TOUT EST DIT

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vendredi 9 août 2013

Fed : Janet Yellen, "hautement qualifiée" pour succéder à Ben Bernanke


Le choix du président de la Banque centrale américaine est une affaire prise très au sérieux outre-Atlantique. Paul Volcker, Ben Bernanke,Alan Greespan... Un passage à la tête de la Fed garantit la postérité, pour le meilleur et pour le pire, à l'heureux élu.

Le débat qui agite en ce moment salles de rédaction et analystes tourne autour des deux favoris pour la succession du républicain Ben Bernanke : le démocrate Larry Summers, économiste et ancien secrétaire au Trésor sous Bill Clinton, et Janet Yellen, démocrate également, économiste et vice-présidente du conseil d'administration de la Fed. Si le premier, proche du président, semble très près du but, la seconde bénéficie d'une cote d'amour particulièrement élevée dans les médias
Janet Yellen, "chouchou" du Financial Times, a selon le quotidien britannique largement démontré sa finesse d'analyse et ses capacités à comprendre les évolutions du cycle économique, leurs conséquences et les mesures éventuelles à mettre en œuvre. "Elle a également réussi, plus que tout autre membre du FOMC (Federal Open Market Committee, organe de la Réserve fédérale), à prévoir la trajectoire de court terme d'indicateurs économiques majeurs", écrit un chroniqueur du blog Alphaville, du FT.
Elle a notamment alerté sur le risque de bulle spéculative sur l'immobilier dès 2005, alors qu'elle était présidente de la Federal reserve bank of San Francisco. De plus, ses positions tranchent avec la doctrine anti-inflationniste qui sévit depuis plusieurs années dans les milieux économiques américains, une bonne chose pour le chroniqueur, qui s'étonne aussi des accusations de "mollesse", dont Mme Yellen fait l'objet : "comme si posséder des qualités diplomatiques était une tare, comme si la discrétion était un signe de faiblesse", ironise-t-il.
Même son de cloche du côté du magazine progressiste Mother Jones, qui fournit "Six raisons pour lesquelles Larry Summers ne devrait pas être le prochain président de la Fed". En plus de l'épingler pour son"manque d'expérience au sein d'une banque centrale", ses commentaires à la limite du sexisme sur le leadership féminin, et ses vues sur le rabotage des dépenses publiques, Mother Jones rappelle certains des faits d'armes peu glorieux de Summers. Secrétaire au Trésor dans les années 1990, il avait jugé "non nécessaire de réguler les échanges de produits dérivés", dont le rôle dans la crise des subprimes, en 2008, est largement avéré.
"En 1999, il a également joué un rôle important pour convaincre le Congrès d'abroger le Glass-Steagall Act (qui oblige les banques à séparer leurs activités de détail et d'investissement)", souligne le journal, et plus récemment, il s'est opposé à la règle Volcker (cantonnement des activités spéculatives des banques dans une structure dédiée). Son indépendance fait par ailleurs débat : citant un article du Wall Street JournalMother Jones évoque ses activités de conseil pour la banque Citigroup et le Nasdaq. Enfin, Larry Summers n'est pas non plus un très bon investisseur, se plaît à souligner le magazine, qui rappelle que lorsqu'il était président de l'université Harvard (2001-2006), il a fait perdre 2 milliards de dollars à l'institution par le biais d'"un mélange risqué de titres, actions, fonds spéculatifs et investissements en private equity".   

INDÉPENDANCE
Les jeux de pouvoir qui sont à l'heure actuelle à l'œuvre à Washington pour soutenir un candidat contre l'autre font l'objet d'une fine analysedans le Huffington Post. Face à Summers, Yellen combine deux avantages qui ne vont pas manquer de se retourner contre elle : "Elle est hautement qualifiée, mais aussi véritablement indépendante, n'ayant jamais travaillé pour Citigroup ou Goldman Sachs." Une candidate idéale pour défendre les intérêts de la classe moyenne, souligne le chroniqueur, comme Barack Obama a affirmé le vouloir.
Ça fait beaucoup d'arguments contre Summers, estime l'auteur, et il se peut même qu'Obama finisse par retenir un troisième candidat pour sesortir de cette situation ; peut-être une autre femme, "plus proche de Wall Street""Le problème n'est pas que Yellen soit une femme,conclut le post de blog, mais qu'elle est immensément talentueuse, a le sens du service public, et est indépendante de Wall Street. Ce serait une honte si les progressistes réussissaient à bloquer Summers pourfinir par perdre Yellen." 
Du côté du New York Timesla prise de position est on ne peut plus claire, ce sera Janet Yellen ou rien. Dans un éditorial publié lundi, la rédaction du quotidien new-yorkais se prononce pour la candidate et s'oppose à la désignation d'un tiers pour désarmorcer la "guérilla" que se livrent les partisans des deux finalistes. Pour le NYT, personne avant Yellen n'est arrivé à ce poste avec "autant d'expérience pratique et théorique en matière de politique monétaire et de réglementation".
Surtout, elle n'appartient pas au cercle habituel du pouvoir qui fait le lien entre Wall Street et Washington, et dont fait partie Larry Summers : "Depuis la crise financière et la mise au point de la loi Dodd-Frank (loi de réforme bancaire issue de la crise), les administrateurs de la Fed sont devenus de plus en plus incontournables dans les décisions concernant l'avenir des banques et de l'économie, par conséquent ils veulent quelqu'un qui a le même 'background' et qui peut donner de l'écho à leurs demandes." "Janet Yellen n'est certainement pas cette personne", se réjouit le quotidien, "au contraire, elle ressemble plutôt à d'autres femmes accomplies avec lesquelles M. Summers, ou ses partisans, ont été en conflit ces dernières années", notamment sur des questions de relance budgétaire et de régulation des marchés. 
CV CONTRE BILAN
Malgré sa prise de position claire, le NYT n'a pas fermé la porte au débat et a invité un certain nombre de contributeurs à s'exprimer sur le sujet dans les pages "Room for debate". Là encore, la balance penche en faveur de Janet Yellen, mais un professeur de Berkeley justifie sa préférence pour Summers en expliquant que si les deux rassemblent les trois critères qu'il estime indispensable de remplir pour ce type de poste – "avoir une expérience dans une fonction similaire, craindrel'inflation comme on craint une tornade, et être capable de ressentirdans sa chair le désarroi d'une personne au chômage" – Larry Summers est le plus "créatif" des deux. "Quand les temps sont bouleversés, penser de façon originale ('thinking outside the box') est un atout", estime-t-il. 
Vu la force des arguments en faveur de Yellen, le blogeur de Reuters Felix Salmon estime de son côté que "si Obama désigne Summers, ce ne sera pas sur la base de ses mérites, mais sur le fait qu'Obama l'aime bien, et est subjugué par son intelligence". Sur un plan plus technique, choisir Summers reviendrait pour Obama à fairecomprendre qu'il a fait ce qu'il fallait contre la crise et que les réformes financières vont désormais être descendues de plusieurs crans dans les priorités de son mandat.  
La liste des soutiens compilée par le Wall Street Journal montre un déséquilibre patent en faveur de Yellen, et le quotidien des affaires, plutôt réputé pour son conservatisme et sa bienveillance envers les milieux d'affaires, a même publié une longue tribune d'Alan Blinder, professeur à Princeton et ancien vice-président du conseil d'administration de la Fed, soutenant la candidate. Il y fait l'éloge de son expérience et de ses capacités de jugement, particulièrement fiables en période de crise : "Plus que son CV, c'est son bilan qui compte."
Yellen fut de ceux qui ont défendu une approche modérée en termes de resserrement budgétaire dans les années 1990 et ont penché pour un objectif d'inflation de 2 %, et non de 0 %, souligne Blinder"Si Washington l'avait écoutée, il se serait attaqué plus tôt aux mauvaises pratiques de crédit, et la crise aurait été moins dévastatrice."
Enfin, Blinder n'a pas peur de mettre les pieds dans le plat en saluant la nomination éventuelle d'une femme à ce poste prestigieux : "Au risque de faire bondir les féministes, je pense que l'opportunité debriser le plafond de verre n'est pas, absolument pas, une bonne raison de lui donner le poste. Mais je pense encore plus fermement que le fait qu'elle soit une femme n'est pas, absolument pas, un inconvénient."  
L'analyse la plus lucide est finalement sans doute celle d'Ezra Klein, journaliste et blogueur star des pages "économie" du Washington Post. Dans un post publié mercredi, il souligne à quel point l'écho médiatique de Janet Yellen est disproportionné par rapport à ses chances de l'emporter : "Les supporters clés de Larry Summers sont concentrés dans et autour du gouvernement de Barack Obama, et ne s'expriment pas dans la presse""la campagne pour Larry Summers se fait derrière des portes fermées", écrit-il. M. Summers est un esprit brillant "comme on n'en rencontre qu'une fois dans sa vie", souligne Klein, et seconfronter à lui est non seulement "excitant, mais addictif". "La loyauté qui lui est accordée va très au-delà de ce que l'on peut observer en politique", conclut-il, en forme d'avertissement.   

Pour une alternative politique


Il est devenu urgent que les Français trouvent la force de se réconcilier avec eux-mêmes et surtout de cesser de faire du monde extérieur un repoussoir.
Tout bien considéré, il resterait encore une chance minime à la France de s’évader de la prison idéologique au fond de laquelle elle croupit depuis des lustres : connaître une véritable alternative politique et non plus l’ersatz politicien que représente une simple alternance qui, d’ailleurs, ne lui serait plus d’aucun secours en ces temps d’aggiornamento accéléré.
Les Français, décervelés par des années de démagogie, ne se pensent plus en acteurs de leur destin et en garants de l’avenir de la France, mais en vaincus d’un monde qui leur échappe, en laissés-pour-compte de la modernité, en exclus d’une histoire qui les dépasse et dont les changements seraient censés leur ouvrir un droit universel à indemnisation. — Nicolas Baverez [1] :
Car si les Français devaient miraculeusement en venir, comme cela est la règle quasiment partout ailleurs, à embrasser les délices de la liberté individuelle tout en cessant d’en appeler en geignant à l’État providence en état de mort clinique, il tombe aussi sous le sens qu’ils ne se résigneront pas à sauter le pas sans disposer d’un motif suffisamment puissant pour se lancer dans une telle aventure !
De fait, si nos concitoyens en sont arrivés à ne plus vraiment distinguer le vrai du faux, c’est bien parce qu’ils sont les victimes consentantes d’une imposture solidement ancrée dans les fondamentaux de notre pays que Guy Millière [2] a parfaitement détectée en expliquant par quel tour de passe-passe les rôles ont été, chez nous, renversés par la subversion gauchiste :
Aujourd’hui, l’idée que les économistes qualifiés ainsi de "libéraux" sont des idéologues, donc des dogmatiques, s’est répandue dans l’air du temps. L’idée qu’il existe effectivement une "idéologie néolibérale" s’est insérée dans les débats. L’idée que le marxisme ou le planisme sont des théories économiques susceptibles de servir de référence est largement acceptée. L’idée que "nous sommes tous keynésiens", donc des partisans de l’interventionnisme politique dans l’économie, est, dans la plupart des milieux économiques, devenue quasiment une évidence.
C’est donc toute une mentalité solidement ancrée dans les têtes et les cœurs qu’il nous est désormais fait obligation, par le moyen révolutionnaire d’un renversement intellectuel quasiment copernicien, de corriger sans délai tellement la vision particulière que les Français se sont forgés du monde contemporain est fausse au point même de prendre le risque insensé d’ôter la France de toute modernité.
Mais comment un tel bienfait du ciel pourrait-il advenir dès lors que notre horizon politique sonne tragiquement le creux ? Que personne, pas même un groupement structuré d’hommes et de femmes moralement et politiquement aptes à se substituer à l’armée mexicaine qui, aujourd’hui, nous conduit à la capitulation en rase campagne, n’émerge explicitement des entrailles de la société civile ?
Jean-Jacques Netter : "Les réformes structurelles sont la seule stratégie pour retrouver la croissance (...) Syndicats, fonctionnaires, élus, lobbies et corporatismes sont prêts à tout pour défendre leurs intérêts. Pour sauver son quinquennat, François Hollande n’a plus d’autre choix que d’accélérer les réformes (...) Décidément, on est bien loin de Tony Blair qui (...) n’avait pas hésité à reprendre à son actif des réformes mises en place par Margaret Thatcher. Il avait pour mot d’ordre "tout ce qui compte, c’est ce qui marche"."
Aussi, ne perdons pas de vue, comme s’y emploie avec zèle le pouvoir socialiste en place actuellement, qu’une société comme la nôtre a un besoin vital de liberté individuelle pour respirer, croître et s’épanouir en parfaite harmonie avec les droits naturels régissant tout être humain et que le socialisme, en bon prédateur de l’homme, réfute en bloc.
En dernière analyse, il est donc devenu urgent que les Français trouvent la force de se réconcilier avec eux-mêmes et surtout, dans un effort surhumain que seul le génie d’un grand peuple, fût-il rangé sous les lois de la servitude, est encore capable de produire, de cesser de faire du monde extérieur, dont ils redoutent tant la pseudo-tyrannie, un repoussoir...
Notes :
  1. Nicolas Baverez, Que faire ? Agenda 2007, Éditions Perrin, septembre 2006. 
  2. Dans son ouvrage La septième dimension, le nouveau visage du monde, éditions L’à part de l’esprit, septembre 2009. 

Mettre les pouces

Mettre les pouces


Il faudrait mettre les pouces. À peine le Canard enchaîné était-il dans les kiosques que les reproches et critiques virulentes ont fusé contre la garde des Sceaux, « coupable » de la possible libération de centaines de détenus à la suite d'une erreur dans un décret de 2004. Les snipers de la droite ont dégainé contre l'angélisme historique de la gauche et son laxisme face à la délinquance. Oubliant, dans leur empressement à tirer, que la faute juridique date de l'UMP Dominique Perben et n'a été rectifiée que huit ans plus tard par un ministre de Nicolas Sarkozy. Un moment abasourdis par l'attaque tous azimuts, les snipers de gauche, le temps de quelques éléments de langage, ont répliqué sur l'air de « la faute grave de la droite au pouvoir ». Se gardant bien, de leur côté, de noter que, depuis un an, personne n'avait pipé mot sur cet épineux dossier dans les rangs de Mme Taubira.
Le sujet est grave et méritait que l'opposition et la majorité s'accordent le temps de la réflexion et de la mesure sur le partage des responsabilités dans une affaire qui, venant après celle des libérés par manque de place en prison, ouvrait un véritable boulevard à l'UMP.
Dans un pays où le postulat idéologique fait office de pensée politique, un pays qui a entassé des tonnes de textes sur le durcissement des sanctions, un pays qui n'évalue jamais les réformettes accumulées depuis dix ans pour faire mieux avec moins et qui n'auront eu d'autre résultat que d'écraser les missions de l'État sur l'hôpital et sur la prison, il serait heureux que l'on en vienne, enfin, à la transparence. Et que l'on cesse de prétendre savoir ce qui est bon pour le peuple. Le peuple, lui, réclame la parole pour donner son avis sur le bien public. Que n'a-t-on testé le contrat de génération socialiste, qui va coûter très cher sans garantie de résultat ?
La querelle sur la prison sera peut-être le feuilleton de l'été. Ce serait alors l'occasion de rendre justice à Mme Taubira qui, pour mettre en place sa réforme du régime des peines et de la récidive, a innové en créant la « conférence du consensus ». Une manière novatrice de décider par la connaissance et l'expérimentation. À elle de faire la difficile preuve par les résultats que la modernité peut en finir avec le gouvernement à vue.

La tournée d’été

La tournée d’été
M. Hollande est un réformiste patient. Puisque les derniers indicateurs économiques vont dans le sens de ses affirmations entêtées sur le retour de la croissance, il a décidé de faire du terrain pour aller expliquer sa politique. Le président de la République est le meilleur commentateur de son action. Conscient que sa route est pavée de mines, il a choisi de s'inspirer de la méthode Chirac en se lançant dans une tournée estivale des poignées de main pour expliquer sa politique. Comme son prédécesseur corrézien, François Hollande entretient l'image de l'homme normal et sympathique qu'il est et restera. Présent mais décontracté, optimiste sans en faire trop, il gomme ainsi son mois d'août raté de l'année dernière.
Convaincu qu'il doit exister en tant que président et ne pas attendre les difficultés pour s'exposer, François Hollande occupe l'avant-scène laissée libre par ses opposants absents, de droite comme de gauche. Et il délègue les faits divers et les coups de menton à son ministre de l'Intérieur, dont l'ambition trop visible ne cadre pas avec la stratégie bonhomme du président dans ces rencontres avec les vrais gens du pays réel.
Toute à sa collecte de fonds, l'UMP a laissé vacante une fenêtre de tir dans laquelle le président de la République s'est engouffré pour montrer qu'il ne lâche pas les dossiers et pour vendre sa politique et sa foi dans l'avenir. Il a reçu, lundi, un bon coup de main du Fonds monétaire international, qui clame désormais urbi et orbi ce qu'il se contentait jusque-là de faire circuler dans les cercles économiques initiés : la rigueur n'est plus la réponse à la crise. Ce qui – la contradiction n'est pas loin – ne l'empêche pas de dire qu'il faut continuer à réduire la dépense publique. Question de dosage peut-être, mais on peut faire confiance à François Hollande pour reprendre cette balle au bond.
La magie de la campagne électorale fonctionne toujours chez le président, qui est en train de reprendre en main sa communication politique. Il organise le rebond de la cote présidentielle et déjà prépare les municipales et les cantonales. L'automne permettra de mesurer l'habileté de cette stratégie qui, en attendant, souligne déjà que la droite cherche toujours sa politique de rechange.

Le député Goasguen compare Hollande à un "camelot"

Le député UMP Claude Goasguen a conseillé vendredi à François Hollande de profiter de ses vacances pour lire le rapport du FMI, au lieu de "faire le camelot" de ses outils "du passé" contre le chômage .    
Interrogé par Europe 1 sur le congé estival du chef de l'Etat après une série de visites sur le thème de l'emploi, le maire du XVIème arrondissement de Paris lui a recommandé de "lire le rapport du FMI". Dans ce rapport annuel publié lundi, le Fonds monétaire international juge que Paris devrait ralentir son rythme de réduction du déficit public afin de soutenir la reprise, et le réduire davantage en réduisant des dépenses publiques, et moins en augmentant les impôts. 

Le président Hollande doit "prendre une semaine de réflexion au lieu d'aller faire le camelot dans toute la France pour essayer de vendre des produits qui ne sont pas des produits de relance économique", selon le député. "C'était de la mauvaise com". "Des propositions, il n'y en a eu aucune".

La Grèce produit un nouveau genre d'orphelins: les enfants que leurs parents ne parviennent plus à nourrir

La crise économique en Grèce ne cesse de ravager la société. Dernier exemple en date : des dizaines d’enfants sont confiés par leurs parents à des orphelinats et à des internats et ce, pour des raisons économiques, rapporte le Daily Mail. Selon les organismes sociaux, la plupart des enfants logeant dans ses centres s’y trouvent car leurs familles ne sont plus ne mesure de subvenir à leurs besoins, principalement alimentaires.
En avril dernier, le New York Times avait rapporté que 10% des écoliers grecs de l'enseignement primaire et secondaire souffrent de ce que les professionnels de la santé publique appellent « l’insécurité alimentaire ». Les enseignants d’éducation physique envisagent même d’annuler leurs cours car beaucoup d’enfants sont sous-alimentés et certains d’entre eux fouillent même les poubelles pour pouvoir se nourrir, explique le Daily Mail.
Le quotidien britannique cite le cas d’Alexandros et Olga Eleftheriadou, deux parents qui, depuis la crise de l’euro, ne peuvent plus alimenter convenablement leurs cinq enfants. Ils ont pourtant essayé de lutter grâce à leur indemnité de sécurité sociale d’environ 470 euros ou à des petits boulots au noir. L’histoire de ce couple illustre la crise sociale de la Grèce actuelle où l’économie, en chute libre, continue de se contracter au rythme de 5% chaque année, et où le taux de chômage est le plus élevé de la zone euro. Près d’un tiers des actifs adultes, et deux tiers des jeunes actifs de moins de 25 ans, sont au chômage. Les salaires du secteur privé ont chuté de 30% en quatre ans.
L’organisme de charité « The Child’s Smile » est venu en aide à 10.927 enfants en 2012 en leur fournissant des aliments d’urgence, des vêtements, des chaussures, des livres scolaires ainsi qu’un soutient psychologique. En 2011, cette organisation avait aidé 4.465 enfants. « Nous avions l’habitude d’assister des gens d’un niveau socio-économique faible mais à présent, nous voyons arriver des personnes de la classe moyenne qui ont perdu leur emploi et qui ne savent plus où aller », explique Tania Schiza, travailleuse sociale du groupe. « Souvent ces « nouveaux pauvres », sont réticents à l’idée de demander de l’aide et leur sort s’aggrave ».
Les autres organismes de bienfaisance évoquent la même situation. SOS Children’s Villages aidait 47 familles il y a cinq ans. Dorénavant, l’association s’occupe de 900 familles et prévoit l’ouverture de nouveaux centres à travers toute la Grèce. La plupart des parents qui placent leurs enfants dans ces organisations sont issus de la classe moyenne grecque, autrefois prospère. Parmi ceux-ci, on compte de nombreux restaurateurs, commerçants ou hommes d’affaires qui ont perdu leur emploi ou fait faillite.
Enfin, un enseignant spécialisé en psychologie de l’organisation SOS Villages d'Enfants de Vari témoigne : « Il s’agit d’un changement majeur vécu par la société grecque en trois ans de temps. Nous n’avions jamais eu de pareils cas auparavant. A l’époque, il s’agissait juste de problèmes sociaux comme l’abus de drogue ». « Aujourd’hui, on constate que certains jeunes sont en si mauvaise santé qu’ils ne peuvent même plus parler ». Un organisme public a même déclaré récemment que les niveaux de sécurité alimentaire en Grèce étaient descendus au stade de certains pays africains.

NE NOUS MOQUONS PAS, HOLLANDE NOUS PRÉPARE 
UN DESTIN AUSSI FUNESTE


    ÇA DÉCOIFFE : PETIT APERÇU DE L'AVION DU FUTUR

    L’été de toutes les violences

    L’été de toutes les violences


    La France de l’été 2013 est celle de l’insécurité générale. Elle l’est d’autant plus que le ministre chargé du maintien de l’ordre n’est qu’un tigre de papier.
    Quel contraste, en cette période de vacances, entre un Manuel Valls jouant les matamores et une délinquance qui s’accroît, se multiplie et émaille l’actualité ! Il y a eu bien sûr les événements de Trappes, où la France a pu mesurer à quel point la majorité socialiste accordait plus d’importance au communautarisme qu’au soutien aux forces de l’ordre. La manière dont cette rébellion urbaine a été minimisée par le ministre de l’Intérieur en dit long sur la renonciation du pouvoir actuel à faire appliquer la loi de la République, mais surtout à préserver les armes du pouvoir régalien.
    Non seulement Manuel Valls n’a rien du superflic dont il veut se donner l’apparence. Non seulement il cache son incapacité à agir derrière des effets de manches, des postures et des coups de menton. Non seulement le ministre de l’Intérieur fait passer son image avant sa mission. Non seulement il est incapable d’apporter une réponse claire et précise aux maires envahis par les camps de Roms et les gens du voyage. Mais en plus, il prend un malin plaisir à aller fêter la fin du ramadan avec des musulmans de France, dont il cherche à faire des électeurs pour les listes socialistes aux municipales.
    Et que dire de ces nouveaux morts dans les quartiers nord de Marseille ou de ces assassinats à répétition en Corse, qui sont devenus tellement nombreux que les médias les considèrent comme des faits divers ? Et que dire de ces braquages en série et en plein jour de bijouteries, de grandes joailleries ou d’hôtels de luxe sur la Côte d’Azur ? De tout cela le locataire de la Place Beauvau n’a que faire. Peu importe si la Riviera prend des allures de Chicago ou si l’île de Beauté redevient une zone de non-droit. Le ministre a abandonné la lutte contre la délinquance, contre la grande criminalité et surtout contre l’immigration clandestine, en cachant ses échecs derrière des statistiques floues.
    En l’espace d’une année, la France est devenue un territoire où des juges relâchent sans états d’âme des bandits de grand chemin parce qu’il n’y aurait pas de place dans les prisons, alors que, dans le même temps, le pays des droits de l’homme n’a pas eu de scrupules à emprisonner dans des conditions épouvantables (lire pages 8 à 12) un garçon de 23 ans, au seul motif qu’il était opposé à la loi sur le mariage homosexuel. En quelques mois les rues de Paris sont devenues des mines d’or pour les Roms qui rackettent les touristes chinois, japonais ou américains venus admirer les merveilles de notre capitale. En quelques semaines une chape de plomb s’est abattue sur tous ceux qui veulent dire la vérité sur le probable sabotage de Brétigny-sur-Orge, sur les attaques de RER transformés en diligences du Far West ou sur les caillassages de pompiers venus secourir des malades dans une banlieue sensible de Toulouse.
    La France de l’été 2013 est décidément celle de toutes les violences, de toutes les formes d’insécurité, de toutes les criminalités. Elle l’est d’autant plus que le ministre chargé du maintien de l’ordre n’est qu’un tigre de papier qui ne pense qu’à sa carrière, et que la garde des Sceaux a fait du laxisme, de la tolérance et du laisser-aller les trois piliers de sa politique pénale. De quoi décourager les forces de l’ordre, qui font un travail remarquable malgré la gêne d’incessantes visites de ministres qui pensent qu’en parlant devant une caméra ils résolvent un problème, alors qu’ils ne se livrent qu’à de l’incantation sans suite. Ce faisant, la majorité actuelle joue avec le feu car là où Nicolas Sarkozy avait réussi à casser les communautarismes, à faire respecter la loi républicaine et à lutter contre les filières de l’immigration, elle détricote tout ce travail sans penser aux conséquences dramatiques sur la France de demain. Avec un islam devenu la première religion de notre pays. Avec des salafistes reliés aux réseaux terroristes. Avec un racisme anti-Blancs qui s’immisce dans tous les pores de notre société.
    Mais au-delà de ces agressions physiques, corporelles ou matérielles, il ne faut pas oublier celle qui est sans doute la pire des violences en ce milieu d’été. Faute de moyens financiers suffisants, faute de pouvoir d’achat (orienté à la baisse depuis un an), faute simplement d’un travail qui l’autorise, 48 % des Français ne partent pas en vacances cette année. Triste record ! La moitié de la population française va regarder l’autre moitié de la France s’ébrouer, à cause d’impôts en forte hausse, d’un chômage record et d’une inactivité insupportable. Voilà pourquoi il ne faut jamais oublier que, lorsqu’il y a le silence des mots, finit par se réveiller la violence des maux.