TOUT EST DIT

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mardi 1 octobre 2013

Écolos : dehors les charlots !

Lilliputiens, mais nuisible.


« J’en ai ras’l'bol ! » : madame la ministre des réquisitions de locaux appartenant au clergé et de la nationalisation des loyers tente une diversion en adoptant un style relâché, qu’elle veut conforme à son image d’adolescente tardive. Le 26 septembre, Cécile Duflot invoque les « valeurs » d’un nuageux « pacte républicain », présenté comme le gardien de la cohésion nationale et des qualités gustatives du fromage de tête réunis, menacé par la diatribe (de gauche ?) anti-Roms du ministre de l’Intérieur (Roms, unique objet de ses ressentiments…). Imagine-t-elle qu’on oubliera, avec sa misérable parodie de républicanisme outragé, cette calamiteuse semaine, au terme de laquelle l’image de son parti sortit encore plus dégradée, si cela était possible ?
Dans un entretien au Nouvel Observateur, le 25 septembre, Pascal Durand déclare qu’il abandonne la direction des Verts : direction, vraiment ? La seule direction que M. Durand peut revendiquer, c’est celle de la sortie, que lui ont désignée Cécile Duflot et Jean-Vincent Placé : « La manière dont il a été traité est humiliante. Ça me choque et je n’aime pas ces méthodes. Pascal n’était qu’un patron par procuration […] les vrais patrons sont ceux qu’on appelle la firme : Cécile Duflot et ses amis. Même si Cécile Duflot est une bonne ministre, elle n’a pas lâché la direction des Verts. Mais ces derniers ne se sont pas créés pour être soumis au bon vouloir d’un clan. C’est le contraire de ce que défendent les écologistes. » (Noël Mamère, Le Monde, 25 septembre.)
L'emmerdeuse
À la vérité, la démission de M. Durand, pour reprendre une expression fortement expressive et joliment crapuleuse, « on s’en tamponne le coquillart ». Ses déclarations ne passaient que rarement le cercle de ses prétendus amis (à une exception près, qui lui fut fatale, son ultimatum du 14 septembre au gouvernement, auquel il donnait six jours pour fournir les preuves de son engagement en faveur de la transition énergétique), quant à ses jugements, ses observations, ses analyses, ils ne sont restés que dans la mémoire de son ordinateur. L’homme ne manque pas de qualités, mais, dans l’actualité fluctuante, il pesait aussi peu que son parti dans les urnes. Cependant, son éviction est révélatrice des pratiques établies et appliquées par les vrais patrons de ce parti « de cabinet » (aucune allusion, ici, aux toilettes, seulement aux ministères). Exit M. Durand.
Le couteau à la main, Noël Mamère, dans l’entretien au Monde déjà cité, pénètre plus profondément dans la plaie : « J’ai décidé de quitter EELV parce que je ne reconnais pas le parti que j’ai représenté à la présidentielle de 2002. […] Notre parti ne produit plus rien : il est prisonnier de ses calculs et de ses clans. Nous sommes devenus un syndicat d’élus ». Il ne saurait mieux dire, mais que ne l’a-t-il dit avant ! Nous savions que ces prétendus agitateurs d’idées moulinaient l’air et prenaient des poses avantageuses, afin de passer pour ce qu’ils ne sont pas : ni révolutionnaires, ni même réformateurs. Progressistes de congrès encolérés, insurgés de tribunes décentralisées, les écolos de gouvernement abandonnent aux obscurs militants le plaisir des vertes prairies, lui préférant la chlorophylle des jardins à la française de leurs ministères. Si fascinés par eux-mêmes qu’ils mériteraient l’appellation d’égologistes, ils éprouvaient hier la fascination de leur nombril, qu’ils confondaient avec le globe terrestre ; considérant les emplois qu’ils occupent aujourd’hui dans l’appareil d’État, ils sont saisis d’un vertige ascensionnel. Les plus aveugles ou les plus optimistes d’entre eux s’interrogent encore : « Jusqu’où n’atteindrons-nous pas ? ». Mme Duflot, cheftaine infantile et ambitieuse, fayote impudemment avec le Premier ministre et, surtout, avec François Hollande : un maroquin de prestige, c’est à dire régalien, suffirait à contenir ses emportements feints et à entretenir sa soumission réelle. Il n’est plus sûr qu’elle l’obtienne. Car, s’il est vrai que, grâce à Martine Aubry1 et à l’habileté manœuvrière de Jean-Vincent Placé, ces gens ont su faire fructifier la minuscule bourse de confiance que leur avait accordée le suffrage universel, leur trésor pourrait fondre rapidement : pour ces outrecuidants, la roche Tarpéienne est proche du capital
Après la débâcle de ce parti lilliputien, puis sa disparition, on se demandera comment tout cela aura été possible. Hors le navrant spectacle de leur hystérie, de leurs dissensions, de leur appétit des places et des honneurs, les Verts de pouvoir n’auront rien apporté à la société française. Aucune loi digne de ce nom : se sont-ils seulement souciés des conditions de transport des animaux de boucherie, par exemple ? Ont-ils voulu adoucir les procédures d’abattage des bêtes sacrifiées à un Dieu colérique ? Qu’ont-il seulement suggéré pour contrer la folie immobilière, publique et privée, qui ravage le paysage français2 ? Ils ont préféré les épisodes de téléréalité qu’offrent régulièrement les faucheurs de maïs transgénique ! Cette secte de parvenus énervés sombrera dans le néant, d’où ses membres ne sont sortis que grâce à la capacité de nuisance des socialistes entre eux. L’écologie de gouvernement n’aura jamais favorisé que des politiciens subalternes déguisés en rebelles de magazine.

Fini le « bricolage » du dimanche ?

Fini le « bricolage » du dimanche .
Et vlan un coût sur la Liberté de travailler
 Clarifier plutôt que continuer à bricoler autour de la question du travail dominical. Le problème est, qu'aujourd'hui, le gouvernement ne dispose pas de la bonne boîte à outils. La loi Mallié de 2009 est loin d'être frappée au coin du bon sens. Elle a créé un tel entrelacs juridique de dérogations entre les zones géographiques ou touristiques et les secteurs d'activité qu'il est temps de revoir la copie pour éviter que la polémique n'enfle. Et que le droit, parfois inadapté à l'évolution de la société, ne soit bafoué. En bravant l'interdiction faite par la justice d'ouvrir leurs magasins d'Ile-de-France le dimanche, Castorama et Leroy Merlin, forts du soutien de leurs clients et de leurs salariés, ont engagé une partie de bras de fer avec l'État. Comme Bricorama, à l'origine de la plainte contre ses deux concurrents (poursuivi par FO et condamné aussi à ne plus ouvrir ce jour-là !) et qui ne veut pas s'avouer vaincu. Lancer ainsi des pierres dans le jardin de son voisin est si ubuesque en la circonstance que la réalité du terrain impose au gouvernement de traiter le problème d'urgence. Sans mettre de gros coups de rabot ici ou là. Sans prendre le risque - mais n'est-ce pas illusoire ? - de fragiliser plus encore le commerce traditionnel, concurrencé par les sites Internet qui ne baissent jamais le rideau. Alors qu'il apparaît insensé qu'un Chinois ne puisse plus se payer le luxe de faire son shopping nocturne sur les Champs-Élysées, le gouvernement l'a redit, hier, haut et fort : travailler le dimanche doit rester une exception. Même sur la base d'un volontariat revendiqué par certains salariés soucieux de gonfler leur fiche de paye en fin de mois ? Des résistances Il faut absolument sortir de ce casse-tête non réglé en amont par le duo Sarkozy-Fillon. Oui mais comment ? Pour le savoir, attendons, fin novembre, les conclusions de la mission conduite par l'ex-patron de La Poste, Jean-Paul Bailly. À la croisée d'enjeux économiques, sociaux et sociétaux, répondra-t-elle, pour de bon, aux aspirations des consommateurs, au respect des droits des salariés et à l'attractivité des territoires ? La feuille de route est claire autant que les réponses demeurent complexes. Aujourd'hui, près d'un tiers (29 %) des salariés français travaillent déjà le dimanche. Pour autant, la libéralisation du travail dominical se heurte encore à de fortes résistances. Sociales, on l'a vu. Culturelles aussi, sur fond de défense de valeurs familiales et de pratiques religieuses. Gêné aux entournures, le gouvernement, qui a fait de la relance de l'activité et de l'emploi ses deux priorités, affronte de pair syndicats et patronat. Ce dernier voit, là, une occasion en or de toiletter l'indigeste Code du travail. Et s'il dénonce au passage un frein à l'emploi et à la croissance, sans qu'il ne soit possible de quantifier le tout avec précision, nombre d'économistes réfutent l'argument d'un impact massif du travail dominical sur la création de richesses. Ce que ne manquent pas de marteler les syndicats. Alors que l'Europe avance en ordre dispersé sur le sujet, irons-nous vers un compromis acceptable ? Oui, si chacun parvient à dépasser toute posture idéologique. Dans le cas contraire, ce fichu millefeuille juridique (symbole du génie français !) persistera, au point de semer le doute sur nos capacités à évoluer collectivement. Et de nous laisser vraiment dans le pétrin, dimanche compris. 

Le spectre de la censure

Le spectre de la censure
Nous sommes choqués par la mise en examen de M. Ivan Rioufol, apprise hier soir sur son blog, pour des propos qu’il a tenus à a radio, comme nous le serions tout autant pour un journaliste et des idées de l’autre bord. La liberté d’expression est le fondement des droits de l’homme et de la démocratie. Elle ne se divise pas. Quand on « inquiète » un journaliste, quel qu’il soit, pour une opinion qu’il a émise, quelle qu’elle soit (à l’exception de la négation de vérités historiques), c’est la liberté dans son ensemble qui est menacée. En toute bonne conscience, dans l’indifférence et la passivité, nous assistons dans ce pays, au grignotage de la liberté. Ce silence face à la mise en cause d’un acquis républicain essentiel reflète la loi du conformisme. Il faut rappeler ici les grands textes auxquels toute forme de censure porte atteinte:
-         L’article 10 de la Convention européenne des droits de l’Homme de 1950 : « 1 – Toute personne a droit à la liberté d’expression. Ce droit comprend la liberté d’opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu’il puisse y avoir ingérence d’autorités publiques et sans considération de frontière.» Jurisprudence (Cour européenne des droits de l’Homme, 7 décembre 1976, no 5493/72, Handyside c/ Royaume-Uni) : « La liberté d’expression vaut non seulement pour les « informations » ou « idées » accueillies avec faveur ou considérées comme inoffensives ou indifférentes, mais aussi pour celles qui heurtent, choquent ou inquiètent : ainsi le veulent le pluralisme, la tolérance et l’esprit d’ouverture sans lesquels, il n’est pas de « société démocratique ». »
-         Article 10 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi. »
-          Article 11 : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »
Le magistrat qui a mis Ivan Rioufol en examen lui a indiqué, selon le blog de ce dernier, que cette décision est une conséquence inéluctable, automatique, de la procédure engagée. Cette information n’a rien de rassurant. Elle donne l’impression d’un mécanisme infernal échappant à tout contrôle.  Et si en France, à l’occasion des prochaines échéances électorales, nous reparlions de la LIBERTE après avoir tant parlé d’égalité?

Roms, l’école du crime

Roms, l’école du crime


Vingt-sept Roms comparaissent à partir de ce lundi à Nancy pour association de malfaiteurs et complicité dans une centaine de vols. Leur particularité ? Ils formaient au vol des enfants de dix ans.
En 2010 et 2011, une centaine de vols avaient été commis dans l’Est de la France, à Paris, en Belgique et en Allemagne, sur le même mode opératoire : vol de bijoux et d’argent en plein jour à domicile. En septembre 2011, trois cents gendarmes procèdent à des dizaines d’interpellations en Alsace et en Lorraine. Le réseau est peu à peu démonté, il est constitué de trois familles dont la tête se trouve en Croatie où les suspects vivent luxueusement dans des demeures… tout en marbre. La sédentarité cossue.
Le réseau pyramidal fonctionnait de façon rodée. Les familles étaient chacune dirigées par un couple de commanditaires. Des intermédiaires transportaient les enfants sur les lieux des cambriolages. Deux receleurs, qui revendaient les bijoux dérobés à des sociétés commerciales, ont été identifiés.
Les enfants étaient « formés dès le plus jeune âge uniquement pour le vol, ils n’ont jamais connu d’autre école que celle-là », a expliqué Grégory Weil, le substitut du procureur de la juridiction inter-régionale spécialisée (JIRS) de Nancy, en charge du dossier.
Qui cela étonnera-t-il ? En mars dernier le « patriarche » Féhim Hamidovic a été jugé, lui forçait les enfants à jouer les pickpockets à Paris. Ils rapportaient le butin le soir dans les camps de Seine-Saint-Denis où viols et coups étaient de rigueur. Pour que le métier rentre.
Traite ou dot
Les cambriolages ont rapporté plusieurs millions d’euros, ce qui établit le « rendement mensuel » de chaque enfant à 5 000 euros, selon les estimations de la justice. Question efficacité et valeur sur le marché du travail, la formation rom est meilleure que celle de l’Education nationale.
Certains enfants, plus doués que d’autres, ont été échangés d’une famille à l’autre, plus exactement « prêtés », pour une centaine de milliers d’euros. D’où l’accusation de traite d’êtres humains qui pèsent sur certains accusés. La défense conteste toutefois la qualification, et soutient qu’il s’agissait d’une dot, selon la « coutume ».
Une dot à cent mille euros, c’est déjà de la belle dot pour une population qu’on nous présente comme précaire. Les aides sociales françaises devaient paraître fades à ces magnats. Et pauvrettes, les cellules sans marbre qui attendent les employeurs-revendeurs d’enfants (jusqu’à dix ans d’emprisonnement).
« J’espère qu’il n’y aura pas de stigmatisation judiciaire comme il y a actuellement une stigmatisation politique », a déclaré Me Alain Behr, l’avocat d’un des couples clés du réseau. La maltraitance morale des enfants, leur avenir, peu importe. Ce qui compte est de ne stigmatiser personne. Les avocats voudraient que la cour établisse ce qu’il peut y avoir de « culturel » dans le comportement de leurs clients. L’alibi culturel est le dernier rempart des défenseurs des Roms. Ils ne s’aperçoivent pas que l’argument ouvre la porte à tous les « amalgames ».
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Merci l’Europe

L’enquête dans les Balkans a permis d’identifier le sommet de la pyramide, une femme de 66 ans à la tête des trois familles. Organisée, elle s’occupait notamment de la logistique du réseau. Placée en détention provisoire en France, elle sera jugée ultérieurement. Elle a été interpellée, grâce à un mandat d’arrêt européen, au lendemain de l’entrée de la Croatie dans l’Union européenne, le 2 juillet.