TOUT EST DIT

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samedi 6 juillet 2013

L'État Providence, fabrique de pauvres


Conséquence de l'État Providence : la France est devenue une fabrique de pauvres. Les gouvernements successifs semblent avoir mis un point d’honneur, depuis bientôt quatre décennies, à créer les conditions d’une régression  irréversible à terme.
Posons le décor d’une pièce de théâtre beaucoup trop authentique pour n’appartenir qu’au domaine de la pure fiction et dont les protagonistes, se succédant sans discontinuer du début à la fin jusqu’à former un grande foule, font entendre une plainte à vous fendre le coeur et allant crescendo.
Ainsi en est-il de la fabrique des pauvres qu’est devenue la France dont les gouvernements successifs semblent avoir mis un point d’honneur, depuis bientôt quatre décennies, à créer les conditions d’une régression non seulement indigne de notre pays mais, pis encore, irréversible à terme.
Las ! Il faut désormais se rendre à l’évidence que c’en est bien fini d’un glorieux héritage plus que millénaire tant nos élites dirigeantes, au fil du temps, se sont révélées proprement incapables de s’adapter au monde nouveau in fine issu de la décomposition suivie d’une chute brutale de l’URSS.
Mais revenons à la fabrique des pauvres dont la France s’est fait une spécialité sans jamais sérieusement s’interroger sur les causes d’un tel scandale et, partant d’un tel constat, sur la politique à appliquer pour au moins essayer d’enrayer le cours des choses dans l’espoir d’une consolidation durable.
Jean-Marc Sylvestre : “Le personnel politique est nul pour trois raisons majeures. La première raison c’est l’incompétence (...) La deuxième raison, c’est l’idéologie, une maladie bien française (...) Troisième raison, l’obsession du marché politique”.
À un point tel, d’ailleurs, que nul ne saurait ignorer que chez nous - “wie Gott in Frankreich leben” -, le marqueur le plus emblématique de la marche vers toujours plus de pauvreté a un nom : “Les restos du Cœur” dont l’idée fut lancée par Coluche dès 1985 puis gravée dans le marbre par force de loi le 20 octobre 1988.
Il me faut ici redire à quel point un tel spectacle de désolation suscite ma compassion mais aussi ma révolte dès lors que le pouvoir politique, se contentant d’agir toujours à la marge (RMI puis RSA et suivants), oppose alors à toute véritable réflexion de fond le cache-sexe avantageux des strass et paillettes des “Enfoirés” !
En ce 2 juillet 2013, nous apprenons par voie de presse que la France compterait à ce jour, selon une statistique de l’INSEE, 50% de SDF en plus depuis 2001 : “Environ 141.500 personnes, dont 30.000 enfants, étaient sans domicile fixe début 2012 en France (...) Près de deux sans domicile sur cinq sont des femmes”.
Thierry Falissard : “Le premier moyen est évidemment de créer de la richesse, et donc moins de pauvres, par le libre jeu de l’économie de marché. Chercher, au nom de bons sentiments, à partager une pauvreté uniforme plutôt que de la laisser se résorber par le développement, même au prix d’inégalités plus grandes, n’est pas une solution. Ce n’est pas l’écart entre les pauvres et les riches qui compte, mais le nombre de pauvres qui deviennent moins pauvres, et on n’a rien trouvé de mieux que le développement pour cela”.
Ainsi est-il proprement inconcevable que depuis presque quarante ans, depuis le 10 mai 1974 pour être précis, les gouvernants d’un pays aussi avancé que l’est aujourd’hui la France se montrent à ce point impuissants à juguler la pauvreté ! Sauf à penser que le Prince idéologiquement décervelé ait définitivement perdu l’esprit...
Tout d’abord je trouve toujours choquant et blessant de s’arroger le monopole du cœur. Vous n’avez pas, Monsieur Mitterrand, le monopole du cœur ! Vous ne l’avez pas... J’ai un cœur comme le vôtre qui bat à sa cadence et qui est le mien. Vous n’avez pas le monopole du cœur. [1]
La France, ce n’est un secret pour personne, est affligée d’un État providence hautement monopolistique qu’elle ne semble toujours pas prête, malgré une faillite retentissante, à remiser pour de bon en empruntant enfin la voie royale de la liberté reconquise : la liberté, un droit naturel monopolistique fondateur de vie et de prospérité !
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Notes :
  1. Valérie Giscard d’Estaing le 10 mai 1974 lors du débat télévisé de l’entre deux-tours de l’élection présidentielle face à François Mitterrand. 

Théâtre : François et Jean-Marc jouent à la marchande


Et si la politique gouvernementale se jouait en une pièce de théâtre ?
François : Bonjour Madame Michu, comment allez-vous aujourd'hui ?
Mme Michu : Oh, ça va. Enfin, à cause de cette foutue flotte depuis des mois, j'ai mes rhumatismes qui me lancent.
Jean-Marc : Pourquoi vous ne mettez pas un peu de baume PS, vous savez la crème à base de vaseline, ça aide bien, hein François ?
François : Mouiiiii. Arrête ! Tu es coquin Jean-Marc. (rires)Bon, alors Mme Michu qu'est-ce que je vous mets ?
Mme Michu : Avez-vous un peu de Francapaisée fraîche ?
François : Heuu, attendez que je regarde….
(il descend à la remise)
François (de loin) : Je croyais en avoir, c'est ballot. J'en avais promis à Melle Modème mais en fait je n'ai que de la poudre aux yeux en bouteille. C'est un peu vieux, 1981, mais c'est de la bonne qualité !
Jean-Marc : Oh oui, qu'est-ce qu'on en a vendu pendant les années 80 ! À présent tout le monde en fait, c'est bien triste.
François (plein de toiles d'araignées dans le cheveux) : Tenez ! J'ai retrouvé une boîte de Clairevoyance ! Euh, en fait non, la boîte vide… Zut alors ! C'est de plus en plus difficile à en avoir, tout part à l'export.
Mme Michu : Ça n'arrange pas mes affaires ça. Vous avez des pots de Compétences ?
François : Oui, mais pas beaucoup. Elles sont un peu décrépies, je vous vend les trois pour le prix de deux.
Mme Michu : C'est gentil comme tout. Au fait, vous avez entendu ce qui est arrivé à Monsieur Cahuzac, le docteur ?
François : Oh oui, c'est terrible ça… Perdre tout son stock de Crédibilité si rapidement ça doit faire un coup. Enfin, il n'a pas tout perdu, on a découvert dans son cabinet tout un tas de Fokurie de première qualité. Il devrait pouvoir les revendre à bon prix, il y a de la demande dans le quartier.
Jean-Marc : Et avec ça ?
Mme Michu : Où avais-je la tête ? On y perd la tête avec toutes ces histoires ! Bon, il me faut absolument de la Croissance à longue tige.
Jean-Marc : Ah ça, vous êtes mal tombée ! Toute la cargaison commandée est bloquée à la douane. Ils ne veulent pas laisser passer, il paraît que nous avons reçu de la contrefaçon made in china. Vous-vous rendez compte ! Par contre, j'ai un bon Chômage si vous voulez ?
Mme Michu : Il est frais ?
Jean-Marc : Oui, très frais, on en reçoit tous les jours de Monsieur Paul Employ. En plus il est lardé de Tripatouillages certifiés par l'Insee.
Mme Michu : Bon d'accord, mais pas trop quand même…
François & Jean-Marc (en cœur) : Non, bien sûr !
Mme Michu : Et des Investisseurs, vous en avez ?
François : Ah ça, de moins en moins. On en a reçu du Qatar, mais ce n'est pas terrible terrible. J'ai de l'Emploijeune, euh pardon, de l'Emploidavenir. Ils changent tout le temps la marque, on s'y perd !
Jean-Marc : Ahahah (rires)
Mme Michu : Pourquoi pas. Vous en avez en quelles variantes?
Jean-Marc : Voyons ça. On a beaucoup de Kevins, du Wesh, du Zep, et puis du Domtom bien sûr.
Mme Michu : Mettez-moi un peu de Wesh et quelques Kevins pas trop nazes.
Jean-Marc : Je vous mets ce qu'il y a de meilleur, Mme Michu, vous pouvez compter sur moi. Au fait, cette fois-ci il n'y a plus de consigne à retourner. C'est moins cher et plus pratique, vous pouvez les garder.
Mme Michu : Ouais, je ne sais pas trop où je vais les caser une fois utilisés, mais bon, ça peut toujours servir. Sinon, pour ma voisine, j'aurai besoin d'un peu de Bonnezidées.
François : Mais c'est très cher de nos jours ! Ça aussi ça part illico à l'export. J'ai un peu de Mariagegay si vous voulez.
Mme Michu : Non merci, j'en n'ai pas besoin. Et puis avec toute cette pub à la télé, ils m'ont un peu fatigué. Alors, pour ces Bonnezidées ? Ne me distrayez pas trop s'il vous plaît.
Jean-Marc : Eh bien, repassez la semaine prochaine, on en aura peut-être de fraîches.
Mme Michu : Alors, qu'est-ce qui me reste à prendre… Ah oui, il me faut de la Compétence !
Jean-Marc (d'un air triste) : Tout parti à l'export… Il reste quelques vieux çà et là qui en produisent, mais il faut bien chercher. Nous, dans notre boutique on n'en a pas. On a déjà cherché, on n'a pas trouvé.
Mme Michu : Alors mettez-moi une botte de Courage, il en faut ces temps-ci.
Jean-Marc : Je suis un peu embêté parce que nous n'en avons plus beaucoup.
François : On n'en a jamais eu beaucoup il faut dire ! (rires)
Mme Michu : Bon, je vous le laisse pour des plus nécessiteux. Il vous reste quoi alors ?
Jean-Marc : Voyons ça… Euh, des Taxes bien sûr, du Boukemissaire de droite, de la Loisociétale de gauche, des Bobards tous neufs et aussi beaucoup de Toupets par boîte de 12.
Mme Michu : Et de l'Espoir ?
François : Pas beaucoup… Mais on le remplace facilement par de la Démagogie en tube. Tenez, je vous en fait cadeau d'un !
Mme Michu : Bon, j'imagine que vous n'avez plus de Honte non plus ?
Jean-Marc et François (en cœur) : Mais on n'en a jamais eu ma brave dame.
Mme Michu : Ah oui, j'oubliais. Bon, ça nous fait combien tout ça ?
Jean-Marc : Mais rien du tout ! Vous payerez plus tard ! On n'est pas difficile.
Mme Michu : C'est gentil ça. Eh bien mettez moi donc en plus un paquet de Grandprojets, quelques Profs (on n'en a jamais assez) et une Usine-à-gaz en kit.
Jean-Marc : Voilà, je vous ai tout mis dans un cageot.
François : Merci Mme Michu, et à bientôt
...
(Une fois seuls) Jean-Marc : Eh, François, tu sais quoi, je lui ai mis du fonctionnaire à la place de lemploidavenir, Pfff (rires).
François : Oh, ce n'est pas grave, c'est un peu la même chose !
...
François : Et cette pluie qui tombe…
Jean-Marc : On pourrait peut-être vendre des parapluies?

Rejet des comptes de campagne: Sarkozy sort de sa réserve

Au lendemain de l'invalidation de ses comptes de campagne par le Conseil constitutionnel, Nicolas Sarkozy est sorti de sa réserve en publiant vendredi sur Facebook un message dans lequel il dénonce une "situation inédite" sous la Ve République et se déclare prêt à se "mobiliser" pour sauver l'UMP.



Dès lundi, l'ancien président sera présent à la réunion extraordinaire du bureau politique de l'UMP. Elargie à tous les parlementaires du parti, cette réunion doit se tenir à 17H00 au siège de la formation.
Le message sur Facebook est suffisamment explicite pour laisser percer la colère de l'ancien chef de l’État, le seul à s'être jamais fait refuser ses comptes de campagne. Mais aussi suffisamment prudent, à quatre ans de la prochaine élection présidentielle à laquelle il pourrait aspirer à se présenter, pour ne pas dévoiler la façon dont il va s'y prendre.
Selon M. Sarkozy, la décision du Conseil, qui prive l'UMP d'un remboursement de l’État de 11 millions d'euros, crée "une situation inédite sous la Ve République" et "met en péril la formation qui doit préparer l’alternance tellement nécessaire au socialisme".
"Je dois assumer mes responsabilités en m'engageant pour la garantie d'une expression démocratique libre dans notre pays. Je vous demande de m'aider en vous mobilisant, comme je vais le faire, à cette fin", affirme l'ancien président.
Depuis la Tunisie, le président François Hollande a appelé à "respecter" le Conseil constitutionnel. "Personne ne peut suspecter, mettre en cause cette institution, sans mettre en cause l'ensemble des institutions", a-t-il dit.
La garde des Sceaux, Christiane Taubira, s'est dite "surprise" par la "mise en cause et les accusations de partialité de l'ancien président de la République", tandis que Harlem Désir, numéro un du PS, a jugé "inacceptable" l'attitude de M. Sarkozy.
Dès l'annonce jeudi du verdict des "Sages" de la rue Montpensier, "une décision grave" selon lui, Jean-François Copé, le président de l'UMP, est allé s'entretenir avec M. Sarkozy dans ses bureaux parisiens, les deux hommes décidant de lancer "une grande souscription nationale".
Le trou de 11 millions d'euros dans les finances de l'UMP assombrit un peu plus son tableau financier. Le parti, endetté à hauteur de 44 millions d'euros, avait déjà vu sa dotation publique annuelle passer de 33 millions à un peu moins de 20 millions après sa défaite aux législatives de 2012.
La décision des juges constitutionnels a rendu "perplexe" l'ancien président de l'Assemblée Bernard Accoyer, pointant lui aussi ses "conséquences lourdes".
L'ex Premier ministre Alain Juppé s'est distingué en refusant de la commenter. "Le Conseil constitutionnel est la plus haute juridiction de notre pays et ses décisions s'imposent à tous", a-t-il fait valoir, précisant qu'il ne serait pas présent au bureau politique extraordinaire lundi.
Avec sa décision de ne plus siéger au Conseil dont il est membre de droit en tant qu'ancien président, M. Sarkozy n'est plus tenu au devoir de réserve auquel les "Sages" sont soumis.
A deux reprises, pourtant, M. Sarkozy était sorti de cette réserve, la première fois en août 2012 pour critiquer en creux l'immobilisme supposé de François Hollande dans la crise syrienne, la deuxième, le 25 mars. Quatre jours après sa mise en examen dans un des volets de l'affaire Bettencourt, il avait assuré "qu'à aucun moment" dans sa vie publique, il n'avait "trahi les devoirs" de sa charge.
"Peut-être un mal pour un bien"
Poster un message sur Facebook, c'est s'assurer une large audience, mais sans le côté officiel que revêtirait une déclaration dans la presse ou à la télévision par exemple. Selon plusieurs de ses proches, il ne devrait faire ni 20h00 à la télévision, ni tribune, ni interview.
L'acte du conseil constitutionnel, en direct.
Pour que l'ancien président puisse revenir sur la scène politique dans la perspective de la présidentielle de 2017, son ami Brice Hortefeux a l'habitude de dire qu'il faut trois conditions, "l'envie, le devoir, les circonstances", actuellement pas forcément réunies. Il faut aussi que Nicolas Sarkozy prouve qu'il a changé. Beaucoup de ses électeurs de 2007, qui lui reprochaient son hyperactivité, avaient préféré voter pour un adversaire socialiste "normal" en 2012. Sortir du bois trop vite, trop fort, risquerait de renvoyer la même image de lui aux Français.
"M. Sarkozy prend ses distances avec le Conseil constitutionnel, cela ne signifie en rien qu'il revient dans la politique partisane", a assuré Geoffroy Didier, secrétaire général adjoint de l'UMP et l'un de ses fervents partisans.
"Paradoxalement, c'est peut-être un mal pour un bien (...), ça va mobiliser encore davantage les électeurs de droite autour de Sarkozy", qui reste le favori des sympathisants de droite dans tous les sondages, veut croire un élu UMP. Plusieurs parlementaires comme Lionnel Luca ou Pierre Charon ont estimé que l'épisode risquait surtout de motiver Nicolas Sarkozy lui-même.
Premiers travaux pratiques de cette remobilisation: samedi en Sologne, à l'occasion de la "fête de la violette" organisée par la Droite forte, principal courant de l'UMP. Absent de la fête, Nicolas Sarkozy n'en sera pas moins présent dans toutes les têtes.