TOUT EST DIT

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jeudi 6 septembre 2012

Les fonctionnaires bien mieux payés que les salariés du privé

Les salaires des fonctionnaires sont plus élevés que ceux des salariés du privé : le salaire annuel net moyen des agents de l’État était en 2008 de 28.460 euros, soit 15 % de plus que celui du secteur « privé et semi-public » (et 17 % de plus pour les employés). Derniers résultats disponibles à ce jour.


En 1983 le ministre communiste Anicet Le Pors fit voter un statut de la fonction publique dont l’article 15 précisait : « Le Gouvernement dépose tous les deux ans en annexe au projet de loi de finances de l’année un rapport sur les rémunérations et les pensions de retraite versées au cours des deux années précédentes à l’ensemble des fonctionnaires […] S’agissant des retraites, il comporte des éléments de comparaison avec le régime général et les régimes spéciaux ». A l’époque, les fonctionnaires, bénéficiant de la garantie de l’emploi, étaient à égalité de poste moins bien payés que les salariés du secteur privé. Ce rapport fut donc publié tous les deux ans. La comparaison avec le secteur privé y était faite pour les salaires comme pour les retraites, à partir de données collectées par l’INSEE. Mais les salaires réels de la fonction publique ont régulièrement augmenté depuis vingt ans, environ deux fois plus vite que ceux du privé. Si bien que la comparaison a fini par montrer que les salaires publics étaient supérieurs en moyenne à ceux du privé, particulièrement pour les plus bas salaires. Ainsi, en 2007, le rapport annexé au projet de loi de finances pour 2008 constatait-il qu’en 2004 le salaire moyen des agents de l’État était supérieur de 14 % à celui du secteur privé, et de 20 % pour les employés. Pour les hôpitaux la comparaison était encore plus favorable au secteur public : + 24 %. Les syndicats du secteur public se sont émus de cette comparaison, qui leur enlevait des arguments dans leurs négociations de salaires. Ils ont donc fait abroger dans la loi du 25 décembre 2007 l’article 15 de la loi Le Pors. La comparaison des salaires public/privé n’est plus publiée en annexe aux projets de loi de finances. Mais l’Insee collecte toujours les données qui lui permettaient d’établir la comparaison. Il a publié le 12 novembre son « portrait social » de la France dans lequel on trouve une comparaison des salaires publics et privés. Celle-ci est moins détaillée que celle qui était fournie auparavant au Parlement, notamment pour les hôpitaux. On y constate cependant que le salaire annuel net moyen des agents de l’État était en 2008 de 28.460 euros, soit 15 % de plus que celui du secteur « privé et semi-public » (et 17 % de plus pour les employés). Faisons connaître cette comparaison tant qu’elle est disponible. Sans doute l’an prochain les syndicats empêcheront-ils l’INSEE de la publier.

Non, la Nature ne doit pas avoir le dernier mot !

Abomination ! Horreur ! Catastrophe ! Une fois encore, la Nature nous prouve que l'Homme, responsable bien connu de tous les maux qui frappent Gaïa avec assiduité depuis les débuts hoquetant de l'Histoire, est au centre d'un de ces problèmes inextricables qui méritent une réponse étatique musclée avec plein d'argent public brûlé dans une cérémonie éco-religieuse inutile mais colorée. Et lorsqu'on détaille les tenants et les aboutissants de l'affaire atroce, qui implique des petits mammifères sympathiques avec des moustaches rigolotes, on ne peut venir qu'à une seule conclusion : humanité de merde, tiens !

Pardonnez-moi cette précédente trivialité, mais, que voulez-vous, je suis tout tourneboulé de l'intérieur. L'être fragile et doux qui ronronne normalement en moi à chaque évocation de petit animal mignon à fourrure soyeuse se rebelle avec violence lorsqu'il découvre, stupéfait, que des populations d'otaries à fourrure s'implanteraient peu à peu sur l'île Kangourou, au sud de l'Australie, et croqueraient d'infortunés manchots pygmées, les plus petits manchots du monde (25 cm pour 1 kg de barbaque plumée).
Bien évidemment, le supporter inconditionnel de la biodiversité que je suis ne peut alors s'empêcher d'enfiler son petit bonnet péruvien et de secouer ses dread-locks en criant "No Pasaran !" aux méchants mammifères gobeurs de manchots, par ailleurs espèces protégées en voie de disparition d'autant plus rapide que l'appétit des mammifères locaux semble insatiable ! En plus, à l'examen de la situation, il apparaît que les otaries à fourrure, vicieuses créatures très probablement mues par le libéralisme sauvage et une forme barbare de capitalisme sans frein, grignotent les pauvres manchots juste pour rire, et ne les mangent pas tous ! D'ailleurs, Simone Somerfield, professionnelle du tourisme et experte dans la question du croquage des manchots par les otaries de l'Île Kangourou, interrogée par un quotidien anglais, déclare sans ambages :

« C'est comme regarder un film d'horreur, d'autant que parfois les manchots sont tués en masse sans être mangés ! »
Nanmévous vous rendez compte ! Il faut, absolument, faire quelque chose. Évidemment, l'écologiste conscient de son empreinte carbone sur cette terre qui s'agite en moi devant telles révélations ne peut s'empêcher de réajuster son poncho multicolore et de réclamer, avec véhémence, que soit acté, par les gouvernements locaux (et l'ONU, si c'est possible), quelque chose, n'importe quoi, un truc, un machin, pour arrêter le massacre. Et ici, on sent toute la nécessaire intervention des autorités pour que soit mis un terme à cette situation lamentable où des animaux mignons jouent à massacrer d'autres animaux mignons. Des études ont déjà été lancées pour savoir s'il ne faudrait pas déplacer les populations d'otaries. Évidemment, les bureaucrates et autres politiciens trop près de nos sous et bien trop soucieux des finances publiques ont décrété que c'est tout de même un peu trop coûteux. Le massacre continue donc.
Et puis voilà, zut, flûte, et pizza surgelée : les otaries capitalistes à fourrure néolibérales croqueuses de manchots solidaires pygmées plus petits qu'elles sont aussi une espèce protégée. Ce qui complique singulièrement l'affaire, à deux niveaux.
Le premier, c'est qu'on ne peut décemment pas dégommer de l'otarie mignonne sous prétexte qu'elle croque des manchots mignons : comme cette espèce est protégée, cela ferait désordre.

Le second, c'est que si cette espèce est protégée, c'est précisément parce qu'avant sa mise sous protection, elle était décimée ... par les hommes (non, pas par les manchots qui auraient le juste retour de leur pièce, ce serait trop simple - Et puis bon, vous avez vu la taille de ces mignons petits manchots pygmées, comment voulez-vous qu'ils tabassent de l'otarie ? Suivez un peu, quoi ! Mais je m'égare). Je résume donc : les manchots pygmée de l'île du Kangourou sont une espèce protégée car en voie de disparition, parce qu'ils se font bouffer et massacrer en nombre par des otaries à fourrure qui sont une espèce protégée car en voie de disparition parce qu'ils se faisaient bouffer et massacrer par les humains. Pour moi, c'est limpide : l'humain est évidemment à l'origine de tout ce bazar !
En effet, si l'humain n'avait pas massacré les otaries, ces dernières auraient boulotté les manchots et cela aurait été horrible, avec du sang partout et des mammifères joyeux qui jouent avec des bouts de manchots pygmées. L'humain est donc coupable de laisser faire. Et si l'humain massacre les otaries, les manchots survivent, mais seront à l'évidence tout triste que leurs compagnons de jeux aient disparus des mers australes où ils s'égayaient. L'humain est alors coupable d'avoir agi.
L'article du Figaro précise en outre que la situation devient inextricable : en effet, si les manchots disparaissent, d'autres espèces de l'île sont menacées, comme par exemple le Koala, le Kangourou ou l'Emeu. Je suppose que ces animaux mignons mangent aussi du manchot pygmée et seraient forts marris de leur disparition du menu, ce qui est surprenant et très méchant, mais je me perds un peu en conjecture, avec tous ces massacres d'espèces qui ne se protègent pas des masses entre elles. Bref. Mettons tout ça sur le compte d'une biodiversité qui assure un équilibre écologique fragile et tout ça. Quoi qu'il en soit, on en arrive à une situation inextricable où n'importe quel type d'action conduit inévitablement à la catastrophe du point de vue éco-conscient, bio-compatible et Gaïa-synchrone.
C'est très triste.
Bien sûr, il reste la possibilité que tout ceci soit purement transitoire, comme l'existence même de l'humanité sur cette planète, et que cette dernière, et la Nature au sens large, n'en ait absolument et rigoureusement rien à carrer. Autrement dit, on ne peut pas complètement écarter du tableau le fait que ces manchots pygmées, aussi mignons soient-ils, vont disparaître croqués par des otaries, qui, elles, disparaîtront aussi un jour bouffées par des chloubidous à poil ras (espèce non protégée en cours d'apparition), ou que sais-je encore. Bien évidemment, on pourra dans tous les cas blâmer les humains qui ont fait plein de bêtises, à commencer par tenter de survivre. On se demande d'ailleurs qui protégeait l'espèce homo sapiens, qui a frisé plusieurs fois l'extinction complète. Pas d'ONU et aucune espèce de pitié ou de commisération des grands, moyens et petits fauves de l'époque qui, parfois, croquaient une tribu ou l'autre pour le plaisir.
La froide réalité, bien sûr, c'est que, comme le soulignait le défunt George Carlin, "Saving endangered species is just one more another arrogant attempt by humans to control nature." Et je reprendrais sa conclusion, pleine de bon sens, qui s'appliquera aussi bien aux otaries qu'aux manchots : "let them go gracefully".



Socialisation progressive 


La chose était entendue depuis le soir du second tour de l’élection présidentielle : la France avait élu un président socialiste. Après quelques rounds d’observation estivaux, François Hollande applique un programme orienté à gauche toute.
De ce point de vue, le conseil des ministres d’hier est un exemple du genre. Le projet de loi sur le logement social et la tarification progressive de l’énergie sont deux signes forts à destination de l’électorat de gauche et, plus largement, des Français les plus pauvres.
Le projet de loi sur la tarification progressive risque d’électriser les classes moyennes soupçonnées de facto d’être énergivores. Derrière l’incitation à la vertu écologique se cache une ficelle aussi grosse qu’un câble de 20 000 volts : faire payer les riches, ou ceux qui sont supposés l’être. Chez les plus pauvres, souvent les plus mal logés, la facture d’électricité risque d’être alourdie par une isolation défaillante. L’idée n’est peut-être pas si lumineuse que cela et risque surtout de virer à l’usine à gaz.
Certes, la France est tenue de relever le défi du redressement de ses comptes publics. François Hollande multiplie les contacts avec ses homologues européens pour tenter de sauver l’euro. Il doit également se conduire en bon élève et trouver les 30 milliards d’euros qui permettront de réduire le déficit budgétaire. La question est de savoir où les trouver en période de vaches squelettiques. La réponse paraît évidente : dans les poches du contribuable ou du consommateur. Consommateur à qui on vient de refiler, aussi généreusement que provisoirement, six centimes de réduction sur le carburant, mais qui devra payer son chauffage et son électricité plus cher.
Au milieu d’un tel tourbillon, les Français commencent à avoir le tournis et il n’est pas du tout sûr que la baisse du tandem de l’exécutif dans les sondages soit uniquement liée à sa frilosité. Une fois passée l’euphorique période des promesses, l’heure de l’addition arrive plus vite que prévu, et elle s’annonce plus douloureuse que prévu, pour tout le monde.

Une réforme qui demandera de l'énergie


Voilà un chantier qui intéresse tous les Français sans exception, répond à l'intérêt général puisqu'il vise à réduire une facture énergétique qui n'a de cesse de gonfler, et obéit à de nobles motivations : consommer moins et mieux. Sauf à verser dans la mauvaise foi, il devrait être bien accueilli, encore faudra-t-il de l'habileté pour éviter de le transformer en fausse bonne idée. S'attaquer aux tarifs du gaz et de l'électricité n'est pas une mince affaire dans un environnement hyperréglementé. La réforme se devait d'être entreprise. D'abord, elle a été promise. Ensuite, la précarité énergétique touche des millions de Français. Enfin, une parade s'imposait après l'annulation du gel des tarifs du gaz qui obligera sept millions de ménages à des paiements rétroactifs. La nouvelle facturation n'entrera en vigueur qu'en 2014. Elle suppose d'instaurer un système de bonus-malus certes vertueux mais ô combien complexe. Il s'agit de se montrer plus citoyen sur un plan écologique, plus solidaire envers les ménages en difficulté. Aujourd'hui, plus on consomme, moins on paie. Demain, plus on consommera, plus on paiera, selon une facturation calquée sur trois seuils : consommation vitale, de confort, de luxe. Changement radical de philosophie mais dispositif proche de l'usine à... gaz, au sens où il combinera un nombre de critères à faire pâlir un polytechnicien. Pas sûr que la lisibilité de la tarification, déjà très opaque, y gagne mais la chasse au gaspi et aux passoires thermiques vaut bien une petite révolution. On reproche assez au gouvernement de musarder pour ne pas se féliciter quand il appuie sur l'accélérateur.

Dire la vérité aux Français 


Depuis 1983 et le revirement politique du gouvernement Mauroy, la classe politique a pris en horreur le mot « rigueur » qui est devenu, semble-t-il, indicible ! Le terme ne mérite pourtant pas cette indignité. Quoi de mieux, en principe, que d'être rigoureux professionnellement, intellectuellement, moralement, etc. ?
Ce déni à la Tartuffe est indigne d'une vraie démocratie. Les citoyens doivent être informés, préparés aux difficultés et associés à l'effort collectif. Comment pourraient-ils adhérer aux choix du gouvernement s'ils sont tenus dans une douce et lénifiante illusion jusqu'au moment douloureux de l'épreuve de vérité ? Les citoyens ne sont ni aveugles ni ignorants. Les sondages qui auscultent les états d'âme de nos concitoyens en témoignent. Les Français sont à la fois informés et pessimistes car ils sentent confusément qu'il est inutile de chanter « Tout va très bien... »
On comprend bien les justifications de cette attitude de déni : on veut éviter que l'opinion publique ne s'affolle, qu'elle cesse de consommer pour privilégier l'épargne de protection et n'accentue ainsi les aspects récessifs de la crise. Cette prudence permet aussi de colmater ¯ provisoirement - les brèches en augmentant les impôts sans remettre en cause la dépense publique qui soutient l'activité. Mais tout ceci ne résout rien si ce n'est à très court terme.
À peine a-t-on augmenté certaines taxes qu'il faut rapidement trouver quelques 30 milliards supplémentaires pour le budget 2013. Or, la pression fiscale, l'une des plus élevées du monde occidental, ne pourra plus être accrue sans conséquences néfastes : trop d'impôt tue l'impôt, dit sagement le vieil adage. La seule véritable ressource est dans la chasse au gaspillage et aux dépenses non prioritaires. Elle doit s'accompagner d'une réorientation des investissements publics afin d'assurer la croissance future et pas seulement de faire tourner le bâtiment.
Le pays ne se portera pas plus mal si l'on fait un peu moins de ronds-points routiers, de salles polyvalentes ou d'équipements dont on calcule trop peu le coût de fonctionnement ou le taux effectif d'utilisation. En revanche, il faut investir davantage dans l'enseignement primaire, dans l'apprentissage ou dans la formation professionnelle en améliorant leur efficacité.
Depuis trente ans, la France vit au-dessus de ses moyens et finance par l'emprunt ses dépenses au jour le jour : la dette atteint 90 % du Produit intérieur brut. La situation est intenable et nous sommes au pied du mur. Comment peut-on accepter que nos enfants et petits-enfants, qui ont le plus grand mal à trouver un emploi, aient de surcroît la charge de rembourser cette montagne de dettes ? Il est temps, collectivement, de réaliser que la fête est finie et c'est le devoir de ceux qui nous gouvernent de le dire.
Il est possible d'être plus sages, plus économes et surtout plus efficaces dans la gestion publique, qu'elle soit locale - à qui fera-t-on croire que l'on a besoin de quatre niveaux de gestion pour bien gouverner ? - ou nationale. Les Canadiens, les Finlandais ou les Suédois l'ont fait avant nous avec succès, montrant que la bonne solution pour se redresser est un « mix » de réformes impliquant un tiers de taxes supplémentaires et deux tiers d'économies. Nous en sommes encore loin. Mais la première exigence est de ne pas raconter d'histoires aux enfants. 
Les Francais sont adultes !

Fumeux 


Et pourtant, ils fument… Après des années de politique anti-tabac, des millions de Français fument encore. On leur a tout fait : des prix qui s’envolent comme fumée dans le vent, et encore 6 % de plus bientôt, qui mettent le paquet plus cher qu’un steak. Le bannissement des fumeurs des restaurants, puis de tous les lieux publics, et un jour, vous verrez, de la rue. L’impression sur les paquets de photos évoquant le cancer de la gorge, l’haleine de cendrier ou la panne du mâle. Et maintenant l’interdiction des marques, qui obligera à demander au buraliste : donnez-moi un paquet de (biiiip !) bleu filtre… On leur a tout fait, et pourtant, les fumeurs fument encore. Que faire ? L’interdiction est impossible, elle coûterait des milliards à l’Etat. Allez, rendez-vous au paquet à 10 euros, qu’il faudra fumer exclusivement chez soi, et sous cloche. 
Fumeront-ils encore ?

Cambadélis, Désir, Web : un citoyen exemplaire à Solferino

Dans quelques semaines, Martine Aubry sera remplacée à la tête du Parti socialiste par un autre membre de ce parti exemplaire. Deux noms circulent quant à l’identité de son successeur : Harlem Désir et Jean-Christophe Cambadélis. Deux hommes d’expérience qui ont en commun des fiches Wikipedia éloquentes et sulfureuses.
L’image des deux candidats à la succession de Martine Aubry pour prendre la tête du Parti socialiste n’est pas fameuse. Entre leurs fiches Wikipedia blindées d’allusions à leurs passés judiciaires, le nombre d’articles de presse, sur les plus grands sites, qui relatent leurs condamnations et les commentaires assassins des internautes (« PS : Quel repris de justice Martine Aubry désignera-t-elle comme successeur ?« ), le web ne semble pas d’accord avec le choix des socialistes de nommer l’un de ces deux camarades comme Premier secrétaire du parti.
Pour comprendre ce phénomène, nous avons reproduit des extraits des fiches Wikipedia des deux candidats à la direction du PS et compilé quelques articles sur le sujet :
Harlem Désir

Condamnations

De novembre 1986 à octobre 1987, il occupe la présidence de SOS Racisme tout en étant salarié par l’« Association régionale pour la formation et l’éducation des migrants », basée à Lille en tant que « formateur permanent » et il perçoit pour cet emploi fictif, un salaire mensuel net de 8 900 francs18. Cela lui vaut d’être condamné, le 17 décembre 1998, à 18 mois de prison avec sursis et 30 000 francs d’amende pour recel d’abus de biens sociaux19.
Harlem Désir aurait également bénéficié d’une amnistie de François Mitterrand concernant une dette de 80 000 francs au Trésor public, relative à des amendes de stationnement (décision de justice du 9 mai 1992) alors qu’il était président de SOS Racisme20.
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/ces-elus-condamnes-et-reelus_769221.html
http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/marseille-harlem-desir-arroseur-99797
http://www.leparisien.fr/politique/une-deputee-ump-traite-harlem-desir-de-repris-de-justice-27-09-2011-1628026.php
Jean-Christophe Cambadélis

Affaires et condamnations

Affaire Agos
Poursuivi pour recel d’abus de biens sociaux dans l’affaire Agos, société gestionnaire de foyers de travailleurs immigrés, car il avait bénéficié d’un emploi fictif entre 1993 et septembre 1995 qui lui a rapporté plus de 442 000 francs (67 382,466 €), Jean-Christophe Cambadélis fut condamné en janvier 2000 à 5 mois de prison avec sursis et 100 000 francs (15 244,902 €) d’amende par le tribunal correctionnel de Paris.
Affaire de la MNEF
Quand éclate l’affaire de la MNEF, les médias pointent du doigt les liens connus entre l’imprimerie Efic et le député socialiste. Les enquêtes concluront, en effet, sur un système de fausses factures mis en place notamment par l’intermédiaire de cette imprimerie3. Jean-Christophe Cambadélis sera condamné dans le cadre d’un autre volet de ce scandale.
Mis en examen le 7 juin 2000 pour abus de confiance dans l’affaire de la MNEF, car soupçonné d’avoir bénéficié d’un emploi fictif au sein de la mutuelle étudiante MNEF entre 1991 et 1995, pour lequel il aurait touché 620 500 francs (94 580 euros) d’une filiale de la MNEF, au titre d’une activité permanente de conseil4: « De 1991 à 1993, c’est en qualité de «sociologue» que Jean-Christophe Cambadelis a été rétribué à hauteur de 420 499 francs par la Mutuelle interprofessionnelle de France (MIF), une filiale de la Mnef. Cambadelis était alors député, avec revenus afférents. Non réélu en 1993, il reçoit jusqu’en 1995 quelque 200 000 francs supplémentaires de la MIF, en tant qu’administrateur «chargé des contacts auprès des ambassades ou des universités». » Seuls «trois documents manuscrits» auraient attesté du «travail» du député5.
Le 2 juin 2006, reconnu « coupable de recel d’abus de confiance », il est condamné, à six mois de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende, dans l’affaire des emplois fictifs de la MNEF, par la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Cette peine n’est assortie d’aucune interdiction d’exercer un mandat politique.
Concerné par deux affaires judiciaires, dont celle de la MNEF, Jean-Christophe Cambadélis s’est exprimé dans un communiqué de presse :
« Je ne peux pas dire que j’aborde cette épreuve avec soulagement, mais il s’agit quand même pour moi d’un dénouement bien venu. Car cette épée de Damoclès m’a été opposée à chaque fois qu’une responsabilité politique de premier plan me fut proposée. J’ai été stoïque, mais si j’étais coupable, j’aurais déjà “payé dix fois” par les handicaps, les refus, voire l’opprobre que cette « affaire » m’a causée. Mais tout cela a fini avec le temps — dix ans — par se dégonfler. Alors je suis serein. L’essentiel des accusations contre moi a été levé. Souvenons-nous des allégations de l’époque : financements occultes, trafic d’influences, vente à vil prix d’une imprimerie, mise en place d’un système d’enrichissement, que sais-je encore… De tout cela l’instruction n’a retenue qu’une mise en cause résiduelle et vraisemblablement prescrite (le parquet l’avait demandé), dans un dossier annexe de l’“affaire MNEF”. »
Pendant cette période au terme de laquelle il fut condamné, il s’est mis en congé du Parti socialiste.
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/ce-qu-il-faut-savoir-sur-la-succession-de-martine-aubry-a-la-tete-du-ps_1155836.html
http://www.fdesouche.com/318787-aubry-va-choisir-cette-semaine-son-successeur-la-tete-du-ps
http://www.liberation.fr/societe/010152489-mnef-cambadelis-condamne-a-la-prison-avec-sursis
http://www.lefigaro.fr/politique/2012/09/04/01002-20120904ARTFIG00304-desir-vs-cambadelis-les-candidats-au-banc-d-essai.php?google_editors_picks=true
Le changement, c’est maintenant !

La France comptait 9,7% de chômeurs au deuxième trimestre

Au sens du BIT, le taux de chômage atteint 9,7% de la population active en métropole au deuxième trimestre selon l'Insee qui publiait ces chiffres ce mercredi. Un niveau jamais atteint depuis 13 ans. Toujours plus de chômeurs. Entre le deuxième trimestre de cette année et le trimestre précédent, le taux de chômage grimpé de 0,1 point en France métropolitaine, atteignant 9,7% de la population active. Si l'on ajoute les départements d'Outre-mer, cela porte le taux de chômage à 10,2%.
Ainsi, dans l'Hexagone, 2,8 millions de personnes étaient au chômage au deuxième trimestre et "3,5 millions de personnes ne travaillent pas mais souhaitent travailler", souligne l'Insee qui publiait ces chiffres ce jeudi. Ce taux, calculé selon les normes du Bureau international du travail (BIT), se situe à son niveau de 1999. Dimanche dernier, le ministre du Travail, Michel Sapin avait indiqué que la barre symbolique des 3 millions de chômeurs (nombre calculé par Pôle emploi) était déjà atteinte.
Premiers touchés par cette hausse, les jeunes de 15 à 24 ans sont 22,7% à être au chômage. Sur un trimestre, la hausse atteint 0,3 point sur le trimestre, et 0,8 sur un an en France métropolitaine. De même, les seniors voient leur taux de chômage augmenter de 0,2 point sur un trimestre (+0,5 sur un an) et atteindre 6,7% des plus de 50 ans.

L’insulte suprême


Luc Châtel vient d’accuser Vincent Peillon de pétainisme à propos de la formule de « redressement moral ». Au premier degré, on peut y voir un juste retour de bâton envers des socialistes qui n’ont cessé de proférer la même injure envers l’ancien de gouvernement et ses hommes. Mais au second, ce renvoi d’ascenseur exhale une odeur malsaine. L’invocation permanente des « heures sombres » dans le débat contemporain ne grandit pas la politique. Faudrait-il s’interdire toute parole rappelant la logorrhée de Vichy ? Mais on entrerait alors dans une logique de censure sans fin ! Certes les mots « redressement » et « morale » devraient être interdits, mais aussi ceux de « jeunesse », « d’école », « d’Etat », « d’ouvrier » de « paysan », de “nation”, qui ressortent dans tous les discours de cette période, voire même celui “d’Europe” (Laval 22 juin 1942) ! Dans un pays anéanti par la débâcle militaire, l’essentiel de  la classe politique, de l’extrême droite à l’extrême gauche (communiste), comme la plupart  des Français, a accueilli l’armistice avec un « lâche soulagement ». Il s’est trouvé une infime poignée de héros, venus de tous les horizons idéologiques, y compris de la droite traditionnelle, pour vouloir continuer la guerre. C’est un historien insoupçonnable de sympathie envers ce camp, Eugen Weber, dans son livre  l’Action française qui l’écrit lui-même : « Dans tous les mouvements de Résistance, l’Action française (royaliste) s’est trouvée représentée, tant en France qu’au-delà des mers : Colette, qui avait tiré sur Laval, en était un ancien membre ; de même Henri d’Astier de la Vigerie, inspirateur de la résistance en Afrique du nord ; et Fernand Bonnier de la Chapelle, dont le père était un militant à Constantine et qui lui, réussit son attentat contre Darlan ; et Guillain de Benouville, et Jacques Renouvin qui mourut dans un camp de concentration ; et Honoré d’Estienne d’Orves, l’un des premiers fusillés de la Gestapo, et tant d’autres qui furent parmi les premiers membres de la Résistance. » Si des événements comparables venaient à se reproduire,  un cataclysme de cette ampleur (120 000 morts, un million de prisonniers, 10 millions de réfugiés sur les routes), il ne fait guère de doute que les mêmes comportements se reproduiraient à l’identique en particulier le ralliement d’une vaste majorité de la classe politique, de l’extrême droite à l’extrême gauche, à la solution de la paix. Se trouverait-il encore aujourd’hui une poignée de héros prêts à tout sacrifier à la France en continuant la guerre, leur maison, leur famille, leur vie ? C’est la seule vraie question…! En tout cas, franchement, il serait bon que les politiciens cessent de faire joujou avec cette époque et de s’en servir comme d’un instrument d’insulte. C’est ridicule. Nul, surtout pas eux-mêmes, ne sait quel eût été leur comportement et leur engagement en de telles circonstances, même si l’on s’en doute parfois un peu…

Qui veut la tête de l’UMP ?


Jean-François Copé, François Fillon, Bruno Le Maire, Nathalie Kosciusko-Morizet et Henri Guaino briguent la présidence de l’UMP. Qui soutient qui ? Fillon déteste Coppé, Kosciusko déteste Guaino. C’est d’ailleurs les détestations personnelles qui mènent la danse du scalp dans cette guerre des chefs bien d’avantage que les idées.
François Fillon s’est offert hier, avec Christian Estrosi, une belle prise dans la course à la présidence de l’UMP. Ce soutien dit « sécuritaire » pourrait rebattre les cartes. Le ralliement de ce sarkozyste historique est intervenu à point nommé, le jour où son grand rival Jean-François Copé s’affichait avec Jean Sarkozy lors d’un « café politique » à Neuilly. Importante station du pèlerinage sarkozyste. Comme Brice Hortefeux le « prince Jean » devrait attendre fin octobre pour donner son onction à Copé. Mais il ne se prive pas de dire tout le bien qu’il faut penser de ce secrétaire général ayant fait la démonstration de son engagement « absolument exemplaire » et de son efficacité lors de la campagne présidentielle.
François Fillon lui, après le président du conseil général des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, dont il a fait son directeur de campagne pour l’élection des 18 et 25 novembre, obtient le ralliement du secrétaire général de l’Association des amis de Nicolas Sarkozy, alors qu’il était accusé de s’éloigner de l’orthodoxie sarkozyste. Estrosi est par ailleurs l’un des hommes forts de la troisième fédération UMP en termes de militants (12 000, derrière Paris et les Hauts-de-Seine).
Le troisième personnage-clef de la droite locale est la députée-maire du Cannet, Michèle Tabarot, très puissante dans tout l’ouest du département. C’est elle que Copé a choisie pour faire partie, avec Luc Chatel, de son ticket. « La force militante dans les Alpes-Maritimes, c’est elle », assure-t-on dans l’entourage de Jean-françois Copé. Ça barde.
Jusqu’à présent, Christian Estrosi entretenait le suspense sur ses intentions. Il mettait en garde contre un choc fratricide Fillon-Copé, redoutant une guerre du type Balladur-Chirac. Ces derniers mois, ses relations avec Jean-François Copé, son ancien pire ennemi, s’étaient pacifiées… Son ralliement à Fillon a surpris tout le monde tant ses rapports avec Ciotti, longtemps son bras droit, se sont dégradés. Bonjour le panier de crabes.
Avec ce ralliement, le slogan des copéistes (« Fillon, c’est une campagne de notables, nous, une campagne de militants ») en prend un coup.
Tous les candidats se réclament évidemment de l’héritage de l’ancien chef de l’Etat et revendiquent chacun la filiation la plus pure. Nicolas lui se montre aussi silencieux en public qu’actif en coulisses.
Henri Guaino, l’ex-plume de Nicolas Sarkozy, a lui aussi créé la surprise en annonçant sa candidature. Il a demandé qu’on laisse son ancien big boss « en dehors de tout cela », assurant ne bénéficier d’aucune « bénédiction » dans sa démarche. Relancé sur ses relations avec l’ex-président, il a répondu que c’est de l’« ordre du privé » : « Si Nicolas Sarkozy a envie de s’exprimer, il est assez grand pour le faire. »
Quant à l’organisation de cette élection à l’UMP – le recueil des parrainages nécessaires pour concourir est jugé ardu – Guaino déclare qu’il serait « extravagant » qu’il y ait in fine seulement deux postulants (Jean-François Copé et François Fillon) : « S’il n’y a que deux candidats, ce sera évidemment un déni de démocratie. »
Mais qu’elle soit dirigée par Jean-François Copé ou François Fillon, Pierre, Paul ou Jacques, la droite la plus bête du monde reste confrontée au casse-tête de son positionnement face au Front national, entre refus d’alliance et œillades appuyées aux électeurs frontistes.
Lors de leurs déplacements sur le terrain, les candidats briguant la tête de l’UMP sont désormais régulièrement confrontés à des militants qui leur demandent clairement : « Pourquoi on ne s’allie pas au FN ? » Dans un récent sondage de l’Ifop (9-13 août) portant sur 400 sympathisants UMP, 52 % se déclaraient favorables à des accords UMP-FN aux élections locales.
Chez tous les candidats pourtant, une même ligne rouge : « Il n’y aura pas d’accord avec le FN. »
Jean-François Copé joue le « ni FN – ni front républicain » : « Il est hors de question que j’appelle à voter pour le PS qui s’allie sans aucun scrupule avec l’extrême gauche des Verts et de Jean-Luc Mélenchon qui n’a rien à envier à l’extrême droite ».
Quant à François Fillon, il a récemment déclaré que les valeurs qu’il porte, autorité ou respect, sont compatibles « avec la grande majorité des électeurs du FN ». « Mais peut-on s’allier avec un parti qui prône la fin de l’euro, promet la baisse du prix du pétrole, l’augmentation immédiate de tous les salaires et le retour à la retraite à 60 ans ? », a aussi demandé l’ancien Premier ministre, sans citer l’immigration parmi les chiffons rouges.
« Publiquement, ils ne veulent pas d’accord. Mais leur base pousse et il y a une réelle fracture entre les dirigeants de l’UMP et les sympathisants », déclare le vice-président du Front national, Louis Aliot. « Si l’UMP a choisi d’être l’aile droite du PS, nous, nous continuerons à nous adresser à leurs électeurs », promet-il.