TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

dimanche 4 août 2013

Ces élites qui se moquent de nous


La première année de la législature n’a pas servi à améliorer la vie de chacun d’entre nous ou à redresser le pays : c’est la trahison des clercs.
Bernard Accoyer, qui fut l’un des meilleurs présidents de l’Assemblée nationale depuis de très nombreuses années et qui n’est plus que simple député de Haute-Savoie, est aussi un homme de grand bon sens. Interrogé par le Parisien en fin de semaine dernière, il a prononcé cette phrase — ô combien lourde de conséquences — sur le bilan de l’année écoulée au Parlement : « On a passé une grande partie de notre temps à parler de textes qui n’ont rien à voir avec la réalité du pays. Il y avait d’autres urgences économiques et sociales que le “mariage pour tous”. » Jugement terrible de la part d’un des 577 élus de la nation qui doivent voter les lois pour améliorer le quotidien de chacun d’entre nous et permettre au pays de demeurer en tête du marathon de la mondialisation.
Les députés, comme les sénateurs, constituent l’élite de la nation. Ils sont à Paris pour représenter des citoyens qui les ont élus directement ou indirectement. Ils siègent dans de beaux hémicycles, davantage pour porter les difficultés, les soucis et les espoirs de leurs mandants que pour se livrer à des combinaisons ou à des jeux politiciens. Quand l’un d’entre eux, qui fut, pendant cinq ans, leur primus inter pares, souligne la déconnexion entre le travail du Parlement et les préoccupations du pays réel, cela n’est pas un jugement politique. C’est une critique de fond à l’égard d’un travail parlementaire, largement guidé par la majorité socialiste, qui ne correspond en rien aux attentes des citoyens.
Aucun texte sur la réforme des retraites. Rien sur l’assurance chômage, qui va afficher cette année un déficit cumulé de 20 milliards d’euros. Rien, sinon l’usine à gaz du crédit d’impôt compétitivité emploi, pour tenter de réindustrialiser le pays. Et que dire des sujets qui préoccupent chacun d’entre nous : l’éducation, et notamment l’école primaire, la sécurité et la justice, qui constituent une priorité d’ampleur nationale, alors qu’un rapport du Sénat a révélé que 80 à 85 % des jeunes auteurs de délits n’ont jamais été confrontés à un magistrat ou à un policier. De tout cela, les députés n’ont pas eu à débattre.
Plutôt que de soumettre à la représentation nationale des textes susceptibles de reconstituer la citoyenneté, de restaurer la souveraineté du pays et de rétablir les fondements d’un véritable État régalien, la majorité socialiste a choisi de faire de cette première année de la législature une entreprise de déconstruction de la société. Le débat sur le “mariage pour tous”, qui concerne moins de 10 000 couples homosexuels, mais qui a mis à terre — au moins sur le plan juridique — la famille comme cellule de base du pays, a concentré l’attention de ces très chers parlementaires, aux dépens de textes qui auraient pu être votés pour libérer des emplois et favoriser la création d’entreprise. Idem pour la propriété immobilière, qui a été stigmatisée par la loi Duflot, autre oeuvre majeure de cette législature. Les locataires auront désormais encore plus de liberté pour ne pas payer le loyer qu’ils doivent acquitter. Sans compter les “lois gadgets” de Najat Vallaud-Belkacem visant à mettre de la parité partout où il n’y en a pas besoin, juste après que la loi Taubira eut sorti la parité du seul endroit où elle est justifiée : le mariage.
On comprend dès lors le désarroi de députés de base, qu’ils soient de droite ou de gauche, qui, lorsqu’ils reviennent dans leur circonscription, chaque week-end ou pour les vacances, parlent à des Français qui ont la sensation que personne ne s’occupe d’eux. Et que tous ces débats parlementaires, ponctués d’invectives, d’effets de manches ou de suspensions de séances, ne servent qu’à cacher une incapacité à agir sur leur vie quotidienne, sur leur pouvoir d’achat, sur le futur de leurs enfants et sur la cohésion nationale. Ce que Marcel Dassault, ingénieur extraordinaire, industriel exceptionnel et patriote exemplaire, avait résumé par ces mots : « La politique, ça m’ennuie. Un député, ça ne sert à rien. »
Qu’une législature ne serve en rien à améliorer la vie de chacun d’entre nous ou à résoudre les problèmes de la nation constitue en soi un problème majeur. Que progressivement les électeurs prennent conscience de cette impuissance ou de cette désinvolture et se détournent soit des urnes, soit des partis dits de gouvernement, crée une deuxième préoccupation importante. Que partout en Europe les derniers scrutins expriment un mépris envers ces élites, ces “sachants” et ces experts qui nous conduisent dans le gouffre, crée une situation nouvelle, que seul le recours aux référendums permettra de résoudre à l’avenir. En rendant la parole au pays réel contre le pays légal, par-dessus les corps intermédiaires et en dépit des diktats parisiens. Comme le souhaitait le général de Gaulle dès 1944 en déclarant : « La parole est au peuple. La parole du peuple, c’est la parole du souverain. »

Les socialistes pour le travail au noir


Défaire un système qui a parfaitement fait ses preuves au seul prétexte qu’il a été mis au point par un gouvernement de droite, c’est le petit jeu mortifère pour l’économie française auquel les socialistes se livrent chaque fois qu’ils arrivent au pouvoir. L’exemple de la TVA est remarquable à cet égard.
Pour lutter efficacement contre le travail au noir, de nombreux gouvernements ont diminué les taux de TVA dans les secteurs à forte intensité de main-d’oeuvre, et avec succès. Il y a une dizaine d’années, la baisse de la TVA dans le bâtiment a permis de réinjecter près de 1 milliard d’euros dans l’économie légale ; cela s’est traduit par la création de 60 000 emplois en deux ans. En 1999, le taux réduit de la TVA a été appliqué aux travaux de rénovation et de réparation portant sur les logements privés achevés depuis plus de deux ans ainsi que sur certains services d’aide à la personne. Là encore, dans les deux secteurs, les entreprises ont créé des emplois (105 580 dans le BTP). Dernier exemple, la baisse de la TVA dans la restauration et l’hôtellerie a eu pour conséquence il y a quatre ans, selon Hervé Novelli, ancien secrétaire d’État au commerce, le recrutement de 22 000 salariés.
Le gouvernement Ayrault a décidé d’augmenter, le 1er juillet, de 7 à 19,6 % le taux de TVA des petits travaux de jardinage, des cours à domicile hors soutien scolaire et de l’assistance informatique à domicile. Le 1er janvier 2014, ce sont cette fois pratiquement tous les taux de TVA qui augmenteront pour financer le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), alors qu’une baisse des charges aurait été souhaitable. De nombreuses fédérations professionnelles s’alarment déjà d’un retour massif du travail au noir. La gauche moralisatrice et forcément sociale a ça de délicieux qu’elle est toujours la première à dénoncer la fragilité grandissante des salariés et la perte des acquis lorsque la droite est au pouvoir. Mais, lorsqu’elle accède aux fonctions suprêmes, le dogmatisme revient au galop. La politique de droite est forcément marquée du sceau de l’infamie et qu’importe si la précarité augmente. Elle n’a d’ailleurs jamais autant crû que sous un gouvernement de gauche !

Le mépris socialiste pour les entreprises


Une telle méconnaissance du fonctionnement des affaires est impardonnable à ce niveau de responsabilité. Alors que les entreprises ont besoin de liberté, le gouvernement socialiste s’apprête à leur asséner un coup de massue… François Hollande voulait un choc de simplification ; Benoît Hamon leur propose un choc de complexité !
Le 24 juillet, le ministre délégué chargé du secteur a présenté le projet de loi sur l’économie sociale et solidaire (ESS) ; parmi les mesures, les articles 14 et 15, qui obligeraient un patron à informer les salariés de son intention de vendre sa société dès qu’elle emploie moins de 50 personnes. Et ce, deux mois avant la notification du projet de cession. Sur le papier, il s’agit de permettre aux salariés de déposer une offre de reprise.
Dans la réalité, les conséquences de cette loi s’annoncent catastrophiques. Déjà parce que la notion de confidentialité — un des éléments clés de toute cession — disparaît avec des risques énormes sur l’évolution des relations de l’entreprise avec ses clients, ses fournisseurs, ses banquiers et ses créanciers. Les salariés garderont-ils par ailleurs leur pleine motivation s’ils savent que la société qui les emploie doit être cédée ? Autre méconnaissance dénoncée par les patrons, et les artisans : le délai de deux mois. Comme si les cessions d’entreprise pouvaient se préparer en moins de soixante jours…
Avec le projet de loi “Florange” — François Hollande s’était rendu dans la ville en février 2012, il devrait bientôt y retourner —, qui oblige, en cas de fermeture de site, à chercher un repreneur, la taxe à 75 % sur les revenus supérieurs à un million d’euros, le projet de taxation des plus-values lors de la cession d’entreprise, qui a donné naissance au mouvement des Pigeons, l’image de la France chez les investisseurs s’est fortement dégradée. Le projet de loi ESS risque cette fois d’éloigner définitivement les quelques groupes étrangers qui avaient encore des velléités de venir investir en France. Faut-il, dès lors, s’étonner que le nouveau numéro un mondial de la communication, né de la fusion de Publicis et d’Omnicom, ait choisi d’installer son siège social aux Pays-Bas ?

La fumée de l'Histoire

La fumée de l'Histoire


C'est un petit pays, l'Uruguay, un si petit pays. Trois millions d'habitants, un gouvernement de centre gauche. Pas de quoi faire trembler un continent. Pas de quoi déclencher une révolution.
 Et pourtant, le petit Uruguay vient de prendre une décision historique qui ébranle quarante années de doctrine sécuritaire et inefficace. Par 50 voix contre 46, après quatorze heures de débats passionnés, son Parlement a décidé, non seulement de légaliser l'usage de lamarijuana, mais d'organiser le commerce de cette dernière. « L'État, précise le texte adopté, assume le contrôle et la régulation de l'importation, de l'exportation, de la culture, de la récolte, de l'acquisition, du stockage et de la distribution du cannabis et de ses dérivés. » En clair, les Uruguayens majeurs inscrits sur un « registre des usagers » pourront acheter en pharmacie jusqu'à 40 grammes par mois, seront autorisés à pratiquer l'autoculture jusqu'à six plants par personne, et tous les producteurs professionnels devront vendre leur récolte à l'État. C'est sans précédent, hormis la régie de l'opium qu'avait créée la France au temps de l'Indochine coloniale. Les Pays-Bas tolèrent la consommation de cannabis mais n'ont en rien démantelé le réseau des narcotrafiquants. L'Espagne admet la consommation privée sans but lucratif et se heurte aux mêmes limites. Les États du Colorado et de Washington, aux États-Unis, ont dépénalisé l'usage et la production personnelle, mais se trouvent en contradiction frontale avec la loi fédérale. « Il s'agit, a expliqué le président uruguayen, José Mujica, de réguler un marché déjà existant et de combattre les dealers et le crime organisé. » L'Uruguay accomplit le premier pas (sous réserve que le Sénat confirme ce premier vote). Mais il a derrière lui plusieurs nations latino-américaines, notamment le Guatemala et la Colombie. L'Organisation des États américains a accepté, pour sa part, de mettre la dépénalisation à l'ordre du jour. Otto Pérez Molina, le président du Guatemala, qui ne passe ni pour un tendre ni pour un laxiste, met clairement en cause la politique de la prohibition dont le résultat, dit-il, « est que les cartels ont prospéré, les armes ont inondé nos pays, et les morts se sont accumulés ». C'est Richard Nixon qui avait déclaré la « guerre à la drogue ». Mille milliards de dollars et des dizaines de milliers de morts plus tard, l'échec est total. Les mouvements de menton de nos ministres de l'Intérieur sont parfaitement dérisoires devant la violence et l'insécurité qu'engendre cette obstination. La décision prise par l'Uruguay mérite réflexion.

François Hollande double les "emplois francs" en 2013


François Hollande a annoncé le doublement du nombre d'emplois francs créés en 2013, à 5000 postes. Le dispositif accorde une aide financière pour l'embauche d'un chômeur de plus d'un an, résidant en zone urbaine sensible.

Le président de la République François Hollande a annoncé samedi à Auch le doublement en 2013 du nombre "des emplois francs", qui passera à 5.000, "compte-tenu du succès" de ce dispositif de soutien à l'emploi des jeunes issus des quartiers défavorisés.
"Nous avions prévu 2.500 emplois francs pour 2013. Compte tenu du succès, je vais doubler leur nombre. Il y en aura 5.000", a déclaré le chef de l'Etat au cours d'une table ronde dans un quartier populaire, le Garros.

10.000 emplois francs devaient être signés dans les trois ans

Ce dispositif expérimental d'accès ou de retour à l'emploi lancé début juillet consiste en une aide de 5.000 euros, versée en deux fois, à une entreprise qui embauche en CDI un jeune de moins de 30 ans résident d'une zone urbaine sensible (ZUS). Au départ quelque 10.000 emplois de ce type devaient être signés dans les trois ans à venir.
Le jeune embauché doit résider depuis au moins six mois en ZUS et faire état d'une durée de douze mois minimum de recherche d'emploi sur les dix-huit derniers mois. Il n'y a pas de condition de diplôme.

COMME UN GOÛT FRANÇAIS ?