TOUT EST DIT

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jeudi 18 avril 2013

Le temps de la récession

Le temps de la récession


Appelons un chat un chat. La France a toutes les chances d'entrer en récession. Comme en 2009. Le mot peut faire peur tant il renvoie toujours, dans l'imaginaire collectif, au désastre de 1929. Mais si l'époque et la nature des crises n'ont rien de comparable, le Fonds monétaire international (FMI) et l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) sont formels. Ces institutions se trompent-elles ? C'est arrivé par le passé. Sont-elles, en la circonstance, plus lucides que le gouvernement dans l'appréciation de la situation économique réelle de la France ?
Une certitude : leurs prévisions convergent toutes au lendemain de la mise à mal, par le Haut Conseil des finances publiques, du scénario imaginé par l'Élysée et Matignon pour ramener, avec un an de retard, les déficits publics sous les 3 % du PIB. C'est dire si les nuages s'amoncellent au-dessus de la tête de l'exécutif. Et si le cap de sa politique, corsée et corsetée, sera dur à tenir sans retour de la croissance, le nerf de toute guerre économique.
Certes, la France, dans une spirale négative et sous pression de ses partenaires, est dans une situation dégradée depuis plus de dix ans. Certes, elle dépend largement d'une économie européenne en berne, contrairement à l'Amérique, l'Asie, voire l'Afrique.
Après son mea culpa - il avait reconnu avoir sous-estimé l'ampleur de la crise - François Hollande dit, aujourd'hui, savoir ce qu'il veut faire. Alors que tous les clignotants sont au rouge, son Premier ministre se montre volontariste, se défendant de tout optimisme béat. On voudrait les croire. Mais le temps file sans qu'apparaissent les effets notoires des mesures déjà engagées. Du coup, ces postures, empreintes de confiance, laissent perplexe.
Rien de bon sans croissance
Pourquoi ? Parce que la dette publique de la France atteindra un pic record en 2014, sans espoir d'amélioration avant 2015 ! Parce que, contrairement à ce que veut faire croire la gauche, le compte n'y est pas en matière d'engagement des réformes structurelles. Angela Merkel, la chancelière allemande, a beau nous souhaiter bonne chance dans nos tentatives de redressement, comment ne pas y voir, là, un brin d'ironie ?
La gauche a-t-elle pris le problème à bras-le-corps ? Elle a sans doute été bloquée, ici et là, par le poids des corporatismes, mal bien français. Pour l'heure, le président de la République, qui aimerait tant assouplir l'orthodoxie budgétaire défendue notamment par l'Allemagne, s'accroche à la relance. Comme un naufragé à sa bouée.
Or, alors que le doute s'installe partout - et c'est mauvais - la croissance se décrète non avec des mots mais avec des actes forts. Le ministre de l'Économie et des Finances affirme, dans un exercice d'équilibriste, que notre pays est armé pour réagir. Or, la dépense publique augmente elle aussi et les impôts s'alourdiront l'an prochain malgré les promesses gouvernementales de stabilité fiscale.
Comment s'en sortir au moment où le chômage enfle, où l'investissement des entreprises et la consommation des ménages sont en panne ? Si l'assainissement en cours, sans garantie de succès, repose pour beaucoup sur l'amélioration des comptes des organismes sociaux, les entrepreneurs aspirent, eux, à un acte II du pacte de compétitivité. Ne l'oublions pas, ils restent les moteurs de l'économie et plaident pour des mesures autres que défensives pour redresser la barre. Et pour retrouver la confiance dans cette France, à réformer d'urgence, mais (l'oublierait-elle ?) si riche de ses atouts.

Le temps des mouches

Le temps des mouches


Naguère, la France était la France. Depuis une dizaine d'années, elle est devenue un pays européen moyen que les glissements de plaques tectoniques ou économiques amènent doucement au sud de notre Vieux Continent, aux côtés de ces boulets de l'Union que sont la Grèce, l'Italie, l'Espagne et le Portugal.
Là est la raison de cette affliction française qui se traduit par toutes sortes de polémiques sonores et de déclarations insanes, sur fond d'hystérie collective. Chaque groupe ou classe sociale fait sa crise de nerfs dans son coin, tandis que notre économie dégringole lentement mais sûrement.
C'est le fond de l'affaire, tout le reste découle de là. Aux réformes les Français ont toujours préféré les révolutions, surtout quand elles leur semblent impossibles. Accroché à sa stratégie d'évitement, le pays a fini par transformer son délitement économique en crise des valeurs ou de civilisation.
Pendant que les Français parlent de ça, au moins ne parlent-ils pas d'autre chose : les farces et attrapes de M. Hollande ont d'autant mieux fonctionné que la droite n'a pas vu le coup venir. L'UMP n'a pas encore exercé son droit d'inventaire sur le bilan de M. Sarkozy, et M. Copé, son "président" autoproclamé, souffrant d'un manque certain de légitimité (1), s'emploie surtout à inventer un Tea Party à la française, excroissance névrotique du Parti républicain américain qui n'aura finalement réussi qu'à le handicaper électoralement.
Ainsi la droite laisse-t-elle M. Hollande choisir le terrain du débat et du combat, comme si l'économie qu'elle n'a pas su remettre sur pied pendant le quinquennat précédent lui avait laissé un goût de cendres. Or c'est le redressement économique et rien d'autre qui réconciliera les Français avec leur classe politique. Si stupéfiante soit-elle, l'affaire Cahuzac que le gouvernement prétend purger est quand même beaucoup moins grave, pour notre pays, que la dégradation continue de nos finances publiques et ses conséquences sur l'économie française.
Tout le monde est d'accord pour condamner le mensonge de Jérôme Cahuzac, c'est mérité et, en plus, ça donne bonne conscience. Mais qu'en est-il des mensonges à répétition des pouvoirs de droite ou de gauche qui, depuis tant d'années, nous ont promis la croissance sans jamais oser prendre les mesures d'assainissement qui, comme en Allemagne ou au Canada, l'auraient relancée ? M. Hollande a-t-il dit la vérité aux Français sur les finances publiques quand il est arrivé au pouvoir ?
C'est le dévissage économique qui exaspère, à juste titre, tant de Français au bord du licenciement ou du dépôt de bilan, tout en excitant les démagogues de tous bords, toujours prêts à brailler, la bave et la haine aux lèvres. Observez-les. Leur manège fait penser à celui des mouches bleues devant une charogne dont elles se repaîtront avant de pondre dedans. Éructant contre l'Europe dont viendrait tout le mal, rêvant de fausse croissance et de fausse monnaie, ils prolifèrent jusque dans les partis traditionnels. Au train où vont les choses, le cercle de la déraison sera bientôt majoritaire.
Si la France était une démocratie digne de ce nom, la gauche et la droite, qui, à des degrés divers, nous ont mis dedans, tenteraient de réfléchir ensemble aux solutions et notamment aux réductions de dépenses publiques à opérer, des dépenses qui continuent à augmenter : selon les dernières estimations, elles s'élèveraient à 56,9 % par rapport au PIB cette année, tandis que le taux des prélèvements obligatoires devrait atteindre un nouveau record en 2014, avec un taux dément de 46,5 %.
L'union nationale n'est cependant pas à l'ordre du jour. Ce serait trop demander. Incapables d'ébaucher une esquisse de dialogue, la gauche et la droite ne s'étripent même pas sur l'essentiel. Ainsi la décision d'obliger, comme dans beaucoup de démocraties européennes, chaque politicien à publier son patrimoine est-elle un dérivatif, mais en aucun cas une urgence. Qu'elle embarrasse ceux qui n'ont pas la conscience tranquille et qui, ces jours-ci, tentent comiquement de dissimuler leurs petites affaires derrière les grands principes, c'est certes distrayant à observer. Mais ça ne créera pas une entreprise ni un emploi.
L'affaire du cumul des mandats est tout aussi superfétatoire. Les revenus des sénateurs ou députés maires étant plafonnés, l'État n'y gagnera rien, au contraire. De plus, cette mesure déplorable contribuera à couper les ailes à des élus locaux qui ont du mal à faire entendre leur voix dans un pays jacobin où, malgré la décentralisation, tout ou presque se décide à Paris. Elle les rapetissera, elle les rabaissera.
Quand on en aura fini avec toutes ces diversions, peut-être sera-t-il temps de montrer le cap aux Français en faisant mentir Turgot (2), qui, à propos de la France, écrivait tristement au roi, avant la Révolution de 1789 : "Personne n'est occupé que de son intérêt particulier. Nulle part il n'y a d'intérêt commun visible."
1. Cf. l'excellent livre de Carole Barjon et Bruno Jeudy, qui se lit comme un roman policier : Le coup monté (Plon).
2. Cf. La Révolution et l'Ancien Régime, d'Alexis de Tocqueville (Robert Laffont, "Bouquins").

La déflation salariale menace la France

La baisse des coûts salariaux crée une concurrence au sein de la zone euro. La déflation pourrait s'étendre.

Certains économistes - à commencer par ceux de la Commission européenne - pointent les premiers signes de redressement de la compétitivité dans les pays en récession. Sous l'effet des politiques de consolidation budgétaire, assurent-ils, l'Espagne, le Portugal, la Grèce l'Irlande voient leurs coûts salariaux baisser depuis le début de la crise - le salaire par tête a même retrouvé son niveau de 2006 en Grèce - et regagnent des parts de marché en Europe. Les économistes de l'OFCE, s'ils ne nient pas ces évolutions, y voient eux les prémices d'un nouveau danger pour la zone euro, une déflation salariale qui pourrait s'installer durablement, avec des conséquences dramatiques, notamment pour la France.

Prise en sandwich

Xavier Timbeau soulignait hier, lors de la présentation des prévisions 2013-2014 de l'OFCE, que les politiques d'austérité ont conduit à la destruction de 4,7 millions d'emplois depuis le début de la crise de la zone euro : «  Tant qu'une situation de chômage prévaudra dans la zone euro, la pression sur les salaires sera à la baisse », d'autant que «  la hausse de la pauvreté pèsera sur les revenus des ménages » et sur les salaires, «  nourrissant ainsi la déflation salariale ». Les dirigeants européens ont souhaité ce résultat, rappelle l'économiste de l'OFCE, en notant que cette stratégie « non coopérative » s'est déjà révélée payante pour la Grèce, l'Espagne et le Portugal puisque ces trois pays ont gagné des parts de marché au détriment de l'Italie, des Pays-Bas, de la Belgique et de la France, dans une moindre mesure de l'Allemagne. « La France est prise en sandwich entre l'excellence compétitive de l'Allemagne et la déflation salariale espagnole », note Xavier Timbeau, pour qui cette «  course aux parts de marché va accroître la pression sur ceux qui n'ont pas encore adopté la stratégie de la déflation salariale », comme la France, augmentant ainsi le risque de contagion de la déflation à l'ensemble de la zone euro.
Le deuxième méfait collatéral de cette pression à la baisse sur les salaires est qu'elle limite la progression des revenus et de la consommation. «  La déflation salariale rend le processus de désendettement privé encore plus difficile, voire intenable », souligne l'OFCE. Or les ménages sont encore très endettés dans les pays en crise, jusqu'à 120 % en Irlande et 90 % au Portugal. S'ils ne pouvaient plus faire face à leurs échéances, ce sont les banques qui seraient à nouveau fragilisées, replongeant la zone euro dans une situation « inextricable ».
Catherine Chatignoux

L'art du mensonge politique

L'art du mensonge politique

Bien sûr qu'ils ont tous menti. Hollande, Ayrault, Moscovici, Valls et bien d'autres. Outre les révélations de MediapartAlain Bauer, spécialiste des questions de sécurité, lâche le 15 décembre, dans une interview au Monde : "Mais évidemment que Cahuzac a un compte en Suisse, tout le monde le sait." Bauer est un ami de Valls et de Stéphane Fouks, chargé de la communication de Jérôme Cahuzac. On peut s'étonner qu'ils aient gardé chacun pour soi l'éventuelle menace de la vérité au grand jour, et qui se révèlera une catastrophe pour l'image du gouvernement. 

Ils ont peut-être lu L'art du mensonge politique, petit traité de Jonathan Swift qui évoque une question centrale : faut-il cacher la vérité au peuple pour son bien, le tromper pour son salut ? Oui ! Qu'on le gouverne donc par le mensonge et pour son bien. Le 14 avril, chez Laurent Ruquier, Manuel Valls répond à la question :" Ne pensez-vous pas que Nicolas Sarkozy lorsqu'il était ministre de l'Intérieur, aurait tout su, dès le début" ? Réplique étourdie de l'intéressé : "Il n'aurait peut-être rien dit." Tiens donc..., à méditer.

La gauche avait le privilège du coeur et de la vertu

Le mensonge politique a été de longue date le privilège de la droite, le privilège du coeur et de la vertu revenant à la gauche. La crise aidant, le mensonge s'est démocratisé et n'épargne ni les partis, ni les médias et leurs concours de révélations, rebondissements, éclaboussures diverses. Il n'y a plus de gauche ni de droite, les fraudes diverses les ont fait exploser. Le gag mortel du ministre du Budget en charge de traquer la fraude, qui avoue avoir menti, a balayé la République irréprochable revendiquée par Hollande lors de son élection et pourrait même pulvériser le système s'il est prouvé que Cahuzac n'était pas seul dans son paradis fiscal et, pire, que les têtes du gouvernement savaient. 
L'Élysée tente de sauver les meubles. Hollande fait part de son émotion, se dit "meurtri". Il fait son possible pour réduire la situation à deux personnes, évoque une faute impardonnable, et tranche : dès lors qu'on est en procédure, on ne peut plus rester au gouvernement. Dans ses promesses de campagne, parfois ridicules et non tenues comme "Moi, président, il n'y aura plus de viande halal dans les cantines", il y avait aussi celle de lever l'immunité pénale pour le président. Swift :" Vous reconnaîtrez leurs mensonges aux serments excessifs qu'ils vous font à plusieurs reprises." Fermons la parenthèse de l'inoubliable tirade de "Moi président". Swift a encore la solution :"On peut préférer l'indignation à l'ironie, dénoncer la corruption de la vie publique, réclamer sa transparence" - l'exacte attitude de François Hollande. Son projet de loi sur la moralisation de la vie politique est la reconnaissance officielle de la corruption à tous les étages. On parle de 40 parlementaires qui auraient des comptes à la fameuse UBS
L'obligation de déclarer son patrimoine : la mesure la plus nulle tant qu'elle est uniquement déclarative et non contrôlée. Jérôme Cahuzac l'avait faite, cette déclaration ! Qu'elle eût été rendue publique ne l'aurait pas davantage incité à mentionner ses fonds secrets. Sans négliger le coup d'envoi donné aux jalousies, aux suspicions, aux dénonciations. M. Hollande n'est pas forcément un gros réticent à la vérité, son problème, c'est de ne pas vivre dans le réel. Il est toujours innocent. Son trésorier de campagne possède des fonds bizarres aux îles Caïmans ? Ben non, il savait pas. De même qu'il ne savait rien du tout sur Strauss-Kahn. M. Hollande privilégie la pensée magique : "Je veux que l'Europe mette en place une lutte contre les paradis fiscaux." "Je veux éradiquer la corruption." Sans oublier la plus importante, bien enfumée par les réformes sociétales, les cinq millions de chômeurs :"J'inverserai la courbe du chômage avant la fin de 2013." Parions que si le peu de résultats de la politique gouvernementale s'aggrave encore, et l'impopularité qui va avec, il va nous sortir son projet de loi sur l'euthanasie. "On s'approche peut-être de l'état idéal où le discours politique serait enfin débarrassé du fantôme même de la vérité qui, comme un vieux remords, le hante parfois encore."
Et dire que Swift aurait 346 ans...

Affaire Tapie : Christine Lagarde convoquée devant la Cour de justice de la République

Selon Mediapart, la directrice du Fonds monétaire international devrait être entendue dans la deuxième quinzaine de mai et "pourrait être mise en examen" dans le cadre de l'enquête sur le règlement, par arbitrage controversé, de l'affaire Tapie-Crédit Lyonnais.

Elle devra s'expliquer devant la justice. Selon Mediapart, Christine Lagarde, actuelle directrice du Fond monétaire international et ancienne ministre de l'Economie et des Finances, est convoqué devant la Cour de justice de la République. Elle devra répondre sur le réglement, par arbitrage controversé, de l'affaire Tapie-Crédit Lyonnais.
Cette audition doit avoir lieu dans la deuxième quinzaine de mai, précise le site d'informations en ligne. Mediapart avance au conditionnel la date du 23 mai et souligne que "la patronne du FMI pourrait être mise en examen" à cette occasion.
Lagarde "personnellement" impliquée
Locataire de Bercy de 2007 à 2011 jusqu'à sa nomination au FMI, Christine Lagarde est la cible d'une enquête pour "complicité de faux et de détournement de fonds publics", visant son choix de recourir à un arbitrage pour solder un contentieux entre le Crédit lyonnais et Bernard Tapie sur le rachat d'Adidas.
Le tribunal arbitral, une juridiction privée, avait condamné en juillet 2008 le Consortium de réalisation (CDR), structure publique qui gérait le passif du Crédit lyonnais, à verser à M. Tapie 285 millions d'euros d'indemnités (400 millions avec les intérêts). Jugeant "contestable" le recours à l'arbitrage, la CJR estime que Christine Lagarde s'est impliquée "personnellement" dans un processus comportant "de nombreuses anomalies et irrégularités". Christine Lagarde a elle toujours justifié ce recours pour mettre fin à une procédure, selon elle longue et coûteuse.
Sollicité mercredi par l'AFP, le FMI n'a pas souhaité faire de commentaires. Fin mars, l'institution basée à Washington avait indiqué continuer d'apporter sa "confiance" à Christine Lagarde, quelques jours après une perquisition policière menée le 20 mars à son domicile parisien dans le cadre de la même affaire. Le Fonds monétaire international avait également souligné que son conseil d'administration avait été informé de cette affaire avant la nomination de Christine Lagarde à sa tête en juillet 2011 en remplacement de Dominique Strauss-Kahn, contraint à la démission.
Pour une fois qu'on avait une personne compétente, efficace et qui en plus a la classe, il fallait bien que les pingouins lui tombent dessus. Elle n'aurait pas respecté toutes les procédures, et alors elle a préféré être efficace. évidemment cela ne peut pas plaire à notre stasi toujours à l'affut pour s'attaquer aux plus compétents.

Les petites entreprises n'auront plus besoin de publier leurs comptes

Dans une interview aux Echos, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a annoncé cette mesure, qui s'inscrit dans le cadre du pacte de compétitivité et du choc de simplification voulus par François Hollande.

"Dès aujourd'hui, nous décidons la suppression de l'obligation de rendre publics les comptes pour 1,4 million de TPE, une charge inutile". Dans une interview aux Echos, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a fait ses premières annonces issu du choc de simplification voulu par François Hollande. Cette mesure s’inscrit dans le cadre du pacte de compétitivité qui fera l'objet jeudi d'une évaluation en présence de Louis Gallois.
"Il nous faut accélérer la mise en oeuvre des 35 mesures du Pacte (de compétitivité) et, en effet, aller plus loin sur certaines d'entre elles", explique le Premier ministre dans un entretien au quotidien économiqueà paraître jeudi. Cette mesure concerne les entreprises de 0 à 50 salariés. L'annonce de Jean-Marc Ayrault intervient alors que le gouvernement se réunit jeudi à Matignon afin de faire le point sur la mise en oeuvre du pacte de compétitivité et d'annoncer de nouvelles mesures pour le renforcer.
Les livrets mobilisés
“Nous allons aussi mobiliser l'épargne réglementée, le Livret A et le LDD, pour renforcer les fonds propres de nos PME. Ce sera le cas, à hauteur de 1,5 milliards d'euros sur les cinq prochaines années”, a également annoncé Jean-Marc Ayrault.
Pour l'industriel Louis Gallois, auteur du rapport qui a inspiré ce plan qui prévoit notamment 20 milliards d'aides fiscales aux entreprises, le gouvernement doit agir avec persévérance et cohérence. "Il faut que cette dynamique continue dans la cohérence et dans la persévérance", a indiqué l'ancien dirigeant du groupe aéronautique EADS après une réunion du Conseil national de l'industrie (CNI) où il a présenté un rapport d'étape sur la mise en oeuvre du pacte de compétitivité. Louis Gallois a aussi incité le gouvernement à communiquer davantage sur l'avance du crédit d'impôt disponibles aux entreprises grâce à la Banque publique d'investissement (BPI).
Le gouvernement socialiste s'est notamment fixé pour objectif de réduire d'ici cinq ans - jusqu'à parvenir à l'équilibre, hors énergie -, le déficit du commerce extérieur, qui a dépassé les 67 milliards d'euros en 2012.
ON DEMANDE A VOIR COMMENT CELA SERA COMPLIQUÉ.

Juppé: "Hollande fait exactement ce qu'il reprochait à Sarkozy de faire"


Alain Juppé affirme que François "Hollande fait exactement ce qu'il reprochait à (Nicolas) Sarkozy de faire", une loi quand un problème se présente, dans une interview au Nouvel Observateur, daté du 18 au 24 avril.
"Un problème? Hop, une loi!", s'exclame l'ancien Premier ministre, qui se dit agacé par la "moralisation" de la vie politique, "telle qu'elle a été lancée" par le président Hollande. "Chacun met ce qu'il veut derrière ce mot de moralisation", dit-il.
Le maire de Bordeaux qualifie également la publication de patrimoine d'"exercice de voyeurisme". "Tout ça n'a aucun sens et n'empêchera pas les tricheries individuelles. C'est une vaste pantalonnade".

Après que M. Hollande a évoqué l'interdiction pour les parlementaires d'exercer pendant leur mandat certaines professions, M. Juppé lance une mise en garde: "attention à ne pas faire un Parlement de fonctionnaires".
"Ce qui est certain, c'est qu'il faut sans doute moins d'élus. C'est la seule manière pour que les parlementaires aient aussi plus de moyens. Quand on voit le bureau d'un sénateur américain, cela laisse songeur", ajoute-t-il.
M. Juppé est également en désaccord avec François Bayrou, président du Modem, ou Marine Le Pen, présidente du Front national, qui plaident pour l'instauration du scrutin proportionnel. "On croit rêver. En Italie ou en Israël, pays de la proportionnelle, il n'y a aucune corruption, c'est bien connu!", affirme-t-il.

Présidentielle: Hollande serait aujourd'hui à égalité avec Le Pen, derrière Sarkozy


Si le 1er tour de la présidentielle avait lieu dimanche, Nicolas Sarkozy, avec 30% des voix, devancerait François Hollande et Marine Le Pen avec 22% chacun, selon une enquête Ifop-Fiducial-Europe 1 dont il ressort aussi que pour 80% des sondés, le président "ne sait pas où il va".
Le 22 avril 2012, François Hollande était sorti en tête du 1er tour avec 28,6%, suivi de Nicolas Sarkozy (27,2%), puis Marine Le Pen (17,9%). En près d'un an, le président élu aurait donc perdu 6,6 points, Nicolas Sarkozy en aurait gagné 2,8 et Marine Le Pen 4,1 (ce qui représente au moins plusieurs centaines de milliers de voix, la proportion exacte dépendant du taux de participation).
Il y a encore six mois, en octobre 2012, François Hollande était encore crédité de 28%, presque comme son résultat réel.
Interrogés sur le choix qu'ils feraient aujourd'hui parmi les dix candidats de 2012, 11% citent Jean-Luc Mélenchon (stable), 10% François Bayrou (+ 0,9 point), 2% Nicolas Dupont-Aignan (+ 0,2), 1,5% Eva Joly (- 0,8), 1% Philippe Poutou (- 0,15), Nathalie Arthaud (stable). Comme en avril 2012, Jacques Cheminade obtiendrait moins de 0,5%.
D'autre part, 80% des personnes interrogées estiment que dire qu'il "sait où il va" s'applique "mal" à François Hollande. Il n'a pas non plus d'autorité (86% le pensent), n'est pas capable de rassembler les Français (82%), n'est ni compétent (73%) ni proche des préoccupations des Français (70%), ni juste (64%). Pour 63%, il ne défend pas bien les intérêts de la France.
Si l'image présidentielle de François Hollande est très dégradée, cela est beaucoup moins vrai de son image personnelle. Certes, pour 57% il n'est pas sincère, mais 52% le trouvent sympathique et 50% honnête.
Enfin, 67% des sondés disent ne pas faire confiance au chef de l'Etat (dont 36% pas du tout) "pour mettre en place les réformes nécessaires". Seuls 33% lui font confiance (dont 7% "tout à fait").
En avril 2008, Nicolas Sarkozy ne faisait pas tellement mieux. 58% ne lui faisaient pas confiance pour faire des réformes, contre 42% de l'avis opposé.
Sondage réalisé en ligne du 11 au 15 avril auprès d'un échantillon de 1.967 personnes, représentatif de la population française de 18 ans et plus. Méthode des quotas.

Nicolas Sarkozy : un absent très présent

CHRONOLOGIE - Depuis son départ de l'Elysée en mai 2012, Nicolas Sarkozy prend soin de laisser intacte l'idée de son grand retour dans le bain politique en 2017. En attendant l'échéance, Metro compile toutes les fois où l'ancien chef de l'Etat - ou son entourage - fait entendre la petite musique du come-back dans les médias. Cet article est actualisé à chaque nouvel épisode.

7 mars 2013 - La bombe Valeurs ActuellesA la surprise générale, Valeurs actuelles entre "dans la tête de Nicolas Sarkozy". En mode reportage, l'hebdomadaire conservateur réussit un excellent coup journalistique en s'invitant au 77 rue de Miromesnil, le QG de l'ancien président de la République depuis sa retraite élyséenne. Entre description précise des lieux et déroulé d'une journée-type de l'ex-chef de l'Etat, le magazine de droite recueille de multiples confidences et provocations de sa part.
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 La révolution Sarkozy
 
Chronique d'un retour mal annoncé
20 février 2013 - Les amis s'en mêlent
Très active depuis le départ de l'ancien chef de l'Etat de l'Elysée, l'Association des amis de Nicolas Sarkozy occupe l'espace médiatique en février. Organigramme précis, nouveau site internet, tout est fait, en attendant la décision du chef, pour entretenir la flamme sarkozyste. Exemple avec un premier colloque consacré à la politique internationale de la France entre 2007 et 2012.

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 Les amis de Sarkozy entretiennent le culte du chef
13 février 2013 – L'envie, selon JuppéInvité sur le plateau de La chaîne parlementaire (LCP), Alain Juppé "croit sentir" l'envie de retour de Nicolas Sarkozy. Suffisant pour que la machine à rumeurs se (re)mette en branle. Même Bernadette Chirac, favorable au retour du successeur de son mari à l'Elysée, y est allé de son petit commentaire...
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Retour de Sarkozy : certains y croient, d'autres non
28 janvier 2013 - Anniversaire très politique
Pour son 58e anniversaire, Nicoals Sarkozy convie une cinquantaine d'amis dans un restaurant du 16e arrondissement de Paris. Au menu, spécialités italiennes, mais surtout un message à porter hors des murs de l'établissement : l'ex-chef de l'Etat se dit prêt à revenir "si les Français le veulent".

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 Sarkozy de retour "si les Français le veulent"
24 décembre 2012 - Vivement 2013 !Après une année 2012 marquée du sceau de la défaite, Nicolas Sarkozy cherche le rebond pour la suite. En cette veille de Noël, l'ancien président de la République a une pensée pour les Français, à qui il adresse ses voeux via Facebook.

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 Sarkozy donne de ses nouvelles sur Facebook

30 novembre 2012 – au coeur du duel Copé/FillonLa guerre entre Jean-François Copé et François Fillon pour la tête de l'UMP ne laisse pas insensible l'animal politique qu'est Nicolas Sarkozy. Entre proposition de référendum interne et ultimatum adressé aux deux belligérants, l'ancien chef de l'Etat se montre à l'offensive. Sans, bien sûr, quitter les coulisses.
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 Guerre à l'UMP : Sarkozy sort du bois
8 septembre 2012 - Hollande, coeur de cibleC'est une déclaration publique qui restera comme la première de Nicolas Sarkozy aprè sa défaite du 6 mai 2012. Oublié le "Vous n'entendrez plus parler de moi" lancé aux jurnalistes pendant la campagne présidentielle en cas de défaite, l'ex-hôte de l'Elysée n'a pas pu patienter plus de quatre mois avant de faire entendre sa petite musique : en l'occurence, une charge sévère contre François Hollande et sa gestion de l'épineux dossier syrien.

Copé : "deux faibles" à la tête de l'État


Jean-François Copé, le président de l'UMP, a assuré qu'il y avait à la tête de l'exécutif "deux personnalités faibles", une situation qui rend "difficile" le fonctionnement de la Ve république. Sur Radio Classique et Public Sénat, le député-maire de Meaux a jugé que pesait sur le président et son gouvernement "un discrédit en termes d'autorité et de compétence". L'ex-ministre a salué les "institutions solides de la Ve République, c'est d'ailleurs ce qui permet à François Hollande de tenir. Depuis 1958, ça fonctionne sur un tandem : président de la République et Premier ministre. Sauf que la difficulté est que nous avons deux personnalités faibles à la tête de l'exécutif. Et la Ve République a du mal à fonctionner avec deux faibles."
"Elle peut fonctionner avec deux forts, un fort et un faible, mais on ne peut pas fonctionner avec deux tempéraments faibles", a-t-il insisté. "Il faut que François Hollande utilise d'une manière ou d'une autre l'un des outils qui lui est prêté par la Constitution pour essayer de trouver un nouveau rythme", a poursuivi Jean-François Copé. Parmi ces outils, "un changement de gouvernement". Le dirigeant d'opposition a estimé que François Hollande pourrait faire "comme l'avait fait François Mitterrand au bout de deux ans : j'acte que cette politique n'est pas la bonne, il faut bien des fusibles, donc je change de gouvernement et de politique".
"La France a besoin d'un choc politique au sens noble du terme", a-t-il assuré. "Ça doit passer par un rendez-vous de vérité. Nous nous approchons d'une atmosphère telle qu'a connue la France en 1958, c'est-à-dire un moment où il faut, avec les Français avoir un rendez-vous de vérité dans lequel on utilise la solidité de la Ve République pour, sur une période de cinq ans, faire des réformes courageuses", a encore déclaré le responsable UMP. Interrogé sur le gouvernement d'union nationale préconisé par l'UMP Benoist Apparu, il a jugé que "l'union nationale, c'est quelque chose qui peut avoir du sens en 1914".

Mariage gay : "Temps des cerises", "provocs" et "ordre républicain"

Le projet de loi est revenu mercredi à l'Assemblée. Les tensions sont vives entre le PS et l'UMP, alors que les opposants manifestent toujours.

Le projet de loi sur le mariage gay est revenu mercredi à l'Assemblée, au son du "Temps des cerises" fredonné par la ministre de la Justice, Christian Taubira, mais aussi des cris de l'UMP criant aux "provocs" policières contre les manifestations des opposants au texte. Plusieurs milliers d'entre eux ont défilé dans la soirée à proximité d'un Palais-Bourbon protégé par de nombreuses forces de l'ordre, des échauffourées marquant la fin du rassemblement. Dans l'hémicycle, les députés, nettement moins nombreux qu'en février, lors du premier examen du projet de loi, ont entamé la seconde et très vraisemblablement dernière lecture de la réforme ouvrant le mariage et l'adoption aux couples de même sexe.
Sous l'oeil du président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone, qui, comme lors de la première lecture, entend présider la plupart des débats, Christiane Taubira a dit qu'il "n'y a pas qu'une seule façon de vivre en couple et en famille", prédisant qu'"avec le temps", beaucoup de ceux qui manifestent "consentiront que ce texte ne les prive de rien". Fredonnant "le temps des cerises" pour décrire des bonheurs futurs, elle s'en est en revanche pris de façon assez vive aux "cracheurs de haine, qui font acte de violence". Lors de la séance des questions au gouvernement, et dans les couloirs, l'UMP avait fustigé les "provocs" des forces de l'ordre face aux opposants au mariage homosexuel. Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a répondu qu'elles continueraient d'assurer "l'ordre républicain". Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avait appelé le matin sur France Inter l'opposition "républicaine" de droite à prendre sa "part de responsabilité" pour préserver la "cohésion nationale".

"Hollande démission ! Taubira à Cayenne !"

Comme la veille, des députés UMP sont allés saluer les manifestants, en particulier Hervé Mariton, qui a été acclamé aux cris de "Mariton président !" "Hollande démission !", "dictature socialiste !", "Taubira à Cayenne !", criaient aussi ceux des opposants au texte qui, vers 22 heures, heure prévue de la dispersion, refusaient de quitter les lieux. Des manifestants ont lancé des fusées, des bouteilles et des pierres sur les CRS, et ont brisé les vitres d'une voiture, a constaté l'AFP. De leur côté, les forces de l'ordre ont fait usage de quelques gaz lacrymogènes. Des journalistes ont été pris à partie par des militants d'extrême droite, qui ont notamment cassé une caméra et molesté certains d'entre eux. Onze manifestants ont été interpellés.
Interpellé sur ce point, ainsi que sur l'agression d'un bar gay à Lille, par les socialistes, le député UMP Jean-Frédéric Poisson a déclaré condamner les violences, tout en rejetant la responsabilité de la tension sur le gouvernement. "La violence, elle est de votre fait", a lancé l'ancien ministre Laurent Wauquiez. Ce dernier s'était d'ailleurs déclaré "insulté", peu de temps auparavant, par le ministre des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, ce qui a entraîné une poussée de fièvre dans l'hémicycle. Au député qui lançait un "honte à vous !" au gouvernement, Alain Vidalies avait lâché "médiocre", a-t-il précisé à l'AFP. Le mouvement La Manif pour tous, avec à sa tête Frigide Barjot, compte organiser des rassemblements de protestation chaque soir, devant l'Assemblée. Une "grande" manifestation est prévue le 21 avril, et peut-être une autre, le 23, jour du vote solennel. Des manifestations, rassemblant quelques centaines de personnes, se sont aussi déroulées à Toulouse, Bordeaux ou Nanterre.

Jacob veut continuer à combattre

Sur le fond du débat, Christian Jacob, chef de file des députés UMP, a lancé à Christiane Taubira : "Vous avez décidé d'instaurer un droit à l'enfant, nous continuerons à combattre sans relâche votre projet", et "votre véritable objectif, c'est d'autoriser la PMA et la marchandisation des corps". "La majorité de demain remettra l'ouvrage sur le métier", a-t-il annoncé. Hervé Mariton a dit qu'il y aurait un référendum si la droite revenait au pouvoir en 2017. À l'inverse, Franck Riester, l'un des rares députés UMP à soutenir le projet de loi, a affirmé mercredi que "la question de revenir sur ce texte n'avait pas été tranchée" par son parti.
Dans l'immédiat, la majorité va tout faire pour que la réforme qu'elle votera mardi prochain soit conforme à la version adoptée vendredi dernier par le Sénat, ce qui signifiera son adoption définitive. Le gouvernement a décidé d'appliquer "le temps programmé" autorisé par le règlement depuis la précédente législature, malgré les protestations de l'UMP qui entend bien saisir le Conseil constitutionnel de ce point, comme du fond du texte. En clair, cela signifie 25 heures de débat, en incluant la discussion générale, qui doit s'achever jeudi matin, puis celle des amendements.

Comment réagissent les Français à l'opération transparence?

Les Grecs plus riches que les Allemands: La nouvelle polémique qui agite l'Allemagne


 Le magazine allemand «Spiegel» titre cette semaine sur les résultats controversés d’une récente étude de la Banque centrale européenne…

Après les Italiens, les Grecs? Quelques semaines après le scandale provoqué par une étude de la banque centrale allemande, qui plaçait le patrimoine médian -niveau au-dessus duquel se situe la moitié des ménages- des Italiens bien devant celui des Allemands, c’est cette semaine une étude de la Banque centrale européenne qui fait polémique à la une du magazine allemand Spiegel.
Avec des chiffres quasi analogues, cette nouvelle enquête comparative, issue de données compilées entre 2009 et 2011, révèle ainsi que le patrimoine allemand médian (51.400 euros) est le plus faible d’Europe mais aussi plus de deux fois inférieur à celui des Grecs (101.900 euros). Un comble alors que l’Allemagne est le premier contributeur aux divers plans de sauvetages accordés depuis 2010 au pays pour un montant total 380 milliards d’euros.
Un patrimoine foncier limité mais des revenus confortables
Titre choc («Le mensonge de la pauvreté»), et illustration caricaturale à l’appui,le Spiegel a vite fait dans sa nouvelle édition parue ce mardi d’en conclure au détournement de fonds européens de la part des Grecs nantis. La réalité semble toutefois plus complexe. Si on s’en tient au patrimoine moyen, la situation allemande reste dans le bas panier européen avec un montant total estimé à 195.300 euros, mais bien devant celle des Grecs (147.800 euros).
De plus, la principale explication de ces écarts (comme dans la précédente étude) tient à la faiblesse du taux de propriétaires fonciers en Allemagne (44,2%) par rapport à la Grèce (72,4%): chez les non-propriétaires, la richesse totale médiane des Allemands (10.300 euros) et plus de deux fois supérieure à celle des Grecs (5.100).
Enfin, en matière de revenus des ménages, l’Allemagne est dans le peloton de tête européen avec un revenu médian de 32.500 euros, contre 22.000 euros en Grèce.

"Gauche, l'implosion" en couverture de L'Express cette semaine

LETTRE D' EDOUARD CARMIGNAC PUBLIÉE DANS "LE MONDE"


LU DANS "LE MONDE"