TOUT EST DIT

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jeudi 11 avril 2013

Le président et la boîte de Pandore

Le président et la boîte de Pandore


Le choc de moralité revendiqué par le Président Hollande est critiquable, non pas dans le principe, mais dans ses effets prévisibles qui risquent de tourner le dos aux objectifs affichés. Cette démarche peut s'interpréter de deux manières. Soit comme un acte de désarroi et de fuite en avant, au risque d'ouvrir la boîte de Pandore. Soit comme l'expression d'un certain machiavélisme aux effets pervers. Cette surenchère, qui semble a priori logique, jette en effet le doute sur l'ensemble des Français et leur classe politique. Lesquels sont, dans l'ensemble, évidemment honnêtes. Elle va encourager la division, nourrir le soupçon et la délation, stimuler les clivages sociaux et exacerber le populisme, ce que ces mesures prétendent au contraire éviter par une transparence accrue. Il faut toujours se méfier des Saint-Just qui professent l'exemplarité et la normalité tout en prêchant l'apaisement. Hollande prétendait défier la finance, on a vu les limites de cette profession de foi. Il disait par ailleurs, lors de son meeting au Bourget, « aimer les gens » mais sa morale brandie en étendard au nom d'une « République exemplaire », n'est-elle pas en train de les monter les uns contre les autres ? Son rôle de « père de la nation » est d'assurer la paix civile, or les manifestations contre le mariage pour tous, caricaturées et minimisées par le pouvoir, suscitent de légitimes frustrations. On en veut pour preuve les réactions incrédules enregistrées après les premières déclarations de patrimoine auxquelles se sont livrés les élus socialistes et quelques francs-tireurs de la droite, désireux de se faire bien voir, tels Bruno Le Maire, Laurent Wauquiez ou François Fillon. Quoi qu'il en soit, François Hollande reste sûrement conscient que la transparence à tous crins est mortelle. D'où sa propension à brouiller les pistes dans tous les domaines. De même qu'il veut imposer le mariage pour tous sans s'être jamais marié, Hollande est tout sauf transparent.                    

Reprendre la main

Reprendre la main


À quelque chose scandale est bon : l'affaire Cahuzac offre à François Hollande l'opportunité d'un coup de torchon comme on n'en a pas connu depuis les lois sur le financement des partis dans les années 1990. Sa réussite serait un élément clé, bien qu'insuffisant, du retour de la confiance.
L'originalité du dispositif, qui deviendra projet de loi dans quinze jours, tient au fait qu'il prend le problème par tous les bouts. Il contraint les élus à la transparence. Il renforce les sanctions. Il tente de briser le lien entre l'intérêt général - qu'est censé défendre un élu - et l'intérêt particulier lié à sa profession. Il vise à combattre les causes internationales de la fraude.
D'une certaine manière, même si c'est contre son gré, le président de la République renoue avec le thème de l'argent fou que le candidat Hollande dénonçait dans son discours du Bourget et qui lui a été renvoyé comme un boomerang depuis les aveux de l'ex-ministre du Budget.
S'il parvient à manoeuvrer habilement, il peut même mettre l'opposition dans l'embarras, elle qui n'est pas exempte de conflits d'intérêts ou qui, la semaine dernière encore, déposait une proposition de loi visant à amnistier les fraudeurs au fisc qui rapatrieraient leurs capitaux. On comprend, sans les excuser, les insultes entre l'UMP et le gouvernement, cette semaine à l'Assemblée.
Obstacles

Cette opération mains propres se heurte cependant à plusieurs obstacles. D'abord, la France seule n'a pas la capacité d'imposer des règles nouvelles ni aux pays européens ni aux paradis fiscaux. Elle n'empêcherait pas Jérôme Cahuzac de mentir, ni de frauder.
Deuxièmement, la notion de conflit d'intérêts est délicate à définir : tout élu - avocat, agriculteur, artisan, journaliste... - ne devrait-il pas, au risque de voir l'oeuvre de sa vie fondre sous le soleil de la transparence, mettre ses affaires entre parenthèses ?
Enfin, si la surveillance de l'enrichissement doit être implacable, la transparence totale du patrimoine ouvre une boîte de Pandore dont le contenu peut être plus redoutable pour l'image de la politique que le mal qu'il prétend soigner. Pas plus que la richesse n'est synonyme de délinquance, la pauvreté ne suffit pas à garantir la vertu ou la compétence !
Le gouvernement et le Parlement ont donc du travail pour affiner un dispositif de nature à relégitimer une classe politique globalement victime de l'affaire Cahuzac.
Mais si les Français attendent de leurs élus des moeurs exemplaires, ils espèrent aussi que cette exemplarité porte sur le respect des promesses. Sans résultats sur la croissance, le chômage, le pouvoir d'achat et l'insécurité, l'exécutif restera faible.
Et cette faiblesse, parce qu'elle mine l'autorité, peut avoir de lourdes conséquences. En brisant le tabou de la rigueur et en doutant de jours meilleurs, Arnaud Montebourg, Cécile Duflot et Benoît Hamon valident indirectement la radicalité de Jean-Luc Mélenchon, malmènent la solidarité gouvernementale et risquent de compromettre la tentative de François Hollande de se refaire.
Sauf à prendre le risque d'une sanction immédiate et catastrophique à travers nos taux d'intérêts, il ne peut y avoir d'inflexion qui ne soit pas collective en Europe.
La transparence de la vie politique n'est vraiment qu'un des leviers pour reprendre la main.
Michel Urvoy

Qui c’est le boss ?

Qui c’est le boss ?


François Hollande a joué deux rôles hier : celui de porte-parole du gouvernement, et celui de président de la République. L’exercice était d’autant plus malaisé que le chef de l’État multiplie les prises de parole, au risque de banaliser son discours.
Quelques minutes auparavant, le conseil des ministres avait avalisé un impressionnant catalogue de mesures destinées à lutter contre les scandales financiers. On aurait pu penser que le Premier ministre allait présenter le projet de loi qui sera examiné le 24 avril prochain, mais il est resté dans l’ombre. En agissant ainsi, le président marginalise encore plus Jean-Marc Ayrault, qui ne joue même plus son rôle de fusible.
François Hollande, qui a également tenu à innover en répondant à une poignée de questions, conscient qu’il n’avait pas été assez ferme depuis le début du « Cahuzagate », a parlé de « lutte implacable » contre les paradis fiscaux et tout autre moyen de détourner de l’argent. Pour y parvenir, le chef de l’État prend le risque de surcharger la boîte à outils de la justice. La multiplication des structures n’est pas forcément source d’efficacité. Mais, décidé à reprendre la main, le président ne pouvait se contenter de présenter des mesures dont beaucoup ont un air de déjà vu.
La volonté élyséenne d’enrôler l’Union européenne sous sa bannière, dans la croisade contre l’argent sale, est une élégante façon de rappeler que François Hollande est le patron en France et qu’il compte aussi en Europe. Histoire de bien se faire comprendre également des membres turbulents du gouvernement, François Hollande les a renvoyés à leurs études. « Aucun ministre ne peut remettre en cause la politique qui est conduite, qui n’est pas l’austérité ». C’est dit. Arnaud Montebourg et ses copains frondeurs sont grondés mais, pour l’instant, il n’est pas question de les renvoyer, en dépit de leur chahut répété dans la classe du professeur Ayrault, totalement dépassé.
Les Français sont, eux aussi, appelés à retrouver leur sérénité. Les fraudeurs seront pourchassés sans merci et les mécréants qui se plaignent de l’austérité sont priés de se convertir à la croissance, sous peine d’entendre à nouveau le sermon élyséen.

Les sages censurent le bonus-malus sur les tarifs de l'énergie


L'instauration d'un bonus-malus sur les factures de gaz et d'électricité, prévu dans le cadre de la loi sur l'énergie adoptée en mars par le Parlement, a été censurée par le Conseil constitutionnel, jeudi 11 avril. Les sages, saisis par l'UMP, ont estimé que l'article 2 de cette loi était "contraire au principe d'égalité devant les charges publiques" pour deux raisons, et ont censuré toutes les dispositions rattachées au dispositif de bonus-malus, censé favoriser la sobriété énergétique à compter de 2016.

Reprenant l'argumentation de l'opposition, les juges constitutionnels ont estimé qu'exclure les consommations professionnelles d'énergies du champ d'application de la loi était illogique : "Cette exclusion des consommations professionnelles conduisait à ce que des locaux dotés des mêmes dispositifs de chauffage, soumis aux mêmes tarifs et pour certains utilisant un dispositif de chauffage commun, soient inclus ou exclus du seul fait qu'ils étaient ou non utilisés à des fins domestiques."

Deuxième motif d'inégalité aux yeux du Conseil : comme dans les maisons ou les logements collectifs avec chauffage individuel, le bonus-malus s'appliquait aussi pour les particuliers vivant en immeubles équipés d'un système de chauffage central impossible à régler de manière individuelle. Cela a été jugé en contradiction "avec l'objectif de responsabiliser chaque consommateur domestique au regard de sa consommation d'énergie de réseau".  Deux autres griefs relatifs à la procédure d'effacement des consommations d'énergie et aux éoliennes ont en revanche été rejetés.
LE GOUVERNEMENT PROMET "UNE SOLUTION NOUVELLE"
Avant d'être définitivement adopté, le texte aura connu un destin particulièrement chaotique. Largement revu par rapport à la version initiale déposée en septembre, son premier passage à l'Assemblée avait été marqué par l'opposition de la droite et des communistes, sans compter que le Front de gauche estimait depuis qu'il y avait atteinte au principe de péréquation tarifaire issu du Conseil national de la résistance.
Sa censure est un nouveau coup dur pour le gouvernement, qui avait bataillé, y compris parfois contre son propre camp, pour faire passer ce texte. "Le Conseil constitutionnel n'a pas censuré le bonus-malus dans son principe mais dans son périmètre d'application" a noté Delphine Batho, ministre de l'énergie et de l'écologie.
Elle a assuré que le gouvernement ne renoncera pas à la tarification progressive de l'énergie pour autant. Elle a promis "une solution nouvelle et juridiquement solide" qui sera incluse dans le projet de loi de programmation sur la transition énergétique, qui devrait être présenté "en octobre, a priori".
Le bonus-malus devait être calculé en fonction d'un volume de base défini à partir du niveau consommé par le quart des foyers les plus sobres. La composition du foyer, la localisation géographique et le mode de chauffage seraient toujours pris en compte. Les résidences secondaires seraient concernées, mais avec un volume de base fixé à la moitié de la consommation annuelle d'une personne seule et seront seulement assujetties au malus. Le texte prévoyait aussi l'élargissement des tarifs sociaux de l'énergie à 4 millions de foyers et l'application à tous de la trêve hivernale.

Vite ! Un autre scandale s'il vous plaît !

Affaire Cahuzac oblige, un projet de loi visant à moraliser la vie politique sera sur la table du Conseil des ministres dans 15 jours. Est-ce parce qu'il s'agit de leur réputation que les responsables politiques se montrent soudainement capables de réagir aussi promptement ?

Même soutenu, le rythme des réformes politiques a toujours été plus proche de celui d’une enquête de l’inspecteur Derrick que du tempo des exploits de Jack Bauer, héros survitaminé de la série télé "24 heures chrono" capable en un seul épisode de 45 minutes de faire avouer des banquiers pourris, de fermer à distance quelques comptes bancaires de terroristes et, au passage, de désamorcer une ou deux bombes atomiques.
Pourtant, en à peine une semaine, tout s’est accéléré. Mardi dernier, les Français médusés découvrent que Jérôme Cahuzac leur a menti. Le soir même, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault vient s’expliquer devant les Français au JT de France 2. Le lendemain, François Hollande, formé en urgence à une "gestuelle de conviction" qui consiste à ne plus s’exprimer qu’avec les deux mains en avant du corps, les deux paumes face à face comme pour décrire la taille inespérée d’un poisson pêché le matin même, s’engage à renforcer l'indépendance de la justice, à lutter contre les conflits d’intérêts et à interdire de mandat les élus condamnés pour fraude fiscale ou pour corruption.
Le week-end arrive et le rythme ne faiblit pas. A l’Elysée, les réunions de travail tournent à la cellule de crise. Il s’agit de rédiger dans les plus brefs délais un projet de loi qui reprend les annonces du chef de l’Etat. L’exécutif annonce que Jean-Marc Ayrault recevra cette semaine les propositions des principaux responsables du Parlement pour moraliser la vie politique. Dès lundi prochain tous les membres du gouvernement rendront public leur patrimoine. Dans quinze jours, un projet de loi sera sur la table du conseil des ministres.
Waouh ! Que se passe-t-il donc d’un seul coup ? Pourquoi les autres dossiers que sont la lutte contre le chômage, la recherche contre le cancer ou la promotion d’une école réellement égalitaire ne bénéficient-ils pas du même dynamisme ? Serait-ce parce que ce sont leur image, leur réputation et in fine leurs postes et leurs prérogatives qui sont mis en danger que les responsables politiques se montrent soudainement capables de réagir aussi promptement et de prendre les choses à bras le corps ?
Si tel était le cas, ce que je n’ose imaginer, ce serait bien sûr choquant. Mais ce serait aussi une lueur d’espoir. Celle de voir ceux qui nous gouvernent se retrousser les manches avec enthousiasme dès lors qu’ils seraient, eux ou leurs proches, directement concernés par les difficultés auxquelles se heurtent les Français.
Cesser de nommer ceux dont les électeurs n’ont plus voulu  - mais qui ont besoin de continuer à percevoir leurs émoluments - à la présidence de l’Institut du monde arabe, au Conseil économique et social ou à l’Inspection générale des affaires sociales (pour ne citer que quelques une des "résidences les Hespérides" les plus cotées de France) permettrait peut-être de sensibiliser davantage nos gouvernants au problème des retraites.
Leur faire comprendre qu’il n’est pas décent de caser d’office leur progéniture à peine sortie de l’adolescence à la tête d’établissements publics les obligerait à penser autrement le rôle des études et du premier emploi. Réglementer davantage l’embauche de sa femme ou de son mari comme assistant parlementaire ferait peut-être réfléchir à la politique familiale…
Vite ! Un autre scandale s'il vous plaît !

Bruxelles presse la France de se réformer au plus vite

Les réformes engagées par le gouvernement Ayrault «ne seront pas suffisantes pour résoudre le problème de compétitivité» de la France, selon Bruxelles.


Pas de répit pour la France. Si Bercy considère comme acquis le report à 2014 d'une baisse du déficit budgétaire sous les 3%, Bruxelles fait clairement savoir que ce sursis d'un an aura un prix: l'accélération des réformes économiques et sociales, bien au-delà de ce que le gouvernement a engagé jusqu'ici. Olli Rehn, commissaire auquel reviendra fin mai l'initiative d'accorder un délai de grâce, a mis mercredi François Hollande et Pierre Moscovici devant leur responsabilité européenne: «L'endettement du secteur public français est un facteur de vulnérabilité non seulement pour le pays lui-même, mais pour la zone euro tout entière.» C'est aussi ce qu'auront en tête les autres capitales de la monnaie commune - à commencer par Berlin - lorsqu'elles devront valider cet été l'échéancier de redressement.

Charges croissantes

La mise en garde du commissaire vient ponctuer le bilan inquiétant que les experts européens ont dressé mercredi des «déséquilibres macroéconomiques» francais. Ils décrivent une économie qui a perdu 11,2% de ses parts de marché à l'exportation de 2006 à 2011. Et qui s'enfonce dans un cercle vicieux où des charges croissantes laminent la capacité des entreprises à investir et à innover. La tendance remonte à la seconde présidence Chirac, elle s'est alourdie avec Nicolas Sarkozy. Mais c'est bien sous l'ère Hollande qu'elle s'accélère et que la France risque de devenir l'«homme malade» de l'Europe.
«La résistance du pays aux chocs extérieurs diminue et ses perspectives de croissance à moyen terme sont de plus en plus entravées.» Coût du travail, poids de l'impôt et résistance aux réformes ont fait de l'Hexagone le pays «où les marges bénéficiaires des entreprises sont les plus faibles de la zone euro, relève la Commission. La faible profitabilité des entreprises, en particulier industrielles, couplée à leur endettement, est une menace pour la compétitivité de l'économie française tout entière.»

La France doit assumer sa part du contrat européen

L'autre boulet est le poids de la dette publique. Il pèse directement sur l'aptitude du pays, de ses investisseurs, de ses épargnants et de ses entreprises à mobiliser les ressources d'un renouveau. L'endettement «implique inévitablement le paiement d'intérêts élevés. Soit au détriment de dépenses plus utiles pour améliorer la croissance. Soit au prix de rentrées fiscales supplémentaires, dans un pays où le poids de l'impôt est déjà important.» Là encore, insiste la Commission, la France doit assumer sa part du contrat européen, parce que «sa santé a un impact très direct sur celle de l'euro».
Au détour, l'exécutif européen salue les réformes engagées par le gouvernement Ayrault, en particulier le pacte pour la compétitivité des entreprises et l'accord patronat-syndicats sur la «flexisécurité» du travail. Mais il s'empresse d'ajouter qu'elles «ne seront pas suffisantes pour résoudre le problème de compétitivité» de l'économie et que «d'autres réponses seront nécessaires».
Interrogé, Olli Rehn n'a pas voulu se prononcer sur la question de savoir si oui ou non la France obtiendra son répit budgétaire à la date fatidique du 29 mai: tout dépendra, dit-il, de la trajectoire budgétaire définie à Paris pour 2013-2014 et aussi de la vigueur des réformes à venir.

Quand Anne Hidalgo, la retraitée de l'Hôtel de Ville, oublie 40% de ce qu'elle gagne

Gênée par les révélations de Serge Federbusch sur son statut de retraitée de la fonction publique et cumularde d'indemnités d'élue, Anne Hidalgo a joué à la petite modeste et lâché, à l'antenne de RMC le 4 avril : "Je gagne 5 000 euros nets par mois pour mes mandats". Cette bonne blague !

Utilisant les bonnes vieilles méthodes de Hollande et Delanoë, Hidalgo joue au bonneteau pour que le bon peuple ne s'indigne pas de sa situation réelle de retraitée à un âge où le Français moyen doit encore travailler au moins dix ans.

De quoi Anne Hidalgo est-elle le revenu, comme on dirait dans la littérature de gauche ?

Pour le savoir, rien de tel qu'un peu d'arithmétique. Retrouvons donc la calculette du Delanopolis.


Hidalgo bénéficie d'abord de ses indemnités de conseillère de Paris et première adjointe au maire. Ces deux fonctions lui valent grosso modo le versement de 4 500 euros nets par mois.

Elle est en outre conseillère régionale pour 2 118 euros nets.

Les 5 000 mentionnés par Hidalgo sont donc d'ores et déjà oublieux de près d'un tiers : 6 600 euros réels !

A cela s'ajoute (elle se gardait de le révéler avant que nous en parlions) sa pension de retraitée. Hidalgo avait atteint, au moment de faire valoir ses droits, le grade de directeur du travail avec 29 ans d'ancienneté dans le corps de l'inspection du travail, selon ses propres déclarations. L'indice moyen d'un directeur du travail ayant une telle ancienneté est l'indice 733. Si on lui applique la valeur du point d'indice on obtient un traitement brut annuel de 40 728 euros. Il faut toutefois apporter trois réductions : d'une part parce qu'elle n'a qu'une carrière incomplète de 29 ans, d'autre part parce que sa pension ne porte que sur 75 % du traitement d'activité et enfin parce qu'il y a quelques cotisations, plus faibles (6 % environ) toutefois que pour les fonctionnaires en activité. Mais il faut à l'inverse ajouter 10 % de majorations pour ses 3 enfants.

En résumé 29 ans de carrière représentent 58 % de la valeur à 100 %, desquels on déduit encore 25 % puis 6 % mais auxquels on ajoute 10 %. Ouf !

L'un dans l'autre, il est très probable que la pension versée à Hidalgo soit aux environs de 19 000 euros nets annuels soit 1 583 euros nets par mois.

Ses différents revenus se montent donc aux environs de 8 200 euros nets, bien loin des 5 000 qu'Hidalgo bafouille à la radio.

A cela s'ajoute l'usage abondant des différents attributs et avantages matériels de ses fonctions, notamment les véhicules mis à sa disposition et ses remboursements de frais. Elle fait également partie de différents organismes et conseils d'administration, liés à la ville ou à la région.

Enfin, si à Paris ne plaise, elle était élue maire de la ville, elle ajouterait des indemnités substantiellement plus élevées à ces montants.

Ah... c'est beau la retraite ! Dommage que pour les Français de demain ce ne soit qu'une illusion amère.



Handicapés du réel : quand la gauche comprendra-t-elle que faire de la morale sans se soucier d'efficacité n'a jamais tenu lieu de programme politique ?

Revenue au pouvoir sans avoir su ajuster son logiciel de pensée aux réalités économiques modernes, la gauche sociale-démocrate semble n'arriver à se légitimer qu'à travers la certitude de sa supériorité morale sur les autres forces politiques... quitte à en oublier d'être efficace.

Le président de la République s'est exprimé ce mercredi matin après le Conseil des ministres. Il a proposé une série de mesures destinées à agir pour la moralisation de la vie politique. Peut-on voir dans cette réaction à l’affaire Cahuzac le dernier sursaut d'une gauche morale en voie de délitement ?

Bruno de La Palme : Le postulat de la gauche morale est absurde car il ne correspond pas du tout à la réalité y compris dans les rangs socialistes. Comme le disait Nicolas Sarkozy : "la gauche déteste l'argent quand ce n'est pas le sien !". Hurler contre les riches est une constante à gauche, elle colle à la peau des socialistes. C’était encore crédible - mais improductif et dangereux quand ils dénonçaient les 200 familles lors du cartel des gauches, c’était devenu obsessionnel avec Mitterrand et son mur de l’argent, et franchement pathétique avec Hollande déclarant en 2007 qu’il n’aimait pas les riches et que ce seuil était atteint dès 4000 euros par mois. Lui qui en gagnait environ 7 fois plus à l’époque grâce à ses mandats publics et son salaire de chef du PS. Cette position, cette posture n'est pas tenable et lui revient à la figure comme un boomerang avec l'affaire Cahuzac. Dans cette situation ridicule, la stratégie de François Hollande est plutôt maligne. Alors que la boue est sur leur propre tapis, les socialistes essaient de jeter un grand manteau d’opprobre sur l'ensemble de la classe politique. L'opération mains propres est lancée de manière quasi stalinienne avec ce spectacle affligeant d'hommes politiques qui déballent tout, de leur cage de canaris à leurs raquettes de tennis.

Mais il y a pire encore. C’est ce qui se cache derrière cette opération de « mani pulité » à la française. Ce n'est pas encore acté dans la loi, mais il y a la volonté chez les socialistes d'interdire aux élus d'exercer d'autres professions durant leur mandat de parlementaire. Fini les avocats, professions libérales et conseils en tous genres, le diable c’est le privé ! Le risque est donc très réel de réserver les places d'élus aux seuls fonctionnaires qui, contrairement aux autres professions, peuvent se mettre en disponibilité et retrouver tranquillement leurs postes en cas de non renouvellement de leurs mandats.

Les chiffres de la représentativité sociologique à l'Assemblée nationale sont extrêmement révélateurs. En 2002 et la situation n’a pas évolué depuis, 54% des députés toutes tendances confondues venaient déjà de la fonction publique alors que les fonctionnaires ne pèsent que 20% dans la société. Ils sont donc sur-représentés au Palais bourbon. Plus intéressant, et cette étude est quasiment tenue secrète, 72% des députés socialistes sont originaires de la fonction publique contre seulement 42% pour les députés de droite à l’UMP.  Il y a donc 70% de plus de fonctionnaires au groupe PS qu’à l’UMP ! C'est politiquement incorrect de le dire, mais en terme sociologique, les députés UMP représentent donc beaucoup plus fidèlement  la Nation que les députés socialistes. Cela s’appelle un fait. Le PS est donc en train de mettre en place une machine à laver plus rose que blanc, extrêmement dangereuse en raison même de sa propre faillite morale avec l'affaire Cahuzac. En clair, Hollande, déconfit par les scandales, contre-attaque sur deux fronts : il prétend mettre le sac sur le dos de l’opposition et il veut imposer le tout apparatchik en matière de représentation nationale.
Eric Deschavanne : La gauche morale ne se délite pas, elle est au contraire en pleine forme. "La gauche morale est morte, vive la gauche morale !", pourrait-on dire. Qu'appelle-t-on "gauche morale" en vérité ? La tartufferie qui consiste à dénoncer l'affairisme et la corruption en tant qu'ils seraient l'apanage de la droite, comme si la nature humaine n'était pas la même partout, comme s'il n'existait pas la même proportion de gens honnêtes et malhonnêtes dans tous les camps. Bien entendu, ce moralisme s'expose à être démenti par les faits dès lors que la gauche parvient au pouvoir, et il ne manque pas de l'être. Le pouvoir transforme en cibles ceux qui l'exercent tout en les soumettant à des tentations et à des compromissions diverses. Si la gauche veut préserver son aura d'exemplarité morale, il faut qu'elle s'efforce de demeurer dans l'opposition, loin des "affaires" dans tous les sens du terme.

Il était cependant naïf de penser que l'affaire Cahuzac mettrait à mal ce moralisme. D'abord, elle fait la gloire d'Edwy Plenel, fer de lance s'il en est de la gauche morale. Ensuite, comme en témoigne en particulier l'intervention du président de la République, les aveux de Jérôme Cahuzac nous font repartir pour un tour de moralisation à outrance. La gauche n'est pas le moins du monde ébranlée dans sa bonne conscience. Les éléments de langage utilisés pour évoquer le cas Cahuzac sont à cet égard explicites et édifiants : celui-ci n'est pas seulement un fraudeur et un menteur, c'est un "traitre" : il a trahit la gauche; s'il a fauté, c'est qu'il appartenait en réalité au camp ennemi, celui des forces maléfiques de l'argent.

Les Français attendent de leurs dirigeants davantage de compétence que d'honnêteté. En partant du principe que l'autorité de l’État découlerait directement et avant tout de son exemplarité, l'exécutif se met-il sur une voie de garage ?

Bruno de La Palme : A partir du moment où plus de 70% des députés socialistes sont originaires de la fonction publique, il n'est pas étonnant que le PS ne puisse pas comprendre l'économie réelle. Je ne dis pas que si tous les députés venaient du secteur privé, ils seraient forcément tous plus compétents. Néanmoins, ils seraient à l’évidence plus aptes à comprendre le monde de l'entreprise.
Eric Deschavanne : Je pense en effet que cette affaire laisse les Français plus goguenards que profondément révoltés. Ce qui leur importe, c'est d'avoir un gouvernement compétent et efficace, non un gouvernement de bigots.
François Hollande a sans doute manqué une occasion de montrer qu'il était capable de garder son sang-froid en période de crise. La crise politique, en l’occurrence est purement factice, ou plutôt "performative" : il y a crise parce que les médias disent qu'il y a crise. L'affaire Cahuzac n'est pas banale en soi, le personnage est étonnant, c'est le moins que l'on puisse dire ; mais, politiquement, sa chute ne change rien à rien. Si nous vivions dans un monde raisonnable, les aveux de Cahuzac auraient fait l'objet d'un quart de page dans la presse et de cinq minutes de journal télévisé, non renouvelables. Face à l'effervescence médiatique proprement délirante à laquelle on assiste depuis une semaine, le président de la République aurait dû mettre les choses en perspective et défendre une ligne simple, claire et juste : un ministre a fauté, il a démissionné, le gouvernement tourne la page et travaille, point barre. Les médias et l'opposition se seraient sans doute époumonés quelques temps, avant de passer à autre chose. Il n'était pas même nécessaire de s'acharner sur la personne de Cahuzac en faisant de lui le nouveau "diable de la République".
Au lieu de cela, François Hollande apparaît tétanisé à l'idée que son exigence de "République exemplaire" soit prise en défaut. Il n'avait pourtant aucune raison de paniquer. L'affaire Cahuzac a provoqué un scandale public, mais il n'y a pas de scandale moral. Le scandale moral eut été que le mensonge triomphe (auquel cas il n'y aurait pas eu de scandale public), ou bien que le travail de la presse et de la justice soit entravé par des manœuvres illicites, ce qui n'a manifestement pas été le cas. Le menteur a été découvert et chassé de la vie publique dans l'opprobre général : peut-on rêver dénouement plus moral ?
Jacques Delpla : L’effondrement de la popularité et de la confiance du pouvoir actuel est d’abord lié à la récession et à la montée du chômage (comme dans les pays d’Europe du Sud). François Hollande avait, dans sa campagne, promis un autre cours, un autre monde. Mais le monde où il préside est beaucoup plus dur qu’il ne l’avait prévu et promis. C’est l’écart entre ces promesses et la réalité qui sape la confiance envers le pouvoir actuel.  Est-ce à dire que le pouvoir est condamné à l’immobilisme ? Oui, si le gouvernement ne gouverne qu’au gré des sondages au jour le jour.  Non, si le gouvernement adopte une attitude plus Churchillienne : ne pas se préoccuper des sondages quotidiens, considérer qu’il n’a plus grand chose à perdre en termes de popularité et mettre en œuvre les réformes nécessaires en espérant qu’elle porteront leurs fruits en 2017.  

Au-delà des effets d’annonce, les mesures annoncées sur la transparence de la vie publique, la lutte contre la délinquance économique et financière et contre les paradis fiscaux vous paraissent-elles de nature à atteindre les objectifs visés ?

Bruno de La Palme :  La gauche est très douée pour le verbiage. Les paradis fiscaux existent, c’est une réalité du monde de la finance d’aujourd’hui, sans doute faut-il plus les contrôler. Mais on fait cela dans le cadre du G20 pour avoir une chance d’être efficace plutôt que lancer tout seul des anathèmes, spécialité de la gauche. Au fait que disent-ils quand le directeur de campagne du candidat socialiste de 2012 a utilisé à plusieurs reprises les îles Caïman pour ses propres affaires en Chine ? Rien, ils ne répondent rien. Alors de grâce, stop à la démagogie ! On est dans la même logique verbeuse que pour "le choc de compétitivité" qui est en réalité un "édredon" : les entreprises n'en verront jamais le bénéfice car le système du crédit d'impôts est trop compliqué et repoussé aux jours meilleurs… Il nous refont le même coup avec le "choc de moralisation". Pendant ce temps-là, l’économie du pays s'enfonce.

Eric Deschavanne :
Quels sont les objectifs visés ? S'il s'agit de moraliser la vie publique, ces mesures sont superflues. La moralisation a progressé et continuera de progresser, en raison de la crainte qu'inspire l'alliance du juge et du journaliste. Il m'étonnerait fort, en revanche, que la nouvelle "Haute autorité indépendante" ne dévoile jamais l'existence d'un seul "ripoux" de la République. Si toutefois, comme il semble, l'objectif politique de ces annonces est de sortir de l'affaire Cahuzac en redonnant du crédit à l'idée de République exemplaire, je pense que c'est raté. Au lieu d'isoler le cas Cahuzac, on le fait apparaître comme le fruit d'un système qui manifestement ne sera pas démantelé demain matin. On laisse entendre que les Cahuzacs sont partout, qu'ils infestent une classe politique qu'il importe de "moraliser" d'urgence. Loin de redonner confiance aux Français, on les conforte ainsi dans l'idée que les politiques sont "tous pourris". Le "choc" de moralisation revêt plutôt l'aspect d'un choc de "guignolisation" avec cet empressement suspect dont font soudainement montre les politiques à dévoiler leur patrimoine. Vouloir prouver la vertu en publiant son patrimoine, c'est à peu près comme vouloir prouver qu'on est fidèle à son conjoint en produisant un certificat de mariage : cela fait rire tout le monde ! On assiste en réalité à une radicalisation du "tartuffisme", comme si jeter le soupçon sur les autres constituait l'unique moyen disponible pour apparaître vertueux aux yeux de l'opinion. Mais, s'il en était besoin, le cas Cahuzac aurait fini de nous déciller : celui-ci, en effet, n'était pas en reste lorsqu'il s'agissait de dénoncer la fraude fiscale ou les turpitudes présumées de ses collègues du camp d'en face !

La classe politique entretient ainsi elle-même la suspicion qui plane sur elle. Aucun politique, sans aucun doute, ne croit réellement que la transparence créera les conditions de la confiance, mais tout le monde, ou presque, feint d'adhérer à cette idée, car ne pas y adhérer reviendrait à se désigner comme suspect. C'est la logique de ce robespierrisme généralisé, auquel aujourd'hui même la droite emboîte le pas.
Jacques Delpla : Sur l’évasion fiscale et les paradis fiscaux, il faut évidemment lutter. Mais il ne faut pas en attendre des montagnes d’or pour les finances publiques : même avec les estimations hautes des placements des Français dans les paradis fiscaux (600 milliards d’euros), avec un rendement du capital faible aujourd’hui (3% en moyenne), le fisc ne pourrait en recouvrer qu'un tiers environ, soit 6 milliards d’euros par an. C’est une hypothèse maximale, on sera probablement très en-dessous. Or le déficit à combler est aujourd’hui de 80 milliards d’euros. La lutte contre les paradis fiscaux ne doit donc pas faire oublier les difficiles réformes pour réduire les déficits publics.
Les mesures sur l’éthique du personnel politique me semblent bonnes. Reste à les mettre en œuvre… Mais le cœur du problème est ailleurs. Dans notre République (trop) présidentielle, le Parlement ne contrôle pas assez le gouvernement et l’administration, alors que c’est sa mission historique. Deux réformes sont urgentes à cet égard. Tout d’abord, le non-cumul absolu des mandats pour les Parlementaires (statistiquement, les députés qui deviennent maires sont moins présents), ce que le gouvernement veut faire (bravo). Mais aussi –et personne n’en parle-, réduire le nombre des Parlementaires. La France et l’Italie (deux pays avec des systèmes politiques fatigués) sont les deux pays démocratiques avec le plus grand nombre de Parlementaires en fonction de leur population, comme viennent de le montrer les économistes Emmanuelle Auriol de l’Ecole d’Economie de Toulouse et Robert Gary-Bobo du CREST  "On the Optimal Number of Representatives", revue Public Choice, décembre 2012. Les parlementaires ne peuvent avoir un mandat unique efficace que s’ils peuvent avoir des responsabilités d’enquête, de contrôle du gouvernement et de l’administration, et de propositions. Pour cela, leur nombre doit être réduit. Je pense à 400 - 450 députés (au lieu de 577 maintenant) et  230 à 270 sénateurs (au lieu de 348). Cela ne signifie pas des coûts plus faibles (car les parlementaires moins nombreux devront avoir plus de moyens d’investigation), mais un Parlement beaucoup plus efficace dans son contrôle de l’exécutif.

La gauche, qui semble parfois paralysée par l'idéologie, fait-elle preuve d'une forme d'allergie au bon sens et au pragmatisme ? 

Bruno de La Palme : Le fait de se draper dans la morale ne donne pas plus de compétences. Au contraire, le prisme de l'idéologie empêche de voir le réel. Le problème majeur de la gauche est justement d'être dans la négation du réel. La différence est flagrante entre la gauche française et les gauches britanniques et allemandes. En Grande-Bretagne, le meilleur héritier de Margaret Thatcher a été le travailliste Tony Blair. En France, il était d'ailleurs considéré comme le "diable" par les socialistes. Quand Blair est venu en visite à l'époque où Nicolas Sarkozy était président, il a d'ailleurs affirmé : "Si je devais prendre ma carte dans un parti politique en France, ce serait l'UMP". Quant à l’Allemagne, c’est un socialiste Gerard Schroder qui a lancé les grandes réformes douloureuses qui ont mis définitivement l’Allemagne en avance sur tous ses partenaires en Europe.
Eric Deschavanne : Le moralisme n'est pas l'apanage de la gauche, même si la droite exploite d'autres thèmes que celui de l'argent. Il nourrit la démagogie, masque l'impuissance publique  et permet au politique de se soustraire à la tâche difficile de faire la pédagogie de la complexité du monde.
Jacques Delpla : La récession en France actuellement est liée à trois facteurs. Deux ne dépendent pas du gouvernement : la très forte récession des pays du Sud de l’euro, qui sont nos voisins et nos marchés, le début de l’effondrement de la bulle immobilière, qui va plomber la croissance dans les prochaines années. Le troisième est de la responsabilité pleine du gouvernement.
Par idéologie, il a décidé de taxer fortement les revenus, notamment en taxant les revenus du capital et ceux du travail. C’est une grave erreur. Le capital a déjà été taxé sous forme d’impôt sur le revenu. Les décisions du gouvernement sur la taxation du capital sont un frein massif à l’investissement et à l’innovation en France. Mais le pire est à venir : l’application de la taxe sur les transactions financières au 1er janvier 2014.
Décidée par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, cette taxe démagogique va augmenter massivement le coût de financement des grandes entreprises françaises et détruire une grande partie du capital des banques des onze pays de la zone euro signataires. Nous sommes aujourd’hui en récession et en credit crunch bancaire, cette taxe va accentuer la crise bancaire et raréfier encore plus le crédit. C’est de la folie !  Et avec le renouveau depuis quelques jours du discours anti-finance, les perspectives d’amendement de cette taxe stupide se sont évaporées.

Les objectifs moraux peuvent-ils se permettre d'être déconnectés de toute considération d’efficacité ? Quelles conséquences concrètes peut-on craindre que cette attitude ait sur la situation politique et économique de la France à moyen et long terme ?

Bruno de La Palme : Toutes les conversations que j'ai pu avoir dans tous les secteurs de l'économie française donnent des signes d'alerte. Les jeunes diplômés fuient en masse. Nous perdons des cerveaux, une génération entière s’en va et nous risquons de ne jamais la revoir. C’est une véritable hémorragie. Sans compter les décideurs économiques et nombre de nos talents, à l’instar de Depardieu dégoûté, qui quittent le pays. Un phénomène jamais vu à ce point : plus que les effets de la fuite des protestants après la malheureuse révocation de l’édit de Nantes sous Louis XIV.  Les étrangers n'investissent plus en France. Aujourd'hui, les riches étrangers ne viennent même plus sur le marché immobilier du très haut de gamme à Paris. Ils fuient ou évitent la France, hormis le Qatar pour lequel on a déroulé le tapis rouge. C'est un signe qu'on n'avait jamais vu avant.
La gauche ne fait, hélas, que répéter les échecs économiques flagrants qui ont toujours marqué son arrivée au pouvoir. Le cartel des gauches en 1924 s'est effondré en seulement un an. Idem, pour le Front populaire en 1936 dont l’échec était patent dès 1937. Les gens retiennent l'avancée sociale des congés payés, souhaitable et positive bien sûr, mais ils ont oublié l'explosion du chômage, l'augmentation du prix du pain de 80%. l’effondrement dangereux de la productivité et des usines d’armement alors qu’Hitler se préparait outre-Rhin. L'échec était flagrant et c’est Paul Reynaud appelé aux finances qui réussit à redresser l’économie de la France. François Mitterrand a lui aussi dû négocier le tournant de la rigueur un an seulement après son élection. C'est ce que les socialistes appellent "la pause".
La réalité est plus crue. Hollande est coincé entre son hypothétique volonté –qu’il n’a jamais montrée- de se lancer dans les réformes nécessaires et l’impossibilité du peuple de gauche d’en comprendre la nécessité. 30 ans de contre-vérités économiques répétées à la base socialiste par lui-même et les doctrinaires crypto marxistes du PS laissent des traces indélébiles. Élu sur un mensonge reposant sur le déni de la crise rejetée sur son prédécesseur, Hollande est dans l’impossibilité de porter le fer dans la plaie des dépenses publiques, électorat de fonctionnaires oblige. Il  n’a donc plus que des mots avec lesquels jongler pour tenter de tromper son auditoire : compétitivité, déficit contenu, lutte contre le chômage, cap sérieux, il a répété plusieurs fois ce mot dans son intervention.Tous ces slogans sonnent creux. Mais les rendez vous cruciaux , eux , sont bien là que ce soit pour la réforme des retraites qu’il a refusée en 2010 ou les montants abyssaux de dettes de l’Etat et des collectivités locales. Sans parler des déficits de nos comptes sociaux, ni du chômage qui a explosé à un niveau jamais atteint. Aujourd’hui, l’économie est quai à l’arrêt, plus personne n’investit et le climat détestable tétanise toute les volontés. Les socialistes ont anesthésié l’économie et continuent de prétendre donner des leçons à l’Allemagne et à l’Europe. L’heure de vérité se rapproche.
Jacques Delpla : Il est très dommage que la gauche française s’auto-définisse comme "anti-libérale". Elle devrait au contraire revenir au libéralisme français des Lumières et au critère de justice sociale de John Rawls, le philosophe libéral : la justice sociale, c’est une répartition qui préserve les libertés, qui est efficace et qui maximise le bien-être des plus mal lotis. La gauche devrait relire John Rawls au plus vite.


François Hollande, monarque en danger

Affaibli par l'absence de croissance économique et le scandale de fraude fiscale impliquant son ancien ministre du Budget, le président français risque de finir comme Louis XVI, victime de l'exaspération des Français vis-à-vis des élites. 
François Hollande a peut-être eu François Mitterrand pour modèle – un intrigant machiavélien. On aurait peut-être souhaité qu'il soit l'équivalent français de Gerhard Schroeder – un réformateur coriace. Pourtant, suite au scandale Cahuzac, le président français ressemble de plus en plus à un Louis XVI des temps modernes, ce roi guillotiné par les révolutionnaires.

Après cinq ans de crise économique et sociale, alors que l'on n'aperçoit toujours pas de lumière au bout du tunnel, les Français perdent patience, non seulement vis-à-vis de leurs politiciens, mais aussi de toutes leurs élites. François Hollande, tout comme Louis, pourrait s'avérer être un homme non exceptionnel en des temps exceptionnels.
Des privilèges considérés injustes

La France de l'Ancien régime s'est effondrée, entraînant Louis avec elle, lorsque les privilèges de l'aristocratie n'ont plus été perçus comme la contrepartie de services rendus à la société. On se souviendra peut-être de François Hollande comme la victime d'une révolte contre les élites françaises modernes.



Le président français est à la tête de l'aristocratie politique, qui comprend à la fois la gauche et la droite, et qui a perdu contact avec le reste du pays. Jusqu'à présent, leurs “petites magouilles entre amis” étaient tolérées parce que leur contribution était perçue comme positive. Mais en France aujourd'hui, comme dans le reste de l'Europe, les privilèges des élites sont désormais considérés comme injustes.

C'est l'une des clés, si ce n'est la principale explication, de la recrudescence d'un populisme qui a le parfum infect des années 1930. Contrairement à cette époque, aucune puissance extérieure ne soutient l'extrême gauche ou l'extrême droite, mais la mauvaise santé de l'économie et les scandales alimentent l'extrémisme.

A la fin du XVIIIe siècle, le reste de l'Europe était divisé face à la Révolution française. Etait-ce l'occasion unique de profiter du fait que Paris s'était exclue des jeux de pouvoir européens ou fallait-il craindre le spectre de la révolution ? Aujourd'hui, la crise française est surtout une source d'inquiétude dans toutes les capitales européennes, à Berlin en particulier. Bien sûr, il ne s'agit pas là d'une exception française, comme en témoignent l'Espagne et sa famille royale corrompue, ou l'Italie et son système politique paralysé.
La dignité de l’Etat mise à mal

Mais le cas de la France est néanmoins différent et potentiellement plus préoccupant. La “Grande nation”, célèbre pour son Etat fort et ses ambitions internationales, semble être frappée par rien de moins qu'une crise de régime. Il est très peu probable qu'une Sixième république émerge du contexte actuel, qui se dégrade peu à peu. Mais la crise va au-delà du scandale entourant Jérôme Cahuzac, qui, le mois dernier, a démissionné de son poste de ministre du Budget. A cette fonction, il était censé incarner la rigueur de l'Etat français, mais il a pourtant menti à maintes reprises sur le compte qu'il détenait en Suisse.

C'est le point culminant d'un processus d'aliénation entre la population et les élites, suite à une série d'épisodes qui ont peu à peu sapé la confiance des Français envers l'Etat. Cet état de fait reflète en partie l'incapacité du gouvernement à lutter contre le chômage, mais plus profondément, il souligne une véritable érosion de sa dignité. Nul n'a autant contribué à cela que Nicolas Sarkozy, l'ancien président, qui mélangeait les sphères privée et publique.

Déterminé à restaurer la grandeur de l'Etat, François Hollande souhaite avant tout apaiser et rassurer les Français. Cependant, en naviguant avec une prudence excessive entre la logique des marchés obligataires (pas de politique keynésienne) et celle du parti socialiste (pas de mesure courageuse pour débloquer le marché du travail), il a obtenu le résultat inverse. Il a encouragé un climat d'attentes négatives et de suspicion vis-à-vis de l'efficacité de l'Etat.
Un personnage tragique

Avons-nous atteint l'apogée de la crise ? Pas nécessairement. Difficile de savoir ce que François Hollande pourrait encore faire pour se réinventer. Il s'est présenté comme un homme normal pour remporter les élections de mai 2012, et c'est peut-être pour cela qu'il a été si vite déchu de la grâce. Jamais un président n'a été aussi impopulaire 11 mois seulement après son entrée en fonction.

Face à la hausse de l'extrême gauche et (de façon plus importante) de l'extrême droite, sa tendance naturelle à adopter une politique attentiste ne suffira pas. Un nouveau gouvernement et, en particulier, un nouveau Premier ministre, résoudront-ils le problème ? C'est loin d'être certain.

Louis XVI était un honnête homme qui a essayé de faire de son mieux pour son pays, mais qui n'a pas réussi à comprendre l'ampleur du mécontentement populaire, qui n'a pas su maîtriser son entourage et a fini par devenir un personnage tragique, victime de forces qu'il n'était pas prêt à affronter. François Hollande devrait se méfier d'un tel destin.

sans soutien-gorge, les seins se portent mieux


Une étude menée sur un échantillon de  330 femmes menée par le professeur Jean-Denis Rouillon du CHU de Besançon vient heurter une idée reçue : le soutien-gorge n'aurait aucune vertu en matière de maintien de la poitrine féminine. Ce serait même le contraire, rapporte ce mercredi France Info. Un panel de 130 femmes a été étudié par le professeur, ajoute encore la radio.

"Il s'agit d'un groupe non représentatif de la population générale", précise d'emblée Jean Denis Rouillon. ."Donc il serait dangereux de conseiller au femmes d'arrêter des mettre un soutien-gorge. Mais nos premiers résultats valident l'hypothèse que le soutien-gorge est un faux besoin. Médicalement, physiologiquement,  anatomiquement, le sein ne tire pas bénéfice d'être privé de la pesanteur car dans ce cas, les tissus de soutien ne vont pas se développer et même ils vont s'étioler et le sein va progressivement se dégrader. "
Interrogée par France Info, des participantes à l'étude expliquent même que l'absence de soutien-gorge leur aurait même évité des douleurs de dos. 

Le soutien-gorge est-il vraiment mauvais pour les seins ?

Selon une étude menée par un professeur du CHU de Besançon, le soutien-gorge est un "faux besoin" et n'empêcherait pas les seins de tomber. Si ce résultat surprend, le coeur du problème serait d'abord le choix du soutien-gorge.

Le soutien-gorge est-il l'ennemi des seins ? C'est ce que révèle l'étude  menée pendant une quinzaine d'années par le professeur Jean-Denis Rouillon, du CHU de Besançon. Le soutien-gorge, censé éviter le relâchement cutané et soulager le mal de dos,  ferait tout l'inverse.
Pour parvenir à ce résultat, ce médecin du sport a mesuré au pied à coulisse et à la réglette les poitrines de quelque 130 femmes.  "Nos premiers résultats valident l'hypothèse que le soutien-gorge est un faux besoin, a expliqué Jean-Denis Rouillon à France Info. Médicalement, physiologiquement, anatomiquement, le sein ne tire pas bénéfice d'être privé de la pesanteur. Au contraire, il s'étiole avec le soutien-gorge". Pour les patientes qui ont participé à cet essai, l'intérêt de se libérer de cet accessoire de mode est clair : elles respirent mieux, se tiennent plus droite et ont moins mal au dos.

Des études effectuées sur des femmes jeunes
Et pourtant, neuf Françaises sur dix portent un soutien-gorge, et en la matière elles sont plutôt dépensières. Selon une étude de l'Institut français de la mode (IFM), elles ont dépensé en moyenne 97 euros pour leurs sous-vêtements en 2012, les 15 à 24 ans étant celles qui dépensent le plus : 144,80 euros par an.
Depuis plusieurs années, le CHU de Besançon s'intéresse à cette question. En 2006, Laetitia Perrot, ancienne handballeuse, y a consacré sa thèse de médecine, sous la direction de Jean-Denis Rouillon, en s'intéressant aux sportives de haut-niveau. L'arrêt du port du soutien-gorge avait montré que les seins ne tombaient pas, bien au contraire. Ils étaient rehaussés. Bémol : cette étude a été menée sur des femmes de 18 à 25 ans, qui faisaient des bonnets B et C, et sur des sportives.
Jean-Denis Rouillon ainsi tempéré les résultats de son étude : ils sont préliminaires et l'échantillon de femmes dont il a mesuré la poitrine n'est pas réprésentatif. "Il serait dangereux de conseiller aux femmes d'arrêter de mettre des soutiens gorge", a-t-il indiqué sur France Info.  
Une étude va, elle, plus loin et met en avant la dangerosité du soutien-gorge. Il provoquerait des cancers selon deux Américains, Ross Singer et Soma Grismaijer, auteurs d'un ouvrage publié en 1995 : "Le soutien-gorge et le cancer du sein. Une lingerie de séduction dangereuse ?". Le soutien-gorge en comprimant la poitrine serait à l'origine de kystes et de tumeurs cancéreuses. Interrogé par TF1News, l'Institut national du cancer indique qu' "aucune étude existe sur le sujet". L'Institut Curie et le CNRS (Centre national de la recherche scientifique) ont, eux, indiqué à Terraéco que ces thèses étaient "fantaisistes". 
L'important : le choix du soutien-gorge
Pour Corinne Le Sauder, osthéopathe, la question est ailleurs. "Porter ou non un soutien dépend de la taille du sein, de l'âge, de la qualité de la peau et de la physiologie des femmes, indique à MYTF1News la présidente du syndicat des médecins ostéopathes. Mais il est vrai que les bretelles appuient sur les muscles des épaules, qui sont des muscles respiratoires donc le soutien-gorge joue effectivement un rôle sur la respiration. C'est un phénomène normal". 
"L'important est davantage le choix du soutien-gorge, ajoute-t-elle. Il ne faut pas qu'il soit trop serré et que les baleines ne rentrent pas dans les seins car cela peut casser la glande mammaire et créer des lésions". Donc quelques conseils pour la santé de vos seins : choisir un soutien-gorge adapté, éviter le sur-poids, avoir une bonne alimentation, ne pas fumer et faire du sport. 

Le « mariage » gay au Sénat : un premier vote révélateur

Le « mariage » gay au Sénat : un premier vote révélateur

Après un long débat « électrique » de plus de dix heures, le Sénat a adopté mardi soir par 179 voix contre 157 le premier article du projet de loi sur le mariage homosexuel, le plus fondamental, celui qui « ouvre le mariage aux personnes de même sexe » ! Cet article a été adopté « conforme », c’est-à-dire sans modification par rapport au vote en première lecture de l’Assemblée nationale. Ce vote devient donc définitif sauf si l’ensemble du projet de loi était rejeté à l’issue de son examen par le Sénat. Il ne sera pas soumis à une deuxième lecture de l’Assemblée nationale ni à la CMP (Commission mixte paritaire).

La droite UMP et UDI-UC a voté contre mais a enregistré de coupables défections, hélas révélatrices. Cinq sénateurs UMP ont voté pour (Christian Cointat, Jacqueline Ferreyrol, François Grosdidier, Fabienne Keller, Alain Milon), deux se sont abstenus (Christophe-André Frassa, Yann Gaillard), Roger Karoutchi n’a pas pris part au vote. Chez les centristes, Chantal Jouanno a voté pour, Vincent Capo-Canellas, Muguette Dini, Pierre Jarlier, Valérie Létard se sont abstenus. A gauche, PS, CRC (communiste), RDSE, Ecologistes ont voté pour. Au RDSE (à majorité PRG) Gilbert Barbier (UMP) a voté contre, Nicolas Alfonsi, Jean-Pierre Chevènement, Pierre-Yves Collombat, François Vendasi n’ont pas pris part au vote.

Dans la supercherie schizophrénique qui tient lieu désormais de posture politique, on retiendra ce communiqué du Groupe écologique du Sénat exprimant son « émotion » pour ce vote le plus anti-écologique qui soit, détruisant la famille de l’intérieur comme un OGM, véritable Hiroshima anthropologique ! Pour Esther Benbassa (EELV) : « Le mariage pour tous est un combat de longue date des écologistes et tient une place importante dans le projet politique qu’ils portent. » Ce sont les partisans habituels du droit à la différence, des quotas, de la diversité, de la complémentarité, de la parité ou de la mixité qui refusent ici arbitrairement cette féconde altérité pour la cellule de base de la société, où elle s’impose absolument, écologiquement : naturellement et non pas artificiellement !

On retiendra aussi de ce premier vote que, si cette funeste loi anti-humaine passe au Sénat, malgré quelques défections peut-être déterminantes de la gauche, ce sera avec la complicité d’une droite courbe, (co)responsable par ailleurs de la plupart des lois de la culture de mort depuis plusieurs décennies… Malgré les tentatives d’obstruction de cette « droite », les droits de Dieu et même la loi (morale) naturelle sont devenus quasiment inaudibles pour un Parlement dont les meilleurs membres sont réduits aux moyens de la légalité laïciste, si bien définie (par le rapporteur Jean-Pierre Michel) comme « un rapport de force à un moment donné » (Présent d’hier).

Dans un entretien à Minute, le député UMP Hervé Mariton, suggère ainsi (après l’essai raté de l’« union civile ») une solution qui serait « honorable pour tout le monde » : « On peut parfaitement trouver une sortie de crise satisfaisante et honorable pour tout le monde. Il suffirait de laisser le projet en jachère… L’important est que le gouvernement montre qu’il gouverne pour le bien de tous les Français, et non pour satisfaire des coteries. »

La présidente du Front national, Marine Le Pen, a déclaré pour sa part dans l’émission Preuves par 3 (Public Sénat-AFP) qu’elle abrogerait cette loi sur le « mariage » gay si elle accédait un jour au pouvoir (les paires déjà « mariées » le restant dans le cadre d’un Etat de droit) : « Je reviendrais tout à fait sur ce texte (…) à la différence de l’UMP, je parle moins fort mais j’agis de manière plus efficace… »

« Compte tenu des dérives qui ont eu lieu soit par des manifestations de violences dans la rue, soit par des débordements verbaux dans l’hémicycle, le vote de cet article marque une victoire de la lutte contre l’homophobie, celle de la tolérance et de la démocratie », a déclaré triomphant le président du groupe PS, François Rebsamen, dans un communiqué typiquement désinformateur, se réappropriant le triste avantage du « rapport de force » par lequel les chrétiens, les hommes de bon sens et de bonne volonté sont tenus pour ennemis publics !

L’examen des autres articles du projet de loi s’est poursuivi tard dans la nuit, l’UMP continuant avec Philippe Bas et Gérard Longuet son harcèlement en intervenant longuement sur chaque amendement. L’ancien ministre de la Défense a même proposé de supprimer un couplet de la Marseillaise car « hétérosexuel et qui défend l’altérité ». Raisonnement par l’absurde, comme dirait Jacques Bompard, dans un théâtre politique de l’absurde.

Ainsi se joue la comédie parlementaire, comme la décrivait si bien Georges-Paul Wagner, où il s’agit malgré tout, pour la véritable opposition, de sauvegarder autant que possible « les restes » qui risquent de périr, dans une « bataille inférieure » selon la formule de Jean Vaquié. Tandis qu’on commence à espérer que le réveil du pays réel et le printemps français des consciences puissent enfin, avec l’appui d’une Eglise digne de ce nom, offrir progressivement une autre alternative, en portant un coup décisif à ce monde clos du mensonge…