TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

mardi 23 juillet 2013

Les Français pessimistes sur l'avenir de l'Europe


 Les Français se disent pessimistes sur l'avenir de l'Europe, tout en continuant à adhérer au projet, révèle un sondage Eurobaromètre publié mardi, à dix mois des élections européennes.
Plus de la moitié des Français interrogés (52%) se disent "pessimistes" quant à l'avenir de l'Europe, 68% sont convaincus que "le pire de la crise est encore à venir" et 92% pensent que la situation de l'économie française est "mauvaise".
Quelque 55% (bien 55%) pensent que leur voix ne compte pas dans l'Union européenne, 67% reconnaissent ne pas savoir quels sont leurs droits en tant que citoyens de l'UE et 38% ne se sentent pas citoyens de l'UE.

Si 61% des Français se sentent citoyens de l'UE, un point de moins que la moyenne européenne, le taux atteint 73% en Allemagne, avec un record de 88% au Luxembourg, pays lui aussi fondateur de l'UE. Malgré la crise, le sentiment global d'appartenance n'a pas bougé depuis 2010, à 62%.
Pour autant, 72% des Français jugent que la voix de l'UE compte dans le monde et 62% se disent favorables à une union économique et monétaire avec une seule monnaie, l'euro. Les Allemands sont 66%, bien plus que la courte majorité des Européens (51%). Les Britanniques y sont le moins favorables, avec seulement 15%.
Les résultats placent souvent la France loin de la moyenne de l'UE, et même en dernière position quant à la connaissance des droits. L'enquête montre aussi un décrochage avec l'Allemagne, dont l'opinion publique a une perception bien plus positive de l'UE.
Ainsi, 55% des Allemands se disent optimistes sur l'avenir de l'UE, 6 points de plus que la moyenne européenne et 11 points au-dessus des Français. Les plus pessimistes sont sans surprise les pays les plus touchés par la crise: Grèce, Chypre et Portugal avec un pessimisme qui frôle les 70%.
Plus des deux tiers des Européens pensent que leur voix ne compte pas en Europe. Une opinion écrasante de nouveau en Grèce et à Chypre (89%), au Portugal, en Italie et en Espagne (autour de 80%).
L'image de l'UE est contrastée: 39% des Européens en ont une image neutre, 30% positive et 29% négative.
L'enquête a été réalisée entre le 10 et le 26 mai dans chacun des 28 Etats membres de l'UE (la Croatie a officiellement adhéré le 1er juillet, mais a participé à l'enquête). En France, 1.019 entretiens ont été réalisés selon le principe de l'échantillonnage.
Elle peut être consultée à l'adresse internet suivante:
http://ec.europa.eu/public_opinion/archives/eb/eb79/eb79_en.htm

La défiance en hausse parmi les consommateurs européens:


Les consommateurs européens perdent en confiance sur la protection de leurs droits et de leur sécurité et la méfiance l'emporte au sud et à l'est de l'Europe, selon un baromètre publié mardi par la Commission européenne.
Le pourcentage des consommateurs se sentant adéquatement protégés est tombé en un an de 57,7% à 55,1%, indique ce "tableau de bord des marchés de la consommation" portant sur les 28 pays de l'Union européenne.
Plus d'un quart des consommateurs n'est pas non plus convaincu que les produits offerts sont sûrs.

Le regain de défiance concerne autant la capacité des autorités nationales à imposer la protection des consommateurs que le respect des règles par les commerçants. Ces derniers sont d'ailleurs moins nombreux (68,6% contre 72,2% en 2011) à juger que leurs concurrents respectent les règles en vigueur.
En contrepartie, les organisations de consommateurs continuent elles à gagner en crédibilité, s'attirant la confiance de 75% des Européens en 2012, contre 73% un an plus tôt
La confiance est à son plus bas en Grèce (38%) et globalement au sud et à l'est de l'Europe (Slovénie, Croatie, Bulgarie), où elle s'établit à moins de 50%. Elle prévaut au nord, où Luxembourg, Grande-Bretagne, Autriche et Pays-bas s'imposent comme des havres pour les consommateurs (plus de deux-tiers de satisfaits).
La majorité des Roumains, et plus du tiers des Grecs, Lituaniens, Croates et Bulgares jugent aussi qu'un "nombre significatif de produits ne sont pas sûrs". Moins de 10%% des Finlandais, Britanniques ou Néerlandais partagent ces doutes.
Le nouveau Commissaire à la consommation, le Croate Neven Mimica, a souligné sa volonté de s'inspirer des résultats de ce baromètre notamment pour "améliorer les mesures de répression contre les pratiques commerciales déloyales".

Où va la France de François Hollande ?

François Hollande continue d’afficher une sérénité imperturbable, malgré la chute catastrophique de son taux de popularité qui ne dépasse pas 23 pc et malgré les sifflets et les huées dont il est devenu la cible lors des cérémonies de la Fête de la République.

Il semblerait que les Français comprennent de moins en moins les considérations qui président à la politique de leur président qui en pleine crise sociale ne trouve rien de plus urgent que leur imposer la loi sur le mariage pour tous. Ou qui profitant des révélations d’Edward Snowden fustige les Américains et roule les mécaniques en leur promettant des pires représailles pour avoir espionné son meilleur allié en Europe tout en courbant l’échine devant eux dès qu’il s’agissait ne serait-ce que théoriquement de donner asile à ce même Snowden.
Certes, on doit reconnaître que dans certains domaines le président Hollande reste prisonnier des facteurs objectifs de la conjoncture internationale mais pas au point de sacrifier le budget national aux lubies de la Commission européenne.
Dans ce contexte une question s’impose : comment va et surtout où va la France ?
Je l’ai posée à Dimitri de Kochko, journaliste et politologue français. Voici ce qu’il ma répondu. 
D. de Kochko : Il y avait vraiment beaucoup de sifflements et de huées dans la foule qui était sur les trottoirs, et il semblerait bien que c’étaient des partisans de la Manif pour tous contre les mariages gay, bien que beaucoup d’organisateurs de la Manifestation pour tous n’aient pas voulu faire des manifestations publiques par respect pour l’armée française. Or, il y a eu des cas précédents de huées président le 14 juillet qui sont hautement symboliques contre Mitterrand. Il y a eu plusieurs fois des cas comme ça mais il faut bien dire qu’au début de Mitterrand les passions étaient assez exacerbées. C’était la première alternance après une trentaine d’années tout de même. La presse était très hostile et la foule qui y était présente était composée en grande majorité de gens qui étaient favorable à l’ancienne majorité. Aujourd’hui ce n’est plus du tout le même cas et s’il y a eu des huées on en a parlé assez peu dans la presse et surtout c’est en sa fonction de président de la République qu’il a été sifflé, et à part la malheureuse loi en question il y aurait en fait d’autres raisons de la siffler. Le fait qu’il se soit soumis au dictat de la Commission européenne sur la façon de mener le budget de la France par delà de la souveraineté du parlement et puis d’autre part une autre raison pour le siffler c’est l’interdiction de survol du président bolivien qui venait de Moscou soupçonné de transporter Snowden sans parler du fait que Snowden s’est vu refuser l’asile politique en France. Là aussi on peut s’interroger sur le degré de souveraineté de la France.
Mais d’autre part il y a sans doute une tension sociale qui se prépare. Je ne sais pas comment elle va éclater mais il est évident que ça grandit de plus en plus, et c’est ça qui explique l’impopularité de François Hollande au bout d’un an. Bon ne parlons pas de l’électorat de droite, mais l’électorat de gauche qui est lui aussi déçu. Mais là où je suis le plus inquiet c’est au niveau du moral général en France. Là ça va mal. Ca va mal aussi bien du côté des entreprises que du côté des particuliers, il y a incontestablement une grande tension. Les classes moyennes sont totalement démoralisées et il est incontestable qu’il y a d’autres tensions dont on ne peut absolument pas parler comme par exemple de celles qui existent au niveau de l’immigration.

La difficile tâche de la gestion de l’image de François Hollande

Il y a quelques jours dans Le Figaro nous lisions un article de François-Xavier Bourgaud sur la visite surprise du président français dans sa bonne ville de Tulle. Enterré dans les sondages, la difficile tâche de redorer le blason et l’image du président Hollande n’est pas un des moindres problèmes de son équipe présidentielle. Cette gestion a subi une nette et franche évolution malgré des similitudes notoires entre les trois dernières présidences. Analyse d’une impopularité endémique…


Ayant atteint les tréfonds de sa côte de popularité après une petite année de pouvoir, les chiffres donnés par les instituts de sondages sont tous d’accord pour dire que désormais François Hollande est le plus impopulaire des présidents de la Ve République. N’oublions pas cependant de dire que c’est aussi une constante de tous les présidents et notamment des quatre derniers. Pourtant, cette gestion change et elle évolue au fil des mandats présidentiels, au fil des erreurs également. L’exercice n’est pas une sinécure, les Français sont connus pour être versatiles et la crise ne date pas d’hier, elle touche la France par cycle depuis les deux chocs pétrolier de 1973 et 1979. L’accessibilité du président avec les citoyens français a beaucoup pâti de cette évolution, également due à des erreurs de communication célèbres qui sont devenus des cas d’écoles.
Conseillé général de France
C’est le cas d’une interview accordée à l’Elysée par le président François Mitterrand en 1994. Elle faisait suite à la sortie d’un livre qui pour la première fois mettait en cause le président à propos de son engagement politique à l’extrême droite autour de l’année 1935, puis sa collaboration avec le régime pétainiste de 1940 à 1943 qui lui valut le sinistre honneur d’être un des rares décorés de la Francisque, médaille emblématique du régime de Vichy. Il fut d’ailleurs décoré en personne par le maréchal Pétain. Dans cette interview, le journaliste avait posé franchement la question du passé collaborationniste du président. Les images sont célèbres, François Mitterrand éconduit son interlocuteur et indique devant la caméra que l’interview est terminée dans un froid glacial et figé qui en disait long sur la vérité.
Les présidents suivants ont par contre bien retenu la leçon. Désormais, le contrôle de l’approche des journalistes et celui des sujets et questions abordées est total. Dans le cas de la dernière visite de Tulle ; mais les présidents Sarkozy et Chirac en faisaient de même ; le terme « visite surprise » cache la volonté de se garder justement des mauvaises rencontres et des questions dérangeantes. Chaque déplacement du président est ainsi savamment orchestré, les journalistes n’accèdent au président que par groupe et les questions posées et les réponses apportées sont restreintes. La visite de Tulle est l’exemple même de l’opération de communication : visite d’un vieillard fêtant ses 99 ans, visite du président Chirac.
Le sieur François-Xavier Bourgaud, qui n'écrit d'ailleurs que sur le président Hollande, fait désormais partie des hommes accrédités à écrire ce que l’on veut bien qu’il soit écrit… et sur qui. L’article, ainsi que tous ceux de sa plume, est un petit bijou de propagande présidentielle. Derrière les formulations creuses et quelques déclarations hardies sur la popularité du président, nous apprenons surtout la balade de François Hollande, son petit programme. Autrefois il aurait été question de la guérison miraculeuse des écrouelles par le Roi, aujourd’hui il s’agit surtout de faire de larges sourires de loin à des gens censés bienveillants, quoi de mieux que la ville fief du président ? Nous avions eu Château-Chinon, nous avons désormais Tulle.
Le plus étonnant de cet article reste son caractère insipide, un simple récit d’une journée banale, même si nous ont été épargnés le menu ainsi que l’heure où le brave homme s’est rendu à la selle… Les sorties des présidents deviennent en effet des exercices périlleux, le président Sarkozy en fit la dure expérience, c’est aujourd’hui le tour de François Hollande. Il est en effet difficile d’écarter les passants, de les maintenir à distance suffisamment pour qu’il n’y ait pas un trouble-fête pour apostropher violemment le président. Il est difficile aussi de contrôler tous les journalistes, photographes ou caméramans. La compagne du président, Valérie Trierweiler, nous nous en souvenons, mettait elle-même la main à la pâte en tirant l’un d’eux par son capuchon pour l’empêcher de filmer.
 Depuis quelques temps, nous avons toutefois l’impression d’un verrouillage total et progressif de la présidence. La tour d’argent est désormais presque totalement inaccessible. A l’heure des médias modernes, la moindre déclaration, le moindre fait, le moindre incident peuvent provoquer une tempête médiatique capable de faire perdre une élection, de chambouler les cartes et même de faire sauter un ministère. C’est la raison de l’image… et du son. Ce renfermement constant et contrôlé est tout à fait visible. N’en déplaise aux François-Xavier Bourgaud, le fossé est terriblement profond entre le peuple français et son président. Enfermé dans Versailles, le roi Louis XVI et la reine Marie-Antoinette se trouvaient dans une situation assez similaire. Coupés des réalités du quotidien des Français, inconscients des véritables difficultés, incapables de sentir et percevoir autrement que par un entourage également marginalisé.
Le président des Français ne devrait pas être seulement celui de la ville de Tulle, il ne devrait pas rechigner au dialogue direct avec les Français, même avec ceux qui ne sont pas ses partisans, même avec les mécontents, même avec les humbles, les plus humbles. Les plus grands dirigeants de l’histoire de France furent ceux justement qui surent approcher leur peuple, se transcender et rassembler, écouter et répondre. Dans cette présidence de la Ve République, nous ne voyons qu’une institution coupée de ses racines, de sa légitimité première, celle que le peuple donne. Le président n’est que le premier fonctionnaire de l’état, ses devoirs sont immenses et il est l’égal du dernier des Français, quand bien même ce dernier serait malade et impotent. Les articles des journalistes comme Bourgaud prouvent malheureusement tout le contraire de ce qu’ils veulent montrer. Il y a un président de la France… mais plus des Français.

Hollandie. La schizocratie, c’est maintenant

Le changement, c’est maintenant. Enfin, le changement à la sauce socialo. L’extrême-gauche se préparerait à une insurrection armée dans ce style à peine périmé qu’à connu 1791. Mieux encore. Elle s’y prépare main dans la main avec la farouche racaille des banlieues tant chérie par Mesdames Belkacem et Dati. Nos aïeux révolutionnaires auraient beaucoup donné pour être si bien encadrés.


Et la gauche dite modérée qui alimente notre Hollandie ? Elle semble mollasse, traînassante, aveugle, en fin de compte. Or, c’est précisément sous couvert de cette image presque rassurante, presque normale qu’elle détruit la République d’une façon aussi ciblée que multilatérale. François Hollande est souvent assimilé à la dernière goutte dans cette coupe imaginaire qui déborde depuis quelques années. Le ras-le-bol, ça date, mais à quand est-ce que ce sentiment remonterait au juste ? La question est légitime même si elle introduit le plus souvent des réponses aussi émotionnelles qu’intuitives. En réalité, le processus de destruction est parfaitement localisable dans le temps. François Asselineau en parle d’une manière assez détaillée dans une conférence récente intituléeMais où est passée la République ? Deux dates fondamentales sont à retenir. Le 27 juillet 1993, lorsque le traité de Maastricht fut voté, la notion de « complot contre la sûreté de l’Etat » disparut sans laisser aucune trace dans la Constitution. Quatorze ans plus tard, en 2007, quelques mois avant l’entrée en fonction de Nicolas Sarkozy, c’est l’article 68 de cette même Constitution qui est réécrit. Voici ce qui était énoncé dans l’ancien article antérieurement à son réarrangement cosmétique : « Le Président de la République n’est responsable des actes accomplis dans l’exercice de ses fonctions qu’en cas de haute trahison ». Ladite formulation date de la France gaullienne. Voici maintenant ce que stipule le nouvel article : « Le Président de la République ne peut être destitué qu’en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat ». La notion de haute trahison n’existe plus, point barre.
En français courant, je dirais presque vulgaire mais au moins franc, cette chinoiserie stylistique sous-entend que le Président ne peut trahir le pays qu’il représente. Il est par conséquent infaillible sur le plan hautement moral. Tout au plus peut-il négliger pour « x » raison ses obligations présidentielles mais cette négligence, si grave fut-elle, ne peut découler d’un acte de traîtrise, donc, d’un acte pernicieusement prémédité.
On comprend mieux, dès lors, pourquoi le terreau constitutionnel est particulièrement favorable aux agissements novateurs de l’équipe socialiste. Par ces agissements, longs et lourds comme des convois ferroviaires, j’entends les aspects suivants :
Suppression des effectifs militaires, coup porté à l’armement. Moi qui aime les chiffres, voici des exemples précis. 24.000 postes seront supprimés dans l’armée de Terre entre 2014 et 2019, le nombre de chars Leclerc passera de 250 à 200, le nombre d’hélicos de manœuvre de 130 à 115, le nombre de frégates de premier rang de 18 à 15, le nombre d’avions de chasse diminuera de 25%. Ca ne tourne pas rond non plus niveau rémunérations, même si ce problème était déjà de mise aux alentours de 2009-2010, c’est-à-dire sous Sarkozy. Suite à l’installation du logiciel Louvois, les choses ne se sont pas arrangées puisque les erreurs de paiement des soldes des militaires semblent aller crescendo. Le démantèlement progressif de l’armée française auquel nous assistons sans pouvoir y remédier me rappelle celui de l’armée russe dans les années 90, lorsque le pays était sur le point de perdre toute souveraineté. Est-ce cela que nous souhaitons à la France qui se dit souveraine tout en détruisant son armée ? La logique est à chercher entre les murs de la Sainte-Anne.
Economies réalisées sur le niveau de vie des campagnards au profit des cités. Les premières visées sont les campagnes françaises et non pas les banlieues comme aiment le répéter les grands théoriciens de l’intégration et du multiculturalisme enclins à voir le mal dans l’oppression (imaginaire) des cités. Naturellement, comme la France rurale ne brûle pas les voitures, ne s’attaque pas aux forces de l’ordre, ne s’engage pas à trafiquer la drogue, son cas ne suscite aucun intérêt particulier. Il s’avère en définitive que moins on aime la République, plus celle-ci nous aime. Conclusion : le pouvoir est masochiste, or, le masochisme est un état chronique maladif apparenté aux déviances schizotypiques.
Déni du catholicisme au nom d’une spiritualité profondément étrangère. Il y a peu, on conjurait encore le mauvais sort catholique en lui opposant les sermons irréfragables de la laïcité. Cette démarche, quoique très discutable, paraissait avoir un certain sens. Or, voici que M. Valls, pourtant juif de confession, nous confie que le Ramadan fait désormais « partie de notre calendrier commun », que « c’est un moment profondément républicain ». Je ne sais à quelles profondeurs abyssales le Ministre de l’Intérieur faisait en l’occurrence allusion, mais il n’en demeure pas moins que le tour de France des mosquées qu’il effectue en compagnie de Valérie Pécresse (UMP) ne donnera jamais lieu – l’égalité des confessions étant une notion orwellienne – à un tour de France des églises. Pourtant, il semblerait normal que M. Hollande et ses acolytes fassent au moins le tour de quelques églises durant la période de l’Avent et de Pâques. Il semblerait de même normal que M. Valls associe toute atteinte au christianisme à une atteinte directe portée à la République. Hélas, par un étrange concours de circonstances, il vaut mieux tabasser un chrétien que blesser un musulman dans ses sentiments religieux. Le jour où des mesures analogues mais en mode inversé seront prises dans un pays du Maghreb, peut-être réviserai-je mon idée de la norme. En attendant, selon la juste expression de M. Pierre Cassen, la France serait en train de devenir « la fille aînée » de l’islam. Rien de plus vrai, sauf que je me permettrais bien une petite remarque : pas aînée, cadette. On sait avec quelle passion souvent dégradante les petits derniers sont traités.
Soutien des pires racailles au détriment de la sécurité nationale. Des cadavres sont détroussés à Brétigny-sur-Orge le 12 juillet. Les vautours triomphent. La presse préfère nier les faits évoquant un portable dérobé au passage. A son arrivée sur les lieux, la CRS a dû affronter une meute de charognards équipée de projectiles. Là encore, la presse se réfugie dans ce mutisme veule qui sied si bien à la République de Hollande. Le cirque poursuit ses divers spectacles à Trappes, dans les Yvelines, où le contrôle d’identité d’une femme intégralement voilée a viré à des émeutes de taille très difficilement contrôlables. Dans cette affaire presque banale, seul un suspect a été retenu. Les autres, bien qu’ayant roué de coups trois policiers, ont été immédiatement relâché, car il ne s’agit pas d’assombrir les jours de ramadan, mieux vaut ignorer la loi de 2011 sur le niqab.
Dégradation du système scolaire. Le culte de la médiocrité favorise toute forme d’obscurantisme. Comme disait Albert Camus, « tout ce qui dégrade la culture raccourcit les chemins qui mènent à la servitude ». M. Vincent Peillon devrait relire ses classiques avant d’abaisser à 4 sur 20 la barre d’admissibilité aux concours de professeurs des écoles. Pourquoi pas un 2 sur 20 ou un zéro pointé pour favoriser l’égalité des chances et mettre en valeur la discrimination dite positive ? Le dilemme est simple : M. le Président avait promis d’embaucher 60 000 personnels supplémentaires durant son quinquennat. Or, seules quelques centaines de candidats seraient recrutables si la barre était fixée à la moyenne traditionnelle, soit à 10 sur 20.

L’effacement de l’identité française, de son excellence acquise au cours des siècles est le résultat d’une politique traîtresse dirigée contre le République. Que l’on réécrive ou non la Constitution, la réalité reste ce qu’elle est sous les jours « manifestement » schizocratiques de ses multiples expressions. Aux Français de se mobiliser lors des prochaines élections. Il n’y aura plus de session de rattrapage et c’est sur le champ qu’il faudra faire ses preuves.

Bertrand de la nuée


Mes chers sujets, euh, administrés, disons citoyens, quand je suis monté sur le trône de Paris, euh, mon siège, j'ai pensé, élu comme je l'étais, c'est-à-dire choisi par le peuple, étant à la fois celui qu'on a placé au-dessus des autres et celui qui regarde celui qu'on a placé au-dessus des autres : Bertrand, afin d'être digne de ta ville et de ta mission à la tête de la ville, tu dois accomplir de grandes choses. Changer la vie, comme l'a dit avant moi un autre monarque, euh, président. Les Parisiens, je l'ai compris tout de suite, sont mes enfants, donc des enfants. J'avais été élu maire et je me retrouvais père. Le doux diminutif de papa était désormais le mien. Je devais prendre soin de ma progéniture : 2 millions de personnes. Les Parisiens, que dans ma tête je ne pouvais m'empêcher d'appeler les petits Parisiens et les petites Parisiennes, étaient désormais sous ma coupe, sous mon aile, dans mon giron. Maire et père : la perfection de ma fonction m'est apparue soudain comme une merveilleuse évidence esthétique.
L'ennemi, mon ennemi, c'est l'auto, l'automobiliste. L'auto fait du bruit et de la pollution, mais sa plus grande faute, son crime de lèse-majesté, c'est de permettre aux Parisiens de quitter Paris, de s'échapper en province ou à l'étranger de leur propre initiative, à leur convenance, sans le moindre contrôle, la plus petite autorisation. C'est en quoi l'auto est une source de rébellion et d'évasion, en somme une insulte aux Parisiens et une offense à moi, leur père et maire. Voilà pourquoi, à Paris, j'ai vexé, persécuté, humilié, racketté, puni - mais toujours dans un souci d'équité et de bonne gouvernance - les automobilistes, ces traîtres à la cause parisienne, ces lâches déserteurs. Dans le même temps, car un monarque éclairé ne saurait ignorer que la carotte ne doit jamais rester loin du bâton, j'ai favorisé les moyens de transport permettant à mes concitoyens - les bien nommés, comme ironisent mes adversaires de la droite - de se déplacer intra-muros dans l'amusement, la légèreté, la jovialité, l'insouciance propres à l'enfance : les zones piétonnes pour les flâneurs, le Vélib qui muscle les mollets mais ne quitte pas la frontière du périph, l'Autolib qui roule, mais pas vite et pas longtemps et donc pas très loin, le bus qui a des arrêts et le métro qui a un terminus. Sans oublier la ronde du tramway.
Les monarques aiment les fêtes, les enfants aussi, mais les monarques ne sont-ils pas des enfants ? Et les enfants, des monarques ? J'ai multiplié les fêtes comme les empereurs romains l'avaient fait avec les jeux du cirque et Louis XIV avec les feux d'artifice : Nuit blanche, Fêtes de la musique et du cinéma, Techno-parade, Gay Pride, etc. La vie d'un Parisien ? Aller, à pied ou à vélo, d'une fête à l'autre, comme un môme, un môme charmant et enchanté que je serre mentalement à tout moment dans mes bras sensibles. Un poulbot de Montmartre que les nuisances de l'âge adulte n'atteindront pas tant que je serai là - ou Anne Hidalgo - pour l'en préserver.
Les Bourbons aimaient les jardins ; je fais mieux : je les adore. Je n'avais pas Le Nôtre, mais je crois que je me suis bien débrouillé quand même. Qui se promène dans les jardins ? Les enfants et les vieux, qui sont des espèces d'enfants. Les mères, porteuses ou non. Les berges de la Seine, naguère livrées aux individus motorisés qui avaient la grossièreté et l'insolence de me fuir en faisant par surcroît des excès de vitesse, sont désormais les dépendances riantes et verdoyantes de la Mairie de Paris, annexe fluviale des trottoirs décontractés du Marais ou des Abbesses. Jeux, fêtes, jardins : Paris est devenu, sous mon égide, une copie de Vaux-le-Vicomte à l'époque de Fouquet ou de Versailles à celle de Louis XV. Même les mendiants à chaque rue sont vrais.

Ne partez pas, battez-vous !

Ne partez pas, battez-vous !


Jamais depuis la fin de la IVe République la France n'a été aussi affaiblie, aussi divisée au plan intérieur, aussi discréditée au plan international. Au plan économique, le choc fiscal de près de 100 milliards d'impôts levés depuis 2010 est en passe de plonger l'économie dans la déflation, avec la perspective d'une croissance nulle pour la décennie 2010. Au plan social, le chômage de masse s'installe, tandis que la paupérisation gagne, avec une richesse par habitant inférieure de 15 % à la moyenne des pays développés. Au plan financier, la faillite menace, avec une dette qui atteindra 95 % du PIB en 2014, comme le souligne la dégradation de la notation financière de la France par l'agence Fitch. Au plan international, notre pays est marginalisé en Europe par l'Allemagne, qui exerce seule le leadership de l'Union et de la zone euro, comme dans le monde, avec la perspective d'une sortie du classement des dix premières puissances à l'horizon des années 2020. Au plan politique et intellectuel, la France est en pleine régression, tournée vers le passé avec la sanctuarisation du modèle "taxer pour dépenser" issu des années 70, enfermée dans le déni du monde ouvert du XXIe siècle. La dépression intérieure va de pair avec le déclassement extérieur.
Il ne fait pas de doute que la première responsabilité de la débâcle va à la classe politique. C'est elle, droite et gauche confondues, qui a conçu et étendu le modèle de la décroissance par la dépense et la dette publiques, l'étatisme et le malthusianisme. C'est elle qui a enraciné l'euthanasie du travail et de l'épargne, la préférence pour le chômage, l'extension illimitée d'un Etat providence dont dépendent les trois quarts de la population pour une partie décisive de leurs revenus. C'est elle qui a abdiqué la souveraineté de la France face aux marchés financiers et qui a dilapidé son droit d'aînesse dans la construction européenne. C'est elle qui, sous couvert du culte de l'exception française et de l'idolâtrie de l'Etat, a théorisé son impuissance à réaliser les réformes rendues indispensables par la mondialisation, la chute du mur de Berlin et la création de l'euro.
Les Français ont désormais une conscience aiguë du déclin de leur pays et une compréhension non moins vive de l'incapacité de la classe politique à imaginer une stratégie de sortie de crise, car sa fusion avec la haute fonction publique rend impossible la réforme de l'Etat qui constitue le coeur du blocage de la nation, ainsi que vient de le démontrer une nouvelle fois la Cour des comptes. Dès lors, trois tentations se font jour. La première est celle de la révolte et de l'extrémisme, qui se traduit par la poussée spectaculaire du Front national. La deuxième est celle du repli individualiste et du désengagement de la vie de la cité, qui s'incarne dans la montée de l'abstention et du vote blanc. La troisième est celle de la fuite hors d'un pays décadent, qui a vu l'exil de 20 000 grandes fortunes en dix ans, la multiplication des abandons de nationalité française pour échapper à l'Etat de non-droit fiscal, enfin le départ de près de 200 000 jeunes depuis 2008 afin d'échapper à la spirale du chômage et de l'exclusion.
Si légitime soit le mépris qu'inspire la vie politique de notre pays, les citoyens d'une démocratie n'ont pas le droit d'aligner leur comportement sur la médiocrité et l'irresponsabilité de leurs dirigeants. Il est rationnel de vouloir quitter un pays qui détruit la richesse de ses entreprises et de ses citoyens pour alimenter la course folle de transferts sociaux totalement improductifs. Il est naturel de s'investir en priorité auprès de sa famille ou dans son entreprise pour sauver ce qui peut l'être de l'emprise d'un Etat prédateur. Il est louable de voir l'énergie d'une jeunesse privée d'emplois, rejetée aux lisières de la société, écoeurée par le nihilisme de la politique nationale, se tourner vers les engagements humanitaires. Tout cela est compréhensible. Mais tout cela revient à ce que la France soit abandonnée par ses citoyens après avoir été abandonnée par ses dirigeants.
La vie politique est monopolisée par les hommes de parti. La politique de la France doit être assumée par les Français. De même que François Hollande commet une erreur cardinale en pariant que la crise se réglera d'elle-même et que la croissance et l'emploi sont de retour, les Français se trompent lourdement en misant sur le fait que la classe politique et l'Etat conduiront le redressement du pays, car ils sont au principe même de la prédation publique et de la société de défiance. Entre l'irresponsabilité illimitée des dirigeants et le renoncement citoyen à travers l'exil ou le repli sur soi, il existe la vitalité de la société civile et de l'esprit d'entreprise. Les Français ne doivent plus attendre le salut de leurs dirigeants : il n'existe aujourd'hui ni homme providentiel ni classe dirigeante alternative. Ils ne doivent pas davantage se reposer sur les marchés financiers, la Commission européenne ou l'Allemagne, car on ne réforme pas un pays de l'extérieur, à moins de faire courir de très grands risques à la démocratie, comme l'ont montré la Grèce et l'Italie.
Le véritable levier du redressement, ce sont les Français. Qu'ils se mobilisent pour frayer la voie du changement et la classe politique les suivra, car, pour être incapable d'agir, de réformer ou d'innover, elle épouse les mouvements de l'opinion. Comment, dès lors, servir notre pays ?
D'abord, refuser le mensonge en faisant nôtre la maxime de Jacques Rueff : "Soyez socialiste, soyez libéral, mais ne soyez pas menteur." Chacun doit respecter les institutions, mais nul ne doit accepter le mensonge, qui doit être poursuivi et dénoncé pour ce qu'il est, à savoir la pire corruption de la démocratie. Le plus sûr moyen de ruiner notre pays consiste à persister dans le déni de son déclin ; le premier pas du relèvement est de faire la vérité sur ses difficultés pour entreprendre de les résoudre. Réhabiliter le patriotisme en témoignant des réussites des Français qui contrastent avec la chute du pays et illustrent les atouts que conserve notre pays, au premier rang desquels son capital humain. Les réussites exceptionnelles de nombre de nos concitoyens ou de nos entreprises doivent beaucoup aux compétences, aux marques, à l'histoire et à la culture de notre pays, dans des domaines aussi différents que le luxe, l'aéronautique, la gastronomie, le tourisme, la création artistique ou les mathématiques. Défendre résolument l'entreprise, qui constitue l'une des solutions contre l'Etat, qui est le problème, en sauvegardant une base productive qui pourra être redéveloppée. Cultiver la solidarité entre les talents et les pôles d'excellence français pour les aider à résister à la stratégie d'éradication qui les cible ainsi qu'à rayonner dans la société ouverte. Lutter contre le bannissement intérieur de la jeunesse. Face à la situation dramatique de notre économie, le principe de responsabilité oblige chacun à ne pas exposer davantage le secteur marchand. Mais toute personne qui a du pouvoir doit se poser chaque jour la question de ce qu'elle peut raisonnablement entreprendre pour offrir une chance à la jeunesse de France et casser le mur d'exclusion et d'indifférence dont elle est victime.
La France n'est pas finie. Ce qu'une génération nihiliste détruit, il reviendra aux suivantes de le relever. Encore faut-il qu'elle dispose d'un point fixe pour le faire. Cet espoir, c'est une certaine idée de la France qui n'est plus aujourd'hui à Londres, mais qui doit rester vivante dans le coeur et l'esprit, les initiatives et les actes de chaque Français.

Revenus, consommation : aucun pays ne fait pire que la France !


 Les Français apparaissent bien comme les champions d'Europe... du pessimisme ! L'institut de recherche GfK vient en effet de réaliser une enquête sur le climat de la consommation sur le vieux continent. Or, les résultats montrent une situation très contrastée selon les pays.
Ainsi alors que les Allemands et les Italiens espèrent déjà une reprise de l'activité économique, les Français ont bel et bien le moral dans les chaussettes. L'indicateur dédié (réponses positives moins réponses négatives) atteint -49 points dans l'Hexagone. Certes, les signaux sont plutôt au rouge partout en Europe. Néanmoins, aucun pays ne fait pire que la France... Même les grecs se montrent moins démoralisés avec un indicateur à -34.

La consommation n'est pas prioritaire
C'est principalement à propos de leurs revenus que les Français redoutent les mois à venir. A -57, l'indicateur est là aussi bien plus bas qu'en Espagne ou en Grèce (-41 à -44) et tranche avec l'optimisme allemand en la matière (+36). Avec un chômage qui bat des records, l'institut GfK reconnaît lui-même que " de vastes réformes sont nécessaires sur le marché du travail et dans la société en général ", qui se traduiront en 2014 par des hausses d'impôts et de cotisations.
Plus de rigueur
Bien entendu, dans ce contexte, la consommation ne figure pas parmi les priorités des ménages français. L'indicateur qui mesure la disposition à acheter ressort à -42 points en France. Seuls les Italiens (-49) et les Portugais (-43) comptent gérer leur budget avec encore plus de rigueur. Le déblocage de l'épargne salariale permettra peut-être de détendre temporairement la situation. Mais lorsque l'on regarde l'importance historique de la consommation dans la croissance française, cette enquête n'incite pas à l'optimisme...

Comment fait la Suisse pour faire fondre son chômage?


Notre contributeur Pierre Chappaz, expatrié en Suisse, revient sur les raisons du taux de chômage extrêmement bas de l'Etat alpin...
Le chômage en Suisse vient de passer sous les 3%. Quelles sont les raisons de ce miracle?

Première raison, un enseignement qui oriente très tôt une grande partie des élèves vers une formation professionnelle en alternance. Ce n'est pas en Suisse qu'on se fixerait pour objectif d'amener 80% d'une classe d'âge à la Matu (équivalent du bac), pour fabriquer des cohortes de chômeurs "qualifiés" mais incapables de trouver leur place dans l'économie.

Seconde raison, en Suisse, pays libéral, règne la liberté d'embauche et de licenciement. Le marché du travail fonctionne, il n'y a pas d'un côté les inclus et de l'autre les exclus. Quand on se fait licencier, on retrouve généralement un travail rapidement, ce n'est pas un drame, juste un changement.
Pas de salaire minimum en Suisse

Troisième raison, les charges sociales sont raisonnables, 25% du salaire net, à comparer aux niveaux délirants dont souffrent l'Italie ou la France (80%). Cela rend les entreprises suisses compétitives malgré le franc fort, et les salaires nets sont élevés, ce qui contribue à la bonne tenue de la consommation. Le salaire brut médian est de 6000 francs, soit 4761 francs net (4000 euros).

Il n'y a pas de salaire minimum en Suisse. Les citoyens vont bientôt se prononcer sur une initiative populaire soutenue par le PS qui vise à en créer un, à 4000 francs par mois, soit 3600 euros! ... de quoi largement détrôner le Smic français qui détient actuellement le record mondial. Il faut espèrer que cette initiative sera repoussée, car il est bien clair que l'existence d'un salaire minimum, a fortiori quand il est élevé, aboutit à priver la population la moins qualifiée de l'accès à l'emploi.
Le travail et la réussite sont valorisés

La Suisse vient d'être classée numéro 1 mondial de l'innovation par l'Insead: elle dispose d'établissements d'enseignement prestigieux comme l'EPFL de Lausanne, des industries leader dans l'horlogerie bien sûr, mais aussi dans la machine-outil, la pharmacie, l'informatique, et même le spatial, ... et un écosystème de financement des entreprises performant. Mais contrairement à l'opinion répandue, l'industrie est bien plus puissante que la banque dans la confédération.

Une dernière raison explique le niveau très faible du chômage en Suisse: le travail et la réussite y sont valorisés. Les électeurs ont récemment refusé la proposition socialiste de faire passer les congés de 4 à 6 semaines par an. Les pays d'Europe du Sud devraient s'inspirer de la recette helvétique pour faire fondre leur chômage!
 

LE FIGARO FLEURON DU JOURNALISME DÉCADENT ET STUPIDE


HONTE À LUI !

Le secteur bancaire européen: trop faible pour octroyer du crédit, pas assez faible pour s’effondrer

Si les banques européennes ne reconnaissent pas leurs pertes, que les banques viables ne sont pas recapitalisées et que les banques en difficulté ne sont pas fermées réformées, une «décennie perdue» nous attend, comme cela a été le cas au Japon, avertit Walter Kurtz dans Business Insider ou  Jamais, au cours des cinq dernières années, les banques européennes n’ont prêté moins

d'argent aux citoyens qu’elles ne le font aujourd'hui. Dans le même temps, leurs actifs demeurent de trop faible qualité (en baisse) pour assurer leur équilibre et elles refusent de les déprécier, ce qui pourrait permettre de mettre en évidence leurs besoins de recapitalisation réels. L'absence de mesures pour résoudre cette situation est exactement ce qui a provoqué la «décennie perdue» au Japon.
Graphique 1: crédits aux ménages 
Graphique 2: Crédits aux sociétés non financières 
Admettre qu’elles avaient réalisé des pertes était impossible pour les banques, compte tenu de la culture bancaire japonaise dans les années 1990. Les cadres en charge du crédit avaient donc tendance à ignorer les prêts irrécouvrables et refusaient d’enregistrer les pertes associées. Le maintien de ces prêts insolvables dans les comptes réduisait la capacité des banques à consentir de nouveaux crédits. Les banques européennes connaissent des problèmes similaires et malheureusement, elles ont tendance à y répondre de la même manière, refusant de reconnaître leurs pertes. Ceci, en combinaison avec les nouvelles exigences de Bâle III, conduit à une stagnation de crédit sur le modèle japonais.
Si nous voulons que la situation économique s’améliore, les dirigeants de la zone euro doivent prendre des mesures pour recapitaliser des banques, et en liquider d’autres, affirme Kurtz.
La solution qui est actuellement choisie, maintenir des banques chancelantes grâce au financement de la BCE, en essayant de faire croire qu’elles sont suffisamment capitalisées, risque de miner la croissance économique en Europe pendant des années.
Kurtz cite The Economist pour appuyer cet avertissement: «Les banques sont essentielles pour l'avenir de l'Europe. Il est à craindre, surtout dans la périphérie, une répétition de l'expérience japonaise des années 1990 avec des banques ‘zombies’ qui  se sont maintenues à flot pendant des années, pas en situation assez saine pour octroyer du crédit aux entreprises, ni assez faibles pour tomber en faillite. Il y a les mêmes signes de mauvaise santé en Europe ».