TOUT EST DIT

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lundi 30 septembre 2013

Travail dominical : une mission pour l'ex-patron de La Poste

Le gouvernement a confié une mission à l'ancien président de La Poste, Jean-Paul Bailly, destinée à "clarifier le cadre juridique" du travail le dimanche, a indiqué Matignon dans un communiqué.
Jean-Paul Bailly "devra examiner les faiblesses du dispositif actuel, éclairer les enjeux de l'ouverture de certains commerces le dimanche et faire des propositions au gouvernement", précise Matignon, ajoutant qu'il devrait rendre ses conclusions à "la fin du mois de novembre".

Le gouvernement "rappelle que le repos dominical est un principe essentiel en termes à la fois de protection des salariés et de cohésion sociale". Pour autant, "l'existence du travail dominical est une réalité", souligne Matignon. Le gouvernement "souhaite que la question des exceptions à ce principe général soit examinée pour clarifier le cadre juridique", fait valoir Matignon.

La mission Bailly devra reposer, insiste Matignon, sur "un dialogue approfondi avec l'ensemble des parties prenantes: partenaires sociaux, élus, représentants de la société civile, associations de consommateurs et de professionnels..."

Cette "mission" fait suite au mouvement de fronde des enseignes de bricolage Castorama et Leroy Merlin qui ont ouvert dimanche 14 magasins pourtant frappés d'une interdiction d'ouverture.

Mensonges

Mensonges


Le mensonge méritait bien d'être élu par des internautes mot de l'année 2013 ! Un autre jury avait élu le mot transparence, remède au mal. Car le mensonge, c'est le mal, insupportable. De Cahuzac à la mère de Fiona, les vagues d'indignation en disent long sur le dégoût provoqué par ces personnages, chacun dans leur registre.
Car les menteurs, virtuoses dans l'art de ne pas dire la vérité, et de mobiliser tout leur esprit pour créer leur réalité, appartiennent à diverses catégories. Celle du mensonge cynique pour celui qui va jusqu'à abuser le président de la République ou pour l'infanticide qui manipule l'opinion dans un déni de la réalité auto-protecteur. Monnaie courante, la tricherie sur les diplômes relève du mensonge moins pathologique.
Plus surprenant, le « devoir de mensonge » n'en est pas moins reconnu par des psychiatres, tel Boris Cyrulnik. La rêverie offre ainsi des leurres nécessaires à la construction de sa personnalité, à sa dignité. Mensonge qui facilite l'adaptation, la création, l'innovation.
Le mensonge « bienfaisant » lui, est utile à qui ne veut pas faire de peine à autrui, ou veut le mener sans brutalité vers la vérité. Tels nos politiques, pleins d'empathie, avec leurs fausses vérités aussi acceptables que celles du médecin envers son malade. Courbe du chômage, pause fiscale… Bientôt la vérité.

LES MENSONGES DE AYRAULT

Ce matin, Jean-Marc Ayrault a déclaré dans un entretien au journal « La Croix » que la théorie du genre ne serait pas enseignée à l’école. Il ne s’agit, selon lui, que de lutter contre « les stéréotypes de genre ».

Mensonge ! 
Depuis plusieurs semaines, des exemples précis de documents faisant l’apologie de la théorie du genre nous remontent des établissements scolaires. Les défenseurs de cette théorie prétendent que notre identité sexuelle, le fait d’être un homme ou une femme, serait totalement indépendante de notre anatomie.

Ainsi, le 4 janvier 2013, Vincent Peillon écrivait à l’ensemble des recteurs pour leur demander de « s’appuyer sur la jeunesse pour changer les mentalités », notamment sur la question liée à l’identité de genre. Il les incitait à s’appuyer sur les supports pédagogiques proposés par la « Ligne Azur » qui affirme, par exemple, que l’identité de genre « c’est le sentiment d’être un homme ou une femme. Pour certains, le sexe biologique coïncide avec ce ressenti. Pour d’autres, sexe génital et identité de genre ne correspondront pas ».

Plus récemment, Michel Teychenné, fondateur de l’association « Homosexualité et socialisme » a rendu un rapport officiel au ministre de l’Éducation nationale l’incitant à s’appuyer sur les fédérations LGBT (Lesbiennes, Gays, Bisexuels, Transsexuels) pour animer certains cours dans les établissements scolaires. Pour lui, également, il convient de rappeler aux enfants que « l’identité de genre est une expérience intime et personnelle de son genre vécue par chacun qu’elle corresponde ou non au sexe assigné à la naissance ».

On voit bien qu’il ne s’agit pas d’une simple politique en faveur de plus d’égalité entre hommes et femmes, mais bien d’un projet plus subversif consistant à prétendre que chacun peut choisir, indépendamment de son anatomie et de son corps, de devenir un homme, une femme, ou même un être de sexe indéterminé.

Est-ce réellement cela que nous voulons apprendre à nos enfants ?
De plus si nous laissons faire les militants favorables à cette théorie, des pans entiers de notre enseignement et de notre culture seront jetés à terre.
Ils demandent déjà de remplacer les classiques de la littérature enfantine par des livres « non genrés », comme « Papa porte une robe » ou « je veux un zizi ».

Ils militent également pour imposer une vaste réforme de la grammaire française. Ils l’accusent d’être sexiste et d’être un instrument visant à assurer « l’hégémonie hétérosexuelle ». Sic !

Face à la désinformation du gouvernement et à la détermination des hérauts de la théorie du genre, nous ne devons pas baisser la garde. Pou cela, nous avons besoin de vous !

Afin de nous aider à faire connaître les dangers de la théorie du genre à tous les parents et grands-parents d’élèves et d’être en capacité de réagir établissement par établissement aux attaques des partisans de cette théorie, nous devons nous poursuivre notre structuration sur le terrain.
Pour cela, nous vous invitons, si ce n'est pas déjà fait, à devenir correspondant de l’observatoire de la théorie du genre dans votre ville. Mais aussi à faire connaître notre site véritable antidote contre la désinformation du gouvernement.
Par ailleurs, si vous le pouvez, merci de nous adresser un don, même modeste, pour nous aider à financer nos actions (édition de tracts, envoie de courrier, organisation de conférences) et le développement de l'observatoire. Nous ne disposons d'aucune aide, si ce n'est la vôtre.

Mythes et mythologies politiques

Mythes et mythologies politiques
Le 18 septembre dernier, nous avons appris le décès de l’historien Raoul Girardet, à l’âge de 95 ans. Cet intellectuel est l’auteur de l’un des livres les plus fascinants qu’il m’ait été donné de lire: "Mythes et mythologies politiques" éditions du Seuil, 1986. Je ne saurais trop recommander cette lecture salutaire en cette période dominée par un épais brouillard, propice à l’apparition des chimères et des mirages. Raoul Girardet décrit et explique les grandes figures de l’imaginaire politique qui hantent et mènent notre inconscient collectif: la conspiration, (ou le complot), le sauveur (ou l’homme providentiel), l’âge d’or (ou la quête du paradis terrestre), l’unité (ou la perfection de la communauté politique). "Les mythes politiques de nos sociétés contemporaines ne se différencient guère sur ce point des grands mythes sacrés des sociétés traditionnelles. La même et essentielle fluidité les caractérise en même temps que l’indécision de leurs contours respectifs. Ils se chevauchent, s’interpénètrent, se perdent parfois l’un dans l’autre." Ecrit dans un style limpide et concret, accessible à tout lecteur, sans la moindre prétention, comme tous les vrais grands livres, cet ouvrage est une arme secrète contre les manipulations, les mensonges, la bêtise quotidienne…

Nancy : 27 roms jugés pour des cambriolages


Vingt-sept membres de trois familles roms, originaires de Croatie et basés dans l'Est de la France, comparaissent durant deux semaines à partir de ce lundi à Nancy, pour avoir forcé leurs enfants à commettre des cambriolages en série en France, en Belgique et en Allemagne.

  • Les 27 prévenus comparaissent devant le tribunal correctionnel pour association de malfaiteurs et complicité dans une centaine de vols, commis en 2011 par leurs enfants, alors âgés d'une dizaine d'années.Ils étaient formés dès le plus jeune âge uniquement pour le vol, ils n'ont jamais connu d'autre école que celle-là", a affirmé à l'AFP Grégory Weil, le substitut du procureur de la juridiction inter-régionale spécialisée (JIRS) de Nancy, en charge du dossier. Plusieurs des suspects sont également poursuivis pour traite d'êtres humains, après que l'enquête a mis en évidence des transactions entre familles, où certains enfants étaient "prêtés" pour près de 100.000 euros. La défense conteste toutefois la qualification, et soutient qu'il s'agissait d'une dot, dans le cadre de mariages, selon la coutume de ces familles.

SERONT-ILS RENVOYÉS CHEZ EUX ? 
MÊME PAS !

Marseille: un buraliste agressé blesse un braqueur de 17 ans BRAVO !!!

Un jeune homme âgé de 17 ans a été blessé à la jambe à Marseille après un braquage qui a mal tourné. Les faits se sont déroulés ce lundi, vers 7 heures du matin, rapporte La Provence. Le jeune adolescent venait de commettre un vol à main armée avec deux complices dans un bar-tabac du 12e arrondissement de Marseille, sur la route Enco de Botte, lorsque la situation a dégénéré. Le buraliste a ouvert le feu à trois reprises avec un fusil tirant des gomme-cogne, des munitions non léthales mais pouvant causer des blessures. 


Le malfaiteur visé, connu des services de police, a été touché à la jambe. Son état n'inspire "aucune inquiétude", selon une source policière. Les deux autres ont pris la fuite et sont activement recherchés. Le commerçant, qui avait déjà été attaqué il y a deux mois, a été placé en garde à vue, une procédure normale selon une source proche de l'enquête. Ce fait divers intervient dans un contexte très tendu, alors qu'un bijoutier à Nice a été mis en examen pour homicide volontaire après avoir abattu un braqueur en fuite.

Remplacer des fêtes chrétiennes par Kippour et l'Aïd ? Une folie

La proposition d'un membre de l'Observatoire de la laïcité fait bondir Charles Consigny. Pour lui, il est temps de réaffirmer nos racines catholiques.

  1. "Que de choses il faut ignorer pour agir !" disait Paul Valéry. Les socialistes font beaucoup de choses. Ils s'agitent, s'appliquant partout à oeuvrer dans un sens contraire à l'intérêt de la France. Quand la gauche se préoccupe des comptes publics, au lieu de baisser les dépenses de l'État et des collectivités locales comme le préconisent tous les rapports de la Cour des comptes depuis une trentaine d'années, elle augmente un niveau de prélèvements obligatoires qui était déjà l'un des plus hauts du monde, violant le droit à la propriété privée d'administrés se trouvant dans l'impossibilité de se défendre.

Quand la gauche essaie de faire croire que l'on peut réduire le chômage en appliquant son dogme, elle dépense des tombereaux d'argent public pour financer des emplois aidés, c'est-à-dire des faux emplois qui ne servent à rien, qui n'ont pas d'avenir, qui n'aident personne, mais qui permettent de maquiller la fameuse courbe dont on nous promet l'inversion avant Noël. Pour ce faire, elle augmente les impôts sus-cités, déprime tout le pays, comprime la croissance, bref tire une balle dans le pied de la France.
Quand la gauche prétend lutter contre l'insécurité, elle s'empresse, à peine installée place Vendôme, de supprimer la plupart des outils dissuasifs créés par la précédente majorité pour essayer de faire un tout petit peur aux délinquants et les punir, le cas échéant, de leur méfait. Et cette fois, quand la gauche affirme vouloir protéger la laïcité, elle s'attaque à la France millénaire, la dépèce, la nie, bref, en fait ce qu'elle ne sait que faire, la spolier.

L'Observatoire de la laïcité, cette nouvelle usine à gaz

Mme Dounia Bouzar, nommée à l'Observatoire de la laïcité la semaine dernière, a déclaré le 23 septembre dernier dansChallenges, sans que cela ne soulève de réaction particulière, qu'il fallait "remplacer deux fêtes chrétiennes par Yom Kippour et l'Aïd".
Il faudrait d'abord se pencher sur la question de l'utilité et du coût de cet observatoire. Nous disposons déjà d'un ministre des Cultes, le ministre de l'Intérieur. Pourquoi cette nouvelle usine à gaz ? Que font exactement les employés de cette énième administration ? Quel est le montant de leur rémunération ? Voilà bien un exemple de ce qui, en période de crise - et même hors période de crise -, devrait être supprimé d'une signature en bas d'un décret, d'autant que la laïcité, précisément, consiste en la non-ingérence de l'État dans les affaires religieuses, et réciproquement. Donc cet observatoire est ontologiquement absurde, il est une contradiction en lui-même.
Cette aberrante proposition de remplacement constitue également une atteinte au principe de laïcité. L'État ne doit pas, tout simplement, se préoccuper des religions. Donc il n'a pas à toucher au calendrier pour satisfaire à telle ou telle revendication, de quelque bord qu'elle émane. Il n'y a là que le délire progressiste en marche, dont on ne peut pas ne pas voir qu'il est à certains égards porteur d'une forme de francophobie et de cathopobie. Qu'aurait-on dit si, dans un pays de culture musulmane, des catholiques avaient demandé la même chose ? N'a-t-on pas suffisamment bousculé les Français ? À l'heure où les communautés se crispent, se séparent, se jalousent, ce type de discours les conduira à se haïr.

Notre système est l'héritier de la religion catholique

La France, que ces gens-là le veuillent ou non, c'est un beau pays rural et ancien, avec un manteau d'églises dont les cloches rythment les journées en sonnant à heure fixe, et si l'on veut autre chose, on va autre part. Les pseudo-intellectuels comme Dounia Bouzar, et tout le système médiatique avec elle, n'en finissent plus de prêcher l'accueil de l'Autre, sur un ton de soupçon qui voudrait faire culpabiliser des citoyens qui ont autre chose à faire. Cette gauche-là se demande-t-elle seulement pourquoi l'Autre vient à nous ? Je crois que si la France rayonne encore un peu dans le monde, c'est précisément grâce à ce que les socialistes prétendent supprimer.
Le système français dans son ensemble, politique comme juridique, les valeurs qui guident notre action diplomatique et font survivre la solidarité dans un monde gouverné par la loi du plus fort, cette cohésion sociale ô combien menacée, ô combien disparaissant peu à peu par pans entiers du territoire et de la population, ce système est entièrement l'héritier de la religion catholique. C'est parce que la France est une terre chrétienne depuis deux millénaires que nous jouissons encore d'un petit reste de singularité. Si la gauche encore anticléricale et égalitaire savait d'où elle vient, elle n'ignorerait pas que Rousseau a pu penser comme il a pensé grâce à cet héritage - et les socialistes, justement, ont un problème freudien avec l'héritage. Du passé faisons table rase, disent-ils. Pourquoi ?

Roms, crise ouverte

Roms, crise ouverte
Manuel Valls agace la gauche. Très à l’écoute du terrain, le ministre de l’Intérieur a mesuré combien le dossier des Roms irrite la grande majorité des Français. Tant pis pour ses collègues du gouvernement drapés dans l’idéologie, l’homme en charge de la sécurité appelle un chat un chat. Des élus socialistes lui ont apporté leur accord hier, quelques heures après le sondage qui révélait que 93 % personnes interrogées estiment que les Roms s’intègrent mal dans la société française.
Cette querelle politique prouve, ô combien, que la majorité actuelle tient du mariage de la carpe et du latin. Cécile Duflot comme Christiane Taubira s’accrochent à la vieille idée que l’on peut faire le bonheur du peuple sans son consentement. Ce n’est pas plus « humaniste » que de constater que des campements sordides gouvernés par les mafias sont indignes de notre société.
Une fois de plus, une partie de la gauche, saisie d’une rechute soixante-huitarde, balance son pavé sur le CRS de service. Ce n’est pas la meilleure façon de donner une bonne opinion de soi à l’électorat que l’on convoite à quelques mois des élections. Le soutien de Benoît Hamon à cette contre-Valls ne fait que renforcer l’image d’un gouvernement qui part en lambeaux.
La gauche du PS et les écologistes veulent resserrer les rangs de leurs partisans alors que s’annoncent des lendemains politiquement délicats. Leur blocage idéologique face à une majorité de Français opposés à leurs thèses laisse à penser que, comme à Waterloo, une partie de la gauche forme un dernier carré désespéré.
Le silence du Premier ministre en devient assourdissant ! Même l’Élysée semble avoir renoncé à remettre de l’ordre dans cette mêlée. Une intervention à Matignon serait-elle plus délicate que celle planifiée en Syrie ? Tout cela sent l’embarras. Après avoir donné des gages environnementaux aux écologistes, le sommet de l’État donne l’impression de ne pas vouloir entamer un bras de fer politique avec ces alliés forts en gueule.
À moins, évidemment, que François Hollande ne se décide à évacuer le camp de Matignon en cherchant un hôte moins délabré pour succéder à Jean-Marc Ayrault afin de créer un choc avant les échéances de 2014.

Droite-gauche, pourquoi tant de haine ?

Un sénateur UMP a lancé un appel au meurtre contre François Hollande. Derrière l'outrance, Michèle Cotta analyse la violence de notre vie politique.

Il s'appelle Éric Doligé. Au Sénat, depuis qu'il y est élu comme représentant du Loiret, il ne s'est guère fait connaître que pour quelques propositions de loi sur la chasse ou la notion d'artisan restaurateur. Un sénateur moyen, disons. Pourtant, cette semaine, au cours des journées parlementaires UMP, il a été pendant quelques heures la vedette. Qu'a-t-il fait ? Qu'a-t-il dit pour marquer ainsi les deux jours de réflexion des parlementaires de l'opposition ? Il a tout simplement déclaré qu'il pouvait fournir à ses collègues et amis "une liste de gens sur lesquels il faut tirer. Il y en a une quarantaine, c'est tous ceux du gouvernement". Comme si cela ne suffisait pas, il n'a pas craint de revendiquer l' "instinct meurtrier" qui était le sien à l'égard de "la bande à Hollande". Pour finir cette séquence digne de la série Esprits criminels, Jean-Claude Gaudin y ajouta un bon mot comme pour enfoncer le clou : "Je peux fournir les kalachnikovs." Plaisanterie d'assez mauvais goût, même sur la Cannebière. On a connu le maire de Marseille, bon vivant et excellent convive au demeurant, plus drôle.
Le sénateur du Loiret n'est sans doute pas dans la vie de tous les jours un foudre de guerre ni un chef de bande. Sans doute, le début de son intervention aux journées parlementaires le montre, voulait-il exhorter ses amis de l'UMP à ne pas échanger entre eux des tirs croisés nourris. Sans doute voulait-il ramener les élus de l'opposition à faire la paix plutôt que la guerre. En somme, cela partait d'un bon sentiment. Mais voilà, la politique ne se fait pas qu'avec des bons sentiments, Éric Doligé l'a montré tout aussitôt, en ajoutant à son intervention banale une phrase supplémentaire, une phrase de trop.

La schématisation de la vie politique française

Ce ne serait qu'un dérapage de tribune sans importance si les mots employés n'apparaissaient pas comme une incitation à quelque chose qu'on appellerait, dans certaines banlieues de grandes villes, "la haine" et, ailleurs, dans les beaux quartiers, "la violence". Une violence certes pas ordinaire, une violence difficilement supportable, en tout cas, dans des instances respectueuses d'un minimum de démocratie. Après tout, François Hollande a été élu en 2012, il n'a pas fait de coup d'État en bande organisée, il n'a pas fait main basse sur la France.
Pourquoi donc tant de haine ? Au moment où, après une campagne électorale très dure, où personne n'a épargné personne, Angela Merkel et son concurrent social-démocrate cherchent un compromis qui les amènerait éventuellement à gouverner ensemble, faut-il donc penser que la France est coupée en deux camps hostiles, irréconciliables, où tout est bon, juste et efficace d'un côté, et nul, contraire au bon sens ainsi qu'aux intérêts supérieurs de la France, de l'autre ?
Cette schématisation de la vie politique française, cette fureur dans les propos et sur les tréteaux est sans doute le contraire de ce qu'il faudrait dans ces moments graves où le monde sort à peine de la crise, où l'Europe a tant de mal à mettre le nez hors de l'eau, où les Français - qui n'y sont pour rien dans les querelles "policardes" - auraient besoin que leur classe politique les rassure plutôt que de se montrer divisée.

Des leaders que rien ne parvient à rapprocher

La division, à vrai dire, elle est partout : dans la majorité, souvent prompte à étaler ses divergences et ses hésitations, et dans l'opposition, qui aurait pourtant intérêt à s'unir, et ce d'autant plus qu'elle tient à se montrer prête à gouverner dans un avenir qui se rapproche chaque jour. Qu'entend-on, que voit-on de ce côté ? Des leaders que rien ne parvient à rapprocher, entre un Jean-François Copé trop pressé et un François Fillon dont la stratégie fluctue au gré de ce qu'il croit être le désir de la base. Des oiseaux de mauvais augure, qui affirment, en se tirant une balle dans le pied, que l'UMP se meurt, qu'elle est morte. Des jeunes aux dents longues qui, réclamant un bilan de l'action de Nicolas Sarkozy qu'ils ont suivi sans broncher pendant cinq ans, ne parviennent pas à tomber d'accord sur les quelques grandes orientations qui les rendraient crédibles. Bref, une opposition qui ne se nourrit, faute de consensus, que des erreurs et des difficultés de la gauche au pouvoir.
Voilà ce que traduit "l'instinct meurtrier" d'Éric Doligé qui, président par ailleurs du Conseil d'administration du service départemental d'incendie et de secours du Loiret, aurait mieux fait de chercher à éteindre les feux qu'à souffler sur les braises. Avec ou sans kalachnikov. 

Relancer l'Europe

Relancer l'Europe



Le succès d'Angela Merkel aux récentes élections allemandes pourrait améliorer la relation de la France avec son pays. Les dirigeants français, en effet, en place pour quatre ans, comme la Chancelière, vont devoir coopérer bon gré mal gré. Sans doute, certains dirigeants socialistes souhaitent-ils toujours la confrontation, persuadés qu'Angela Merkel et François Hollande n'ont pas la même conception de l'Europe. Mais le président de la République, responsable ultime, ne peut que veiller à la sauvegarde et au développement de cette Europe devenue désormais incontournable et sans laquelle la France serait gravement affaiblie.



C'est une ère de stabilité dans la relation franco-allemande qui s'ouvre, ont noté les deux chefs d'État. Aussitôt connus les résultats du scrutin allemand, l'Élysée a souligné, dans un communiqué, qu'il y avait donc quatre ans pour « continuer à travailler inlassablement au rapprochement de la France et de l'Allemagne et poursuivre leur coopération étroite pour relancer les nouveaux défis de la construction européenne ».


Voilà une volonté clairement affichée, et c'est bien nécessaire, face à la montée des populismes en Europe et de l'euroscepticisme alimenté trop souvent par certaines déclarations décrivant, par exemple, l'Europe comme un « monstre paralytique ». N'oublions pas que le parti anti-euro « Alternative pour l'Allemagne » (AFD) a obtenu au dernier scrutin 4,7 % des voix...

Une union politique plus étroite

« Il faut et c'est urgent redonner confiance aux citoyens dans le projet européen », a déclaré Romain Nadal, porte-parole diplomatique de l'Élysée. Pour cela, il faudra des actions visibles formant une vraie relance de l'Union. Des économistes (1) soulignent trois domaines d'actions prioritaires : l'énergie qu'il faut « replacer au service de la croissance en Europe » et pour cela créer un réseau franco-allemand de recherche sur l'énergie de demain ; définir « un grand programme d'infrastructures de nouvelles générations rentables et tournées vers l'avenir » ; « la définition d'un meilleur équilibre en Europeentre compétitivité et solidarité sociale. »

Et pourquoi ne pas reprendre l'idée émise par François Hollande, il y a quelque temps, d'un gouvernement de la zone euro ? Il s'agit, en effet, de faire de l'Europe « un espace de croissance et de protection », comme l'a dit aussi le président de la République.

De son côté, Mme Élisabeth Guigou déclarait au Télégramme (2) : « Une bonne entente entre la France et l'Allemagne - qui ne doit pas mener à l'exclusion des autres partenaires européens - est une condition indispensable à l'Union européenne et j'appelle de mes voeux des initiatives prises en commun pour que l'Europe avance... ll faut réfléchir à une meilleure solidarité entre les membres de la zone euro. Tout cela va impliquer, au fil des années, une union politique beaucoup plus étroite ».

Il faudra surmonter, bien sûr, certaines divergences. Peut-être sera-ce plus facile désormais car, en cours de campagne, Mme Merkel a semblé intégrer plus fortement le social à sa vision. Cependant, l'Allemagne veut que la France soit un véritable partenaire, ce qui exige que nous nous réformions nettement pour sortir de cet endettement qui nous étouffe et nous infériorise. Les Allemands attendent que notre pays soit à la hauteur du nom qu'ils lui ont donné : « La grande nation. »

(1) Le Figaro, 23/09.
(2) Le Télégramme, 24/09.

dimanche 29 septembre 2013

Hamon : il serait «inadmissible» que des magasins de bricolage ouvrent ce dimanche malgré l’interdiction


Le ministre délégué à l'Economie sociale et solidaire Benoît Hamon a estimé ce samedi que l'attitude d'enseignes de bricolage, qui envisagent d'ouvrir leurs magasins en Ile-de-France dimanche en dépit d'une décision de justice était "inadmissible" et "insupportable".
"Il y a le respect de la loi, dire que l'on n'appliquera pas une décision de justice est insupportable (...). Il est inadmissible qu'une marque n'applique pas une décision de justice", a-t-il déclaré à des journalistes sans nommer ouvertement Leroy Merlin, qui a annoncé son intention d'ouvrir ce dimanche ses magasins en dépit d'une décision contraire du tribunal de commerce de Bobigny.
Devinez le con de l'idiot
"On peut ne pas être d'accord avec une loi, demander sa modification, on peut avoir des points de vue différents (...) mais il est inadmissible qu'une marque n'applique pas une décision de justice", a-t-il encore déclaré à des journalistes au au Vieux Boucau (Landes), où il participe aux universités de rentrée du courant socialiste Un monde d'avance.
Le tribunal de commerce de Bobigny a ordonné jeudi aux enseignes Castorama et Leroy Merlin de cesser d'ouvrir 15 magasins de la région parisienne le dimanche sous peine d'une astreinte de 120.000 euros par magasin et par jour.
Leroy Merlin, qui estime ne pas être dans l'illégalité, a annoncé à l'AFP qu'il comptait non seulement "maintenir, pour le moment, l'activité des neuf magasins" concernés par l'interdiction sur les 20 implantés en région parisienne mais aussi faire appel de la décision de justice.
Castorama ouvrira lui-aussi ses magasins dimanche, "sous réserve d'obtenir les autorisations appropriées", a pour sa part annoncé une porte-parole de cette enseigne, semblant faire état d'une position plus conciliante qui dépendra d'un feu vert donné par maires ou préfectures notamment.

L’enfance bafouée

L’enfance bafouée


Irrépressible envie de hurler son dégoût, de pleurer sa tristesse en revoyant la jolie frimousse de Fiona livrée à la forêt obscure. Inimaginable violence, insupportable mensonge d'une mère sous influence, incroyable et morbide mise en scène de la douleur. Innocence bafouée. Les mots sont vains quand l'incompréhension est aussi grande, quand le cauchemar brouille l'entendement et défie nos repères habituels. Souvenons-nous pourtant que notre émotion aussi a été dupée quand, il y a quelques mois, nous manifestions notre solidarité avec les larmes hypocrites. La vérité n'est jamais une évidence, elle ne peut être que certitudes. Laissons les enquêteurs et la justice avancer sur le chemin de l'effroi et gardons-nous des condamnations d'aujourd'hui comme de nos hâtifs emballements d'hier.
Pour horrible et sordide que soient la dissimulation de la faute et la manipulation des bons sentiments, la tragique fin de Fiona est un meurtre hélas ordinaire. Nos colonnes rappelaient des drames similaires et l'actualité récente n'a pas été avare de faits aussi cruels dont les victimes sont des enfants pris dans la tourmente de la séparation, du mensonge ou du vice.
Ce drame est un drame de la misère éducative et affective qui trop souvent conduit à des actes monstrueux. Plus qu'à un malheur de la misère au sens où on l'entend habituellement, nous sommes face à un déficit d'apprentissage des valeurs qui ne permet plus à l'individu de construire ses systèmes de contrôle. Lorsque la violence devient l'unique moyen de surmonter les difficultés et de gérer les conflits des adultes, les arguments perdent leur sens, les marqueurs humanitaires et les bornes de la vie en société s'effacent. L'histoire des grands faits divers reste dans nos mémoires parfois voyeuristes et témoigne de ce que la perte du principe de réalité peut générer des Petiot.
L'erreur serait de regarder ces monstres comme n'appartenant pas à l'humanité. Ils sont de notre espèce comme l'était Hitler et comme l'est aussi al-Assad. En les éliminant on n'éliminera pas l'arc de la monstruosité. Ils portent une part de nous. C'est l'autre raison d'être bouleversés.

La « tête à couac »

La « tête à couac »


Vous avez aimé les rebondissements de la « castagne » Valls-Taubira ? Vous adorerez les péripéties de l'affrontement Valls-Duflot ! Comme par hasard, Christiane Taubira et Cécile Duflot sont d'excellentes copines. Elles partagent des « visions humanistes » assez semblables. Pas étonnant qu'elles tiennent le ministre de l'Intérieur pour un homme insuffisamment de gauche et manifestement trop sécuritaire. Si le duel entre la garde des Sceaux et Manuel Valls, sur le projet de loi pénale, s'est achevé par un match nul très diplomatique décrété par l'Élysée, il est permis de se demander comment, au-delà du fond, vont tourner les choses entre la ministre du Logement et son collègue de l'Intérieur.
L'exécutif va-t-il, une fois encore, se réfugier derrière un peu glorieux jugement de Salomon ? Ce serait aller à l'encontre des avertissements intimant aux ministres de ne plus placer leurs différends sur la place publique. Surtout que, cette fois, Cécile Duflot n'y est pas allée de main morte. Lors des journées parlementaires d'EELV, elle a attaqué avec virulence les propos de Valls sur les Roms. Bien plus, elle en a appelé à François Hollande pour réparer l'outrage fait aux consciences de gauche.
On dit, à l'Élysée, avoir peu apprécié cette absence de respect de la parole du président, venu hier à Florange pour réparer d'autres blessures. Mais faut-il s'étonner de l'insolence de Cécile Duflot ? Elle tient à cette mansuétude dont elle dispose en haut lieu en échange de l'ordre qu'elle est chargée de faire régner chez les Verts.
Voilà comment Cécile Duflot se complaît dans un double jeu. Bonne élève du gouvernement, elle minaude avec l'exécutif pour garder son fauteuil. Redevenue militante dans son parti, elle quitte sa muselière afin de rassurer des troupes déconcertées. Accordons à Cécile Duflot de redoutables capacités man'uvrières. Après avoir envoyé Eva Joly au casse-pipe pour la présidentielle, après avoir négocié avec Martine Aubry un avantageux accord électoral, Cécile Duflot l'ambitieuse arbore sa « tête à couac » en toute impunité.

Pourquoi Cécile Duflot doit quitter le gouvernement !

Que Cécile Duflot quitte le gouvernement et que l’écologie y entre en force, voilà qui devient urgent ! Difficile, et même impossible en effet qu’elle s’y niche encore davantage, alors que son désaccord touche à l’essentiel, et que la cause de la défense de l’environnement n’est pas servie comme elle pourrait l’être. Après tout, Nicolas Hulot ferait beaucoup mieux l’affaire… 
Imaginons un instant que la ministre du Logement n’ait été qu’un bloc de sincérité, et qu’elle n’ait en aucune façon tenté par une manœuvre politicienne de ressouder derrière elles des troupes désorientées par les désaffections et les critiques contre la politicaillerie vaine des Verts accrochés au pouvoir comme la vérole au bas clergé breton. Oui, prenons au sérieux, un moment, cette hypothèse, et accordons crédit à cette femme d’engagement de convictions fortes et anciennes. 

Après tout, le mouvement qu’elle a longtemps dirigé, et qu’elle tient encore en sous-main, a toujours défendu les exclus, et les immigrés, plus encore parfois que l’écologie. Au point même de symboliser un angélisme laxiste qui a fait beaucoup de mal à la gauche, tant fut tardive sa révolution sécuritaire impulsée par les maires de banlieues et de grandes villes. 

Mais si donc Cécile Duflot est parfaitement sincère et considère qu’avec les Roms Manuel Valls était allé « au delà de ce qui met en danger le pacte républicain », alors elle n’a d’autres choix que de quitter l’équipe gouvernementale, comme en d’autres temps Jean-Pierre Chevènement avait eu le courage de le faire. Car peut-être n’en avait elle pas pris connaissance avant ( ?!!!!), mais la politique du gouvernement, comme l’avait souligné sa porte parole Najat-Valaud Belkacem  après le conseil des ministres, est celle « défendue avec fermeté et humanité par Manuel Valls »… 

On peut discuter de l’équilibre entre ces deux termes, considérer que le ministre de l’Intérieur eut été mieux inspiré d’avancer avec plus « d’humanité encore que de fermeté », mais c’est lui qui porte la politique validée par le Président. Et sa collègue du Logement si elle l’avait ignoré, ou si elle considérait que Manuel Valls allait au delà de ses prérogatives pouvait toujours dans une gouvernance commune bien comprise se retourner vers Jean-Marc Ayraut, le chef du gouvernement,  il existe, plutôt que d’interpeller publiquement le Président de la République, ce qui revenait à le placer dans une position pour le moins délicate, pour ne pas dire impossible. 

L’indélicate en effet le mettait en demeure publiquement de choisir entre ses deux ministres au risque de faire exploser sa majorité. François Hollande n’avait plus de choix qu’entre de mauvais choix, puisque s’il ne bouge pas, il accrédite sa réputation de mollasson et s’il tranche plus nettement encore qu’il ne l’a fait en faveur de Valls, il affaiblit la majorité à quelques mois des élections municipales et européennes. 

Ajoutons que cette situation impossible lui a été imposée au soir même d’une équipée à Florange, qui avait été bien menée rennes serrées, sans faute de conduite ni d’images, ce qui était un exploit rare. Or, patatras…C. Duflot a volontairement tout parasité, ce qui revenait à nuire au Président à qui elle doit pourtant beaucoup, à commencer par son poste ministériel… 

On dira qu’elle n’est pas la première à avoir fait entendre des fausses notes dans cet orchestre où se produit en moyenne un couac par semaine. Certes. Mais ce n’est pas un couacounet ; c’est un « canard… de barbarie », si vous me permettez l’expression. Celui-ci touche à l’essentiel. Il ne s’agit pas d’une discordance mineure sur le niveau de la TVA ou même d’une dissonance plus grave sur l’équilibre justice-sécurité, mais d’un désaccord sur les valeurs républicaines, sur ce qui fonde censément le pacte suprême, non seulement entre les partis démocratiques mais entre les citoyens. C’est une rupture de ce pacte qui avait produit le divorce du pays avec Nicolas Sarkozy, que nous avions alors qualifié de« voyou », car il avait assimilé cyniquement délinquance et immigration. 

Ce que n’a pas fait Manuel Valls. Pas plus qu’il n’a limité les naturalisations, au contraire il les a doublées, pour ne prendre que cet exemple. Mais si vraiment Duflot et ses proches croient à l’amalgame qu’ils répercutent entre les deux ministres de l’Intérieur, alors encore une fois une rupture fondatrice s’impose. La ministre du Logement ne saurait demeurer une seconde de plus à la même table ministérielle que celui qu’elle tient pour un « voyou qui brise lui aussi le pacte républicain ». 

Ajoutons que pour l’écologie elle-même, le départ de Duflot pourrait être bénéfique, car son bilan vert est pour le moins gris. Ne parlons pas de sa loi sur le logement, qui n’est pas bouleversifiante : on pourra en peser plus tard les conséquences positives ou négatives. Mais la cause de l’environnement, qu’elle est censée incarnée, ne tient pas elle la place, première, qui devrait être la sienne. Alors même que l’opinion a évolué en sa faveur, alors que la défense de la nature est devenue une priorité face aux catastrophes environnementales que les Verts avaient prévues mais dont ils se sont désinvestis, la candidate de ce parti qu’elle soutenait, Eva Joly, a tout juste dépassé les 2% !!! 

Aucune autocritique ne s’en est suivie, notamment sur leur gauchisme infantile. Aucun examen de conscience ni de projet : trop heureux des places qui leur étaient offertes – par Hollande !- aux parlements comme au gouvernement, ces mouvementistes héritiers de 68 se sont assis comme on s’endort dans leurs fauteuils, et n’ont plus porté ni approfondi cette grande idée d’une sortie de crise écologiste, qui faute de défenseurs n’a cessé de reculer. L’écologie à cause d’eux, se réduit à ne plus être qu’une fiscalité… 

Certes, les socialistes, et François Hollande le premier ne les ont pas aidés, tant leur culture est imprégnée d’un culte du progrès scientifique auquel a toujours sacrifié la gauche. Ajoutons qu’ils ne se sont pas départis de leur morgue de parti dominant, loin s’en faut, et qu’ils tiennent les écologistes pour des bouffeurs de carotte et de pilpil, et souvent de dangereux illuminés, qui s’ils avaient existé autrefois auraient empêché l’érection du mont Saint Michel ou du Pont du Gard (entre autres), afin de ne préserver l’ordre naturel. Mais si cet archaïsme technocratique demeure vivace au PS, l’écologie n’en a pas moins progressé dans leurs têtes aussi, notamment grâce à leur gestion commune dans les municipalités. 

Mais encore faudrait-il que l’idée écolo soit défendue par des personnalités auxquelles ils accordent du crédit. Or s’ils respectent la manœuvrière

Cécile Duflot, ils n’ont aucune considération pour ce qu’elle pourrait, devrait défendre, cette idée d’alternative verte qui ne cesse de reculer depuis qu’elle est au gouvernement ! Si elle quittait le gouvernement, elle pourrait davantage s’en préoccuper et laisser venir celui dont l’entrée à plusieurs fois été ratée, Nicolas Hulot. 

Cuirassé d’expériences, parfois malheureuses, l’ancien animateur d’Ushuaia jouit d’un charisme et d’une popularité sans comparaison, et peut s’appuyer sur une réflexion qui fait que lorsqu’on l’écoute, on se dit :« mais bon sang pourquoi n’est il pas au gouvernement ? » S’il y était nommé, il y aurait enfin un écologiste… Tiens et pendant qu’ils y sont, l’Elysée pourrait embaucher Yann Arthus Bertrand au service photo. Enfin ce pouvoir prendrait un peu de hauteur…

Quand l'État cajole la Corrèze

Le département de François Hollande est celui qui a le plus profité d'un fonds d'aide exceptionnel créé fin 2012.

C'est le genre de petite histoire dont François Hollande, au plus bas dans les sondages, n'a franchement pas besoin. Selon un document interne du ministère de la Décentralisation consulté par Le Parisien, la Corrèze est le premier bénéficiaire d'un fonds d'aide exceptionnel aux départements en difficulté. Selon ce document, l'ancien fief de François Hollande a reçu 12,3 millions d'euros en subventions, soit 15 % de l'enveloppe totale de ce fonds, créé fin 2012. Suivent le Tarn, la Nièvre, les Ardennes, le Gers et le Lot-et-Garonne. 
Sur les 29 départements sélectionnés, un très petit nombre est géré par la droite. Qui l'a remarqué. "Copinage", "arbitraire"..., l'opposition pointe l'opacité des critères d'attribution. "On avait anticipé ces critiques, c'est pourquoi nous avons sollicité l'aide de l'Inspection générale de l'administration", rétorque le ministère chargé de la Décentralisation, défendant des critères "incontestables", comme le niveau d'endettement, la capacité d'autofinancement, la volonté de se désendetter, l'importance et le dynamisme des dépenses sociales.

Endettée "en raison de la majorité UMP précédente"

Le conseil général de Corrèze a lui aussi affûté ses arguments. "Lorsqu'en 2008 François Hollande a pris la présidence du conseil général, il s'est retrouvé à la tête d'un des départements les plus endettés, et ce, en raison de la gestion de la majorité UMP précédente. Le poids de notre dette vient essentiellement de ces années-là", estime Jacques Spindler, directeur de cabinet de la collectivité, dans les colonnes du quotidien. 

samedi 28 septembre 2013

Grèce : le dirigeant d’un parti néonazi arrêté

Le leader du parti néonazi grec, Aube dorée, Nikos Michaloliakos, ainsi que son député et porte-parole, ont été arrêtés samedi 28 septembre par la police. Le parti d'extrême-droite, accusé de l'assassinat d'un chanteur antifasciste, est soupçonné d’être une «organisation criminelle». «Le secrétaire général et un député du parti Aube Dorée viennent d'être arrêtés après

l'émission de mandats d'arrêt contre eux», a annoncé la police dans un sms envoyé aux différents journalistes. Ce ne sont pas les seules personnes de ce parti, soupçonné d’être une organisation criminelle, à être inquiétées par la police. Des mandats d'arrêt contre au moins cinq autres députés d’Aube dorée et des dizaines contre des membres de ce parti d’extrême droite ont été lancés par la Cour suprême grecque. Nikos Michaloliakos et Aube dorée avaient réussi en 2012 à entrer au parlement en raflant 18 des 300 sièges de la chambre. La crise financière subie par la Grèce est la principale raison du poids grandissant pris par ce parti. La police ne précise tout de même pas le motif de cette arrestation, mais Aube Dorée est au centre d'une grande polémique depuis le meurtre de Pavlos Fissas, un rappeur «antifasciste» engagé dans la lutte contre le racisme, le 17 septembre. Plus de 10.000 Grecs avaient manifesté mercredi à Athènes pour dénoncer le parti d'extrême-droite, qui réfute le qualificatif de néo-nazi et dément toute implication dans cet assassinat. Le premier ministre, Antonis Samaras, avait assuré que son gouvernement allait protéger «la démocratie» et s'était engagé à la fermeté face aux violences.

Valls et les Roms: après la gauche folle, l'Europe folle


François Hollande a vite tranché entre son ministre de l’Intérieur et la bronca de la gauche des bonnes intentions et du mépris du réel dont Cécile Duflot reste l’aille avancée au gouvernement. Le sinueux mais attentif Arnaud Montebourg a d’ailleurs immédiatement pris acte du soutien présidentiel à Manuels Valls en rectifiant ses premières déclarations appelant ce dernier à « corriger » ses propos« excessifs » : c’est finalement lui qui vient de corriger les siens en rendant « hommage au ministre de l’Intérieur » ! 
Mais ce n’est pas une avancée suffisante que d’avoir préféré au déni de la ministre Vert  - affirmant que les « pratiques et les modes de vie » des Roms ne constituent pas un « dérangement pour leurs voisins » - l’expérience des élus locaux de gauche qui savent l’effet explosif du mépris consistant à entonner l’air du « vivre ensemble » et de « la lutte contre les préjugés » à des populations vivant près des camps de Roms, victimes de l’explosion de la délinquance ou empoisonnées par la fumée des câbles qui brûlent pour récupérer du cuivre. 

Car la tragique errance des Roms entraine de logiques et réels désagréments et c’est à cette errance qu’il faut mettre fin : François Hollande ne doit pas seulement répondre à Cécile Duflot, mais à un personnage aussi délirant qu’elle mais beaucoup plus responsable : Viviane Reding, vice-présidente de la Commission européenne chargée de la Justice, qui vient d’accuser Manuel Valls d’ « électoralisme » (Viviane Reding fait partie de ces politiques hors sol qui ne conçoivent pas que l’on se soucie des électeurs) et lui rappeler que « la libre circulation comme la liberté de résider dans un autre pays sont des droits fondamentaux ». 

Ce n’est donc pas seulement au sein de son gouvernement que François Hollande doit remettre les choses d’aplomb, mais à Bruxelles. La responsabilité de l’Union européenne dans la situation catastrophique des Roms est énorme. Si les occupations illégales de citoyens roumains et bulgares posent de plus en plus de problèmes dans la plupart des pays d’Europe de l’ouest, c’est avant tout le résultat d’une maladie bruxelloise bien connue : un fonctionnement juridique et abstrait qui pratique le déni des réalités aussi bien avant les prises de décisions qu’après, lors de leur application désastreuse. C’est la langue de Viviane Reding : un monde, imaginaire, en apesanteur fait de « droits », de « valeurs communes » et de « principes européens ». Elle laisse le concret aux Etats. Quelque chose ne tourne pas rond dans cette conception procédurale de la construction européenne – le primat donné aux principes sur l’efficacité politique – et la question des Roms en constitue un beau cas de figure. 


Nombreux furent ceux qui alertèrent en effet Bruxelles avant qu’il ne soit question d’intégrer la Roumanie et la Bulgarie. Depuis longtemps, le sort malheureux des Roms est essentiellement un problème roumain mais l’Europe n’a même pas cherché à faire de sa résolution une des conditions de l’adhésion de la Roumanie. Il y avait dans ce pays plusieurs millions de Roms maltraités et discriminés, véritables sous-citoyens dans ces contrées pauvres, et leur accorder la libre circulation ne pouvait que les pousser à fuir leur malheur et entraîner leurs déplacements, lesquels déboucheraient sur plus de problèmes que de solutions. 

Depuis 2007 ces craintes sont confirmées. Bruxelles estime avoir la conscience tranquille en précisant que le Fonds social européen a mis à la disposition de la Roumanie près de 20 milliards d’euros de 2007 à 2013 pour « l’insertion des groupes vulnérables », mais ne se préoccupe pas de savoir que la Roumanie ne s’en sert pas ou mal, préfèrent se débarrasser des Roms en les poussant à aller voir ailleurs. Etrangement, le sort des Roms chez eux semble moins préoccuper Viviane Reding que le sort des Roms en France…  

Manuel Valls fait donc la bonne analyse en répétant que la situation catastrophique des Roms est de la responsabilité de Bruxelles et non pas de quelques communes françaises « la majorité des Roms doit être reconduite à la frontière car il n'y a pas d'autre solution » : « c'est en Roumanie, et en Bulgarie dans une moindre mesure, que les projets d'insertion doivent être menés. L'intégration des quelque 20 000 Roms en France relève de la responsabilité de ces pays en lien avec l'Union européenne puisque ces pays bénéficient de fonds structurels ». Vivianne Redding se permet de remarquer qu’« il y a 50 milliards d'euros qui sont à disposition et qui ne sont pas utilisés ». « Je me demande pourquoi », ajoute-t-elle avec désinvolture. Elle devrait commencer par répondre à cette question qui la concerne avant de s’occuper de Manuel Valls. Bruxelles sait sanctionner les Etats coupables de déficit budgétaire, mais laisse faire ceux qui martyrisent leurs citoyens.  

Que des populations qui continuent de faire l’objet de discriminations quotidiennes dans un pays désormais membre à part entière de l’Union n’aient comme liberté que celle de circuler d’un bidonville à un autre, dans les pays voisins, exploités par des mafias, n’indigne pas les grandes voix européennes ! C’est par là qu’il faut commencer. Depuis qu’est morte « l’Europe sociale » de Jacques Delors, qui promettait l’harmonisation économique, fiscale et sociale par le haut, l’espace européen se transforme en terrain de jeu où chaque pays membre est libre de se servir selon ses intérêts au nom de la règle minimale mais sacrée de la libre circulation des capitaux, du travail, mais aussi des problèmes. C’est ce qu’a vite compris la Roumanie, faisant preuve d’un cynisme et d’une mauvaise foi crasses en jouant de cette mise en concurrence des statuts fiscaux, des systèmes d’assistance sociale, des prolétariats, et maintenant des pauvres et des discriminés.

Le grand chaos

Le grand chaos

Nous l’avions dit. Et ce n’était pas la peine d’être extralucide pour prédire l’innommable foutoir qui allait résulter de la mise en place de la semaine de quatre jours et demi voulue par Peillon. Fatigue des enfants, incompétence des animateurs, désorganisation de l’école, sécurité défaillante, après trois semaines d’expérimentation, le tableau est très noir. Effarant même.
« C’est le chaos, les enfants ont perdu tout repère », affirme dans Le Point un directeur d’école maternelle parisienne. « L’école a été complètement désorganisée par cette réforme. Je ne m’attendais pas à ce que le bazar soit si important. » Et voilà pour les beaux « experts en éducation » dont se réclamait Peillon qui prône « l’étalement de la scolarité sur la semaine ». C’est la réforme qui s’étale de tout son long aujourd’hui.
Devant les protestations des parents, les fédérations de parents d’élèves comme la PEEP, ont lancé un sondage. Le syndicat d’enseignants SNUIPP affirme que les premières remontées sont « alarmantes » :
« Trois semaines après la rentrée, la catastrophe annoncée a malheureusement lieu. (...) La mise en œuvre de la réforme a eu des répercussions catastrophiques notamment en maternelle : l’alternance de jours irréguliers et l’utilisation des classes pour l’apprentissage et le récréatif empêchent une structuration du temps et de l’espace chez les élèves. Cette arythmie scolaire a aussi des répercussions sur les élèves d’élémentaire qui sont plus fatigués, désorientés et inquiets dès qu’on évoque la sortie des classes. Cette réforme est mal organisée et les écoles se trouvent confrontées à des problèmes d’hygiène (...) et de sécurité. »
Il n’y a que le ministre de l’Éducation nationale qui est content : « Cette réforme est faite, d’ailleurs on le voit bien, uniquement dans l’intérêt des enfants. On voit que pour les adultes, c’est plus difficile », ose-t-il ironiser.
Et pourtant ce sont bien les enfants les premières victimes. Déjà épuisés après seulement un mois d’école et totalement perdus dans cette réorganisation aberrante.
« Les enfants ont perdu tout repère »
« Ils n’ont pas deux jours consécutifs semblables », témoigne un instituteur. « C’est un problème majeur, a fortiori pour les tout petits que sont les élèves de maternelle : ils ont besoin de régularité pour structurer leur temps. Et dire que l’un des principaux arguments des partisans de la réforme était de travailler le mercredi pour éviter une semaine trop saccadée. Quel échec ! »
« Les enfants ont perdu tout repère », explique encore le directeur de maternelle parisien : « le lundi, l’école se termine à 16 h 30, le mardi à 15 heures, le mercredi à 11 h 30… Ils ne savent pas s’ils retrouveront leur maîtresse après la récréation de l’après-midi, si c’est l’heure du goûter parce que les animateurs arrivent, les élèves de petite section découvrent parfois un animateur à la place de leur maîtresse en se réveillant de la sieste… Impossible pour eux de se projeter dans la journée : à quelle heure quitteront-ils l’école ? Resteront-ils avec les mêmes camarades tout au long de l’après-midi ? Certains sortent à 15 heures, d’autres à 16 h 30, voire à 17 h 30… Et le ballet se poursuit jusqu’à 18 h 15 ! C’est extrêmement anxiogène pour des petits âgés de 3 à 5 ans. Le temps passé en collectivité est plus important qu’avant… En tant que directeur d’école, je constate des faits objectifs : il y a davantage d’absentéisme et de maladies que l’année dernière à la même époque. La différence est si significative qu’il ne peut s’agir d’une simple coïncidence. »
Improvisation
Un certain nombre de parents se plaignent du manque de qualification des « Atsem », en maternelle. Ce personnel ordinairement chargé d’assister les professeurs des écoles dans leur classe, de nettoyer celle-ci et d’emmener les enfants aux toilettes, se trouve depuis la rentrée en charge de nombreux « ateliers périscolaires ». Parfois totalement fantaisistes. Les Atsem sont débordées et les personnels enseignants désorientés : ils ne sont pas entendus sur l’organisation des « ateliers » qui ne répondent à aucun plan sérieux, leur contenu étant très souvent improvisé.
« L’Atsem change de rôle dans la même journée. Les enfants ne savent plus quand se tourner vers elles. Doivent-ils aller la voir quand ils ont besoin d’aller aux toilettes, comme c’est le cas pendant la classe ? Ah non, plus maintenant, il est 15 heures passées, elles organisent un jeu. Mais, attention : le lendemain matin, si les enfants ne comprennent pas ce qu’il faut faire, c’est à la maîtresse qu’ils doivent cette fois s’adresser, car l’Atsem sera en train de ranger l’activité précédente. C’est le bazar absolu. Par ailleurs, toutes talentueuses qu’elles soient, les Atsem ne sont pas formées pour occuper les enfants : au mieux, elles les laissent libres de faire ce qu’ils souhaitent, au pire, elles jouent à la maîtresse en tentant de reproduire ce qu’elles ont vu le matin pendant la classe. »
Le président de l’UMP Jean-François Copé qui sent bien comment tourne le vent des municipales, vient carrément d’appeler les maires à « une grève de la réforme » des rythmes scolaires. Il a demandé au ministre de l’Education Vincent Peillon un report de la réforme, selon lui « intenable sur le plan financier, sauf à augmenter les impôts », prenant notamment l’exemple de la ville de Meaux (Seine-et-Marne) dont il est maire.
A la dernière rentrée 4 000 communes sont passées aux nouveaux rythmes Peillon. Toutes les autres (la France compte près de 37 000 communes) doivent théoriquement franchir le pas à la rentrée 2014. Ce merveilleux projet socialiste si réussi dans les faits, est en plus ruineux. Il représente en fonction des villes, entre 100 et 150 euros par enfant et par an supplémentaires à la charge des communes… Etonnez-vous que les impôts locaux explosent !