TOUT EST DIT

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mardi 20 août 2013

Le 23e Congrès mondial de la philosophie dans l'amphi grec

« La philosophie comme questionnement et mode de vie » était le thème de la 23e édition du Congrès mondial de la philosophie, à Athènes.

La 23e édition du Congrès mondial de la philosophie s’est tenu du 4 au 10 août 2013 à Athènes (Grèce), dans les lieux où enseignaient Socrate et DiogènePlaton ouAristote. Près de 2000 philosophes du monde entier ont assisté à ce congrès, accueilli tous les cinq ans dans une ville différente. Le thème retenu cette année était : « La philosophie comme questionnement et mode de vie » (Philosophy as Inquiry and Way of Life).

Organisé par la Fédération internationale d’études philosophiques (FISP), l’événement fait dialoguer sagesses antiques et pensée contemporaines. Parmi les prestigieux intervenants venus du Japon, de Chine, des États-Unis, de Russie ou d’Europe, figurait notamment le célèbre philosophe allemand Jürgen Habermas, auteur d’une réflexion sur le « cosmopolitisme ».
Étaient également présent :  le Britannique Simon Critchley, notamment pour une intervention sur de la philosophie analytique ; la Finlandaise Esa Saarinen, qui s’est exprimée sur le rapport de la philosophie et des médias ; l’Italien Maurizio Ferraris, pour l’Italie, discutant des courants du Nouveau réalisme et de « la philosophie comme sens cosmopolitique ». La France était représentée par Michel Fichant, professeur à la Sorbonne, spécialiste de Spinoza.
Au philosophe américain d’origine sénégalaiseSouleymane Bachir Diagne de conclure cette semaine de réflexion et d'échange : « Pour un philosophe, assiter assis sur ce banc de pierre à un tel spectacle est très évocateur et émouvant ».
Informations complémentaires sur le site du 23e Congrès mondial de la philosophie

Les Français ne voient pas la fin de la crise, selon un sondage


 Près des deux tiers des Français considèrent que le pays est toujours en pleine crise et une minorité d'entre eux se disent prêts à faire des efforts pour redresser les comptes du pays, selon un sondage Ifop pour le Journal du dimanche.
En effet, 68% des français considèrent que la France est encore en pleine crise, 20% que la situation est encore préoccupante, même si le pire est passé, et 12% que la situation est plus favorable.
En janvier dernier, les Français étaient 71% à penser que le pays était en pleine crise, soit trois points de plus.
Priés de dire s'ils sont prêts à faire des efforts alors que le gouvernement s'efforce de réduire les déficits, seuls 44% des sondés répondent par l'affirmative, 56% y étant hostiles.
Ce sondage a été réalisé du 12 au 14 août auprès d'un échantillon de 993 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

Petite chronique d’une prérentrée politique…

Petite chronique d’une prérentrée politique…


C’est l’info politique de ce week-end : le président de l’UMP, sous la pression d’une partie des caciques de son mouvement, accepte l’idée de dresser le bilan du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Dimanche, les journaux annonçaient : « Copé autorise l’inventaire… ». A la grande fureur des proches de Nicolas Sarkozy. Tandis que Roger Karoutchi confirme qu’il est « contre tout inventaire », Patrick Balkany réclame, lui, de faire plutôt « l’inventaire des conneries socialistes ». L’un, pourtant, n’empêche pas l’autre. Copé prévient toutefois« qu’il refusera que ce débat tourne en procès personnel contre Nicolas Sarkozy et François Fillon, qui ont géré la France ensemble ». Avertissement aux « fillonistes » qui seraient peut-être tentés de se réjouir un peu trop vite. Le quinquennat de Nicolas Sarkozy, c’est aussi celui de François Fillon.
Vice-président de l’UMP de plus en plus tenté de faire bande à part, Laurent Wauquiez, lui, va plus loin. Affirmant que, de 2002 à 2012, son camp « n’avait pas su interrompre la menace du déclin », il estime : « C’est intéressant de voir Copé se lancer à son tour dans l’inventaire. On aimerait, toutefois, qu’il ne se limite pas aux cinq dernières années mais aux dix ans du pouvoir de la droite. » Avis, donc, à Jean-François Copé, ex-ministre, sous Jacques Chirac, des gouvernements Raffarin et Villepin. Les 1er et 2 septembre, se tiendra à Arcachon la réunion des Amis de Nicolas Sarkozy. L’inventaire de la succession de ce dernier, avec son passif et son actif (lequel des deux pèse le plus lourd ?) va sans doute donner aux intervenants quelques beaux thèmes de réflexion… et de déclarations polémiques !
NKM contre Hidalgo : jeu de jupes (et de dupes) !

Affaire conclue : c’est dans le XIVe arrondissement que se présentera Nathalie Kosciusko-Morizet pour les municipales, à Paris. A l’ombre de la tour Montparnasse, au sommet de laquelle NKM, à défaut de la Tour Eiffel, pourra déclamer : Paris, à nous deux ! Il s’agit, certes, d’un arrondissement clé. Le XIVe, « arraché à la droite en 2001, envoie dix conseillers à l’Hôtel de Ville ». Dont huit sont de gauche. Si NKM conquiert cet arrondissement, elle peut faire basculer l’élection en sa faveur. Autre atout qui peut servir la prétendante UMP : les bisbilles de la gauche. Pascal Cherki (proche de Benoît Hamon), qui est maire de l’arrondissement, cumule son mandat municipal avec un siège de député. Or, Anne Hidalgo l’a affirmé : elle ne veut pas de cumulard sur ses listes. Mais le député-maire entend bien conserver ses deux mandats. L’atterrissage de NKM sur sa mairie lui sert d’ailleurs d’alibi. « Avant de savoir si on cumule ou pas, je pose simplement la question : quel est le meilleur dispositif pour garder le XIVe ? Si on perd l’arrondissement, on perd Paris. » Pour Pascal Cherki, pas de doute possible, le « meilleur dispositif », c’est lui. « Je connais très bien la sociologie de l’arrondissement. (…) J’amène une plus-value incontestable. » Mais Hidalgo n’entend pas céder sur ses promesses de parité et de non-cumul. Contre la ventouse Cherki, elle pousse l’une de ses proches, Madame le conseiller municipal Olivia Polski.
Avant d’affronter la candidate UMP, les socialistes du XIVe arrondissement auront donc quelques comptes à régler entre eux. En attendant NKM, qui aime bien brûler les étapes, attaque bille en tête « l’héritière » Anne Hidalgo. Duel de deux « bobos », l’une de gauche, l’autre portant l’étiquette UMP. Juste l’étiquette. Pas sûre que l’électorat parisien le plus à droite du mouvement soit au rendez-vous de cette icône « ultra-connectée » de toutes les modes – vestimentaires, écologistes, réseaux sociaux – et surtout symbole d’une droite qui a honte de ne pas être de gauche. « La respectabilité consentie à la droite est proportionnelle à son degré de conformité avec les « valeurs » de gauche » écrivait Denis Tillinac, en juin dernier, dans Valeurs actuelles. De ce point de vue, NKM est terriblement « conforme ». Au point de se confondre idéologiquement, dans le décor parisien, avec Anne Hidalgo. En choisissant comme candidate l’ancien ministre de l’Ecologie de Nicolas Sarkozy, l’UMP aurait-elle opté pour la stratégie du mimétisme ?

Valls et Taubira : drôle de jeu (de rôle)

La polémique sur la réforme pénale continue d’agiter la gauche. Le socialiste Jean-Pierre Sueur, président des lois du Sénat, veut maintenant accélérer le processus et demande que le projet de la loi Taubira soit discuté « avant les municipales ». Dans un entretien au Monde, Jean-Pierre Sueur exhorte le président de la République à assumer les engagements de sa campagne présidentielle. « Il serait incompréhensible de ne pas le faire. » En attendant, il se « réjouit » que le Premier ministre ait annoncé la présentation du projet dès septembre prochain, en Conseil des ministres.
Vendredi dernier, j’avais intitulé mon article à propos de cette polémique : Valls et Taubira gâchent les vacances de Pépère. Un titre qui, à la réflexion, mérite d’être nuancé. Valls critiquait avec une certaine virulence le texte élaboré sous l’égide de Christiane Taubira par des membres du Syndicat de la magistrature (les constructeurs du fameux « mur des cons »). Texte qui, en une période où la délinquance explose d’une manière exponentielle, souhaite supprimer les peines planchers et remplacer l’emprisonnement par des peines probatoires, des travaux d’intérêts généraux (que les condamnés n’accomplissent en France pratiquement jamais) et le bracelet électronique. Mais, depuis la publication dans la presse de cette lettre de protestation adressée au chef de l’Etat, Valls a fait acte de contrition, déclarant : « Il n’y a qu’une seule ligne, celle définie par le président de la République. Nous allons continuer à travailler avec Christiane Taubira main dans la main. » En se tordant un peu le poignet de temps en temps ? Au fait, quelle est la ligne « définie par le président de la République » ? Nous n’en savons rien, même si nous la subodorons fortement. Comme toujours, Hollande entretient le flou. Et, comme le lui avait si bien rappelé Martine Aubry lors de la primaire socialiste, là où c’est flou il y a un loup.
En fait, ce débat est bien dans la ligne ambiguë de notre grand méchant « flou ». La réforme Taubira satisfait l’extrême gauche, les écolos et la gauche intello : la gauche du Monde, de Libération et du Nouvel Observateur. Pour autant, elle ne fait pas l’unanimité chez tous les électeurs socialistes, ni même chez les élus de base confrontés sur le terrain à cette montée de la délinquance sous toutes ses formes. Donc, pour ceux-là, il faut Manuel Valls et ses propos rassurants contre le laxisme. Le verbe musclé du ministre de l’Intérieur servant à couvrir la réforme en cours. A Valls la parole. A Taubira, soutenue en sous-main par le chef de l’Etat et les hiérarques du PS, l’action. Lorsque le vice-président du Front national, Florian Philippot, estime que « derrière cette polémique, se cache un plan de carrière du candidat à la présidence de la République Manuel Valls », il a parfaitement raison. Valls sait bien que la réforme Taubira passera (sans doute après les élections plutôt qu’avant). La présentation de ce projet en Conseil des ministres, dès le mois prochain, est une indication en ce sens. Mais peu importe à Valls. L’important, pour lui, c’est de prendre position contre ce texte de loi dont il sait très que, s’il parvenait à l’Elysée, il se garderait bien de l’abolir puisqu’il satisfait tout de même 72 % des électeurs de gauche.
Cette réforme Taubira entre dans la transformation « sociétale » entreprise par la gauche (dont les dirigeants sont les héritiers de mai 1968, bien plus que du Front populaire) et qui complète en quelque sorte la panoplie : libéralisation des mœurs, « mariage » gay, permissivité à tout va (la gauche de Delanoë et de Strauss-Kahn), accueil à bras ouvert des immigrés, promotion de l’islam (83 % des musulmans français ont voté pour Hollande : répétons-le, et répétez-le, à chaque occasion). Ce dernier, dans sa course effrénée aux électeurs bobos (le PS a entériné depuis longtemps la perte de l’électorat ouvrier) a besoin de Valls sur sa droite pour faire un faux contrepoids à Taubira. Un jeu de rôle que nous avaient déjà joué Elisabeth Guigou et Jean-Pierre Chevènement quinze ans auparavant. Cette polémique constitue donc une sorte « d’enfumage en bande organisée » à laquelle Valls sert, en toute connaissance de cause, de trompe-œil… Un enfumage auquel, d’ailleurs, participe à sa façon le foldingue Mélenchon lorsqu’il déclare : « Valls est contaminé par le FN. »  Valls, ministre socialiste bien ancré à gauche, n’est contaminé que par son ambition…

NE NOUS VOILONS 
PLUS LA FACE.