TOUT EST DIT

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mardi 7 mai 2013

Boucher les trous

Boucher les trous


Récrire le droit fiscal en France reviendrait presque à vouloir tirer du Balzac d’une émission de téléréalité : plus on y cherche du sens, moins on en trouve. Plutôt qu’une réforme risquée de la fiscalité, devenue injuste et inégalitaire à force de complexité, le choix politique semble donc de boucher les trous.
Les fuites, en l’occurrence, c’est la fraude fiscale. L’affaire Cahuzac a été trop retentissante pour ne pas obliger à réagir. La création d’un parquet financier national répond à une noble optique, qui est de réintroduire de la morale dans les liens entre argent et pouvoir.
Mais cette mesure, avant même de s’être montrée efficace ou pas, constitue un geste embarrassant : certains verront là un désaveu des compétences judiciaires et policières déjà en charge de ces questions, et souvent en manque cruel de moyens.
Surtout, ce projet a un parfum d’alibi. Il se veut radical et ciblé, alors que la fraude fiscale a pris des allures pour le moins diffuses et dispersées. À un nouvel outil répressif, un de plus, on pouvait préférer la refonte d’un système de contributions qui lui-même élève « l’optimisation » fiscale au rang de sport national. Toutes les niches sont bonnes, ou presque, pour faire le plus petit chèque possible au fisc.
Lorsqu’un pays use à son aise de l’impôt pour favoriser la natalité, l’investissement, la construction, etc., les contribuables peu scrupuleux peuvent se sentir incités à l’évasion, au nom même de cette course sans fin pour payer moins. D’autant que l’exemple le plus désastreux vient d’en haut : les distorsions de fiscalités entretenues par les États visent aujourd’hui encore à se subtiliser réciproquement capitaux et fortunes privées, y compris au sein de l’Union européenne. Disposer d’un nouveau bras armé contre la délinquance financière pourra, au plan national, être jugé méritoire ou dérisoire. Face aux paradis fiscaux et aux circuits occultes, c’est d’une guerre sans frontières que l’Europe a besoin.

Entrepreneur cupide : réponse d’un entrepreneur à Jean-Luc Mélenchon

Aux accents tribuns de Jean-Luc Mélenchon répond une utilisation fallacieuse des mots, de la notion d’entrepreneuriat et surtout une méconnaissance de la vie de l’entrepreneur.

Lundi 29 avril dernier, le Président de la République a cherché lors de son discours de clôture des Assises de l’Entrepreneuriat à refermer la cicatrice ouverte lors de l’adoption de nombreuses mesures fiscales qui sont venues alourdir la fiscalité des entreprises de plus de 20 milliards d’euros fin 2012. La révolte des Pigeons, première contestation de l’impôt en France par les réseaux sociaux, aura eu le grand mérite de souligner l’importance des entrepreneurs en France, et leur place centrale dans la créativité, le dynamisme et la création d’emplois.

Le Président de la République a en outre proposé l’instauration d’un «programme sur l'entrepreneuriat de la sixième à la terminale», qui se définirait sous forme de stages ou d'intervention d'acteurs économiques dans les établissements scolaires.
On peut ici souligner l’extraordinaire travail de fonds mené depuis de nombreuses années par l’association «100.000 entrepreneurs» sous l’impulsion de Philippe Hayat, en faveur de la valorisation de la notion d’entreprendre auprès des jeunes collégiens, lycéens et étudiants. Son action a permis de faire murir l’idée selon laquelle l’entrepreneuriat et la prise de risque relèvent avant tout d’une réelle culture.
À la proposition du Chef de l’État, le Président du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon a répondu que les élèves n’avaient pas à « se faire enseigner la cupidité », cupidité qui serait donc selon lui le moteur de l’entrepreneur. Aux accents tribuns de Jean-Luc Mélenchon répond en fait une utilisation fallacieuse des mots, de la notion d’entrepreneuriat et surtout une méconnaissance de la vie de l’entrepreneur.
En effet, qu’est-ce que l’entrepreneuriat ? Au risque de vous surprendre, le mot «Entreprendre» n’est pas d’origine anglo-saxonne. C’est bien Richard Cantillon (1680–1734), un français d’origine irlandaise qui pour la première fois a défini ce qu’est un entrepreneur. C’est celui qui, pour reprendre une analogie du monde agricole, sait combien il va dépenser pour planter, entretenir ses terres et ses cultures, sans être sûr du revenu qu’il en retirera. Dès lors, on comprend bien qu’un entrepreneur est bien celui qui prend des risques financiers, matériels et personnels afin d’accomplir un projet suivant son intuition, sans être sûr de pouvoir en retirer un revenu suffisant pour égaliser ses investissements et les dépenses engagées. Tout est donc question de pari, de confiance dans l’avenir et de prise de risque.
Joseph Schumpeter, économiste autrichien, disait de l’entrepreneur qu’il était « un Homme dont les horizons économiques sont vastes et dont l’énergie est suffisante pour bousculer la propension à la routine et réaliser des innovations ». S’il précisait aussi qu’«entreprendre consiste à changer un ordre existant», rien de cela donc ne ramène l’entrepreneur à la seule quête de la cupidité.
Dès lors où est la cupidité, ce «désir excessif du gain et de l’argent» que Jean-Luc Mélenchon assimile au fait d’entreprendre ?
Si les 500 000 créateurs d’entreprises par an en France n’entreprenaient que par cupidité, soyez donc assurés que nombre d’entre eux ne se lanceraient pas dans la création d’entreprise. Pour preuve, un salarié qui quitte son emploi, sa sécurité et son salaire, voit ses revenus mensuels fortement diminuer quand il parvient enfin à se rémunérer sur son entreprise. Sans parler de l’angoisse, de l’incertitude profonde quant à la réussite du projet et des implications personnelles qu’entreprendre supposent (vie familiale, cautions bancaires, temps de travail…). Sans compter enfin ces millions d’entrepreneurs qui se battent chaque jour pour conserver leur entreprise et sauver les emplois de leurs salariés – qui sont souvent bien plus que des collaborateurs.
Les entrepreneurs sont habités par la confiance en l’avenir, l'excitation de la prise de risque, l’envie de convaincre, l’envie de réussir personnellement et non financièrement parlant. Croyez-vous un  seul instant que ce qui a motivé les Jean-Jacques Granjeon (Vente-privée.com), les Xavier Niel (Free), les Marc Simoncini (Meetic) – et les millions d’entrepreneurs français –, soit uniquement le «désir excessif du gain et de l’argent» ?
La France est en pleine crise d’identité et a plus que jamais besoin d’hommes et de femmes qui croient en l’avenir, qui prennent les risques pour créer les emplois d’aujourd’hui et de demain, pour améliorer le quotidien de tous et répondre aux besoins sans cesse nouveaux des acteurs économiques.
M. Mélenchon, enseigner la culture d’entreprendre, ce n’est pas enseigner la cupidité, c’est bien inciter chaque jeune à entreprendre tout simplement sa propre vie, à mener ses projets, à réaliser ses rêves et à les partager avec le plus grand nombre.
Décidément, c’est peut-être bien vous qui devriez retourner sur les bancs d’école... Ou enfin peut-être prendre des risques en créant une entreprise, des emplois, en payant chaque mois et chaque trimestre des impôts et des charges sociales, et cela va de soi, sans faire appel à l’argent public ou devrions-nous dire l’argent des contribuables.

Copé : "Les cons du mur des cons, c'est nous, c'est vous..."



Les lunettes de Google regardent vers l'avenir... et vers l'iPhone

Les Google Glass ont vocation à mettre en permanence devant vos yeux les informations qui vous sont utiles. Elles peuvent déjà évoluer et devraient être compatible avec l'iPhone.

Aux Etats-Unis, il est de plus en plus difficile de passer à côté des Google Glass... Ces lunettes que prépare Google ont vocation à mettre en permanence devant vos yeux les informations qui vous sont utiles. Plus besoin de baisser les yeux sur votre smartphone ni même de vous en emparer pour chercher une information sur internetou prendre une photo : les Google Glass obéissent à votre parole et votre regard.  Pour se faire une idée de tout ce qu'elles promettent, Google a mis en place un site très grand public qui résume tout cela en vidéo.
Le plus souvent on s'adresse aux lunettes par la voix en prononçant la formule magique "OK Glass" pour les avertir qu'un ordre par commande vocale va suivre. Cela donne donc quelque chose comme cela : "Ok Glass, prends une photo", "Ok Glass, enregistre une vidéo", "OK Glass, recherche sur internet des images de tigre", si vous voulez un modèle pour dessiner par exemple... Dans de courtes vidéos, Google pointe aussi  l'avantage de ces lunettes pour tous veux qui veulent faire partager des moments forts à des amis :  concours hippiques, loopings en avion ou montagnes russes, plus rien ne leur échappera. Si vous les appelez avec Google Hangout, une version maison de Skype, ils peuvent ainsi suivre en direct et en vue subjective vos aventures en vidéo sur leur ordinateur.
Tout est parti d'une bonne idée

Ces lunettes ne sont pas encore sorties dans le commerce mais dans la Silicon Valley et sur la "geekosphère", les sites internet et blog dédiés aux nouvelles technologies, il est devenu  impossible d'y échapper. Depuis quelques semaines, des centaines, des milliers d'articles et billets y sont consacrés. Tout est parti d'une bonne idée de Google. Le géant du Web a beau avoir finalisé une version opérationnelle de ses lunettes équipées d'une caméra, d'un micro et capables de se connecter à Internet par wifi ou Bluetooth, il n'est pas encore en mesure de distribuer ces lunettes prometteuses au plus grand nombre. Qu'à cela ne tienne, Google a décidé de faire de la situation une opportunité pour sa recherche et son marketing. Le groupe américain a commencé à envoyer des prototypes de ses lunettes à 1500 volontaires triés sur le volet après une sélection sur les réseaux sociaux Twitter et Google +.

Ces "Explorer", comme Google les a baptisés, ont commencé à recevoir leurs versions des lunettes, il y a deux semaines. Déjà accros pour la plupart d'entre-deux, ils ne les quittent plus. Mieux que ça, ils ont commencé à utiliser les lunettes et deviennent des ambassadeurs du produit. L'un deux, un jeune professeur de physique, soutenu par Google, a, par exemple, fait partager en direct sa visite de l'accélérateur de particules du CERN en Suisse à une classe du Michigan et consacre désormais un blog exclusivement à l'enseignement via les Glass.

Le clignement d'œil qui prend une photo
Très investi, au propre comme au figuré dans ses lunettes, Google prépare déjà la suite. Il projette d'ouvrir son interface à des développeurs. Comme avec les applis pour téléphone que chaque entreprise peut créer, il sera possible de développer de nouvelles applications pour améliorer les Glass. Parmi les premières créations des développeurs, une application baptisée Winky permet ainsi de prendre des photos en clignant simplement des yeux.
Google projette aussi de jouer l'ouverture côté téléphone. Pour utiliser les fonctionnalités de lectures de SMS ou de guidage par GPS, il est en effet nécessaire de lier sans fil ses lunettes à un téléphone, Android pour l'instant, le système de Google utilisé notamment par Samsung. Mais selon le site américain Techcrunch, Google rendra bientôt ses lunettes compatibles avec l'iPhone.
Google, qui annonçait la commercialisation de ses lunettes futuristes pour 2013, a demandé il y a une semaine à ses clients de s'armer de patience. "Il est encore extrêmement tôt. Google fait de nombreux tests sur les versions bêta jusqu'à ce que nous soyons bons", a tempéré le directeur exécutif Eric Schmidt. Elles sortiront finalement en 2014.

Un an de gouvernement socialiste

Un an de gouvernement socialiste


Célébration au goût amer pour la première année de l’élection du candidat socialiste à l’Elysée. Une année de promesses non tenues et de paris perdus, qui n’en finit plus de grisailler. François Hollande voulait  « renégocier » le traité budgétaire européen et, assurait-il,  « réorienter l’Europe par la croissance », en mettant un terme aux « politiques budgétaires  restrictives ». Les partenaires de la France l’ont très  sèchement renvoyé à ses songeries. Depuis l’arrivée de la gauche au pouvoir, on enregistre « plus de 1 000 chômeurs de plus par jour ». En  comptant l’Outre-mer, ont franchi cette année le cap des cinq millions. Voilà au moins un cap dont on connaît avec certitude la trajectoire. Même si ce n’est pas exactement celui annoncé, puisque le candidat Hollande promettait à ses dupes « d’inverser la courbe du chômage avant la fin de 2013 ». La seule inversion qu’il aura réussi c’est celle du mariage gay. Celui qui voulait « réorienter l’Europe » aura désorienté tout le monde. Notamment en desserrant, en une « tension amicale », les liens qui unissaient la France à l’Allemagne. Le promoteur du mariage pour tous s’est révélé, en cette occasion, un redoutable briseur de ménage diplomatique…

Mais si le président des Français s’est fait remettre à sa place de chef d’un Etat en faillite, il vient tout de même de recevoir une petite obole. Bruxelles lui a accordé vendredi deux ans de sursis pour ses objectifs mal engagés de réduction budgétaire. Un petit cadeau d’anniversaire, mais empoisonné…

La religion de l’impôt

 Pour les Français, ces douze mois de gouvernance socialiste auront d’abord  été une année terrible d’incessant matraquage fiscal : TVA, cotisations sociales, impôts directs et indirects… « Les prélèvements représenteront 46,3 % de la richesse nationale, contre 44,9 % en 2012 . » Hausses et taxes en alternance… Même Le Monde, soutient du régime,  dénonçait dans son éditorial du 2 mai dernier cette France qui a « la religion de l’impôt », allant jusqu’à s’inquiéter : « En  France la question du bon usage de l’argent public est trop rarement posée. » Après trente ans de gaspillages insensés il serait temps, en effet, de la mettre sur le tapis. Religion de l’impôt ? Disons un dogme, dont les ministres socialistes sont les desservants fanatiques et qui a ses persécutés, en l’occurrence les contribuables. Et ne parlons pas des prévaricateurs, comme Cahuzac, prédicateur défroqué …

François Hollande, qui accusait Nicolas Sarkozy d’avoir, « divisé » les Français, voulait lui « rassembler » et « apaiser ». D’une provocation l’autre, notamment avec son mariage pour tous, il s’est en fait comporté comme un incendiaire. 

Hollande, ce fut l’un de ses slogans de campagne les plus porteurs, se targuait aussi, s’il était élu, et par contraste avec son prédécesseur jugé trop « bling-bling », d’être un président « normal ». Mais des tweets de sa compagne au « Mariage pour tous », en passant par toutes sortes d’incongruités – le fait par exemple d’envoyer un ministre aux obsèques de Chavez, mais pas à celles de Margaret Thatcher – le président de la République s’est enfermé, jour après jour, dans une sorte d’anormalité, soulignée par toutes les diplomaties étrangères. A moins que la normalité ne consiste, pour François Hollande,  à abaisser la fonction de président de la République en une présidence « pépère » de conseil régional ? Avec un comportement d’élu local discourant dans les comices agricoles ? Sa « normalité » semble de plus en plus anormale à  de plus en plus de Français. Elle l’est d’ailleurs tout autant au-delà de nos frontières. Comment trouver « normale » une ligne politique qui paraît de plus en plus  incompréhensible, y compris aux  électeurs et aux élus de gauche ? En un an, Hollande a rétréci la majorité de Français qui lui faisaient confiance en un minuscule 24 %… Un exploit. Ah ! si seulement il réduisait nos déficits avec le même talent !

Jean-François Copé résume : « L’échec de François Hollande se constate sur le plan régalien (la délinquance explose), social (chômage et effondrement du pouvoir d’achat), économique (la récession nous menace), international (isolement de la France). Question : Peut-on encore gouverner en étant aussi impopulaire ? Difficilement. En revanche les institutions de la cinquième République, combattues en leurs temps par les socialistes, permettent à ce président discrédité de se maintenir et de durer… »

Monsieur bricolage ou François la honte ?

La presse américaine a trouvé une formule pour décrire l’impression d’hébétude  que lui donne François Hollande sur la scène internationale : « Un lapin ébloui par les phares… ». Hollande aura, plus que tout autre, collectionné les surnoms :Flanby, Guimauve le conquérant, couilles molles (dixit Martine Aubry), Lapin Duracell (à qui il manque les piles), Fraise des bois, Monsieur Petites blagues, Pépère, le Commandant de pédalo, Le louvoyeur, Monsieur bricolage, le pingouin… A noter qu’à part le dernier sobriquet, dû à l’inspiration chansonnière de Carla Bruni, tous les autres sobriquets lui ont été attribués, en toute camaraderie, par des hiérarques du PS. Des gens qui le connaissent trop bien depuis longtemps.

Mélenchon et ses balayeurs

« Il fait honte à la France »  clamait cette semaine Valeurs Actuelles, accusant le chef de l’Etat de faire de la France « la risée du monde ». Toutefois pour être juste il faut ajouter que depuis quarante ans  Hollande n’est malheureusement pas le seul chef de l’Etat français contribuant à jeter l’opprobre sur son pays. Mais lui ajoute à cet abaissement une notion de ridicule. Et d’ailleurs ce sont des électeurs de gauche trompés, « ridicoculisés » en quelque sorte, pour reprendre un vieux néologisme forgé par Edmond Rostand, qui se montrent les plus virulents à l’égard de « François la honte ». Ce sont eux qui dimanche, ont en quelque sorte, autour de Jean-Luc Mélenchon, soufflé la bougie vacillante de ce triste anniversaire… Le « camarade Méluche » proposait à ses troupes de donner « un coup de balai pour purifier l’atmosphère politique ». Mot d’ordre qui, ayant déplu aux communistes – on balaie la poussière, des déchets, des ordures – a été ramené à l’expression plus civilisée de « défilé contre l’austérité et pour une VIe République ». Néanmoins beaucoup de sympathisants de Mélenchon étaient venus avec leurs balais. Ils auraient pu aussi amener des serpillières pour éponger les déficits.

Et dire que toute la presse avait stigmatisé une militante qui, mercredi dernier, avait défilé dans les rangs du Front national avec un saucisson accroché à son drapeau. Au Pays du boudin noir et de la Rosette de Lyon, le saucisson est tout de même moins subversif que le balai destiné à nettoyer le gouvernement de ses détritus sociaux-démocrates… 

Mélenchon et ses alliés communistes espéraient réunir cent mille manifestants. Ils en ont rassemblé à peine la moitié, ce qui, pour autant, est loin d’être négligeable. Comme le soulignait l’éditorialiste du JDD : « Jamais la gauche n’a manifesté contre François Mitterrand durant ses deux septennats. » C’est pourtant ce qui arrive à François Hollande après seulement un an d’exercice du pouvoir. « La période d’essai est terminée. Le compte n’y est pas. Si vous ne savez pas comment faire, nous nous savons », a lancé le tribun du Front de gauche, reprenant ainsi son antienne du coup de balai : Qu’ils partent tous ! Mélenchon, qui a réitéré dimanche son offre de devenir  Premier ministre (d’un président de la République qu’il méprise ?) a terminé son laïus sur une phrase de Victor Hugo : « Rien n’est plus puissant qu’une idée  dont l’heure est venue. »  Mais l’heure qui arrive au cadran des prochaines élections, est plus celle de Marine Le Pen que de Jean-Luc Mélenchon. La première inquiète l’UMPS tout entière. Tandis que le second  agace un peu l’Elysée et  fait sourire la droite.

A noter la prise de parole dimanche  à la Bastille d’Eva Joly, qui ressemble de plus en plus à une caricature d’elle-même : « Je suis heureuse d’être ici, avec ceux qui veulent que ça change vraiment. » L’ancienne magistrate a notamment exhorté François Hollande à « retrouver l’esprit du Bourget », quand le candidat socialiste prétendait vouloir déclarer la guerre à la finance. Les financiers à la lanterne ! Eva Joly promenait dimanche à la Batille, avec ses lunettes et son écharpe verte, l’esprit subversif  du « Mur des cons » cher aux juges rouges du syndicat de la magistrature.
Cacophonie, déception, colère… Un an après son accession (par défaut) à la présidence de la République, François Hollande, ce brise-tout,  n’a plus autour de lui  qu’une majorité fracassée dont il essaie, tel un  raccommodeur de faïence maladroit,  de recoller les morceaux…
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Le jardinier de Matignon 
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François Hollande s’étant prudemment défilé, Jean-Marc Ayrault est venu dimanche soir à la télévision assumer seul  le bilan calamiteux de ce premier anniversaire de gouvernement. Exercice difficile. Le Premier ministre s’en est tiré par une métaphore bucolique. « Quand vous semez, quand vous êtes jardinier, ça ne pousse pas dans les minutes qui suivent. » Un jardinier peut-être, mais sans méthode de jardinage, dont l’instrument favori (sorti de la boîte à outils présidentielle) est le ratissoire fiscal …   


Mauvais anniversaire !