TOUT EST DIT

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samedi 24 août 2013

La faute à Freud : la lourde responsabilité du père de la psychanalyse moderne dans l’incompréhension du désir féminin


Dernier épisode de notre série "sexualité féminine". Les théories freudiennes, profondément ancrées dans notre société, sont de plus en plus souvent remises en cause et pourraient avoir une longueur de retard sur la réalité des désirs féminins.

Atlantico : Quelles sont les théories freudiennes sur les femmes et leur sexualité ? En quoi celles-ci sont-elles erronées ?

Philippe Laporte : Pour faire au plus simple, si vous cherchez vraiment à comprendre comment et pourquoi le désir sexuel prend naissance dans l'inconscient, ce que prétend expliquer Freud par sa théorie, vous vous apercevrez que cette théorie n'a aucun pouvoir explicatif. Bien au contraire, elle ne fait qu'embrouiller les choses, essentiellement parce qu'elle part de postulats curieux et apparemment sortis de null
e part (en réalité c'est de l'ordre moral patriarcal biblique qu'ils sont issus).

Premier postulat, les jeunes enfants seraient des êtres démoniaques uniquement occupés à faire souffrir leurs éducateurs, à détruire et à posséder avarement, c'est le "stade sadique-anal". Pourquoi cette tendance? Nul ne le sait.

Puis soudain, second postulat inexpliqué, ce penchant sadique irrépressible se mue en générosité vertueuse chez les garçons, mais pas chez les filles. Les petits mâles, qui éprouvent soi-disant une vive horreur accompagnée d'effroi pour la région génitale féminine privée de pénis, n'ont alors de cesse d'offrir ce qui leur est le plus cher, leur précieux pénis, à ces êtres amputés qui ne leur inspireraient qu'effroi et horreur.

Au passage on aura noté deux autres postulats inexpliqués : l'étalon universel de la valeur positive est le pénis, et il explique à lui seul toute la sexualité féminine, tandis que l'étalon universel de l'horreur et de l'effroi est le sexe féminin. La "raison" en serait que le pénis est plus gros que le clitoris, alors qu'ils ont pourtant le même pouvoir érogène. Et Freud va jusqu'à en conclure l'impossibilité d'éduquer les femmes, car la seule méthode éducative dont il semble avoir connaissance est la menace de castration, qui ne s'applique pas aux filles. Il n'hésite pas à conclure de cette soi-disant impossibilité de les éduquer leur moindre sens moral!!

Ces idées semblent tout droit issues de la misogynie médiévale, quand les femmes étaient des sorcières, et on se demande comment de tels archaïsmes peuvent encore être pris au sérieux aujourd'hui plus de quelques secondes.

La théorie des pulsions est incapable d'expliquer pourquoi les hommes sont attirés par la région génitale féminine qui est au contraire censée ne leur inspirer qu'effroi et horreur. Ni pourquoi les hommes sont attirés par ces femmes que Freud s'attache tant à déprécier dans ses écrits. Sa théorie n'explique pas davantage pourquoi les femmes sont attirées par les hommes et leur précieux pénis, que Freud pare de toutes les vertus mais d'une façon qui n'a rien de convaincant. Elle n'explique pas non plus pourquoi la séduction est indispensable à l'excitation érotique, ni pourquoi l'amour se greffe le plus souvent sur les relations sexuelles, ni pourquoi un viol est traumatisant, etc. 

Quelle est la place de ces théories dans notre société ? Leur présence explique-t-elle une certaine méconnaissance de la sexualité féminine ?

Les théories freudiennes ont commencé par jouer un rôle positif en psychiatrie, car il a accordé un sens à la parole des névrosés, il les a écoutés. Il n'a pas été le premier à le faire, mais il a popularisé cette méthode, et en cela il a révolutionné la psychiatrie dans un sens positif. Cela explique en partie son importance dans l'histoire et cela explique que son influence se ressente encore aujourd'hui. Le tort qu'il a eu, bien entendu, a été d'interpréter, et de façon fort tendancieuse, ce que lui disaient les névrosés, au lieu de les écouter réellement. Là par contre il a joué un rôle négatif.

Mais ses théories sur la sexualité un joué un rôle bien plus négatif encore. Il faut avoir conscience que la théorie des pulsions demeure à ce jour, la seule proposant une explication à la genèse inconsciente du désir sexuel. Cela semble incroyable mais c'est ainsi, aucune autre théorie n'a jamais été proposée en un siècle pour expliquer le désir sexuel. Or, la théorie freudienne, si elle peut encore séduire une partie du public, ne peut plus depuis longtemps être prise au sérieux par la science, c'est à dire les neurosciences et les sciences cognitives. Et le résultat est désastreux. Cette théorie fantaisiste tout droit sortie du Moyen-Âge, et nécessairement rejetée par la science, a réussi le prodige de discréditer non pas la réponse erronée qu'elle apporte à une question fondamentale, "pourquoi désirons-nous?" mais la question elle-même! La question fondamentale de la genèse du désir sexuel est aujourd'hui considérée comme ne faisant plus partie de la science, c'est cela qui est dramatique dans le rôle qu'a joué Freud. Si vous dites que vous travaillez sur l'inconscient sexuel, sur la genèse du désir sexuel, on vous répond "vous êtes freudien", j'en ai fait l'expérience, et la science se désintéressera de votre travail. Cela explique évidemment la méconnaissance actuelle de la psychologie sexuelle inconsciente, et pas seulement féminine, puisque ce n'est plus un sujet de recherche.

Selon Freud, l’orgasme vaginal serait accessible uniquement aux femmes s’étant développées de façon équilibrée, tandis que les autres resteraient "condamnées" à la seule stimulation clitoridienne. Est-il vrai qu’en matière de sexualité, comme l’affirme la féministe Lili Hsieh, Freud associe féminité et passivité ?

Freud, grand misogyne devant l'Éternel, ne se préoccupe que du plaisir masculin. Il ne serait pas prêt à faire le plus petit effort pour satisfaire sa partenaire en stimulant son clitoris, même s'il se prive en cela du plaisir ressenti à la faire jouir. Pour lui, les femmes qui revendiquent un plaisir clitoridien sont hystériques. Pour situer les choses, il faut se souvenir par exemple de la sinistre affaire Emma Eckstein. Alors que cette jeune et jolie patiente venait simplement le consulter pour des règles douloureuses, il parvint à lui extorquer l'aveu qu'elle se masturbait. Il la déclara aussitôt hystérique et n'hésita pas à la faire opérer, (du nez!!) sans autre motif, par son ami et charlatan Wilhelm Fliess, qui manqua de la tuer par son incompétence et la défigura à vie.
C'est cela le personnage de Freud. Il était génial certes, mais il n'était qu'un génial "imposteur" imprégné d'une gigantesque misogynie, qui associait effectivement féminité et passivité, mais aussi féminité et perversité, féminité et culpabilité. Il était très imprégné de cet ordre moral biblique patriarcal qui pare les hommes de toutes les vertus et accable les femmes et les enfants de tous les vices.

Si nombre de ces explications sont fausses, pourquoi a-t-il encore autant d'adeptes, et pourquoi cherche-t-on coûte que coûte à légitimer son travail ?

Toute une profession lucrative est assise sur l'édifice des théories freudiennes et il est facile de comprendre qu'elle le défende avec la dernière énergie. Cette profession jouit d'un monopole mondial dans le domaine de l'inconscient sexuel depuis un siècle puisque la science lui laisse le champ libre en refusant de s'intéresser au sujet. Le problème est de comprendre comment nous en sommes arrivés là.

En réalité, Freud a eu de la chance car il est arrivé au moment où, avec les progrès du rationalisme, la population commençait à se détourner des prêtres pour s'adresser aux médecins lorsqu'elle cherchait des conseils sur la morale sexuelle. Et son génie a été de retranscrire en termes médicaux le bon vieil ordre moral patriarcal issu de l'Ancien Testament. Cela lui a permis d'apporter au public les réponses qu'il attendait sur la morale sexuelle dans un langage médical et plus dans un langage religieux. Mais ces réponses étaient les mêmes.
Son discours a séduit de façon fantastique parce qu'il a feint de renverser cet ordre moral, ce qui a trompé les progressistes de l'époque, en osant parler de ce dont il était interdit de parler dans cette société puritaine. Cependant, il a reconstruit un ordre moral absolument identique à celui qu'il avait feint de renverser parce que la société de l'époque était encore puritaine et pas du tout prête à accepter un changement dans la morale sexuelle. Le puritanisme n'a réellement pris fin que dans les années 1960 avec la pilule et Freud était déjà mort depuis plus de 20 ans.
La révolution freudienne était donc une révolution conservatrice. Elle avait tous les ingrédients pour rencontrer le succès jusqu'à la fin de la période puritaine. Elle n'a survécu 40 ans à cette période en réussissant à tromper même les progressistes que parce qu'elle était déjà trop bien implantée et que les idées évoluent lentement. Freud est un théoricien de la philosophie et de la morale sexuelle et pas de la science. C'est ce qui explique que ses idées fausses n'aient pas eu à se confronter à l'expérience scientifique, qui évite le sujet.

Mais mon point de vue est qu'il n'est aujourd'hui pas possible de rejeter la théorie des pulsions sans en construire une autre plus vraisemblable et débarrassée de ces absurdes a priori misogynes. 

Qui Valls stopper ?


Manuel Valls parait inarrêtable et omniprésent dans les médias et sur le terrain, dans les idées et dans les polémiques.
À moins de quatre ans de la prochaine échéance présidentielle, Manuel Valls est sur toutes les lèvres. Devant la fronde que ses propos ont suscité dans son propre camp (et rien que dans celui-ci), on a envie de dire qu’il n’y a pas de mal à être le mal vu d’un gouvernement aussi impopulaire.
Valls parait inarrêtable et omniprésent dans les médias et sur le terrain, dans les idées et dans les polémiques. Un ancien ministre de l'Intérieur, dès fin 2003, soit quatre ans avant son sacre de 2007, était déjà en campagne. La configuration s'y prêtait, la succession, à droite, du président Jacques Chirac étant officieusement ouverte. Les tendances qu'indiquaient les sondages dès 2003, au sujet des deux principaux candidats, Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, n'ont fait que se conforter au fur et à mesure du temps qui est passé. Avec une meilleure entrée de Ségolène et, dans le rush, un sprint magnifique de Nicolas Sarkozy.
Avec Anne à ses côtés, les fausses notes se feront rares

Avec une violoniste aussi douée qu’Anne Gravoin à ses côtés, c'est sûr que les fausses notes se feront rares. Aujourd'hui, Manuel Valls est sans conteste le ministre préféré des Français. Sauf catastrophe ou scandale à la DSK-Uzac, il devrait le rester longtemps encore. Il convainc une majorité de Français pour ce qui est de son action, il soigne bien sa communication pour ce qui est de son image, et la cohérence de son ascension lente séduit.
Il a une gueule de jeune premier mais n'en a pas l'inexpérience, il a des idées qu'on peut retrouver sur le plancher de la cuisine de Marine Le Pen mais n'est surtout pas ni un extrême ni hors du système. Il sait mettre en scène des désaccords avec Christiane Taubira, mais c'est toujours une semaine après avoir fait le buzz pour un baiser surjoué à son épouse.
Manuel Valls est en train de transcender les clivages. Les médias suivent avec gourmandise celui qui sera bientôt le chouchou politique des Français. François Fillon qui le devance d'une courte tête, dans un sondage paru il y a deux semaines dans Les Échos est surtout populaire quand il ne fait rien... Pas sûr que ses amis Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé l'aident à tenir la distance.
La défaite n'est pas une renonciation
Dès lors, une nomination de Manuel Valls comme Premier ministre, après Jean-Marc Ayrault, ne servirait pas son ambition. Parce que, dans la perspective de 2017, elle le lierait pieds et poings. Comme en 2010, Nicolas Sarkozy avait lié François Fillon en le reconduisant comme Premier ministre.
De tous les anciens candidats à la candidature présidentielle du parti socialiste, il reste celui dont la courbe sera restée le plus longtemps ascendante, régulière : Aubry est disparue des radars politiques (même si elle reste plus populaire auprès des sympathisants de gauche), Hamon et Montebourg font une grande majorité de mécontents, Fabius est assez constant mais très devancé.
La jurisprudence Balladur (et aussi Chirac en 1988, Jospin en 2002, tous ont échoué) fait dire que les Premiers ministres qui se présentent contre le président de la République sous lequel ils ont été chef du gouvernement se font régulièrement dominer.
Au cas où les sondages ne s'amélioreraient pas pour François Hollande, Manuel Valls s'imposera comme le candidat naturel du bon sens, il aurait l'obligation morale de se présenter, contre la droite, en dépit de la gauche, mais pour la France.
"Français de relativement fraîche date" ?
Manuel Valls a perdu aux primaires socialistes, cela n'a pas pu lui ôter ses idées de diriger la France. Il n'a donc jamais renoncé à être un jour président de la République française. Si, à la présidentielle de 2017, il ne peut pas transformer sa cote de popularité en intention de votes, il n'est pas sûr que dans neuf ans, il soit toujours l'une des personnalités politiques préférée des Français. Comme qui dirait : souvent opinion varie, bien fol est qui s'y fie sur le long terme.
Sous Nicolas Sarkozy, la droite, qui s'était habituée à recruter à gauche, devrait peut-être faire appel à Manuel Valls, pour la représenter en 2017, une idée comme une autre, pas plus absurde que l'échec de l'UMP à se trouver un leader. La floraison des candidatures aux primaires de 2017 et la multiplication des inconnues et des paradoxes rend toute analyse aléatoire.
Le principal fait d'armes de l'UMP depuis le départ de Nicolas Sarkozy est le comblement grâce à Nicolas Sarkozy du passif de la dernière présidentielle. De même le principal chantier de l'UMP est-il encore le droit d'inventaire de ce même Nicolas Sarkozy. Qu'ils continuent de se curer le nombril à droite.
Un socialiste trop à droite
Manuel Valls compte les points et se rase tous les matins, avec cependant une double critique à laquelle il finira bien par faire face : à droite, celle de sa nationalité française relativement récente, et à gauche, on pourrait l'encarter comme l'immigré qui mène la vie dure aux immigrés auxquels il veut empêcher de se regrouper.

Ce Bel aujourd’hui qu’ils nous ont fabriqué

Ce Bel aujourd’hui qu’ils nous ont fabriqué


Marseille gangrenée par la délinquance, certes (Voir Présent d’hier). Le mot est d’autant plus adéquat que dans gangrené il y a gang. Malheureusement, même si le mal est un peu plus virulent dans la cité phocéenne qu’ailleurs, plus spectaculaire, ce n’est pas seulement la capitale des Bouches-du-Rhône qui se trouve vérolée par une délinquance dont les cicatrices sont de plus en nombreuses, de plus en plus profondes et de plus en plus douloureuses, mais bien, de Lille à la Côte d’Azur, toute la France. Aucune région ne semble plus épargnée. Grands ou petits, les malfrats sont partout. Souvent au coin de votre rue, quelle que soit la ville où vous habitez. Toutes les formes de délinquance : cambriolage, vol à l’arrachée, trafique de drogue et d’êtres humains, racket, piratage de cartes bleues, mendicité organisée industriellement…

Délinquance vagabonde et cosmopolite

Un hebdomadaire titrait il y a deux mois : « Ces mafias de l’Est qui pillent la France » : « Georgiens, Albanais, Roumains, Moldaves, Tchétchènes… Les gangs de l’ex-URSS et des Balkans s’attaquent à notre territoire. » Des gangs « cloisonnés, hermétiques et très violents », comme par exemple le clan des Albanais. Un des auteurs de l’enquête apportait cette précision : « Dans un pays pauvre comme la Bulgarie, la mafia est née avec la démocratie… » La démocratie libérale génératrice de désordre, nous le savions déjà. Les pays de l’Est nous le confirment. La Bulgarie n’est qu’un exemple de plus. Ces mafias naissent dans le cocon de démocraties vagissantes et prospèrent ensuite dans les vieilles et riches démocraties du monde occidental, affaiblies, surtout dans l’UE, par une idéologie droit de l’hommiste et judiciaire qui amenuise peu à peu leurs défenses immunitaires, les rendant impuissantes face aux crimes.
L’autre volet du libéralisme, le sans-frontiérisme, a achevé le travail : depuis la convention de Schengen, c’est « entrée libre » pour les criminels de toutes nationalités et de tous acabits.

En Ile-de-France comme à Marseille

Malheureusement le crime, organisé ou individuel, ne provient pas seulement de l’étranger. Il pousse aussi dru et massivement en France, sur notre sol même, irrigué depuis tant d’années de peuplades étrangères de toutes origines. S’il pousse comme champignon après la pluie celle-ci, en l’occurrence, s’appelle immigration. « En tant que mère, j’ai la peur au ventre quand mon fils sort », disait hier Madame le sénateur socialiste Samia Ghali, elle-même issue de l’immigration (voir hier dans Présent). Cette crainte n’est pas seulement celle des mères marseillaises. Elle est aussi ressentie, avec à peine un peu moins d’intensité, en Ile-de-France, où 56 % des résidents de ces départements reconnaissaient, dans un sondage récent, ressentir un sentiment d’insécurité. Combien de femmes d’Ile-de-France prennent chaque jour le métro pour se rendre au travail avec, sinon la peur, du moins quelque appréhension ?
Dans Paris même, j’ai entendu le mois dernier un couple de quinquagénaires, habitant depuis une trentaine d’années à Belleville, avouer qu’ils craignaient maintenant de sortir le soir pour aller au cinéma ou au restaurant. « Le quartier est devenu trop craignos » me confiaient-ils… Plus que le vol, ils redoutaient les incivilités. « Vous vous faites bousculer ou insulter et, si vous répondez, ils vous tombent dessus avec une violence inouïe. Des bandes de gamins de quatorze-quinze ans parfois. » Une génération d’allogènes chez qui le sentiment anti- Français et anti-Blanc se manifeste avec de plus en plus de virulence et d’agressivité verbale et parfois, effectivement, de violences physiques.

Le voile, comme une cape de toréador

Un sentiment communautariste exacerbé qui, comme à Trappes le mois dernier, prend aussi de plus en plus souvent le visage inquiétant de la revendication religieuse provocatrice. A la suite du contrôle d’une jeune musulmane voilée, les événements se sont précipités, le 19 juillet dernier, dans cette ville de Seine-Saint-Denis. « Notamment parce que beaucoup de jeunes issus de familles maghrébines et subsahariennes s’estiment victimes d’un phénomène qui, à leurs yeux, grandit : l’islamophobie. » Le mot prétexte qui enflamme désormais les cités, où de plus en plus de jeunes musulmanes arborent le voile, souvent dans la seule intention de défier les autorités françaises. Un contrôle ? Dans les cités, cela s’appelle « avoir des ennuis à cause de son appartenance religieuse ». Qu’une rumeur à ce sujet se répande sur la blogosphère musulmane(qui remplace désormais le tam-tam) et c’est l’ébullition et la mobilisation.
A Trappes toujours, en juin dernier, « le contrôle d’une femme portant le niqab a opposé une dizaine de personnes à des policiers ». Un contexte hautement anxiogène. Les femmes voilées se promènent désormais comme autant de torches incendiaires cherchant l’embrasement.
Cette France de toutes les promiscuités et de tous les dangers, outre bien sûr la déconfiture économique pourvoyeuse de chômage et de baisse du niveau de vie, explique la défiance de nos compatriotes à l’égard des hommes politiques. Bien plus que la corruption dont certains politiciens se trouvent accusés. Les Français sont en colère parce que ceux à qui ils avaient confié les clés du pouvoir leur ont fabriqué une France tout de travers, qu’ils ne reconnaissent plus.

La culpabilité de François Mitterrand

Quelques lignes dans un éditorial Jean Daniel du début de ce mois, dans lequel le fondateur du Nouvel Observateur évoquait un entretien qu’il avait eu avec le président Mitterrand au sujet de l’immigration, me paraissent très explicites et très accablantes sur cette responsabilité de nos gouvernants. Je cite : « Souvenir : peu après l’arrivée à l’Elysée de François Mitterrand, j’ai entrepris de l’alerter sur ce qui me semblait un danger d’impréparation et même un manque de vision. L’intégration des étrangers, notamment des musulmans, en France, était selon moi menacée. Tout ce qui la favorisait de manière exemplaire et célébrée – à savoir la conscription obligatoire, la force du syndicalisme et le prestige de l’école républicaine laïque et obligatoire – était en train de disparaître et donc de ne plus contribuer à cette intégration. Or, cette révolution se faisait au moment où les immigrés venaient de plus en plus nombreux. (…) Quant à l’éducation, pour leur enseigner les caractéristiques de leur nouveau pays, personne n’y songeait. Mitterrand, rejoignant De Gaulle, m’a reproché de douter de la « miraculeuse » capacité de la France à « fabriquer » des Français. Sans doute y aurait-il plus tard un problème, mais d’une façon moins grave que je ne le prophétisais. « Et puis, à la fin du compte, s’est-il impatienté, que voulez-vous que je fasseque je renvoie ceux qui sont là et que je refuse l’accueil aux autres ? Il pensait qu’avec le multiculturalisme, la France avait su éviter le communautarisme. “Mais c’est précisément là le problème”, m’écriai-je. Reste que l’état d’esprit était bien celui-là, comme celui de tous les présidents et de tous les ministres… » Multiculturalisme : c’était leur mot d’ordre. Le mot fétiche…
Jean Daniel appuyait son analyse sur une phrase de Claude Lévi-Strauss qui lui avait dit : « Il n’est pas de société qui puisse rester insensible à l’irruption soudaine et massive d’une population étrangère. » Sachant cela, le directeur du Nouvel Observateur percevait le danger de l’immigration, mais son journal n’en continuait pas moins à faire la promotion des immigrés (surtout musulmans) et à accuser de racisme ceux qui dénonçaient les dangers de ce phénomène migratoire. Curieux paradoxe. Un automatisme idéologique, sans doute ?
Plutôt que de tenter de s’opposer à « l’immigration invasion » nos hommes politiques ont choisi l’option, moralement et intellectuellement plus confortable, du multiculturalisme. Autrement dit : la politique de l’autruche. Avec les terribles conséquences que nous connaissons aujourd’hui. « Le multi, ça ne marche pas », avait concédé Angel Merkel. Le genre de carburant qui provoque les pannes de moteur d’une société.
 Si « politicophobie » il y a, comme certains le croient, ce n’est pas à cause du « Tous pourris », certes très répandu sur internet et au café du Commerce. C’est avant tout parce que les Français sont de plus en plus furieux contre cet aujourd’hui où se révèlent tant de vices cachés, fabriqués durant trente ans avec tant d’incompétence par des politiciens velléitaires, pusillanimes, parfois sans scrupules ou pire : ne connaissant rien au métier qu’ils prétendaient pratiquer. Un aujourd’hui à rebâtir de fond en comble…

Mauvais sondage pour le Parti socialiste

L’image du Parti Socialiste se dégrade dans l’opinion. Un an après sa double victoire de la présidentielle et des législatives , seuls 30% des sondés le trouvent « proche de leurs préoccupations », selon un sondage Ifop pour Dimanche Ouest-France. Voici un sondage qui va alimenter les débat à La Rochelle où se déroule l’université d’été du Parti socialiste (PS). Un an après sa double victoire de la présidentielle et des législatives, le PS n’a plus la cote auprès des Français et, dans une moindre mesure, auprès de ses propres sympathisants, si l’on en croit les résultats d’un sondage Ifop pour Dimanche Ouest-France (1).

Au lendemain du scrutin présidentiel, 55% des interviewés jugeaient que le parti de la Rue de Solférino était proche de leurs préoccupations. Ils ne sont plus que 30% aujourd’hui, soit le plus bas niveau depuis 2005. Seules 44% des personnes interrogées jugent que le mouvement soutient suffisamment le gouvernement, soit une baisse de 23 points en un an. Plus inquiétant : ils ne sont plus que 28% à estimer que le PS a un projet pour la France, soit une baisse de 25 points en un an.

Une image dégradée

Pour ce qui concerne la gouvernance du parti, qu’agite actuellement le débat entre les pro et les anti-taxe climat énergie , nouvelle taxe ou « verdissement » de la fiscalité existante  ? - un petit quart des personnes interrogées (24%) reconnaît la qualité des personnalités à la tête du parti dirigé par Harlem Désir, soit une proportion en baisse de 30 points par rapport à août 2012. La dégradation de l’image du Parti Socialiste est moins brutale auprès de ses sympathisants, 78% jugeant le parti proche des préoccupations des Français. Si les deux tiers des sympathisants jugent que les caciques du parti sont de qualité, le recul est tout de même de 17 points en un an, note l’Ifop.

Entretien avec hollande-demission.fr : « Aujourd'hui, vous ne pouvez plus vous promener avec un drapeau français »

Rencontre avec l'organisation hollande-demission.fr (également sur Facebook), qui a décidé de faire décoller un avion dans le ciel de France avec une banderole réclamant la démission de François Hollande, qui lance une pétition sur le Net et qui veut un référendum.

Un jeune bénévole de hollande-demission.fr répond à nos questions. La jeunesse de France est très loin de ces jeunes tant décriés dans les médias et qui brûlent des voitures et qui dénaturent le mot jeune. Hollande-demission.fr montre qu'une nouvelle France très jeune et très mature ne veut pas tolérer ce que leurs aînés ont accepté depuis les années 68. Par souci d'intégrité et d'une information libre, hollande-demission nous a communiqué un mail demandant la fin de leurs actions et la fermeture de leur site car, selon l’auteur du mail, ces « actions contre le Président sont de nature à l’atteindre dans son honneur ou dans sa dignité ».
Voici le texte du mail :
Bonjour,
Ayant lu cette histoire de banderole dans les médias, je me suis rendu sur votre site pour voir de quoi il retourne.
Sachez que si la liberté d'expression est libre en France, le respect est de rigueur, lui. Or ce site internet de part son existence même et la "publicité", que vous en faites, sont un grave manque de respect envers le Président.
Je ne suis pas du PS et je ne supporte pas Hollande - bien au contraire - mais je combats aussi, dans mon propre camp, les personnes qui font preuve d'irrespect et qui jettent la honte sur les opposants des socialistes.
En bas à droite, sur ce site, section "Qui sommes-nous ?" : Vous prétendez être des citoyens français, vous dites être le peuple.
C'est pourtant le peuple qui a choisi Hollande, pour une durée de 5 ans. Durant ces 5 années, quelles que soient les décisions qu'il prendra, il sera notre Président, notre représentant officiel. A quoi ressemble la France, à cause de gens comme vous ?
Si vous demandez la démission de Hollande, c'est que vous ne reconnaissez pas son statut de Président et donc que vous contestez son élection. C'est une atteinte envers les fondements mêmes de notre République et de la démocratie.
Vous dites lutter contre la dictature, c'est pour ça que vous voulez destituer Hollande et mettre votre parti au pouvoir ? C'est pourtant ça qu'on appelle la dictature... Alors que Hollande a été élu légalement.
Vous faites honte à l'opposition. Fermez ce site et abandonnez ce genre d'action aussi stupide qu'inutile.
Lundi, si le site est toujours ouvert, une plainte sera envoyée au procureur de la République contre ce site et ses créateurs pour "Offense envers le Chef de l’État" au regard de l'article 26 du code pénal :
« toute expression offensante ou de mépris, toute imputation diffamatoire qui, à l'occasion tant de l'exercice de la première magistrature de l'État que de la vie privée du président de la République antérieure à son élection, sont de nature à l'atteindre dans son honneur ou dans sa dignité ».
En l'occurrence, ce site par lui même méprise le Président de la République Française et l'atteint dans sa dignité.
Il est important de continuer l'opposition, de critiquer de façon constructive les choix, réformes et politiques menées, mais il est aussi important de le faire de façon correcte et intelligente.
Merci d'avance pour l'attention que vous porterez à ce courriel.
Cordialement,
P.S : Au regard du respect de la vie privée d'autrui et du droit d'auteur, je vous autorise àreprendre et réutiliser l'intégralité du contenu de ce mail en dehors de mon nom, prénom etadresse électronique, qui seront gardés secrets par votre site.
Depuis quand organisez-vous ces actions ?
Nous avons lancé il y a un mois notre page Facebook et notre site internet hébergeant notre pétition.
Est-ce-que votre organisation provient du mouvement des Veilleurs, des opposants au mariage pour tous ou de Civitas ?
L'organisation non, les membres davantage. Nous sommes une petite équipe et nous avons milité contre le mariage gay, et avons décidé de mener une action plus large, en dépassant ce seul thème du mariage pour tous.
Combien de citoyens sont dans hollande-demission.fr ?
Nous sommes une petite équipe. Nous avons milité contre le mariage gay et nous avons décidé de mener une action plus large, en dépassant ce seul thème du mariage pour tous.
Avons-nous toutes les sensibilités politiques représentées dans hollande-demission.fr ?
Dans notre audience, oui. Nous avons reçu des mails de personnes ayant voté à gauche qui nous soutenaient !
Quels témoignages recevez-vous par mail ?
Beaucoup de témoignages différents : ras-le-bol général, mariage gay, situation économique, insécurité...
M. Hollande et son gouvernement représentent-ils une menace pour la France ?
Hollande est une vraie menace car il détruit des valeurs essentielles comme la famille. Au niveau économique, la dette est de plus en plus importante. Il n'y a pas d'emploi. On a une baisse du pouvoir d'achat. Donc, Hollande est une véritable menace intérieure. De plus, Hollande ment au peuple comme dans la célèbre affaire Cahuzac. Hollande savait. J'oserais même affirmer que nous nous approchons de plus en plus d'un régime dictatorial : liberté de la presse de plus en plus réduite, surveillance des moyens de communication, répression policière...
Hollande lui même fraude sur les impôts. Il vit en concubinage mais lui et sa concubine font 2 déclarations d'impôts différentes afin de ne pas payer l'ISF. On a une falsification des chiffres lors de manifestations (de nombreux témoignages de policiers le disent), la presse reprenant des mots d'ordres visiblement dictés par le gouvernement, comme la pétition de Mediapart le dénonce.
En France, les médias libres sont menacés ?
Les médias libres, aujourd'hui, on les retrouve majoritairement sur Internet, de droite comme de gauche. Il faut aussi citer les médias russes qui nous ont bien aidé depuis le 24 mars.
Vous parlez de quels médias russes ?
Pro-Russia a réalisé plusieurs vidéos qui ont rencontré un certain succès : aucun média français n'a eu un discours aussi réaliste et proche de la vérité.
L’« aide » pour la France vient exclusivement de Russie selon vous ?
Non, mais l'exemple des médias russes est le plus frappant. Dans d'autres pays également, des gens ont exprimé leur soutien vis-à-vis de nos actions et leur indignation face à la répression, comme Luca Volontè, homme politique Italien et Président du groupe parlementaire du Parti populaire européen au sein de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, qui a clairement exprimé son soutien à la Manif pour tous.
Quand hollande-demission.fr a-t-il décidé de lancer des avions dans le ciel ?
L'opération a mis une vingtaine de jour à se lancer. Un des principaux membres de l'équipe, David van Hemelryck, 30 ans, polytechnicien, a un brevet de pilote. C'est en cherchant différents moyens pour diffuser notre message que nous est venue l'idée de cette banderole. Concernant David, le 14 juillet, il était sur les Champs-Elysées au passage de François Hollande, il a crié "Hollande Démission" et il s'est fait embarqué par des policiers. Il a eu le pouce cassé.
Réclamez-vous un référendum ?
Nous réclamons en effet un référendum.
La résistance en France s'organise sérieusement !
En effet, la résistance s'organise. Bien que nous soyons indépendants, nous touchons un public de tous les horizons et nous recevons sans cesse des témoignages de citoyens réclamant la démission de notre Président.
Hollande-demission.fr est donc comme la réunion de l'ensemble des résistants à l'image de la France de l'époque pendant la plus sombre période de son histoire, allant des communistes aux gens de la droite ?
Oui, voilà.
Pour en revenir à David, il a décollé avec son avion et la banderole réclamant la démission de M. Hollande, mais son avion a eu un incident mécanique ?
Oui, son avion a eu un accident mécanique. Maintenant l'avion est réparé. David se prépare à repartir. Ce qu'il fait est légal. David va voler dans toute la France, si on trouve les fonds nécessaires. Nous sommes en train de mettre en place un soutien logistique pour aider David.
Financièrement ?
David s'est endetté pour cette opération (200€ par mission) avec l'achat de l'avion et la banderole. Pour revenir au coût financier, j'insiste sur le fait que nous sommes auto-financés. On a mis en place une cagnotte pour soutenir financièrement cette opération.
Internet est donc vraiment la nouvelle forme de résistance !
Oui, pour nous !
Si M. Hollande ne démissionne pas, Comment voyez-vous l'avenir proche de la France ?
Quatre ans de galère, pour retrouver un pays dans un état lamentable.
Quels députés, maires, sénateurs, députés européens vous soutiennent ?
 Pour l'instant, aucun politicien ne nous a affiché son soutien.
Les médias français parlent correctement de vous ou il y a censure ?
Il y a une censure évidente. Quand on sait que le Président organise des dîners avec plus d'une centaine de journalistes, on se pose légitimement ce genre de questions. Les médias ne peuvent pas passer totalement sous silence les mouvements de contestations comme "Hollande Démission", c'est pourquoi ils essayent de minimiser nos opérations ou de les tourner au ridicule.
Si certains vous qualifient de mouvement d'extrême droite, que dites-vous ?
Nous ne sommes ni à l'extrême-gauche, ni à l'extrême-droite ! Pas besoin d'être dans un parti pour demander la démission d'un Président incompétent. Aujourd'hui, vous ne pouvez plus vous promener dans la rue avec un drapeau français. Le patriotisme, ils n'aiment pas au gouvernement. Donc s'ils peuvent traîner ces valeurs dans la boue, ils le font. Pas besoin d'être d'extrême droite pour être un patriote. /N