TOUT EST DIT

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dimanche 29 septembre 2013

Hamon : il serait «inadmissible» que des magasins de bricolage ouvrent ce dimanche malgré l’interdiction


Le ministre délégué à l'Economie sociale et solidaire Benoît Hamon a estimé ce samedi que l'attitude d'enseignes de bricolage, qui envisagent d'ouvrir leurs magasins en Ile-de-France dimanche en dépit d'une décision de justice était "inadmissible" et "insupportable".
"Il y a le respect de la loi, dire que l'on n'appliquera pas une décision de justice est insupportable (...). Il est inadmissible qu'une marque n'applique pas une décision de justice", a-t-il déclaré à des journalistes sans nommer ouvertement Leroy Merlin, qui a annoncé son intention d'ouvrir ce dimanche ses magasins en dépit d'une décision contraire du tribunal de commerce de Bobigny.
Devinez le con de l'idiot
"On peut ne pas être d'accord avec une loi, demander sa modification, on peut avoir des points de vue différents (...) mais il est inadmissible qu'une marque n'applique pas une décision de justice", a-t-il encore déclaré à des journalistes au au Vieux Boucau (Landes), où il participe aux universités de rentrée du courant socialiste Un monde d'avance.
Le tribunal de commerce de Bobigny a ordonné jeudi aux enseignes Castorama et Leroy Merlin de cesser d'ouvrir 15 magasins de la région parisienne le dimanche sous peine d'une astreinte de 120.000 euros par magasin et par jour.
Leroy Merlin, qui estime ne pas être dans l'illégalité, a annoncé à l'AFP qu'il comptait non seulement "maintenir, pour le moment, l'activité des neuf magasins" concernés par l'interdiction sur les 20 implantés en région parisienne mais aussi faire appel de la décision de justice.
Castorama ouvrira lui-aussi ses magasins dimanche, "sous réserve d'obtenir les autorisations appropriées", a pour sa part annoncé une porte-parole de cette enseigne, semblant faire état d'une position plus conciliante qui dépendra d'un feu vert donné par maires ou préfectures notamment.

L’enfance bafouée

L’enfance bafouée


Irrépressible envie de hurler son dégoût, de pleurer sa tristesse en revoyant la jolie frimousse de Fiona livrée à la forêt obscure. Inimaginable violence, insupportable mensonge d'une mère sous influence, incroyable et morbide mise en scène de la douleur. Innocence bafouée. Les mots sont vains quand l'incompréhension est aussi grande, quand le cauchemar brouille l'entendement et défie nos repères habituels. Souvenons-nous pourtant que notre émotion aussi a été dupée quand, il y a quelques mois, nous manifestions notre solidarité avec les larmes hypocrites. La vérité n'est jamais une évidence, elle ne peut être que certitudes. Laissons les enquêteurs et la justice avancer sur le chemin de l'effroi et gardons-nous des condamnations d'aujourd'hui comme de nos hâtifs emballements d'hier.
Pour horrible et sordide que soient la dissimulation de la faute et la manipulation des bons sentiments, la tragique fin de Fiona est un meurtre hélas ordinaire. Nos colonnes rappelaient des drames similaires et l'actualité récente n'a pas été avare de faits aussi cruels dont les victimes sont des enfants pris dans la tourmente de la séparation, du mensonge ou du vice.
Ce drame est un drame de la misère éducative et affective qui trop souvent conduit à des actes monstrueux. Plus qu'à un malheur de la misère au sens où on l'entend habituellement, nous sommes face à un déficit d'apprentissage des valeurs qui ne permet plus à l'individu de construire ses systèmes de contrôle. Lorsque la violence devient l'unique moyen de surmonter les difficultés et de gérer les conflits des adultes, les arguments perdent leur sens, les marqueurs humanitaires et les bornes de la vie en société s'effacent. L'histoire des grands faits divers reste dans nos mémoires parfois voyeuristes et témoigne de ce que la perte du principe de réalité peut générer des Petiot.
L'erreur serait de regarder ces monstres comme n'appartenant pas à l'humanité. Ils sont de notre espèce comme l'était Hitler et comme l'est aussi al-Assad. En les éliminant on n'éliminera pas l'arc de la monstruosité. Ils portent une part de nous. C'est l'autre raison d'être bouleversés.

La « tête à couac »

La « tête à couac »


Vous avez aimé les rebondissements de la « castagne » Valls-Taubira ? Vous adorerez les péripéties de l'affrontement Valls-Duflot ! Comme par hasard, Christiane Taubira et Cécile Duflot sont d'excellentes copines. Elles partagent des « visions humanistes » assez semblables. Pas étonnant qu'elles tiennent le ministre de l'Intérieur pour un homme insuffisamment de gauche et manifestement trop sécuritaire. Si le duel entre la garde des Sceaux et Manuel Valls, sur le projet de loi pénale, s'est achevé par un match nul très diplomatique décrété par l'Élysée, il est permis de se demander comment, au-delà du fond, vont tourner les choses entre la ministre du Logement et son collègue de l'Intérieur.
L'exécutif va-t-il, une fois encore, se réfugier derrière un peu glorieux jugement de Salomon ? Ce serait aller à l'encontre des avertissements intimant aux ministres de ne plus placer leurs différends sur la place publique. Surtout que, cette fois, Cécile Duflot n'y est pas allée de main morte. Lors des journées parlementaires d'EELV, elle a attaqué avec virulence les propos de Valls sur les Roms. Bien plus, elle en a appelé à François Hollande pour réparer l'outrage fait aux consciences de gauche.
On dit, à l'Élysée, avoir peu apprécié cette absence de respect de la parole du président, venu hier à Florange pour réparer d'autres blessures. Mais faut-il s'étonner de l'insolence de Cécile Duflot ? Elle tient à cette mansuétude dont elle dispose en haut lieu en échange de l'ordre qu'elle est chargée de faire régner chez les Verts.
Voilà comment Cécile Duflot se complaît dans un double jeu. Bonne élève du gouvernement, elle minaude avec l'exécutif pour garder son fauteuil. Redevenue militante dans son parti, elle quitte sa muselière afin de rassurer des troupes déconcertées. Accordons à Cécile Duflot de redoutables capacités man'uvrières. Après avoir envoyé Eva Joly au casse-pipe pour la présidentielle, après avoir négocié avec Martine Aubry un avantageux accord électoral, Cécile Duflot l'ambitieuse arbore sa « tête à couac » en toute impunité.

Pourquoi Cécile Duflot doit quitter le gouvernement !

Que Cécile Duflot quitte le gouvernement et que l’écologie y entre en force, voilà qui devient urgent ! Difficile, et même impossible en effet qu’elle s’y niche encore davantage, alors que son désaccord touche à l’essentiel, et que la cause de la défense de l’environnement n’est pas servie comme elle pourrait l’être. Après tout, Nicolas Hulot ferait beaucoup mieux l’affaire… 
Imaginons un instant que la ministre du Logement n’ait été qu’un bloc de sincérité, et qu’elle n’ait en aucune façon tenté par une manœuvre politicienne de ressouder derrière elles des troupes désorientées par les désaffections et les critiques contre la politicaillerie vaine des Verts accrochés au pouvoir comme la vérole au bas clergé breton. Oui, prenons au sérieux, un moment, cette hypothèse, et accordons crédit à cette femme d’engagement de convictions fortes et anciennes. 

Après tout, le mouvement qu’elle a longtemps dirigé, et qu’elle tient encore en sous-main, a toujours défendu les exclus, et les immigrés, plus encore parfois que l’écologie. Au point même de symboliser un angélisme laxiste qui a fait beaucoup de mal à la gauche, tant fut tardive sa révolution sécuritaire impulsée par les maires de banlieues et de grandes villes. 

Mais si donc Cécile Duflot est parfaitement sincère et considère qu’avec les Roms Manuel Valls était allé « au delà de ce qui met en danger le pacte républicain », alors elle n’a d’autres choix que de quitter l’équipe gouvernementale, comme en d’autres temps Jean-Pierre Chevènement avait eu le courage de le faire. Car peut-être n’en avait elle pas pris connaissance avant ( ?!!!!), mais la politique du gouvernement, comme l’avait souligné sa porte parole Najat-Valaud Belkacem  après le conseil des ministres, est celle « défendue avec fermeté et humanité par Manuel Valls »… 

On peut discuter de l’équilibre entre ces deux termes, considérer que le ministre de l’Intérieur eut été mieux inspiré d’avancer avec plus « d’humanité encore que de fermeté », mais c’est lui qui porte la politique validée par le Président. Et sa collègue du Logement si elle l’avait ignoré, ou si elle considérait que Manuel Valls allait au delà de ses prérogatives pouvait toujours dans une gouvernance commune bien comprise se retourner vers Jean-Marc Ayraut, le chef du gouvernement,  il existe, plutôt que d’interpeller publiquement le Président de la République, ce qui revenait à le placer dans une position pour le moins délicate, pour ne pas dire impossible. 

L’indélicate en effet le mettait en demeure publiquement de choisir entre ses deux ministres au risque de faire exploser sa majorité. François Hollande n’avait plus de choix qu’entre de mauvais choix, puisque s’il ne bouge pas, il accrédite sa réputation de mollasson et s’il tranche plus nettement encore qu’il ne l’a fait en faveur de Valls, il affaiblit la majorité à quelques mois des élections municipales et européennes. 

Ajoutons que cette situation impossible lui a été imposée au soir même d’une équipée à Florange, qui avait été bien menée rennes serrées, sans faute de conduite ni d’images, ce qui était un exploit rare. Or, patatras…C. Duflot a volontairement tout parasité, ce qui revenait à nuire au Président à qui elle doit pourtant beaucoup, à commencer par son poste ministériel… 

On dira qu’elle n’est pas la première à avoir fait entendre des fausses notes dans cet orchestre où se produit en moyenne un couac par semaine. Certes. Mais ce n’est pas un couacounet ; c’est un « canard… de barbarie », si vous me permettez l’expression. Celui-ci touche à l’essentiel. Il ne s’agit pas d’une discordance mineure sur le niveau de la TVA ou même d’une dissonance plus grave sur l’équilibre justice-sécurité, mais d’un désaccord sur les valeurs républicaines, sur ce qui fonde censément le pacte suprême, non seulement entre les partis démocratiques mais entre les citoyens. C’est une rupture de ce pacte qui avait produit le divorce du pays avec Nicolas Sarkozy, que nous avions alors qualifié de« voyou », car il avait assimilé cyniquement délinquance et immigration. 

Ce que n’a pas fait Manuel Valls. Pas plus qu’il n’a limité les naturalisations, au contraire il les a doublées, pour ne prendre que cet exemple. Mais si vraiment Duflot et ses proches croient à l’amalgame qu’ils répercutent entre les deux ministres de l’Intérieur, alors encore une fois une rupture fondatrice s’impose. La ministre du Logement ne saurait demeurer une seconde de plus à la même table ministérielle que celui qu’elle tient pour un « voyou qui brise lui aussi le pacte républicain ». 

Ajoutons que pour l’écologie elle-même, le départ de Duflot pourrait être bénéfique, car son bilan vert est pour le moins gris. Ne parlons pas de sa loi sur le logement, qui n’est pas bouleversifiante : on pourra en peser plus tard les conséquences positives ou négatives. Mais la cause de l’environnement, qu’elle est censée incarnée, ne tient pas elle la place, première, qui devrait être la sienne. Alors même que l’opinion a évolué en sa faveur, alors que la défense de la nature est devenue une priorité face aux catastrophes environnementales que les Verts avaient prévues mais dont ils se sont désinvestis, la candidate de ce parti qu’elle soutenait, Eva Joly, a tout juste dépassé les 2% !!! 

Aucune autocritique ne s’en est suivie, notamment sur leur gauchisme infantile. Aucun examen de conscience ni de projet : trop heureux des places qui leur étaient offertes – par Hollande !- aux parlements comme au gouvernement, ces mouvementistes héritiers de 68 se sont assis comme on s’endort dans leurs fauteuils, et n’ont plus porté ni approfondi cette grande idée d’une sortie de crise écologiste, qui faute de défenseurs n’a cessé de reculer. L’écologie à cause d’eux, se réduit à ne plus être qu’une fiscalité… 

Certes, les socialistes, et François Hollande le premier ne les ont pas aidés, tant leur culture est imprégnée d’un culte du progrès scientifique auquel a toujours sacrifié la gauche. Ajoutons qu’ils ne se sont pas départis de leur morgue de parti dominant, loin s’en faut, et qu’ils tiennent les écologistes pour des bouffeurs de carotte et de pilpil, et souvent de dangereux illuminés, qui s’ils avaient existé autrefois auraient empêché l’érection du mont Saint Michel ou du Pont du Gard (entre autres), afin de ne préserver l’ordre naturel. Mais si cet archaïsme technocratique demeure vivace au PS, l’écologie n’en a pas moins progressé dans leurs têtes aussi, notamment grâce à leur gestion commune dans les municipalités. 

Mais encore faudrait-il que l’idée écolo soit défendue par des personnalités auxquelles ils accordent du crédit. Or s’ils respectent la manœuvrière

Cécile Duflot, ils n’ont aucune considération pour ce qu’elle pourrait, devrait défendre, cette idée d’alternative verte qui ne cesse de reculer depuis qu’elle est au gouvernement ! Si elle quittait le gouvernement, elle pourrait davantage s’en préoccuper et laisser venir celui dont l’entrée à plusieurs fois été ratée, Nicolas Hulot. 

Cuirassé d’expériences, parfois malheureuses, l’ancien animateur d’Ushuaia jouit d’un charisme et d’une popularité sans comparaison, et peut s’appuyer sur une réflexion qui fait que lorsqu’on l’écoute, on se dit :« mais bon sang pourquoi n’est il pas au gouvernement ? » S’il y était nommé, il y aurait enfin un écologiste… Tiens et pendant qu’ils y sont, l’Elysée pourrait embaucher Yann Arthus Bertrand au service photo. Enfin ce pouvoir prendrait un peu de hauteur…

Quand l'État cajole la Corrèze

Le département de François Hollande est celui qui a le plus profité d'un fonds d'aide exceptionnel créé fin 2012.

C'est le genre de petite histoire dont François Hollande, au plus bas dans les sondages, n'a franchement pas besoin. Selon un document interne du ministère de la Décentralisation consulté par Le Parisien, la Corrèze est le premier bénéficiaire d'un fonds d'aide exceptionnel aux départements en difficulté. Selon ce document, l'ancien fief de François Hollande a reçu 12,3 millions d'euros en subventions, soit 15 % de l'enveloppe totale de ce fonds, créé fin 2012. Suivent le Tarn, la Nièvre, les Ardennes, le Gers et le Lot-et-Garonne. 
Sur les 29 départements sélectionnés, un très petit nombre est géré par la droite. Qui l'a remarqué. "Copinage", "arbitraire"..., l'opposition pointe l'opacité des critères d'attribution. "On avait anticipé ces critiques, c'est pourquoi nous avons sollicité l'aide de l'Inspection générale de l'administration", rétorque le ministère chargé de la Décentralisation, défendant des critères "incontestables", comme le niveau d'endettement, la capacité d'autofinancement, la volonté de se désendetter, l'importance et le dynamisme des dépenses sociales.

Endettée "en raison de la majorité UMP précédente"

Le conseil général de Corrèze a lui aussi affûté ses arguments. "Lorsqu'en 2008 François Hollande a pris la présidence du conseil général, il s'est retrouvé à la tête d'un des départements les plus endettés, et ce, en raison de la gestion de la majorité UMP précédente. Le poids de notre dette vient essentiellement de ces années-là", estime Jacques Spindler, directeur de cabinet de la collectivité, dans les colonnes du quotidien.