TOUT EST DIT

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vendredi 23 novembre 2012

UMP CANIVEAUX

UMP CANIVEAUX



Chine: la maison au milieu d'une autoroute

Un couple de sexagénaire résiste depuis quatre ans à la démolition de leur maison, menacée par une autoroute... Celle-ci est donc restée sur place, contournée par le goudron. 
La situation est incongrue, mais ils tiennent tête. Un couple de sexagénaires refuse de quitter son appartement, situé dans la province orientale du Zhejiang, en Chine. Il devait être rasé au profit d'une autoroute, mais l'immeuble, partiellement détruit, se dresse désormais, totalement isolé, au milieu d'une route 2 fois 2 voies.
Les pelleteuses ont rongé le bâtiment de 5 étages, sauf au niveau des fondations au-dessus desquelles se trouve l'appartement de Luo Baogen, 67 ans, et de sa femme de 65 ans. Le couple lutte depuis quatre ans, pour obtenir une compensation d'expropriation supérieure au montant de 260 000 yuans (32 400 euros) offert par les autorités locales de Daxi, a rapporté le journal China Daily.

Expropriations à la chinoise

Bel exemple d'opposition
Les saisies foncières sont la principale raison des révoltes contre les autorités en Chine, pays où les zones urbanisées s'étendent rapidement, et ceux qui s'y opposent bénéficient généralement de la compréhension de la population.
"Quelle vision. J'espère qu'ils vont tenir bon", confiait un internaute nommé Guangshen Zhuxiaozi sur Sina Weibo, l'équivalent chinois de Twitter.
D'autres ont apprécié la retenue des autorités, qui n'ont pas envoyé d'hommes de main pour expulser de force le couple, ainsi que cela se fait fréquemment en Chine. "Je note un progrès chez les responsables locaux", a écrit un autre internaute.

La "maison-clou" de Chongqing

Cette "maison clou" fait le tour du web depuis quelques jours. Mais l'image n'est pas nouvelle. Il y a quelques années, la volonté de "faire peau neuve" en Chine, a provoqué de nombreuses expropriations urbaines.
En 2007, la "maison-clou" de Chongqing a connu une large couverture médiatique, et fait l'objet de détournements de la part des internautes. Les résidents refusant de quitter leur logement qu'occupait leur famille depuis trois générations. Les promoteurs ont alors creusé tout autour de la maison un trou d'une dizaine de mètres de profondeur, coupant l'eau et l'accès à la maison. Le conflit a duré deux ans avant que l'affaire ne se règle à l'amiable.

Les nano-politiciens

Les nano-politiciens


«Je ne vais pas faire le jésuite, j’ai passé une excellente soirée devant ma télévision dimanche, plaisante le député de Paris Christophe Caresche. Non par esprit partisan. Par pur esthétisme!» Même sourire en coin chez le patron des députés PS, Bruno Le Roux: «Je ne vais pas vous dire qu’on va pleurer…! Le mistigri, on a fait en sorte qu’il parte loin. Ce sont eux qui l’ont récupéré. Eh bien, qu’ils le gardent longtemps!» (le Figaro).  Les socialistes jubilent des malheurs de l’UMP. La presse aussi (voir la une de Libération !) La guerre des chefs qui fait rage permet pour un temps de faire passer au second plan de l’actualité  le naufrage présidentiel. Comment peuvent-ils être bornés, aveugles ou sectaires au point de ne pas voir que c’est le système politique français dans son ensemble qui est en train de faire faillite ! Nous ne sommes plus dans une logique droite-gauche mais dans un Titanic en train de sombrer… Tout est lié à cette tragique inversion des valeurs qui caractérise la vie publique : la politique vécue comme un moyen de réalisation personnelle, de revanche sociale, et non plus comme le seul service du bien commun. Jusqu’où faudra-t-il aller dans la gesticulation et le ridicule pour qu’enfin s’ouvrent les yeux. La France a besoin d’un guide, d’un chef, d’une autorité qui l’aide à sortir de sa torpeur malsaine. Il ne peut venir que de l’extérieur de cette génération de nano-politiciens nombrilistes, je ne sais pas, un genre Raymond Barre, un Philippe Séguin s’ils étaient vivants, un Chevènement qui aurait renoncé à ses dogmes archaïques, un Nicolas Sarkozy renouvelé, avec l’autorité et la  clairvoyance que permet seule l’expérience du pouvoir.

Pourquoi l'exode fiscal n'est pas un mythe

Emmanuel Cotsoyannis, co-fondateur de la start-up Les dîners d'Eloïse, participait le 12 novembre à la table ronde de clôture de la Conférence annuelle des entrepreneurs. Une belle journée organisée dans le grand amphithéâtre de Bercy, avec des discours de Pierre Moscovici et de Fleur Pellerin. Un rendez-vous important pour ces ministres en charge de l'Economie et des PME, soucieux de remettre en confiance les chefs d'entreprise après l'épisode des "pigeons". C'est d'ailleurs bien parti. Le rapport Gallois sur la compétitivité a été loué par la présidente du Medef, Laurence Parisot. Et, miracle, la séquence gouvernementale qui a suivi n'a donné lieu à aucun couac majeur. Ouf.
Rendez-vous deux jours plus tard dans les bureaux du même Emmanuel Cotsoyannis, rue Saint-Fiacre à Paris. On y donne le pot d'adieu d'Hugues Franc, directeur de l'équipe parisienne de Réseau Entreprendre, une association fondée par André Mulliez qui a fait éclore et épaulé des milliers d'entreprises en France depuis 1986. Ancien cadre de Cap Gemini, Hugues Franc est depuis des années un parrain accessible et efficace pour les créateurs d'entreprises de la capitale.
C'est outre-Atlantique qu'il développera Beeleev, un réseau social d'entrepreneurs internationaux. La France? Il a jeté l'éponge: "Les grands corps d'Etat ne comprennent pas la réalité entrepreneuriale." Rideau. Trop d'énarques, trop d'impôts, trop d'instabilité juridique, trop de mépris, trop de réglementations, trop c'est trop. Comme beaucoup d'autres, il quitte le pays.
>> A LIRE Lindsay Owen-Jones, Paul Loup Sulitzer, François de la Villardière... Le témoignage en image de ceux qui ont choisi de quitter la France
Cette fois, il n'y a pas seulement les retraités milliardaires qui partent. Il y a des start-uppers vedettes, des chefs d'entreprise dans la force de l'âge, des cadres supérieurs en activité. "C'est comme un sparadrap qu'on arrache: ça commence petit à petit puis, d'un coup sec, tout vient", constate drôlement Frédéric Quennoz, qui dirige Emile Garcin à Genève: 30% des transactions de cette agence immobilière haut de gamme étaient, en octobre, le fait de Français. Simultanément, les beaux appartements de l'Ouest parisien se vident.
Le déni du gouvernement
Charles-Marie Jottras, président de Féau, n'en revient pas: "Cela fait plus de trente ans que je suis dans le métier et que j'accompagne des gens qui vendent pour quitter la France, jamais je n'ai vu ça." Sachant que la vente de la résidence principale est le point de non-retour, l'heure est grave.
Combien d'exfiltrations de gros contribuables sont-elles en cours? Beaucoup, selon Marc Vaslin, avocat spécialisé aux barreaux de Paris, Genève et Bruxelles, qui officie au cabinet Scotto et traite "un dossier par jour en moyenne". Peu selon Bercy: "Il n'y a pas de mouvement significatif", assure le ministre délégué au Budget, Jérôme Cahuzac, dans Challenges ; "nous n'avons aucun indice d'exil fiscal massif", renchérit le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici dans Le Parisien ; "il n'y a pas de signe d'un quelconque exode", insiste la ministre déléguée aux PME dans Les Echos. Ce déni fait s'étrangler Bernard Monassier, notaire à Paris: "Ils feraient mieux de se taire, je suis tétanisé par de tels propos sans fondements."

Aucune statistique sur le sujet 
Alors, info ou intox? Le gouvernement ne ment pas mais, en fait, il ne sait pas. Car depuis le 1er janvier 2005, les candidats au départ n'ont plus l'obligation d'obtenir un quitus fiscal avant de déménager. Du coup, l'administration a perdu le décompte. La Direction générale des finances publiques effectue bien un suivi des délocalisations des redevables de l'ISF, mais ces chiffres sont parcellaires et remontent à ... 2009. Les sorties nettes d'ISF étaient alors limitées à 466 assujettis. Réputé pour sa sagacité, le fisc français est en fait dans le brouillard. Quand Bernard Arnault, première fortune française, a demandé la nationalité belge, Bercy l'apprend, comme tout le monde, dans la presse!
"Faute de chiffres, le débat reste idéologique", déplore Gilles Carrez, président (UMP) de la commission des Finances de l'Assemblée. C'est pourquoi il essaie d'élaborer un questionnaire pour Bercy, afin de collecter des données plus récentes, comme le nombre d'enfants inscrits ou en attente dans les lycées français de l'étranger, les listes d'immatriculations dans les consulats... "Le mouvement des départs semble s'accélérer, croit savoir Carrez, mais pour le confirmer il faut des données plus récentes. Nous espérons les obtenir avant la fin de l'année."
Bercy veut construire une ligne Maginot fiscale
Abrité derrière sa ligne de communication, le gouvernement s'inquiète. Chez Gide Loyrette Nouel, le plus grand cabinet d'avocats d'affaires français, on confirme que la grande majorité des groupes du CAC 40 a commandé des études pour délocaliser certains hauts revenus, voire tout le comité exécutif, voire le siège social (lire notre article sur le sujet en cliquant ici). On est loin du folklore des "pigeons" qui rêvent de la Silicon Valley et des stars du showbiz coincées à Gstaad.
Mi-octobre, le conseiller en fiscalité de Matignon, Philippe-Emmanuel de Beer, a réuni des avocats spécialisés pour aborder le sujet. Les hauts fonctionnaires de Bercy se mettent à l'oeuvre pour bâtir une ligne Maginot fiscale afin de taper au portefeuille les entreprises et les riches qui passent les frontières. Dès l'élection de François Hollande, le ministère du Budget s'est activé pour appliquer l'Exit Tax votée sous Nicolas Sarkozy mais non entrée en vigueur. Et, à l'occasion du rectificatif budgétaire de fin d'année, il toilettera la législation sur les transferts de filiales ou de sièges, déjà existante mais trop fragile juridiquement.
Dans les quartiers chics de Londres, Genève et Bruxelles, les prix montent
Exit Tax pour particulier ou pour entreprise, le dispositif est prêt pour attraper les émigrés de l'ère Hollande et leur faire rendre gorge de leurs plus-values avant qu'ils ne s'exilent. Pour y arriver, les experts du ministère devront jouer une partie serrée. "La Cour de justice de l'Union européenne n'aime pas trop les dispositifs d'Exit Tax, comme tout ce qui restreint la liberté de circulation, mais en tolère certains, décrypte Laurent Modave, avocat chez Gide Loyrette Nouel. L'administration fiscale française a manifestement regardé de près les régimes étrangers qui avaient survécu aux contentieux et travaille pour rendre ses taxes de sortie difficilement attaquables."
Face à la demande française, le prix du mètre carré grimpe à South Kensington, Cologny ou Uccle, les terres d'asile londonienne, genevoise et bruxelloise. Quelques-uns prennent la route à découvert, beaucoup en catimini, certains se font démasquer. Il s'en trouve heureusement pour... rester. Même s'ils sont malheureux, comme Pierre Kosciusko-Morizet, fondateur de PriceMinister, pour qui "le gouvernement est agressif avec les entrepreneurs et fait fuir ceux qui gagnent de l'argent". Et de finir par un appel aux "pigeons patriotes" : "On n'aime pas son pays pour son gouvernement, on ne quitte pas son pays quand il va mal. Restez! La France a besoin de vous et ça ira mieux plus tard!"

Le juge et le président

Le juge et le président 


Pour la deuxième fois en France, un ancien chef de l’Etat est convoqué chez un juge pour y décortiquer ses finances. Scène inimaginable il y a peu: naguère, on attendait d’abord des hommes politiques qu’ils fassent preuve d’efficacité. Etaient-ils un peu trop malins, on haussait les sourcils, mais cela n’allait guère plus loin. L’élu était un être à part, comme si la cocarde tricolore faisait office de bouclier imperméable aux éclaboussures. Le pouvoir était gage de majesté et souvent d’intouchabilité.
Aujourd’hui, du haut en bas de l’échelle républicaine, l’élu est amené à rendre des comptes, au propre comme au figuré. Avant de gouverner les autres, il est prié de se gouverner lui-même. Les fonds secrets qui se promenaient en liberté dans les ministères, les enveloppes pleines de billets qui payaient en liquide des dépenses singulières n’ont (en principe) plus droit de cité. La République donne la main à la judiciarisation galopante. Sa devise s’est élargie: «Liberté, Egalité, Fraternité, Traçabilité».
L’éventuelle mise en examen d’un élu fait partie des risques politiques; c’est une probabilité statistique dans une carrière électorale.
Même le placement d’un ancien président comme «témoin assisté» n’est plus un coup de tonnerre. On grince ou on lève les yeux au ciel, mais on ne s’en émeut plus: on l’ajoute aux autres pierres qui jonchent le jardin de la démocratie représentative.
Mais si la puissance judiciaire peut faire jeu égal avec le pouvoir politique, elle ne pourra pas éluder éternellement la question du tempo de ses actes, si lents, si décalés par rapport aux autres calendriers – on l’a vu le 6 novembre avec la mise en examen de Martine Aubry dans un dossier lié à l’amiante industrielle, près de trente ans après les faits! Si sanction il doit y avoir, elle ne doit pas survenir à contretemps, comme une incongruité.

Une semaine meurtrière

Une semaine meurtrière 


Depuis ce week-end, le débat à l'UMP a viré au fait divers. Excepté des rebondissements dignes de Règlements de comptes à OK Corral, son suivi, heure par heure, ne présente plus aucun intérêt. Et il ne fait plus rire, si on veut bien prendre un peu de recul.
Pourquoi en est-on là ? Jean-François Copé et François Fillon nourrissent les mêmes ambitions acharnées pour 2017. Leur passé et leur personnalité alimentent des détestations réciproques, désormais irréversibles. Ils ont des approches différentes, sur les priorités et les alliances, pour reconstruire une opposition capable de devenir majorité. Enfin, l'UMP, dans sa loi interne et dans les esprits, est organisée pour n'avoir qu'un chef.
Ainsi, une élection réduite à deux candidats et un résultat étriqué et contestable ne pouvaient qu'envenimer les choses. Même les conflits Chirac-Balladur ou Villepin-Sarkozy ne s'étaient pas exprimés, en public, avec une telle violence. En d'autres temps, ce mauvais Cyrano se serait conclu à l'épée sur l'herbe du Pré-aux-Clercs, près de l'actuelle Assemblée nationale !
Dans le rôle du casque bleu, Alain Juppé n'est même pas certain, dans quelques jours, de sortir un vainqueur incontesté de ce grand déballage. Occupé par l'affaire Bettencourt, Nicolas Sarkozy, au moins provisoirement, ne peut pas être d'un grand secours.
Faut-il s'en amuser ? Non, pour deux raisons.
D'abord, parce que ce fiasco monopolise l'espace médiatique et minimise les sujets lourds. Un exemple : les égoïsmes nationaux qui s'expriment autour du budget européen menacent l'avenir de la politique agricole. Son dépeçage serait une catastrophe pour la France, qui se bat bec et ongles à Bruxelles. Pour les éleveurs de l'Ouest et pour les salariés de l'agroalimentaire qui en dépendent, ce sujet compte un peu plus que le feuilleton de l'UMP.
Ensuite, parce qu'il participe d'un émiettement du paysage politique, dans les deux camps, qui ne sert personne.
Il n'est pas bon, à gauche, que ce qui divise soit plus important que ce qui réunit, au point de rejeter des textes budgétaires ou de contester un projet, voté, d'aéroport. Fragiliser une majorité l'expose aux groupes de pression et menace la cohérence de sa politique. C'est ainsi qu'à vouloir calmer le jeu sur le mariage pour tous, le Président déchaîne les passions dans son camp.
Il n'est pas bon, à droite, de passer son temps à se déchirer et, de temps à autre, à s'en prendre à François Hollande. S'opposer exige une méthode, une organisation, un projet. Faute de quoi, le débat se réduit à une addition de contestations systématiques, de revendications sectorielles, et prépare de nouveaux échecs électoraux.
Il n'y a pas de politique sans donner de sens aux choses, sans mise en perspective. L'émiettement auquel on assiste empêche toute réflexion globale et encourage la protestation catégorielle. L'engagement européen et la crise ne sont pas étrangers à ces radicalisations qui fracturent les deux camps, au détriment des partis de gouvernement.
De ce point de vue, la chienlit à l'UMP nuit à l'image de la politique, à la crédibilité des élus et à l'intelligence du débat. Le premier épisode de l'après-Sarkozy n'amuse que ceux qui n'ont pas idée de ses conséquences. En politique, le ridicule peut tuer.

Pensez aux comptes à terme pour placer vos liquidités

Vous avez déjà fait le plein de vos livrets réglementés (Livret A ou Bleu) et LDD (Livret de Développement Durable) et vous avez des liquidités à rémunérer pour plus de trois ans ? Plutôt que de les investir sur un super livret, en traquant les promotions tous les trois mois, souscrivez un compte à terme (CAT) : ce placement sûr offre encore des taux de rémunération attrayants. A condition de bien choisir votre produit.

Des produits simples à utiliser :
Le fonctionnement d’un compte à terme est simple : votre banque vous garantie une rémunération fixée à l’avance. En échange, vous acceptez de bloquer votre épargne pendant une certaine durée, qui va de un mois à huit ans selon le compte à terme.
Outre l’espérance d’une meilleure rémunération, l’autre atout des CAT est qu’ils sont rémunérés au jour le jour. Ce placement est donc intéressant si vous souhaitez placer des sommes importantes du milieu d’une quinzaine à une autre.
Il existe deux types de compte à termes :
Les classiques offrent une rémunération donnée pour une période fixe. Plus la durée de blocage est longue et plus la somme placée au départ importante, plus le taux proposé sera intéressant. Si ce n’est pas le cas, n’hésitez pas à changer d’établissement ou négociez avec votre banque une légère majoration de taux : dès lors que vous avez plus de 50.000 euros à investir, il y a toutes les chances qu’elle soit plus généreuse. Seul écueil avec ce type de compte à terme : si vous sortez avant l’échéance prévue dans le contrat, vous récupérerez l’intégralité de votre capital, mais pas tous les intérêts, car vous subirez une pénalité (minoration d’intérêts en général), précisée dans le contrat.
Vous pouvez aussi opter pour un compte à termes à taux progressif. Dans ce cas, la banque vous fournit une grille de rémunération avec un taux qui augmente au fil du temps (tous les trimestres, semestres, ans,…). Au fur et à mesure que vous passez une échéance de taux, vous rémunération globale s’accroît. Avantage de ce type de produit : vous pouvez retirer tout ou partie de votre épargne à chaque changement de taux sans subir de pénalités. Inconvénient en revanche : en général, la rémunération ne devient réellement intéressante qu’au bout de 18 à 24 mois. Si vous comptez placer vos liquidités sur une plus durée plus courte, les CAT classiques sont souvent plus concurrentiels.

Trouver les meilleurs comptes :
Actuellement, pour un compte à terme classique, l’offre la plus compétitive est proposée par ING Direct avec 2% pour 3 mois (uniquement pour les clients détenant un Livret Orange). Certaines caisses du Crédit Mutuel proposent aussi un compte à terme sur 4 ans qui offre 2,65% pendant toute la période.
Si vous êtes plutôt intéressé par un compte à terme progressif, intéressez-vous à celui du Crédit Municipal de Paris (compte à terme solidarité), qui permet de bloquer votre épargne sur 6, 9, 12, 18 ou 24 mois et offre une rémunération allant jusqu’à 3,75% (un taux équivalent à celui du fonds en euros des contrats d’assurance vie). Pour une plus longue durée, au-delà de 36 mois, le compte à terme de VTB, qui permet de bloquer votre épargne sur 5 ans, offre jusqu’à 4,15%. Quasiment aussi bien, celui du CIC propose une rémunération de 1,9 % la première année ; 2,10% la deuxième ; 2,75% la troisième ; 3,10% la quatrième et 3,90% la cinquième.
Astuces avant de souscrire :
A savoir : les meilleurs comptes à terme calculent les intérêts sur l’ensemble de la durée placée, sans facturer de pénalité au moment où vous retirez votre épargne. Et ce quel que soit le moment où vous décidez de clôturez.
Pour plus de souplesse, vous pouvez aussi scinder votre épargne et l’investir par partie sur plusieurs comptes à terme de maturité différente. Vous récupèrerez ainsi des liquidités à des dates fixées à l’avance sans avoir besoin de casser un seul compte à terme.
Attention à l’impact fiscal :
Les taux des comptes à terme affichés par les établissements bancaires s’entendent bruts de fiscalité. Vous devrez donc, chaque année, payer des impôts et des prélèvements sociaux sur les intérêts engrangés, tout comme avec un super livret. Jusqu’à la fin 2102, vous pouvez opter soit pour le prélèvement forfaitaire de 24%, soit intégrer les intérêts à vos autres revenus et être imposés dessus. Dans les deux cas, les prélèvements sociaux de 15,5% sont dus.
A partir du 1er janvier 2013, vous n’aurez plus le choix : les intérêts seront intégrés à vos revenus, et imposés à votre taux marginal, et vous devrez toujours payer 15,5% de prélèvements sociaux. Seuls les ménages qui perçoivent moins de 2.000 euros d’intérêts dans l’année (incluant ceux des comptes à terme, mais aussi des autres placements d’épargne) pourront conserver l’option de prélèvements forfaitaire de 24%
 NIQUER HOLLANDE AUTANT QUE POSSIBLE !

L'accord Rubik, quésaco ?

Ce vendredi, le Bundesrat allemand, la chambre qui représente les Länder au parlement allemand va examiner la ratification de l'accord fiscal avec la Suisse. Un accord connu en France sous le nom de «Rubik» et qui est un des fers de lance de la stratégie de «l'argent propre» proclamée par le conseil fédéral, le gouvernement suisse. Mais qu'est-ce que cet accord? Tour d'horizon.

• Que se passe-t-il au moment de l'entrée en vigueur de cet accord ?
 
L'accord prévoit la mise en place d'un prélèvement à la source d'abord sur le capital, puis sur les revenus de ce capital. Lors de l'entrée en vigueur de l'accord, trois options s'offrent au ressortissant du pays signataire disposant d'un compte dans une banque suisse. Première option: le déposant déclare volontairement ses avoirs suisses à son fisc national. Il est alors soumis à l'impôt de son pays. Deuxième option: le déposant ne fait rien. Sa banque helvétique lui prélève alors un impôt forfaitaire unique qui éteint toutes ses dettes fiscales potentielles ou en cours dans son pays d'origine. Cette somme est alors transmise à la Confédération qui verse ensuite au pays signataire l'ensemble des montants collectés sans aucune autre donnée. Troisième option: le déposant a fermé son compte suisse et l'a transféré vers un pays tiers. Il n'est plus concerné par l'accord, mais les autorités helvétiques vont remettre aux autorités du pays signataires la liste des «10 destinations» majeures de ces comptes fermés avant l'entrée en vigueur du texte.
• Et ensuite ?
Les revenus des capitaux qui demeurent déposés dans les comptes suisses sont soumis à un prélèvement annuel dont le taux est défini par l'accord et largement calqué sur les impositions nationales. Là encore, la déclaration volontaire à son fisc national est possible, mais la fermeture du compte n'empêchera pas le prélèvement pour l'année en cours.
• Que vont payer les Britanniques, les Autrichiens et (peut-être) les Allemands?
Trois accords ont été signés: avec le Royaume-Uni, l'Autriche et l'Allemagne. Les deux premiers ont été ratifiés et entreront en vigueur le 1er janvier 2013. A cette date, les déposants britanniques se verront prélever de 21% à 41% du montant de leurs capitaux, selon le niveau de ce dernier, et les Autrichiens, de 15% à 38%. Si l'Allemagne ratifie, les Allemands seront également prélevés de 21% à 41%.
Par la suite, les revenus des capitaux déposés en Suisse seront taxés au taux unique de 25% pour les Autrichiens. Les Britanniques se verront appliqués trois taux, selon la nature du rendement du capital: 28% pour les titres boursiers, 40% pour les dividendes et 48% pour les intérêts. En cas de ratification allemande, le taux pratiqué sera de 26,375%, équivalent à celui pratiqué outre-Rhin.
• Le dispositif éteint-il toutes les poursuites ?
Les Etats signataires s'engagent à ne pas poursuivre les détenteurs de comptes suisses pour fraude ou évasion fiscales à l'avenir. Ils sont désormais réputés avoir payé leurs impôts via la taxe libératoire. Les poursuites engagées seront éteintes. C'est une véritable annulation de la dette fiscale.
• L'accord est-il valable financièrement ?
A la différence de l'échange d'informations, cet accord permet au pays signataire avec la Suisse de faire l'économie de l'analyse des données et du recouvrement des créances découvertes. Les banques suisses prélèvent les sommes sur les comptes, les versent à la Confédération helvétique qui les verse ensuite aux Etats membres. Le recouvrement est ici aisé et bon marché. C'est du reste ce qui intéresse beaucoup Madrid, Rome et Athènes qui ont fait part de leur intérêt et dont les administrations fiscales sont bien peu efficaces.
Quant aux sommes qui seront versées, rien n'est certain. Berne refuse de communiquer des chiffres. Berlin a estimé que l'accord rapporterait lors de sa mise en œuvre 10 milliards d'euros, puis 700 millions d'euros par an. Les Allemands sont ceux qui détiennent le plus d'avoir en Suisse, devant les Italiens et les Français. Mais dans certains milieux administratifs suisses, on met en garde contre des espoirs de recettes trop élevées.
Dans le cas de l'Allemagne, il faudra renoncer aux lourdes amendes prévues à l'encontre des évadés fiscaux, mais il y aura en revanche une imposition des déposants qui bénéficient de la prescription de 10 ans pour les délits fiscaux.
• Le secret bancaire suisse est-il tombé ?
Précisément non. Cet accord a pour fonction de maintenir ce qu'on appelle en Suisse «la protection de la sphère privée». La Confédération ne transmettra aucune donnée personnelle aux Etats signataires, seulement des sommes globales ou des statistiques anonymes.
En revanche, la Suisse a adopté les standards de l'OCDE et doit en théorie répondre aux demandes de renseignements sur des présumés évadés fiscaux lorsqu'il y a un soupçon fondé, ce qu'on appelle une «pertinence vraisemblable». La France se plaint néanmoins beaucoup de la mauvaise volonté helvétique dans ce domaine. L'accord Rubik rend cette démarche caduque pour les pays signataires, mais rien n'empêche à l'Etat signataire de demander des renseignements par cette procédure sur ceux qui auraient fermés leurs comptes avant la mise en œuvre de l'accord.
• Les accords Rubik sont-ils incontournables par les fraudeurs ?
C'est ce qu'affirment les autorités helvétiques qui parlent d'accords «waterproof». En réalité, la possibilité de passer par des trusts et des fondations reste entière, quoiqu'en dise Berne. Il revient en effet aux banques de «déterminer l'identité» des véritables bénéficiaires de ces structures, ce qui paraît irréaliste au mieux, fantaisiste au pire. Il sera donc toujours possible de fermer son compte suisse et de transférer ses fonds vers un autre paradis fiscal où l'on ouvrira un trust dissimulé derrière un ayant droit. Quitte ensuite à revenir, via ce trust ou une filiale de ce trust, dans une banque helvétique. Par ailleurs, le contrôle des sommes déclarées reviendra à la Suisse et précisément à son autorité financière, la Finma, dont la compétence a été mise en doute en Suisse même. Elle dépendra donc de la bonne volonté des autorités suisses de vérifier des avoirs étrangers.

En Grèce, désormais, on soigne gratis

La crise économique en Grèce a privé des milliers de personnes d'un accès au système de santé. Face à cette situation, des centres médicaux gratuits ont vu le jour comme le mien, près d'Athènes. Cette structure est située sur une ancienne base militaire américaine dans la banlieue d'Ellinikon.
Créée le 15 décembre 2011, elle accueille des patients venus de tout le pays. Des dizaines de médecins volontaires ont rapidement rejoint le projet. Psychiatres, neurologues, gynécologues, dentistes, pédiatres se relaient quotidiennement pour offrir des soins à tous ceux laissés de côté par le système de santé public en crise. Une population de plus en plus nombreuse: on estime à 40% le nombre de Grecs qui n'a plus de couverture maladie.
J'ai aussi mis en place une collecte de médicaments auprès de la population. Grâce à mon site Internet et aux réseaux sociaux, je publie chaque jour des messages qui recensent les besoins urgents. D'un traitement contre le cancer à 5000 euros par mois au lait pour nourrissons, les Grecs répondent en masse et envoient les boîtes de médicaments de leur armoire à pharmacie.
Ce véritable système de santé parallèle, basé sur la solidarité et le bénévolat, pallie tant bien que mal aux carences d'un Etat qui doit déjà des millions d'euros aux laboratoires pharmaceutiques et aux personnels travaillant dans le domaine de la santé.

On peut donc traiter les Français de « sous-chiens »…

On peut donc traiter les Français de « sous-chiens »

 Affaire Houria Bouteldja


Il ne faut pas sous-estimer la portée de l’arrêt rendu lundi par la cour d’appel de Toulouse, qui, malgré des réquisitions très précises de l’avocat général, a décidé d’ajouter foi aux arguments d’Houria Bouteldja selon lesquels elle n’a jamais voulu traiter les Français de sous-chiens, mais de souchiens. Sous-entendu : « Français de souche ».
Mais le sous-entendu n’engage que celui qui l’entend, et « sous-chien », eh bien oui, nous l’entendons ainsi.
Nous ? « Nous », nous sommes les affreux d’« extrême droite » qui exploitons le terme pour mieux justifier la soumission des Maghrébins, des Noirs et autres colonisés et esclaves victimes de l’homme blanc. Enfin, ce sont « eux » qui le disent. Eux ? Les « Indigènes de la République », le parti d’Houria Bouteldja qui veut « éduquer » les Français, et pourquoi pas les rééduquer à la mode communiste, pour les contraindre non pas tant à la repentance qu’à la soumission aux opprimés.
Tiens, c’est amusant… En anglais, il y a aussi des « underdogs » – des sous-chiens. Mais ce sont précisément les opprimés, ceux qui paient toujours pour les riches, ceux que l’on n’écoute pas. Sur le plan de la linguistique comparée, pas de doute : sous-chien, cela vous a des origines, un pedigree, un beau glissement de sens comme les adore le lexicologue. Et puis il y a les « Üntermenschen » des Allemands : les sous-hommes. Un peu mieux que les sous-chiens, pour un musulman. Mais enfin pour cela les musulmans ont un autre mot, non contesté celui-là puisqu’ils l’ont inventé : les dhimmis. Une sous-catégorie, comme de bien entendu.
Parlons un peu des affreux d’« extrême droite ». Le premier à relever (à sous-lever, peut-être ?) le caractère raciste du quolibet fut celui qui précisément discutait avec Houria Bouteldja sur le plateau de France 3 où elle prononça le mot, en novembre 2007. C’était Alain Finkielkraut. Avec lui, peu suspect également d’extrémisme de droite, l’hebdomadaire Marianne entendit « sous-chiens » plutôt que « souchiens ». Puis ce fut Brice Hortefeux qui, six mois plus tard et en tant que ministre de l’Immigration et de l’Intégration, promit qu’il ne laisserait pas prononcer de tels mots sans réagir. On sait qu’il n’en fut rien, et que cet honneur revint à l’AGRIF.
Il est intéressant de noter que l’arrêt – soussigné de MM. Bastier, Couste et Almendros – ne lui reproche pas de s’être émue. Ou pour le dire en termes juridiques, les juges ont refusé de la condamner, comme l’espérait Houria Bouteldja, pour plainte abusive. « L’étude sémantique qui précède démontre qu’une incertitude pouvait se poser quant à l’interprétation des propos. » Si vous avez entendu, comme l’AGRIF, « sous-chiens », vous n’avez pas forcément eu tort, en somme. Il faut simplement se souvenir, la prochaine fois, de se soumettre…
Me revient en mémoire – oui, il me souvient – le temps où le sida faisait son apparition tragique. Jean-Marie Le Pen évoqua les malades en les appelant « sidaïques ». On lui reprocha, dans les milieux gays et partant dans la presse, de l’avoir forgé d’après « judaïques ». Des gens qu’il rêvait d’« enfermer dans les camps », assura à l’époque Act-Up. La désapprobation fut massive, le terme proscrit. On dit sidéens, Madame, Monsieur (enfin… peut-on encore dire : « Madame, Monsieur » ?).
Je ne crois pas un instant que Jean-Marie Le Pen eût alors une intention méprisante, qu’il voulût sous-estimer les malades. Mais enfin on tint compte de leur subjectivité (encore « sous », mais en latin) et on le renvoya sur la base du seul soupçon.
Pour Houria Bouteldja il n’en va pas ainsi, même si le « Dictionnaire de la zone », rendant accessible à chacun, en ligne, « tout l’argot des banlieues », donne « souchien » comme une simple variante du nom « sous-chien », « re-suffixation du terme souche avec jeu de mot à caractère raciste ». Dans les banlieues, soyez sûrs que le message est passé cinq sur cinq. Pas de sous-information sur ce coup-là !
Quant à l’arrêt, il est bien de la sous-espèce des décisions judiciaires engagées. N’entend-il pas, quand Houria Bouteldja demande que l’on « éduque » les Blancs, que cela « s’inscrit dans un processus intellectuel » ?
Et le pompon ? « La catégorisation des “souchiens” en la rapprochant d’une entité ethnique ou raciale dite “les blancs”, qu’il est d’usage de nommer en ethnologie les “Caucasiens” sans choquer quiconque, tend à confirmer la motivation ethnologique et non animalière reprochée à la prévenue. »
A ce compte-là, on pourrait retenir la motivation chromatique du mot « négro »… Mais non ; c’est une insulte en droit pénal.