TOUT EST DIT

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mercredi 31 octobre 2012

Europe : vers l'Union politique ?

A la veille du conseil européen des 18 et 19 octobre derniers, le président de la République François Hollande a accordé une interview à plusieurs journaux. A défaut d'envolée lyrique, ce discours semble donc indiquer ce que sera la trame de la politique européenne de la France sous ce quinquennat.
Insistant sur ce que fut le créneau de sa campagne, c'est-à-dire une Europe plus solidaire arrimée à la croissance, le Président a écarté le débat « Europe fédérale-Europe des nations » qui a pourtant toujours été sous-jacent à la construction européenne. Il n'a pas pour autant fermé la porte à une réflexion stratégique sur la future architecture de l'Union puisqu'il a utilisé l'expression « union politique ».
Si cette notion est encore à préciser dans l'esprit du chef de l'Etat, il est clair qu'en indiquant la date de 2014, il entend favoriser le dialogue avec les représentants du peuple puisque ce débat pourrait avoir lieu lors des prochaines élections au parlement européen de 2014. Cependant, hélas, l'expérience montre que lors des élections européennes, les débats sont largement nationaux et centrés sur les enjeux politiques nationaux. Nous ne sommes pas persuadés que l'enjeu des élections de 2014 sera l'avenir de l'Union, mais la possibilité d'en débattre lors de cette consultation est positive. Surtout, les prochaines élections permettront aux partis politiques de se positionner par rapport à cette perspective d'union politique et, au-delà de cette dénomination, de lui donner un contenu.
Car le Président de la République a raison : si la construction européenne doit continuer à avancer, encore faut-il que les dirigeants européens possèdent une vision stratégique à long terme ; tel a toujours été le cas au cours des dernières décennies. Encore faut-il que l'on se mettre d'accord sur l'acception de ce terme tant il est vrai que les ambiguïtés en la matière sont nombreuses. Rappelons que lors des débats sur la mise en place du mécanisme de stabilité budgétaire et la gouvernance économique, plusieurs ministres avaient utilisé l'expression « Europe fédérale » ou « fédéralisme économique » alors que le mécanisme européen de stabilité élaboré sous la pression de la crise financière avait finalement donné naissance à un mécanisme classiquement intergouvernemental sous la houlette de Nicolas Sarkozy, peu disposé à concéder quelque pouvoir que ce soit à la commission européenne et au Parlement européen...
Le principal défi de l'Union politique sera de donner un vrai visage à l'Europe afin de disposer, par exemple, d'un seul président de l'Europe ayant rang de chef d'Etat, d'un Parlement doté du pouvoir définitif de nomination du futur président de l'Europe à défaut de pouvoir l'élire au suffrage universel direct. Enfin, il s'agira de coupler cette avancée politique avec des avancées sociales afin de « réenclencher » cette envie d'Europe qui fait si cruellement défaut...
Pour ce faire, le débat doit avoir lieu dès maintenant entre le gouvernement et le Parlement en France, grâce à une structure qui devrait, au-delà de la gestion des affaires européennes au quotidien, formuler des propositions dès l'année prochaine, en même temps, par exemple, que la mise en place finalisée du mécanisme de supervision bancaire par la banque centrale européenne. Cela aurait un sens politique évident.
La mise en place de cette union politique permettrait aussi d'agréger autour du couple franco-allemand d'autres partenaires lesquels éviteraient ainsi l'exclusivité d'une relation tant critiquée, même s'il est évident que l'entente entre ces deux grands pays de l'Union européenne demeure vitale pour les projets à venir, y compris et surtout dans la perspective de l'Union politique. Au final, si le chef de l'Etat a estimé que ce qui menace l'Europe « c'est son absence » et qu'il s'agit aujourd'hui de « donner un sens à ses décisions », enfin « renouer avec l'espérance », la responsabilité des dirigeants européens est évidente. Mais cette ambition ne saurait se construire uniquement lors de négociations diplomatiques dans les couloirs froids du bâtiment du Conseil européen à Bruxelles, mais avec une participation effective des peuples européens. Il y a donc urgence à mettre en place dès maintenant les moyens d'un vrai dialogue avec les peuples, qu'il ne faut pas esquiver, dans la perspective des élections du Parlement européen au mois de juin 2014.

Hollande, la cote d'alerte




Jamais, depuis 1981, un président de la République n'était tombé aussi bas en popularité, six mois après son élection, que François Hollande. Avec 36% de cote de confiance en novembre, le chef de l'État est le premier, depuis François Mitterrand, à être aussi impopulaire en si peu de temps. Seul le Chirac de 1995 (37 %) était au même niveau.
Mitterrand I et II restaient aux alentours de 63 %, Sarkozy se maintenait à 53% et Chirac, en 2002, réussissait l'exploit de remonter jusqu'à 49 %. La situation de Jean-Marc Ayrault n'est pas meilleure puisque, six mois après son arrivée à Matignon, avec une cote de confiance de 34%, il se retrouve juste au-dessus d'Alain Juppé (1995) et d'Édith Cresson (1992).
Deux premiers ministres dont le bail a été écourté brutalement par le président. Au bout de onze mois par Mitterrand, pour remplacer Cresson par Bérégovoy. En mars 1997, une dissolution ratée conduit Jospin à remplacer Juppé. C'est dire si la pression est énorme sur les épaules des deux hommes, six mois après la victoire de Hollande à la présidentielle. La séquence qui s'ouvre est déjà une séquence décisive pour le couple exécutif, avec la remise du rapport Gallois sur la compétitivité le 5 novembre, suivie des décisions du gouvernement à cet égard le lendemain, et la première conférence de presse du président de la République mi-novembre, qui devra montrer qu'il n'est pas l'homme décrit par ses détracteurs. Le congrès de Toulouse du PS, le week-end dernier, a certes permis à Jean-Marc Ayrault de ressouder les rangs socialistes autour de lui. Mais il a aussi montré que deux rivaux se tenaient prêts: Manuel Valls et Martine Aubry.


Nicolas Sarkozy se place

Moins de six mois après sa défaite à la présidentielle, Nicolas Sarkozy est de retour aux premières places du baromètre! Juste derrière François Fillon. Cela préfigure-t-il un combat pour la prochaine échéance de 2017?

Marine Le Pen s'impose

La présidente du Front national arrive dans les dix premiers du baromètre! Principalement en raison de la chute des autres. Si le Conseil constitutionnel annule l'élection de Hénin-Beaumont, elle trouvera, avec la législative partielle à venir, une nouvelle tribune qui inquiète ses adversaires.

ET IL Y A ENCORE DES SOCIALISTES QUI CROIENT EN LUI !!!
Voici la "une " de Bild ! La France est "la nouvelle Grèce" "La France peut encore emprunter de l'argent à des taux raisonnables, souligne Bild, "mais ses chiffres structurels ne sont pas sans rappeler certains pays du sud de l'Europe." La Grèce pour ne pas la nommer.
Le journal énumère les chiffres: plus de 25% de chômage chez les jeunes, déficit budgétaire de 5%, croissance nulle, secteur automobile en pleine crise. "Bientôt, le financement de la dette deviendra difficile et la France aura de vrais problèmes", prévient l'ancien chancelier Gerhard Schröder..."



Tourner sept fois...

Tourner sept fois...


Son incroyable constance à nous faire la démonstration qu'il n'est pas un professionnel de la profession, comme l'aurait persiflé Jean-Luc Godard, finira peut-être un jour par le rendre sympathique. Trop tard, sans doute aucun, pour sa carrière de Premier ministre. Il se sera d'ici là « Édith-cressonnisé » et François Hollande l'aura renvoyé à la gestion de sa ville de Nantes. Quels que soient leurs liens et ses indulgences, le président de la République va devoir prendre sa décision rapidement pour interrompre le torpillage de son image, de son autorité et de la crédibilité des mesures du gouvernement. Certes, comme le disait volontiers Mitterrand, « la politique c'est dire des choses aux gens », mais est-ce une raison pour dire n'importe quoi et rendre illisible l'action que l'on mène par des pas de clerc quasi quotidiens ?
On croyait le sommet atteint avec l'annonce prématurée du rejet de la loi Duflot, signe d'une impréparation et d'un manque de discours global impardonnables. Or voilà que c'est l'arbitre chargé de siffler la fin de la cacophonie qui remet la sienne. Et le chef du gouvernement ne fait pas dans l'inoffensif en envisageant carrément le retour aux 39 heures.
On imagine sans peine la tête de Martine Aubry, touchée dans « ses » 35 heures qu'elle défend bec et ongles à chaque attaque. À l'évidence, quelque chose ne tourne pas rond dans la coordination entre l'Élysée et Matignon. Le manque d'expérience de l'action publique au plus haut niveau fait des dégâts et l'absence des poids lourds est de plus en plus criante. On ne peut plus se contenter de détricoter ce qui a été fait, il faut proposer et faire en n'oubliant pas que la donne est nouvelle et que la crise raccourcit le calendrier. François Hollande doit rapidement taper du poing sur la table, redonner une vision politique et ne plus tolérer que les déclarations ministérielles désordonnées et les reculades donnent l'impression que l'opposition a toujours raison.
Jean-Marc Ayrault n'est pas dans le personnage et son discours de notable n'a pas l'indispensable pugnacité face à ceux qui, à droite, veulent rétablir la lutte des classes. On ne voit pas dès lors comment il pourrait interrompre sa spirale négative vers l'échec et la sortie.

Ayrault la scoumoune

Ayrault la scoumoune


Soit le Premier ministre est un ingénu, soit il a la poisse. Dans les deux cas, ses vagabondages médiatiques sont pain bénit pour l'opposition. Ainsi quand il ouvre un débat - pourquoi pas, encore que sa responsabilité exigerait plutôt de les conclure - sur les 35 heures. Et quel débat, de la dynamite en barre, puisqu'il a trait à l'éventuelle remise en cause de cette réforme emblématique de la gauche. La nuit à Matignon, ou à l'Élysée, portant conseil, Jean-Marc Ayrault l'a refermé le lendemain dès potron-minet. Les 39 heures ne sauraient constituer la référence de la durée légale du travail, a-t-il corrigé. À force de rétropédaler, il finira par s'aplatir. Ce gouvernement a bel et bien un problème de lisibilité, n'en déplaise à son chef qui s'agace des critiques. Il en a un autre, plus bloquant, quant à son rapport avec le monde de l'entreprise. Il ne porte plus sur les 35 heures, la polémique est close. La droite est d'ailleurs disqualifiée pour l'entretenir, qui les a détricotées sans jamais oser les abroger. Sur la compétitivité, la gauche rencontre avec le patronat la même difficulté que naguère avec les Français sur la sécurité : elle ne parvient pas à convaincre de son volontarisme, de son « réalisme ». Or le tabou, comme dirait Ayrault, a été brisé : le gouvernement admet que le coût du travail en France représente un handicap. Encore faut-il qu'il cesse de jouer sur les mots - choc ou pacte de compétitivité - et qu'il explique comment il financera la baisse des charges des entreprises. Gouverner, c'est choisir, a rappelé Ayrault en citant Mendès France. S'il aspire à plus de longévité que l'ancien président du Conseil, il ferait bien de choisir.




Comment l'Ile-de-France paie la crise de la province

INTERVIEW Professeur au CNAM et à Sciences Po, Laurent Davezies étudie l'économie des territoires. Il vient de publier La Crise qui vient, un essai sur la "nouvelle fracture territoriale".

Professeur au CNAM et à Sciences Po, Laurent Davezies étudie l'économie des territoires. il vient de publier La Crise qui vient, un essai sur la "nouvelle fracture territoriale", qui va s'ouvrir, d'après lui, sous l'effet de la crise de la dette.
Vous écrivez que la France a bien résisté à la crise de 2008-2009, mais qu'elle va beaucoup souffrir de la crise de la dette qui a commencé à l'été 2011. Pourquoi ?
En 2009, la crise a été forte du point de vue du PIB. Mais si l'on regarde les fondamentaux que sont le revenu des ménages, l'emploi, la consommation, elle a été très fortement amortie. Ni le revenu des ménages ni la consommation n'ont décliné. L'un des principaux amortisseurs de la crise a été le niveau des dépenses publiques. Alors que les revenus du travail ont baissé, les salaires publics et les prestations sociales ont suffisamment progressé pour que les revenus globaux continuent d'augmenter, dans toutes les régions de France.
Le problème, c'est que ce qui était un remède en 2009 est devenu aujourd'hui un poison. Depuis 30 ans, la dégradation continue, structurelle ou conjoncturelle, de la situation de certains territoires, et leur perte de compétitivité, a été compensée par le recours aux emplois publics et aux prestations sociales. La décision de réduire la dette sonne le glas de ces mécanismes. Même si on se contente de stabiliser les dépenses publiques, et non de les baisser, pour y parvenir, un quart des régions françaises vont se trouver en panne de créations d'emplois, parce qu'elles vivaient très largement du dynamisme du secteur public jusque là.
Quel est le risque?
Un creusement des inégalités entre les territoires. Sur les 350 zones d'emploi que compte la France, 120 ont connu depuis dix ans une progression d'emplois publics plus forte, en nombre, que celle des emplois privés. Dans ces zones, la crise de la dette va se faire durement ressentir. A l'inverse, l'Ile-de-France, une région très compétitive et moins dépendante à la dépense publique, va continuer de progresser. En 2008-2009, elle a d'ailleurs été la seule région où les revenus du travail n'ont pas décliné.
Dans le livre, vous distinguez quatre France…
C'est un découpage grossier mais pédagogique. Il y a d'une part une France marchande où le secteur privé est prédominant, et d'autre part une France non-marchande, où l'emploi public et les revenus sociaux pèsent très lourd. Et il y a un deuxième découpage, avec des territoires qui ont une dynamique de création d'emplois privés et des territoires où elle est faible voire négative. Cela donne quatre France.
La première, c'est ce que j'appelle la "France marchande dynamique" –celle des métropoles essentiellement (Paris, Lyon, Marseille, Lille, Rennes, Nantes, Bordeaux, Toulouse et Montpellier, ndlr)–, qui concentre 40% de la population. Elle a connu une forte désindustrialisation depuis les années 80, mais elle s'est reconvertie et est dotée d'une main d'œuvre qualifiée. Elle est déjà dans le redressement productif: à Nantes par exemple, on créait de l'emploi industriel pendant la crise.
La deuxième France, qui regroupe elle aussi 40% de la population, est constituée de territoires non-marchands dynamiques. Sans être très productifs ni très compétitifs, ils ont réussi, grâce au tourisme notamment, à la présence de retraités et à l'emploi public, à voir leur situation s'améliorer. C'est une France keynésienne, qui va connaître un coup de frein avec le désendettement, mais qui va tenir le coup malgré tout.
   -> Voir notre diaporama "Les 20 villes françaises les plus attractives"
Et puis, il y a les deux dernières France, qui se ressemblent et contiennent chacune 10% de la population. Elles sont issues de la France traditionnellement industrielle, surtout dans le Nord-Est et autour du bassin parisien. L'une est la France des plans sociaux actuels, marchande et non-dynamique. Elle a encore économique, à l'image de villes comme Reims ou Besançon, même si elles ont un genou à terre. Enfin, il y a des territoires non-marchands et non-dynamiques, qui ont perdu leur activité productive et vivent essentiellement des revenus sociaux.
Dans quelle mesure la région Ile-de-France est-elle mise à contribution au profit des territoires les plus sinistrés?
C'est quelque chose qui est encore très largement nié. D'après mes calculs, l'Ile-de-France redistribue 10% de son PIB aux autres régions, soit 3% du PIB national. C'est une subvention implicite. Dans tous les pays industriels, il y a d'énormes redistributions entre les territoires riches et les territoires pauvres. La spécificité française est que les mouvements ont lieu essentiellement entre la région parisienne et la province.
Il y a un débat parmi les économistes sur la meilleure façon de réduire le déficit en France: faut-il privilégier la hausse des impôts ou la baisse des dépenses publiques? Vous dites qu'il ne faut pas seulement répondre à cette question d'un point de vue macroéconomique, mais aussi géographique. Pourquoi?
Parce que les effets ne seront pas les mêmes en fonction des territoires. Si vous augmentez les impôts, tout le monde va payer bien sûr, mais c'est l'Ile-de-France qui va être la plus pénalisée. Au contraire, si vous baissez les dépenses publiques, c'est l'Ile-de-France qui va être la moins pénalisée, mais ça va être tragique pour des zones comme le Limousin ou les Pyrénées-Orientales.
L'Ile-de-France est le moteur de l'économie nationale, 30% du PIB. Et un moteur très compétitif. Alors qu'est-ce qui est préférable? Charger le moteur de l'économie française par des impôts ou rompre le principe d'égalité des territoires en réduisant les dépenses favorables à ceux qui en ont besoin? C'est un vrai dilemme.
Que préconisez-vous?
Je ne suis pas un économiste normatif. Mais si on me demande mon avis, je dirai que l'Ile-de-France et les métropoles sont un atout. Si on veut sauver demain notre système d'égalité territoriale, il faut d'abord relancer les zones productives, donc arbitrer pour la croissance aujourd'hui. Et ce n'est pas le moment de lâcher: dans 6 ou 7 ans, la Chine aura perdu son avantage compétitif en matière de coût du travail… A l'inverse, si on préfère l'égalité des territoires aujourd'hui, nos atouts risquent de s'effondrer.
Pour vous, la question de la compétitivité ne se réduit toutefois pas au coût du travail ou au coût du transport, mais aux "coûts de transactions". Qu'est-ce que c'est ?
Les coûts de transactions renvoient à la nouvelle économie géographique dont la figure de proue est le prix Nobel américain Paul Krugman. Il a montré que, dans les pays industriels, ce ne sont plus les coûts de la main d'œuvre ou du transport qui importent, mais les coûts de transactions. C'est-à-dire le coût général, qui n'est pas seulement de l'argent mais aussi du temps et ou de l'incertitude, auquel les entreprises se fournissent en ressources dont elles ont besoin. C'est ce qui détermine pourquoi elles s'installent ici ou là. Or ce coût est minimal dans les grands marchés. C'est très simple à comprendre: pour qu'un marché fonctionne, il faut qu'il y ait beaucoup de diversité, de fluidité, d'offre et de demande, y compris sur le marché de l'emploi. Si vous avez une entreprise assez pointue à Mende (Lozère) et que l'un de vos ingénieurs vous quitte, il va vous falloir trois mois pour le remplacer, puis six mois pour former son remplaçant. En région parisienne ou à Lyon, vous trouverez tout de suite quelqu'un de formé.
C'est-à-dire que la constitution de métropoles est une des réponses à la crise?
Qu'est-ce que c'est qu'un marché vaste, fluide et diversifié? C'est une métropole bien gérée, mobile. On peut expliquer ainsi l'écart de compétitivité entre la France et les Etats-Unis. Quand vous naissez dans le Tennessee et que vous voulez travailler dans l'aéronautique, vous partez à Seattle. Pour le cinéma, vous allez à Los Angeles. Pour la pub, à New York. Quand vous naissez dans le sud de l'Italie et que vous voulez travailler dans l'aéronautique, vous n'allez pas à Toulouse. L'Europe manque de grandes métropoles, on n'a que Londres et Paris, et la mobilité y est encore trop faible. C'est vrai aussi au niveau national: en 2009, les régions qui sont le moins bien sorties de la crise étaient celles qui n'avaient pas de métropole.

La Fnac renonce à la musique en ligne et s'allie à Apple

La Fnac (groupe PPR) abandonne le marché de la musique en ligne, dans lequel elle ne s'est jamais imposée, et va à l'avenir rediriger les acheteurs vers le service iTunes d'Apple, a indiqué sa directrice de la stratégie Frédérique Giavarini. "Le métier de la Fnac n'est pas de développer de la technologie", a expliqué Mme Giavarini au quotidien Le Figaro.
A l'avenir, la Fnac sera rétribuée par Apple pour chaque de vente de musique numérique, aux termes d'un accord d'affiliation. L'arrêt du service sera effectif au 1er janvier et les crédits des comptes Fnacmusic devront être soldés avant le 31 décembre, précise le journal.
30% de parts de marché dans les CD

Fnac Avenue des tTernes
La Fnac avait initialement de hautes ambitions pour son service de vente de musique numérique, lors de son lancement en juin 2004. Mais sa part de marché ne dépassait pas l'an dernier 3,8%, loin des leaders Apple, Orange et Amazon, notamment en raison de contraintes technologiques.
Sur le marché physique, celui des CD, qui représentait au 1er semestre 2012 70% des ventes de musique enregistrée, la filiale du groupe PPR continue en revanche de bénéficier d'une solide position, avec une part de marché de l'ordre de 30%. "Nous restons la référence", a souligné Mme Giavarini, en relevant que l'enseigne allait continuer à investir dans ce domaine.
La Fnac, que son propriétaire souhaite introduire l'an prochain en Bourse, s'est engagée dans une vaste redéfinition de son périmètre d'activité, pour prendre en compte la concurrence croissante du numérique. L'enseigne ouvre ainsi des rayons de petit électroménager et pour les enfants et va laisser le groupe Disney ouvrir des corners dans ses magasins.

Pourquoi je pense que Lance Armstrong reste un grand champion

Le verdict de l'UCI est tombé. Tranchant comme le couperet d'une guillotine. Lance Armstrong s'est dopé, il est déchu de ses sept titres de vainqueur du tour de France, il devra rendre la totalité de ses primes. Il est aussi condamné, même si cela n'est pas contenu dans l'arrêt de la très honorable Union cycliste internationale, à toutes les peines complémentaires qui en résultent , bannissement de toutes activités sociales et caritatives, mise à l'index généralisée, droit pour quiconque de le clouer, autant qu'il le désire, au plus infâme des piloris. 

C'est certainement une fausse impression, mais j'ai cru ressentir une certaine délectation monter de toute part, ou presque. A juste raison, nous n'aimons pas les tricheurs. Mais plus encore, nous ne supportons qu'avec beaucoup de peine les champions, surtout les grands champions. Passe encore les petits, un ou deux tours, après tout pourquoi pas. Mais cinq, mais six, mais sept !
En plus, figurez-vous que le bonhomme (un Américain) venait juste de se remettre d'un cancer. Non, voyez vous, c'était vraiment insupportable, cela frisait la provocation. Ah, j'oubliais, et tenez vous bien, les dizaines d'analyses et de prélèvements de toutes sortes, peut-être même les centaines, effectués à l'issue des courses, ou bien après, ou bien avant, par les laboratoires les plus sophistiqués, n'avaient rien donné. N'allez pas me dire que tout cela était normal !
Bon, il est vrai qu'à l'époque, personne ne s'en était ému. C'était une belle histoire et paradoxalement, on aime aussi les belles histoires. Un fabuleux champion, de généreux sponsors un public transporté jusqu'aux anges. Que demander de plus ? Qu'aller chercher d'autre ? Tout le monde était gagnant ! Un temps pour chaque chose.
Et en effet vint le temps où les hommes surent suppléer la science défaillante. Ses coéquipiers, ses amis, ses frères d'arme, qui bénéficiaient à tous les points de vue de l'affaire, dénoncèrent, après très mûre réflexion, le tricheur. Repentir pas très actif, mais qu'importe. Leur "conscience" leur demandait de parler. Alors ils parlèrent. Ils firent même plus, ils désignèrent, expliquèrent, accusèrent, condamnèrent, sans le moindre émoi, sans la moindre retenue celui qui fut leur leader, celui qui leur avait donné gloire et fortune et dont ils n'eurent pas le courage de se départir tant que l'argent coulait à flot. Petit problème, ils utilisaient les mêmes produits prohibés que lui... Autre petit problème, il est apparu qu'aussi loin que l'on a pu remonter dans le classement, tout le monde se serait dopé, aucun des septs tours ne sera attribué...
Si tel était le cas, pourrait on encore parler de tricherie, tous les coureurs se trouvant en quelque sorte à égalité de moyens. Et selon la formule bien connue tous les dopages du monde n'ont jamais fait gagner à un méchant canasson le grand prix de l'Arc de Triomphe...
Alors ? Alors bien évidemment qu'il faut combattre le dopage avec la plus grande énergie, et ce même à une époque où d'aucuns préconisent certains accomodements avec la législation sur la drogue.
En revanche je suis consterné, lorsque je perçois chez certains de mes contemporains, ce que Georges POMPIDOU appelait ce " léger frémissement de narines ", quand ce n'est pas une certaine jubilation, lorsqu'ils assistent au spectacle de la pitoyable dégringolade d'un homme. Et j'assume, au moins le temps de cette affaire, et plus si nécessaire, d'être un vieux réac, pour pouvoir reprendre tout à mon aise la formule de Michel Drucker (c'est dire) : "Lance Armstrong demeurera à mes yeux un formidable champion".

Le café coûte plus cher en Aquitaine qu'en Ile-de-France

Le prix moyen d'un petit noir en France est de 1,38 euro, d'après "l'indice Kfé Equip'Hôtel" de Gira Conseil.

Après s'être intéressé à la consommation du sandwich en créant "l'indice jambon-beurre", le cabinet spécialisé Gira Conseil se penche cette fois sur un autre produit de masse: le café. "L'indice Kfé Equip'Hôtel", dont les résultats ont été dévoilés mardi 30 octobre, montre qu'un "petit noir" revient en moyenne en France à 1,38 euro (sur l'ensemble des 1.252 circuits de distribution étudiés, bars, hôtels, cantines…). Soit beaucoup moins que les Suisses qui doivent débourser en moyenne 2,78 euros, mais beaucoup plus qu'au Portugal (0,57 euro le café) ou en Bulgarie (0,47 euro).
Si on revient dans l'Hexagone, c'est en Aquitaine que le café est le plus onéreux (1,72 euro), étonnamment plus qu'en Ile-de-France (1,66 euro), Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon (1,64 euro). Au contraire, les habitants du Limousin paient seulement 1,30 euro et les Corses 1,33 euro. Les différences de prix se retrouvent également entre grandes villes (plus de 50.000 habitants) et les petites (moins de 50.000 habitants) avec des écarts allant de 1,46 euro en moyenne à 1,31.
2,34 euros pour un café servi à table
Sans surprise, l'étude montre que "c'est le prix moyen du café en service à table qui est le plus cher à 2,34 euros. Les moins chers étant la distribution automatique à 0,91 euro en moyenne et la restauration collective à 0,62 euro. Ces deux derniers circuits de distribution étant les seuls à moins de un euro". Et pourtant, "cette idée du café à 1 euro se répand de plus en plus dans la restauration et la restauration rapide", affirme Bernard Boutboul, directeur général de Gira Conseil.
Et ce malgré la flambée des prix des matières premières. Selon lui, "l'idée est d'encourager le client à consommer son café sur place, plutôt qu'au bureau ou en rentrant chez lui". Reste à savoir comment la tendance va continuer d'évoluer si la TVA réduite dans le secteur augmentait à 12%, cette hypothèse étant évoquée en ce moment.
2.279 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2011
Plus généralement, les Français sont loin d'être les plus gros consommateurs de café au monde. Ils se classent au 17e rang mondial et au 8e rang européen avec une consommation annuelle par habitant de l'ordre de 5,75 kg. Ce qui a quand même représenté un chiffre d'affaires de 2,279 millions d'euros en 2011.
Le domicile reste le lieu de consommation privilégié (pour 82% des Français) malgré le développement de coffee shops, l'apparition d'enseignes internationales (Starbucks, etc) et de salons de café. Mais cela ne semble pas suffisant face à la multiplication des machines à espresso chez les particuliers et au fait que 40% des citoyens jugent les prix pratiqués dans les commerces parfois trop élevés...

Sciences po et l’ENA

Sciences po et l’ENA


Les deux institutions font parler d’elles en ce moment. Le Nouvel Observateur de la semaine dernière accuse l’ENA d’être responsable du « déclin français ». L’hebdomadaire s’appuie sur le livre d’un élève de la dernière promotion qui fustige l’Ecole. Ce dernier a-t-il pour autant démissionné, remboursé sa scolarité, renoncé à sa carrière ? Pas que je sache. Faire parler de soi en crachant dans la soupe est une bonne vieille spécialité des élites françaises. Il est de bon ton en France, notamment de la part de quelques anciens élèves, de haïr et de dénigrer cette Ecole. Or, je tiens à le dire, contrairement aux idées reçues, l’ENA ne formate pas les esprits. Les deux ans qu’on y passe sont totalement neutres : un an de stage dans des administrations et entreprises  et un an à travailler les techniques juridiques et financières en produisant des notes de synthèse et à auditer des services publics dans la perspective du « classement . En revanche, le formatage des esprits a lieu avant, à sciences po, d’où proviennent un bon tiers des énarques. Cette école, depuis une vingtaine d’années, est devenue une usine à façonner les consciences en masse avec des promotions annuelle d’un millier d’étudiants.  C’est là qu’on apprend pendant 5 ans désormais (contre 3 autrefois) les bases de l’idéologie française : la discrimination positive, spécialité de la rue St Guillaume qui a donné des leçons à la terre entière en privilégiant l’accueil de « jeunes » des zones d’éducation prioritaires en dehors des concours imposés aux autres, la France terre d’accueil ouverte et sans frontière, l’Europe fédérale, le culte de l’impôt, des prélèvements, de la redistribution et de la dépense publique. Bien entendu tous ses élèves ne succombent pas au lavage de cerveau et d’autant plus méritoires sont ceux qui y résistent. Mais on y apprend aussi à se croire plus intelligent que tout le monde.  Outre les hauts fonctionnaires, une bonne partie des personnalités politiques et des journalistes parisiens sont passés par le moule. Sciences po explique l’essentiel de la pensée unique, du conformisme et de l’esprit de caste qui règnent sur la France. Quelques mois après le décès de son directeur à New York, dans des conditions inhabituelles, la Cour des Comptes vient de révéler des années de gabegie démentielle, une gestion mégalomaniaque (le rachat du batiment parisien de l’ENA!) la corruption, des détournements d’argent, des rémunérations exorbitantes. Pile ou face, entre « Sainte Nitouche » et dérive mafieuse… Le temple de la pensée unique, la pépinière des bonnes consciences et des donneurs de leçon est ébranlé sur ses bases, même si la classe dirigeante et médiatique se livre à mille contorsions pour faire oublier le naufrage, par exemple en tapant sur l’ENA. Serait-ce au moins l’occasion de repenser le mode de sélection et de formation des élites françaises ? Il est entièrement à reconstruire en privilégiant la vraie diversité des parcours et des profils, la revalorisation des universités, des facultés de droit, d’histoire, d’économie, un  renouveau de l’Ecole Normale Supérieure dans ce processus, des écoles d’ingénieurs, de commerce ou des écoles militaires, voire science po redevenu ce qu’il n’aurait jamais dû cessé d’être… Mais non, il ne semble même pas en être question… Encore une occasion ratée.

Harlem et son désir d’Europe : que meure la nation !

Harlem et son désir d’Europe : que meure la nation ! 


Au congrès du PS qui s’est tenu ce week-end à Toulouse (voir Présent d’hier) Harlem Désir, intronisé premier secrétaire, a certes insisté, comme nous l’avons déjà relaté, sur sa volonté de faire aboutir le droit de vote des étrangers et d’ouvrir le mariage et l’adoption aux couples homosexuels. Mais il a aussi mis en avant, avec la même insistance, son intention de faire du PS « le parti le plus européen de France ». Parti des Français issus de l’immigration (plus de 93 % des musulmans ont voté pour lui en mai et juin derniers), projetant d’être celui des immigrés tout court, le parti socialiste devient donc, avec Harlem Désir à sa tête, plus que jamais « le parti de l’étranger »… C’est ainsi que Jacques Chirac, à l’époque où il avait Marie-France Garaud comme souffleur, appelait les centristes giscardiens, adeptes de toujours plus d’Europe. Avant de devenir lui-même, au milieu des années quatre-vingt, et sans un mot d’explication à ses électeurs sur ce revirement, un fervent européen.
L’Europe et rien d’autre
Harlem Désir, lui, est à la manière d’un Cohn-Bendit, totalement européen. C’est-à-dire partisan d’une union fédérale et supranationale. Pour Harlem Désir comme pour Daniel Cohn-Bendit, l’Etat-nation « est un concept stérile », complètement dépassé, et le patriotisme une « rhétorique pathétique ». Pour Harlem Désir comme pour Cohn-Bendit « seuls existent des êtres humains ayant les mêmes droits fondamentaux ». Foin des habillages identitaires et nationaux qui, selon eux, relèvent d’une idéologie mortifère. Le mondialisme ne veut connaître que des individus nus, dépouillés de tout particularisme. Comme Cohn-Bendit, l’ex-leader de SOS racisme se réjouit de voir le multiculturalisme, ce babélisme de notre époque, submerger nos sociétés amnésiques.
A l’ère du marxisme-léninisme triomphant, le prolétaire était le héros de l’Histoire en marche, dont il allait, de façon messianique, accomplir la finalité. Le mondialisme apatride a remplacé ce héros par une autre figure : l’immigré, vivant emblème du globalisme. La Révolution internationaliste change de soldats – elle s’appuie désormais sur des troupes cosmopolites – mais elle poursuit toujours aussi implacablement son objectif premier, tendant à instaurer un absolutisme mondial. Dans cette perspective historique le communisme n’a au fond constitué qu’un galop d’essai raté, mais dont les tenants de l’euromondialisme ont toutefois retenu bien des leçons. Et certaines méthodes…
C’est de cette Europe-là, prônant l’abolition des cadres nationaux, dont le nouveau premier secrétaire veut faire du PS la tête de proue… Rappelons que ce parti, dont Harlem Désir est désormais le patron, détient en France tous les pouvoirs : locaux, régionaux, l’Assemblée nationale et le Sénat, et depuis juin dernier l’exécutif. Installé au cœur de ce dispositif tentaculaire, l’ex président de SOS-Racisme, à qui la presse a récemment attribué la palme d’or de la langue de bois, n’est peut-être qu’un homme lige de l’Elysée. Mais il a la caractéristique, sur plan européen, d’être en parfaite symbiose avec le président de la République et son Premier ministre. Ce qui renforce considérablement son pouvoir de nuisance.
Dans Debout l’Europe (voir Présent du 13 octobre) Daniel Cohn-Bendit écrit : « Nous avons besoin d’une véritable révolution. De créer une grande Union fédérale avec des institutions européennes supranationales. D’institutions communautaires habilitées à définir la politique économique, budgétaire, économique et fiscale pour l’ensemble de la zone euro. D’institutions dotées des outils permettant d’imposer le respect des règles du jeu, sans que les Etats membres ne puissent paralyser le processus. Concrètement, cela implique que nous transformions le plus rapidement possible la Commission européenne en un véritable gouvernement européen avec des ministres européens que nous appelons aujourd’hui commissaires. » Dans la course vers cette Europe supranationale, mortelle pour ce qui nous reste de souveraineté, le PS de François Hollande et d’Harlem Désir s’apprête donc, sur un itinéraire tracé par Daniel Cohn-Bendit, à appuyer de toutes ses forces sur l’accélérateur.
D’une crise l’autre
L’Europe justement, parlons-en… Pas celle des grandes songeries, mais de l’Europe telle qu’elle existe actuellement, celle des apparatchiks et technocrates bruxellois. La semaine dernière, un quotidien du soir, tout à fait européiste lui aussi, prévoyait – pour en redouter bien sûr les conséquences – trois crises à venir. D’abord une crise budgétaire avec la prochaine renégociation « des avantages acquis », concernant essentiellement l’agriculture et les aides aux régions. Apres discussions en perspective…
« La deuxième crise opposera la zone euro à l’Union européenne à 27. L’intégration économique de l’union monétaire devient telle qu’elle rend quasi impossible le maintien d’un marché unique homogène… » Risque, donc, de dislocation ?
La troisième crise ? Elle portera « sur le contrôle économique au sein de l’Union monétaire (…). Angela Merkel veut désormais contraindre les pays à engager des réformes structurelles. Elle propose que ceux qui bénéficient de la solidarité par le biais d’un éventuel budget réservé à la zone euro, signent des engagements contraignants ». Là où le bât va en blesser plus d’un…
L’UE, bâtiment mal conçu, avec dans son architecture plusieurs vices de construction initiaux, va donc traverser trois ouragans, qui risquent de la désarticuler. La deuxième crise en perpective s’annonce sur le plan économique aussi massivement perturbatrice que l’ouragan Sandy. C’est pourtant sur ce navire de tous les périls en plein tangage que les sectateurs de l’Europe supranationale, Parti socialiste français en tête, veulent, sous l’injonction du quartier-maître Cohn-Bendit, nous faire monter. Sans canots et sans gilets de sauvetage. Pour un voyage sans retour.
PS : l’évaporation des courants
Les observateurs politiques l’ont souligné : Harlem Désir, le petit veinard, s’installe aux manettes d’un PS jadis agité jusqu’au mal de mer par de forts courants, et où ceux-ci, après la victoire élyséenne de François Hollande, se sont quasiment évaporés. Faute aussi de personnalités d’envergure pour les incarner. Selon un apparatchik du PS, « aux courants ont succédé les mini-chapelles ». Façon élégante de qualifier les factions et les coteries que l’on a pu déjà voir à l’œuvre, dans les coulisses du Congrès du PS, intriguant pour s’emparer des postes de direction. Des coteries représentants les principales écuries ministérielles. En ce temps de dépolitisation le PS a en quelque sorte privatisé ses courants. On ne s’affronte plus pour des idées, mais pour des intérêts carriéristes ou claniques. Et surtout pas de contre-courant… Ça perturbe trop les moutons de Panurge.