TOUT EST DIT

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lundi 7 octobre 2013

L'avertissement de Brignoles

La cantonale partielle de cette localité du Var, où le Front national arrive en tête, est instructive à plus d'un titre.

Première observation: le vainqueur est l'abstention. C'est une tradition dans les partielles, spécialement dans les cantonales. Mais cette abstention ne se ventile par n'importe comment.
Seconde observation: la gauche perd la moitié de ses voix par rapport à 2012, passant de 3 100 à moins de 1 500 voix. Cette évaporation de l'électorat de la majorité est une constante dans toutes les partielles depuis l'élection de François Hollande.
Troisième observation: la droite dite de gouvernement régresse, et notamment l'UMP. La désaffection des électeurs pour la gauche ne crée par de désir de droite. Ca ressemble à un discrédit de la politique en général.
Sauf que - quatrième observation - l'extrême droite progresse. Pas le Front national: il conserve le même nombre de voix. Mais si l'on y ajoute la candidature de Jean-Paul Dispard, la droite de la droite gagne 600 voix.
Conclusion provisoire: quand la gauche perd, ce n'est pas forcément au profit de la droite de gouvernement mais souvent au bénéfice de la droite nationaliste. Et quand la droite dit qu'elle gagne, ce serait plus juste de dire que c'est surtout la gauche qui s'effondre pour cause d'abstention.

L'avenir de l'humanité

L'avenir de l'humanité


C'est la vraie révolution du XXIe siècle. Personne n'en parle. L'humanité est en train de se redéployer sur les cinq continents. Et de transformer complètement la répartition entre les générations. Il en résultera des bouleversements dans les courants d'échanges, dans l'équilibre des forces et dans les rapports sociaux. Sous cet angle, la lecture de la récente publication de l'Institut national d'études démographiques « Tous les pays du monde » devrait être obligatoire dans toutes les écoles et les universités.
Cette lecture nous confirme que la population mondiale a dépassé 7 milliards d'êtres humains cette année, soit une augmentation de 800 millions en dix ans et de 5 milliards en 80 ans ! Pour l'avenir les prévisions sont toujours très délicates et souvent contredites dans les réalités. Les spécialistes se contentent de prolonger les tendances récentes, or il y a toujours des surprises. À l'horizon 2050, les prévisions sont encore assez fiables, on table sur 9 milliards d'habitants de la Terre à cette date. Mais au-delà il y a beaucoup d'incertitudes. En effet, le passé nous enseigne que deux révolutions démographiques sont à l'oeuvre dans le monde, toutes deux inattendues dans leur ampleur : la chute de la fécondité des femmes et celle de la mortalité. Deux révolutions de sens contraires, ce qui ne veut pas dire qu'elles s'annulent.
La baisse de la fécondité se mesure au fait que le nombre d'enfants par femme, en moyenne dans le monde, est tombé à 2,5 enfants. Il se rapproche du nombre de naissances nécessaires pour assurer le renouvellement de l'humanité. En Europe, il est déjà très inférieur à ce taux avec seulement 1,6 enfant par femme. Et même 1,4 en Allemagne. Ce pays cessera d'être plus peuplé que la France vers 2030.
Moins d'enfants et plus de personnes âgées
Chez nous, à la surprise générale, le taux de fécondité est le plus élevé d'Europe, avec deux enfants par femme, ce qui plaide pour notre politique familiale et même pour notre moral collectif... Sinon, la fécondité baisse partout dans le monde. Elle n'est plus que de 1,5 enfant par femme en Chine, laquelle ne sera plus le pays le plus peuplé du monde au milieu du siècle ; il aura été dépassé par l'Inde. L'Afrique semble faire exception à cette tendance générale, avec un taux de fécondité de 4,8 enfants par femme (7,6 au Niger !) mais, là aussi, la baisse est enclenchée, notamment en Afrique du Nord (2,2 enfants par femme en Tunisie).
L'autre révolution majeure, et de sens inverse, est la baisse de la mortalité. À la fois chez les enfants et chez les personnes âgées. C'est chez les enfants qu'elle est la plus spectaculaire grâce à la vaccination généralisée, notamment en Afrique. Chez les personnes âgées, les progrès de la médecine et l'amélioration des conditions de vie ont des effets comparables. Si bien que l'espérance de vie à la naissance s'est envolée partout dans le monde. Elle s'est accrue de deux ans en seulement dix ans pour atteindre 70 ans à l'échelle mondiale (80 ans en France).
Parmi les conséquences de tous ces bouleversements, il y aura une nouvelle répartition des êtres humains dans le monde. Avec une forte poussée de l'Afrique : c'est ainsi que le Nigeria se hissera à la troisième place des pays les plus peuplés, devant les États-Unis. Tout cela nous imposera une gestion nouvelle des ressources naturelles et des restructurations politiques. Le XXIe siècle n'a pas fini de nous secouer.

L’Europe coupable?

L’Europe coupable?
Le Monde de ce weekend dénonce « l’indifférence coupable de l’Europe », à l’unisson de quasiment tous les commentaires de l’abominable tragédie de Lampedusa. Il est toujours commode de s’en prendre à la culpabilité de l’Europe, ancienne puissance coloniale qui a dominé le monde pendant un demi siècle, sur le plan des idées, des technologies, de la puissance économique et militaire. A vrai dire, on ne voit pas en quoi l’Europe, qui n’est plus la puissance dominante, serait coupable de ce drame. Elle accueille environ un million et demi de migrants chaque année et 250 000 demandeurs d’asile. On ne peut raisonnablement exiger d’elle, qui est l’une des premières zones d’accueil dans le monde, qu’elle s’ouvre encore davantage, avec 30 millions de chômeurs et des problèmes incommensurables d’exclusion et de communautarisme, de cohésion sociale qui la rongent dans quasiment tous ses grands pays d’accueil. Une ouverture générale entraînerait sans aucun doute une explosion de l’extrémisme, de la haine et une déstabilisation globale de sa vie politique pouvant conduire à un retour du fascisme sous d’autres formes sans doute, mais aussi effroyables. Est-elle coupable de ne pas avoir suffisamment aidé l’Afrique à se développer ? La vérité, c’est que quelques pays d’Afrique s’en sortent admirablement bien par eux mêmes comme le Ghana, l’Ouganda ou le Rwanda, grâce à des gouvernements solides et responsables, des politiques fermes et adaptées aux réalités. Bien sûr que la coopération au développement, les transferts de technologie, la quête d’une plus grande justice du commerce international sont indispensables. mais pour leur avenir et leur salut, les Africains, nous le savons, doivent avant tout compter sur eux-mêmes, leur jeunesse, leur intelligence, leur dynamisme potentiel, et non sur l’assistance internationale qui ne règle rien au fond. Les vrais coupables, ce n’est pas l’Europe mais les réseaux mafieux d’immigration clandestine qui prospèrent sur le malheur et la manipulation de masse. C’est eux qu’il faut dénoncer et frapper. En se trompant de cible, on évite d’avoir à relever les vrais défis et on ne fait qu’aggraver un drame de notre époque.

Tapie : "Sarkozy n'a rien à craindre des affaires"


Pour Bernard Tapie, "s'il y avait une présidentielle aujourd'hui, le match serait Sarkozy-Le Pen". Et les démêlés judiciaires de l'ancien chef de l'Etat en changerait pas ce pronostic.

"Sarkozy, il y a longtemps que les gens ont une opinion arrêtée sur lui. Les affaires n'y changeront rien. Ceux qui le détestent continueront de le détester… Et les autres continueront de l'apprécier. Au final, si des dossiers se dégonflent, il pourra même dire, à juste titre, qu'il a été victime d'acharnement." Bernard Tapie en est persuadé : "Sarkozy n'a rien à craindre des affaires, même d'éventuels procès. D'ailleurs, s'il y avait une présidentielle aujourd'hui, le match serait Sarkozy-Le Pen… et je le regrette!"
Sur son propre front judiciaire, Bernard Tapie demande à être entendu au plus vite par les juges : il compte réclamer un aménagement des mesures financières prises à son encontre. "D'abord pour pouvoir entretenir les actifs dont je dispose, dans l'intérêt aussi de ceux qui me poursuivent, et ensuite pour pouvoir honorer mes promesses d'entrepreneur, notamment vis-à-vis des journaux du Sud", dit-il. Concernant le signalement Tracfin de mouvements bancaires au Luxembourg révélés par Le Parisien de samedi, Tapie renvoie sur une société de son fils Laurent. "Un total non-sujet", jure-t-il…

‪Fabrice Luchini au sujet de François Hollande chez Drucker‬

‪Fabrice Luchini au sujet de François Hollande chez Drucker‬


L’immigration en France, un enjeu de longue date.

Le sujet de l’immigration est aujourd’hui perçu comme un sujet tabou. C’était déjà le cas vers la fin des années 80 quand la France a redéfini son rôle de pays ouvert au multiculturel en endossant le fier titre de « pays d’accueil ». Toute approche plus ou moins critique de cette politique largement idéalisée par les générations post-soixante-huitardes relevait de l’inadmissible. Or, une politique que l’on ne peut critiquer est toujours une idéologie. La France n’a pas compris que l’ambiguïté qui marquait cette dernière allait à terme se transformer en cercle vicieux.

En effet, la reconstruction du pays - à partir des années Pompidou - supposait une main d’œuvre importante et peu exigeante sur les conditions de travail. Les ressortissants du Maghreb étant des candidats idéaux, ce sont eux qu’on fit venir. Une génération plus tard, ils devinrent Français et beaucoup ont transmis cet esprit d’imprégnation à leurs enfants. Ces gens-là n’ont jamais posé aucun problème. En revanche, comme l’effort d’intégration est terriblement ardu lorsque les membres d’une société fraîchement débarqués doivent adopter non pas les normes d’une culture mais bien d’une civilisation qui leur est foncièrement étrangère, on s’imagine qu’une partie assez considérable des personnes concernées ne s’est francisée que formellement. Il s’agissait déjà à l’époque d’une bombe à retardement.
La loi sur le regroupement familial votée par le Conseil d’Etat en 1978 fragilisa encore davantage un équilibre bien piètrement acquis jusqu’à poser les fondements d’un véritable choc des civilisations. Je reprends une notion certes discutable, qui a valu à son fondateur, Samuel P. Huntington, bien des diatribes, mais qui explique pourtant bien le phénomène des cités. La question qui s’est alors posée, aussi lancinante qu’insoluble, se résumait à cela : qui sommes-nous ? Le retard d’intégration qu’ils avaient pris dès le début de leur arrivée ne pouvant plus être compensé, ce facteur significatif a en un certain sens déterminé leur intérêt pour un islam qui n’était cependant pas celui que professaient leurs grands-parents et qui tend souvent à celui qui est combattu dans les pays musulmans laïcs. La religion perçue sous un angle totalitaire faisant office d’échappatoire et l’esprit de défiance vis-à-vis de ceux qui représentent la République (la police par exemple) allant crescendo, la conjonction de ces deux aspects pourrait à terme conduire à une guerre civile.
Voici donc la portée de cette ambiguïté qui n’a pas été prise en compte et dont nous récoltons maintenant les fruits. Il n’est en aucun cas xénophobe d’en parler puisque, si le Maghreb était travaillé par la même problématique que la France, sa réaction immédiate, saine et logique aurait été de se préserver en tant qu’ensemble de pays nord-africains et musulmans.
J’ai demandé à M. Thibault Gobet, auteur d’une analyse géopolitique édifiante intituléeFrance : les véritables enjeux, spécialiste de la géopolitique et expert en géoéconomie, d’exposer sa vision des racines du malaise de la politique migratoire appliquée en France et des mesures salutaires à mettre en œuvre pour y remédier.
LaVoix de la Russie. « Dans votre livre, vous parlez de contrôler l’immigration qui, selon les dires de certains analystes, s’apparente notamment à une immigration de remplacement ethnique et donc culturel, voire civilisationnel. A ce titre, vous évoquez la nécessité d’établir des accords bipartites avec les pays d’Afrique. Pourriez-vous nous expliquer ce que vous entendez par de tels accords ?
Thierry Gobet. « Ces pays ont de gros problèmes économiques depuis qu’on les a abandonnés, notamment sous la pression des USA, pour pouvoir accéder à leurs matières premières. Je pense à l’Algérie, par exemple, qui d’ailleurs n’était pas une colonie mais un territoire conquis faisant partie de la Constitution française. Ce type de territoires étaient des départements depuis la fin du XIXème et après la guerre de 46. On a trouvé du pétrole en Algérie. C’est ainsi que les Américains ont tout fait à partir de 42, c’est-à-dire à partir du débarquement en Afrique du nord, pour nous pousser hors de ce continent, notamment donc de l’Algérie. Cette mesure figurait dans le Constitution du traité de l’Atlantique de 41, date de la fin des empires coloniaux aussi bien pour les Anglais que pour les Français. Il s’agissait d’une ouverture des territoires pour pouvoir récupérer les matières premières, ce qui était l’objectif numéro un, et, éventuellement, vendre divers produits. La production de pétrole et de gaz en Algérie équivaut à 120 % de la consommation française. Cela signifie que nous aurions pu garder l’Algérie avec des accords dans le style des pays du Commonwealth (Canada, Australie, etc.), c’est-à-dire garder un accord avec des pays qui étaient totalement dépendants de nous sur tous les plans. On l’a vu récemment puisque le Président d’Algérie qui ne cesse de cracher sur la France est pourtant venu s’y faire opérer à plusieurs reprises. Cela veut dire que certains pays ne peuvent pas se gérer eux-mêmes contrairement à des pays d’Asie du sud-est qui eux ont très bien réussi à s’en sortir. Il y a 37 % de chômeurs en Algérie. Alors tous les malheureux viennent en France pour se faire soigner, pour toucher des allocations, etc. Donc, le sens de l’accord que l’on pourrait conclure serait d’aider ces pays pour empêcher les populations de venir chez nous et les aider de manière à ce que les quelques personnes qui viennent faire leurs études retournent chez eux. M. Sarkozy a dit un jour qu’il faut limiter l’immigration et la sélectionner. D’abord, c’est impossible. Deuxièmement, si on prend des gens qui ont des diplômes, on appauvrit les pays dont ils sont issus. Vous voyez bien qu’il s’agit d’une politique débile, ce qui n’a d’ailleurs pas toujours été le cas pour M. Sarkozy. Un pays ne peut pas vivre en autarcie, tout seul, sans s’occuper de ce qu’il y autour de lui. Il est obligé de veiller aux pays qui l’entourent, sans quoi ces derniers, s’ils ont faim, vont venir déborder sur ses frontières. Idem pour les pays où la guerre civile fait des ravages. Le contexte de mondialisation suprême dans laquelle nous nous trouvons ne fera que favoriser ce mouvement des peuples. Pour éviter ce processus, il faudra donc commercer et travailler avec ces gens-là, cela d’autant plus qu’ils ont été francisés entre 1830 et 1960. Par conséquent, il convient de conclure des accords un peu comme le ferait le FMI. Au temps de la colonisation, phénomène qui est tellement vilipendé par les Américains et qui l’a été pendant fort longtemps par les communistes, il y avait des obligations telles que celles qui figuraient dans le traité de Berlin dans les années 1878-188, telles que celles qu’avaient les pays occidentaux d’aider ces pays.
Alors quand on pense que M. Bouteflika vient se faire opérer en France, ça veut dire que chez lui il n’y a pas de système pour pouvoir se soigner, alors on imagine ce qu’il en est de tous les malheureux pour qui l’Occident, c’est déjà les soins médicaux ! Ces accords ne relèvent donc pas essentiellement d’un élan humanitaire. Pareil pour la Russie. S’il y a un foyer d’insurrection à ses frontières, celles-ci vont déborder sur le pays. Il faut souligner au passage que l’existence, dans l’idéal, de ces accords, ne sous-tend aucun complexe d’ancien colonisateur, bien au contraire. Ca doit être fait pour le peuple du pays mais dans l’intérêt aussi des nations occidentales, car l’Europ est à l’heure actuelle envahie par ces gens qui d’ailleurs sont sans formation, ce qui coût cher, c’est-à-dire les charges sociales dans leur ensemble, facteur qui influence l’importance de la dette de l’Etat français. »
LVdlR. La France se défrancise. Que faire des gens qui, tout en étant juridiquement français depuis deux, voire trois générations, ne se reconnaissent pas dans l’histoire et les valeurs de la République ?
Thierry Gobin. « Il y a eu un match de football il y a quelques années, match très emblématique qui a opposé la France à l’Algérie. Ceux qui avaient été naturalisés français agitaient les drapeaux algériens. Les gens qui s’expatrient, qu’ils soient riches ou pauvres, sont toujours très malheureux de s’expatrier. Pareil pour les Français qui quittent la France parce qu’on leur fait payer trop d’impôts. On est habitué à sa nourriture, à ses coutumes, au pays des ancêtres, aux souvenirs d’enfance. Alors oui, c’est toujours un drame que de s’expatrier. Il ne s’agit pas de rejeter ces gens-là, de les renvoyer de force en les mettant dans un avion. Ceci dit, tous ceux qui sont illégaux à partir du moment où ils sont reconnus comme tels doivent être invités à regagner leurs pays où du travail leur sera proposé. D’après Baverez, qui est un très grand économiste du système, et non pas un monsieur d’extrême-droite, près de 3 à 400.000 étrangers rentrent chaque année, ce qui correspond à quatre villes comme Orléans. Il faut donc construire des logements, chose qui induit des coûts absolument effroyables, cela dans l’intérêt de personnes qui sont sous-formés, qui souvent parlent mal français, etc. Mais ce programme est voulu, je l’explique dans mon livre. C’est une façon d’affaiblir l’Europe par l’intermédiaire de nos grands suzerains les Américains en augmentant les charges sociales. Alexandre Zinoviev l’a lui aussi expliqué, c’est une volonté parfaitement réfléchie d’affaiblir l’Europe sur deux points. D’abord sur le plan militaire parce qu’on ne cesse d’augmenter les budgets sociaux en abaissant les budgets militaires, car à partir du moment où vous les abaissez, vous affaiblissez votre puissance en politique étrangère, effet constamment recherché par les USA. Deuxième effet : en augmentant les dépenses sociales, on augmente le coût de la production et c’est ainsi que vous tuez un concurrent. »
LVdlR. Question délicate. Il y a islam et islamisme, ce sont deux notions d’ordre différent. Relevez-vous une exacerbation des tendances islamistes en France sans doute liées à une dénaturation plus ou moins majeure de l’islam originel et à la mainmise de l’Occident, ces dernières années, sur le Proche-Orient ?
Thierry Gobet. « Tout à fait. Pour ce qu’il en est de la différenciation islam-islamisme, il y a des gens qui dénoncent une boutade en niant toute différence. Non, pour moi ce n’est pas la même chose. Je l’ai déjà relevé récemment via Radio Courtoisie, après être passé avec un islamologue dans une émission qui dénonçait dans le Coran certaines sourates d’une grande violence. Les Français ont vécu plus d’un siècle en Algérie, les enfants allaient à l’école sans se faire égorger, on a des musulmans qui se sont battus du côté des Français dans les deux guerres et même au moment de la dite guerre d’Algérie, des gens qui aimaient la France et qui se sont faits tuer pour elle. En réalité, l’islamisme radical est fort parce que l’Occident est faibleOr, la nature a horreur du videC’est ce qu’a remarquablement bien expliqué Soljenitsyne : l’Occident est affaibli, il est émasculé, il refuse de se battre. Cette thèse a été reprise par un Américain, Brzezinski, un mondialiste. Selon lui, l’Europe a remonté sur le plan économique mais pas sur le plan politique et sur le plan de sa propre confiance en elle. Il faut constater que l’Europe est constamment attaquée et c’est pour cette raison que beaucoup de Français regardent vers Poutine qui a osé dire : « Je suis nationaliste », ce qui veut dire qu’il défend les intérêts de son peuple, de son pays. Concernant l’immigration, voici ce qu’il a dit : « La Russie n’a pas besoin de minorités, ce sont les minorités qui ont besoin de la Russie. Les minorités doivent respecter les coutumes de la Russie ou la quitter ». Nous n’avons rien contre les musulmans mais la France doit rester française, l’Europe doit rester européenne et se respecter. Or, la différence entre la France et la Russie, c’est que la France est terriblement endettée suite à l’application de la politique socialo-marxiste lancée en 81. 1974 fut la dernière année où le budget français était en équilibre. Et voilà qu’en 1983, on a emprunté énormément à l’Arabie Saoudite puisque, en matière de PIB, ce qu’on a emprunté est supérieur au Plan Marshall, en 1947. On a donc une dette qui augmente chaque année alors que M. Poutine a réussi à faire en sorte à ce que son pays ne soit plus endetté, ce qui lui permet une politique internationale indépendante, ce qui n’est plus le cas de la France car nous sommes rachetés (…) ».

Les Roms européens s’installeront en Ukraine

Des centaines de milliers de Roms de l’Union européenne pourraient trouver refuge en Ukraine. Le pays s'est engagé à accueillir ces populations dans le cadre d’un accord d’association avec l’UE. Le président ukrainien Viktor Ianoukovitch a signé un décret sur cette question en avril. Le délai de 6 mois que le chef d’Etat ukrainien a laissé au gouvernement pour l’élaboration d’un projet spécial de réinstallation et l’intégration des Roms, expire bientôt.
Les détails du projet de relogement des Roms seront discutés probablement en novembre, lors du sommet du Partenariat oriental à Vilnius. Lors de e sommet l’accord sur l’association de l’Ukraine avec l’Union européenne pourrait être signé. Ce rapprochement tant souhaité par l’Ukraine l’oblige toutefois à de nouvelles obligations. L'une d’elles, c’est l’accueil chaleureux des campements tsiganes de l’Ancien Monde. La « question tsigane » a toujours été un défi pour l'Europe. Mais ce n’est qu’après l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’UE en janvier 2007 que les Roms sont devenus un problème. On a même surnommé cette adhésion de deuxième « chute du mur de Berlin ». La seule différence, c’est que cette « chute » ne réjouit personne en Allemagne ou en France. Les Roms, principalement originaires de Roumanie, de la Bulgarie et de la Hongrie ne se sont pas intégrés dans la société européenne. Les campements continuent à mener une vie nomade et vivre grâce aux prestations sociales, qui leur sont fournies par les contribuables. Les autorités ukrainiennes sont convaincues que c’est la discrimination des Roms qui pose le plus grand problème. Et elles sont prêtes à proposer un programme qui offrirait les mêmes conditions pour la participation des Roms à la vie sociale, économique et culturelle de l’Ukraine qu’aux Ukrainiens, est persuadé le député de la Verkhvna Rada (le parlement ukrainien) Vladimir Oleynik. « Nous devons prendre des mesures juridiques. Notamment adopter la législation qui correspond et exiger d’appliquer la législation en vigueur en Ukraine concernant tous ceux qui arrivent dans notre pays. Nous devons également communiquer étroitement avec nos homologues de l'UE. » Cette interaction sera-t-elle réellement bénéfique à l’intégration des Roms ? Les pays de l’Europe ne sont pas parvenus à un consensus sur cette question. Ainsi, en France, la discussion sur cette question au niveau des ministres du gouvernement s’est terminée par un scandale. Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a proposé d'expulser les Roms du pays, et ses déclarations furent sévèrement critiquées par ses collègues. Mais Valls a bénéficié du soutien de la majorité des Français. Selon les derniers sondages, la majorité des Français, près des trois quarts, se prononcent pour le retour des Roms dans leurs pays d’origine. Et les Européens sont même prêts à dépenser des milliards d'euros pour le rapatriement des gens du voyage. Ce programme est déjà mis en œuvre en Allemagne, en Autriche, en Suisse et au Danemark. Pourquoi l’Ukraine veut-elle devenir le pays d’accueil de tous ces migrants ? Il est peu probable qu’on puisse expliqué cette décision par la seule volonté de se rapprocher d’Europe. « Selon vous, à qui cela pourrait être bénéfique ? », s’interroge le directeur du Centre d’information russo-ukrainien Oleg Bondarenko. « Apparemment, les partisans du parti raciste Svoboda (Liberté) vont affirmer à la voix haute que l’Ukraine s’est transformée en un pays d’accueil pour qui le veut. Une véritable stratégie de transformation d’Oleg Tiagnibok en un rival principal de Ianoukovitch En général, il y a toute une stratégie de transformation Oleg Tiagnibok en rival principal de Ianoukovitch aux élections présidentielles de mars 2015 a lieu. Cette technique est élaborée par le cabinet de Ianoukovitch et il est clair que peu importe la situation, Ianoukovicth va gagner contre Tiagnibok dans cette course électorale. » Ni Timochenko, ni Klitschko ne pourront participer à ces élections, et ce renforcement du mouvement nationaliste joue en faveur du président ukrainien, souligne l’expert, en rappelant que le parti radical-nationaliste Svoboda a déjà obtenu 37 sièges à la Verkhovna Rada lors des dernières élections parlementaires. Il s'avère que l'Ukraine a besoin des Roms. Ou alors c’est son président qui a besoin d’eux. Rédaction en ligne,