TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

samedi 15 juin 2013

Touche pas à ma retraite

Touche pas à ma retraite


Touche pas à ma retraite ! Qu'un gouvernement s'avise d'associer le mot réforme au mot retraite et aussitôt on lui promet une Bérézina politique. Le rapport Moreau, qui lance le cinquième épisode de la réforme depuis 1993, était voué aux gémonies avant même sa publication hier et les socialistes suspectés d'organiser une marche arrière sur ce totem social. Une solidarité bien comprise imposerait de faire cotiser tous les salariés selon des règles de stricte égalité et de justice pour assurer l'avenir de la retraite par répartition. Le signal d'espoir serait fort en direction de notre jeunesse qui aspire à autre chose qu'à son actuel brouillon d'avenir. Mais les calendriers électoraux, si serrés, si sclérosants, enverraient au massacre tout inconscient que l'idée effleurerait de faire payer les vieux pour les jeunes.
La retraite, comme les congés payés, est une bataille populaire majeure. De ces épopées démocratiques auxquelles on ne touche pas sous peine d'être accusé de vouloir effacer nos grands-parents de l'histoire sociale de France. Notre vision de cette histoire est si rétrospective que souvent elle pousse le législateur à empiler des modifications sur l'existant pour ne fâcher personne.
La force du symbole est telle dans ce pays organisé par les lois de l'après-guerre, que les acquis de 1936 et les grandes avancées du Conseil national de la Résistance sont perçus comme des guerres sociales. Regardez Pierre Mauroy, son bilan, pourtant reconnu par tous, est déjà dominé par la retraite à soixante ans. Hélas, à trop raconter l'histoire comme on voudrait qu'elle soit on oublie de voir l'évolution du monde, souvent masquée par des heures et des heures de débats entre spécialistes. En vingt ans tous les curseurs ont été poussés, toutes les vis serrées et même le recul de l'âge légal annoncé comme l'alpha et l'oméga du retour à l'équilibre des régimes n'a servi de rien.
Le temps des empilements et des compensations est révolu. Ils n'ont créé que lenteurs et ranc'urs. La vraie bataille est celle du chômage et du retour de la croissance. L'emploi est la seule vraie potion magique des régimes de retraite. L'espérance de vie, la durée de cotisations, l'âge légal ne sont que les cache-sexe de l'austérité.

Bas les masques !

Bas les masques !


L'affaire Tapie-Crédit Lyonnais est désormais clairement devenue une affaire d'État, avec tout que cela comporte d'exploitation politicienne, d'accusations péremptoires et de condamnations sommaires, broyant allègrement la présomption d'innocence et anticipant sans la moindre précaution ce que seront les décisions des juges. À mesure que se dévide la pelote emmêlée des aveux, les rôles se précisent. L'étau se resserre autour de celui qu'on appelait pudiquement jusque là le « chef de bande » mais dont le portrait-robot a de plus en plus les traits de Nicolas Sarkozy. La réserve, plus ou moins hypocritement observée jusque-là, a fait place à des charges virulentes.
L'aveu par Stéphane Richard, l'ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde, d'une « réunion cruciale » tenue à l'Élysée en juillet 2007 à l'initiative de Claude Guéant et en présence de Bernard Tapie, a évidemment fait tomber beaucoup de masques. Sans qu'on s'offusque, au passage, des « fuites » de source judiciaire. Reste que les « révélations » de l'actuel PDG d'Orange, peut-être plus lampiste qu'escroc, ont autorisé une offensive gouvernementale savamment calibrée.
Difficile, pour l'exécutif, de ne pas exploiter l'aubaine maintenant que Sarkozy est « ciblé ». N'empêche que la charge de Fleur Pellerin, ministre de l'Économie numérique, dénonçant, par amalgame, un « système organisé » mis en place il y a dix ans, est apparue osée. A-t-elle agi de son propre chef ? On peine à l'imaginer. Surtout que l'annonce, par Jean-Marc Ayrault, du projet de l'État d'intenter un recours en révision contre l'arbitrage, indique une volonté d'aller jusqu'au bout. Ou jusqu'en haut.
Loin de nous l'idée d'absoudre Nicolas Sarkozy, capable de tellement de manigances, bien que l'on se demande ce qu'il avait à gagner dans un « marchandage » avec Bernard Tapie. Mais ce qui risque, hélas, de rester de cette affaire, c'est cette complicité de caste qui discrédite les dirigeants politiques et n'épargne aucun camp au gré des scandales. Car ne l'oublions pas, Bernard Tapie fut aussi un « protégé » de François Mitterrand.

Allemagne - France : même combat

Allemagne - France : même combat


Les responsables politiques allemands sont inquiets de la France. Ils se demandent si les Français partagent les critiques acerbes, presque insultantes, qu'ont prononcées, ces temps derniers, des responsables politiques français à leur égard. Ils en sont blessés, mais ne le disent pas. Surtout, ils se gardent de rétorquer car ils veulent éviter des polémiques inutiles.

Il n'empêche que ces responsables s'interrogent sur ce que notre pays veut réellement entreprendre face à cette crise. Comment la France va-t-elle s'y prendre pour redresser ses comptes ? À quel rythme ? Et prendra-t-elle, sans plus tarder, les difficiles mesures absolument nécessaires ? Va-t-elle tergiverser encore au risque d'aggraver les difficultés de l'Union européenne ?
Ces responsables allemands se gardent bien de poser toutes ces questions en direct. Ils savent avec délicatesse faire sentir leur interrogation globale. Ils sont prudents car ils craignent d'être considérés comme arrogants ou compatissants. Ils tiennent à éviter de donner l'impression de vouloir diriger l'Union européenne ou d'avoir l'ombre d'un sentiment de supériorité sur notre pays. Ils connaissent notre susceptibilité et donc leur propos sont pleins d'égards.
« Vous êtes la grande nation », disent-ils. Mais cette réflexion peut aussi être comprise comme une sorte de rappel de ce que nous devons être et que nous ne sommes peut-être plus. « Montrez à nouveau l'image que l'on avait de vous. »
« Voici dix ans, disent-ils, nous étions le pays malade de l'Union européenne. Aujourd'hui, les choses vont mieux ici. Donc, vous voyez qu'il est possible de retourner la situation. Comment ? Ce n'est pas à nous Allemands de vous le dire. Chaque peuple doit trouver son chemin. Nous ne sommes pas forcément l'exemple pour vous. D'autres pays, comme la Suède, peuvent l'être. À vous de voir... ».
Les écoles de la démocratie
Derrière ces analyses nuancées, on sent une impatience. « La France nous est nécessaire », disent les Allemands. Nécessaire à l'équilibre et au développement de l'Union. « Sans la France (sous-entendu redressée), il n'y a plus rien ! »
Ces Allemands se sentent à parité avec nous. Aucun des deux pays n'est supérieur à l'autre. Ils savent, en effet, qu'eux-mêmes ne sont pas à l'abri d'évolutions économiques défavorables. Ces deux pays, ensemble, sont indispensables à la bonne marche de l'Europe mais il faut pour cela que la France soit aussi solide qu'avant, sinon le tandem sera bancal.
C'est une sorte d'appel, pas du tout une menace qui nous est adressée. L'Allemagne attend de nous non seulement des paroles, des promesses d'engagement rassurantes mais des réalisations qui sont extrêmement urgentes.
Il est évidemment grand temps qu'une ligne soit définie et tenue sans zigzags, sans allers-retours, sans atermoiements. Alors la confiance, si elle était ébranlée, reviendra pleinement. Mais pour cela, il faudrait aussi cesser ces critiques inadmissibles proférées, ces jours derniers, par exemple, par un leader d'extrême gauche qui ose dire que l'Allemagne n'aime pas la vie. Réflexion stupide et méchante. Non seulement l'Allemagne aime la vie mais, en plus, elle a le courage d'expliquer et de flétrir ses erreurs passées dans des expositions en plein Berlin, comme « La topographie de la terreur » ou le « Musée Stauffenberg de la résistance allemande » où l'on montre comment la démocratie a sombré et avec quelles souffrances elle a été reconstruite. C'est là que défilent les écoliers allemands dans ces écoles de la démocratie.

Faire taire les opposants : Vanneste, Colo… et le peuple

Faire taire les opposants : Vanneste, Colo… et le peuple


C’est le 21 février 2014 que l’ancien député UMP du Nord, Christian Vanneste, sera jugé à Paris pour complicité de provocation à la haine envers les homosexuels. Pour avoir évoqué, dans une vidéo parue l’année dernière sur internet, le poids des homosexuels en politique et dans les médias.
Que disait Christian Vanneste ? Que « l’un des fondements principaux de l’homosexualité (…), c’est le narcissisme ». Ou encore : « Il y en a de plus en plus à droite, d’ailleurs je remarque qu’ils se font la courte échelle. C’est bien, mais je ne pense pas que ce soit en ayant une vie différente de la plupart des gens que l’on peut les diriger. (…) Vous en avez beaucoup dans le domaine de la culture (…), des médias, (…) par là même il y a un renversement (…) de la proportion, du poids de l’homosexualité dans la société, c’est assez fascinant de ce point de vue là. »
On ne touche pas aux tabous. Pour l’avoir fait, Christian Vanneste avait été exclu de l’UMP et, privé de l’investiture de son parti, avait perdu l’élection législative de juin 2012.
Ce n’était pas une première. En 2005 déjà (et, à l’époque, Présent l’avait interrogé à plusieurs reprises), Christian Vanneste avait été poursuivi pour avoir déclaré que « l’homosexualité est une menace pour la survie de l’humanité ». Condamné en première instance et en appel, l’arrêt avait été finalement annulé par la Cour de cassation à la fin de 2008. Et personne, bien évidemment, ne s’était donné le ridicule d’intenter un procès à Dame Nature, qui justifie le propos de l’ancien député UMP…
Suspicion
Le 5 juin dernier, Minute (N° 2618, à retrouver sur www.minute-hebdo.fr) donnait la parole à Christian Vanneste, à propos d’un petit opuscule que le président du Rassemblement pour la France, pas spécialement sensible aux persécutions d’un système totalitaire, vient de publier, aux éditions Mordicus : M… au lobby gay !
Un entretien où il explique ne pas avoir été poursuivi pour ce qu’il avait dit, mais pour ce qu’il était suspecté de penser. « Police, vos pensées ! », c’est une expérience que nous avons faite de longue date à Présent
Soulignant n’être pas homophobe et n’avoir jamais tenu de propos homophobes, Christian Vanneste assure que, en tout état de cause, il garde espoir, et ne désarme pas : « Vanneste meurt mais ne se rend pas ! »
Pressions
En ce domaine, la pression – avant même de parler de répression… – est généralisée. A côté de Christian Vanneste, à côté de tous les Français, normaux, comme dirait François Hollande, qui ont défilé, par millions tout de même, pour dire « non » à la loi Taubira, il y a aussi le maire d’Arcangues, dans les Pyrénées-Atlantiques, Jean-Michel Colo, dont nous avons déjà souligné à plusieurs reprises, l’admirable résistance – oui ! oui ! M. Hollande, j’ai écrit : « résistance » !
« Nous condamnons avec force le refus » du maire « de procéder au mariage de Guy et Jean-Michel, domiciliés dans sa commune », écrivent ainsi le collectif du Pays basque pour les libertés de choix et le collectif Béarn pour l’Egalité des droits. Rien d’étonnant, puisque ce sont des collectifs militants, regroupant, entre autres, le Planning familial, la Ligue des droits de l’homme Pau Béarn-Pays basque ou des partis comme le PC, le NPA ou le Parti de gauche… qui, tous, crient au « déni de démocratie ».
On ne voit pas trop en quoi il y aurait là déni de démocratie. Ou alors tous ceux qui, à travers l’histoire républicaine, se sont opposés à des lois qu’ils estimaient injustes sont, eux aussi, dans le déni démocratique. Ça ferait pas mal de grands ancêtres à condamner…
Peu importe ! Forts d’on ne sait trop quel juridisme creux, ces collectifs poursuivent : « Monsieur le maire d’Arcangues et ses adjoints ont l’obligation de respecter la loi. (…) S’ils persistent, nous demanderons aux autorités compétentes d’y mettre un terme (…) en appliquant les sanctions légales avec la plus grande fermeté. »
Autre pression, celle de deux femmes conseillers municipaux qui demandent à Jean-Michel Colo de leur accorder délégation de pouvoir. Histoire de pouvoir procéder aux mariages quels qu’ils soient…
Il y a là quelque chose d’étonnant, chez nos politiques, concernant la conscience. Laisser faire quelque chose qu’on tient pour mal par un autre serait respecter la liberté de conscience ! Drôle de conception… Il est vrai que, depuis que les socialistes vivent sous l’idée du « responsable mais pas coupable », tout le monde fait n’importe quoi.
Europe contre Russie
Même le Conseil de l’Europe se met à ce genre d’argument sans fondement, qui vient d’interpeller la Douma pour qu’elle n’approuve pas le projet de loi russe interdisant la « propagande en faveur de relations sexuelles non traditionnelles » auprès des mineurs.
« Cette loi, assure son Secrétaire général, Thorbjørn Jagland, porte clairement atteinte à quelques-uns des principes les plus fondamentaux de la Convention européenne des droits de l’homme, comme la liberté d’expression et la liberté de réunion. »
Et il ajoute : « L’opinion publique est peut-être favorable à une telle loi, mais cela ne justifie pas de légaliser les préjugés. »
Autrement dit, le Conseil de l’Europe admet que l’on peut saper les fondements mêmes de la démocratie, si le peuple, une fois de plus, ne va pas dans le « bon » sens… La Solution de Bertolt Brecht est toujours l’ultime technique des technocrates qui ne font plus la différence entre démocratie et totalitarisme…

Dans le monde entier, on les appelle « freelances », en France ce sont des auto-entrepreneurs …et ils vont disparaître.


Le projet du gouvernement sur la réforme du statut de l’auto-entrepreneur mené par Sylvia Pinel, Ministre de l’artisanat, du commerce et du tourisme qui vise à limiter la durée de l’exercice à deux années semble arriver à son terme par cette dernière déclaration au contour plus amical incluant désormais des seuils afin de ne pas trop nuire aux petits revenus.
Au programme : Si les seuils de 19.000 € pour les professionnels de service et de 47.500 € pour ceux du commerce sont dépassés l’auto-entrepreneur sera complètement soumis à la réforme annoncée, à savoir deux ans maximum d’activité sous ce régime « avantageux » et dérogatoire à la norme fiscale… Pour contrebalancer tout cela, une armada de mesures d’encadrements est proposée pour aider le créateur à basculer vers l’entreprise traditionnelle : EI, SARL, SAS… On peut lire dans ce rapport : « Un groupe de travail associant notamment les fédérations professionnelles, les chambres consulaires, les experts comptables, les associations de gestion agréés, l’ARF, la BPI, Pôle emploi, l’APCE, l’ADIE, élaborera une offre d’accompagnement cohérente et à des tarifs adaptés. ».
Il n’y a sans doute pas matière à rassurer les premiers concernés qui frémissent déjà à l’idée d’enchaîner des rendez-vous, payants pour certains, avec de multiples conseillers pour explorer les arcanes de l’entreprise à la française. Le choc de complexification aura bien lieu pour les auto-entrepreneurs !
On retient aussi deux grands principes dans cette déclaration : le régime n’aurait pas fait ses preuves et il convient aux yeux de Sylvia Pinel de bien distinguer deux sortes d’auto-entrepreneurs : « entre ceux qui « créent leur emploi » et ceux qui « créent leur entreprise ». L’objectif est de mieux cibler les auto-entrepreneurs « à haut potentiel » qui ont vocation à développer une activité entrepreneuriale. ».
On rappellera que le statut imaginé par Hervé Novelli en 2009 visait à créer un échelon de statut administratif complètement différent et simplifié pour permettre aux Français de goûter à l’entrepreneuriat, d’essayer de confronter leurs compétences à une clientèle voire de créer tout simplement leur propre emploi dans un pays où le taux de chômage demeure à des niveaux trop élevés depuis trente ans.
Si, le gouvernement semble vouloir faire une avancée en ne touchant pas aux plus petits revenus d’auto-entrepreneurs (et par là même aux revenus de complément de salaire) on décèle bien dans ce discours une idéologie sous-jacente qui consiste à penser que les auto-entrepreneurs ne sont pas véritablement des entrepreneurs et qu’ils pensent plus à créer leur propre emploi que bâtir une PME de 10, 20 ou 100 salariés… les égoïstes.
Et si cela n’était pas si grave ? Vouloir créer son propre job, innover, trouver ses propres clients est une des voies à explorer pour infléchir la courbe du chômage comme l’a déclaré Tony Wagner, spécialiste de l’enseignement à Harvard, dans le New York Times « Need a job ? Invent it »
La réforme actuelle du statut d’auto-entrepreneur est basée sur un principe plus idéologique au sens économique du terme. Certains sont convaincus que les auto-entrepreneurs sont les sous-traitants de ce monde et constituent une main d’œuvre bon marché pour les PME grâce à la flexibilité de leur statut. L’auto-entrepreneur serait donc une ressource pour la « vraie » entreprise ? Dans ce raisonnement, faire disparaître ce régime et ses acteurs pourrait provoquer une réapparition mécanique de salariés dans les PME-PMI ? À court terme, cette logique pourrait même se poser en solution évidente pour infléchir la courbe ascendante du chômage ? Mais les choses ne sont pas si simples !
Après tout, la motivation des jeunes (ou moins jeunes) entrepreneurs est aussi à trouver dans l’idée de liberté au travail, du choix de ses clients et de ses services. Bon nombre de témoignages d’auto-entrepreneurs affluent dans ce sens, on a pu en lire des centaines ici et  et on remarque que l’envie d’agir pour créer son propre emploi, ne plus être à la merci du chômage et éventuellement rencontrer un certain bien-être au travail sont des motivations récurrentes de ces créateurs. Et à ceux qui soulignent que les auto-entrepreneurs ne réussissent pas dans les affaires, qu’ils sont des chômeurs en puissance nous ne pouvons que répondre que la régression que connaît notre société n’est pas le fait de travailler coûte que coûte mais bel et bien le chômage lui-même. Il paraît inconcevable de s’attaquer aux personnes qui essayent de sortir de l’ornière du chômage et de la destruction d’emploi sous contrat (CDI – CDD) en leur offrant pour argument que leur tentative ne résout rien !
La société Freelancer.com partenaire de la FEDAE qui a évidemment signé la pétition des poussins est au cœur de ce débat. Ce site met en relation plus de 7 millions de petites entreprises ou freelances dans le monde entier et près de 25.000 utilisateurs français, pour la plupart des micro-entreprises évoluant dans ces nouveaux métiers (IT, de l’informatique ou des services en BPO – métiers externalisés).
Depuis 2009, plus de 2,4 millions de $ ont été échangés sur la plateforme par les TPE françaises qui exportent et par celles qui achètent des services en sous-traitance. De fait, des milliers d’auto-entrepreneurs français, surtout dans les services et les IT, sont déjà tournés vers l’international et ne comptent plus beaucoup sur les donneurs d’ordres locaux (les PME). Le cas est similaire en Espagne où Freelancer.com constate que l’export est l’unique porte de sortie pour la petite économie.
Mais alors, qui achète leurs services et qui travaille avec ces freelances français ? Près de 40 % des services achetés via internet le sont par des Américains (33%) et des Anglais (9,5%), les pays anglo-saxons achètent donc massivement des services aux freelances français et d’Europe du sud d’une manière plus générale. Mais les TPE françaises se tournent aussi vers l’international pour acheter des services auprès du sous-continent indien (40 % des échanges).
Ces nouveaux travailleurs ont décidé de profiter d’une flexibilité dans le travail. Ils ont des clients à l’étranger pour la majorité d’entre eux et interagissent avec des entreprises internationales dans des domaines de compétences nouveaux : programmation PHP, MySQL, architecture logicielle, l’ingénierie. Vouloir limiter leur marge d’action en les obligeant à intégrer des statuts d’entreprises plus contraignantes en terme administratif et fiscal va tout à fait à l’encontre de leur quotidien. Ces petites entreprises, personnelles, dynamiques et en phase avec les services internationaux ne pourraient perdre cette liberté. Il faut bien garder à l’esprit que le « small business » existe dans le monde entier. Croyez-moi, la France ne peut pas être le seul pays au monde où le fait de créer son activité vous plonge automatiquement dans un maquis administratif !
Hervé Gattaz candidat à la présidence du Medef va même plus loin et déclare lors d’un entretien accordé à l’AFP : « Généralisons la simplicité de ce statut aux artisans et très petites entreprises, harmonisons les règles, notamment fiscales, et facilitons les procédures d’embauches, voilà ce qui créera de l’emploi ».
Effectivement, le monde change et la perception de nos petites entreprises doit changer avec lui. Ne pas comprendre les évolutions actuelles nous amène dans l’impasse du chômage tandis que nous n’avons plus qu’un seul choix : prendre le train du changement en marche.

TOUT ÇA AU PROFIT SOUVENT DE PERSONNES SE PRÉTENDANT ARTISANS,
ASSOMMANT PLUTÔT QUE FACTURANT LE CLIENT.
VOILÀ ENCORE UNE CARACTÉRISTIQUE DU CORPORATISME FRANÇAIS.

Mariage pour tous : Pierre Bergé sous protection policière; COMBIEN COÛTE LA PROTECTION DE CE SODOMITE ?


Pierre Bergé, l'un des actionnaires du journal Le Monde, a été placé sous protection policière en raison de menaces reçues à la suite de ses prises de position en faveur du mariage des homosexuels, annonce, vendredi 14 juin, sa fondation. Cité parEurope 1, le président du Conseil de surveillance du Monde indique bénéficier d'une protection assurée par le Service de protection des hautes personnalités (SPHP) de la police nationale après avoir "eu des menaces".
Pierre Bergé précise qu'il n'en a pas fait la demande et que ces gardes du corps lui ont été "proposés". Interrogé par l'AFP à ce sujet, la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent a confirmé que Pierre Bergé bénéficiait d'une telle protection "depuis quelque temps".

Un militant actif en faveur du "mariage pour tous"

Compagnon du défunt Yves Saint Laurent, Pierre Bergé avait organisé fin janvier à Paris, en plein débat sur l'adoption de la loi, une soirée destinée à promouvoir le mariage pour tous, réunissant des dirigeants politiques et personnalités diverses. Il a également activement défendu cette disposition dans les médias ou sur Twitter.
Le 27 mars, des opposants au mariage pour tous ont annoncé, par le biais de leur avocat, avoir porté plainte contre Pierre Bergé pour "incitation à commettre un acte de terrorisme" en raison d'un message qu'il avait relayé sur Twitter. Selon Me Alexandre Varaut, l'homme d'affaires avait retweeté, le 17 mars, un message disant : "Vous me direz, si une bombe explose le 24 mars sur les Champs à cause de la Manif pour tous, c'est pas moi qui vais pleurer". Le message avait été rapidement retiré du compte de Pierre Bergé.