TOUT EST DIT

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dimanche 13 janvier 2013

7 leçons de vie apprises au hasard de rencontres avec Steve Jobs

 Steve Jobs est mort il y a un peu plus d’un an et il exerce toujours la même fascination, au point que la question la plus populaire sur le site Quora pour 2012 est la suivante : « Quelles sont les meilleures anecdotes de rencontres fortuites avec Steve Jobs ?. Sur le site Technews Daily, Leslie Meredith propose 7  de ces anecdotes, et en tire les leçons :
1. Aidez votre prochain autant que vous le pouvez
Un soir, la vieille Sunbeam de Tim Smith, un cadre d’Applied Design Group, est tombée en panne et a achevé sa course juste devant le domicile des Jobs. Smith était sur le point de se rendre chez sa petite amie pour y appeler la société d’assistance AAA lorsque Jobs et sa femme sortirent de chez eux. Ils lui proposèrent d’appeler un de leurs amis qui était amateur de Sunbeam. Celui-ci arriva en tenue de soirée, et il commença à s’affairer sous le capot tandis que Jobs était au volant pour essayer de démarrer la voiture lorsqu’il en aurait reçu l’instruction. « C’est une panne d’origine électrique », dit l’ami de Jobs, signifiant son impuissance. « Merde », lui répondit celui-ci. Smith fut invité à appeler l’AAA.
2. Admettez vos erreurs
Michel Smith se souvient avoir adressé un email passionné à jobs lorsque ce dernier parlait de retourner chez Apple au moment où la compagnie connaissait de graves difficultés. « S’il vous plait », implora-t-il, « Ne revenez pas chez Apple. Vous pourriez la ruiner ». Jobs répondit qu’il voulait sauver la compagnie, puis il ajouta : « Vous avez peut-être raison. Mais si je réussis, souvenez-vous de vous regarder dans un miroir et de vous traiter de trou du cul de ma part ».
3. Souvenez-vous des noms
Ryan McGeehan, le responsable de la sécurité chez Facebook, est tombé nez à nez avec Jobs alors qu’il faisait ses courses chez Whole Foods. Jobs lui avait tapé sur l’épaule et lui avait demandé comment il trouvait la limonade qu’il avait mise dans son caddie, et après avoir discuté pendant 5 minutes, ils se trouvèrent à court de sujet. McGeehan dit à Jobs combien il avait été heureux de le rencontrer. « Il s’est souvenu de mon nom et il m'a dit au revoir », écrit-il. « Et ensuite j’ai raconté ça à TOUT LE MONDE ».
4. Les geeks sont sexy
En juin 2010, Chaitanya Pandit, un développeur d’application d’Inde, travaillait tard dans un café où il testait l’application qu’il avait développée pour l’iPad. Une fille qui se trouvait à côté de lui s’était montrée très impressionnée qu'il possède une iPad alors que la tablette n’avait pas encore été commercialisée en Inde, mais que, de plus, il soit capable d’écrire une application pour la tablette. Pandit écrit un email à Jobs pour lui parler de cette rencontre. Celui-ci s'en servit quelques jours plus tard au cours de la Worldwide Developer Conference d’Apple. Ayant affiché le mail sur l'écran géant, Jobs l’avait commenté de la façon suivante : « Elle (l’iPad) est magique. Je le sais parce que j’ai reçu cet email : « j’étais assis à un café avec mon iPad et une fille s’est intéressée à moi ! voilà donc la preuve ! »
5. soyez un gentleman
Maryam Qudus avait été recrutée comme stagiaire pour Apple en 2010. Le premier jour de sa formation, on lui a expliqué que si elle rencontrait Steve Jobs au Caffe Mac’s, la cafétéria de l’entreprise, elle devait garder son calme et le laisser tranquille. Alors qu’elle se dirigeait vers la porte avec son plateau repas, elle s’était rendue compte que c’était Steve Jobs en personne qui maintenait la porte ouverte pour elle. « J’ai essayé de tenir la porte pour le laisser passer avec les personnes derrière, mais il avait continué de tenir la porte et m’avait dit, à la manière d’un gentleman « non, après vous ». Puis il m’avait souri. Ce fut la meilleure première journée de travail que j’aie jamais connue dans une nouvelle entreprise ».
6. N’ayez pas peur de vous salir les mains
Steve Bell avait rencontré Steve Jobs dans un endroit inhabituel de Palo Alto: la déchetterie. Bell et sa femme se trouvaient là pour récupérer de la terre pour leur jardin et ils avaient vu qu’ils n’étaient pas les seuls à avoir eu cette idée. Après avoir rempli l’arrière de leur pick-up avec de la terre, ils s’étaient rendus compte que Jobs aussi jetait des pelletées de terre gratuite dans sa voiture.
7. Nous sommes tous des êtres humains
Mark Hull, le créateur de l’app Android Paranoid, avait remarqué que Jobs avait une drôle de manie lorsqu’il garait sa voiture sur le parking de Whole Food : à plusieurs reprises, il n’avait pas rebouché le réservoir de carburant de sa voiture, laissant le bouchon pendre le long de la carrosserie de sa voiture. « J’ai adoré voir ça. Non pas parce que cela m’impressionnait », écrit Hull. « mais simplement parce que cela me montrait que nous sommes tous humains, même les plus brillants d’entre nous ». 

    La fin de l'hégémonie d'Apple?

    L'Apple-action a perdu 25% par rapport au pic qu’elle avait atteint en Septembre de l'année dernière. Une combinaison de facteurs est responsable de cela, mais le plus important, c’est qu’Apple a perdu son avantage décisif et qu’elle n’est plus le leader pour plusieurs catégories de produits, explique Henry Blodget dans Business Insider.
    Apple demeure l'entreprise la plus rentable, et celle qui a le plus de valeur au monde. Ses produits se distinguent toujours par leur conception, leur qualité de fabrication, et la distribution. Mais au cours des deux dernières années, la firme fondée par Steve Jobs a perdu l’avance qu’elle avait eue pendant 5 bonnes années dans les domaines suivants :
    Smartphones. Apple a lancé le premier smartphone en 2007 et a dominé ce marché jusqu'en 2012. Cependant, aujourd'hui, de nombreux experts préfèrent le Nexus ou le Samsung Galaxy S3 à l'iPhone 5. Samsung doit prochainement lancer le Galaxy S4 et les experts craignent qu’Apple accumule encore plus de retard.
    Tablettes. Les tablettes sont une invention d’Apple. L'iPad est restée seule sur ce marché pendant les deux premières années. Elle est toujours la tablette grand format préférée, mais Apple a beaucoup moins de succès avec sa version de taille réduite, l’iPad mini.
    Politique de Prix. Lorsque les iPhones et les iPads ont été lancés, Apple menait le marché mondial aussi bien sur le plan des fonctionnalités que des prix (Meilleurs produits et meilleurs prix). L’iPhone est toujours tarifé à un prix comparable à ceux des smartphones haut de gamme, mais Apple a perdu du terrain sur les marchés des pays émergents face à d’autres compagnies, comme Samsung, alors que ce sont eux qui offrent la meilleure croissance. Apple semble s’en être rendue compte et la firme de Cupertino travaille actuellement sur ​​un modèle d’iPhone ‘lowcost’ pour gagner des parts de marché dans les pays émergents.
    Parts de marché. Apple a été avant-gardiste sur les marchés des smartphones et celui des tablettes. Mais sur les deux dernières années, sa part de marché a glissé, parce qu’elle a décidé de se concentrer sur son segment premium (le plus haut de gamme). Cette perte de parts de marché a des implications majeures, parce qu’entretemps, les parts de marché pour ces appareils se sont étoffées. En effet, ces produits sont devenus des plateformes de développement pour d’autres produits et services (applications, notamment
    Applications et services basés sur la technologie du nuage. Grâce à son App Store, et au fait qu’elle possédait les apps les plus utilisées sur les smartphones et les tablettes, dont beaucoup étaient basées sur la technologie du nuage, Apple contrôlait l’écosystème des applications basées sur le nuage et les services. Mais avec le fiasco de ‘Maps’ survenu l’été dernier, Apple a ouvert une brèche où se sont engouffrées des firmes développeuses telles que Google, Dropbox, Evernote, qui proposent de meilleures apps que les apps natives d’Apple. Or, plus les gens apprennent à se passer des apps d’Apple, plus ils se désolidarisent de ses produits et plus Apple perd leur fidélité.
    Apple a aussi déçu les investisseurs avec l’Apple TV, dont il se disait que le lancement était imminent à l’automne dernier, et qui ne devrait finalement sortir qu’à l’automne prochain.
    Bien sûr, Apple est toujours une entreprise fantastique, mais son hégémonie a été remise en cause. Cette année, la firme devrait évoluer vers « l’ère post-Steve Jobs » qui devrait être très intéressante pour les observateurs, prophétise Blodget. 

      Fontanaud au PS, Elkabbaach plié de rire

      Fontanaud au PS, Elkabbach plié de rire !

      Hélène Fontanaud, la journaliste pour laquelle Jean-Pierre Elkabbach avait demandé conseil à Nicolas Sarkozy, rejoint... le Parti socialiste !

      La journaliste Hélène Fontanaud, 53 ans, rejoint, à partir de lundi, leParti socialiste en tant que responsable du service de presse. L'information prend une certaine saveur quand on se souvient que c'est à son sujet que Jean-Pierre Elkabbach avait essuyé une vive polémique en février 2006. À l'époque, Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur et président de l'UMP, avait confié avoir été consulté par "JPE" au moment de recruter Hélène Fontanaud au service politique d'Europe 1. Elkabbach avait alors été secoué par sa rédaction à propos de son "sarkozysme".

      Elle quitte les Inrocks à l'arrivée d'Audrey Pulvar

      En apprenant, aujourd'hui, qu'Hélène Fontanaud rejoint le Parti socialiste, Jean-Pierre Elkabbach ne peut s'empêcher de rire. "Quand je pense qu'on m'accusait d'être le petit télégraphiste de Sarkozy ! s'amuse l'intervieweur d'Europe 1. La vérité, c'est que je lisais les éditos d'Hélène Fontanaud qui, à l'époque, travaillait pour Reuters. J'appréciais son travail, mais je ne la connaissais pas. Je me suis renseigné sur elle. J'ai appris qu'elle était déjà proche d'Harlem Désir. Elle l'avait connu du temps de SOS Racisme. Et c'est, en fait, Julien Dray qui me l'avait recommandée. Quand elle est arrivée dans mon bureau, j'ai découvert une journaliste au look atypique, quasiment en pantalon militaire. Elle était loin de l'idée que je me faisais d'elle. Néanmoins, je l'ai engagée sur-le-champ."
      Hélène Fontanaud a pris la direction du service politique d'Europe 1 puis, de 2008 à 2011, elle a rejoint La Tribune. Elle s'en va ensuite aux Inrockuptibles et fait partie des journalistes qui, l'été dernier, ont préféré quitter le mensuel lorsqu'Audrey Pulvar en a pris les commandes. Bref, la journaliste soi-disant "sarkozyste" recrutée pour tenir la barre d'Europe 1 pendant la campagne de 2007 n'a pas vraiment le parcours de la militante UMP de base. C'est tout le contraire ! Hélène Fontanaud a milité au sein de SOS Racisme jusqu'en 1988.
      En prenant la direction du service de presse du PS, Hélène Fontanaud entend rendre le Parti socialiste un peu plus audible qu'à présent. Drôle d'épilogue... En tout cas, il ne fait plus de doute que Nicolas Sarkozy a vraiment du flair pour "recommander" des journalistes à Elkabbach...

      Présidence du CSA : quand François Hollande nomme "un de ses amis politiques" et que cela ne choque personne


      Olivier Schrameck, "le plus jospiniste des hauts fonctionnaires français", a été nommé par François Hollande à la présidence du Conseil supérieur de l’Audiovisuel (CSA).
      Pas de scandale, à un peine un bâillement de surprise ennuyée : le choix de François Hollande de nommer Olivier Schrameck à la présidence du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) n’a rien suscité de plus chez les journalistes qui couvrent l’actualité des télévisions, radios et nouveaux médias. C’est peu dire pourtant que les mêmes avaient suspecté Nicolas Sarkozy de vouloir mettre au pas l’audiovisuel public en y imposant ses amis… Or, la désignation d'Olivier Schrameck a de quoi causer plus de migraines aux partisans d’une « République exemplaire » qu’aucune des nominations opérées dans ce secteur par l’ancien président de la République entre 2007 et 2012.

      Olivier Schrameck, ou le plus jospiniste des hauts fonctionnaires français

      Au lecteur non familier des coulisses de la vie publique, il faut peut-être présenter Olivier Schrameck. On peut le faire en peu de mots : c’est, depuis près de 25 ans, le plus jospiniste des hauts fonctionnaires français. Du candidat (si) malheureux à l’élection présidentielle de 2002, Olivier Schrameck dirigea en effet le cabinet dès 1988, à l’Education nationale, puis de 1997 à 2002, à Matignon, avant de reprendre du service il y a peu au sein de la « Commission sur la rénovation et la déontologie de la vie publique » pilotée par… Lionel Jospin.
      Une si grande fidélité vaut bien des engagements plus directs, et Olivier Schrameck, sans être un homme politique et tout haut fonctionnaire qu’il soit demeuré, n’en appartient pas moins au « monde politique », au sens où un sociologue pourrait l’entendre. Sa position y est donc très engagée : à gauche toujours, et auprès d’un des dirigeants emblématiques de la gauche de gouvernement. Beaucoup l’ont oublié, mais Olivier Schrameck a même tiré, en octobre 2001, un des premiers coups de canon qui annonçaient l’affrontement alors attendu entre Jacques Chirac, président sortant de la République, et Lionel Jospin, Premier ministre sortant lui aussi, au printemps 2002. Il s’agissait d’un livre plein de discrètes perfidies sur Jacques Chirac, ce qui n’était ni très élégant ni très républicain de la part du directeur de cabinet du Premier ministre, et vis-à-vis du chef de l’Etat (1).
      L'homme par qui la corruption va rentrer à la télé.
      En choisissant Olivier Schrameck pour le présidence du CSA, François Hollande, qui doit une large part de son ascension politique à Lionel Jospin, place donc un de ses amis politiques
      La comparaison avec les serments de vertu de François Hollande, version hiver et printemps 2012, est très parlante : à cette époque, le candidat des socialistes et des radicaux de gauche multipliait les grands engagements sur la garantie de l’indépendance du CSA…

      Une compétence discutable, pour ne pas dire plus !

      Mais le plus cruel, pour mesurer le bien-fondé de cette nomination, est peut-être de scruter en détail le curriculum vitae d'Olivier Schrameck. On y cherche en vain le moindre commencement d’expérience des dossiers audiovisuels. Pour la première fois, le CSA sera donc présidé par un novice, un « bleu », un puceau, comme on disait autrefois dans les cours d’écoles. Attention, ne vous imaginez pas pour autant que François Hollande ait choisi un « incompétent » ! Il s’agit, nous dit-on, d’un « grand serviteur de l’Etat ». Sous ce vocable se cache aujourd’hui toute la grande misère intellectuelle et toute l’arrogance polie d’une certaine haute fonction publique hexagonale.
      Grande misère intellectuelle ? Parler de « grand serviteur de l’Etat », c’est se référer aux anciens glorieux qui, François Bloch-Lainé en tête, ont construit après la Deuxième Guerre mondiale une véritable mythologie du service de l’Etat, dont les cadres dirigeants seraient forcément désintéressés, compétents et courageux -là où les hommes politiques seraient, eux, intéressés, incompétents et lâches-. Inutile de discuter ici de la validité historique de ce mythe pour décrire la période des années 1950 puis de la République gaullienne. Il suffit de comprendre qu’aujourd’hui, ce mot de « grand serviteur de l’Etat » permet de couvrir d’un voile pudique la réalité d’une haute fonction publique très intéressée au contraire à la défense de ses propres intérêts de caste, et dont la consanguinité, autant que la prétention à fournir les dirigeants politiques et économique du pays, sont insupportables à une majorité de citoyens.
      On a également parlé plus haut d’ « arrigance polie ». C’est celle de ces hommes qui exigent sans cesse des autres des titres, des expériences significatives, pour évaluer leur compétence, et pensent que l’Ecole nationale d’administration accorde en revanche un brevet de compétence universelle. N’hésitons pas à le dire : la compétence d'Olivier Schrameck pour présider le CSA égale celle de n’importe quel téléspecteur, auditeur de radio ou usager d’internet, comme vient du reste de le suggérer un grand quotidien marqué à gauche (2). C’est si vrai que le président du Sénat Jean-Pierre Bel et celui de l’Assemblée nationale Claude Bartolone, sans doute prévenus du choix de l’Elysée, ont cherché à désamorcer une polémique qu’ils anticipaient en désignant, pour le premier, une journaliste reconnue, Memona Hintermann (3), et pour le second une autre journaliste reconnue, qui plus est de droite, Sylvie Pierre-Brossolette. Une subtile question d’équilibre, nous dira-t-on, les deux distinguées impétrantes devant faire oublier l’encombrant impétrant.

      Un président enfermé dans son milieu professionnel d’origine

      Pourtant, le compte n’y est pas. En nommant à la tête du CSA un homme respectable, mais qui eût été plus à sa place au Conseil constitutionnel (4), François Hollande ne rompt pas seulement avec ses engagements de candidat en faveur d’une République irréprochable.Il dénonce sans peut-être s’en rendre compte son enfermement dans un milieu où on compte bien des hommes de haute valeur, mais dont la prétention à incarner, seul, le bien commun, est devenue aujourd’hui caduque et inacceptable.
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      1/ Matignon Rive gauche, 1997-2001, Paris, Seuil, 2001.
      2/ Voir l’article embarrassé mais plutôt courageux de Rahaël Garrigos et Isabelle Roberts dans Libération, édition du 10 janvier 2013, p. 26.
      3/ On n’aura pas la cruauté de rappeler ici qu’excellente journaliste, Mme Hintermann n’a pas le don de prophétie. Au soir du 2 novembre 2004, on se souvient de sa voix et de son large sourire pour annoncer l’élection presque certaine de John Kerry à la présidence des Etats-Unis d’Amérique. George Bush l’emporta finalement avec 3 millions de voix d’avance sur son concurrent démocrate…
      4/ A moins que le président de la République envisage de nommer Lionel Jospin lui-même chez les Sages de la rue de Montpensier ? Cela serait une bien médiocre explication au choix d’Olivier Schrameck, ce dernier devant dès lors être « casé », que ce soit à la présidence du CSA ou ailleurs. Rappelons que le président de la République, le président de l’Assemblée nationale et le président du Sénat doivent désigner 3 nouveaux membres du Conseil constitutionnel très prochainement. 

      Cathophobie : les partisans du mariage homosexuel commencent-ils à disjoncter ?


      Entre le refus de Vincent Peillon de laisser libre cours au débat dans les écoles catholiques, et la réception offensante de Mgr Vingt-Trois par la commission de l'Assemblée nationale sur le mariage homosexuel, les signes de crispation se multiplient chez les partisans du mariage pour tous.
      Il y avait eu la réception offensante de Mgr Vingt-Trois par la commission de l’Assemblée nationale chargée d’étudier le projet de loi gouvernemental de "mariage" pour tous (curieusement seul le représentant des catholiques avait été si mal reçu alors que ceux des autres cultes  étaient d’accord avec lui !),  la sortie absurde de Cécile Duflot appelant l’Eglise (qui en fait déjà plus qu’elle !) à prêter ses locaux pour loger les des sans-abris.
      Peillon, incompétant et provocateur.
      Il y a aussi, ce qui est moins connu, la multiplication des rappels à leur obligation de réserve de hauts fonctionnaires ayant exprimé, comme citoyens, leur hostilité au projet, alors même que la pratique française avait jusqu’ici été libérale en la matière dès lors que les intéressés s’exprimaient à titre privé et  que le sujet n’entrait pas dans leur  champ de compétence. Pourquoi est-ce projet de loi et pas un autre qui suscite ces réactions ? Voilà une vraie question.
      Les signes de crispation n’émanent pas que du gouvernement : la  manifestation du 16 décembre en faveur du mariage unisexe (qui fut loin d’être un succès) a vu des pancartes ordurières, dont une confiée à un enfant, et le parrain de ce courant, Pierre Bergé, déclarer sans vergogne : "Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l'usine, quelle différence ?"
      Visiblement, le gouvernement socialiste s’est trompé en pensant que le mariage unisexe (fallacieusement appelé "mariage pour tous"), qui devait être la grande réforme sociétale du quinquennat, passerait comme une lettre à la poste, avec seulement le baroud d’honneur de quelques intégristes hors du temps. Le projet, entièrement idéologique, puisque il ne vise à répondre à aucune demande effective (ou si peu !), a été conçu dans l’inconscience de l’esprit bobo, sans que l’on ait vraiment réfléchi à ses immenses conséquences anthropologiques.
      Le gouvernement découvre aussi que l’hostilité va très au-delà des milieux religieux : ainsi la plupart des élus locaux de gauche (au moins  ceux  qui n’appartiennent pas à la hiérarchie du parti socialiste) sont hostiles, même s’ils n’ont pas rallié le collectif des "maires pour l’enfance". Cette "élite populaire" pèse bien évidemment plus dans l’opinion que ceux qui, sans avoir vraiment réfléchi, répondent étourdiment aux sondages en suivant l’air du temps, et ont pu ainsi donner l’impression infondée d’un soutien massif au projet.

      Les idéologues contre le bon sens

      Entre une minorité d’activistes qui veut à tout prix effacer toute distinction légale entre les différentes formes de sexualité et même entre hommes et femmes, et qui ne trouve de crédit que du fait d’être surreprésentée dans les médias et les partis politiques, et une majorité de gens de bon sens qui ont, de plus en plus, le sentiment qu’on leur  demande de marcher sur la tête , quel dialogue est encore possible ?
      Redoutant que toutes les oppositions ne convergent dans la méga manifestation programmée par le collectif, La manif pour tous, le 13 janvier prochain, certains représentants de la majorité, visiblement, perdent les pédales.
      C’est ainsi que Vincent Peillon, ministre de l’éducation nationale,  ne craint pas de réveiller la querelle scolaire en refusant le débat sur le mariage  unisexe au sein des établissements scolaires, particulièrement les établissements privés catholiques sous contrat : "Il ne me semble pas opportun d’importer dans l’école le débat sur le mariagepour tous. Je considère même qu’en adressant une lettre aux chefs d’établissement, le secrétaire de l’enseignement catholique (qui avait suggéré ce débat) a commis une faute",a déclaré le ministre au Monde .
      Curieux renversement des positions : un ministre de la République tenu  pour ultra-laïque refuse le débat que souhaite au contraire une instance supposée cléricale.
      Il est vrai qu’on n’en est pas sur ce sujet à un paradoxe près : limitée  dans les cours par l’obligation de respecter la liberté de conscience inscrite dans la loi Debré, la notion de caractère propre des établissements privés sous contrat permettait des débats périscolaires facultatifs mais ouverts. Il semble qu’ils soient désormais interdits.
      Autre paradoxe : M.Peillon ne veut pas de débat mais le gouvernement  a confié à MmeNajat Vallaud-Belkacem une mission de lutte contre l’homophobie dans les collèges, qui la conduit, de fait, à défendre dans ses tournées en milieu scolaire le projet de "mariage pour tous". Non au  débat mais oui à la propagande officielle ?   
      Est-il nécessaire de rappeler la consigne que Jules Ferry donnait à ses instituteurs  pour définir  la laïcité : "Au moment de proposer aux élèves un précepte, une maxime quelconque, demandez-vous s’il se trouve à votre connaissance un seul honnête homme qui puisse être froissé de ce que vous allez dire. Demandez-vous si un père de famille, je dis un seul, présent à votre classe et vous écoutant pourrait de bonne foi refuser son assentiment à ce qu’il vous entendrait dire. Si oui, abstenez-vous de le dire", pour voir  que le projet de loi sur le "mariage pour tous" que M.Peillon défend se trouve aux antipodes ?  
      En prenant à partie l’enseignement catholique, pourtant aujourd’hui bien décoloré, le ministre aurait-il voulu ameuter le maximum de manifestants le 13 janvier ? 
      On se le demande.