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lundi 5 novembre 2012

Compétitivité : Louis Gallois prône "un choc de confiance" et appelle au "patriotisme"
PAS DE PATRIOTISME POUR LES SOCIALISTES, SURTOUT PAS !

Un rapport vital pour l'emploi

Un rapport vital pour l'emploi 


Le rapport Gallois, dévoilé ce matin, comptera-t-il pour du beurre ou verra-t-il son destin résister à la discorde ? Commandé à l'ex-patron d'EADS par François Hollande qui en avait fait un préalable à son action pour relever la compétitivité de la France, il est passé par tous les états. On l'a cru mort-né avant qu'il ne renaisse après mille rumeurs alimentant un procès en amateurisme à l'endroit de l'exécutif.
Oublions cette cacophonie pour ne retenir que l'essentiel. De quoi s'agit-il au juste ? D'éviter clairement le décrochage, voire le déclin de la France à la confiance dégradée. D'enrayer la dégringolade de son industrie et de son déficit commercial. De sauver des emplois aussi. Vaste chantier ? Vital, surtout.
En vingt ans, notre part dans le commerce mondial a chuté de moitié. En dix ans, le coût du travail, lui, a progressé deux fois plus vite en France qu'outre-Rhin. Cette dernière « performance » nous propulse vice-champions d'Europe en la matière, juste derrière la Belgique. Un titre au rabais dont on se serait bien passé. Car ces reculades plombent notre économie et le moral de nos entreprises exportatrices en perte de vitesse face à la concurrence internationale.
Comment redresser la barre alors que le Medef demande « un big bang pour sauver la France » ? En frappant fort ? C'est la recette avancée par Louis Gallois adepte d'un choc de compétitivité « massif ». Le commissaire à l'investissement, homme de droiture et de conviction mis sous pression, n'a pas changé une virgule au traitement de cheval qu'il proposera à Jean-Marc Ayrault. Il plaide notamment pour un allégement substantiel des charges sociales de 30 milliards d'euros compensé par de la TVA, de la CSG.
Plus possible de tabler sur une hypothétique reprise
Oui mais voilà, le gouvernement ne veut pas de cette potion en l'état. Et l'a déjà fait savoir. Que faut-il en penser ? Qu'arc-bouté sur l'objectif de réduction des déficits qu'il s'est fixé à 3 % du PIB en 2013, il a déjà serré à fond la corde de la fiscalité. Qu'il n'a plus guère de marge de manoeuvre pour préserver le pouvoir d'achat déjà écorné des Français, dans un pays quasi en récession et rongé par le chômage.
On est là au coeur du débat. Avec trois voies possibles. Faut-il s'accrocher à la seule « compétitivité coût » alors que le « prix » du travail n'est qu'une des causes du mal ? Un produit de mauvaise qualité, ou mal adapté au marché, peinera toujours à trouver preneur... Faut-il privilégier la « compétitivité hors coût » ? Mixer les deux ? À une action « coup de poing », l'Élysée et Matignon préfèrent un « pacte », une trajectoire dans la durée, avec des soutiens à l'innovation, à la recherche, à la formation, à l'investissement.
Une certitude : la France ne peut plus se payer le luxe de tabler, pour 2013, sur une hypothétique reprise, sortie d'une pochette-surprise, en croisant les bras. C'est bien l'avis de l'oracle Louis Gallois. D'Arnaud Montebourg, le virevoltant ministre du Redressement productif, auteur d'un mémorandum sur la relance de l'industrie. Du visionnaire Gerhard Schröder aussi. L'ex-Chancelier s'y connaît pour avoir, à la fin des années 1990, fait gagner le match de la compétitivité à l'Allemagne. En social-démocrate averti, il avait su lui donner un cap clair et audacieux qui a mis dix ans à porter ses fruits. C'est dire si, pour la France, le temps est plus que compté.

L'évêque Tawadros, nouveau patriarche copte d'Egypte

Son nom a été tiré au sort, ce dimanche, dans un calice de verre par un jeune garçon aux yeux bandés. L'évêque Tawadros, 60 ans, est le nouveau patriarche de l'Eglise copte orthodoxe d'Egypte, pays où vivent la majorité des quelque 10 millions de chrétiens d'Orient.

L'évêque Pachomius, qui assure l'interim depuis la de Chenouda III en mars, après quatre décennies à la de la plus grande communauté chrétienne du Moyen-Orient, a pris le papier choisi par l'enfant et l'a présenté à la foule de fidèles réunis dans la cathédrale Saint-Marc du Caire en proclamant : «Evêque Tawadros». Le 118e «pape d'Alexandrie, patriarche de toute l'Afrique et du siège de Saint Marc» sera intronisé lors d'une cérémonie prévue le 18 novembre.

Un pharmacien de formation

Né Wagih Sobhy Bakki Soleiman le 4 novembre 1952 dans la région de Mansourah, dans le delta du Nil, Tawadros est titulaire d'un diplôme de pharmacie à l'université d'Alexandrie et obtient également une d'étudiant de l'International Health Institute britannique. Il dirige un temps une usine pharmaceutique, avant d'être fait moine en 1988 au monastère de Saint Bichoy, dans la région de Wadi Natroun, haut lieu de la spiritualité copte, au nord-est du Caire. Il est ordonné prêtre en 1989 et devient évêque en 1997. Très versé dans les questions de théologie, il est réputé favorable à ce que l'église se concentre sur sa mission pastorale et ne s'implique dans les affaires politiques que de manière exceptionnelle.

Les fidèles venus en masse

Ce dimanche, la grande cathédrale Saint-Marc du Caire était pleine à craquer pour la cérémonie au cours de laquelle a été désigné le chef spirituel des coptes orthodoxes d'Egypte. La cérémonie, qui a duré plusieurs heures, a débuté dans la matinée en présence de nombreux ecclésiastiques et de fidèles, dans une atmosphère recueillie, au milieu des prières, des psaumes et des vapeurs d'encens. Plusieurs centaines de personnes n'ont pu accéder à l'édifice bondé, et suivaient l'événements sur des écrans installés à l'extérieur. Une vingtaine de camions de la police étaient également garés devant la cathédrale pour assurer la sécurité. «C'est une journée historique pour nous, je tenais absolument à assister à la cérémonie. Ce n'est pas tous les jours que l'on choisit un pape!», a affirmé Romanda Nasser, une étudiante de 20 ans.

Une succession sur fond d'inquiétude face à la montée de l'islamisme

Pour choisir la personnalité la plus importante de leur communauté, partout dans le monde, monastères et évêques ont proposé des candidats. Cinq prétendants, deux évêques et trois moines, ont été retenus après des semaines de « campagne ». Puis les membres d’un collège d’environ 2500 religieux et personnalités laïques coptes ont voté pour sélectionner trois finalistes. La dernière étape, la plus attendue, a eu lieu aujourd’hui avec le tirage au sort par un enfant aux yeux bandés. L'Eglise s'est engagée à ce que la procédure soit publique et filmée, afin d'éviter tout scepticisme ou contestation.

La succession de Chenouda III survient dans un climat d'inquiétude face aux progrès de l'islamisme, qui se sont traduits par l'élection en juin d'un président issu des Frères musulmans, Mohamed Morsi. «J'espère que le prochain pape nous aidera à mieux vivre ici en Egypte. Nous voulons avoir davantage de positions importantes, pouvoir prier sans restrictions et vivre dans la justice», a déclaré Atef Makram, un technicien de 48 ans venu assister à la cérémonie.