TOUT EST DIT

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jeudi 23 août 2012

La force du faible : l’Europe obligée d’accepter les demandes grecques pour éviter l'explosion de l’euro

Alors qu'Angela Merkel a annoncé qu'il ne fallait pas s'attendre à une solution vendredi lors de sa rencontre avec le Premier ministre grec, Athènes a de nouveau demandé à la Troïka (Union européenne, FMI et BCE) du temps supplémentaire pour mettre en place les réformes. Mais l'Europe en a-t-elle encore ?
Le Premier ministre grec va rencontrer la Chancelière Merkel et le Président Hollande dans l’espoir d’obtenir plus de temps pour se conformer aux réformes auxquelles la Grèce s’est engagée en contrepartie de l’aide financière promise.
Dans le contexte d’une Union européenne qui entre à nouveau en récession et la situation spécifique de la Grèce qui, après 5 ans, se trouve dorénavant en dépression, cette requête semble justifiée, car il y a des limites aux sacrifices qu’il est possible de demander aux Grecs déjà très durement éprouvés. Cette requête doit être considérée dans le cadre assoupli des règles communautaires (circonstances exceptionnelles) qui s’appliquent à tous les pays membres de l’Eurozone. En effet, étant privé, comme membre de l’Union économique et monétaire, de l’outil de la dévaluation, l’assainissement exclusif par voie budgétaire a déjà dépassé les limites et son renforcement ne fera qu’aggraver la situation.
Le geste demandé aux partenaires européens doit s’accompagner d’un programme détaillé de mise en œuvre des réformes aussi précis que possible et doit faire l’objet d’un suivi rigoureux. C’est le rôle de la troïka (FMI, Commission, BCE). Faire droit à la requête est aussi dans l’intérêt des partenaires, car un refus conduirait inéluctablement à la sortie de la Grèce de l’UEM (union économique et monétaire) avec des conséquences largement imprévisibles, à moins de l’assortir d’un programme d’assistance, aussi coûteux qu’indispensable, pour circonscrire tout risque de « contagion ».
La question de la capacité financière de l’Europe à faire face à la crise de la dette souveraine dans plusieurs des Etats membres en général et en Grèce en particulier dépasse de très loin le cadre du problème grec.
Depuis le début de la crise, quelles que soient les erreurs et tergiversations qui ont émaillé son développement, le cas grec pris isolément n’a jamais constitué un problème qui dépassait la capacité financière des Etats membres et des mécanismes de sauvetage mis en place. Cela reste vrai aujourd’hui.
Par contre, l’extension de la crise à l’Irlande, au Portugal et à Chypre et ensuite à l’Espagne et à l’Italie a le potentiel de devoir mobiliser des fonds qui dépassent très largement la capacité des mécanismes existants, dont la disponibilité demeure d’ailleurs en grande partie « virtuelle » tant que le MES (Mécanisme européen de stabilité) n’est pas opérationnel.
La situation se complique dans la mesure où la crise de la dette souveraine, qui est chaque fois confinée à l’Etat en question, se double d’une crise de « solvabilité » d’une partie du secteur bancaire qui, elle, affecte l’ensemble des institutions financières de l’UE (et au-delà), notamment celles qui ont des engagements à l’égard de la dette des Etats fragilisés ou à l’égard de banques situés dans ces mêmes pays.
C’est très largement par le canal des connexions interbancaires que le danger d’une contagion d’une crise se propagerait. C’est sur ce plan spécifique que les marchés financiers sont en demande d’une solution crédible qui, immanquablement requerra des moyens qui dépassent de très loin les disponibilités actuelles.
Il est évident que si la situation a été contenue jusqu’à présent, c’est en grande partie grâce à l’intervention hardie et déterminée de la BCE. Les opérations de refinancement (et en particulier le trillion d’euros à trois ans), l’assouplissement des critères d’éligibilité de collatéral ou encore le programme d’intervention dans le marché secondaire (SMP) ont tous puissamment contribué à maintenir le marché bancaire (et indirectement de la dette souveraine) à flot. La BCE a ainsi fourni à plusieurs reprises aux autorités un répit supplémentaire qu’ils étaient sensés utiliser pour décider des réformes structurelles nécessaires (MES, Union bancaire etc.).
Les déclarations du Président Draghi au début du mois d’août ont aussi « acheté » un peu de temps, mais cette fois en balisant clairement les limites et les conditions de toute nouvelle intervention de la Banque Centrale. Celles-ci invitent clairement les autorités politiques à prendre rapidement leurs responsabilités car on touche aux limites de ce que la BCE est susceptible de réaliser de sa propre initiative.
Ce que le marché demande ce sont des engagements politiques crédibles et irréversibles suivi d’une feuille de route réaliste pour leur mise en œuvre. Dans ces conditions, les moyens dont dispose l’UE devraient être largement suffisants pour juguler la crise mais cela requiert, en contrepartie de la solidarité, des mécanismes de surveillance et de contrainte avec les transferts de souveraineté qui s’y rapportent.
En conclusion, il convient de distinguer le cas grec de la problématique générale de la gestion de la crise. Bien sûr, si rien n’est décidé rapidement, le cas grec pourrait devenir – sans en être la seule ou la principale cause - le fusible par lequel une implosion de l’UEM se propagerait. Ainsi prendrait fin tragiquement la courte histoire d’une monnaie qui avait déjà atteint le statut envié de deuxième monnaie de réserve du monde.




La délinquance roumaine en France en augmentation de 70%

Les 20 000 personnes de nationalité roumaine mises en cause en 2011 représentent une augmentation de 69,35% par rapport à 2009, selon les statistiques de la police judiciaire, publiées ce jeudi par le Parisien.
Près de 70% d'augmentation en deux ans. Le nombre de personnes de nationalité roumaine mises en cause pour des faits de délinquance a augmenté de plus de 69% entre 2009 et 2011, selon des statistiques de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) publiées jeudi par Le Parisien.
Selon ce qu'en rapporte le quotidien, les quelque 20 000 personnes de nationalité roumaine mises en cause en 2011 représentent une augmentation de 69,35% par rapport aux 12.000 qui l'avaient été en 2009. La note de la DCPJ précise par ailleurs qu'"en 2011, un étranger mis en cause sur dix est" un ressortissant roumain. Ce sont, ajoute la même source, particulièrement pour des faits de cambriolages, d'escroqueries et de vols à l'étalage, que ces personnes sont mises en cause. Quant aux Roumains mineurs, leur délinquance a augmenté de 102,92% entre 2009 et 2011, soit plus de 5 000 mis en cause en 2011, avec "une concentration près des grandes villes et des secteurs touristiques".

Violences envers les forces de l'ordre

Interrogé par l'AFP, le ministère de l'Intérieur n'avait pas été en mesure, jeudi matin, de confirmer le contenu de cette note de la DCPJ, dont on reconnaît l'existence de sources policières.
Déjà, en juillet 2011, des responsables policiers et de la justice s'inquiètaient de la délinquance "générée par les ressortissants roumains" en région parisienne qui, selon eux, explosait, se diversifiait et devenait violente à l'égard des forces de l'ordre.
Entre le 28 novembre 2011 et le 30 janvier 2012, vingt-cinq policiers roumains ont patrouillé en uniforme avec des policiers français dans les sites touristiques parisiens, et deux d'entre eux sont restés jusqu'au printemps dernier avec 8 autres déjà en place à la PP, spécialisés dans les investigations.

ARTICLE BIDON DE L'EXPRESS, MERCI CHRISTOPHE BARBIER !!!!

6 raisons de ne pas souhaiter un retour de Sarkozy


Depuis son intervention sur la Syrie, l'ex-président, malgré sa retraite, focalise toutes les attentions. Doit-il remonter sur le ring politique? L'Express cite six raisons (plus ou moins bonnes) pour qu'il reste éloigné de la vie politique. En voyez-vous d'autres?
Reviendra? Reviendra pas? Le petit monde politique s'agite et les communicants salivent en dessinant LE sorytelling de la rentrée: Nicolas Sarkozy pourrait faire son retour C'est sa prise de position, à la fois brève, distante et piquante, pour critiquer la politique de François Hollande sur la Syrie qui a nourri cette idée un peu folle. Revue d'arguments pas toujours sérieux contre le retour de Nicolas Sarkozy après avoir recensé les raisons de souhaiter un come back de l'ex-président.
1. Parce qu'il veut tenir sa parole. "En cas d'échec, j'arrête la politique. Oui, c'est une certitude.", assurait Nicolas Sarkozy en janvier alors que la campagne présidentielle faisait rage. Rebelote au mois de mars: "[Si je perds], je ferai autre chose. Mais quoi, je ne sais pas...", expliquait-il au micro de BFM et RMC. Puisque Hollande est élu, l'ex-président n'a plus qu'à se recycler s'il ne veut pas être pris en flagrant délit de contradiction avec lui-même.
2. Parce qu'il a envie de gagner plus (sans travailler plus). "[Président], je fais ça pendant cinq ans et, ensuite, je pars faire du fric, comme Clinton. 150 000 euros la conférence!", déclarait l'ex-chef de l'Etat en privé en 2008. Son ancien métier d'avocat paraît alors plus indiqué qu'un plein temps à la tête de l'UMP.
3. Parce que quelqu'un (Carla) le lui a dit. En 2010 déjà, dans un entretien au Figaro Madame, l'ex-première dame confiait ne pas souhaiter que son mari accomplisse un deuxième mandat présidentiel. "Peut-être ai-je envie de vivre ce qui nous reste à vivre dans une certaine paix.", glissait-elle. La dolce vita, pourquoi pas?
4. Parce qu'il a assez pris de coups pour ne pas avoir envie de s'immiscer dans le duel Fillon-Copé. La bataille pour la tête de l'UMP s'annonce sans pitié. Qu'il choisisse son camp ou qu'il se lance lui-même dans la course, comme le souhaitent certains ténors du parti, il aura du mal à esquiver les attaques. Battling Sarko est-il déjà prêt à encaisser?
5. Parce qu'à part de Gaulle, peu de politiques ont réussi leur come back. Giscard et Jospin s'y sont cassé les dents. Pour réussir, il faudrait que Nicolas Sarkozy ait l'étoffe de l'homme du 18 juin. Ou alors qu'il ait un coaching serré avec Dave...
6. Parce qu'on adore l'imaginer dans un nouveau costume.Diplomate, conseiller stratégique, gardien de chèvres ou jardinier, les hypothèses ne manquent pas

Deux poids, deux mesures

Compte tenu de mon histoire personnelle et de ma position actuelle, je ne suis  certainement pas en mesure de prendre part à la polémique sur les roms. Cependant je ne peux m’empêcher de relever le nouveau paradoxe de cet œil de Caïn, du « big brother » qui surveille l’Europe et s’exprime à travers les éditoriaux de la presse bienpensante, les commentaires quasi unanimes de la télévision et de la radio, les communiqués de Bruxelles, de Paris et du monde associatif, le discours politique et les jurisprudences diverses.
Sous l’ancien gouvernement, il était interdit de prononcer le mot rom, sous peine d’être accusé de discrimination. Un prêtre se disant ami des roms a été jusqu’à déclarer qu’il priait pour que « le chef de l’Etat ait un infarctus » : fait sans précédent je crois dans l’histoire de la République depuis sa proclamation en 1870. Un autre, plus haut dans la hiérarchie, a fait allusion à la Shoah à propos de la politique de démantèlement des camps illégaux de roms, tout comme d’ailleurs une commissaire européen. Un haut fonctionnaire de la République a été tout près d’être traîné devant la justice pour une circulaire comportant le mot rom. Un ministre, à l’époque, avait (sérieusement) inventé la formule PRISI « populations roumaines itinérantes en situation irrégulière» afin d’éviter le mot rom… Les citoyens, notamment Franciliens, pouvaient chaque jour côtoyer la  réalité des bidonvilles insalubres sous les bretelles d’autoroute, les phénomènes de mendicité infantile, etc, etc. Cependant, le mot était interdit en public.
Aujourd’hui, le pouvoir a changé. Des hommes et des femmes aux intentions pures et généreuses (…) sont aux commandes de l’Etat. Dès lors, le mot rom est à nouveau autorisé. Ils annoncent en gros, quoi qu’on en dise, la même politique : le démantèlement des campements illégaux sur la base d’une décision de justice et le retour dans leur pays de ceux qui sont en situation illégale : normal, ce sont les lois de la République… L’enrobage diffère un peu il est vrai : on ouvre (comme il est prévu par les traités européens) le marché de l’emploi aux Roumains et aux Bulgares. Tout le monde est content et fait semblant de croire que cette mesure est destinée aux roms… Bien sûr… Cependant, aujourd’hui,  plus rien n’est pareil. Le « méchant Sarko » s’en est allé, remplacé par des gens plein d’humanisme, et la bonne conscience européenne, apaisée, voit désormais les choses d’un tout autre œil…

A prendre avec dérision, bien sûr !

En avant toute, en avant doute 


« Monsieur le Président, vous pouvez compter sur la détermination et l’engagement du gouvernement dans l’année qui s’ouvre » : ainsi se conclut la communication de Jean-Marc Ayrault, qui présentait hier son programme de travail en conseil des ministres. C’est à peu près la formule qu’emploierait le directeur général d’une entreprise en s’adressant à son PDG. Et c’est d’ailleurs ainsi que fonctionne l’actuel couple exécutif, un binôme avec une hiérarchie claire mais une assez grande liberté de manœuvre pour le numéro deux : un partage des rôles conforme à la tradition de la V e République, après la parenthèse de l’hyperprésidence sarkozyste.
Le chef de l’État et son chef du gouvernement ont compris qu’ils devaient reprendre la main, car la période estivale et les premières critiques de la rentrée ont donné prise à un venimeux reproche, celui de l’immobilisme. Prolongée d’un dîner de travail – avec invitation aux micros et aux caméras – qui a réuni l’équipe gouvernementale, la contre-offensive est manifeste, presque trop insistante.
La feuille de route, qui ressemble à un nouveau discours de politique générale, est copieuse, placée par François Hollande sous le double signe du « courage et de la cohérence ». La volonté d’appliquer, dans les cinq ans, tout le programme de la campagne électorale sert de boussole constante, même si les promesses sont mises en œuvre avec une prudence de sioux pour s’adapter aux réalités de la conjoncture. Le relèvement du plafond du Livret A se fera ainsi de manière progressive, moins vite que prévu. Et l’action sur le prix des carburants sera « modeste » et « provisoire » via une diminution des taxes, une marche arrière par rapport au blocage des prix initialement envisagé. Un blocage qui serait périlleux pour les finances publiques, alors que s’élabore le budget 2013.
Bercy table sur une croissance de 1,2 % l’année prochaine, mais les experts internationaux considèrent que ce niveau est hors d’atteinte. Ce qui obligerait l’État à serrer fortement la vis sur ses propres dépenses et à augmenter encore plus que prévu le niveau de prélèvements. Redoutable équation, le Premier ministre lui-même n’excluant pas de réajuster à la baisse les hypothèses de croissance.
Pour le gouvernement c’est « en avant toute ». 
Mais surtout, en avant doute…

Le casse-tête du retour de la pub sur France Télévisions

Le ministre délégué au Budget, Jérôme Cahuzac, a évoqué le possible rétablissement de la publicité après 20 heures sur les chaînes publiques. Cela dépendra de la décision de Bruxelles sur la taxe télécoms.

Jérôme Cahuzac le ministre délégué au Budget a jeté un pavé dans la mare ce matin sur BFMTV. Il a déclaré qu'au cas où Bruxelles censure, fin septembre, la taxe sur les télécoms mise en place pour financer l'arrêt de la publicité après 20 heures sur France Télévisions, il recommanderait le rétablissement des écrans publicitaires sur les chaînes publiques.
Le gouvernement est dans une situation délicate. En cas de censure de Bruxelles, très vraisemblable selon Jérôme Cahuzac, l'État français devra rembourser 1,2 milliard d'euros aux opérateurs télécoms. En cette période budgétaire délicate, c'est un trou supplémentaire à combler. Pour y faire face, Jérôme Cahuzac a donc expliqué le dilemme. Soit l'État créé une nouvelle taxe soit il rétablit la publicité après 20 heures, ce qui lui évitera de verser à France Télévisions un complément de budget de 400 millions d'euros par an.
La discussion est ouverte au gouvernement car le nouveau pouvoir ne se sent pas tenu par la décision de Nicolas Sarkozy d'abroger la publicité sur France Télévisions en 2008. «Il n'y a aucun tabou sur la question» expliquait Aurélie Filippetti, la ministre de la Culture et de la communication devant les députés lors de son audition le 17 juillet. «La véritable question est de savoir comment financer l'audiovisuel public sur les prochaines années en période de contraintes budgétaires et de baisse des recettes publicitaires. Nous explorons plusieurs pistes dont le rétablissement de la publicité et un effort d'économie de la part de France Télévisions» avait-elle ajouté. La question sera tranchée entre le ministère de la Culture et Matignon dès que la décision de Bruxelles sera connue. En attendant, le ministère de la Culture et Bercy, les deux tutelles de France Télévisions, voulaient mettre la pression: avant d'accorder toutes nouvelles sources de financement, France Télévisions doit d'abord se réformer. Dans ce contexte, l'intervention de Jérôme Cahuzac vient troubler le jeu et agace un peu le ministère de la Culture.

France Télévisions pas chaud

D'autant que le rétablissement de la publicité sur France Télévisions après 20 heures pose beaucoup de questions. Tout d'abord, le secteur traverse une période de crise avec une baisse des investissements publicitaires d'environ 5 % au premier semestre. Ensuite, d'ici à la fin de l'année, six nouvelles chaînes de la TNT financées exclusivement par la publicité devraient voir le jour. Un retour de la publicité sur France Télévisions handicaperait gravement leur lancement. Enfin, France Télévisions lui même n'y est pas très chaud. La raison en est simple: sa régie n'est pas sûre, dans un contexte de crise de retrouver sur le marché publicitaire les 400 millions d'euros perdus en 2009. Le groupe est davantage rassuré de recevoir cette somme du budget de l'État en compensation, comme c'est le cas depuis 2009.

Rencontre Hollande / Merkel : plaies et bosses du couple franco-allemand 100 jours après l’élection du Président normal

Rencontre au sommet pour Angela Merkel et François Hollande ce jeudi. La discussion doit principalement porter sur l'assouplissement des conditions d'octroi de l'aide à la Grèce. Un sauvetage de la Grèce et de la zone euro qui pourrait peut-être entériner le divorce du couple historique.

Ce jeudi, François Hollande et Angela Merkel se rencontrent pour discuter de la Grèce, dont on attend qu’elle réalise 11,5 milliards d'euros de coupes budgétaires, alors que son Premier ministre voudrait obtenir un sursis de deux ans et renvoyer à 2016 le retour à l'équilibre budgétaire. François Hollande sera-t-il aussi offensif qu’au début de son mandat ? Y a-t-il eu une évolution récente par rapport aux premiers sommets ?

Hans Stark : François Hollande devrait être plus ouvert aux positions allemandes qu’il ne l’était pendant la campagne électorale. Toute campagne a sa logique propre, François Hollande a dû tenir compte des différentes positions au sein de la gauche, au-delà même du Parti socialiste. Maintenant qu’il est président, il a sa propre majorité, et, comme nous l’avons vu lors de la rencontre du 10 juillet dernier, il existe de la part de Paris et de Berlin une volonté de poursuivre la relation franco-allemande. Même si cela est difficile du point de vue politique, puisque les deux gouvernements n’ont pas la même idéologie ; et si les situations économiques divergent de part et d’autre. Ces divergences sont bien connues et ne devraient pas empêcher une tentative d’œuvrer pour le compromis.
Toi, ta gueule le déplumé, même le ciel ne peut rien pour toi.
La France joue le rôle d’intermédiaire entre les pays du Sud et l’Allemagne, qui doit tenir compte de la position des autres pays du Nord de l’Union Européenne. Mais dans l’ensemble, on s’achemine bel et bien vers davantage de convergence.
Rudolf Balmer : Cette relation a peut-être débuté par un malentendu, qui était prévisible, au sujet de la promesse qu’avait fait François Hollande aux Français de renégocier le pacte de stabilité et notamment la règle d’or. Ce malentendu peut être imputé à un manque de précision des deux côtés, qui a ouvert la voie de part et d’autre.
Du côté allemand, on a volontairement exagéré en disant que François Hollande voulait remettre en cause la totalité du compromis trouvé à 25. Du côté français, on avait volontairement laissé ouverte la question de savoir s’il s’agissait d’un protocole annexe ou effectivement de l’adoption d’un nouveau pacte.
Je pense que le compromis qui a finalement été trouvé montre que les deux côtés n’étaient pas si éloignés l’un de l’autre, contrairement à ce qu’on a pu faire croire pendant la campagne électorale.
Après l’élection, nous sommes sortis de ce contexte de campagne et Angela Merkel a trouvé un partenaire qui s’est avéré tout à fait acceptable.En ce moment-même, il n’y a pas de vrais « couacs ». La façon qu’a François Hollande d’aller vers la chancelière avec beaucoup plus de distance et de discrétion, ou, de manière plus exacte, avec plus de retenue, montre qu’il a tiré des leçons du passé et de Nicolas Sarkozy, qui avait quelque peu froissé la timidité d’Angela Merkel.

Quelles sont les grandes dates qui marquent cette évolution dans la relation Merkel / Hollande ?

Rudolf Balmer : Je distinguerais deux dates : la première rencontre officielle, où l’on a vu un François Hollande qui était encore un peu maladroit, qui cherchait ses marques ; et la rencontre à Reims, dans la cathédrale, qui a montré que les deux chefs d’Etat appartiennent à cette grande histoire de l’amitié franco-allemande initiée par Adenauer et De Gaulle. Je pense que cet événement a démontré que ces derniers s’inscrivent dans la continuation de cette coopération franco-allemande, sans vouloir la rupture.
En ce moment, le grand débat est celui de l’aide à la Grèce. Il nous apprend que la divergence ne se situe pas sur le terrain des principes, mais des procédés. On diverge sur la façon de faire. La France voudrait être un peu plus souple, afin de ne pas empêcher l’Europe de renouer avec la croissance ; tandis que pour l’Allemagne, la priorité est de diminuer la dette maintenant et tout de suite. 

La rencontre ne sera pas suivie d’une conférence de presse, comme l’aurait apparemment souhaité l’Elysée. François Hollande tient-il plus à faire la promotion du « couple » franco-allemand qu'Angela Merkel ?

Hans Stark : Je pense que la réaction d’Angela Merkel s’explique car la réunion de jeudi est véritablement une réunion de travail qui ne va pas déboucher sur des propositions concrètes et tangibles. Nous sommes dans une phase de négociation, M. Samaras se rendra également à Berlin cette semaine, on reprend en charge le sujet de la crise de l’euro. La décision de la Cour Constitutionnelle allemande est attendue pour le 12 septembre, et la question reste assez sensible outre-Rhin. Aussi, Mme Merkel ne voulait pas alourdir le climat avec des déclarations hautes en couleur qui, de toute façon, n’ont aucune chance de déboucher sur des engagements concrets.

Au contraire, pourquoi souhaiterait-on communiquer sur cette rencontre à l'Elysée ?

Hans Stark : Il n’y a rien de mal à faire une conférence de presse après une rencontre… C’est sans doute un souci de transparence de la part de l’Elysée et une volonté de marquer le coup de la rentrée politique. La rentrée politique, c’est maintenant : il s’agir de réinscrire le gouvernement dans l’action et de marquer la rupture avec ces quelques semaines de vacances.
Les logiques sont différentes. Une conférence de presse, c'est très bien, mais elle serait moins bien vécue par Mme Merkel compte tenu du contexte.

Vous le disiez, la réunion de jeudi n'est pas susceptible de déboucher sur une décision forte.  « Il ne faut pas attendre que l'on prenne les décisions essentielles », a d’ailleurs averti lundi le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Seibert. Vue la difficile position de la chancelière vis-à-vis des membres de sa coalition et de l’opinion, Angela Merkel cherche-t-elle à gagner du temps pour ne pas subir les foudres de l’opinion publique et des membres de sa coalition ?

Rudolf Balmer : La chancelière est confrontée à un calendrier électoral qui l’oblige à ménager les susceptibilités allemandes du côté de l’opposition. Elle a besoin du vote des socio-démocrates pour les ratifications, par exemple.
On a vu que François Hollande, de son côté, sait parfaitement jouer cette carte. Tactiquement, il prend contact avec les socio-démocrates allemands pour exercer une pression indirecte sur Angela Merkel.
Cela dit, ce jeu n’est que limité, parce que sur les grandes questions comme la règle d’or, la nécessité de faire des économies et de réduire la dette, Angela Merkel et les socio-démocrates allemands sont plus ou moins sur la même ligne.

Hans Stark : 
Je n’irais pas jusque là. L’Allemagne n’est pas encore en campagne : la campagne électorale va débuter au printemps 2013. Evidemment, on se met dès aujourd’hui en position.
Il est également vrai, du point de vue intérieur, que pendant l’été, plusieurs sorties politiques ont échauffé les esprits outre-Rhin, comme celle du ministre de l’Economie Philipp Rösler, qui estimait qu’une sortie de la Grèce de la zone euro ne serait pas si catastrophique que cela ; ou celle du partenaire bavarois de Mme Merkel, la CSU, Horst Seehofer. La chancelière doit en tenir compte.

Pourtant, a priori, les marchés verraient de bonne augure un accord franco-allemand. M. Hollande et Mme Merkel ne sont-ils pas incités à une décision lors de ce sommet par la pression des « marchés » ?

Hans Stark : Même s’il est très important, il ne faut pas surévaluer le rôle de l’entente franco-allemande sur les marchés financiers. Bien sûr, le CAC 40 profite toujours des lendemains d’accords entre les deux pays. Mais le marché prend d’autres facteurs en considération : la situation de la Chine, dont les échos économiques sont assez alarmistes ; des Etats-Unis ; des autres politiques de la zone euro...

Le président de la République n’a-t-il pas intérêt à se cacher derrière le refus de Mme Merkel pour ne pas faire supporter le poids de l’aide grecque à la France ?

Hans Stark : De toute façon, il faudra aider la Grèce quoi qu’il arrive. On ne peut pas ne pas aider Athènes sans risquer de la voir sortir de la zone euro, ce qui aurait, malgré tout, des conséquences néfastes pour l’ensemble de la zone. M. Junker l’a dit encore récemment.
La question est de savoir quelles seraient les contreparties de cette aide. Et c’est de cela qu’il s’agit demain. Du côté allemand, on attend des engagements fermes pour des réformes structurelles. Le but n’est pas d’embêter les Grecs : les Allemands sont simplement convaincus qu’en-dehors des réformes structurelles, aucun pays ne peut s’en sortir. L’aide économique, selon eux, ne suffit pas.  Les conditions pour attribuer cette aide sont bien connues : l’austérité, la rigueur, et au-delà, la mise en œuvre d’une vraie politique fiscale, qui fait défaut à la Grèce, tout comme le désengorgement de l’administration grecque, la diminution du nombre de fonctionnaires. C’est tout l’objet des négociations avec M. Samaras.
Mais, pour l’instant, personne n’envisage de cesser d’aider la Grèce. Même si celle-ci sortait de la zone euro, elle serait toujours tributaire d’une aide importante de la part de l’Union Européenne. Quoi qu’il arrive, on continuera d’avoir la Grèce sur les bras.

M. Hollande plaidait pour le secours à la Grèce. Confronté à une situation économique délétère dans l’hexagone, le Président pourrait-il se servir des réticences allemandes afin de ne pas fournir ce coûteux secours à Athènes ?

Hans Stark : Bien évidemment, si l’Allemagne décidait d’arrêter toute aide à la Grèce, la France ne pourrait pas, à elle seule, épauler Athènes. On pourrait alors peut-être parler d’un alibi, mais c’est surtout une question de réalisme.  La France est le deuxième Etat en termes de soutien au paquet de solidarité à l’intérieur de la zone euro derrière l’Allemagne.

Si l’Allemagne fait défaut, la France n’a pas d’autre choix que de faire de même.
Dès lors, il ne s’agirait pas de se cacher derrière Mme Merkel  mais tout simplement d’admettre que la France, étant donnée la situation politico-économique qui est la sienne, ne peut pas soutenir la zone euro à elle toute seule.
Mais, de toute façon, nous n’y sommes pas encore.



Ayrault, rentrée mi-figue, mi-raisin



C'est un fait entendu : le rite des 100 jours procède d'une construction artificielle à laquelle tout nouveau pouvoir ne saurait échapper. Bien connu aussi : c'est au mois d'août que l'on règle les problèmes de la France et ceux du travail ! À cette épreuve des 100 jours, l'exécutif doit pourtant s'attaquer, d'autant que naissent les premiers doutes sur son inaction supposée, un début de procès en immobilisme. Pour le Premier ministre, l'exercice s'annonce complexe, aussi sûrement que la rentrée est balisée de nuages noirs, entre les plans sociaux qui s'amoncellent et l'euro qui inquiète. La quasi récession laisse présager des efforts accrus en matière d'économies et d'impôts. Aussi installe-t-il l'idée du changement dans la durée et redonne-t-il des perspectives à l'échelle du quinquennat. Sa feuille de route de rentrée est en réalité un agenda réactualisé qui vise à déjouer les critiques sur « l'indécision » du gouvernement et à signifier que celui-ci ne souffre pas de langueur. Pas de nouvelles réformes à l'horizon, n'était un futur plan banlieues aux contours imprécis, mais la réaffirmation des emplois d'avenir. Et deux demi-mesures dans lesquelles on aura du mal à déceler un volontarisme conquérant. La promesse de relever le plafond du livret A, déjà retardée, n'est qu'en partie honorée ; la régulation des prix des carburants, soumise aux conclusions des experts. Au fond, là où Jean-Marc Ayrault, dans sa tentative de désamorçage, se montre le plus clair, c'est qu'il n'exclut pas de réviser les prévisions de croissance, hypothèse qui servira à bâtir le budget 2013. Un cadrage serré qui ne dit pas encore son nom !

Ayrault joue l'apaisement sur le dossier des Roms

Ils auront accès à plus de métiers, mais les expulsions judiciaires des campements illicites continueront.
Matignon a fixé la ligne sur la question des Roms, ces quelque 20 000 ressortissants roumains ou bulgares dont l'installation en France, dans des campements de fortune, souvent en violation de la propriété privée, occasionne des troubles insupportables pour les riverains concernés.
Dès hier matin, en préambule à la réunion qu'il devait présider l'après-midi sur le sujet, Jean-Marc Ayrault a promis «fermeté et humanité». Une déclaration aussitôt accueillie comme une forme de soutien à Manuels Valls, très critiqué dans son camp pour avoir fait expulser des campements illicites à Lille cet été.
Le premier ministre s'est par ailleurs déclaré «favorable à une évolution» des mesures transitoires qui restreignent l'accès des ressortissants de ces pays au marché du travail en France. À ce jour, et jusqu'au 31 décembre 2013, ces étrangers, qui ne sont pas encore pleinement européens, n'ont accès qu'à 150 types d'emplois dans des secteurs dits «en tension».

 

 

 

Extension des secteurs professionnels accessibles aux Roms

Certes, on trouve dans cette liste nombre de métiers de main-d'œuvre, mais leur exercice y est très encadré. Parmi les conditions imposées: le versement par l'employeur d'une taxe à l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii). Un frein à l'intégration de ces populations, estiment les associations humanitaires qui les soutiennent. En Italie et en Irlande, les autorités ont purement et simplement supprimé ces mesures transitoires, offrant aux «Roms» un accès sans réserve à leur marché de l'emploi.
La France semble privilégier une solution intermédiaire. Lors de la réunion d'hier, en présence de neuf ministres, dont celui de l'Intérieur, Manuel Valls, l'hôte de Matignon a retenu le principe d'une extension des secteurs professionnels accessibles aux Roms et annoncé la suppression de la taxe pour les employeurs. A-t-il ainsi voulu limiter le risque d'«appel d'air» tant dénoncé par l'opposition? Beaucoup s'interrogent, quoi qu'il en soit, sur la portée concrète de telles mesures en période de crise. «Le gouvernement fait diversion», assure le député UMP de l'Yonne, Guillaume Larrivé.

Trouver des terrains

Quid, en effet, des 300 à 400 campements illicites qui concentrent, en périphérie des grandes villes, toute la misère de ces populations itinérantes s'adonnant souvent à la mendicité? D'un côté, le gouvernement déclare qu'il fera exécuter les expulsions ordonnées par la justice. De l'autre, il défend la doctrine du candidat Hollande de ne pas expulser sans proposition préalable de relogement.
Les autorités s'activent donc pour recenser les terrains disponibles. Mais ces derniers manquent. Tous les gouvernements s'y sont cassé les dents. La France invite par ailleurs les pays d'origine de ces communautés à mieux prendre en charge leurs ressortissants. «Le gouvernement souhaite ouvrir des discussions avec ceux-ci», déclare Matignon.
En tout état de cause, les expulsions de Roms cesseront «au plus tard fin 2013», se félicite le collectif Romeurope, dont Jean-Marc Ayrault a tenu à recevoir hier les représentants. Le temps de la «stigmatisation» est peut-être révolu. Le problème des Roms est loin d'être réglé.

  LES VOTES POUR LE FN VONT SE MULTIPLIER, 
C'EST MAGNIFIQUE !!!

Samaras promet "un retour spectaculaire" de la Grèce (presse)

Le Premier ministre Grec Antonis Samaras affirme que son pays pourra bientôt témoigner d'un "retour spectaculaire", dans une interview au journal Bild à paraître jeudi.
"Bien évidemment, nous rembourserons nos dettes, je le promets. Nous pourrons témoigner d'un retour spectaculaire", déclare M. Samaras au quotidien à grand tirage.
Le chef du gouvernement grec ose la comparaison avec la victoire de la Grèce à l'Euro de football en 2004. "C'était un miracle", se souvient M. Samaras.
Et de citer l'ancien entraîneur allemand de la sélection grecque de l'époque: "Otto Rehhagel disait alors que le succès était le résultat d'un mélange de valeurs typiquement allemandes, d'enthousiasme grec et d'inventivité". "Donc, nous avons la bonne recette", conclut M. Samaras.
Dans une interview qui doit paraître également jeudi dans le quotidien Süddeutsche Zeitung Antonis Samaras, promet également que la Grèce remboursera toutes les aides perçues et mettra en oeuvre les réformes promises.
M. Samaras rencontrait mercredi le président de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker avant une rencontre vendredi à Berlin avec la chancelière Angela Merkel et samedi à Paris avec le président français François Hollande.

Roms : un accès à l'emploi restreint

Les ressortissants roumains et bulgares sont actuellement soumis en France à une liste de 150 métiers dits "en tension".
Les ressortissants roumains et bulgares, majoritaires parmi les Roms présents en France, sont actuellement soumis à des restrictions dans l'accès à l'emploi, que le gouvernement a décidé mercredi d'assouplir. Les immigrés de ces deux nationalités font en effet l'objet de "mesures transitoires" dans huit pays de l'Union européenne, dont la France, où elles ont été reconduites en janvier dernier jusqu'à fin 2013. Ces mesures, qui leur confèrent un statut à part parmi les citoyens européens, ont déjà été supprimées en Irlande et en Italie.
L'accès à l'emploi des Bulgares et Roumains est en premier lieu restreint à une liste de 150 métiers dits "en tension", dans des secteurs où les employeurs peinent à recruter. Le gouvernement a annoncé un élargissement de cette liste. Ces métiers concernent notamment le BTP (ouvrier, couvreur, dessinateur...), l'hôtellerie (cuisinier, serveur...), l'agriculture et la pêche, l'industrie (soudeur, mécanicien...) et l'entretien. On trouve aussi dans cette liste des fonctions dans le domaine de l'informatique, de la banque et de la finance, ou encore du commerce et de la santé. 
Taxe pour l'employeur  
Les "mesures transitoires" obligent également les Roumains et Bulgares à disposer d'une autorisation de travail délivrée par la préfecture. Enfin, l'employeur qui veut les embaucher doit s'acquitter d'une taxe auprès de l'Ofii (Office français de l'immigration et de l'intégration). Pour un contrat de 3 à 12 mois, cette dernière oscille de 74 à 300 euros, en fonction du montant du salaire. Si l'embauche excède 12 mois, la taxe atteint 50 % de la rémunération brute mensuelle, dans la limite de 2,5 smic. Le gouvernement a annoncé son intention de la supprimer.
Les ressortissants bulgares et roumains ayant achevé avec succès, dans un établissement d'enseignement supérieur habilité au plan national, un cycle de formation conduisant à un diplôme au moins équivalent au master sont toutefois exemptés de la nécessité d'obtenir un titre de séjour et une autorisation de travail. Selon une enquête de l'agence des droits fondamentaux (FRA) de l'UE, réalisée dans onze pays européens et publiée en mai dernier, moins d'un tiers des Roms interrogés occupent un emploi salarié, et 80 % vivent dans un ménage menacé par la pauvreté.


NON, NON, ET NON JE NE VEUX PAS QUE LES ROMS VIENNENT EUX AUSSI NOUS 
PIQUER DU TRAVAIL, C'EST UNE RACE TRÈS MESQUINE, ILS ONT DE TOUT TEMPS ÉTÉ
MIS AU BANC DES SOCIÉTÉS, QU'ILS LE RESTENT. 
MARRE QUE LA FRANCE DEVIENNE LA POUBELLE DES RACES EUROPÉENNES.

Retour sur la guérilla urbaine d’Amiens 



Ce qui s’est passé à Amiens, où l’on a tiré sur la police, où l’on a brûlé, détruit, vandalisé tout ce qui pouvait l’être, n’est qu’un cran supplémentaire et un révélateur du même calibre de ce qu’on va vivre dans les années à venir – mais puissance cent – dans les quartiers dits, selon un oxymore parfait, « sensibles » (1).
Dans un journal du matin, où l’on donne tranquillement la parole à « Abdel, émeutier » (et on dira après que les « jeunes » sont au chômage…), ledit Abdel dit bien que nous sommes désormais face à des ennemis déterminés et que ce sera eux ou nous : « Honnêtement, je suis dégoûté qu’aucun keuf [policier] ne soit resté au sol (…). Tant qu’ils seront là [les CRS], il y aura des problèmes. Et vous n’avez encore rien vu ! (…). C’était organisé, le bouche-à-oreille [le téléphone arabe] a bien fonctionné (…). On n’a rien à perdre. »
Qui va payer pour les dégâts – et on ne parle que des dégâts matériels – qui se chiffrent en millions d’euros ? L’Etat. C’est-à-dire nous qui, sans répit, remplissons un tonneau des Danaïdes pour reconstruire des salles de sport, des écoles, des centres culturels pour des racailles qui s’empressent d’y foutre le feu. Et de caillasser les pompiers venus éteindre les incendies. Jusqu’à quand ?
Stéphane Fievez, responsable local du syndicat Unité SGP-Police FO, encore tout épaté de la prise d’assaut et du saccage du poste de police, résume la situation : « Certains n’ont pas besoin de motifs pour s’en prendre à nous. » Ah bon ?
Il n’empêche qu’il y en a pour trouver des motifs à ces émeutes. Comme un certain Fabien Jobard (ce n’est plus un nom, c’est un aveu !), chercheur au CNRS et sociologue (oui, je sais, ça fait beaucoup…) pour qui « ces dégradations sont l’expression d’une colère politique ». Une  « colère politique » ? Oui. A condition d’appeler comme ça ce qui relève d’une haine raciale.
Quand on demande au même Jobard si les termes « insurrection, guérilla urbaine, guerre civile… sont des termes adéquats », il s’insurge : « Ceux qui emploient les termes de guérilla urbaine ou de guerre civile devraient aller passer quelques jours à Alep. » Mais, pauvre tache, c’est justement pour éviter que la France devienne la Syrie qu’il faut tuer dans l’œuf, ici et maintenant, ces émeutiers qui tirent sur les forces de l’ordre ! Et quand, bouffi sociologuo-CNRiste, tu parles de « manifestations politiques », tu vois bien qu’il y a là une dimension qui relève d’autre chose que de la seule délinquance ordinaire !
Il faut avoir le courage de dire la vérité : il faut nettoyer ces quartiers qui sont devenus des zones de non-droits. Et qu’on arrête de nous trimballer en ne nous parlant que des seuls « jeunes » : de nombreux parents de ces « jeunes » sont au moins complaisants pour ne pas dire complices. Ne pas le dire et ne rien faire là contre c’est s’exposer, à courts termes à des tragédies.
(1)A Amiens, on a alpagué trois, quatre lampistes qui ont été condamnés à des peines de prison avec sursis…

"C'est la dernière chance de la Grèce", dit Juncker à Athènes

* Un délai dépend du rapport de la troïka - Juncker
* Juncker ne veut pas d'un 3e plan d'aide
* Samaras veut "un peu d'air"
* Merkel - Pas de décisions prévisible vendredi

Le président de l'Eurogroupe a préservé l'espoir nourri par la Grèce de bénéficier d'un délai supplémentaire pour mettre en oeuvre ses dures réformes mais Jean-Claude Juncker l'a également prévenue: c'est sa "dernière chance" d'éviter la faillite. Confrontée à sa cinquième année de récession, la Grèce veut bénéficier de deux années de plus pour pouvoir respecter les engagements budgétaires convenus suivant un second plan d'aide international de 130 milliards d'euros.

En déplacement à Athènes, Jean-Claude Juncker a déclaré mercredi qu'octroyer un nouveau délai à la Grèce dépendrait des conclusions d'une mission de la "troïka" sur les progrès accomplis par le pays dans la voie des réformes et de l'équilibre budgétaire. 
La troïka des bailleurs de fonds de la Grèce est composée de la Commission européenne, du Fonds monétaire international et de la Banque centrale européenne.
Juncker a également dit que le déblocage de la prochaine tranche d'aide dépendrait de la présentation d'une stratégie crédible d'assainissement des finances publiques.
"Pour ce qui concerne l'avenir immédiat, la balle est dans le camp des Grecs", a-t-il souligné. "En fait, c'est la dernière chance et les citoyens grecs doivent le savoir".
Quoique assorties d'avertissements multiples, les déclarations du patron de l'Eurogroupe sont plutôt de bon aloi pour le Premier ministre grec Antonis Samaras, qui plaide pour qu'on donne à la Grèce "un peu d'air", prière qui pour l'heure n'impressionne ni les Néerlandais, ni les Allemands.
"Soyons bien clairs: nous ne demandons pas plus d'argent; nous nous en tenons à nos engagements et au respect de toutes nos obligations", avait-il dit au Bild avant de rencontrer Juncker.
Néanmoins, le ministre néerlandais des Finances Jan Kees de Jager n'est pas favorable au principe d'un nouveau délai. "Si cela revient à retarder les réformes et les coupes budgétaires, alors ce n'est pas une bonne idée", a-t-il dit.
Après avoir accueilli Juncker, Antonis Samaras doit rendre visite vendredi à la chancelière allemande Angela Merkel puis samedi à François Hollande.
Ce dernier a abordé le dossier grec avec le Premier ministre britannique David Cameron mercredi lors d'une conversation téléphonique et les deux hommes se sont félicité des décisions récentes de la BCE.
"Tous deux ont salué les décisions récentes de la BCE et ont convenu que cela ne remettait pas en question la nécessité pour la Grèce de stabiliser sa propre économie et d'empêcher toute nouvelle conséquence néfaste pour l'ensemble de la zone euro", déclarent les services de Cameron dans un communiqué, sans préciser quelles sont les décisions de la BCE ainsi louées. 

DIFFICILES NEGOCIATIONS 

Le gouvernement Samaras, dont le discours de départ sur un nouveau délai était très ferme, a quelque peu adouci le ton ces dernières semaines et il semble que son ambition se limite à présent à présenter l'idée durant les discussions qui auront lieu cette semaine plutôt qu'à soumettre une demande officielle.
Sera - ce le baiser de Gethsémani ?
Angela Merkel a déjà dit que ses discussions avec Samaras ne déboucheraient sur aucune décision, préférant elle aussi attendre le rapport de la troïka, lequel ne doit pas être communiqué avant fin septembre.
Juncker pour sa part a admis que la Grèce souffrait d'une "crise de crédibilité" mais il a réaffirmé qu'il n'était pas question que le pays sorte de l'euro car ça ne l'aiderait en rien et en outre comporterait des risques de taille pour l'ensemble de la zone euro.
Il écarte également toute idée d'un troisième plan d'aide international, appelant plutôt la Grèce à accéréler les réformes structurelles et les privatisations.
Samaras de son côté a promis que son gouvernement présenterait bientôt - spécifiquement dans les semaines à venir - un programme d'austérité de 11,5 milliards d'euros environ sur les deux ans à venir.
Le programme fait déjà l'objet d'un accord de principe parmi les partenaires de la coalition au pouvoir mais y mettre la dernière main soulève des difficultés.
Samaras, dont les conservateurs de Nouvelle Démocratie (ND) dominent le gouvernement, tente depuis plusieurs semaines de trouver un accord avec ses partenaires du Parti socialiste (Pasok) et de la Gauche démocratique (Dimar), en particulier sur la diminution des retraites et la révocation contestée de 40.000 fonctionnaires. (voir et )
Ce programme une fois arrêté doit être présenté début septembre à la troïka et c'est en octobre qu'il sera décidé si l'aide financière continuera de soulager la Grèce. (Julien Dury et Wilfrid Exbrayat pour le service français)