TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

lundi 30 septembre 2013

Travail dominical : une mission pour l'ex-patron de La Poste

Le gouvernement a confié une mission à l'ancien président de La Poste, Jean-Paul Bailly, destinée à "clarifier le cadre juridique" du travail le dimanche, a indiqué Matignon dans un communiqué.
Jean-Paul Bailly "devra examiner les faiblesses du dispositif actuel, éclairer les enjeux de l'ouverture de certains commerces le dimanche et faire des propositions au gouvernement", précise Matignon, ajoutant qu'il devrait rendre ses conclusions à "la fin du mois de novembre".

Le gouvernement "rappelle que le repos dominical est un principe essentiel en termes à la fois de protection des salariés et de cohésion sociale". Pour autant, "l'existence du travail dominical est une réalité", souligne Matignon. Le gouvernement "souhaite que la question des exceptions à ce principe général soit examinée pour clarifier le cadre juridique", fait valoir Matignon.

La mission Bailly devra reposer, insiste Matignon, sur "un dialogue approfondi avec l'ensemble des parties prenantes: partenaires sociaux, élus, représentants de la société civile, associations de consommateurs et de professionnels..."

Cette "mission" fait suite au mouvement de fronde des enseignes de bricolage Castorama et Leroy Merlin qui ont ouvert dimanche 14 magasins pourtant frappés d'une interdiction d'ouverture.

Mensonges

Mensonges


Le mensonge méritait bien d'être élu par des internautes mot de l'année 2013 ! Un autre jury avait élu le mot transparence, remède au mal. Car le mensonge, c'est le mal, insupportable. De Cahuzac à la mère de Fiona, les vagues d'indignation en disent long sur le dégoût provoqué par ces personnages, chacun dans leur registre.
Car les menteurs, virtuoses dans l'art de ne pas dire la vérité, et de mobiliser tout leur esprit pour créer leur réalité, appartiennent à diverses catégories. Celle du mensonge cynique pour celui qui va jusqu'à abuser le président de la République ou pour l'infanticide qui manipule l'opinion dans un déni de la réalité auto-protecteur. Monnaie courante, la tricherie sur les diplômes relève du mensonge moins pathologique.
Plus surprenant, le « devoir de mensonge » n'en est pas moins reconnu par des psychiatres, tel Boris Cyrulnik. La rêverie offre ainsi des leurres nécessaires à la construction de sa personnalité, à sa dignité. Mensonge qui facilite l'adaptation, la création, l'innovation.
Le mensonge « bienfaisant » lui, est utile à qui ne veut pas faire de peine à autrui, ou veut le mener sans brutalité vers la vérité. Tels nos politiques, pleins d'empathie, avec leurs fausses vérités aussi acceptables que celles du médecin envers son malade. Courbe du chômage, pause fiscale… Bientôt la vérité.

LES MENSONGES DE AYRAULT

Ce matin, Jean-Marc Ayrault a déclaré dans un entretien au journal « La Croix » que la théorie du genre ne serait pas enseignée à l’école. Il ne s’agit, selon lui, que de lutter contre « les stéréotypes de genre ».

Mensonge ! 
Depuis plusieurs semaines, des exemples précis de documents faisant l’apologie de la théorie du genre nous remontent des établissements scolaires. Les défenseurs de cette théorie prétendent que notre identité sexuelle, le fait d’être un homme ou une femme, serait totalement indépendante de notre anatomie.

Ainsi, le 4 janvier 2013, Vincent Peillon écrivait à l’ensemble des recteurs pour leur demander de « s’appuyer sur la jeunesse pour changer les mentalités », notamment sur la question liée à l’identité de genre. Il les incitait à s’appuyer sur les supports pédagogiques proposés par la « Ligne Azur » qui affirme, par exemple, que l’identité de genre « c’est le sentiment d’être un homme ou une femme. Pour certains, le sexe biologique coïncide avec ce ressenti. Pour d’autres, sexe génital et identité de genre ne correspondront pas ».

Plus récemment, Michel Teychenné, fondateur de l’association « Homosexualité et socialisme » a rendu un rapport officiel au ministre de l’Éducation nationale l’incitant à s’appuyer sur les fédérations LGBT (Lesbiennes, Gays, Bisexuels, Transsexuels) pour animer certains cours dans les établissements scolaires. Pour lui, également, il convient de rappeler aux enfants que « l’identité de genre est une expérience intime et personnelle de son genre vécue par chacun qu’elle corresponde ou non au sexe assigné à la naissance ».

On voit bien qu’il ne s’agit pas d’une simple politique en faveur de plus d’égalité entre hommes et femmes, mais bien d’un projet plus subversif consistant à prétendre que chacun peut choisir, indépendamment de son anatomie et de son corps, de devenir un homme, une femme, ou même un être de sexe indéterminé.

Est-ce réellement cela que nous voulons apprendre à nos enfants ?
De plus si nous laissons faire les militants favorables à cette théorie, des pans entiers de notre enseignement et de notre culture seront jetés à terre.
Ils demandent déjà de remplacer les classiques de la littérature enfantine par des livres « non genrés », comme « Papa porte une robe » ou « je veux un zizi ».

Ils militent également pour imposer une vaste réforme de la grammaire française. Ils l’accusent d’être sexiste et d’être un instrument visant à assurer « l’hégémonie hétérosexuelle ». Sic !

Face à la désinformation du gouvernement et à la détermination des hérauts de la théorie du genre, nous ne devons pas baisser la garde. Pou cela, nous avons besoin de vous !

Afin de nous aider à faire connaître les dangers de la théorie du genre à tous les parents et grands-parents d’élèves et d’être en capacité de réagir établissement par établissement aux attaques des partisans de cette théorie, nous devons nous poursuivre notre structuration sur le terrain.
Pour cela, nous vous invitons, si ce n'est pas déjà fait, à devenir correspondant de l’observatoire de la théorie du genre dans votre ville. Mais aussi à faire connaître notre site véritable antidote contre la désinformation du gouvernement.
Par ailleurs, si vous le pouvez, merci de nous adresser un don, même modeste, pour nous aider à financer nos actions (édition de tracts, envoie de courrier, organisation de conférences) et le développement de l'observatoire. Nous ne disposons d'aucune aide, si ce n'est la vôtre.

Mythes et mythologies politiques

Mythes et mythologies politiques
Le 18 septembre dernier, nous avons appris le décès de l’historien Raoul Girardet, à l’âge de 95 ans. Cet intellectuel est l’auteur de l’un des livres les plus fascinants qu’il m’ait été donné de lire: "Mythes et mythologies politiques" éditions du Seuil, 1986. Je ne saurais trop recommander cette lecture salutaire en cette période dominée par un épais brouillard, propice à l’apparition des chimères et des mirages. Raoul Girardet décrit et explique les grandes figures de l’imaginaire politique qui hantent et mènent notre inconscient collectif: la conspiration, (ou le complot), le sauveur (ou l’homme providentiel), l’âge d’or (ou la quête du paradis terrestre), l’unité (ou la perfection de la communauté politique). "Les mythes politiques de nos sociétés contemporaines ne se différencient guère sur ce point des grands mythes sacrés des sociétés traditionnelles. La même et essentielle fluidité les caractérise en même temps que l’indécision de leurs contours respectifs. Ils se chevauchent, s’interpénètrent, se perdent parfois l’un dans l’autre." Ecrit dans un style limpide et concret, accessible à tout lecteur, sans la moindre prétention, comme tous les vrais grands livres, cet ouvrage est une arme secrète contre les manipulations, les mensonges, la bêtise quotidienne…

Nancy : 27 roms jugés pour des cambriolages


Vingt-sept membres de trois familles roms, originaires de Croatie et basés dans l'Est de la France, comparaissent durant deux semaines à partir de ce lundi à Nancy, pour avoir forcé leurs enfants à commettre des cambriolages en série en France, en Belgique et en Allemagne.

  • Les 27 prévenus comparaissent devant le tribunal correctionnel pour association de malfaiteurs et complicité dans une centaine de vols, commis en 2011 par leurs enfants, alors âgés d'une dizaine d'années.Ils étaient formés dès le plus jeune âge uniquement pour le vol, ils n'ont jamais connu d'autre école que celle-là", a affirmé à l'AFP Grégory Weil, le substitut du procureur de la juridiction inter-régionale spécialisée (JIRS) de Nancy, en charge du dossier. Plusieurs des suspects sont également poursuivis pour traite d'êtres humains, après que l'enquête a mis en évidence des transactions entre familles, où certains enfants étaient "prêtés" pour près de 100.000 euros. La défense conteste toutefois la qualification, et soutient qu'il s'agissait d'une dot, dans le cadre de mariages, selon la coutume de ces familles.

SERONT-ILS RENVOYÉS CHEZ EUX ? 
MÊME PAS !

Marseille: un buraliste agressé blesse un braqueur de 17 ans BRAVO !!!

Un jeune homme âgé de 17 ans a été blessé à la jambe à Marseille après un braquage qui a mal tourné. Les faits se sont déroulés ce lundi, vers 7 heures du matin, rapporte La Provence. Le jeune adolescent venait de commettre un vol à main armée avec deux complices dans un bar-tabac du 12e arrondissement de Marseille, sur la route Enco de Botte, lorsque la situation a dégénéré. Le buraliste a ouvert le feu à trois reprises avec un fusil tirant des gomme-cogne, des munitions non léthales mais pouvant causer des blessures. 


Le malfaiteur visé, connu des services de police, a été touché à la jambe. Son état n'inspire "aucune inquiétude", selon une source policière. Les deux autres ont pris la fuite et sont activement recherchés. Le commerçant, qui avait déjà été attaqué il y a deux mois, a été placé en garde à vue, une procédure normale selon une source proche de l'enquête. Ce fait divers intervient dans un contexte très tendu, alors qu'un bijoutier à Nice a été mis en examen pour homicide volontaire après avoir abattu un braqueur en fuite.

Remplacer des fêtes chrétiennes par Kippour et l'Aïd ? Une folie

La proposition d'un membre de l'Observatoire de la laïcité fait bondir Charles Consigny. Pour lui, il est temps de réaffirmer nos racines catholiques.

  1. "Que de choses il faut ignorer pour agir !" disait Paul Valéry. Les socialistes font beaucoup de choses. Ils s'agitent, s'appliquant partout à oeuvrer dans un sens contraire à l'intérêt de la France. Quand la gauche se préoccupe des comptes publics, au lieu de baisser les dépenses de l'État et des collectivités locales comme le préconisent tous les rapports de la Cour des comptes depuis une trentaine d'années, elle augmente un niveau de prélèvements obligatoires qui était déjà l'un des plus hauts du monde, violant le droit à la propriété privée d'administrés se trouvant dans l'impossibilité de se défendre.

Quand la gauche essaie de faire croire que l'on peut réduire le chômage en appliquant son dogme, elle dépense des tombereaux d'argent public pour financer des emplois aidés, c'est-à-dire des faux emplois qui ne servent à rien, qui n'ont pas d'avenir, qui n'aident personne, mais qui permettent de maquiller la fameuse courbe dont on nous promet l'inversion avant Noël. Pour ce faire, elle augmente les impôts sus-cités, déprime tout le pays, comprime la croissance, bref tire une balle dans le pied de la France.
Quand la gauche prétend lutter contre l'insécurité, elle s'empresse, à peine installée place Vendôme, de supprimer la plupart des outils dissuasifs créés par la précédente majorité pour essayer de faire un tout petit peur aux délinquants et les punir, le cas échéant, de leur méfait. Et cette fois, quand la gauche affirme vouloir protéger la laïcité, elle s'attaque à la France millénaire, la dépèce, la nie, bref, en fait ce qu'elle ne sait que faire, la spolier.

L'Observatoire de la laïcité, cette nouvelle usine à gaz

Mme Dounia Bouzar, nommée à l'Observatoire de la laïcité la semaine dernière, a déclaré le 23 septembre dernier dansChallenges, sans que cela ne soulève de réaction particulière, qu'il fallait "remplacer deux fêtes chrétiennes par Yom Kippour et l'Aïd".
Il faudrait d'abord se pencher sur la question de l'utilité et du coût de cet observatoire. Nous disposons déjà d'un ministre des Cultes, le ministre de l'Intérieur. Pourquoi cette nouvelle usine à gaz ? Que font exactement les employés de cette énième administration ? Quel est le montant de leur rémunération ? Voilà bien un exemple de ce qui, en période de crise - et même hors période de crise -, devrait être supprimé d'une signature en bas d'un décret, d'autant que la laïcité, précisément, consiste en la non-ingérence de l'État dans les affaires religieuses, et réciproquement. Donc cet observatoire est ontologiquement absurde, il est une contradiction en lui-même.
Cette aberrante proposition de remplacement constitue également une atteinte au principe de laïcité. L'État ne doit pas, tout simplement, se préoccuper des religions. Donc il n'a pas à toucher au calendrier pour satisfaire à telle ou telle revendication, de quelque bord qu'elle émane. Il n'y a là que le délire progressiste en marche, dont on ne peut pas ne pas voir qu'il est à certains égards porteur d'une forme de francophobie et de cathopobie. Qu'aurait-on dit si, dans un pays de culture musulmane, des catholiques avaient demandé la même chose ? N'a-t-on pas suffisamment bousculé les Français ? À l'heure où les communautés se crispent, se séparent, se jalousent, ce type de discours les conduira à se haïr.

Notre système est l'héritier de la religion catholique

La France, que ces gens-là le veuillent ou non, c'est un beau pays rural et ancien, avec un manteau d'églises dont les cloches rythment les journées en sonnant à heure fixe, et si l'on veut autre chose, on va autre part. Les pseudo-intellectuels comme Dounia Bouzar, et tout le système médiatique avec elle, n'en finissent plus de prêcher l'accueil de l'Autre, sur un ton de soupçon qui voudrait faire culpabiliser des citoyens qui ont autre chose à faire. Cette gauche-là se demande-t-elle seulement pourquoi l'Autre vient à nous ? Je crois que si la France rayonne encore un peu dans le monde, c'est précisément grâce à ce que les socialistes prétendent supprimer.
Le système français dans son ensemble, politique comme juridique, les valeurs qui guident notre action diplomatique et font survivre la solidarité dans un monde gouverné par la loi du plus fort, cette cohésion sociale ô combien menacée, ô combien disparaissant peu à peu par pans entiers du territoire et de la population, ce système est entièrement l'héritier de la religion catholique. C'est parce que la France est une terre chrétienne depuis deux millénaires que nous jouissons encore d'un petit reste de singularité. Si la gauche encore anticléricale et égalitaire savait d'où elle vient, elle n'ignorerait pas que Rousseau a pu penser comme il a pensé grâce à cet héritage - et les socialistes, justement, ont un problème freudien avec l'héritage. Du passé faisons table rase, disent-ils. Pourquoi ?

Roms, crise ouverte

Roms, crise ouverte
Manuel Valls agace la gauche. Très à l’écoute du terrain, le ministre de l’Intérieur a mesuré combien le dossier des Roms irrite la grande majorité des Français. Tant pis pour ses collègues du gouvernement drapés dans l’idéologie, l’homme en charge de la sécurité appelle un chat un chat. Des élus socialistes lui ont apporté leur accord hier, quelques heures après le sondage qui révélait que 93 % personnes interrogées estiment que les Roms s’intègrent mal dans la société française.
Cette querelle politique prouve, ô combien, que la majorité actuelle tient du mariage de la carpe et du latin. Cécile Duflot comme Christiane Taubira s’accrochent à la vieille idée que l’on peut faire le bonheur du peuple sans son consentement. Ce n’est pas plus « humaniste » que de constater que des campements sordides gouvernés par les mafias sont indignes de notre société.
Une fois de plus, une partie de la gauche, saisie d’une rechute soixante-huitarde, balance son pavé sur le CRS de service. Ce n’est pas la meilleure façon de donner une bonne opinion de soi à l’électorat que l’on convoite à quelques mois des élections. Le soutien de Benoît Hamon à cette contre-Valls ne fait que renforcer l’image d’un gouvernement qui part en lambeaux.
La gauche du PS et les écologistes veulent resserrer les rangs de leurs partisans alors que s’annoncent des lendemains politiquement délicats. Leur blocage idéologique face à une majorité de Français opposés à leurs thèses laisse à penser que, comme à Waterloo, une partie de la gauche forme un dernier carré désespéré.
Le silence du Premier ministre en devient assourdissant ! Même l’Élysée semble avoir renoncé à remettre de l’ordre dans cette mêlée. Une intervention à Matignon serait-elle plus délicate que celle planifiée en Syrie ? Tout cela sent l’embarras. Après avoir donné des gages environnementaux aux écologistes, le sommet de l’État donne l’impression de ne pas vouloir entamer un bras de fer politique avec ces alliés forts en gueule.
À moins, évidemment, que François Hollande ne se décide à évacuer le camp de Matignon en cherchant un hôte moins délabré pour succéder à Jean-Marc Ayrault afin de créer un choc avant les échéances de 2014.

Droite-gauche, pourquoi tant de haine ?

Un sénateur UMP a lancé un appel au meurtre contre François Hollande. Derrière l'outrance, Michèle Cotta analyse la violence de notre vie politique.

Il s'appelle Éric Doligé. Au Sénat, depuis qu'il y est élu comme représentant du Loiret, il ne s'est guère fait connaître que pour quelques propositions de loi sur la chasse ou la notion d'artisan restaurateur. Un sénateur moyen, disons. Pourtant, cette semaine, au cours des journées parlementaires UMP, il a été pendant quelques heures la vedette. Qu'a-t-il fait ? Qu'a-t-il dit pour marquer ainsi les deux jours de réflexion des parlementaires de l'opposition ? Il a tout simplement déclaré qu'il pouvait fournir à ses collègues et amis "une liste de gens sur lesquels il faut tirer. Il y en a une quarantaine, c'est tous ceux du gouvernement". Comme si cela ne suffisait pas, il n'a pas craint de revendiquer l' "instinct meurtrier" qui était le sien à l'égard de "la bande à Hollande". Pour finir cette séquence digne de la série Esprits criminels, Jean-Claude Gaudin y ajouta un bon mot comme pour enfoncer le clou : "Je peux fournir les kalachnikovs." Plaisanterie d'assez mauvais goût, même sur la Cannebière. On a connu le maire de Marseille, bon vivant et excellent convive au demeurant, plus drôle.
Le sénateur du Loiret n'est sans doute pas dans la vie de tous les jours un foudre de guerre ni un chef de bande. Sans doute, le début de son intervention aux journées parlementaires le montre, voulait-il exhorter ses amis de l'UMP à ne pas échanger entre eux des tirs croisés nourris. Sans doute voulait-il ramener les élus de l'opposition à faire la paix plutôt que la guerre. En somme, cela partait d'un bon sentiment. Mais voilà, la politique ne se fait pas qu'avec des bons sentiments, Éric Doligé l'a montré tout aussitôt, en ajoutant à son intervention banale une phrase supplémentaire, une phrase de trop.

La schématisation de la vie politique française

Ce ne serait qu'un dérapage de tribune sans importance si les mots employés n'apparaissaient pas comme une incitation à quelque chose qu'on appellerait, dans certaines banlieues de grandes villes, "la haine" et, ailleurs, dans les beaux quartiers, "la violence". Une violence certes pas ordinaire, une violence difficilement supportable, en tout cas, dans des instances respectueuses d'un minimum de démocratie. Après tout, François Hollande a été élu en 2012, il n'a pas fait de coup d'État en bande organisée, il n'a pas fait main basse sur la France.
Pourquoi donc tant de haine ? Au moment où, après une campagne électorale très dure, où personne n'a épargné personne, Angela Merkel et son concurrent social-démocrate cherchent un compromis qui les amènerait éventuellement à gouverner ensemble, faut-il donc penser que la France est coupée en deux camps hostiles, irréconciliables, où tout est bon, juste et efficace d'un côté, et nul, contraire au bon sens ainsi qu'aux intérêts supérieurs de la France, de l'autre ?
Cette schématisation de la vie politique française, cette fureur dans les propos et sur les tréteaux est sans doute le contraire de ce qu'il faudrait dans ces moments graves où le monde sort à peine de la crise, où l'Europe a tant de mal à mettre le nez hors de l'eau, où les Français - qui n'y sont pour rien dans les querelles "policardes" - auraient besoin que leur classe politique les rassure plutôt que de se montrer divisée.

Des leaders que rien ne parvient à rapprocher

La division, à vrai dire, elle est partout : dans la majorité, souvent prompte à étaler ses divergences et ses hésitations, et dans l'opposition, qui aurait pourtant intérêt à s'unir, et ce d'autant plus qu'elle tient à se montrer prête à gouverner dans un avenir qui se rapproche chaque jour. Qu'entend-on, que voit-on de ce côté ? Des leaders que rien ne parvient à rapprocher, entre un Jean-François Copé trop pressé et un François Fillon dont la stratégie fluctue au gré de ce qu'il croit être le désir de la base. Des oiseaux de mauvais augure, qui affirment, en se tirant une balle dans le pied, que l'UMP se meurt, qu'elle est morte. Des jeunes aux dents longues qui, réclamant un bilan de l'action de Nicolas Sarkozy qu'ils ont suivi sans broncher pendant cinq ans, ne parviennent pas à tomber d'accord sur les quelques grandes orientations qui les rendraient crédibles. Bref, une opposition qui ne se nourrit, faute de consensus, que des erreurs et des difficultés de la gauche au pouvoir.
Voilà ce que traduit "l'instinct meurtrier" d'Éric Doligé qui, président par ailleurs du Conseil d'administration du service départemental d'incendie et de secours du Loiret, aurait mieux fait de chercher à éteindre les feux qu'à souffler sur les braises. Avec ou sans kalachnikov. 

Relancer l'Europe

Relancer l'Europe



Le succès d'Angela Merkel aux récentes élections allemandes pourrait améliorer la relation de la France avec son pays. Les dirigeants français, en effet, en place pour quatre ans, comme la Chancelière, vont devoir coopérer bon gré mal gré. Sans doute, certains dirigeants socialistes souhaitent-ils toujours la confrontation, persuadés qu'Angela Merkel et François Hollande n'ont pas la même conception de l'Europe. Mais le président de la République, responsable ultime, ne peut que veiller à la sauvegarde et au développement de cette Europe devenue désormais incontournable et sans laquelle la France serait gravement affaiblie.



C'est une ère de stabilité dans la relation franco-allemande qui s'ouvre, ont noté les deux chefs d'État. Aussitôt connus les résultats du scrutin allemand, l'Élysée a souligné, dans un communiqué, qu'il y avait donc quatre ans pour « continuer à travailler inlassablement au rapprochement de la France et de l'Allemagne et poursuivre leur coopération étroite pour relancer les nouveaux défis de la construction européenne ».


Voilà une volonté clairement affichée, et c'est bien nécessaire, face à la montée des populismes en Europe et de l'euroscepticisme alimenté trop souvent par certaines déclarations décrivant, par exemple, l'Europe comme un « monstre paralytique ». N'oublions pas que le parti anti-euro « Alternative pour l'Allemagne » (AFD) a obtenu au dernier scrutin 4,7 % des voix...

Une union politique plus étroite

« Il faut et c'est urgent redonner confiance aux citoyens dans le projet européen », a déclaré Romain Nadal, porte-parole diplomatique de l'Élysée. Pour cela, il faudra des actions visibles formant une vraie relance de l'Union. Des économistes (1) soulignent trois domaines d'actions prioritaires : l'énergie qu'il faut « replacer au service de la croissance en Europe » et pour cela créer un réseau franco-allemand de recherche sur l'énergie de demain ; définir « un grand programme d'infrastructures de nouvelles générations rentables et tournées vers l'avenir » ; « la définition d'un meilleur équilibre en Europeentre compétitivité et solidarité sociale. »

Et pourquoi ne pas reprendre l'idée émise par François Hollande, il y a quelque temps, d'un gouvernement de la zone euro ? Il s'agit, en effet, de faire de l'Europe « un espace de croissance et de protection », comme l'a dit aussi le président de la République.

De son côté, Mme Élisabeth Guigou déclarait au Télégramme (2) : « Une bonne entente entre la France et l'Allemagne - qui ne doit pas mener à l'exclusion des autres partenaires européens - est une condition indispensable à l'Union européenne et j'appelle de mes voeux des initiatives prises en commun pour que l'Europe avance... ll faut réfléchir à une meilleure solidarité entre les membres de la zone euro. Tout cela va impliquer, au fil des années, une union politique beaucoup plus étroite ».

Il faudra surmonter, bien sûr, certaines divergences. Peut-être sera-ce plus facile désormais car, en cours de campagne, Mme Merkel a semblé intégrer plus fortement le social à sa vision. Cependant, l'Allemagne veut que la France soit un véritable partenaire, ce qui exige que nous nous réformions nettement pour sortir de cet endettement qui nous étouffe et nous infériorise. Les Allemands attendent que notre pays soit à la hauteur du nom qu'ils lui ont donné : « La grande nation. »

(1) Le Figaro, 23/09.
(2) Le Télégramme, 24/09.