TOUT EST DIT

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vendredi 6 septembre 2013

Un conseiller de Hollande fait un inventaire corrosif de Sarkozy


Un conseiller officieux de François Hollande a publié un texte sur son blog peu tendre avec Nicolas Sarkozy. Selon Geoffroy Didier, ces lignes acides démontrent que "dès aujourd'hui, l'Elysée craint le retour de Nicolas Sarkozy en 2017."
C'est une note de blog qui dézingue Nicolas Sarkozy comme il y en beaucoup d'autres sur Internet. Sauf que celle-ci est signée du maire socialiste de Quimper, Bernard Poignant, par ailleurs… conseiller de François Hollande à l'Elysée. Pas n'importe lequel. Sans place dans l'organigramme, il dispose tout de même d'un bureau, tout proche de celui de François Hollande. On dit qu'il est "l'oreille du président". Alors quand il consacre une soixantaine de lignes à démonter toute ambition de Nicolas Sarkozy de revenir en politique, il faut y prêter attention.
"L’engouement des électeurs de droite de Nicolas Sarkozy laisse pantois", débute dans ce texte publié le 29 août, mais repéré parL'Opinion jeudi après-midi. "Il n’a jamais rien pris à la Gauche et pourtant on le dit combattant. En réalité c’est un héritier aux combats moins difficiles qu’il ne le prétend", moque le Breton, avant de rappeler que Sarkozy a seulement conquis Neuilly (en remplaçant Charles Pasqua) et qu'il est devenu patron de l'UMP après une décision de justice excluant du jeu Alain Juppé. Il y aurait d'un côté l'"héritier" Nicolas Sarkozy et le "conquérant" François Hollande.

"C'est hallucinant!"

"Nicolas Sarkozy a tout perdu pour la droite depuis 2007 et on le dit quand même bon candidat pour elle. C’est une mutation extraordinaire : le looser qui devient winner", ajoute-t-il, assurant également qu'"il a mis à mal les finances de son pays et de son parti et on le prétend bon gérant des comptes." Poignant finit sur un conseil : "Rendez-vous en 2017 : si j’étais eux je ne le prendrais pas. Si j’étais lui je ne m’y risquerais plus."
Forcément, cette tribune passe mal pour les sarkozystes. "C'est hallucinant!", juge l'UMP Geoffroy Didier, qui n'a découvert le texte que vendredi. "Bernard Poignant refait l'histoire à la sauce armoricaine", s'amuse auprès du JDD.fr le coleader de la Droite forte, ultra-sarkozyste. Ce n'est pas le maire de Quimper qu'il vise, mais bien le conseiller élyséen. "Son inventaire démontre deux traits de caractères. Son humour, tellement son analyse est risible, et son angoisse, tellement il semble avoir peur d'un retour."
Le jeune secrétaire général adjoint de l'UMP refuse le portrait dressé par Poignant. "Sarkozy héritier et Hollande conquérant, c'est une profonde inversion des rôles", grince-t-il, glissant que "Bernard Poignant oublie que François Mitterrand n'a jamais cru bon de nommer Hollande ministre et que Hollande a eu beaucoup de chance en 2012 : il peut remercier Dominique Strauss-Kahn et Nafissatou Diallo." Seule satisfaction pour Geoffroy Didier : ce texte démontre selon lui que "dès aujourd'hui, l'Elysée craint le retour de Nicolas Sarkozy en 2017."

C'EST TOUT DE MÊME FOU, IL LEUR FAIT ENCORE PEUR...
Y'A QUELQUE CHOSE !!

Pourquoi la Russie continue de soutenir la Syrie


Il ne devait pas en être question, ils ne parlent pourtant que de ça. La guerre civile en Syrie s'est placée au cœur des discussions entre les chefs d'Etat réunis à Saint-Pétersbourg dans le cadre du G20, jeudi et vendredi. Tête de pont de l'opposition à une intervention militaire, la Russie continue de bloquer toute prise de décision au Conseil de sécurité de l'ONU.

Quelles raisons poussent Vladimir Poutine à soutenir coûte que coûte le régime de Bachar Al-Assad ? Existe-t-il une solution pour sortir de l'impasse diplomatique ? L'analyse d'Alain Frachon, directeur éditorial du "Monde".


Pourquoi la Russie continue-t-elle de soutenir... par lemondefr

La jacquerie fiscale


La révolte gronde et le pouvoir recule. Les "pigeons" ont fait reculer le gouvernement sur les plus-values de cession. À quoi bon prendre le risque d’investir dans une entreprise si l’État prend 66% des gains? Les "poussins" sont en train d’obtenir gain de cause sur la réforme de l’auto-entreprise.
Le collecteur de Jean Massys
À quoi bon lancer son affaire, si je ne peux pas gagner plus que le Smic? Le dernier mouvement s’est baptisé les "tondus". Ils s’insurgent contre les cotisations patronales qui vont encore augmenter de 0,3 point avec la réforme des retraites. À quoi bon embaucher si je suis matraqué? Quand un patron français donne 100 euros de salaire à son employé, il doit payer 41 € de charges. Quand un patron allemand donne 100 euros de salaire, il doit payer… 23 euros de charges!
Comment lutter? Là encore, les « tondus » ont obtenu gain de cause. Pierre Moscovici promet que la hausse des cotisations retraites sera intégralement compensée par des baisses de charges. La gauche qui voulait "faire payer les riches" a visiblement tapé trop fort. Ségolène Royal avec son sens de la formule a lancé : "Faire des impôts, c’est le degré zéro des idées." La droite surenchérit dans l’autre sens.
Jean-François Copé promet des baisses d’impôts "massives". François Fillon fait tomber un tabou en proposant de supprimer l’ISF. Le ras-le-bol fiscal annonce-t-il un raz de marée défiscalisant? Reste que si on diminue les impôts, il faut diminuer la dépense. C’est le coeur du débat. Pour ramener la dépense publique au niveau de l’Allemagne (46 % du PIB contre 56 % chez nous), il faudrait économiser 200 milliards d’euros. C’est là qu’on attend des propositions concrètes : faut-il réduire la dépense sociale – RSA, chômage, aide au logement, retraite, santé? Faut-il s’attaquer au budget de l’État : nombre de fonctionnaires, emploi à vie dans la fonction publique? Faut-il s’attaquer aux collectivités locales qui multiplient les stades et les salles polyvalentes? Et si on tapait tous azimuts?

Syrie : ce que Sarkozy pense mais ne dit pas

D'après ses conseillers, l'ex-président serait opposé à un vote préalable du Parlement.

«Je vous l'avais bien dit!» Tel est, en résumé, le sentiment de Nicolas Sarkozy à propos de la Syrie, sur laquelle, il y a un an, il avait critiqué l'inaction deFrançois Hollande. L'ancien président s'interdit néanmoins d'intervenir publiquement et garde pour lui ses considérations géostratégiques. «Nicolas Sarkozy observe avec attention, mais il ne se livre à aucune diplomatie parallèle», résume un membre de son entourage. L'ancien chef de l'État n'a «pas parlé à Ban Ki-moon», s'agace-t-on Rue de Miromesnil après avoir pris connaissance d'une rumeur reprise par certains médias. Il avait rencontré le secrétaire général de l'ONU à New York, mais c'était avant l'été, lors d'un déplacement privé.
Nicolas Sarkozy sait que le moindre mot de sa part sur la Syrie pourrait susciter une polémique dont François Hollande tirerait aussitôt parti pour dénoncer les interférences de son prédécesseur. «Il ne lui offrira pas cette occasion», confie un proche. Il n'y aura donc pas de deuxième communiqué de la Rue de Miromesnil pour commenter la tragédie syrienne, après celui du mois de juillet 2012.
Il est vrai que Nicolas Sarkozy avait prématurément rompu son vœu de silence au cœur de l'été 2012, pour dénoncer l'inertie de la communauté internationale face à Bachar el-Assad. Dans un communiqué commun avec le président du Conseil national syrien (CNS) et principal chef de l'opposition, Abdebasset Sieda, il s'était alarmé de «la gravité de la crise syrienne»,et avait rappelé «la nécessité d'une action rapide de la communauté internationale pour éviter des massacres». L'un et l'autre soulignaient aussi les«grandes similitudes avec la crise libyenne».

Les anciens conseillers de Sarkozy soulignent que le parallèle avec la Libye est riche d'enseignements. «Il faut parfois un peu de culot! Nicolas Sarkozy avait réuni un sommet européen sur la Libye, alors qu'il était peu légitime sur ce dossier, mais ça créait une dynamique. Il a reconnu officiellement un gouvernement provisoire, et cela a déclenché un processus», rappelle un proche. Dans le dossier syrien, les capitales européennes sont restées très «attentistes», regrette-t-on.
Aujourd'hui, l'ancien président est très favorable à des frappes aériennes contre la Syrie. «Il souhaite une intervention depuis l'année dernière, il regrette l'absence de leadership sur ce dossier», résume ce proche. Avec ou sans l'ONU? «Les experts de l'ONU ne pourront jamais apporter la preuve formelle qu'Assad a décidé de recourir aux armes chimiques! Pour obtenir une résolution du Conseil de sécurité, il faut souvent forcer le passage. Si vous agitez la menace d'une intervention en dehors de l'ONU, cela change la donne», juge un diplomate proche de Sarkozy. Mais l'ancien président reste très sceptique sur la méthode suivie par Barack Obama - «qui n'est pas un leader, mais un suiveur», selon l'un de ses anciens conseillers. À en croire l'un de ses proches, Nicolas Sarkozy est également sans concession à l'égard de David Cameron et François Hollande. La position de son successeur lui paraît juste sur le fond, mais, selon l'expression d'un proche, il «ne peut que s'agacer de la méthode des bras ballants chère à Hollande. S'il avait été plus actif au niveau européen, cela aurait pu aider, au passage, David Cameron à obtenir le soutien du Parlement britannique»,note ce conseiller.
En revanche, son entourage ne cache pas que Nicolas Sarkozy n'est pas favorable au vote préalable des députés: «C'est contraire à l'esprit de la modification constitutionnelle qu'il a fait adopter en 2008.»

Les leaders du G20 en désaccord sur la Syrie

Les leaders des pays du G20 n'ont pu que constater jeudi à Saint-Pétersbourg leurs divisions sur une éventuelle intervention militaire en Syrie, cristallisées autour des tensions entre Barack Obama et Vladimir Poutine.

Vladimir Poutine et Barack Obama ont eu beau échanger poignée de mains et sourires forcés à Saint-Pétersbourg, les deux hommes n'ont pu dissiper la crispation qui a dominé le sommet du G20.

Le chef du gouvernement italien Enrico Letta, dont le pays rejette toute action militaire sans mandat de l'Onu, a déclaré sur Twitter que le dîner avait "confirmé les divisions à propos de la Syrie".
Le plus petit dénominateur commun trouvé par les leaders du G20 est la simple condamnation de l'usage des armes chimiques. 

"Condamnation générale de l'usage des armes chimiques"

Les Etats-Unis et leurs alliés, dont la France, accusent le régime de Bachar al-Assad d'avoir tué avec ces armes des centaines de civils le 21 août. Mais pour les opposants à toute intervention, Russie en tête, les rebelles en useraient aussi.
  
"Il y a quand même eu une condamnation générale de l'usage des armes chimiques", selon une source diplomatique française.
  
"La question pour certains était de savoir qui avait utilisé ces armes chimiques. Poutine n'y répond pas. Il dit 'les uns ou les autres et sans doute les uns et les autres'", selon cette source.
  
Vladimir Poutine, soutien indéfectible de Damas, avait décidé de transformer ce repas, qui s'est achevé vers 1h du matin, heure locale (21H00 GMT), en tribune ouverte sur la crise syrienne, chacun s'exprimant à tour de rôle, mais sans forcément chercher d'accord.
  
La guerre en Syrie a écrasé les thèmes économiques habituellement abordés au G20. "L'atmosphère était concentrée mais pas tendue" selon la source française. 

"La solution politique est la seule voie"

Jeudi, trois navires de guerre russes ont franchi le détroit turc du Bosphore pour se rendre près des côtes syriennes.
  
L'ambassadrice américaine à l'Onu, Samantha Power, s'en est vivement pris à la Russie, accusée jeudi de "prendre le Conseil de sécurité en otage" en bloquant, ainsi que la Chine, toute décision sur la Syrie.
  
A Saint-Pétersbourg, lors d'une rencontre avec le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, Barack Obama avait exprimé le voeu que les leaders mondiaux admettent "que l'utilisation d'armes chimiques en Syrie n'était pas seulement une tragédie mais aussi une violation du droit international qui devait être réglée".
  
Le président français François Hollande, également partisan d'une intervention, s'est notamment entretenu avec le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, aussi favorable à l'option militaire et dont les troupes se renforcent à la frontière syrienne, selon les médias turcs.
  
L'autre verrou onusien à une opération militaire, la Chine, a fait savoir jeudi que, selon elle, "la situation actuelle montre que la solution politique est la seule voie" possible pour régler la crise.

Bras de fer

La tension monte à mesure qu'approche le 9 septembre, date officielle de la rentrée duCongrès américain appelé à se prononcer pour ou contre des frappes américaines.
  
Depuis Saint-Pétersbourg, Barack Obama continuait jeudi à exercer une pression sur les élus pour obtenir leur soutien, mais la partie s'annonçait serrée, à tel point que le président a annulé un déplacement prévu lundi pour défendre politiquement l'intervention.
  
Ce même 9 septembre, le chef de la diplomatie syrienne, Walid Mouallem sera chez son allié russe, à Moscou.
  
Le Premier ministre britannique David Cameron a affirmé avoir de nouvelles preuves de l'utilisation d'armes chimiques en Syrie. Mais Obama ne peut compter, dans son bras de fer, sur des alliés européens unis: seul François Hollande est aujourd'hui prêt à frapper Damas.
L'Allemagne, de son côté, pense que "cette guerre doit prendre fin et cela ne se fera que politiquement", selon la chancelière Angela Merkel qui assure que son pays "ne s'associera en aucun cas à une action militaire".
  
Les leaders européens ont multiplié les contacts à Saint-Pétersbourg pour accorder leurs violons. Ils ont par exemple eu un aparté avec Barack Obama dans la salle du dîner, juste avant de prendre place, selon les images télévisées. Les ministres des Affaires étrangères des pays de l'UE vont se réunir vendredi et samedi à Vilnius pour tenter de trouver une position commune.

Marseille : le tabou de l’immigration massive

Marseille : le tabou de l’immigration massive


Marseille, la ville du crime organisé. Quatorze morts depuis le début de l’année. Comme on a l’impression d’apprendre la nouvelle d’un mort par jour, on se demande si ce chiffre de quatorze n’est pas trafiqué, même s’il est déjà joli ! Et pour le nombre de blessés, victimes de fusillades, de règlements de compte ou de balles perdues, on peut multiplier par dix. A nouveau, jeudi matin, un homme d’une vingtaine d’années a été abattu à l’aube à La Ciotat. Rien sur son origine ethnique, son identité. Comme toujours. Rien sur celle de ses tueurs. Comme d’hab.
Devant plusieurs témoins, il a été assassiné par balles vers 5 h 30 par des hommes cagoulés devant le siège de son entreprise, la société de collecte d’ordures ménagères Urbaser.
Intransportable, se vidant de son sang, il a été pris en charge par les secours sur place, où il est décédé vers 6 h 15.
Touché au mollet, à la cuisse et au bras
Pas plus tard que dimanche dernier, trois « jeunes » âgés de 21 à 29 ans ont été blessés par balles dans le centre-ville de Marseille lors d’une fusillade à la kalachnikov et au pistolet 9 mm, à la sortie d’une boîte de nuit. Connus des services de police pour de petits délits, deux présentent « des blessures superficielles, les balles ayant éraflé la tête et le thorax », tandis qu’un troisième, touché « au mollet, à la cuisse et au bras, a perdu beaucoup de sang ». Des « jeunes », quoi. Circulez, y a rien à demander. 35 douilles encore chaudes disséminées sur la place de l’Opéra témoignent de la violence de la scène, survenue peu avant 7 heures dans ce quartier très fréquenté la nuit, à deux pas du Vieux-Port. Les riverains sont sous le choc.
Vendredi 30 août, un « jeune homme » était grièvement blessé à la tête dans la cité phocéenne. Un « jeune homme ». De bonne famille sans doute.
Jamais sans mon « gun » !
Sans oublier cette emblématique prise d’otage à l’hôpital nord de Marseille, que l’on apprend seulement maintenant, révélée par le quotidien La Provence, près de trois semaines après les faits. Opéré après s’être fait tirer dessus quelques jours plus tôt dans un bar de la ville, un caïd a refusé de se séparer de son « gun » dans son lit d’hôpital… Convaincu (probablement à juste titre) que ses agresseurs le cherchaient dans l’établissement, il a pris en otage le personnel pendant de longues heures.
A peine sorti de réanimation et transféré au service de chirurgie thoracique, l’homme s’est fait apporter une arme par un visiteur. Entraînant la protestation du personnel médical. Furieux de leur peu de compréhension des mœurs du milieu, il a insulté et menacé les médecins et les infirmières avec son arme et interdit à quiconque d’entrer ou de sortir du service. La prise d’otages a pris fin avec l’intervention de la police. L’individu a été appréhendé mais a pu repartir libre, alors que son arme n’a pas été retrouvée.

Les soignants dans la crainte de représailles
Dénouement qui se passe de longs discours : « Les soignants qui ont été victimes de l’agression n’ont pas porté plainte, car ils ne voulaient pas donner leur identité par peur des représailles », affirme l’Assistance publique – Hôpitaux de Marseille (AP-HM). Depuis, l’affaire n’a pas été rendue publique.
« Le personnel n’est plus en mesure d’assurer ses fonctions dans la sécurité. Ce type de situation devient banal ! », a dénoncé jeudi Audrey Jolibois, secrétaire générale adjointe à l’AP-HM de Force ouvrière.
« Je n’en avais pas eu connaissance », a réagi le maire UMP de Marseille, Jean-Claude Gaudin, évoquant au micro de BFM TV un « dysfonctionnement vis-à-vis de la police et de la justice ».
« Je m’étonne que les infirmières n’aient pas parlé » déclare-t-il. Mais oui, pourquoi ? A son avis ? Pour ne pas se retrouver criblées de balles au premier coin de rue et allonger le score marseillais des règlements de compte, peut-être, non ? Ou parce qu’elles savent bien, elles, l’origine ethnique des voyous qui les terrorisent et que les dénoncer comme tels équivaut à une autre mise à mort, médiatique, politique et judiciaire, celle-là. Ce sont elles qui seront accusées de racisme et de mensonge si elles parlent… On connaît la chanson.
Une délinquance typée
Et pourquoi, plutôt que d’incriminer les malheureuses victimes terrorisées, ne nous dit-il pas, lui, le responsable de la ville, le grand courageux, la grande gueule forte en rodomontades, qui sont ces nouveaux caïds, qui composent principalement à Marseille comme en Seine-Saint-Denis cette délinquance sauvage qui a remplacé le banditisme « à la papa », selon l’expression de l’avocat spécialisé Gérald Pandelon ? Lui, au moins, parle clair et net de ce que tous les Marseillais savent et que le gouvernement ne dit jamais :
« C’est incroyable à quel point les acteurs politiques nationaux et locaux ont tendance à sous-estimer cette délinquance sauvage qui sévit à Marseille. N’oublions pas que, sur une population d’environ 900 000 habitants, près de 400 000 personnes sont d’origine extra-européenne. Or, reconnaître qu’il y a un lien évident entre ce nouveau type de délinquance et une immigration massive entraînerait des poursuites pénales en cascade contre les courageux auteurs de ces propos ; plaintes qui seraient portées au pénal par des avocats à l’affût de toute dérive oratoire d’acteurs politiques réalistes. Cet aspect-là de la délinquance semble constituer d’ailleurs, pour nos élites, une sorte de tabou. La crainte d’être stigmatisé comme étant un acteur politique “raciste” conduit la classe politique en général à éviter ce débat qui, pourtant, demeure essentiel. A croire que l’on examine davantage les conséquences découlant des infractions que leurs causes. Il est inutile, en effet, d’extrapoler sur l’avenir de la France dans 25 ans si l’on n’est pas capable de régler aujourd’hui des problèmes plus urgents et actuels. Force est d’admettre qu’en la matière, l’horizon indépassable du politique demeure le non-dit. 
Pourtant, le sang continue et continuera à couler… »
Et la parole à être interdite. Bientôt les municipales. 

Virons les incapables, les autistes et les vendus.

Comment j’ai déprogrammé l’obsolescence


Le sénateur Jean-Vincent Placé s’est donné pour mission de venir à bout de l’obsolescence programmée. Un nouvel assaut politique contre un moulin à vent : l’obsolescence programmée n'est qu'un mythe.
C’est arrivé ce matin. Notre lave-vaisselle familial, que nous avions programmé pour tourner la nuit dernière, n’avait pas fonctionné. Mon épouse, étonnée par cette inhabituelle défaillance, a essayé de le relancer : rien à faire, le bestiau ne fonctionnait plus. Dépités, nous convînmes donc, ma dul
cinée et moi-même, qu’il était temps de lui trouver un remplaçant. Cette fois-ci, nous disions-nous pas plus tard que ce matin, nous n’achèterons pas la première camelote venue à 300 euros : rendez-vous fut pris en début de soirée pour faire l’acquisition d’une bête de course qui, nous l’espérions, durerait vingt ans, comme celle de belle-maman.
Dans les entrailles de la bête
Mais la journée avançant, cette histoire ne sortait pas de ma tête. Le lave-vaisselle en question, nous l’avions tout de même acheté il y a à peine plus de trois ans : ce n’est pas Dieu possible que ce machin, même s’il ne nous avait objectivement pas coûté grand-chose, nous lâche aussi vite. Si ça se trouve, me disais-je, ce n’est qu’une petite panne. Il faut préciser ici que je suis à peu près aussi compétent en électronique qu’Arnaud Montebourg l’est en stratégie industrielle. C’est dire. Alors j’ai fait comme d’habitude : quand je suis confronté à un problème que je ne sais pas résoudre par mes propres moyens, je consulte les forums spécialisés de l’internet sauvage et dérégulé.
Après quelques minutes de recherche, je tombe sur l’appel à l’aide paniqué d’une ménagère dont la machine – même marque, même modèle – présente des symptômes tout à fait similaires à la mienne. Je parcours le fil de discussion et y découvre, d’une part, que mon problème vient certainement de l’évacuation des eaux usées, un tuyau bouché ou une pompe qui ne fonctionne plus et, d’autre part, que ces engins-là se démontent aisément ; il arrive même, lis-je avec incrédulité, qu’avec deux sous de jugeote et un peu de patience, des utilisateurs aussi peu avertis que moi parviennent à les remettre en marche. Eh quoi ? Quitte à en racheter une neuve, autant tenter le tout pour le tout !
Ainsi donc, alimentation électrique dûment débranchée et sortie d’eau soigneusement vidée, me voilà qui couche la bête sur son flanc pour en démonter le capot. Je trifouille un peu, me familiarise avec les entrailles de l’animal, débranche quelques tuyaux et finis par repérer ce qui semble être une pompe. Après quelques vaines tentatives et, avouons-le, quelques jurons, je finis par démonter l’appareil et là, à ma plus grande surprise, je constate qu’un bout de verre est parvenu, on ne sait comment, à se frayer un passage jusque-là. Celui-là, me dis-je en mon for intérieur, il a une tête de coupable idéal. J’extirpe l’intrus, remonte la bête, lance un cycle rapide et – ô miracle – l’animal ronronne comme au premier jour !
Une légende urbaine
Si je vous raconte cette histoire, c’est parce que rétrospectivement, je me demande ce qu’aurait fait Jean-Vincent Placé s’il s’était trouvé dans la même situation. Le sénateur Placé, vous le savez sans doute, c’est ce parlementaire biocompatible qui s’est donné pour mission de venir à bout de l’obsolescence programmée, l’idée selon laquelle les industriels raccourcissent volontairement la durée de vie de leurs produits pour nous obliger à en acheter plus. Ça ne fait aucun doute dans mon esprit : Jean-Vincent Placé, pestant et fulminant, persuadé d’être victime de l’odieux complot capitaliste, aurait condamné sa machine à la casse.
C’est qu’une des grandes différences entre l’écolo-sénateur et moi, c’est que quand lui croit monter à l’assaut d’un géant envoyé par quelque méchant magicien, je sais, moi, que c’est un moulin à vent qu’il charge. Disons-le tout net : à quelques rares exceptions près – et encore, ça reste à prouver –, l’obsolescence programmée est un mythe, c’est une légende urbaine qui, parce qu’elle confirme les aprioris anticapitalistes de certains de nos contemporains, est parvenue à se frayer un chemin jusque dans l’esprit encombré du législateur.
À vrai dire, l’hypothèse n’est même pas crédible. Il suffit, pour s’en convaincre, de considérer ceci : pour qu’une stratégie d’obsolescence programmée fonctionne – c’est-à-dire pour qu’elle se traduise effectivement par une augmentation des ventes de l’entreprise qui s’y adonne – il faut non seulement que les consommateurs remplacent effectivement le produit périmé mais aussi et surtout, qu’ils le remplacent par un produit de la même marque. Dans le cas contraire, une stratégie d’obsolescence programmée revient purement et simplement à nourrir les ventes de vos concurrents.
Or, les constructeurs automobile américains m’en sont témoin, les consommateurs sont loin d’être stupides : quand la qualité de vos produits se dégrade, ils changent de crèmerie et en profitent même souvent pour vous tailler un costard dans les enquêtes de satisfaction ou sur les forums d’internet. C’est-à-dire que, pour qu’une telle stratégie ne se traduise pas par un effondrement de vos ventes, il faut que vous disposiez d’un monopole ou que vous fassiez au moins partie d’un solide cartel ; choses qui, hors intervention de l’État, sont extrêmement rares. Très clairement, si j’avais dû racheter un lave-vaisselle, je n’aurais certainement pas racheté un lave-vaisselle de la même marque.
Le biais du survivant
Et pourtant, la légende urbaine fait florès et je ne compte plus, autour de moi, les témoignages d’appareils qui tombent en panne juste après l’échéance de la garantie du constructeur (« comme par hasard… ») tandis qu’un vénérable lave-vaisselle d’autrefois, celui de belle-maman, continue vaillamment à remplir son office quotidien après trente ans de bons et loyaux services. C’est l’occasion pour votre serviteur d’aborder un biais cognitif bien connu des économistes, j’ai nommé : le biais du survivant.
En effet, l’antique engin de votre belle-mère est un survivant. C’est-à-dire que, pour cet appareil qui continue à fonctionner, il a existé un certain nombre de lave-vaisselles de la même génération – de la même marque, du même modèle – qui ont, depuis, terminé à la casse. Le biais du survivant consiste à croire que, parce que la machine de belle-maman fonctionne toujours, les machines de cette lointaine époque avaient toutes une durée de vie supérieure aux machines actuelles. De la même manière, même si votre lave-vaisselle a rendu l’âme après trois ans, il est tout à fait possible qu’un de ses petits frères dure vingt ou trente ans : il faudra attendre quelques décennies pour le savoir.
Entendons-nous bien : qu’un lave-vaisselle acheté ces dernières années pour moins de 300 euros soit – a priori – moins robuste que la vénérable machine pour laquelle vos beaux-parents se sont saignés à blanc il y a trente ans [1], c’est tout ce qu’il y a de plus probable. Cela n’a rien à voir avec une stratégie d’obsolescence programmée et tout à voir avec le fait que, pour vous proposer une machine bourrée d’électronique [2] à un prix aussi dérisoire, le constructeur a naturellement rogné sur tout un tas de choses et notamment la qualité des matériaux utilisés. Il est aujourd’hui encore possible de transmettre un lave-vaisselle à ses enfants mais l’appareil en question vaut sans doute un bon millier d’euros.
La mère Denis.
Autres temps, autres mœurs
Et c’est justement cette chute vertigineuse des prix qui vient renforcer notre biais du survivant. La ménagère des années 1980 qui avait la chance de posséder un lave-vaisselle en prenait le plus grand soin : lorsqu’on lui suggérait de nettoyer le filtre une fois par semaine, elle le faisait et si son appareil tombait en panne, elle appelait un réparateur. Or voilà : à une époque où l’on trouve des lave-vaisselles pour un quart de Smic net mensuel, il va de soi que cette discipline tend à se relâcher et que le métier de réparateur d’appareil électroménager a presque complètement disparu [3]. Le problème, somme toute, c’est que nous vivons dans un monde où remplacer ce genre d’appareils ne coûte pas grand-chose.
On peut le regretter, bien sûr, mais c’est aussi ce qui explique la longévité de la machine de belle-maman. Là où mon épouse et moi-même étions à deux doigts d’en racheter une neuve, beau-papa n’aurait pas hésité une seconde : il aurait immédiatement démonté l’engin pour le réparer lui-même et ce n’est qu’en désespoir de cause qu’il aurait fait appel aux services d’un réparateur professionnel. L’obsolescence programmée de Jean-Vincent Placé c’est souvent ça : un bête morceau de verre coincé dans une pompe, un fil débranché, un joint usé… Bref, tout un tas de petites pannes dues à l’usure du temps ou à une utilisation un brin désinvolte que nous ne prenons plus la peine de réparer.
Finalement, vouloir combattre l’obsolescence programmée par voie législative, c’est contraindre les industriels à monter en gamme et donc en prix de vente. C’est aussi simple que ça. Jean-Vincent Placé peut sans doute s’offrir un lave-vaisselle capable de tenir 2 500 ou même jusqu’à 5 000 cycles [4] mais je crains que pour nombre d’entre nous, une éventuelle action du législateur se traduise par le retour en grâce du liquide-vaisselle et des gants en latex rose.
Notes :
  1. En 1980, seuls 17% des foyers français étaient équipés d’un lave-vaisselle. 
  2. Électronique qui, rappelons-le à nos amis écolos, a permis de réduire la consommation moyenne d’eau et d’électricité de nos appareils de 56 et 36% respectivement en une décennie à peine. 
  3. À côté de chez moi, comptez 55 euros plus 25 euros de main d’œuvre par demi-heure ; soit, au bas mot, la moitié du prix d’un appareil neuf. Si ça vous semble cher, demandez-vous ce qu’il reste à l’entrepreneur une fois ses charges et impôts payés. 
  4. Je vous laisse deviner la marque. 

Halte au snobisme, le vin US est meilleur !


« J'ai pourtant essayé mais, définitivement, je ne suis pas un snob du vin. »
Oui, je suis allé aux dégustations de vin, avec des fiches à remplir à chaque gorgée. J'ai comparé le cru 1984 avec le 1986 d'une variété de vin français et commenté leurs différences subtiles. J'ai sifflé, tournoyé et appris à simuler une révélation à la simple odeur d'un blanc léger ou d'un gros rouge.
Et j'ai écouté les dégustateurs parler de "framboise", "citronnelle", "chêne", "cuir de selle" et de "paillis d'épicéa". Et à l'écoute de ces mots, le vin dans votre main reflétait magiquement ces propriétés. Ensuite, vous découvrez avec embarras que les autres personnes ne parlent pas du même vin que vous.
Bref, je vais juste le dire. Après avoir essayé toute ma vie, je ne peux plus faire semblant. Je ne suis pas un snob du vin. J'aime tout. Tous les vins. J'avais l'habitude de mettre la limite aux grosses cruches avec des boutons à vis, mais même plus. J'aime ces vins aussi. Je peux acheter une caisse au hasard n'importe où, la ramener chez moi et apprécier chaque bouteille.
Je ne fais même plus semblant d'être critique. Tous les vins sont merveilleux. Bien sûr, il y a des différences et si deux vins sont côte à côte, je peux facilement les distinguer. Et si jamais une grande bouteille apparaît devant moi, je le sais, je l'aime et je le dis. Mais est-ce que je l'aime plus qu'une bouteille dix fois moins chère ? Un peu, mais pas tant que ça.
Comment je choisis quel vin acheter ? De la même façon que la plupart des Américains (et je ne parle pas de ceux qui assistent à des dégustations de vins). Je choisis en me basant sur le prix, le nom et l'étiquette. Le prix doit être bon marché. Le nom doit être bien trouvé. Et l'étiquette doit être jolie et amusante. S'il manque une de ces conditions, je n'achète pas. Donc je vais acheter "Oops" plutôt qu'un "Clos de la Roche, Grand Cru". Je vais ramener à la maison un "Croassement de la Grenouille Arrogante" plutôt que n'importe quel vin appelé "Médoc Château d'Armailhacq". Idem pour une "Ménagère Folle" plutôt qu'un "AC Chaussage-Montrachet".
Pour cette raison, j'aime les vins de Californie, du Chili, d'Argentine, d'Afrique du Sud, d'Oregon, et d'autres endroits qui semblent avoir compris que la meilleure façon de commercialiser leur produit était... eh bien... de le commercialiser ! Depuis une dizaine d'années, les spécialistes de l'industrie se sont rendu compte du fait évident que le snobisme disparaissait et qu'ils devaient commencer à viser un public plus large. C'est alors que l'industrie a connu des bouleversements avec ce qui s'appelle aujourd'hui l'avènement des "étiquettes folles". Tout a changé.
Je ne me soucie pas de l'année du vin. Il me semble qu'il ne devrait pas y avoir de différence si le vin date de 1997 ou 1998. Ce serait étrange que les vins soient comme les iPhones où le 4G est meilleur que le 3G et ainsi de suite. Mais ce n'est pas l'utilité de l'année du vin : les producteurs ne deviennent pas meilleurs. Cela se réfère au fait que le processus de fabrication est tellement instable qu'ils ne peuvent pas avoir un produit avec une qualité constante.
C'est apparemment un grave problème en France qui a l'équivalent d'un Gosplan créé par les bureaucrates et les technocrates de l'ancienne industrie pour l'industrie du vin. Vous ne pouvez pas arriver, planter des vignes et faire du vin. Non, non, ce serait violer une précieuse tradition. Vous devez obéir aux bureaucrates afin de faire du vrai vin.
Et jusqu'à récemment, cette planification centrale interdisait d'irriguer "artificiellement" les vignes. On croyait que la production de bon vin nécessitait de s'asseoir et d'attendre que Mère Nature décide de vous accorder de la pluie. Ce qui explique les grandes différences entre les millésimes. Tellement primitif ! Si tous les producteurs avaient la même attitude, nous serions encore en train de vivre dans des caves ou assis sous des arbres à attendre que les fruits nous tombent dans les mains.
Heureusement, l'entreprise américaine de vins Gallo (le plus grand producteur de vins au monde, dont beaucoup d'excellents crus) a fait d'énormes progrès ces dernières années afin de percer sur le marché français. Le gouvernement français a fini par céder et laisser l'entreprise américaine irriguer ses vignes, causant la moquerie des experts traditionnels français. Ces mêmes experts, qui adorent railler les Américains, tout en voyant leurs marges se réduire et leur dépendance aux subventions gouvernementales croître toujours plus.
Ils ont donc irrigué leurs vignes et le résultat a été un succès retentissant. Le vin rouge Bicyclette est devenu un géant de l'exportation. Et vous n'aviez pas besoin d'être un expert en vins et millésimes pour l'apprécier. Le vin français est devenu amusant pour la première fois. Avec le Fat Bastard (Gros Bâtard) produit par l'entreprise de Seattle Click Wine Group, les Américains basés en France ont finalement fait des vins français un succès commercial gigantesque aux États-Unis. En coupant court au brouillard traditionnel de faux-semblants et de faste, le vin est redevenu ce qu'il était dans le monde antique : une boisson pour tous les hommes tous les jours.
Bien entendu, les Français n'allaient pas rester les bras croisés et laisser leurs précieuses traditions se faire piétiner par des grossiers Américains. Ils ont donc utilisé leur méthode traditionnelle : poursuivre Gallo en justice. Il semble que quelqu'un avait découvert que le Pinot Noir de Bicyclette (rendu populaire aux États-Unis par le film Sideways) était composé à seulement 85% de Pinot, le reste venant d'autres variétés de raisin. Il s'agissait d'une condamnation pénale, mais la peine a été suspendue. On prédisait un désastre pour les ventes de Gallo. Rien à faire : le vin et la société ont acquis plus de notoriété et ont vu leurs ventes augmenter encore plus.
C'est la gloire du capitalisme à l'œuvre. Il a la capacité de réinventer les traditions les plus traditionalistes et les faire revivre dans le présent. Il a une tendance magnifique à dépouiller l'artifice, niveler les classes et apporter des choses merveilleuses à tout le monde d'une façon que chacun peur apprécier et comprendre. Nous n'avons pas à prendre des grands airs. Nous pouvons être naturels et juste profiter des meilleurs choses de la vie.
Ceci vient du fait qu'au final, le capitalisme transforme le luxe en nécessité et rend des choses, autrefois appréciées uniquement des riches, accessibles aux ouvriers et paysans de tous les pays. C'est pourquoi Gordon Gekko transportait un téléphone de la taille d'une brique en 1987 et qu'aujourd'hui, des passants dans la rue peuvent surfer sur Internet avec leur iPhones. Le système ayant rendu ceci possible est le plus démocratique et le plus proche des gens communs qui n'ait jamais existé.
Le capitalisme est le système des 99%. C'est pourquoi les élites, et en particulier les élites dirigeantes, le haïssent vraiment et ne le légaliseront jamais totalement.

Les trois plaies de la France


Trois plaies françaises empoisonnent la vie des affaires et nuisent à l'entrepreneuriat.

Malgré l’optimisme du gouvernement, depuis bien des années, l’économie française n’est pas particulièrement reluisante et les petites entreprises souffrent. On peut blâmer l’économie mondiale ou encore l’Europe, mais il suffit alors de sortir du pays pour constater que le problème est interne.
Pas besoin d’avoir fait l’ENA pour comprendre quelles sont les trois principales plaies de la France. Il suffit soit d’expérimenter soi-même en entreprenant, soit de discuter avec des entrepreneurs et autres personnes qui font des affaires ou côtoient ces gens. Heureusement il y a des personnes qui en profitent.
La fiscalité

La fiscalité en France pose problème. D’abord elle est pour beaucoup de monde confiscatoire, car trop lourde. Elle n’est pas trop lourde pour les plus riches, mais pour ceux juste en-dessous. Suffisamment riches pour payer beaucoup d’impôts, mais pas assez pour réaliser une réelle optimisation fiscale.
Car non seulement la fiscalité est lourde, mais en plus elle est foisonnante et complexe. Amusez-vous à naviguer sur le site des impôts pour découvrir les multiples impôts et taxes.
Comme cela ne suffit pas, cette fiscalité est mouvante ! Elle change en permanence. Pas seulement les taux, mais les modalités et bien entendu les noms. On augmente par ci, on baisse éventuellement par là ; on supprime celle-ci, puis on en crée une nouvelle… Nos hauts-fonctionnaires et responsables politiques ont une imagination débordante. Malheureusement, jamais ils ne prennent la peine de remplir les formulaires qu’ils nous imposent.
À qui cela profite ? Aux entrepreneurs ? Non, c’est pure perte de temps et d’argent. À l’État ? Probablement pas, un système stable et simple lui coûterait moins cher et, courbe de Laffer oblige, s’il était moins gourmand il y gagnerait probablement plus.
Il n’y a bien qu’aux experts comptables et fiscalistes que cela bénéficie ! Sans oublier les fonctionnaires employés pour gérer l’usine à gaz.
La réglementation
Depuis le bureau d’un énarque ça doit être un bien joli tableau : la forêt réglementaire française foisonnante, les massifs de bureaucrates imposants et les flots d’abrogations avec l’écume des circulaires…
La réalité c’est que les 12 travaux d’Astérix ne sont pas une caricature. Nous avons tous eu une expérience déplorable avec l’administration française.
D’un point de vue économique, c’est un immense boulet. Coûteux pour l’État, donc le contribuable qui doit le financer, diminuant ainsi son pouvoir d’achat. Coûteux également pour l’entreprise qui doit veiller à tout respecter. Est-ce être anarchiste que de demander à alléger tous ces codes ?
D’un point de vue humain, c’est ingérable. Nul n’est censé ignorer la loi, dit-on…
Enfin, non seulement les lois et règlements sont très contraignants, non seulement ils sont foisonnants et complexes, mais en plus ils changent en permanence !
Cette fois-ci, ce sont plus les métiers juridiques et ceux reliés aux ressources humaines qui en profitent. Mais également tout un tas d’entreprises exploitant telle ou telle loi comme argument de vente. Pour quelle réelle création de richesse au fait ? Pourtant elles contribuent au PIB…
La justice
C’est probablement la plaie la plus insidieuse, celle que personne ne conteste, mais qui, pourtant, n’est l’objet d’aucune promesse électorale.
En France la justice est lente, donc coûteuse. Si vous n’avez jamais lu les journaux ni été dans un tribunal, quand je vous dis que c’est lent, il ne s’agit pas de quelques mois… On parle en années ! Inutile que ce soit complexe pour que cela dure. Nous engorgeons nos tribunaux avec des affaires de crimes et délits sans victimes : drogues, défense du corporatisme et comportements routiers. Nos prisons sont pleines de ces faux criminels et nos policiers, quand ils ne remplissent pas de paperasses, ne s’occupent plus que de cela.
Comme la justice est procédurière, parfois contre tout bon sens, elle en devient stupide.
À qui cela profite-il ? Aux avocats, peut-être. Mais surtout aux crapules. Une crapule, que ce soit votre client ou votre fournisseur, sait combien cela va vous coûter et combien de temps vous allez perdre à saisir la justice, alors il fait du chantage. Vous avez le choix : vous pouvez perdre de l’argent et du temps en refusant de céder, ou bien perdre juste de l’argent en cédant à cet odieux chantage.
Ainsi la justice sert-elle les crapules, qui vivent dans l’impunité la plus totale, au détriment des victimes. Surtout ces victimes qui ne rentrent pas dans les statistiques nationales car jamais elles ne feront appel à la justice.
Résumons
Les trois plaies de la France sont les suivantes :
  • une fiscalité complexe, lourde et instable,
  • une réglementation complexe, contraignante et instable,
  • une justice inique exploitée par les crapules.
Sans toucher aux « services publiques », sans toucher au « filet social », sans faire ces grandes réformes qui divisent profondément les Français, le gouvernement pourrait régler simplement ces trois grandes plaies comme suit :
  • un impôt à taux unique et une TVA unique stables, sans niches fiscales,
  • une énorme coupe dans les codes, une grande simplification générale et figer les choses pour un paquet d’années,
  • mettre fin à la guerre contre les drogues, mettre fin à la criminalisation des automobilistes, cesser de protéger les corporatismes ; sanctionner les vraies crapules et les vrais criminels, rapidement (sans être expéditif).
Bien entendu, nous le savons pertinemment, la classe politique n’a pas besoin de porter le débat sur ces questions, il lui suffit d’acheter des électeurs avec l’argent des contribuables. Et si le contribuable n’avait plus d’argent ?