, religieux…] apparaît comme indéfinie… Ici on découvre la grande homogénéité de la démarche moderne qui peut prendre des versions certes différentes mais qui, dans son fond, est toujours une auto-célébration et une auto-fondation d’un être qui refuse de se recevoir d’une Source créatrice. » (Thibaud Collin dansL’Homme nouveau du 28 septembre).
L’individieu !
L’idéologie dominante, à travers les DHSD (droits de l’homme sans Dieu), la théorie du genre, la non-discrimination et la religiosité laïciste, cherche à promouvoir une vision indéterminée de l’homme, mesure de lui-même, se construisant son monde et son être comme un fakir jette sa corde dans le vide. Une vision nominaliste et existentialiste aussi bien que matérialiste et individualiste. Car si la matière (sans la forme) est principe d’indétermination (en bonne philosophie réaliste), elle est aussiprincipe d’individuation, à la manière d’un CV anonyme privé de ses principales informations justement discriminantes (les fameuses catégories d’Aristote) ! L’individualisme devient et demeure ainsi le seul et vrai fondement philosophique de ce qui se présente comme un culte de l’homme (sans Dieu) : l’individieu ! Le laïcisme est la religion séculière d’individus indéterminés dont le dieu est l’absence de Dieu, qui se pensent et se croient comme des individieux affranchis de toute loi (naturelle) divine. Le laïcisme leur propose, en somme, d’être dieux ensemble à la manière du contrat social de Hobbes ou de Rousseau. Mais qu’est-ce que des dieux qui dépendent tout entiers de leur association ? Si cette société a pour fin l’individu, l’individu a fatalement pour fin la société. On reconnaît là le cercle vicieux qui unit et subordonne consubstantiellement l’individualisme libéral au socialisme totalitaire dans un jeu de balancier inévitable où l’enfer, c’est toujours l’autre !
« De plus, la laïcité reste une abstraction : elle n’enracine pas les citoyens dans une civilisation ; elle ne les ancre pas dans les profondeurs historiques d’une nation, elle ne permet pas d’embrasser les dimensions affective, charnelle et spirituelle de la personne et de les inscrire dans une tradition nationale. Bref, elle n’est pas l’outil idéal de l’intégration. » (Beigbeder).
Là où les traditions religieuses et les religions révélées (la vraie et les autres) apportaient un principe de détermination éventuellement conflictuel dans leur opposition entre elles et leur inculturation, la religion laïque, qui prétend les aliéner sinon les exclure, apporte un principe d’indétermination encore plus conflictuel dans son exculturation intrinsèque. Soit qu’elle impose par force la coquille vide et pourrie de la laïcité contemptrice de la religion et de sa culture, soit qu’elle propose l’explosif bouillon de cultures par la cohabitation des religions et des morales…
Le sophisme d’Epiménide
Comme religion séculière envers et contre les religions régulières, le laïcisme est victime du paradoxe ou du sophisme dit d’Epiménide (1), pertinemment rappelé par Mgr Jean Laffite dans son livre Tolérance intolérante ? (Editions de l’Emmanuel). On pourrait le résumer ainsi : – Peillon le religieux dit : toutes les religions déterminent, se valent et sont menteuses. Or Peillon se dit d’une religion (de substitution). Donc Peillon est un menteur. Donc les religions disent la vérité… Donc Peillon dit la vérité puisqu’il est d’une religion. Comme il dit la vérité, toutes les religions ne sont pas des menteuses…
On ne cesse de basculer d’une affirmation à son contraire. En disant : « Toutes les opinions ou les religions se valent », letolérant idéologique, explique Mgr Laffite, affirme comme un dogme ce qui n’est jamais qu’une opinion parmi d’autres, selon sa propre thèse qui est fausse (3). Comment peut-il sortir de ce rond-carré ? Seulement par la contrainte verbale puis physique d’une police de la pensée (unique) qui revient à dire : « Si vous me contredites quand je dis que toutes les opinions ou les religions se valent, vous êtes un dangereux intolérant, à combattre par tous les moyens. » En effet, l’alternative qui consisterait à dire : « Ma tolérance ou ma religion n’est qu’une opinion parmi d’autres », n’est pas supportable pour lui. D’où la conclusion de Mgr Laffite : « La tolérance idéologique veut s’imposer à tous… Comme cette intolérance de fait reste inconsciente, elle s’exerce avec d’autant plus de violence… Une société (idéologiquement) tolérante ne peut tolérer que s’exerce en son sein un droit d’objection de conscience, car elle n’est plus en mesure d’accepter en les honorant les valeurs supérieures qui s’expriment en son sein. Elle choisit alors des valeurs consensuelles, dont certaines, infailliblement, la conduisent à la mort. » Peillon en est aujourd’hui un des grands-prêtres de cette dissociété, bien piètre philosophe…
(1) Sur la morale de Monsieur Peillon, aux éditions Salvator.
(2) Épiménide le Crétois disait : – Tous les Crétois sont menteurs. Épiménide est Crétois. Donc Épiménide est menteur. Donc les Crétois disent la vérité. Donc Épiménide dit la vérité, puisqu’il est Crétois. Comme il dit la vérité, tous les Crétois ne sont pas des menteurs…
(3) Deux sortes d’hommes, disait Chesterton : ceux qui suivent un dogme et le savent, ceux qui suivent un dogme et ne le savent pas !