TOUT EST DIT

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mardi 27 novembre 2012

Mariage gay et liberté de conscience

La liberté de conscience sur le mariage gay pour le maire, qui pourrait déléguer à un autre officier civil, est-ce une si mauvaise idée ?
Noël Mamère n’est pas content, les militants du « mariage pour tous » non plus. Trahison, reniement, abandon, incohérence : voilà comment ils qualifient le comportement de François Hollande offrant aux maires de France la possibilité de ne pas célébrer eux-mêmes le mariage par « devoir de conscience », déléguant leur mandat d’officiers civils à d’autres personnes.
La conscience serait ainsi respectée, la loi aussi puisque le mariage serait célébré et enregistré.
Cette affaire relèverait de la bouffonnerie si elle ne mettait en jeu des questions de société d’une gravité exceptionnelle. Gravité des conséquences pour les enfants, pour les familles, pour la société : de quoi en effet émouvoir les consciences. Mais, au-delà des conséquences, je voudrais attirer votre attention sur les questions de principe posées en l’espèce.
1° question : le maire est-il un officier de l’Etat et à ce titre doit-il exécuter la loi ?

La réponse est oui, pour la plupart des gens. Mais je suis tenté de répondre non, au moins pour deux raisons : d’une part, une saine conception des libertés locales devrait faire du maire avant tout le représentant de sa commune, et non le serviteur de l’Etat, mais il est vrai que les libertés locales ont été détruites par le jacobinisme depuis la Révolution ; d’autre part, nul n’est censé appliquer une loi qu’il juge contraire à sa conscience. Durant l’occupation, les maires devaient-ils dresser la liste des juifs présents dans leur commune ? Un militaire doit-il participer à un génocide ? A juste titre François Mitterrand dénonçait jadis « la force injuste de la loi » (François Mitterrand). La légalité est une chose, la légitimité en est une autre.
2° question : la loi peut-elle régir toutes choses ?
Dans son célèbre pamphlet sur « La Loi », Bastiat se demande « Qu’est-ce que la Loi ? Que dit-elle être ? Quel est son domaine ? Quelles sont ses limites ? Où s’arrêtent, par suite, les attributions du Législateur ? Je n’hésite pas à répondre : La Loi, c’est la force commune organisée pour faire obstacle à l’injustice, et –pour abréger– LA LOI C’EST LA JUSTICE » et Bastiat de préciser : « Il n’est pas vrai que le Législateur ait sur nos personnes et nos propriétés une puissance absolue, puisqu’elles préexistent et que son œuvre est de les entourer de garanties ». Ce qui est premier, c’est le respect de la personne humaine, ce sont les droits individuels qui vont avec (la vie, la liberté, la propriété). Ils sont antérieurs et supérieurs à la Loi, qui n’a pour but que de les faire respecter par la force légale. Il ne faut pas confondre le but et le moyen. Malheureusement, nous assistons au déclin du droit, parce que les législateurs, notamment en France, s’occupent de bien d’autres choses, et indiquent aux hommes comment ils doivent vivre, travailler, occuper leur temps, utiliser leur argent.
3° question : le mariage doit-il être régi par une loi ?
Dans notre pays de Code Civil, tout le monde en est persuadé. Je ne parle ici que de l’aspect « civil » du mariage. Pour beaucoup de croyants, le mariage a une dimension religieuse, et pour les catholiques, c’est un sacrement que se donnent librement les époux : un engagement sans doute plus exigeant que celui d’un acte civil ou notarial. Mais, du point de vue civil, le mariage établit des règles sur les droits personnels, sur les patrimoines, sur les dévolutions successorales, etc. Mais quel modèle de famille le mariage civil a-t-il inspiré ? Le Code est né d’une construction artificielle et unificatrice, destinée à remplacer les coutumes de l’Ancien Régime (et en particulier à éliminer le droit d’aînesse). Mais le Code a été réécrit plusieurs fois, par exemple la dot accompagnant la mariée est devenue désuète avec l’émancipation de la femme, puis le sort de l’enfant naturel et adultérin a été modifié, puis le divorce a été largement admis. C’est dire que plusieurs modèles de familles se sont succédés. Les textes du Code gardent-ils aujourd’hui quelque signification ? On peut en douter. Les législateurs successifs n’ont apporté que désordre et incertitude là où il faut, dans l’intérêt de tous, ordre et stabilité. Faire du mariage une convention librement rédigée entre époux et soumise à l’arbitrage d’un juge en cas de désaccord serait bien préférable à un agglomérat de textes arbitraires et contradictoires.
4° question : comment naît le « devoir de conscience » ?
La conscience d’un maire est éclairée par sa morale, dit-on, c’est pourquoi on lui laisserait quelque liberté. Mais on l’oblige indirectement à se plier à la morale ambiante : c’est lui qui est l’exception, l’empêcheur de se marier en rond, les mœurs sont contre lui. Quand les mœurs sont dissolues ou explosées, la morale n’est pas très robuste : « il faut vivre avec son temps ». En réalité, il ne saurait y avoir de réaction autre que personnelle, inspirée par le profond sentiment éthique qui pousse chaque être humain vers le bien. Oui, l’éthique éclaire et éclairera les maires, mais aussi toutes les personnes concernées par le « mariage pour tous ». Mais y a-t-il place pour l’éthique dans le projet actuel, voire dans le monde contemporain ? Vous en doutez peut-être. Mais je m’obstine à croire que l’on ne peut durablement ignorer ce qui porte les êtres humains vers leur pleine dignité. C’est ce qui donne un sens à leur liberté.

Arnaud Montebourg, un danger pour la France

Les dernières déclaration d'Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, confirme qu'il est un danger pour la France.

Le ministre Arnaud Montebourg a déclaré que Mittal n'avait plus sa place en France après la fermeture du site de Florange. En quoi le pouvoir exécutif aurait-il le droit de décider quelle entreprise a ou n'a pas le droit d'avoir un centre de production en France ? Cette négation du principe d'égalité devant la loi n'est pas acceptable de la part d'un ministre en exercice.
Comme de nombreux grands groupes en France, Arcelor-Mittal bénéficie d'aides publiques dont nous dénonçons le principe. La déclaration du Ministre révèle que ces subventions font l'objet d'un chantage, permettant au pouvoir d'interférer dans la gestion des entreprises.
Qui peut imaginer que les entrepreneurs continueront d'investir en France avec des propos de cette nature ? Dans l'immédiat, cette déclaration menace les 20.000 personnes employées par Arcelor-Mittal en France. Rappelons qu'une partie des 629 personnes concernées à Florange seront affectés à d'autres sites, les autres bénéficieront d'une aide à la reconversion.
Arnaud Montebourg cherche-t-il à se construire une image de jeune Mélenchon rebelle pour assurer son avenir au détriment de l'intérêt national ? Le Premier Ministre doit tirer les conséquences de la très grave dérive sensationnaliste de ce ministre, et s'en séparer.

Rocard : "Il n'y a plus de perspectives de croissance"

Selon l'ancien Premier ministre, la France va probablement entrer en récession. Assez pessimiste quant à la résorption de la crise, celui-ci exclut toute hypothèse de croissance à 0,89% du PIB en 2013.

Le chemin est encore long. Pour l’ancien Premier ministre Michel Rocard, la France ne sortira pas de la crise “avant des années“. Posant un regard assez pessimiste sur la conjoncture actuelle, Michel Rocard estime que les perspectives de croissance du gouvernement à 0,8% du PIB en 2013 sont “illusoires“. Quant au fait de parvenir à un déficit public à 3% du PIB d’ici fin 2013, cela lui semble un objectif “très difficile“ à atteindre.

Vers une prochaine récession ?

L’ancien Premier ministre va même plus loin, arguant que la France va “probablement entrer en récession“. "Il faut (...) reconnaître qu'il n'y a plus de perspectives de croissance“. “Consommation des ménages en berne, réduction des dépenses publiques et ses conséquences économiques, régression des exportations“… “Aucun des moteurs d'une croissance éventuelle n'est allumé", analyse Michel Rocard.

Mais de toute façon, "on ne retrouvera plus la croissance gaspilleuse d'objets industriels à jeter. Ce n'est plus possible et les investisseurs eux-mêmes n'auront plus confiance", pronostique l'ancien Premier ministre.

“Un pronostic faux“

Selon lui, les socialistes, analyse-t-il, sont arrivés "au pouvoir avec un pronostic faux", "avec une hypothèse d'un retour à un peu de croissance grâce à la sagacité de la politique socialiste. C'était une annonce erronée". Et l'ancien Premier ministre de préciser : "la prise en compte [par le gouvernement] du fait que nous sommes dans une vraie crise et pour des années n'est pas encore totalement faite".

Michel Rocard considère qu'au niveau international, en raison de la conjonction de différents éléments tels que le ralentissement de la croissance, les bulles financières et la spéculation, "tout cela continue", les dettes souveraines, le réchauffement climatique, le retour d'une "nouvelle croissance" durable n'est pas envisageable avant "l'ordre de la décennie".

De l’importance de la zone euro

Reste la condition sine qua non d’une solidarité entre les pays de l’UE. "Il est impératif que l'Europe soit soudée face à cette mutation", poursuit Michel Rocard, soulignant l'évolution des derniers mois de l'Allemagne, obligée de préserver "la solidarité" au sein de la zone euro.

Les cinq questions que le gouvernement devra se poser s'il veut "nationaliser" Florange

La nationalisation de Florange fait parler d'elle et trouve des soutiens à droite comme à gauche. Et pourtant, si elle était décidée, elle soulèverait un certain nombre de difficultés techniques. Revue des cinq questions que devra se poser le gouvernement s'il souhaite avancer dans cette voie.

La "nationalisation" temporaire du site de Florange fait parler d'elle depuis son évocation par Arnaud Montebourg la semaine dernière. Et, à droite comme à gauche, l'idée fait parfois mouche. Dernier en date à s'être rallié à l'idée, Jean-Louis Borloo, qui s'est dit « favorable à une nationalisation transitoire » des sites d'ArcelorMittal, à cinq jours de l'ultimatum fixé par Mittal au gouvernement pour qu'il trouve une solution de reprise du site. « Ce n'est pas parce que tout le monde a la même idée qu'elle est bonne », s'étonne Maître Guiroy, avocat au barreau de Paris et Professeur associé à l'Université de Tours. Car une « nationalisation temporaire » ou « transitoire », selon les termes employés par ses différents partisans, n'est pas sans poser un certain nombre de questions techniques et stratégiques quant à sa mise en œuvre.
 
• Quelle procédure adopter pour la nationalisation ?
Premier point, pour nationaliser, il faut une loi de nationalisation, et donc passer par le parlement. « Une nationalisation ne se décrète pas, il est donc nécessaire de rallier une majorité sur ce projet » rappelle-t-il.
• Une nationalisation temporaire est-elle conforme au droit européen ?
« S'ils veulent le faire ils le peuvent, mais cela pose aussi des problèmes du point de vue du droit européen, car cela s'assimile à une aide d'État » signale Maître Guiroy. De fait, si l'objectif est bel et bien le maintien de l'emploi, il faudrait placer le site, qui n'est pas rentable, sous subvention le temps de trouver un repreneur. Or, cela ferait rentrer la subvention dans le champ de l'aide d'État prohibée par le traité sur le fonctionnement de l'Union européenne. Ce parce qu'en subventionnant une société plutôt qu'une autre dans un secteur concurrentiel, l'État porterait atteinte à la libre concurrence.
• Comment rendre l'expropriation régulière ?
Mais si le gouvernement décide d'y aller, les difficultés ne s'arrêteront pas là. Car, selon les dispositions prévues en matière d'expropriation, il doit y avoir lieu à une indemnité pour éviter la spoliation.. « Une évaluation du site devra être faite par le ministère des Finances, mais s'il vend, Mittal voudra que cela se fasse au prix du marché » relève Maître Guiroy sur ce point.
• Quel risque l'État encourt-il ? Pour quel bénéfice ?
Se pose aussi le problème du terme « temporaire ». Combien de temps l'État est-il en mesure de subventionner l'activité à Florange ? Car l'hypothèse selon laquelle l'État ne retrouve pas de repreneur demeure. Ce qui pose la question de la viabilité d'une telle opération au regard des finances publiques. « Comment va-t-on financer cela ? » s'interroge Maître Guiroy. « D'autant plus que le temporaire, ça dure parfois longtemps » conclue-t-il. Et s'il n'y a finalement pas de repreneur (Arnaud Montebourg affirme qu'il a deux candidats pour l'ensemble du site), l'opération aura coûté mais n'aura rien rapporté.
• Peut-il encore y avoir un projet industriel à Florange ?
« On ne sait pas comment trouver un plan de charge pour ces hauts fourneaux » explique l'avocat qui ne comprend pas qui pourrait être intéressé par la reprise du site. Il concède toutefois que d'un point de vue stratégique, « on doit conserver un minimum de production d'acier pour garantir des secteurs clés comme l'armement, l'automobile ou la construction, mais à quel prix ? » Et selon le spécialiste du conseil, « on a plus besoin de produire de l'acier à cet endroit là ». Pour lui, il serait plus stratégique d'augmenter la production des aciéries de Fos et de Dunkerque, et y créer des filières de transformation, seule activité encore en cours à Florange, directement sur site. Cela serait plus rentable et permettrait d'y créer des emplois. Car ces sites sont situés sur des ports, points stratégiques pour la filière.

Taïaut !

Taïaut !


En d'autres temps, les deux ennemis Fillon et Copé auraient tranché leur différend à l'aube sur le pré. Nous n'en sommes plus là, bien que leur lutte à laquelle on assiste, sidérés, engendre la même haine. Passées les simagrées pour nous faire croire que la politique est un jeu de bisounours, on en revient à l'essence de tout pouvoir, en politique comme ailleurs. Qui le veut doit tuer ! Taïaut, hurlaient chasseurs ou combattants d'antan. Taïaut, se lancent les amis haineux de l'UMP dont la guerre intestine reste imprévisible.
La proclamation de la victoire de Jean-François Copé n'a de fait rien réglé. Les deux commissions juridiquement légitimes ont rendu des verdicts si contestés qu'ils privent, de fait, le « président » Copé de la légitimité politique incontestable dont il avait un besoin vital. Surtout après sa campagne menée dans la confusion partisane et le recours à des méthodes dignes du RPR de la belle époque, disons avant internet, réseaux sociaux et autres twittter ! Rien n'est surtout réglé du fait de la bataille judiciaire dans laquelle se jette François Fillon, à coups d'huissiers, avec tous les risques que cela comporte pour l'UMP elle-même.
A la volonté copéiste d'éliminer son concurrent, y compris en lui ouvrant les bras pour mieux l'étouffer, répond la féroce détermination de l'ancien premier ministre à relever plusieurs défis en un temps record. Il veut faire annuler le vote au plus vite, enrayer le coup de force de son adversaire pour l'empêcher de profiter de l'appareil et jouer le chef à ses dépens. Il doit enfin rallier des troupes pour mener la bataille d'opinion que Copé livre aussi à sa manière dans sa posture conciliatrice.
Nicolas Sarkozy, qui faisait mine de se tenir à distance, se retrouve au c'ur de cette furieuse mêlée, entre déjeuners et coups de téléphones. Il comptait sur Copé pour limiter une victoire attendue de Fillon et, les deux prétendants neutralisés, préserver sa marge de man'uvre pour un éventuel retour en 2017. Patatras, son double jeu le propulse, malgré lui, dans un rôle de recours d'autant plus contrariant qu'il sait que les Français préfèrent les chefs… une fois partis !


Propos incendiaires

Objet d’un bras de fer entre l’État français et ArcelorMittal, les deux hauts fourneaux de Florange ne sont pas viables à eux seuls, dans une industrie en surcapacité de production. Le site comprend également un secteur rentable, la fabrication d’acier pour les constructeurs automobiles. L’industriel veut garder le meilleur et se débarrasser du pire ; le gouvernement refuse une telle option, qui condamnerait les hauts fourneaux et les 600 emplois qui en dépendent : voici l’enjeu.
Mais il y a aussi le style. Le numéro un de la sidérurgie mondiale ne déteste pas faire monter la température, avec acquisitions à la hussarde et prise de risques financiers, qui en font aujourd’hui un groupe dont la dette est considérable : plus de 18 milliards d’euros. Bienvenue dans l’Hexagone en 2006, lorsqu’il se présentait en sauveteur d’Arcelor, l’Indien Lakshmi Mittal était le symbole de la mondialisation et de la réussite des pays émergents. Il est aujourd’hui présenté comme le diable par Arnaud Montebourg, dont le goût pour la nuance est proverbial. « Nous ne voulons pas de Mittal en France », proclame Monsieur Redressement productif, au risque de donner une image caricaturale de la France alors qu’elle cherche à retrouver sa compétitivité et à séduire des investisseurs. Au risque, aussi, d’apparaître comme simplement démagogue, au cas où Florange ne trouverait pas repreneur.
Industriel d’un côté, ministre de l’autre, chacun joue avec le feu, méthode stérile et infernale.
Le chef de l’État reçoit ce matin le dirigeant sidérurgiste, utile montée en ligne. François Hollande devrait se passer des effets de langage, ce qui n’empêche pas la fermeté. Passera-t-elle par une nationalisation temporaire ? Évoquée par le gouvernement, l’option n’est pas forcément à exclure. En 2004, le ministre de l’Économie s’en était inspiré pour le sauvetage – réussi – d’Alstom. Ce ministre se nommait Nicolas Sarkozy. Et durant la grande crise financière, de nombreux pays y ont eu recours pour éviter la faillite de leur système bancaire.
C’est d’une approche pragmatique – et surtout pas idéologique, dans un sens ou dans l’autre – dont le site mosellan a besoin. Aucun propos incendiaire ne rallumera les hauts fourneaux.

De la banque, de la monnaie, de l'or et Dexia

La presse en a peu parlé, dépassée qu'elle était par les tourments palpitants d'une UMP en décomposition avancée. Elle en parle toujours aussi peu, occupée qu'elle est par les rodomontades consternantes de Montebourg contre Mittal. Il n'en reste pas moins que le document de convocation des actionnaires à l'assemblée générale extraordinaire de Dexia mérite un peu plus qu'un entrefilet.

Ah, Dexia ! Quelle magnifique aventure luxembourgo-belgo-française ! Quel extraordinaire exemple de bonne gestion prudente et en bon père de famille !
Rappelez-vous : Dexia, c'est la banque qui aura permis à tant de collectivités locales françaises et belges de se financer en utilisant de merveilleux outils comme le carry-trade ou des véhicules financiers si opaques que les municipalités concernées, absolument certaines de tout comprendre aux contrats qu'elles signaient, se gavèrent de ces bidules jusqu'à s'en péter le haut et le bas de bilan. Pour certains maires, ce fut l'occasion d'aller faire un peu de barouf médiatique. Mais pour les contribuables, toute cette aventure se solde déjà par des milliards d'euros de pertes salées, avec le bonheur qu'on peut imaginer.
Eh bien Dexia a donc tenu une assemblée générale extraordinaire le 21 novembre dernier, et a remis un intéressant document, dont on peut prendre connaissance ici. Quelques articles de presse (ici, belge, et , française) en ont timidement parlé dans la foulée. Le contenu de ce document a bien évidemment immédiatement attiré l'attention de toute une classe politique responsable et déterminée à combattre les problèmes financiers de la zone euro, ce qui a permis, dans la foulée, une véritable prise de conscience que l'heure n'était plus aux éventuelles batailles d'appareil. Copé et Fillon ont donc arrêté de se disputer la présidence, et ont été reçus par Hollande dans le but de répondre dans une logique de bien commun, au-delà des partis, aux menaces que pointaient le Conseil d'Administration de Dexia, pour cette banque et bien au-delà puisque tout le système bancaire et financier semble dans le même caca gluant.
...
Oh. Je me suis laissé emporter. Évidemment, aussi intéressant le document soit-il, Copé et Fillon n'en ont absolument pas entendu parler, pas plus que les hommes et femmes troncs des journaux de 20H, ni les ministres actuels et autres clowns à roulette en charge de l'orchestre sur le pont du Titanic. La musique a continué à pleuvoir (choix du moment : des ragtimes endiablés), alors que les passagers de première classe s'occupent de descendre tranquillement dans les canots de sauvetage et que la seconde et troisième classe est occupée avec des émissions télés et des petits biscuits salés.
C'est dommage, parce qu'il y a quelques paragraphes croustillants dans le document d'AGE de Dexia, notamment à partir de la page 34 et du chapitre 5 paragraphe 5.1, sur les conséquences d'une dissolution de la banque :

Un défaut du groupe Dexia rendrait exigible, par l’effet de clauses de défaut croisé et d’accélération figurant dans les conditions des emprunts conclus par certaines entités du groupe, principalement par DCL, la totalité de sa dette, soit environ EUR 386,5 milliards au 30 septembre 2012, et les montants dus au titre de contrats de dérivés, soit un montant notionnel d’environ EUR 605 milliards au 30 septembre 2012.
moscoviciSi l'on se souvient que les États français, belge et luxembourgeois sont garants pour un peu plus de 70 milliards d'euros et qu'ils devraient alors débourser cette somme rapidement en cas de faillite de l'établissement bancaire, on imagine tout de suite qu'un problème grave pour la banque entraînerait des conséquences majeures pour toute la zone euro, ce dont, d'ailleurs, le document ne se cache même pas. La réaction du Ministre de ce qui reste d’Économie en France a été exemplaire : il a parfaitement gardé son sang-froid et n'a absolument rien dit, fait aucune déclaration qui puisse même laisser supposer qu'il est au courant du problème et qu'il y travaille. Quelle discrétion ! Quelle maîtrise ! Quel homme !
Bon.
Il va évidemment de soi que les dirigeants de la banque en perdition ont ici un intérêt bien calculé à noircir un peu le tableau sur le mode "Tu me bailoute ou je nous fais tous péter !". Il n'en reste pas moins que le 21 décembre prochain (coïncidence ?), si Dexia ne trouve pas cinq milliards et demi d'euros pour une augmentation de capital (histoire de fêter Noël dignement, je suppose), la banque pourrait devoir fermer ses portes (avec plusieurs milliers de nouveaux chômeurs à la clef)... En attendant, on ne sait pas d'où pourra venir le capital en question, sachant que les ressources des états sont un peu tendues en ce moment.
Et quand je dis tendu, je veux bien dire tendu, genre "on n'arrive plus à boucler les fins de mois". Oh. Cela reste, tout comme l'affaire Dexia, fort discret, mais c'est bien de cela dont il s'agit. C'est la fin de l'année, et aux fins d'années, c'est toujours un peu ricrac dans les budgets ministériels. Heureusement, si l'armée ne peut pas distribuer ses soldes correctement, c'est à cause d'un méchant logiciel ("Louvois") qui ne fait pas son travail. Et si les gendarmes ne reçoivent pas leurs salaires, c'est aussi à cause du logic... ah non, tiens, eux n'utilisent pas cette application mal bigornée et on se contentera de l'explication fournie par le journaliste, "pour certains réservistes, la ligne de crédit dédiée pour 2012 est épuisée". Parfaitement rassurant.
Heureusement, avec la nouvelle règle d'or votée au Parlement, cela va aller mieux oui heu j'en vois deux douzaines qui rigolent dans le fond enfin voyons un peu de sérieux moui bon bref n'insistez pas.
Hem.
Et puisqu'on parle d'or, pendant que Dexia va tenter de faire éteindre son incendie par une inondation de liquidités, on peut jeter un coup d'oeil rapide sur l'état actuel du métal précieux qui n'a jamais eu l'air d'aussi bien se porter. Oh, je ne parle pas des cours (qui indiquent pour le moment une performance de l'ordre de 9% sur l'année) mais bien des tendances générales. Très clairement, les banques centrales continuent d'acheter, aussi discrètement que possible.
Par exemple, en Inde, on aime déjà bien traditionnellement l'or, mais actuellement, la demande explose : selon le World Gold Council, l'import indien de métal jaune devrait s'établir à 800 tonnes cette année. Au point d'ailleurs que le gouvernement, qui voit la balance commerciale du pays amoindrie par cet import massif, a tenté d'augmenter les droits de douane sur l'or, mais ... sans succès.
Et ce qui est vrai en Inde l'est à peu de chose près aussi en Chine : la part de la Chine dans la demande mondiale en or a doublé, passant de 10% en 2007 à 21% en 2011, et continue d'augmenter assez fortement sur l'année 2012, tant et si bien que les deux nations chinoise et indienne se tirent la bourre pour savoir qui des deux plus grandes réserves de population de la planète sera la plus grosse consommatrice :
Consommation d'or en Inde et en Chine

Parallèlement, on ne s'étonnera pas de voir fleurir les propositions de lois pour étouffer aussi vite que possible les velléités du peuple européen à suivre les exemples indiens et chinois. On se souvient qu'en France, c'est devenu une véritable tradition de bidouiller la loi sur l'achat et la vente de métal précieux, qui pour relever les taxes perçues, qui pour obliger l'enregistrement de la transaction et interdire l'utilisation de monnaie anonyme... Et maintenant, en Belgique, et toujours sous les mêmes prétextes de vouloir assurer la sécurité du gentil citoyen (qui n'en demandait pas tant), le budget de l'année 2013 aura été le prétexte pour introduire quelques dispositions rendant l'achat et la vente d'or plus compliqués.
Franchement, tous les signes pointent dans le même sens : celui d'un avilissement de la monnaie papier par tous les moyens.

Jean-François Copé va devoir corriger son image

Le nouveau président de l'UMP se défend d'avoir proclamé sa victoire de façon prématurée.

«Sûr de son bon droit.» Et, en même temps, «droit dans ses bottes», pour reprendre l'expression d'Alain Juppé. «Depuis huit jours, la détermination de Jean-François Copé n'a jamais failli. Elle se serait même renforcée, si cela était possible.» Ses plus proches collaborateurs et ses amis ont presque de la peine à reconnaître le député maire de Meaux. Le temps n'est d'ailleurs pas encore venu pour eux de tirer un bilan de cette folle semaine.
«Sûr de son bon droit» quand, le dimanche 18 novembre, à 23 h 30, Jean-François Copé prend la parole devant la presse pour annoncer sa victoire. «Nos calculs nous donnaient près de 1000 voix d'avance et c'est bien le décompte final auquel est arrivée la commission nationale des recours en proclamant son élection avec 952 suffrages de plus que son adversaire, explique Jérôme Lavrilleux, son fidèle bras droit. Il n'y avait pas de raison d'attendre plus longtemps.»
Jean-François Copé lui-même nie toute précipitation dans son annonce. «Je savais que j'avais gagné, expliquait-il ce week-end. La suite me donnera raison.» «Est-ce que François Hollande a attendu la proclamation des résultats par le Conseil constitutionnel pour revendiquer la victoire?, défend un membre de son équipe. Il n'avait même pas les résultats finaux du ministère de l'Intérieur…»

«La vérité d'un homme»

Certains proches de Jean-François Copé le soutiennent mordicus: «Nous avons passé les neuf derniers jours à contrecarrer une tentative de putsch sur l'UMP.» «Les sondages qui donnaient François Fillon vainqueur la veille encore du scrutin, les meetings dont l'affluence a été surévaluée, tout indiquait qu'il serait élu avec 70 % et personne n'a voulu voir la campagne que nous menions», explique Lavrilleux. «Fillon est un honnête homme, nous n'en doutons pas un seul instant. Mais il s'est fait avoir par les personnes à qui il a confié son sort», assure-t-on rue de Vaugirard.
Roger Karoutchi estime que l'histoire de cette campagne est également «psychologique». «François Fillon m'avait confié que, dans toutes les étapes de sa carrière politique, il avait eu de la chance. Cette fois, la chance n'a pas suffi.» Pour son directeur de la campagne, Jean-François Copé n'a pas cherché à entrer dans «une course de vitesse avec son adversaire» depuis la semaine dernière. «Nous avons gagné dans les urnes mais il ne fallait pas que nous nous fassions voler la victoire médiatique», explique Karoutchi, «après neuf nuits sans dormir».
Reste que l'image du nouveau président de l'UMP est fortement abîmée aujourd'hui. Déjà très en retard en popularité sur beaucoup de ses collègues à droite au début de la campagne, Copé a vu ses cotes de popularité se dégrader pendant la campagne et plonger depuis le scrutin du 18 novembre. Jusqu'à présent, son entourage a assuré que seul comptait, pour le temps de la campagne, sa popularité auprès des militants. «Nous aurons tout le temps, ensuite, de rectifier ça», estimait un proche. «Ce sont des moments où l'on mesure la vérité d'un homme, philosophe un élu proche du désormais président de l'UMP. Pour la presse, l'opinion et le temps présent, les deux hommes sortiront écornés de toute cette affaire. Mais l'histoire, elle, se montre indulgente avec les vainqueurs.» Les livres d'histoire accordent pourtant quelques belles pages aux victoires à la Pyrrhus.

Bic prêt à allumer la guerre des briquets ?

Furieux de la décision de l'UE de lever les taxes anti-dumping pesant sur les briquets chinois, le géant européen des briquets menace de ne plus investir en France.

Voilà plus de 20 ans que l'Union européenne conservait la même barrière à l'entrée sur son sol des briquets chinois : une taxe anti-dumping de 6,5 centimes d'euros, destinée à empêcher un prix de vente inférieur au prix de revient, et qui se traduisait par le doublement du prix des marchandises concernées. Une barrière toute symbolique, d'ailleurs, puisqu'elle n'empêchait pas l'arrivée de ces mêmes briquets chinois sur le marché européen par d'autres biais - par exemple en passant par le Vietnam. Mais l'époque de cette fameuse taxe est bel et bien révolue. La Commission européenne vient d'émettre un avis défavorable à sa reconduction. Techniquement, Bruxelles doit se prononcer d'ici le 12 décembre, mais il y a peu de chances que l'avis de la Commission ne soit pas suivi.
Colère du groupe français Bic, qui s'estime le principal menacé par cette décision européenne, puisqu'il est en position de leader sur le marché européen. "Nous ne comprenons pas la recommandation de la Direction générale Commerce de la Commission européenne, qui va, sans raison valable, à l'encontre des intérêts de l'industrie européenne", a souligné mardi dans un communiqué Bruno Bich, le président du conseil d'administration de Bic. "En demandant le renouvellement de cette taxe, longtemps demeurée inefficace, nous demandons simplement l"application de règles de commerce équitables".
Que va faire Bic ?
Le géant européen du briquet pourrait ne pas en rester là. Il a menacé mi-novembre de réexaminer des investissements de plusieurs dizaines de millions d'euros prévus sur son site de Redon, dans l'ouest de la France, si l'UE ne luttait pas plus efficacement contre les importations de briquets chinois.
Dans cette affaire, les instances européennes sont quelque peu gênées aux entournures. Certes, une enquête a été ouverte au niveau européen en juin dernier, à la demande de Bic, sur le contournement par le Vietnam des taxes visant les briquets chinois. Mais pour l'heure, il n'y a pas de preuve d'un dumping. Or, en vertu des règles du commerce international, une telle preuve est nécessaire pour pouvoir maintenir la fameuse taxe anti-dumping - une mesure qui doit être renouvelée tous les cinq ans. En outre, il faut pouvoir démontrer que les pratiques anticoncurrentielles provoquent un dommage pour l'entreprise ou le secteur. Difficile à prouver dans le cas de Bic, dont la marge d'exploitation s'élève à environ 40% dans le secteur des briquets.
Faute de mieux, la Commission a donné l'assurance aux Etats qu'elle allait continuer à surveiller le marché. De leur côté, les industriels peuvent lancer une procédure pour obtenir l'instauration de la taxe sur les briquets en provenance d'autres pays asiatiques, notamment pour les briquets "made in Vietnam"... fabriqués en fait en Chine. Enfin, reste l'argument de la sécurité des briquets chinois, mise en cause par les industriels européens notamment en ce qui concerne les enfants. Mais sur ce dernier point, les instances européennes bottent en touche en soulignant que les contrôles relèvent de la responsabilité des Etats membres.

Pourquoi les hommes sont terrorisés par les urinoirs

L'université de Londres a mené une enquête sur l'utilisation des toilettes publiques par les hommes.
Lorsque les messieurs se rendent à l’urinoir, la première source de leur angoisse est de passer pour un voyeur. Pour éviter cela, ils mettent en place un comportement prudent. Ils n'attirent jamais l’attention sur eux et ils font "pipi" en toute discrétion. Ils font en sorte de ne jamais croiser le regard d’un autre homme. Ils n'utilisent jamais l'urinoir connexe à un autre utilisé. Ce sont les règles que les hommes s'imposent lorsqu'ils se rendent aux toilettes publiques et notamment les urinoirs selon une enquête de l'université de Londres.
La docteure Sarah Moore qui travaille au sein de l’université a été surprise de constater que les hommes sont terrorisés par les toilettes publiques contrairement aux femmes qui en profitent pour donner rendez-vous à leurs copines et papoter ou encore remettre un petit coup de pinceau sur les joues... Certains hommes ont tellement peur de cette pièce qu’ils prennent le risque de se retenir, même si cela les met dans une position inconfortable. Face à ce problème, certains établissements ont proposé des urinoirs en forme de bouche, mais cela ne diminue pas la peur.
L'équipe britannique qui a mené l'enquête s’est rendue dans des toilettes publiques pour contempler les diverses réactions des hommes lorsqu’ils se retrouvent face aux urinoirs. Le lieu de l’étude s’est déroulé à Bristol et à Londres. Lors de cette enquête, des hommes ont été interrogés alors qu’ils se rendaient dans les toilettes des clubs ou des musées.

UN PETIT POST QUI A  DES RELENTS D'UMP

Le bras de fer de Montebourg avec les Mittal

Le bras de fer de Montebourg avec les Mittal


Hormis ses peines de cœur publiques et sa marinière pseudo-people, Arnaud Montebourg montre qu'il n'est pas là que pour faire de la figuration. Caution de gauche de François Hollande - ce qui lui avait permis de répliquer au réquisitoire de Mélenchon sur les cent jours - le voilà en première ligne sur le cœur de cible des socialistes : l'emploi. Mieux : la métallurgie, avec ce qu'elle a de plus symbolique. Des syndicats ouvriers très forts, un puissant patronat capitaliste mondialiste et... un échec cuisant de Nicolas Sarkozy à Gandrange. Borloo, Breton, Bartolone, le Pen... Même le ministre du Travail Michel Sapin a fini par trouver qu'une nationalisation transitoire de Florange était une bonne idée ! Reste que les propos du ministre du Redressement risquent d'être contre-productifs. Jouer au poker avec les Mittal, c'est faire courir des risques aux 20 000 personnes employées par le groupe en France. Leurs patrons indiens ont exprimé leur menace - leur chantage - en réagissant à la provocation « Montebourgeoise ». Quelle bourde aussi d'aller dire qu'il ne veut plus de Mittal en France ! Son idée vaut pourtant d'être défendue. Mittal « joue » à réduire la production d'acier - dont il veut se débarrasser - pour faire monter les prix des produits qu'il veut continuer à transformer. Engager un bras de fer avec un patron qu'il juge malhonnête est dans les cordes du ministre. C'est ça ou la France perd la face, une fois de plus. Mais qu'il n'oublie pas que ce qu'on pourrait qualifier de suspense s'est déjà transformé en angoisse pour tous les salariés du groupe. Mittal, lui, ça ne l'empêchera pas de dormir.

Un arbitrage qui ne règle rien

Un arbitrage qui ne règle rien 


On a rarement vu un costume d'ancien Président convenir à un patron des causes désespérées : ceux qui espéraient que Nicolas Sarkozy reprenne les rênes de l'UMP nourrissaient des illusions. À défaut de pouvoir arbitrer un conflit qui ne fait que des perdants et dont il est le déclencheur malgré lui, depuis son échec du 6 mai, l'ex-locataire de l'Élysée semble privilégier l'arbitrage des militants.
On ne redevient pas sans danger la clé de voûte d'un édifice qui menace toujours de s'effondrer. Car la décision de la commission des recours ne règle pas l'affaire : même si Jean-François Copé, président de l'UMP pour la troisième fois en une semaine (!), invoque le pardon et le rassemblement, elle demeure illégitime, aux yeux de François Fillon.
On n'en serait pas arrivé là si les statuts de l'UMP avaient permis des candidatures plus nombreuses ; si le score avait été assez large pour passer les fraudes par pertes et profits ; et si les deux finalistes n'étaient pas été animés d'une telle envie d'en découdre.
On connaissait la volonté de Jean-François Copé de gagner, au terme d'une campagne acharnée et bien servie par les moyens du parti. On sous-estimait le côté coriace de François Fillon, accentué par la conviction de s'être fait piéger. Et on n'imaginait pas que la détestation entre les deux clans irait jusqu'à des propos et des méthodes qui n'appartiennent pas au monde politique civilisé.
Pour ces raisons, l'avenir des deux protagonistes et du parti se joue sur deux terrains, judiciaire et politique.
L'action en justice brandie par François Fillon peut théoriquement aboutir à une annulation du vote. Les 300 000 adhérents devraient alors retourner aux urnes. Ils sont nombreux à le souhaiter, pour effacer l'image de tricherie qui colle désormais au parti.
Pour autant, revoter n'a rien d'évident. Jean-François Copé, qui aurait tout à perdre, userait de tous les leviers de président en exercice pour l'éviter. L'organisation d'un nouveau scrutin aurait un coût élevé, au moment où les recettes fondent. À l'inverse, un procès long et incertain accroîtrait la cassure.
Sur le plan politique, le scénario le plus probable est celui d'un affaiblissement durable du premier parti de France : soit par abandon de militants écoeurés, soit par capillarité avec l'UDI de Jean-Louis Borloo ou le FN de Marine Le Pen.
L'éclatement brutal semble plus improbable. La dissidence paie rarement. Quitter la maison mère pour poursuivre la contestation peut passer pour de l'acharnement et conduire à échouer avec son camp. Ce matin, on comptera les courageux.
Sur le fond, rien n'est réglé, ni les causes de l'échec ni les fondements d'un projet. Ce parti, qui menace ruine et faillite, ne pourra plus fonctionner comme avant. François Fillon a peut-être perdu une bataille. Mais Jean-François Copé n'a pas encore gagné la guerre.
Se considérant remis en selle, il multiplie les engagements et relance l'attaque, forcément consensuelle, contre le gouvernement. Mais après cette séquence digne d'une cour d'école primaire, il va être difficile de se prévaloir d'une stature d'homme d'État.

La crise de l'UMP remodèle le paysage politique français

Adhérents, cadres et élus de l'UMP ne peuvent plus guère compter que sur Nicolas Sarkozy pour empêcher un éclatement du principal parti de la droite française, dont la crise a d'ores et déjà commencé à remodeler le paysage politique en France.
L'ancien président a déjeuné lundi avec son ancien Premier ministre, qui conteste l'élection à la présidence de l'UMP de Jean-François Copé, confirmée par la commission des recours du parti avec un écart plus grand - 955 voix - que lundi dernier (98 voix).

"Si Nicolas Sarkozy a un rôle aujourd'hui, ce sera celui de conciliateur. Il aura à coeur d'aider à régler le conflit", a dit à Reuters le député Patrick Balkany avant la rencontre. "J'espère qu'il fera tout pour calmer François Fillon."
Mais ce dernier a jugé la décision de la commission des recours "illégale" et réunira ses troupes mardi pour décider de la suite des événements, un nouveau vote des militants ou la création d'un groupe séparé faisant partie des options.
Il faudra alors que Jean-François Copé "trouve les mots" lors de la réunion du groupe parlementaire UMP qui aura lieu mardi pour éviter une scission, estime Patrick Balkany, qui ne croit cependant pas à un éclatement du parti, fruit de la fusion en 2002 du RPR gaulliste et de l'UDF centriste et libérale.
COPÉ ET FILLON DISQUALIFIÉS ?
Jean-François Copé et François Fillon, qui comptaient sur la présidence de l'UMP pour leur mettre le pied à l'étrier dans la perspective de la présidentielle de 2017, ont laissé une grande part de leur crédibilité et de leur légitimité dans la bataille de chiffonniers qui les oppose depuis huit jours.
Un sondage Ifop pour le Journal du dimanche montre que l'ancien Premier ministre garde toutefois une cote d'avenir importante : 51% des Français souhaitent qu'il joue un rôle important (49% avant le scrutin interne) et les sympathisants de l'UMP le plébiscitent à 86% (90% avant l'élection).
En revanche, Jean-François Copé voit sa cote s'effondrer chez les Français à 55% (contre 76 avant l'élection) et s'éroder encore chez les sympathisants UMP, à 32% (29% avant le scrutin).
Si rien n'est définitif en politique, il faudra désormais attendre 2015 et la prochaine élection du président de l'UMP, si le parti existe encore, puis la primaire de 2016, pour voir se dessiner le profil de son candidat à la présidentielle.
ATTRITION, SCISSION OU DISPARITION ?
Si les protagonistes et leurs soutiens respectifs ne veulent pas croire au scénario extrême d'une disparition de l'UMP, celui d'une sécession des parlementaires UMP qui soutiennent François Fillon est bien envisagée par l'ex-Premier ministre et ses amis.
"C'est une des hypothèses", a confirmé à Reuters un de ses proches, le député Bernard Debré, pour qui "une scission du groupe est le premier pas vers une scission de l'UMP."
Ce pourrait en tout cas être un moyen de priver Jean-François Copé d'une partie des dotations publiques accordées aux partis en fonction du nombre de leurs députés, estiment des amis de François Fillon.
Scission ou non, l'UMP risque également fort de s'affaiblir par attrition - une hémorragie d'adhérents, de cadre et d'élus, tentés, par exemple, de rejoindre l'Union des démocrates et indépendants (UDI).
QUI GAGNE À LA CRISE DE L'UMP ?
La nouvelle formation centriste de Jean-Louis Borloo revendique, comme le Front national à l'extrême droite, un afflux d'adhésions de déçus de l'UMP, dont les militants sont à peu près également partagés entre droite modérée et partisans d'une droite "décomplexée", pour ne pas dire dure.
La crise de l'UMP conforte, de façon presqu'inespérée pour lui, la démarche de l'ancien ministre de l'Ecologie de Nicolas Sarkozy, qui veut faire de l'UDI le parti leader d'une coalition de droite et de centre-droit avec ce qui restera de l'UMP.
La "prétention" de l'UMP à être le parti unique de la droite et à "embrasser toute l'opposition" a vécu, a déclaré lundi matin Jean-Louis Borloo.
Pour la présidente du FN, Marine Le Pen, qui espère pour sa part rallier les fractions les plus à droite de l'UMP, celle-ci ne peut plus représenter une opposition "crédible et sérieuse".
"Hier on en était à multiplier par cinq le nombre d'adhésions que l'on fait quotidiennement", a-t-elle déclaré sur France 2. "Et encore il ne s'agit là que d'adhésions internet."
La majorité, Parti socialiste en tête, bénéficie aussi à première vue de la crise de l'UMP, qui allège la pression au moment où sa conversion à une politique d'austérité et baisse du coût du travail suscite des tensions dans ses propres rangs.
Mais à moyen terme, la prolongation de la crise de l'UMP, voire l'éclatement ou la disparition de ce parti, ne serait pas nécessairement une bonne opération pour le PS.
Cela créerait d'un côté, en renforçant l'UDI, un pôle d'attraction pour les déçus du socialisme. D'un autre côté, l'affaiblissement du poids de la droite républicaine ouvrirait un boulevard aux extrêmes, y compris à gauche.
"Il faut que ce mauvais feuilleton se termine car la démocratie a besoin d'une opposition en ordre de bataille", a souligné lundi la sénatrice PS Frédérique Espagnac.


Réactions des copéistes suite à l'annonce de la victoire de Copé 

JE N'Y CROIS PAS UN SEUL INSTANT. 
L'UMP EST MORTE; DÉFINITIVEMENT. 
ET DE LA PLUS LAIDE DES FAÇONS.

Mariage pour tous : méthodes totalitaires des députés

Une journaliste vient de publier un article sur son blog, où elle dénonce les méthodes des parlementaires socialistes chargés d’effectuer les auditions préalables au projet de loi sur le mariage pour tous. On y voit que le PS consulte uniquement des spécialistes favorables au projet. Quand le lobby homo, les médias et les parlementaires musellent ceux qui ne pensent pas comme eux…
La journaliste dénonce de nombreuses irrégularités antidémocratiques dans les méthodes du rapporteur du projet Erwann Binet, lors de la journée du 22 novembre, où se déroulaient en commission des lois les premières auditions des différentes associations autour du projet de loi sur le mariage pour tous :
Tout d’abord, la table ronde organisée le matin et nommée « L’approche juridique » a uniquement réuni des juristes favorables au projet (Daniel Borillo, Laurence Brunet, Robert Wintemute, Serge Portelli, et Caroline Mecary, militante à Europe Ecologie-Les Verts, avocate de la cause LGBT).
Erwann Binet, le rapporteur PS du projet de loi, a été très clair : « Ce n’était pas prévu, mais finalement c’est mieux de séparer les pour et les contre. J’ai demandé à Caroline Mecary de me donner des noms de juristes contre ce projet de loi, elle m’en a donné deux, qui n’étaient pas libres ». Interrogé par un journaliste qui lui demandait s’il était anormal qu’une militante choisisse ses contradicteurs, le socialiste a répondu, à l’aise dans ses baskets, que « pas du tout. Moi je n’en connais pas, des juristes contre. Je n’allais pas prendre l’annuaire et appeler trente-six juristes, leur demander leur opinion, etc. D’autant que les pour, ils ont pu s’exprimer, ils ont eu leur table ronde eux aussi. »
La journaliste revient également sur une table ronde qui avait eu lieu en aval, intitulée « L’approche des sociologues », qui regroupait uniquement des sociologues favorables au projet, dont Martine Gross, présidente d’honneur de l’Association des parents gays et lesbiens.
Cette semaine, les représentants des associations LGBT françaises, ainsi que des membres d’associations LGBT européennes seront écoutées par les parlementaires, « parce qu’en France, on ne se rend pas forcément compte de ce qui se passe dans les pays où le mariage pour les couples de même sexe existe », explique Erwann Binet. Les responsables français de l’ensemble des religions bénéficieront d’un temps de parole de deux heures, à la suite des 4 heures concédées aux pro-mariage. 2 heures pour les chefs spirituels de dizaines de millions de Français, et 4 heures pour les lobbyistes qui représentent une minorité des homosexuels de France. C’est ça la République juste et morale du parti socialiste ??!!
Comme le résume simplement la journaliste : « Total : 5 tables rondes favorables, une mixte avec infériorité numérique des contre, une dont on ignore le contenu, et une opposée, celle des religieux, ce qui donne l’impression que la seule opposition vient d’eux. » Le lobby homo et le gouvernement socialiste seraient des manipulateurs pour qui tous les moyens sont bons pour imposer aux Français leur vision nihiliste de l’humanité ? Mais non !! On sait bien qu’ils ne sont pas le genre de personnes à menacer de mort ceux qui pensent autrement…
Par ailleurs, on peut également déplorer l’absence des débats de nombreuses associations importantes comme Familles de France (plus de 60.000 familles), la Confédération nationale des Associations familiales catholiques (25.000 familles), l’Appel des professionnels de l’enfance ou Alliance Vita qui ont toute demandé à être reçues par les commissions et qui ont reçu des réponses négatives.
« Nous demandons à être auditionnés dans les mêmes conditions que les autres. Et puisque l’inter-LGBT a été reçue par le président de la République en extrême urgence suite à sa déclaration sur la liberté de conscience, nous exigeons nous aussi d’être reçus aussi vite », a ainsi déclaré un porte-parole de Famille de France. Laissez tomber, sans Yann Barthès pour faire échos à vos revendications, tout le monde s’en fout !
Face à ces critiques et aux voix, de plus en plus nombreuses, qui dénoncent les méthodes totalitaires du PS, Erwann Binet répond sans complexe : « Je suis obligé de faire un choix car le programme des auditions est surchargé. Le rapporteur entend qui il veut. Je cherche à laisser s’exprimer la pluralité des opinions, que tous les avis soient entendus. Je ne sélectionne pas les auditionnés en fonction de leur poids ou de leur nombre, mais sur des arguments de fond, et je n’ai pas l’impression que les adversaires à ce projet en aient. Comme l’UMP, ils sont dans la posture. » Quelle esprit de démocratie !
« Les auditions parlementaires sont précisément faites pour que le législateur puisse se faire son opinion en entendant les arguments de tous. En refusant de nous recevoir, le rapporteur sélectionne les arguments qu’il veut entendre et signifie donc que le débat est clos… avant même d’avoir commencé », a déploré Henri Joyeux, le président de Familles de France

Mariage pour tous : Hollande humilié par l’Inter-LGBT

Après avoir déclaré que les maires qui le souhaitent pourraient déléguer la célébration des mariages homosexuels au nom de leur « liberté de conscience », François Hollande s’est fait convoquer en urgence, comme un bon toutou, par une association homosexuelle qui n’a pas apprécié. Après la rencontre, le président à baissé les yeux, il s’est excusé et a avoué avoir commis une erreur. Quand le chef de l’état s’aplatit comme une carpette devant une groupuscule ultra minoritaire.
Le communautarisme a-t-il de beaux jours en France ? De toute évidence oui, si l’on croit le comportement indigne de notre président de la république. Non content de créer des lois communautaristes, pour accorder des droits spécifiques à une minorité, François Hollande se soumet sans mot dire au diktat du lobby homo et se fait convoquer par une poignée d’extrémistes, dans son propre bureau.
Ainsi, à la suite des déclarations de Hollande sur la « liberté de conscience », une délégation de l’Inter-LGBT (regroupement d’associations homosexuelles) a tiré les oreilles du président, se disant « scandalisée » par ses propos et exigeant de le rencontrer « rapidement ». L’association, si nécessaire au bon fonctionnement de la France, a rajouté qu’elle avait « suspendu toutes ses relations avec le gouvernement ».
Crise diplomatique oblige, François Hollande a reçu les homosexuels quelques heures à peine après leur ultimatum incroyable. Bien évidement, notre bon Normalito s’est empressé de baisser les yeux, s’est confondu en excuses et a avoué publiquement qu’il avait commis une erreur. En marge de la conférence de presse relative à la venue du chef de l’état italien en France, Giorgio Napolitano, notre bon flan a expliqué aux journalistes qu’il s’était trompé, réduisant le temps imparti aux relations internationales pour évoquer cette affaire qui n’intéresse personne d’autre que les beaux esprits germanopratins d’Audrey Pulvar et de Nicolas Demorand. Napolitano a du être content de l’accueil…
Tout le monde sait que le mariage homosexuel est une diversion mise en place par les socialistes pour pouvoir appliquer la politique ultra libérale de Bruxelles et de Merkel sans se faire trop remarquer par leurs camarades d’extrême gauche et pour faire oublier leur incompétence en divisant les Français. De là à suspendre la visite du président italien pour accueillir des homosexuels et à raccourcir la conférence de presse de notre invité pour satisfaire le lobby homo…
Combien de chefs d’état se laisseraient convoquer dans leur propre bureau par une petite association représentant des intérêts communautaristes très spécifiques ? Si une poignée de militant qui ne représentent rien peuvent faire modifier l’emploi du temps présidentiel, comment Hollande résistera-t-il à la CGT, à ses partenaires économiques et politique, ou à Valérie Trierweiler ?
De quel droit un mini mouvement se permet d’exiger un entretien avec le président, et quelle belle méthode que la menace (on a pu voir pendant les manifestations de ce weekend que la menace faisait partie des armes utilisées par les lobby homo) de la part de ces idéologues qui veulent imposer leur vision d’un monde sans différences.
Une serpillère à l’Élysée, c’est maintenant !

75% : une mesure qui chasse... les jeunes

La taxation excessive fait certes fuir les plus fortunés, mais surtout les talents de demain. Les 75% seront un mesure néfaste sur le long terme.
Arrivé en France très jeune, j'ai fait mes études à l'école communale puis dans un lycée parisien avant d'être envoyé poursuivre mes études à Oxford : j'ai donc vécu au Royaume-Uni de 1972 à 1978, années marquées par des turbulences politiques et financières graves.

Hollande; un "présiden"t à l"envers
Je suis revenu en France peu après la fin de mes études et, naturalisé français, ai fait l'essentiel de ma carrière dans des groupes industriels français de premier plan. J'ai donc fait un double choix : celui de la France et de l'industrie. Je me considère donc doublement légitime, en dépit de la suspicion attachée à un patronyme écossais, à exprimer mon inquiétude alors que certains éléments de politique fiscale et économique française réveillent en moi de très mauvais souvenirs.
En octobre 1973, le futur chancelier de l'Echiquier, Denis Healey, promettait d'imposer à 75% les revenus des plus riches, puis, en pleine campagne électorale quelques mois plus tard, en février 1974, il promit à une certaine catégorie de spéculateurs de les « presser jusqu'à ce que les noyaux geignent » (« squeeze until the pips squeak »). Le ministre de l'Industrie, Anthony Wedgwood-Benn, vicomte socialiste, surnommé Mao Tse Benn, sillonna le pays insultant les patrons, encouragea les coopératives ouvrières et ordonna, au nom d'une politique industrielle vigoureuse, la fusion de deux constructeurs automobiles qui accéléra la faillite de l'ensemble...
Le taux d'impôt sur les revenus au-delà de 20.000 livres (l'équivalent d'environ 200.000 euros d'aujourd'hui) fut porté à 83 % en 1974, taux porté à 98 % sur les revenus du capital.
Au bout de quelques années de déclin industriel, de chaos social et de désordre monétaire, le FMI intervint et Margaret Thatcher gagna les élections législatives... Le monde oublia vite Harold Wilson et ses ministres !
Cependant, l'attitude des politiques au pouvoir eut un impact déterminant sur les choix de carrière et de vie des étudiants que nous étions. Les discours hostiles à la réussite financière et leur mise en oeuvre eurent un effet visible : le départ de ceux qui avaient déjà fait fortune. Moins visible était l'impact de ces discours et de ces actes sur une classe d'âge représentant l'élite du système scolaire britannique, dont une grande partie était décidée à quitter le pays sitôt le diplôme obtenu. La création de start-up n'était pas encore ce qu'elle devint vingt ans plus tard : nous nous orientions plutôt vers les grandes entreprises, les établissements financiers, les cabinets d'avocats, d'expertise comptable ou de conseil avec une exigence simple : partir à l'étranger dans les douze mois suivant notre embauche.
Le résultat de ces choix devait marquer les dix années qui suivirent : mes amis étaient à Hong Kong, New York, Harvard ou Melbourne. Nombreux sont ceux qui, trente-cinq ans plus tard, ont réussi leur vie ailleurs privant le pays de leur contribution à jamais.
Aussi, aujourd'hui, je constate dans mon pays d'adoption des similitudes avec ce que j'ai vécu jadis. La perspective de ne pas pouvoir réussir financièrement sur notre territoire pousse des jeunes produits de l'excellence de notre système éducatif à partir réussir ailleurs, comme l'ont fait des centaines de jeunes Britanniques entre 1970 et 1980. Mes fonctions et mon activité d'investisseur privé me conduisent à côtoyer des dizaines de personnes âgées de 30 à 45 ans dans de nombreuses professions, qui mettent à exécution leur projet d'exil : ils ne supportent pas l'idée de travailler et de vivre sous un plafond de verre qui interdit d'aspirer au niveau de richesse de leurs aînés.
Aucune statistique ne peut saisir un tel mouvement : mon observation et mes souvenirs concourent à me convaincre que ce gâchis est avéré.

Vincent Peillon et son école endoctrineuse

Vincent Peillon et son école endoctrineuse


Des réformes que veut mettre en œuvre Vincent Peillon, le grand public retient surtout, parce que les gros médias y mettent l’accent, qu’elles portent sur les « rythmes scolaires » ; que les parents, pas plus que les professeurs, ne les acceptent en l’état ; et qu’il va lui falloir négocier dur pour parvenir à imposer ses vues d’ici à 2012. Mais tout cela reste du domaine matériel et de l’organisation, même si le caractère monolithique des changements envisagés est bien symptomatique de l’un des grands maux de l’Education nationale : le refus de laisser le choix aux parents de choisir un établissement, des méthodes, des rythmes qui conviennent le mieux à leurs convictions et à ces enfants de chair et d’os qui sont les siens.
Mais le plus grave est ailleurs. Le ministre de l’Education, grand connaisseur de Jean Jaurès et de Ferdinand Buisson, grand promoteur de la laïcité, a multiplié ces derniers jours les initiatives et discours montrant le rôle idéologique qu’il veut confier à « son » école, outil de propagande et d’endoctrinement.
Ainsi a-t-il promis de faire entrer l’enseignement de l’Economie sociale et solidaire. C’était jeudi, lors du Salon de l’Education co-organisé avec la Ligue de l’Enseignement, que flanqué de Benoît Hamon, il annonçait un « accord-cadre » en voie de signature avec l’association ESPER (association Economie sociale partenaire de l’Ecole de la République) qui entend jouer un rôle « dans les enseignements de la maternelle à l’université ». Vincent Peillon s’en est réjoui « au nom des valeurs humanistes qui sont les siennes », parce que cela va ajouter les « valeurs » de l’ESS à l’économie.
Et si les enfants apprenaient d’abord à lire et à écrire ? Si on leur apprenait qu’un chef d’entreprise qui réussit peut faire autant et plus pour la société, dans son ordre, qu’une association – financée par des fonds publics de préférence pris sur la richesse créée – qui sous-paye ses employés et dont la « valeur » est toujours fonction de ses objectifs et de la manière de les atteindre (ou non) ?
Lire et écrire ? Sans doute. Mais Vincent Peillon veut d’abord que les enfants du CP apprennent une langue étrangère, ce sera « obligatoire », a-t-il annoncé, aux termes de la loi cadre qui sera votée début 2012. Foi de polyglotte, il n’y a rien de pire que d’apprendre une langue étrangère de manière scolaire à cet âge-là, avec des professeurs médiocres et alors qu’on ne maîtrise pas la lecture et l’écriture de sa propre langue. Ce n’est pas la bonne « fenêtre ». A moins que ce soit en immersion totale dans une classe de petits Anglais, par exemple. Remarquez, on pourrait imaginer l’immersion d’un petit Français de souche dans une classe arabophone et voir s’il maîtrise l’arabe en fin d’année… mais je m’égare.
Economie solidaire à la sauce socialiste, la confusion des langues dès le CP, cela ne suffit évidemment pas à vous créer une société certifiée conforme aux rêves de Vincent Peillon. Avec Aurélie Filipetti, ministre de la Culture, il a également annoncé la semaine dernière la mise en place dès la prochaine rentrée d’un « parcours d’éducation artistique et culturelle » tout au long de la vie scolaire, dans le temps pré-scolaire, scolaire, para-scolaire et de préférence en impliquant toutes les générations pour « permettre à tous les jeunes, sur tous les territoires, d’accéder à l’art et à la culture de la petite enfance à l’université ».
Louable objectif. A lire les textes ministériels de part et d’autres, on se trouve confronté à des textes lourds et vides de sens, multipliant les mots creux et les poncifs, sans comprendre rien de ce qui sera concrètement inculqué aux enfants. C’est une « démarche partenariale », rassurez-vous, avec les « collectivités locales », qui saura privilégier les « zones urbaines sensibles et les zones rurales ».
On peut suppléer aisément au manque de précision des promesses de Vincent Peillon et d’Aurélie Filipetti en regardant ce qui se fait déjà : la promotion d’une littérature enfantine désespérante et le choix quasi systématique de l’« art contemporain », puisque le ministère de la Culture en fait bien ses priorités.
On notera d’ailleurs que le comité de pilotage de la consultation nationale sur l’éducation artistique et culturelle, installé la semaine dernière par Mme Filipetti, aura à sa tête Marie Desplechin. Que souhaite celle-ci pour l’école ? Qu’on en finisse avec l’enseignement de l’orthographe et de la grammaire – la structure et l’intelligence de la langue – pour laisser place à la créativité… Les autres membres du comité ne sont pas précisément des « réactionnaires ».
On en oublierait presque la « morale laïque », qui fera pourtant son entrée dans les écoles en 2015. Dimanche, Peillon a jugé « inacceptable » que des enfants refusent l’enseignement de « théories scientifiques » au nom de la religion. L’évolution, donc, mais aussi l’idéologie du genre et l’incitation à la débauche qui est à la base de « l’éducation sexuelle », et demain, l’égale valeur et dignité du mariage « hétéro » et du « mariage » homo.
C’est maintenant qu’il faut réagir !

UMP - Philippe Tesson : en attendant Sarkozy !

UMP - Philippe Tesson : en attendant Sarkozy !


Seul l'ancien président semble capable d'arrêter le massacre. Et pendant ce temps-là, le gouvernement Hollande poursuit son aventure hasardeuse...
Triste théâtre ! Alain Juppé est sorti de scène hier soir. Au tour de Nicolas Sarkozy d'y entrer aujourd'hui. Le maire de Bordeaux a échoué dans sa tentative de médiation. Il ne se faisait guère d'illusions. Ne négligeons pas pour autant le rôle qu'il pourrait être amené à jouer demain dans la résolution de la crise de l'UMP. Il a une double légitimité : celle d'un père fondateur et celle d'un recours. Sans compter son crédit moral. Mais pour l'heure, c'est Sarkozy que le peuple de droite attend, après l'avoir boudé. Ainsi font les grenouilles. Pour peu qu'il ait l'ambition de revenir au pouvoir, il a intérêt à ce que la crise trouve une issue rapide, mais pacifique. Il ne peut compromettre sans risque l'unité de l'UMP. Or, dans l'état actuel des choses, qui est gouverné par l'irrationnel, toute conciliation entre Fillon et Copé semble impossible. Le rôle de l'ancien président est par là même limité.
C'est donc à la conscience des deux principaux intéressés que l'on doit s'en remettre, en attendant de l'un qu'il revienne sur sa décision de saisir la justice de ce fratricide politique et de l'autre qu'il accepte le principe d'une nouvelle consultation, seule issue qui ménageait l'honneur de chacun et l'avenir de l'UMP.

Que l'on revote ! 

S'il est vrai que le désastre est survenu du fait d'une rivalité entre deux hommes, que ne disparaissent-ils pas de la circulation pour permettre à la génération qui succède à la leur de relever les ruines que leur passion suicidaire a semées. Le problème est pourtant simple : une sorte de primaire s'est déroulée dans des conditions suspectes et a donné lieu à un résultat incertain. Eh bien, que l'on revote ! Sinon, on voit mal comment l'UMP, déjà moralement discréditée, physiquement amputée, politiquement brisée, pourrait échapper à la mort. Il n'est pas juste que la gauche profite de cette aubaine inespérée au moment où elle engage le pays dans une aventure pour le moins hasardeuse, alors que la droite libérale représente dans le pays une force au moins égale au socialisme et que son unité idéologique est intacte. 


AINSI, CES DEUX EGO-ISTES  DE L'UMP NE PENSENT QU'À EUX, 
PAS AUX MILITANTS ET ENCORE MOINS À LA FRANCE.
CES DEUX MESSIEURS, DONT L'UN FUT, TOUT DE MÊME,  PREMIER MINISTRE, 
NE ME SEMBLENT PLUS DU TOUT LÉGITIMES DE REPRÉSENTER QUI QUE CE SOIT AU SEIN DE L'UMP, ET ENCORE MOINS DE LE PRÉSIDER.
ILS NE MÉRITENT RIEN D'AUTRE QUE D'ÊTRE CHASSÉS DE CE MOUVEMENT
QU'ILS ONT SOUILLÉ, DÉGRADÉ ET DISCRÉDITÉ.

TROP C'EST TROP !