TOUT EST DIT

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lundi 8 octobre 2012

NKM attaque l'équipe Hollande et leurs "bedaines effacées"

Dans une tribune au quotidien Le Figaro, la députée UMP de l'Essonne, Nathalie Kosciusko-Morizet, critique avec vigueur la présidence de François Hollande, qu'elle qualifie "de règne amateur, fade et triste".
Jamais sa prose n'avait été aussi virulente. Dans le Figaro daté du lundi, Nathalie Kosciusko-Morizet se livre à une sévère charge contre la présidence de François Hollande qu'elle qualifie de "règne d'amateur, fade et triste." "Etre inaudible, colporteur d'une politique du vide, au fil des interventions télévisées de François Hollande et Jean-Marc Ayrault, ne peut que rendre vaine une présidence déjà fruit du hasard", assure la députée de l'Essonne.
Même le physique n'est pas épargné par les propos de l'ancienne ministre. "Ces bourgeois de la politique qui se sont déguisés, bedaines effacées, sourires patelins, se révèlent arrogants, menteurs, tricheurs. Ils ont l'esprit de clan et veulent mettre l'Etat en coupe réglée et se servir", accuse t-elle.

Amateur à bedaine et amateur à bedaine éffacée...le con !

Montebourg, Cahuzac et Moscovici dans le collimateur

Tout au long de sa charge, NKM file la métaphore de la sucrerie, parlant de "guimauve envahissante" ou "d'esprit de mollesse". Mais le président et le Premier ministre ne sont pas les seules victimes de sa diatribe. Sans jamais les nommer, elle se livre à l'exercice de la rime: "Un ministre du Budget méprisant. Un ministre de l'Industrie vociférant. Un ministre de l'Economie absent. Quel bel attelage!"
"Il faut que partout se lèvent des femmes et des hommes qui sachent qu'il faut réinventer l'école, le pacte de santé, notre envie d'être riches, inventifs, conquérants. Et je laisse à Hollande ses congrès, ses ruses, mimiques et prétentions", conclut celle qui n'a pu concourir pour la présidence l'UMP, faute de parrainages en nombre suffisant.

Incompréhension à gauche

"Qu'est-il arrivé à Madame Kosciusko-Morizet?", s'interroge, dans un communiqué, François Rebsamen, qui parle de "débat politique à la hauteur du caniveau". "Est-ce son aigreur de n'avoir pu recueillir les signatures nécessaires pour concourir à la Présidence de l'UMP qui l'a conduite à cette arrogance méprisante de donneuse de leçons et à ces dérapages verbaux? On comprend que les électeurs UMP n'aient pas souhaité prendre le risque que leur parti soit dirigé par quelqu'un d'aussi sectaire et caricatural", ironise le président du groupe socialiste au Sénat.
Tout en rappelant à l'ex-ministre l'héritage des 3 millions de chômeurs et des 650 milliards d'euros de déficit supplémentaires laissé par son gouvernement, le sénateur lui conseille "une cure de silence et d'auto critique". Et l'invite à méditer sur cette maxime de Talleyrand: "tout ce qui excessif est insignifiant".

N'est pas Steve Jobs qui veut, mais chaque patron peut assurer sa succession

Quand le patron d'une entreprise abandonne subitement ses fonctions, mieux vaut qu'il ait indiqué la marche à suivre pour éviter à la société de couler. Se sachant malade, Steve Jobs avait délégué la direction d'Apple quelques mois avant son décès, il y a un an. Mais d'autres solutions sont possible pour assurer sa suite.
L'iPhone 5, le mini-iPad ou encore un éventuel téléviseur Apple: la continuité semble aujourd'hui assurée chez la marque à la pomme, un an pile après le décès de son emblématique fondateur, Steve Jobs. Mais lorsque le chef d'entreprise abandonne brutalement ses fonctions, que ce soit pour des raisons médicales, personnelles ou suite à son décès, la pérennité de la société risque de s'en trouver menacée. Des solutions existent pourtant pour pallier l'absence ponctuelle de dirigeant à la tête de l'entreprise.
Ces solutions sont multiples et il appartient au chef d'entreprise de définir lui-même, en amont, celle qui lui semble la plus adaptée à sa société.
Le mandat à effet posthume
Le chef d'entreprise rédige officiellement et devant un notaire, un document désignant la ou les personnes -physiques ou morales- qui seront en charge de gérer sa succession en cas d'abandon forcé de ses fonctions. La précision de ce document est cruciale, notamment concernant les missions confiées au mandataire et la durée de son mandat.
• L'exécuteur testamentaire
Une personne peut également être désignée pour exécuter les décisions prises par le patron avant son départ. Ayant toute la confiance du patron, elle sera chargée de prendre les bonnes décisions pour assurer la mise en application stricte des principes énoncées dans le testament. Il chapeaute le mandataire posthume, le cas échéant.
• Le management d'intérim
Contrairement aux solutions précédemment exposées, il suppose l'intervention d'un prestataire extérieur à l'entreprise. L'idée est de confier la direction exécutive de l'entreprise à un manager externe, expérimenté mandaté par une agence spécialisée, pour une mission qui s'étend généralement sur six mois. Cette solution peut être proposée par l'assureur de l'entreprise en complément de la souscription d'une "assurance décès homme-clé".
• La continuité des capitaux : le Pacte Dutreil
Côté capitaux, le patron a la possibilité de protéger ses actifs professionnels. Les entreprises ayant une activité industrielle, commerciale, artisanale ou libérale peuvent bénéficier du Pacte Dutreil et sceller un engagement individuel ou collectif de conservation des titres pour deux à quatre années après le départ du fondateur. L'intérêt d'un tel dispositif? Transmettre les propriétés de l'entreprise à moindre coût en bénéficiant d'un abattement fiscal de 75% sur la valeur des titres transmis.
Dans tous les cas, ce qui semble primordial pour assurer la continuité en terme de management comme de capitaux, c'est de prévoir... même ce qui semble a priori improbable!

Pour 2014, c'est pas gagné !

L'ancien commissaire européen Charlie McCreevy, un libéral irlandais qui n'aimait pas Bruxelles - laquelle le lui rendait bien - avait coutume de dire : « Avec 27 pays dans l'Union européenne, si on commence à repousser telle ou telle initiative à cause du calendrier préélectoral, on ne fera jamais rien. » Comptable de profession et passionné de paris hippiques, l'homme savait manier les chiffres. Le mandat législatif en Europe oscillant entre 4 et 5 ans, l'Union vit au rythme de 5 à 6 élections nationales par an. C'est ainsi qu'évolue, au fil des mois, le nuancier politique du Conseil, l'organe mi-exécutif mi-législatif où sont représentés les États et qui, au final, pilote le paquebot européen. Il vire aujourd'hui clairement plus au bleu qu'au rouge.
Mario Monti, Le président du Conseil italien, laisse entendre qu'il pourrait remettre le couvert au palais Chigi après les élections du printemps prochain. La campagne électorale allemande de 2013, qui a commencé cette semaine avec la confirmation de Peer Steinbrück, un Hambourgeois de 65 ans, comme candidat du SPD à la chancellerie, a de grandes chances de déboucher sur une nouvelle grande coalition emmenée par Angela Merkel, dont la popularité reste exceptionnelle après plus de sept ans aux affaires. Pour appliquer à l'Europe le « virage social-démocrate » dont le président français pense qu'elle a besoin, François Hollande doit donc miser sur un changement de couleur politique des institutions européennes : Parlement et Commission. Les prochaines élections européennes sont pour 2014, autrement dit juste avant le gong de la mi-mandat.
Ça tombe bien : les deux principaux partis politiques européens qui réunissent leur Congrès ces jours-ci ont en principe promis d'en faire une petite révolution. Le Parti socialiste européen (PSE) et le Parti populaire européen (PPE), de centre-droit, se sont engagés à faire campagne, chacun dans les 27 pays de l'Union, derrière un seul candidat à la Commission européenne. Un peu comme, en Allemagne, les candidats à un siège de député au Bundestag se rangent derrière le nom d'un ou d'une chancelière choisi(e) avant le début de la campagne. S'engager sur cette voie donnerait à la Commission un statut de quasi-gouvernement européen, appuyé sur une majorité parlementaire, alors qu'actuellement sa composition est entre les mains des chefs d'État et de gouvernement qui n'ont eu de cesse de l'affaiblir.
Les sociaux-démocrates sont passés à l'offensive les premiers. L'actuel président du Parlement, l'Allemand Martin Schulz, libraire de métier et originaire de Aachen, ville frontière belgo-néerlando-allemande, se profile comme LE candidat paneuropéen en 2014 pour remplacer José Manuel Barroso. Histoire de ne pas lui faire d'ombre, le PSE, réuni en Congrès fin septembre, a reconduit un parfait inconnu, Sergei Stanishev, à sa présidence avec un score stalinien de 91,3%.À droite, « aucun candidat n'est vraiment sorti du bois », assure un porte-parole du PPE quelques jours avant le congrès du parti à Bucarest. Mais deux s'y préparent : Viviane Reding, la vice-présidente luxembourgeoise de la Commission, qui s'est fait connaître en France par ses violentes attaques contre la politique d'expulsion des camps Roms menée par Nicolas Sarkozy, et Donald Tusk, le Premier ministre polonais qui dispose a priori d'une majorité parlementaire jusqu'en 2015.
Aucun des partis, qui sont dominés par des figures politiques nationales, n'a précisé encore sa procédure de désignation d'un candidat. Or le diable est dans les détails. Comme le rappelle le leader écologiste Daniel Cohn-Bendit, qui milite de longue date pour des listes paneuropéennes aux législatives, s'il n'est pas nécessaire de changer les traités, il faudrait tout de même revoir les lois électorales nationales pour que les campagnes nationales puissent se faire derrière une tête de liste commune partout en Europe. Il reste un peu plus d'un an pour tenir promesse. Ce n'est pas trop.

Qui sera le dindon de la farce des « Pigeons » ?

Le gouvernement sort très affaibli de la révolte des "Pigeons", symptôme des multiples contradictions dans lesquelles se débat la France. Cette fronde a fait apparaître au grand jour l'amateurisme fiscal des équipes de Bercy et révèle un inquiétant divorce entre la gauche et le monde de l'entreprise. En cédant aussi vite aux revendications des entrepreneurs, François Hollande court aussi le risque de réveiller tous les mécontents et les déçus de sa politique. Après les patrons, ce sera au tour des salariés de hausser le ton, mardi, à l'appel de la CGT. Une révolte ? Non, sire, une révolution (fiscale) ! Le succès de la fronde des entrepreneurs sur les réseaux sociaux (plus de 60.000 "Like" depuis vendredi 28 septembre sur la page Facebook "We are Pigeons") a fait reculer le gouvernement qui multiplie les déclarations d'apaisement avec le monde de l'entreprise depuis qu'il a reçu les représentants de ces drôles d'"indignés".
L'amateur aux destin de la France.....
"La taxation des Plus-Values sera revue pour les créateurs de sociétés", a promis le ministre de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici qui a répété une nouvelle fois que l'intention du gouvernement n'est pas de taxer le risque, mais bien la rente. Ces ajustements se feront dans le cadre d'amendements au projet de loi de finances 2013 dont la discussion promet d'être particulièrement animée au Parlement. En effet, pour corriger sa faute, le gouvernement va devoir plumer d'autres "pigeons" ou "dindons", comme on préfère, pour assurer la neutralité budgétaire de ce cafouillage incroyable. "Les ajustements" de la réforme de la taxation des plus-values, "coûteront plusieurs centaines de millions d'euros", a calculé le ministre du Budget, Jérôme Cahuzac. "Cet impact devra être compensé et le sera car les finances publiques doivent être redressées", a-t-il prévenu.
D'où la question qui doit faire peur à chacun désormais : qui va payer ces "centaines de millions" que le gouvernement doit trouver tout à trac pour faire la paix avec le monde de l'entreprise ? L'idéal serait que ce coût soit compensé par de nouvelles économies sur les dépenses de l'Etat, mais vu les conditions délicates dans lesquelles se sont passés les derniers arbitrages budgétaires (qui ont fâché Cahuzac avec la plupart des ministres dépensiers), cela paraît peu probable. Les dindons de la farce risquent donc d'être d'autres contribuables, sur qui sera prélevé le montant nécessaire pour tenir les comptes du budget dans l'épure prévue. D'autres mauvaises surprises fiscales sont donc à attendre cet automne, d'autant qu'entre l'Assemblée nationale et le Sénat, la navette va faire durer le suspense jusqu'à la fin de l'année. Le dernier juge de paix sera, dans les derniers jours de décembre, le Conseil Constitutionnel, qui a déjà adressé un carton jaune à la majorité de gauche lors de l'adoption du collectif budgétaire en juillet. En effet, le Conseil Constitutionnel, où siègent une majorité d'hommes politiques de droite, dont en principe les trois anciens présidents de la République (Valéry Giscard d'Estaing, Jacques Chirac et ... Nicolas Sarkozy), sous la présidence de Jean-Louis Debré, a prévenu le gouvernement qu'il n'acceptera pas de dispositions fiscales ayant un caractère « confiscatoire », menaçant donc de les faire annuler.
Confiscatoire, c'est bien ainsi que les entrepreneurs ont jugé la décision du gouvernement de plus que doubler, à 64,5% dans certains cas, la taxation des plus-values lors de la cession des parts de leur société. D'où leur révolte, au motif qu'une telle taxation du capital les désinciterait à créer des entreprises en France et ce au détriment de la croissance et de l'emploi en France. Ils ont fait valoir que la nouvelle économie internet a déjà permis de créer 750.000 emplois en dix ans en France et constitue un réservoir de croissance pour l'avenir, en raison de la rapidité des changements dans ce secteur.
Le ministre du Budget a fait une autre déclaration, à peine croyable, dans "Le Monde" : « je ne pensais pas que ce que nous proposerions serait à ce point peu compris et mal interprêté ». Un spécialiste de la fiscalité comme Jérôme Cahuzac, ancien président de la commission des finances de l'Assemblée nationale et lui-même chef d'entreprise (puisqu'il a fondé une clinique de chirurgie esthétique), est pourtant bien placé pour comprendre ce qu'il y avait de choquant dans la mesure proposée dans le projet de loi de finances qu'il a lui-même concocté. Si le gouvernement a fait dans ce dossier des erreurs de communication, il n'a à s'en prendre qu'à lui-même. Aligner la taxation du travail et du capital est peut-être juste sur le principe, mais dans ses modalités, le diable se cache toujours dans le détail. Le ministre du Budget reconnaît d'ailleurs être en difficulté sur le caractère rétroactif de sa mesure, censée s'appliquer au 1er janvier 2012. « Budgétairement, remettre les compteurs à zéro au 1er janvier 2013 serait plus intéressant (...) Mais, à l'égard des investisseurs, tenir compte de la durée de détention serait plus loyal », ajoute-t-il. Plus loyal ? Comment mieux dire que dans cette affaire, le ministère des finances ne l'a pas été, en cherchant des recettes en apparence faciles, provoquant l'inquiétude de tous les (de plus en plus rares) « investisseurs. Auront-ils encore envie de le faire en France dans des conditions fiscales aussi incertaines et rocambolesque ? Conscient qu'il y a là un vrai sujet, le président de la République a d'ailleurs promis d'assurer la stabilité fiscale à partir de 2014. S'il parvenait à assurer la stabilité du projet de loi de finances 2013, ce serait déjà bien...
Et ce n'est pas fini. Cette affaire a affaibli considérablement la capacité d'action de François Hollande. Sa majorité, déjà réticente à accepter de voter le traité budgétaire européen qui installe l'austérité pour cinq ans en France, a du mal à comprendre comment le président a pu céder aussi rapidement et facilement devant une mobilisation de patrons sur internet. Le président court désormais le risque de voir se lever face à lui tous les mécontements que suscite sa politique fiscale. Après les entrepreneurs du net, les petits patrons et les professions libérales sont à leur tour en train de se mobiliser contre le tsunami de hausse de charges sociales qui s'apprête à s'abattre sur eux. Difficile dans ces conditions de convaincre que la France va prendre le tournant de la compétitivité.
Le gouvernement est par ailleurs très divisé sur la suite des réformes. Faut-il vraiment engager un choc de compétitivité, comme le réclament les patrons de l'automobile. En se fermant la piste de la TVA sociale, Hollande n'a plus d'autres voies que la hausse de la CSG et/ou de la fiscalité écologique. Or, même en contrepartie d'une baisse des charges patronales (qui ne seront guère répercutées dans une hausse des salaires ou une baisse des prix, sinon cela ne changera rien aux marges des entreprises), la perspective d'un fort relèvement de la CSG n'enchante guère dans les rangs de la majorité.
Enfin, le dernier dégât collatéral de la révolte des "Pigeons" est syndical et social. La CGT, qui avait appelé les salariés à manifester ce mardi "pour l'emploi et l'industrie" afin de faire pression sur le gouvernement alors que le chômage explose, n'en attendait sans doute pas tant. Son leader, Bernard Thibault s'est déjà engoufré dans cette brêche pour dénoncer une politique qui cède aux revendications des patrons, mais pas à celles des salariés... Jean-Claude Mailly, chez FO, a lui-aussi estimé que "le gouvernement recule bien facilement". "Une pétition sur internet et il recule. On va voir si socialement c'est la même chose, quand il y aura des problèmes", a-t-il ajouté.
François Hollande est donc pris entre deux feux. D'un côté, le divorce se creuse avec le monde de l'entreprise, obligeant le Medef à hausser le ton. Il est déjà loin le temps où fin août, le gouvernement et le patronat "roucoulaient" de concert à l'université d'été du Medef. Laurence Parisot, qui est d'autant plus virulente qu'elle a pris le train des "Pigeons" en marche avec retard, parle de "racisme anti-entreprise" de la part du gouvernement et évoque ouvertement un risque d'exil fiscal de la part des créateurs d'entreprise et des dirigeants. Elle s'oppose aussi de plus en plus ouvertement à Arnaud Montebourg dont elle dénonce l'interventionnisme social. Dernier sujet de conflit ouvert : la loi Montebourg sur la cession de sites rentables, qui est qualifiée par le Medef de casus-belli.
Et de l'autre côté, les syndicats montent en pression contre une réforme du marché du travail qui ferait la part trop belle à la flexibilité demandée par le patronat, et se montrent à leur tour de plus en plus revendicatifs dans un climat social tendu par la multiplication de plans sociaux très emblématiques du déclin industriel de la France (PSA, Arcelor...).
Une croissance en panne, un pays divisé, des réformes difficiles et courageuses à mettre en place avant la fin de l'année, un gouvernement sans état de grâce et qui donne des signes d'amateurisme.
L'agenda de François Hollande se complique brutalement. 
Un automne chaud se prépare en France.

Les Grecs attendent Angela Merkel de pied ferme

La chancelière allemande sera reçue à Athènes mardi, pour la première fois depuis le début de la crise. Elle vient soutenir le gouvernement d'Antonion Samaras dans sa politique de réforme, et renouer une relation mise à mal par le ton polémique adopté par la presse populaire allemande.
Quelques heures après l'annonce officielle vendredi dernier de la venue en Grèce de la chancelière allemande Angela Merkel , les principaux syndicats grecs ont appelé à une manifestation symbolique le mardi 9 octobre place Syntagma, ainsi qu'à un arrêt de travail de trois heures.
La visite suprise de la chancelière allemande, une première depuis cinq ans, intervient dans un contexte social tendu. Alors que le parlement grec s'apprête à voter de nouvelles mesures d'austérité, les manifestations sont quotidiennes dans la capitale grecque. Une partie du peuple grec, qui juge l'Allemagne responsable de la rigueur imposée au pays, voit dans cette visite l'opportunité de faire comprendre à la chancelière la gravité de la situation dans laquelle elle est se trouve.
Un acte « de soutien »
L'apparition inespérée d'Angela Merkel vise officiellement à soutenir le gouvernement grec, dont les caisses seront asséchées en novembre sans une aide extérieure. Lors d'une conférence de presse vendredi, le porte-parole de la chancelière a été très clair : « Le message que l'Allemagne veut transmettre à la Grèce est (...) nous voulons aider la Grèce et la stabiliser dans la zone euro. » Avant d'ajouter : « Nous constatons que le gouvernement Samaras fait un effort considérable pour mener les réformes, et nous souhaitons le soutenir dans son action. »
Vendredi dernier, le Premier ministre grec avait déploré dans un entretien au quotien économique allemand Handelsblatt que « la Grèce atteint la limite de ce qu'elle peut demander à son peuple. » Un constat alarmant qui, selon certains médias outre-Rhin, aurait décidé Angela Merkel à venir à Athènes. Pour d'autres, ce déplacement était prévu de longue date.
Le mauvais élève grec reçoit le maître allemand
Samedi, la presse grecque a largement titré sur le déplacement de la chancelière. A la une du quotidien Ta Nea, on peut voir une illustration de cette dernière, coiffée d'un casque sous le titre « Bienvenue, mais... » Depuis 2010, l'Allemagne, première contributrice du fonds de secours de la zone euro, a en effet imposé une politique exigente à la république héllénique. Les Grecs gardent en mémoire les propos controversés du ministre de l'Economie allemand, PhilippRösler, qui avait appelé à une sorte de mise sous tutelle du pays en janvier dernier.
Ces derniers temps, Berlin a appelé Athènes à la poursuite des réformes contenues dans le mémorandum, malgré une récession plus sévère que prévue pour 2012. Cette fermeté vise aussi à rassurer une partie de l'opinion publique allemande, appelée à voter en 2013, qui refuse de payer davantage pour le sauvetage du pays. Une position récemment rappelée par le ministre des Finances allemand, Wolfgang Schäuble. « La Grèce a un ambitieux programme de réformes à remplir », avait-t-il martelé, qualifiant « d'unique » le problème grec, tout en averissant : « Nous ne pouvons pas faire un nouveau programme (d'aides) pour la Grèce. »
Mécontentement contre la presse populaire allemande
Nikos, un manifestant présent le 26 septembre dernier sur la place Syntagma, juge sévèremment l'attitude des Allemands : « Aujourd'hui, même si nous payons, l'Allemagne continue de nous traiter de fainéants. » Selon lui, « Berlin veut une Union économique, alors que l'Union européenne était destinée à être sociale. » Certains Grecs n'acceptent pas non plus, à l'instar de Nikos, « l'humiliation » que leur ont fait subir les médias allemands à l'occasion de cette crise. En particulier le quotidien populaire Bild connu pour mener une campagne agressive contre le plan d'aide à la Grèce.
En mars 2010, le journal n'avait pas hésité à utiliser la provocation en sommant les Grecs « à se lever tôt » en épinglant cyniquement le système. « En Allemagne, personne ne doit payer des milliers d'euros de pots-de-vin pour s'assurer un lit d'hôpital», critiquait le quotidien qui compte 12 millions de lecteurs.
Victime collatérale de cette dissension politico-financière entre les deux pays : le tourisme. Alors que les Allemands étaient les premiers à investir les îles grecques durant les années précédentes (2,2 millions en 2011), leur nombre a chuté de 50% en 2012.

La taxation identique du capital et du travail, une fausse bonne idée

Lorsque l’exception fiscale française devient une norme durable, cela créé un cataclysme économique. Partagé par la droite et par la gauche, l'idée que les revenus du capital devrait être taxés comme les revenus du travail n’est ni juste, ni normale, ni efficace.
Au-delà de la réaction des pigeons, qui illustre quelques cas particuliers, le problème de fond est celui d’avoir transformé un slogan politique simpliste en mesure gouvernementale : "les revenus du capital devrait être taxés comme les revenus du travail".
Partagé par la droite et par la gauche, ce slogan réalise une fausse symétrie : les revenus du capital ne sont pas du tout de même nature que ceux du travail. Cette erreur d’analyse entraîne aujourd’hui un cataclysme fiscal. Je rappelle que le capital c’est de l’épargne, et l’épargne c’est du travail accumulé qui a déjà payé l’impôt sur le revenu.
Ensuite, quand vous investissez cette épargne dans des entreprises, dans des activités rentables, elle crée à la fois des richesses, des emplois et des recettes fiscales. Enfin en bout de course, elle paie l’impôt sur les sociétés. Et c’est précisément parce qu’on considère que le capital est plus imposé que le travail, en raison de cette multiplication des impôts et au regard de la personne qui, au lieu d’avoir épargné aurait consommé la même somme, que l’on a créé des régimes destinés à atténuer cette sur-taxation fiscale ; notamment le Prélèvement Libératoire Forfaitaire.
C’est la raison pour laquelle ce régime fiscal particulier du capital a existé quels que soient les gouvernements et que cette distinction existe quasiment dans tous les pays. Si quelques pays ont une fiscalité similaire pour le capital et le travail, c’est parce qu’ils ont diminué l’imposition du travail pour la ramener au plus faible niveau de l’imposition du capital, comme les pays de "flat-tax" où vous avez la même imposition de 13, de 14 ou de 20%  pour tous.
Néanmoins si le capital n’est pas identique au travail, capital et travail sont dans un même bateau. Il ne faut jamais oublier qu’il faut un haut niveau de capital pour faire un haut niveau des salaires.
Mon coiffeur à Dakar est peut-être meilleur que mon coiffeur à Paris, il a, à peu près, la même productivité et pourtant il doit gagner dix fois moins. Qu’est-ce qui fait la différence ? C’est que mon coiffeur français est dans un univers hautement capitalistique : même les emplois les moins qualifiés ou les gens les moins productifs bénéficient du niveau de capital d’un pays. Lorsque l’on parle de relocalisation ou de compétitivité, ceci nécessite des investissements gigantesques, notamment dans des machines, des robots ou des innovations. Décourager le capital, c’est une politique qui, à terme, se révèlera profondément anti-sociale, car elle bridera, limitera voire entraînera une diminution des salaires.
C’est la raison pour laquelle présenter cette mesure au nom de la justice sociale est une erreur. La justice sociale, c’est un compromis, certes d’une part entre des inégalités supportables au regard de l’opinion, mais d’autre part avec des critères d’efficacité économique au regard de la croissance. N’oublions pas que la croissance est le meilleur moteur du progrès social et de la création d’emploi.
Aujourd’hui devant les réactions, le gouvernement entend corriger le tir. Et sans doute corrigera-t-il les erreurs les plus visibles, comme la situation des start-ups innovantes. Mais le mal est fait. C’est le concept même de la taxation identique du capital et du travail qu’il faudrait remettre en cause. Ce sera d’autant plus difficile que la droite, hier au pouvoir, défendait la même idée. Sans que personne ne réagisse.
La grande erreur de cette mesure, selon moi, c’est de présenter cette pseudo "égalité fiscale" comme juste et normale. Or, elle n’est ni juste, ni normale. On ne peut s’isoler fiscalement de l’Europe et du monde sans entraîner une forte perte de compétitivité fiscale aux effets absolument dévastateurs.
Un président normal devrait nous proposer une fiscalité normale, dans la moyenne européenne voire la moyenne haute, compte tenu de notre niveau de dépenses publiques. Et ajouter le cas échéant des taxes de solidarité transitoires à la manière de l’Allemagne pour payer sa réunification. À persévérer dans cette voie, une chose est sûre, jamais Monsieur Hollande ne sera le Président de la croissance.

Pourquoi la presse française n'aime pas du tout la cyber-jacquerie des Pigeons

Cela fait maintenant une bonne semaine qu'un groupe d'entrepreneurs, excédés de se faire tondre par l’État, a décidé de monter un groupe sur Facebook et de faire connaître son ras-le-bol. Et en l'espace de ces sept jours, il s'est passé suffisamment de choses pour que la presse aborde le sujet. À voir comment elle l'a fait, quelques remarques s'imposent.

Dès l'apparition du mouvement, c'est surtout l'étonnement qui a balayé les rédactions. Là où les seins nus de princesses people ou les soupçons de trucage de matchs ont été immédiatement relayés à grands renforts de Unes plus ou moins tapageuses, le mouvement viral des pigeons aura dû attendre plusieurs jours pour déclencher des analyses journalistiques et de petits éditoriaux serrés comme des cafés de rédaction fiévreuse. Une exception notable fut celle du Monde qui aura réagi en fin de journée du lundi, au moment où la page Facebook des Pigeons Entrepreneurs enregistrait déjà plusieurs milliers de sympathisants.
On peut louer, ici, la saine prise de distance avec ce qui n'aurait pu être, après tout, qu'un feu de paille rapide et aussi vite fini que commencé. Mais lorsque les premiers articles parurent, cet a priori bienveillant s'est évaporé : dès qu'il s'est agit d'analyser vraiment le mouvement, très majoritairement, la presse se sera empressée de le présenter comme un épiphénomène intriguant, très certainement curieux, et, selon toute vraisemblance et après des enquêtes journalistiques super-pointues, pilotées par des gens dont l'obédience de droite ne laissait aucun doute et plongeait immédiatement l'ensemble des revendications dans un bain de suspicion forcément légitime.
Le traitement de l'affaire par les médias est fort révélateur, finalement, de la façon dont les journalistes et la presse française fonctionnent.

Dès qu'il s'agit de relayer les mouvements syndicaux, présentés systématiquement comme les combats de faibles et de petits contre un patronat de forts et de puissants, les articles et les unes se bousculent. Dès qu'il faut soutenir par un fort relais médiatique des manifestations pas du tout spontanées, là encore, la presse fait jouer à plein son levier de quatrième pouvoir. Lorsqu'une grogne monte depuis la rue, elle est là, frémissante, prête à tout dire, tout transmettre pour que le citoyen soit bien au courant de tous les enjeux et qu'enfin, les politiciens prennent la mesure des revendications, quoi, bon, zut à la fin !
Mais dès qu'il s'agit d'une jacquerie d'entrepreneurs, ces gueux de patrons, le relais se fait circonspect. On mesure chaque mot, on vérifie bien qu'il ne s'agit pas d'une opération purement politique préparée de longue date. Et peu importe que l'aspect parfaitement amateur et improvisé du mouvement des Pigeons transpire depuis la page Facebook jusqu'aux messages parfois contre-productifs qu'ils emploient. Peu importe que l'historique lui-même montre de façon limpide l'aspect particulièrement impulsif et presque irréfléchi de l'ensemble de l'opération.
Malgré ces éléments évidents, les premiers articles qui paraissent insistent aussi lourdement que possible sur l'évident fricotage des Pigeons avec la droite UMP, voire (horreur) les Libéraux ! La gauchosphère rentre en émoi, se déchaîne en cherchant d'obscures machinations et coupables aux consonances juives : comment, un mouvement spontané qui échapperait au schéma traditionnel ? Impossible ! Il ne peut s'agir que d'un coup de ces abominables gens de droite, des rétrogrades capitalistes et autres exploiteurs d'enfants communistes ! Et même lorsqu'il s'agit de relater l'historique (en repompant un peu de l'article de Kaplan, qui sait ?), on ne peut s'empêcher de glisser quelques lignes sur l'évidente récupération du mouvement par cette frange de la population qui sent du bec (honteuse, je vous le dis, honteuse, c'est un scandale ma bonne dame, des gens de droite, oui, des gens de droite, oh ! Mais dans quel monde vivons-nous ?!)
Oui, la stupeur passée, la résistance s'organise d'une presse soudainement toute acquise à bien noter toutes les erreurs de communication et les exagérations portées dans les messages des Pigeons. Ce travail journalistique est d'autant plus étonnant que pour une "étude" sur les OGM, remplie d'erreurs de méthodes et à la conclusion aussi ridicule que péremptoire, cette même presse aura oublié en 8 microsecondes toute éthique et tout travail de fond, et aura bruyamment fait Unes sur Unes ; pour une autre étude montrant que les malades soi-disant électrosensibles ne sont pas capables de déterminer si les antennes sont ou non en fonctionnement, là, a contrario, la presse n'aura à peu près rien relayé du tout. Pour un mouvement spontané qui fédère plusieurs dizaines de milliers de personnes, en revanche, là, on regarde bien si, par hasard, il n'y aurait pas un Copé, un Fillon ou n'importe quel type de droite qui se cacherait en coulisse.
Que voulez-vous, il y a manifestement des sujets qui titillent l'esprit journalistique plus que d'autres. Par exemple, si Arrêt Sur Image a tenté de comprendre les ressorts médiatiques derrière l'affaire Séralini et ses rats déformés, la même équipe aura ainsi rendu "gratuit" son précieux article d'analyse car déclaré "d'intérêt public", avec sa pédagogie vigilante et son ton partisan voire vindicatif. Même un journal comme La Croix, classable à droite au siècle précédent, n'hésite pas à voir dans les récriminations des Pigeons une posture choquante puisqu'après tout, ces entrepreneurs doivent beaucoup à la communauté (et doivent donc s'épuiser et se faire tondre sans couiner, merci) : c'est ça, la nouvelle charité catholique, et elle est tendrement proche de l’État.
Quant à Libération, qui a depuis longtemps abandonné toute prétention à la neutralité journalistique, il accumule perles sur perles et Unes criardes sur enquêtes orientées. Il n'y a plus besoin d'autre chose qu'une image pour comprendre que la rédaction est tombée, sans désirer se relever, dans le gouffre d'une pensée partisane si caricaturale que le nom de Demorand sera maintenant synonyme de Tartufe.

une liberation pigeons

On ne peut qu'être amusé à la lecture de l'éditorial de cette fine équipe qui déclare, sobrement, que "L’ennemi n’est pas le risque, ni même l’argent du risque, mais la rente et ses prébendes." Lorsqu'on sait que sans la rente des subventions, sans les prébendes accordées aux journalistes, Libération n'existerait plus depuis plusieurs années, on ne peut que pouffer.
Et ne croyez pas qu'après cette Une grotesque, Libération aura apporté quelque modération à sa charge anti-pigeons puisqu'elle aura aussi poussé le ridicule jusqu'à faire paraître dans ses colonnes un article de commande à un septuplet de patrons qui se déclarent eux-mêmes en faveur de la nouvelle pluie de taxes et d'impôts. L'analyse du texte et de la position réelle de ces audacieux "entrepreneurs", tous amoureusement acoquinés avec l’État, de près ou de loin, est réalisée par Stéphane Montabert et donne les clés qui permettent de comprendre cette position aussi étrange que partisane de la presse française.
Car si la liberté d'expression doit être défendue, si la démocratie suppose que le peuple, tout le peuple, puisse avoir son mot à dire, il y a des mots qui choquent la presse. Ces mots, ce sont ceux qui réclament la baisse des impôts, la fin d'un État aussi omniprésent qu'omni-impotent.
Que cette presse, comme Le Monde ou Libération, pour n'en citer que les allusions les plus grossières, insiste sur une imaginaire récupération de la part des libéraux du mouvements des pigeons est parfaitement symptomatique de cette peur panique qu'elle développe à l'idée que la source de ses subventions puisse se tarir : des pigeons qui se révoltent, c'est impensable parce que c'est, de fil en aiguille, des salariés qui demanderont des comptes à l’État et aux myriades d'organismes sociaux pour ce qui leur est prélevé, ce sont des contribuables qui réclameront des explications sur les sommes dilapidées dans des institutions et opérations aussi nombreuses qu'inutiles.
En tant que presse, devenue d’État de facto lorsqu'on voit comment elle gagne sa croûte, laisser le mouvement s'installer, pire, l'aider en ne lui attribuant pas tous les sobriquets possibles et tous les ornements d'un poujadisme méprisable, c'est risquer de voir les politiciens acculés à prendre la mesure des coupes budgétaires à faire pour relever le pays. Et dans ces coupes, la presse sera aux premières loges : elle n'est plus guère écrite (ou avec si peu de talent), elle n'est plus lue, elle n'est plus que grassement payée. Si elle n'avait pas son évident pouvoir de manipulation, elle ne serait qu'un coût, un passif de plus dans les colonnes comptables de l’État. En période de disette, ce n'est pas confortable.
Si l'on ajoute que le mouvement des Pigeons a pris entièrement naissance sur internet, et devient, de fait, la première cyber-jacquerie française, que ce mouvement s'est donc totalement passé du pouvoir de la presse (montée contre lui) et a pourtant réuni près de 60.000 sympathisants, on comprend que non seulement la presse ne veut pas entendre parler des revendications de ces Pigeons, mais qu'elle a ici une mesure précise de sa propre inutilité.

PPR veut introduire la Fnac en Bourse, étape pour quitter la distribution :

Le désengagement attendu de longue date du groupe PPR du secteur de la distribution (Fnac, La Redoute...) est en train de s'accélérer, selon des informations de presse, avec la mise en Bourse de la Fnac, selon Le Figaro et Les Echos.
Le groupe PPR n'a pas souhaité faire de commentaires à l'AFP.
Selon le site web du journal Le Figardo dimanche soir, le groupe a convoqué un conseil d'administration mardi pour lancer le processus de scission du groupe et isoler les magasins de biens culturels du reste du groupe en vue de leur introduction sur les marchés.
Une source bien informée avait confirmé plus tôt dans la journée la tenue d'une réunion la semaine prochaine consacrée au devenir de la Fnac, mais sans en dévoiler l'ordre du jour.
Selon Le Figaro, la séparation effective aurait lieu au plus tôt au premier semestre 2013, après l'approbation du projet par les actionnaires lors d'une assemblée générale en mai, avec distribution du capital de la nouvelle entité aux actionnaires de PPR.
Les Echos dans leur édition de lundi affirment également que la mise en Bourse de la Fnac est à l'étude, avec une réunion d'Etat-major prévue cette semaine.
Plus tôt dans la journée de dimanche, le JDD avait évoqué l'imminence d'une sortie en bloc de tout le pôle distribution (Fnac plus Redcats, qui inclut notamment La Redoute).
Mais selon une source bien informée interrogée par l'AFP, une cession en un seul bloc et aussi rapide de ces différentes activités n'est pas à attendre. Cette source, qui a requis l'anonymat, a confirmé qu'une réunion était bien prévue la semaine prochaine sur la Fnac, mais plutôt qu'une cession immédiate, elle devrait être consacrée aux modalités et au calendrier de la vente de l'enseigne.
Quant à Redcats, le groupe s'oriente a priori sur une vente par morceaux de la filiale de vente à distance, qui ne commencerait pas par la Redoute, comme l'avait rapporté cette semaine le Figaro, a laissé entendre la source qui s'est confiée à l'AFP.
Le Figaro avait affirmé mercredi que faute d'être parvenu à céder cette filiale d'un seul coup l'an dernier, PPR préparait désormais une vente par morceaux et que le pôle vêtements pour enfants, comprenant les enseines Cyrillus et Vertbaudet, serait "le plus facile à vendre".
Selon Le Figaro, il intéresserait entre autres le groupe Zannier (Tartine et Chocolat, IKKS, Catimini...).
Une cession des activités de distribution de PPR est attendue de longue date. Le groupe dirigé par François-Henri Pinault a opéré en effet depuis plusieurs années un désengagement progressif de ce secteur pour se recentrer sur le luxe et le sport/lifestyle, activités bien plus rentables.
Dans ce cadre, il a déjà cédé les grands magasins Printemps en 2006, puis la société d'ameublement Conforama en 2011, et cet été CFAO, spécialiste de la distribution automobile et pharmaceutique en Afrique et Outre-Mer.
Redcats, filiale de vente à distance (qui comprend de nombreuses marques dont La Redoute, Cyrillus, Vertbaudet), et la Fnac (biens culturels et technologiques) sont les deux principales activités de distribution du groupe qui restent encore à céder.

Merkel en Grèce, signe "de reconnaissance" et de "respect" selon Westerwelle

Le voyage d'Angela Merkel à Athènes mardi est une signe de "respect" et de "reconnaissance", selon le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, l'opposition appelant la chancelière à clairement montrer sa "solidarité" envers les Grecs.
La visite de la chancelière est "un acte de reconnaissance pour le gouvernement grec qui est soumis à une pression intense en raison de sa politique réformatrice", affirme le ministre, dans un entretien à paraître dans l'édition de lundi du quotidien populaire Bild.
Les Grecs ont mérité "l'équité et le respect", insiste M. Westerwelle.
Vendredi, le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Seibert, a annoncé que la chancelière allemande Angela Merkel souhaitait "soutenir" le Premier ministre grec Antonis Samaras dont elle salue "l'effort de réforme", en se rendant mardi à Athènes pour la première fois depuis le début de la crise financière.
Dans les rangs de l'opposition, le chef du groupe des Verts au Parlement, Jürgen Trittin, demande à Mme Merkel de clairement dire aux Grecs qu'ils peuvent "compter sur la solidarité européenne sur le difficile chemin qu'il leur reste à accomplir", dans un entretien au journal "Welt am Sonntag".
Côté social-démocrate, le président du parlement européen, Martin Schulz (SPD), a également appelé la chancelière à exprimer sa sollicitude à l'égard des Grecs.
Merkel devrait "transmettre le message que nous les Allemands, sommes solidaires" des Grecs, a-t-il déclaré dans l'édition à paraître lundi du quotidien régional "Leipziger Volkszeitung".
Les Allemands doivent montrer que c'est aussi dans leur propre intérêt d'aider la Grèce et ne pas se comporter comme "un riche oncle qui sait tout mieux que tout le monde", a-t-il estimé.
Le mot "solidarité" est aussi à la bouche du chef du groupe FDP (libéraux membres de la coalition gouvernementale), Rainer Brüderle, habituellement sur une ligne de fermeté vis-à-vis d'Athènes.
Le voyage de Mme Merkel est "un signe clair de notre solidarité à l'égard de la Grèce", a-t-il déclaré au journal Welt am Sonntag.