TOUT EST DIT

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samedi 7 septembre 2013

Contrastes et rentrées

Contrastes et rentrées


L'été finit en pente douce. Ceux qui n'étaient pas obligés de rentrer se sont ajouté quelques belles et chaudes journées de vacances. Dans le lointain, les grondements sont à peine perceptibles. Le peuple syrien souffre et meurt étouffé par les armes infâmes d'un tyran qui il n'y a pas si longtemps paradait, un 14 juillet, sur les Champs-Élysées. Mu par l'irrépressible besoin de voler au secours des populations martyres qui sied si bien aux coteries germanopratines, quelque Malraux au petit pied, costume noir et souliers vernis, charge son 4x4 climatisé pour partir à la guerre. Il reviendra bientôt, toute chemise blanche ouverte, donner des leçons de stratégie militaire à ceux qui ne se souviendraient pas que, déjà, c'était lui qui avait décidé de bombarder Kadhafi.
Nos chères têtes blondes ont repris le chemin des écoliers, tout heureux de retrouver leurs camarades de l'an dernier. Ça s'est bien passé maman, ma nouvelle maîtresse est super et elle a été formée ! Un enthousiasme qui tranche avec la mine sombre des parents chafouinés par la fin des congés, la liste des fournitures, le budget du mois et perturbés en plus dans leur train-train par les nouveaux rythmes scolaires.
Et puis il y a ceux, nombreux, qui ne rentrent pas et qui pourtant auraient bien voulu rentrer. La crise et les requins de la finance ont fauché leurs espérances et fermé les portes de leurs usines. Chaque mois les chiffres du chômage leur font une piqûre de rappel d'angoisses. Les politiques aussi sont rentrés. Mais eux, c'est connu, ont surtout du mal à sortir. Ils s'accrocheront encore à leurs mandats multiples et trouveront sans doute les arguments imparables pour mettre des bâtons dans les roues à ceux qui voudraient sortir le plus vite possible de leur métier pénible en leur retardant encore et encore l'âge de la retraite.
Nos frères de larmes, les Espagnols, iront bientôt mieux puisque le Real vient d'acheter un footballeur presque inconnu pour cent millions. Le Secours populaire devrait inclure à son rapport de l'an prochain une projection sur le nombre de démunis que ses bénévoles auraient sorti d'embarras avec le montant du transfert de cet esclave en maillot.

Guéguerre froide

Guéguerre froide

Drôle de G20 qui se déroule à Saint-Pétersbourg dans un climat renaissant de guerre froide, peut-être exagérément souligné par les médias. Sans doute convient-il de faire la part de cynisme et d'intox qui permet à Vladimir Poutine de montrer ses muscles. Il en profite parce qu'il « joue à domicile » et flatte l'orgueil national après des années d'humiliation pour son pays. Vladimir Poutine a choisi de redonner son rang à la Russie en s'appuyant sur la stratégie du « niet » et d'une tension soigneusement entretenue. Il faut dire que les sujets de friction n'ont pas manqué ces derniers temps.
Après le vote par le Congrès US de la loi Magnitski, interdisant de territoire américain les fonctionnaires russes suspectés de la mort en prison de l'avocat Sergueï Magnitski, Poutine a répondu par une loi interdisant aux Américains d'adopter des enfants russes. Au scandale des écoutes des services secrets américains, Poutine a riposté en accordant l'asile politique au traître de la NSA, Edward Snowden. Et l'on en passe… En réalité, c'est à une « guéguerre froide » que se livrent Vladimir Poutine et Barack Obama.
À ce petit jeu, le président américain est assurément le grand perdant, parce que plus naïf et moins autoritaire que son homologue russe. Mais la crise syrienne montre que, là aussi, il y a une ligne rouge à ne pas franchir. Il est paradoxal que Barack Obama soit accusé de faiblesse parce qu'il respecte les règles démocratiques dans son pays. On a trop décrié le bellicisme d'une Amérique « gendarme du monde » pour se gausser aujourd'hui des scrupules d'Obama.
En vérité, le recul de la superpuissance américaine supposerait une solidarité occidentale (et bien sûr européenne) aujourd'hui absente. C'est elle qui est cruellement mise en lumière en l'absence d'un leadership international. Il serait souhaitable qu'à Saint-Pétersbourg, au moment où se multiplient les discussions pour un règlement politique du conflit syrien, se dégage une large coalition. Non pour se lancer dans une guerre punitive hasardeuse mais pour imposer un compromis auquel même Poutine ne pourrait dire « niet ».

Ces chômeurs qui n'entrent pas dans les statistiques officielles

Entre les inscrits à Pôle emploi, ceux qui travaillent à temps partiel, et tous ceux qui ne sont pas comptabilisés, les chiffres du chômage s'avèrent bien plus élevés que ceux officiellement communiqués. Explications.

Malheureusement, les chômeurs sont bien plus nombreux que les 4,6 millions affichés officiellement. Pour décortiquer les chiffres du chômage, il faut se plonger dans le détail des statistiques mensuelles diffusées par la Dares, l'administration rattachée au Ministère du travail.
Tous les gouvernements, de gauche comme de droite, communiquent uniquement sur les chômeurs inscrits à Pôle emploi (catégorie A, B et C). En décembre 2012, ils étaient 3,132 millions dans la catégorie A, c'est-à-dire inscrits à Pôle emploi et en recherche d'une activité à temps plein. A ceux-ci s'ajoutent les 612.400 relevant de la catégorie B (qui ont exercé une activité à temps partiel de moins de 78 heures le mois précédent), et les 882.300 de la catégorie C (ayant exercé une activité à temps partiel de plus de 78 heures au cours du dernier mois écoulé). Fin 2012, ils étaient ainsi 4.627.600 demandeurs d'emploi officiellement dénombrés.
A ces chiffres, il faut ajouter tous les demandeurs d'emploi qui entrent dans le décompte officiel, mais sont régulièrement passés sous silence. A commencer par ceux de la catégorie D recensant les personnes en stage, en formation ou en maladie, mais dispensés de recherche d'emploi. "Parmi ces 265.400 chômeurs, figurent par exemple les licenciés économiques en contrat de sécurisation professionnelle, alerte Rose-Marie Péchallat, administratrice du site recours-radiation.fr . Ces personnes sont pourtant bien à la recherche d'un emploi." Autres oubliés : les chômeurs de la catégorie E bénéficiant de contrats aidés. Au total, toutes catégories confondues (A,B, C, D, E), il y a donc plus de 5,248 millions de chômeurs inscrits à Pôle emploi en France (5,560 millions, DOM-TOM compris).
Et ce n'est pas tout. N'entrent pas dans les statistiques du chômage tous les demandeurs d'emploi "invisibles". Difficile d'estimer leur nombre exact. Parmi eux : les radiés de Pôle emploi, soit pour défaut d'actualisation (209.700 en décembre 2012), soit pour radiations administratives (46.700, +24,5% sur un mois). "Ils représentent plus de la moitié des sorties du chômage le mois dernier, et reviendront dans les statistiques tôt ou tard", s'insurge Richard Dethyre, sociologue et fondateur du Forum social des saisonniers.
De plus, près de 90.000 demandeurs d'emploi en arrêt maladie, maternité ou partis en retraite, ainsi que les nombreux salariés ayant accepté un CDI à temps partiel ou les saisonniers en activité, ne sont pas comptabilisés. Par exemple, l'hôtesse de caisse qui ne travaille que 28 heures ou le moniteur de ski au chômage en été ne sont recensés nulle part. "L'idéal serait de publier un bilan annuel du chômage, plutôt que de se contenter de ces indicateurs mensuels galvaudés", commente Richard Dethyre.
Enfin, un certain nombre de travailleurs pauvres passent totalement à la trappe. Il en va ainsi des bénéficiaires du RSA qui ne sont pas inscrits à Pôle emploi, au nombre de 1.286.000 foyers, selon la Dares. "De même, les adultes handicapés et ceux percevant une pension d'invalidité échappent aux statistiques de la Dares, dès lors qu'ils sont considérés comme inaptes au travail par Pôle emploi", souligne Rose-Marie Péchallat.
Sans compter les jeunes de moins de 25 ans qui n'ont pas droit au RSA et ne prennent pas la peine de s'inscrire à Pôle emploi, ce qui les fait sortir de facto des chiffres. Ou ces auto-entrepreneurs qui n'arrivent pas à vivre de leur activité, mais qui n'ont pas franchi la porte du service public de l'emploi. "Les économistes parlent effectivement d'un halo de chômage", confirme le service communication de la Dares. Au total, la France compterait ainsi plus de 8,5 millions de personnes sans emploi et de travailleurs pauvres occasionnels. Soit près d'un actif sur trois !

Syrie : 68% des Français contre l'engagement militaire de la France


Plus de deux Français sur trois sont contre un engagement militaire de la France en Syrie dans l'hypothèse d'une intervention armée internationale, selon un sondage Ifop pour Le Figaro publié samedi. 
Plus de deux Français sur trois (68%) sont contre un engagement militaire de la France en Syrie dans l'hypothèse d'une intervention armée internationale, selon un sondage Ifop pour Le Figaro publié samedi. 
A la question "Seriez-vous favorable ou opposé à une intervention militaire internationale en Syrie?", 64% des personnes interrogées se disent opposées à cette action contre 45% le 29 août. Elles ne sont plus que 36% à être favorables à cette intervention contre 55% le 29 août.  
Parmi les opposants, on compte 45% de sympathisants de gauche, 75% de sympathisants UMP et 77% de sympathisants FN. 

Plus que 32% des Français favorables contre 41% fin août

A la question "dans l'hypothèse d'une telle intervention, seriez-vous favorable à un engagement militaire de la France?", 68% des sondés répondent "non". Une hausse de neuf points par rapport au sondage du 29 août. Ils ne sont plus que 32% à être favorables à l'engagement de la France contre 41% fin août. 
Parmi les opposants, on compte 48% de sympathisants de gauche, 76% de sympathisants UMP et 83% de sympathisants FN. 
Enquête réalisée auprès d'un échantillon de 972 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas. Les interviews ont eu lieu par questionnaire auto-administré en ligne (CAWI - Computer Assisted Web Interviewing), du 26 au 28 août 2013.