TOUT EST DIT

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mardi 14 août 2012

SONDE A CENT JOURS 

100 jours : derrière la baisse de popularité de Hollande se joue la place de Sarkozy dans l'Histoire de France

Ce mardi marque les 100 premiers jours de la nouvelle présidence. François Hollande entend rompre avec la pratique du pouvoir de son prédécesseur. Mais son manque de volontarisme politique suscite le doute des Français.
Alors qu'un sondage du Figaro publié ce week-end indique que plus de la moitié des Français doutent de François Hollande et que François Fillon s’en est pris à sa politique étrangère et dénonce son "manque de courage", ce mardi marque les 100 premiers jours à la tête de la France du nouveau président de la République. Le regard critique des Français à son égard est-il le résultat d'une certaine passivité de sa part au pouvoir, à un manque de volontarisme ?
David Valence : Cette expression des "100 jours" est typiquement française : en Espagne par exemple, personne n'a cherché à évaluer l'action du gouvernement après 100 jours seulement, en mars 2012. Or, François Hollande a tout fait pour se soustraire au fameux "bilan des 100 premiers jours". Il a voulu inscrire son action dans une temporalité moins brève, moins volontariste.      
Dans quoi me suis-je embarqué, là...je suis nul !!!
A l’inverse, beaucoup de gouvernants avaient usé de ce leitmotiv des 100 jours pour marquer l'opinion, mais aussi les media. C’était le cas de Nicolas Sarkozy en 2007. Mais communiquer sur des objectifs volontaristes à atteindre en 100 jours n'est pas sans risques ! Devenu Premier ministre en 2005, au lendemain de l'échec du référendum sur le traité constitutionnel européen, Dominique de Villepin avait prétendu "renverser la vapeur" sur le terrain de l’emploi et trouver une réponse au chômage de masse. Cela avait été un échec retentissant, que les média ne s'étaient pas privés de pointer.
Si on cherche absolument une ligne directrice aux 100 premiers jours d'exercice du pouvoir de François Hollande, c'est assurément la thématique de la justice, et notamment de la justice fiscale, qui se dégage. C'est le sens de mesures d’affichage, de mesures symboliques sur la rémunération des ministres ou le salaire d'une dizaine de cadres d'entreprises publiques. Ces mesures ont un impact financier quasiment nul. Elles permettront peut-être de faire accepter au citoyen, par la suite, des mesures beaucoup plus difficiles qui toucheront tous les ménages. 
Un double problème se pose aujourd'hui à la gauche au pouvoir. Elle n'a pas emporté la bataille des idées, même si François Hollande a gagné l'élection. Sur l'insécurité, par exemple, les Français sont très loin de Mme Taubira et plus proches de l'ancien ministre de l'Interieur Claude Gueant. Le second problème est lié au premier, mais à une dimension plus personnelle :  c'est que les citoyens ont l’impression que François Hollande n’est pas complètement "entré dans le costume" de président.

L’antisarkozysme se transformerait-il en une sorte de nostalgie pour l’ancien Président ?

Beaucoup de journalistes ont insisté, pendant la campagne presidentielle, sur le fait que le comportement de François Hollande serait plus en adéquation avec le tempérament profond de la France. Or, d'un certain point de vue, Nicolas Sarkozy flattait une propension très française à croire que le politique peut tout.
L'historien François Furet défendait l'idée que les Français avaient tout parié sur la politique en 1789, et qu’ils aimaient cette illusion selon laquelle la parole politique devenait instantanement action. Bref, qu'en France la parole politique etait une parole "magique". Nicolas Sarkozy a joué à plein de ce registre. À cela s'ajoutait, en 2007, un réel désir de réforme pour retrouver le rang qui était celui de la France.
François Hollande est, à cet égard, le contraire : il fait comprendre que le politique ne peut pas tout. Il symbolise un certain renoncement, ou une certaine honnêteté du pouvoir politique sur sa propre capacité d'agir.
Sur le long terme, les Français prendront cela, soit pour une forme d'impuissance, soit pour un discours de vérité.

Peut-on dire que François Hollande marque la fin du politique ?

En tout cas, Francois Hollande a gagné sur une non-promesse politique. C’est la victoire du non-volontarisme sur la "parole magique" de la politique. D’un certain point de vue, c’est moins conforme à la tradition française. Au fond, le paradoxe de sa victoire tient à ce qu'elle ressemble davantage à une réélection qu’à une élection : une victoire sans vraie promesse de lendemains meilleurs.

Vous dites que François Hollande symbolise l'idée que "la politique ne peut pas tout". Cela rappelle la phrase de Lionel Jospin « l’Etat ne peut pas tout ». S’inscrit-il dans les pas de son mentor ?

Pas complètement, il a conservé l’héritage de Sarkozy dans le rapport aux médias : la communication du pouvoir actuel est prodigue en informations, mais c'est une communication très dense sur la modestie du pouvoir !
Lionel Jospin n’avait pas théorisé l'impuissance de l'Etat. Il s'agissait plus d'un cri d’impuissance ponctuel. Dans l’action de Francois Hollande, il y a une volonté d’expliquer que la politique ne peut pas tout. Je le répète : c'est honnête mais risqué !
En vérité, la vraie question qui se pose pour Francois Hollande est celle de savoir quelle sera la place de Nicolas Sarkozy dans l’Histoire nationale. Si cette trace est perenne, et que le volontarisme reste la norme de la parole politique dans l'inconscient des Français, alors très vite il y aura une impopularité massive du pouvoir en place et un retour en grâce de l’ancien président. Si en revanche Nicolas Sarkozy a marqué profondément en négatif le tempérament national, en donnant l’impression que le volontarisme était seulement une agitation, alors il y a fort à parier que le pouvoir pourra continuer sur la ligne qu’il tient aujourd’hui.



L’ambiguïté des Cent Jours 


Les Cent Jours – François Hollande vient de les franchir depuis son entrée en fonction – sont sacralisés dans notre Histoire. À l’origine, ils se rapportent à Napoléon et à son ultime offensive, son ultime défaite aussi, depuis son retour de l’île d’Elbe jusqu’à la déroute de Waterloo en 1815.
À gauche, ils évoquent l’été mythique du Front populaire. À droite, dans un passé récent, Nicolas Sarkozy a imprimé sa marque d’emblée, avec la loi dite Tepa (pour Travail, emploi et pouvoir d’achat), prolongement et concrétisation du « travailler plus pour gagner plus », slogan majeur de la campagne de 2007. Et première accélération d’un quinquennat placé sous le signe d’une « hyperprésidence » qui a agacé les Français avant d’être sanctionnée par les urnes au printemps dernier.
À l’inverse, François Hollande a-t-il choisi la voie de « l’hypoprésidence », assumant un rôle plus en retrait, stratégie qu’il espère payante pour une future réélection ? Tout l’indique depuis son entrée en fonction. Il n’a pas été absent, notamment sur la scène internationale, et a su gérer habilement sa relation avec nos partenaires européens. Il a fait adopter, sans difficulté puisqu’il dispose d’une majorité confortable au Parlement, le collectif budgétaire qui efface l’essentiel de la loi Tepa. Et le Conseil constitutionnel vient de valider l’approche du chef de l’État à propos de la « règle d’or » en matière budgétaire. Cette barrière anti-déficit n’aura pas besoin d’être inscrite dans la Loi fondamentale ; une loi organique, beaucoup plus facile et rapide à faire voter, suffira.
Habile, toujours habile, le président normal, qui joue profil bas, estimant disposer de presque cinq ans encore pour transformer le pays. Le calendrier institutionnel lui donne raison. Mais le biorythme du corps électoral est beaucoup moins prévisible. Déjà pointent dans l’opinion les premiers signes d’impatience. La rentrée se présente comme un redoutable casse-tête, avec de sombres prévisions économiques et un chômage à la hausse.
Le temps est venu de proposer des solutions claires et de les mettre en œuvre, sans tarder, après ces Cent Jours d’une rare ambiguïté.
Il n’y a pas eu d’erreurs jusqu’ici, mais s’en contenter serait la pire des erreurs.

Valérie Trierweiler aurait tenté de censurer VSD

Selon l'éditorial du journal, la première dame les aurait menacés de porter plainte s'ils publiaient une photo d'elle et de François Hollande se baignant à Brégançon.
Valérie Trierweiler n'est pas contente. La compagne du président François Hollande aurait en effet menacé VSD de porter plainte contre le journal s'il publiait – ce qu'il a fait – une photo d'elle et François Hollande se baignant à Brégançon.
Y'a pas de quoi tweeter, là c'est du gras double
L'éditorial de VSD explique ainsi : "au moment où nous bouclions ce numéro, nous avons reçu un coup de fil d'un 'confrère' très proche de la première dame. Valérie Trierweiler, nous expliquait-il, allait nous traîner en justice si nous publiions des photos d'elle et de François Hollande se baignant à Brégançon, ajoutant de qui se moque-t-on ? En plein plan com' depuis le début de leurs vacances - et je prends le train pour aller dans le Midi, et je me balade en ville au milieu des touristes -, le couple présidentiel n'ignore rien des risques d'être photographié lorsqu'il se baigne à Brégançon".
VSD titrait notamment l'article "François et Valérie à la mer : Normaux jusqu'au bout du maillot !".

POUR QUI SE PREND CETTE TRUIE ? REGARDEZ DONC LES PHOTOS DE VSD, ELLE FAIT VRAIMENT CHARCUTIÈRE LA MÉMÉE 

Cent jours



Cent jours au pouvoir, voilà un symbole à triturer dans tous les sens. On y verra la durée supposée d’un état de grâce, l’application de théories managériales sur la prise du pouvoir en entreprise. Ou le temps nécessaire pour conduire à Waterloo un empereur sur le retour.
De quoi gloser avec une certaine légitimité, car c’est François Hollande lui-même qui, en avril dernier, a promulgué son agenda du changement. Avec des projets datés sur les trois premiers mois, l’examen des promesses tenues ou pas est limpide. Il suffit de cocher les cases. Stylo en main, sa majorité souligne donc son action sur le pouvoir d’achat, de l’encadrement des loyers à l’allocation de rentrée revalorisée. L’opposition fait une croix sur la politique étrangère, dénonçant son « immobilisme » sur la crise syrienne où chaque jour qui passe agrandit les cimetières. Et chaque camp oublie quelques cases. Le PS passe au blanc la promesse de bloquer le prix des carburants. Et l’UMP feint de ne pas voir que toute la diplomatie mondiale a failli jusqu’alors en Syrie.
De ce jeu, les Français ne sont pas dupes. Dans un récent sondage, ils créditent notre président d’un « bien mais peut mieux faire ». Il reste un peu plus de 1 700 jours pour cela.

CENT JOURS ? C'EST DÉJÀ TROP 
POUR CE POLYCRÉTIN.

La Pologne, une ambition européenne


Avec cette lancinante crise européenne, le risque de généralisation est grand, au point d'oublier que certains pays d'Europe centrale et orientale se portent bien. La Pologne figure au premier rang de ces success stories.

Vingt-trois ans après avoir fait céder le communisme, cette démocratie vivante de 38 millions d'habitants est très intégrée à l'Union européenne et se développe rapidement. Si 17 % des Polonais sont encore occupés à l'agriculture, 62 % vivent dans des villes, parfois de grande taille. En plus de Varsovie (1,6 million d'habitants), huit villes possèdent plus de 300 000 habitants. Le taux de chômage reste certes assez élevé (12 %), mais il a connu une baisse de 9 % par rapport à 2004, grâce notamment au dynamisme des petites et moyennes entreprises et à un marché intérieur porteur.
À l'étranger, la Pologne reste trop souvent marquée par l'image de la ruralité et du catholicisme traditionnel, pour ne pas dire intégriste. En fait, depuis vingt ans, la société polonaise s'est largement sécularisée et partage les mêmes clivages que le reste de l'Europe. Recueillant 10 % des voix aux dernières élections législatives, le parti de l'homme d'affaires Janusz Palikot a fait ainsi ouvertement campagne contre les pouvoirs de l'Église, pour la libéralisation du cannabis et pour la légalisation du mariage homosexuel.
La France et l'Allemagne doivent regarder de près la Pologne, car elle affiche une vraie ambition européenne. Depuis que Barack Obama a déclaré que l'Europe n'était plus une priorité de sécurité pour les États-Unis, le gouvernement du Premier ministre de centre droit, Donald Tusk, a décidé de jouer plus encore la carte européenne. La présidence polonaise de l'Union européenne, en 2011, affichait de grandes priorités, notamment le développement de la politique de défense. En novembre 2011, le ministre des Affaires étrangères, Radek Sikorski, a prononcé à Berlin un discours dans lequel il réclamait plus de pouvoirs pour les institutions européennes, ce qu'aucun homologue français n'a fait depuis des années.
L'Allemagne soigne sa relation bilatérale avec la Pologne parce qu'elle veut surmonter un passé douloureux et sécuriser son voisinage. La relation de la France avec Varsovie devrait être bien meilleure. Elle s'est mal engagée sous Nicolas Sarkozy, les Polonais reprochant à l'ancien président français de ne pas les placer suffisamment au coeur de l'Europe en leur faisant remarquer leur absence de l'euro. L'élection de François Hollande est donc une chance pour la relationfranco-polonaise. Pour que la France retrouve de la crédibilité aux yeux de la Pologne, elle doit réussir ses réformes structurelles ¯ notamment la réduction de son déficit public ¯, cessé d'affirmer que l'on ne compte pas en Europe sans l'euro, et enfin déclarer davantage sa confiance dans les institutions européennes.
Alors que la crise économique pose plus que jamais la question du leadership de l'Europe, le Triangle de Weimar ¯ entre la France, l'Allemagne et la Pologne ¯ offre des perspectives. La Pologne est plus importante pour l'avenir de la construction européenne que la Grande-Bretagne qui se marginalise de plus en plus. Il faut donc que les Français s'intéressent davantage à la Pologne, qu'ils la visitent pour se rendre compte de ce qu'elle est vraiment, et que la diplomatie française la prenne davantage en compte dans ses calculs.

PERSONNELLEMENT JE NE VEUX PAS DE LA POLOGNE NI DES POLONAIS DANS L'UNION.
CE PEUPLE EST SLAVE, PAS EUROPÉEN.

Roms, tensions Taubira-Valls, «ZSP»… un été chargé

Expulsions de Roms, création de «zones de sécurité prioritaires», relations police-justice… autant de dossiers où François Hollande va devoir faire preuve de pédagogie et de diplomatie.

•La délicate question des Roms Les associations de défense des Roms donnent du fil à retordre au ministre de l'Intérieur, ne cessant de critiquer «la chasse aux Roms» après l'évacuation de plusieurs camps la semaine dernière à Paris, Lyon et Lille et l'expulsion par charter de 240 d'entre eux. La Voix des Roms a estimé dimanche que Manuel Valls «pourrait porter les couleurs de l'UMP» en 2017! La commissaire européenne à la Justice, Viviane Reding, a ajouté de l'eau au moulin des associations en déclarant placer vendredi sous surveillance la France sur la question des Roms. Manuel Valls se défend de stigmatiser une population, et veut se démarquer de l'ère Sarkozy, mais sans renoncer à afficher une certaine fermeté… «Aucune population n'est ciblée pour elle-même, il n'y a plus de politique ethnique en France», explique-t-on dans son entourage.
L'Intérieur assure que des consignes de concertation en amont ont été données aux préfets lorsque des exclusions sont prononcées par la justice, mais ces consignes, toutes récentes, n'ont pas toujours été prises en compte avant les derniers démantèlements opérés sur le terrain. À la rentrée, le ministère devrait apporter des propositions de réforme.

•Les divergences Intérieur-Justice

Christiane Taubira ne s'embarrasse pas de la même rhétorique que son collègue de l'Intérieur. Le garde des Sceaux affiche sans complexe des positions diamétralement opposée à celles de ses prédécesseurs, sans sembler craindre le procès en «laxisme»: jurés populaires, peines planchers, tribunal correctionnel pour les mineurs… La circulaire attendue pour la fin du mois doit être l'occasion d'afficher sa volonté de revenir sur les années Sarkozy. Quitte à ce que ses paroles dépassent parfois la pensée… du président! La semaine dernière, à Matignon, on a été surpris de lire dans Libération que le garde des Sceaux voulait en finir avec le tout «CEF» (centres éducatifs fermés) alors que le candidat Hollande avait promis de doubler le nombre de ces établissements pour les mineurs délinquants.
La chancellerie a dû apporter un correctif dans l'après-midi pour préciser qu'elle ne renonçait pas à la construction de ces centres. Dans cette même interview, le garde des Sceaux affiche une certaine distance au sujet des Roms. Les deux ministres avaient pourtant annoncé leur intention de ne pas céder à la traditionnelle guerre de tranchées qui oppose la justice et la police, envisageant des rencontres régulières. Pour l'heure, la Place Beauvau et la Place Vendôme se sont concertées sur les zones de sécurité prioritaires, mais ensuite les deux directeurs de cabinet sont partis en vacances…

•Le flou des «zones de sécurité prioritaires»

Révélées fin juillet par Manuel Valls, les 15 premières zones de sécurité prioritaires (ZSP) s'attirent de nombreuses critiques. L'opposition s'interroge sur le pari du gouvernement de faire mieux sans davantage de moyens. En présentant ce dispositif, le ministère a indiqué qu'il fonctionnera avec les ressources existantes et qu'il n'y aura pas de redéploiement d'effectifs pour éviter «de créer des trous sécuritaires». Pas question donc de déshabiller Pierre pour habiller Paul. Alliance, deuxième syndicat chez les gardiens de la paix, a déjà mis en garde Beauvau. Ce dernier «ne saurait accepter l'idée que certains services soient démunis au motif de concentrer les efforts sur les zones prioritairement définies». La seule marge de manœuvre de l'Intérieur sera de piocher dans les 500 postes supplémentaires prévus cette année.
La pertinence des premiers territoires choisis est aussi mise en cause. Pourquoi Chambly, dans l'Oise, a-t-elle été retenue alors que sur d'autres secteurs une délinquance plus préoccupante y est davantage enracinée? L'UMP s'est ainsi étonnée que Toulouse où Mohamed Merah a assassiné cinq personnes ne figure pas sur la liste. D'autres se sont dits consternés par l'inscription des seuls quartiers nord de Marseille. À l'Intérieur, on rétorque que l'on a souhaité, par le biais de ces 15 premières «ZSP», dresser un panel de toutes les formes d'insécurité existantes en France aussi bien en zone rurale et urbaine. La liste n'est d'ailleurs pas achevée. Près de cinquante autres «ZSP» y figureront d'ici à la fin 2013.

Le chant du signe de la croissance allemande ?

L'Allemagne enregistre une hausse du PIB de 0,3% au deuxième trimestre? C'est mieux que prévu, mais cela pourrait ne pas durer. Le ralentissement allemand a bien eu lieu, mais il ferait pâlir d’envie ses voisins. Avec une hausse de son PIB de 0,3 % au deuxième trimestre, le rythme de croissance de la république fédérale est plus faible que celui du trimestre précédent (+0,5 %). Objectivement, il est très faible. Si on exclu le recul du quatrième trimestre 2011, c’est même le plus faible taux de croissance trimestriel allemand depuis le troisième trimestre 2009. Pourtant, relativement au reste de la zone euro, l’Allemagne apparaît encore comme un roc de croissance. D’autant que les économistes tablaient sur une progression de 0,2 % seulement. Pas de quoi pavoiser. Sauf qu’en ces temps de récession en Europe du sud et de croissance zéro en France, le moindre mouvement positif prend des allures de glorieuse victoire.
Le commerce extérieur soutient la croissance
Destatis, l’Office fédéral des statistique rendra public la semaine prochaine le détail des contributions à cette croissance. Mais d’ores et déjà, il prévient : le moteur de la croissance allemande, c’est le commerce extérieur. L’extension de l’excédent commercial a compensé la chute des investissements, notamment dans les biens d’équipement, précise Destatis.
Phase difficile à venir
Du coup, l’Allemagne pourrait avoir manger son pain blanc et ce bon trimestre être trompeur. Devant la crise européenne et sa contagion au reste du monde, l’industrie allemande a cessé d’investir. Les importations de biens d’équipement ont alors chuté, tandis que les commandes à l’étranger étaient honorées, élargissant encore l’excédent commercial. Mais dans les mois qui viennent, les carnets de commande à l’export vont se vider : depuis décembre, les commandes à l’industrie allemandes reculent, de 7,6 % en juillet. C’est du reste la raison de la fin de l’investissement des entreprises. Viendra un moment où le recul des importations ne pourra plus être plus fort que celui des exportations, parce que la consommation se maintient outre-Rhin et parce que l’Allemagne doit importer son énergie. Alors, la compensation de la chute des investissements par l’excédent commercial ne sera plus possible. Les économistes d'Allianz, d'ordinaire assez optimistes, préviennent du reste : "la croissance allemande cale".
Soutien public
Reste un détail piquant : les dépenses publiques devraient être outre-Rhin, un élément notable de contribution à la croissance. En un an, du premier trimestre 2011 à celui de 2012, la consommation de l’Etat allemand a progressé de 1,9 %, contre 1,6 % pour le PIB. Autrement dit, Berlin ne suit pas vraiment les mots d’ordre d’austérité qu’elle lance au reste du continent. Mieux même, elle soutient son économie par de la dépense publique, même si ce soutien est faible et il faut rappeler que la réduction des déficits allemands s’expliquent plus par la hausse des recettes que par la baisse des dépenses.

LE MINISTRE DES FINANCES ALLEMAND DEVRAIT LA METTRE EN VEILLEUSE VIS À VIS DES GRECS....QU'IL S'OCCUPE DE SES PROPRES FINANCES.

 

Le Patriarche des Maronites et Benoit XVI menacés 

Un vaste plan d’assassinats et d’actions terroristes déjoué


« Bachar le veut »
Beyrouth, le 13 août 2012, 0 h 30.– La nouvelle est tombée jeudi matin. Soit le 9 août dernier. Cinq jours que nous sommes sonnés. L’ancien ministre, l’ancien député Michel Samaha, une figure incontournable des années de plomb et de toutes celles qui les ont suivies jusqu’à l’aube de ce 9 août, lorsque les Forces de Sécurité intérieure ont enfoncé la porte de son domicile pour l’arrêter. Ils l’ont arrêté et la scène politique libanaise se tait. Même ceux du clan irano-syrien se taisent. Assommés ? Préparant sa défense ? Préparant leur riposte qui ne pourrait être que violente et sanglante ? Je ne le sais pas. Pour l’instant ils se taisent. Et nous commençons à croire que l’impunité de l’assassin et du criminel a peut-être pris fin.
Michel Samaha a été inculpé d’association de malfaiteurs avec le général Ali Mamlouk, chef du bureau de la Sécurité nationale syrienne, dont le but était d’organiser l’exécution d’attentats terroristes et d’assassinats de personnalités religieuses, suscitant des violences religieuses d’abord dans le nord au Akkar puis dans toutes les autres régions, mais d’abord dans les zones chrétiennes. Première personnalité visée : le patriarche maronite Béchara Raï qui entame justement une visite pastorale dans le Akkar.
Le Akkar est la grande plaine du Nord-Liban, frontalière avec la Syrie, et où la tension reste forte depuis l’assassinat de deux dignitaires sunnites à un barrage de l’armée tenu par des officiers proches du Hezbollah et de Michel Aoun. Le plan diaboliquement machiavélique était le suivant : assassiner le patriarche en faisant porter la responsabilité du crime à des mouvements sunnites de la mouvance salafiste et (ou) proche de la Révolution syrienne. Le prétexte était tout trouvé : les positions extrêmement conciliantes de Béchara Raï avec le régime syrien. Cet assassinat devait être précédé d’un vaste lâchage de tracts de menaces dans les églises de la région. Les premiers ont bel et bien été distribués et il a fallu tout le discernement des autorités religieuses sunnites et chrétiennes pour calmer les esprits.
Selon des sources proches de l’enquête, Michel Samaha a immédiatement tout avoué. Et au juge abasourdi qui lui disait : « Mais pourquoi ? Pourquoi ? » Il répondait calmement, « simplement », « Bachar le veut ! »
Bachar le veut ! Trois mots qui disent tout. Trois mots qui ordonnent le meurtre, les explosions, les voitures piégées.
Bachar le veut ! Le Liban devait être à feu et à sang pour montrer au monde que cet exemple de convivialité séculaire ne pouvait recevoir le pape. Et si Benoit XVI passait outre et maintenait son voyage de septembre prochain un plan B était tout prêt.
Bachar le veut ! Et Samaha a avoué son soulagement d’être entre les mains de la justice libanaise, disant que le chaos programmé aurait inéluctablement mené à la destruction totale du Liban. On peut comprendre son « soulagement » ! Les bons serviteurs du régime des Assad sont souvent des suicidés de 12 balles ou qui se jettent sous les trains pieds et mains liés.
Bachar le veut ! Deux séries de remarques.
D’abord les faits. L’opération Samaha a été rendue possible grâce au retournement de l’un de ses agents. Retournement volontaire. De son nom on ne connaît que le dernier de ses pseudonymes : Kfoury soit les Dupont Durand du Liban. Samaha rejoint le général Ali Mamlouk à Damas. Ce dernier est devenu le numéro un des services de sécurité depuis qu’un attentat a décapité la cellule de crise de Bachar. Mamlouk fait charger la voiture personnelle de Samaha avec des explosifs liés à des détonateurs à distance – tous ont été retrouvés. Certains étant prévus pour détruire des immeubles entiers.
De retour au Liban, Samaha confie à Kfoury la mission d’organiser les attentats. Mais il y a là une erreur de casting. Kfoury n’est pas encore un homme à la conscience totalement morte, tout au service du régime syrien. Et sa fidélité à Samaha n’est pas encore plus forte que sa fidélité à son Eglise et à son pays. Il décide alors de se présenter aux services de renseignement des Forces de Sécurité Intérieure (FSI). Pas ceux de l’armée qu’il sait totalement noyautés par le Hezbollah et inféodés à Damas et à Téhéran. Les FSI lui demandent de continuer à jouer le jeu avec Samaha jusqu’à l’accumulation des preuves grâce, entre autres, à un micro incorporé dans un bouton et autres « gadgets » de ce type.
Face aux films et aux enregistrements, Samaha a tout reconnu, tout avoué. Bachar le veut ! a-t-il simplement dit.
Mais la nouvelle est ailleurs. Et elle est énorme ! Il existe encore dans un Liban dominé par le Hezbollah un service de renseignement, des forces de sécurité intérieure, des juges qui ont osé s’attaquer à l’un des symboles de cette mainmise du régime syrien au Liban. Qui ont réussi à résister à toutes les pressions. Et des pressions, il y en a eu.
Bachar el-Assad s’est personnellement impliqué pour obtenir la libération de son agent. Et les Libanais ont dit : non !
Pour prendre toute la mesure de la pêche des FSI il faut savoir que dès les premières heures de son élection en 2008, le président de la République libanaise, le général Michel Sleiman, a reçu un appel téléphonique de Bachar lui demandant que Michel Samaha soit l’unique lien entre eux. Et Sleiman a dit non. Mais Sarkozy, lui, a dit oui.
Si nous devons croire certaines sources médiatiques, Michel Samaha aurait été l’homme du rapprochement de Bachar et de Sarkozy et l’organisateur des deux voyages du dictateur syrien à Paris, comme il a été chargé de ses relations avec la presse parisienne.
Mais ce qui est encore plus énorme, c’est que ces engins explosifs trouvés chez Samaha sont absolument identiques à ceux employés pour l’assassinat de deux personnalités du Liban souverain : Samir Kassir (5 juin 2005) et Georges Haoui (21 juin 2005). Et chaque jour apporte son lot de révélations comme les fils qui pourraient mener aux deux attentats ratés de ces dernières semaines contre Samir Geagea et le député Boutros Harb, sans oublier la FINUL comme le soulignait le quai d’Orsay.
Un confrère titrait hier : La qaïda au Liban est chrétienne, avec un point d’exclamation ! Nous le savons tous : la qaïda au Liban est syrienne, de ce régime sanguinaire. Son instrument est aujourd’hui un chrétien. Demain nous le découvrirons… Non ! Espérons que nous n’aurons plus jamais de ces demains-là. Nous tenons le fil ténu de la fin de l’impunité, plaise à Dieu qu’il ne cède pas dans le fracas d’attentats et d’assassinats perpétrés par d’autres Samaha. Nous le savons, comme l’écrivait notre confrère du Nahar, des Michel Samaha au Liban nous en avons 70 ou davantage. Pour les neutraliser il faut que le régime des Assad tombe, ou que les FSI les découvrent au plus tôt.

La rentrée du président Hollande s'annonce chaude

Cent jours après son élection, François Hollande a coché nombre de cases sur la longue liste de ses promesses électorales, mais la rentrée du président "normal" s'annonce hors normes : chômage record, récession menaçante, crise syrienne et polémique sur les Roms...
Après cent jours passés au pouvoir, 57% français reconnaissent à François Hollande sa capacité à tenir ses promesses, mais pas à résoudre la crise. Une situation inédite qui ressort d'un sondage Ifop publié samedi dans Le Figaro. D'après ce sondage, 54% des Français interrogés se déclaraient insatisfaits par l'action du chef de l'État. Alors que le scepticisme se fait de plus en plus ressentir sur le front des finances publiques, de la lutte contre le chômage, de la désindustrialisation, de l'immigration clandestine et de l'insécurité.
De nombreuses promesses ont été tenues
Dés son arrivée au pouvoir, le gouvernement s'est employé, sous l'impulsion du président de la République, à défaire un à un les symboles du quinquennat de Nicolas Sarkozy. La TVA sociale a été supprimée avant même son entrée en vigueur. Le bouclier fiscal a été remisé au placard. Et les heures supplémentaires desfiscalisées, symbole du "travailler plus pour gagner plus", ont été réduites à peau de chagrin. Enfin, les ménages disposant d'un patrimoine d'une valeur supérieure à 1,3 millions d'euros se verront soumis à une contribution exceptionnelle en 2012, qui annule au passage les effets des mécanismes d'allègement de l'ISF mis en place en 2011 par l'ancienne majorité UMP.
Dans le même temps, les premiers jalons du programme de François Hollande ont été posés. L'encadrement des loyers privés, lors d'une relocation ou du renouvellement du bail, s'applique depuis le 1er août dans 38 agglomérations de l'Hexagone et de l'Outre-mer. Et les dirigeants d'entreprises publiques ne pourront plus toucher de salaires supérieurs à 450.000 euros bruts par an. Autre promesse majeure, les travailleurs entrés dans la vie active avant vingt ans et qui disposent du nombre d'annuités requis pourront bénéficier d'une retraite à taux plein dés soixante ans à partir du 1er novembre. Le SMIC a quant à lui été revalorisé de 2% au 1er juillet pour atteindre 1425,67 euros bruts mensuels pour 35 heures par semaine.
Enfin, d'après le sondage publié samedi, 82% des français plébiscitent la réduction du traitement du président et des ministres et le retrait anticipé des combattants français d'Afghanistan est approuvé par 75% d'entre eux. Mais malgré cela, la rentrée du président Hollande s'annonce chaude.
La rentrée s'annonce chaude
Pour l'avenir, seulement 40% des français font confiance à François Hollande et au gouvernement pour trouver des solutions à la crise de la zone euro. Et de nombreux dossiers sont encore en attente d'un arbitrage. Parmi eux, les contours de la tranche d'impôt à 75% sur les très hauts revenus, proposition marquante de la campagne, restent imprécis. Quant aux blocage des prix des carburants, repartis à la hausse, il se heurte aux craintes des pétroliers de voir leur marge diminuer. Le tout alors que le ciel n'en finit pas de s'assombrir. Sur le front de l'emploi, la majorité devra redoubler d'efforts pour enrayer un chômage qui a bondi de 1,1% en juin et a franchi la barre symbolique des 10%. Alors que les nouvelles annonces de plans sociaux se sont enchainées à un rythme effreiné au printemps et au début de l'été.
Dernière mauvaise nouvelle en date, la France devrait entrer en récession à l'automne, si l'on en croit les prévisions de la Banque de France publiées la semaine dernière. Ce qui ne sera certainement pas de nature à simplifier l'autre tâche titanesque qui attend François Hollande et sa majorité à la rentrée, le bouclage du budget 2013. D'après la Cour des comptes, 33 milliards d'euros d'efforts supplémentaires seront nécessaires pour que la France respecte ses engagements vis-à-vis de Bruxelles l'année prochaine. L'austérité semble inévitable.
Ca s'agite à droite comme à gauche
A droite, on ressort les vielles recettes. Après avoir attaqué le chef de l'Etat sur l'augmentation de la pression fiscale sur les classes moyennes, on reproche à François Hollande son manque de fermeté dans la gestion du dossier syrien. Nicolas Sarkozy s'était permis une sortie la semaine dernière, avant que François Fillon ne prenne à son tour le soin d'égratigner le président de la République sur sa politique étrangère. Dans une tribune publiée lundi par le Figaro, l'ex-Premier ministre et candidat à la présidence de l'UMP avait accusé le chef de l'Etat de manquer de "courage", l'exhortant à faire pression sur Vladimir Poutine pour que Moscou lâche le régime de Damas. Et nul doute que les critiques vont aller en s'intensifiant à mesure que l'on avancera dans la campagne à la présidence du premier parti d'opposition.
Mais il n'y a pas qu'à droite que l'on rue dans les brancards. Les expulsions de camps de Roms qui ont eu lieu jeudi à Lille et à Lyon ont provoqué une vive émotion au sein de la majorité, notamment en provenance des Verts et du PCF, soutenus par les associations de défense de ces populations. Et déjà, le PCF a réclamé à François Hollande la tenue d'un référendum pour la validation du traité budgétaire européen, héritage du quinquennat de Nicolas Sarkozy.
Le président de la République et son gouvernement auront donc fort à faire s'ils veulent regagner le soutien de l'opinion à la rentrée et ne pas passer un premier hiver des plus rudes.

Comment forcer la main à l'Allemagne ?

Comme l'a souligné la rédaction du Monde dans la présentation de l'article publié le 31 juillet 2012 « Pourquoi Paris et Berlin s'opposent », son auteur, de Hans-Werner Sinn, est considéré comme l'économiste le plus influent en Allemagne : un expert de haut niveau reconnu par ses pairs doublé d'un intellectuel médiatique encensé par le tabloïd Bild. Il est donc intéressant d'analyser son texte pour mieux comprendre le système de représentation de la majorité des dirigeants politiques et économiques de la RFA.
Personne ne contestera que l'élimination du risque de changes au sein de la zone euro y a favorisé les flux de capitaux. De même, il est indéniable que l'afflux massif de capitaux allemands dans les pays actuellement en crise y a généré une croissance inflationniste et qu'il a d'autant plus contribué à la dégradation de leur compétitivité par rapport à l'Allemagne que le produit intérieur brut (PIB) de la RFA a relativement peu progressé pendant cette période et que des réformes sociales « douloureuses » y ont conduit à la quasi-stagnation des salaires et à la réduction des prestations sociales.
Par contre, il est plus difficile d'être d'accord avec Hans-Werner Sinn quand il affirme que ce sont les flux de capitaux de l'Allemagne vers l'étranger qui ont été la cause de la faiblesse de la croissance et des investissements intérieurs allemands, ainsi que des « réformes sociales douloureuses » du chancelier Gerhard Schröder.
Une confusion symptomatique
À vrai dire, Hans-Werner Sinn est pour le moins confus à propos des flux de capitaux de l'Allemagne vers l'étranger dans les six paragraphes où il est supposé montrer qu'elle « a subi sa propre crise de l'euro » et expliquer pourquoi « Berlin rejette le projet de mutualisation de la dette ». En effet, il y traite sans précaution méthodologique de deux phénomènes qui relèvent de logiques différentes : les mécanismes internes à la zone euro, d'une part, et le départ des « deux tiers de l'épargne allemande (...) vers l'étranger » y compris hors de cette zone. Contrairement à ce qu'il laisse entendre, les « deux tiers de l'épargne allemande » n'ont pas été destinés uniquement aux PIIGS (Portugal, Italie, Irlande, Grèce, Espagne), comme cela ressort d'un autre de ses articles. Une partie non négligeable a servi à créer ou à financer des filiales dans et hors de cette zone qui ont grandement contribué à l'amélioration de la compétitivité des entreprises allemandes. Une autre fut l'objet d'investissements financiers, notamment aux États-Unis où les banques allemandes perdirent environ 70 milliards de dollars lors de la crise des subprimes de 2007, sans que ni le traité de Maastricht, ni les gabegies grecques ou andalouses y soient pour grand chose.
Or, seule la décomposition des flux de capitaux allemands vers l'étranger permet de savoir s'il est vrai que leur augmentation est à l'origine de la faiblesse des investissements intérieurs allemands et donc de la croissance, comme l'affirme Hans-Werner Sinn, ou si on doit inverser le rapport de causalité en considérant que la politique austéritaire mise en œuvre en RFA pendant plus d'une décennie a tellement réduit les opportunités d'investissement que les détenteurs de capitaux ont été forcés d'en chercher à l'extérieur.
Cette alternative n'est pas anodine, puisque c'est de la réponse qui lui est donnée que dépend le choix des solutions à la crise de la zone euro. Si on choisit la première explication, on en déduira que les pays en difficulté de la zone euro pourraient supporter la fuite des capitaux tout en améliorant leur productivité, comme l'Allemagne l'a fait. Si on choisit la seconde, il en découlera non seulement que l'expérience allemande du début de ce siècle ne prouve pas que la politique austéritaire qui est imposée aux pays en difficulté suffira pour résoudre leurs problèmes, mais encore qu'il est raisonnable de penser que la politique économique de chacun des pays de la zone euro peut avoir, dans certaines conditions, un impact déterminant sur la situation des autres. Or, la dénégation de cette interdépendance est au cœur du système de représentation ordolibéral qui inspire la plupart des dirigeants politiques et économiques de la RFA, si on en croit deux spécialistes allemands des relations européennes.
Les circonstances font que nous disposons d'une preuve irréfutable que ce n'est pas l'élimination du risque de changes au sein de la zone euro qui est à l'origine de la faiblesse de la croissance et des investissements intérieurs allemands et que la politique austéritaire qui a été menée dans ce pays a conduit les épargnants allemands à investir à l'étranger du fait du manque d'opportunités locales. En effet, si la première thèse était juste, l'augmentation des flux de capitaux vers l'étranger n'aurait eu que deux explications : le financement de dispositifs destinés à améliorer la compétitivité de l'industrie nationale et l'investissement dans les autres pays de la zone euro pour profiter de l'élimination des risques de changes. On peut même supposer que, dans ces conditions, les autres flux auraient diminué. Or, c'est l'inverse qui s'est produit.
En effet, il y a eu au début de ce siècle un troisième flux de capitaux allemands fort important que le système de représentation de Hans-Werner Sinn ne peut pas expliquer : les investissements financiers aux États-Unis, qui s'avérèrent fort imprudents puisque les dépréciations d'actifs et les pertes de crédits des banques allemandes y atteignirent environ 70 milliards de dollars lorsque la crise des subprimes a éclaté. Certes, me dira-t-on, mais cela peut être expliqué par un banal appât du gain et non par la politique austéritaire des gouvernements allemands. Mais alors, dîtes-moi pourquoi les banques françaises n'ont perdu dans l'affaire « que » 29 milliards de dollars, soit moins de la moitié que leurs collègues d'Outre-Rhin (57 % par euro de PIB si on prend en compte le fait que celui de l'Allemagne était alors supérieur de 34 % à celui de la France). Leurs dirigeants étaient-ils moins fascinés par les mirages spéculatifs ou leurs employés étaient-ils plus clairvoyants ? Que nenni ! Il n'y a qu'une seule explication qui tienne : du fait de la quasi-stagnation des salaires et de la réduction des prestations sociales en Allemagne, les opportunités d'investissement y avaient été raréfiées et d'énormes masses de capitaux étaient disponibles pour des engagements étrangers aventureux, à Miami comme à Sevilla.
Il est donc clair que ni les investissements allemands dans les autres pays de la zone euro ni le traité de Maatschricht ne constituèrent des causes déterminantes de la faiblesse de la croissance et des investissements intérieurs allemands dans leur pays au début du XXI° siècle, contrairement à ce présuppose Hans-Werner Sinn en affirmant que « l'Allemagne a subi sa propre crise de l'euro ». Mais alors pourquoi a-t-il tenu à prétendre le contraire ? Une des principales explications possibles est la conformité du système de représentation activée par son assertion avec le moralisme ordolibéral qui l'inspire et donc avec les mesures qu'il préconise pour résoudre la crise de la zone euro. À l'inverse, il aurait concédé un argument à ses adversaires s'il avait reconnu le rôle de la politique austéritaire de l'Allemagne dans l'accroissement des flux financiers au sein de la zone euro.
En effet, si une puissance telle que l'Allemagne était incapable d'empêcher la fuite des capitaux pendant près d'une décennie dès lors que le risque de change a été éliminé, on devrait en déduire que les nations ne maîtrisent pas leurs relations à leur environnement économique et ne peuvent donc réussir qu'en adoptant un ethos à usage interne, aisément formulable en termes moraux. A contrario, si Hans-Werner Sinn avait admis que les politiques austéritaires des gouvernements allemands ont contribué à l'exportation des capitaux à destination des pays qui sont en difficulté et donc à la dégradation de leur compétitivité, il aurait dû reconnaître qu'il est nécessaire de prendre en compte l'interdépendance des pays membres de la zone euro pour trouver une solution à la crise actuelle. De ce point de vue, il ne diffère guère que par des nuances de la chancelière Angela Merkel à laquelle il s'est publiquement opposé au mois de juillet dans l'acceptation des présupposés ordolibéraux, si ce n'est qu'il est plus dogmatique et plus nationaliste et qu'elle apparaît plus pragmatique et plus marquée par le moralisme luthérien.
L'ethos ordolibéral est insuffisant pour assurer le succès des politiques austéritaires
Si on admet que l'interdépendance entre les pays membres de la zone euro est un élément déterminant de son fonctionnement, mais aussi de la crise qu'elle traverse, il en résulte des conséquences importantes non seulement pour la compréhension de l'origine de cette crise, mais aussi pour la recherche de solutions et pour l'explication du succès des mesures austéritaires allemandes.
Il est en effet réducteur d'attribuer le succès des politiques austéritaires allemandes à la seule qualité des stratégies industrielles de la RFA sans tenir compte de l'environnement macroéconomique dont leurs mises en œuvre ont bénéficié. En effet, il ne suffit pas de bien produire, encore faut-il avoir les capacités de vendre ce qui est produit. Or, le pouvoir d'achat des salariés allemands a quasiment stagné, notamment dans la partie occidentale où il n'a progressé que de 2 % entre 1991 et 2011, à en croire l'Institut der deutschen Wirtschaft. Le marché intérieur aurait été donc insuffisant pour absorber la croissance de 26 % en monnaie constante du PIB par habitant pendant cette période. Ce supplément de production n'a pu être absorbé que grâce à l'augmentation des exportations, qui sont passées de 29 % du PIB en 1999 à 50 % en 2011 et, surtout, de celle de l'excédent commercial qui, après avoir oscillé aux alentours de 1 % de ce même PIB de 1995 à 2000, est passé à 2 % en 2001, est monté jusqu'à 7 % en 2007 pour revenir à 5 % en 2011. Or, la zone euro absorbait 40 % des exportations allemandes de 2011 et générait 50 % de son excédent commercial. Plus précisément, les exportations de la RFA étaient supérieures de 29 % aux importations dans ses échanges avec l'Italie, 50 % avec le Portugal, 53 % avec la France, 55 % avec l'Espagne et 160 % avec la Grèce.
Il en découle que la politique austéritaire de l'Allemagne aurait probablement échoué si tous les pays de la zone euro avaient fait la même chose qu'elle au même moment. Non seulement ils n'auraient pas eu les moyens nécessaires à l'absorption de l'excédent de sa production, mais encore l'avantage compétitif de ses entreprises aurait été moindre.
Dès lors qu'on veut tirer les leçons du succès des programmes austéritaires des gouvernements allemands pour résoudre les problèmes de la zone euro, il faut les tirer toutes. Certes, un effort de rigueur est indispensable dans de nombreux pays afin d'améliorer la compétitivité de leurs entreprises, mais il devrait être entrepris dans un environnement économique comparable à celui dont l'Allemagne avait bénéficié. Or la focalisation sur la préservation de la pureté de l'ethos ordolibéral escamote la seconde condition.
C'est en effet au nom de leur phobie de l'inflation que les ordolibéraux refusent de discuter de l'attribution à la Banque Centrale Européenne d'un statut de prêteur en dernier ressort aux États, bien que l'expérience montre que c'est une des principales conditions du retour à des niveaux acceptables des taux d'intérêt des dettes souveraines des pays membres de la zone euro en difficulté. C'est également parce qu'ils sont focalisés sur la préservation de la pureté de leur ethos qu'ils refusent de constater que des dévaluations internes qu'ils exigent des PIIGS sont non seulement cruelles socialement et dangereuses politiquement mais encore inefficaces économiquement, comme l'a démontré l'économiste néo-keynésien Paul Krugman qui préconise que les pays en bonne santé économique tels que l'Allemagne acceptent un taux d'inflation suffisamment élevé (4 % à 5%) pour que les programmes austéritaires n'asphyxient pas ceux à qui ils sont imposés.
Une autre confusion symptomatique
C'est également à cause de leur focalisation sur la préservation de l'intégrité de leur ethos que les ordolibéraux allemands dénient l'interdépendance entre les membres de la zone euro et donc des dangers qu'ils font courir à leur propre pays en poussant les PIIGS vers la sortie.
L'ambivalence de Hans-Werner Sinn à l'égard de la perte que pourrait subir la la Bundesbank si les pays en difficulté faisaient faillite et abandonnaient l'euro est à cet égard symptomatique. D'une part, il a consacré six paragraphes de son article publié par Le Monde pour exposer les risques considérables qui découleraient selon lui principalement du financement des échanges entre les États membres par leurs banques centrales nationales depuis qu'elles ont pris, en 2007, le relais des banques commerciales dans le cadre du système européen de paiements interbancaires Target 2. D'autre part, il conclut son descriptif détaillé en écrivant que les chiffres spectaculaires qu'il donne « ne doivent pas être interprétés par le lecteur comme des prévisions. » Alors pourquoi leur a-t-il consacré tant de place ? La question est d'autant plus pertinente qu'en tant que coauteur de l'article qui a signalé ce problème, il est mieux placé que quiconque pour savoir ce qu'il en est. Ferait-il référence à l'argument du ministère des finances allemands selon lequel des garanties seraient attachées à Target 2 ? Cependant, ces actions et/ou obligations ne vaudraient plus grand chose après que les PIIGS aient abandonné l'euro, puisqu'elles auraient été émises par des États ou des banques en faillite dans des pays en récession avec des monnaies fortement dévaluées.
Il me semble que la confusion de Hans-Werner Sinn sur ces chiffres peut être expliquée par les présupposés ordolibéraux, comme celle relative à l'exportation des capitaux allemands. Il a cité ces chiffres dans le cadre d'une pédagogie morale : monétiser l'irrespect de l'ethos ordolibéral par la zone euro. Cependant, il s'est probablement rendu compte qu'il y avait quelque paradoxe à préconiser la sortie de l'euro par les « pays affectés » par la crise -c'est-à-dire y compris l'Italie et l'Espagne- six paragraphes après avoir expliqué que le seul coût financier de cet abandon pourrait coûter à l'Allemagne jusqu'à 30 % de son PIB. Dit autrement, ces chiffres sont précieux pour lui quand il s'agit de dénoncer les atteintes à l'ethos ordolibéral, mais doivent être relativisés dès lors qu'ils risqueraient de prouver l'interdépendance des pays membres de la zone euro.
Le coût pour l'Allemagne de l'abandon de l'euro par les pays en difficulté
Le PIB allemand serait affecté par l'abandon de la zone euro par les PIIGS pour une seconde raison, découlant de son extrême vulnérabilité au risque de la perte de clients de ses exportateurs. Hans-Werner Sinn n'y a même pas fait allusion, probablement parce que son évocation aurait pu être perçue comme une preuve de l'interdépendance des pays membres de la zone euro.
En effet, il résulterait de l'abandon de la zone euro par les PIIGS une réduction des exportations de la RFA et, donc, de son PIB et, surtout de son tissu industriel. Ils représentaient en 2011 11 % de ses exportations et 15 % de son excédent commercial (20 % si on exclut l'Irlande qui a un solde de 5%). Leurs achats diminueraient pour deux raisons : d'une part, la baisse brutale de leur pouvoir d'achat provenant elle-même de la dévaluation importante de leur monnaie et de l'approfondissement de la crise et, d'autre part, de l'amélioration de la compétitivité de leurs producteurs qui pourraient d'ailleurs concurrencer les produits et services allemands les moins spécifiques en dehors de leurs frontières. De plus, il est plus que probable qu'il en résulterait de graves répercussions sur les économies déjà fragilisées mais qui n'ont pas encore sombré dans la spirale déflationniste, telles que celles de la France et de la Belgique, qui représentent 14 % des exportations de l'Allemagne et 28 % de son excédent commercial, ne serait-ce que parce que 18 % des exportations françaises sont vendues aux PIIGS. Qui plus est, on ne peut ne pas imaginer qu'un tel choc n'ait pas de répercussions sur les autres pays de la zone euro (15 % des exportations de l'Allemagne), sur les autres pays de l'Union européenne (13%) et sur les autres pays européens (18%).
Ce ne serait pas la Chine, souvent présentée comme le nouvel Eldorado des exportateurs allemands, qui pourrait les sauver de la crise. En effet, ses achats de produits et services allemands ne représentent que 63 % de ceux de la France et moins de 9 % de ceux du continent européen. En tout état de cause, la plupart des experts estiment qu'une sortie de l'Italie de la zone euro provoquerait une onde de choc dans l'économie mondiale au moins aussi grave que celle qu'a générée la crise des subprimes.
Il est bien sûr difficile de faire des prévisions, mais il me semble raisonnable d'estimer qu'il résulterait de l'abandon de l'euro par les PIIGS une baisse des exportations allemandes d'environ 10 %. Puisque les exportations représentent 50 % du PIB de la RFA, ce dernier baisserait de 5 % et la production industrielle d'environ 7 %. Certes, l'Allemagne a pu surmonter en 2009 une chute de ses exportations encore plus importante (16%) que celle que j'envisage (ce qui, soit dit en passant, montre l'extrême prudence de mon hypothèse). Cependant, elles avaient quasiment retrouvé leur niveau de 2008 en 2010, en grande partie grâce aux plans de relance vilipendés par les ordolibéraux, alors que, cette fois-ci, la majeure partie des pertes subies ne pourrait pas être rattrapée avant cinq à dix ans. En admettant qu'elles soient progressivement réduites au cours du temps, on peut estimer leur effet cumulé à 15 % à 20 % du PIB.
En prenant les hypothèses les moins pessimistes possibles, on peut donc estimer que l'abandon de la zone euro par les PIIGS coûterait à l'Allemagne au moins 10 % de son PIB en perte financière sèche immédiate et 15 % de baisse découlant de la chute de ses exportations sur plusieurs années, soit un total de 25 %. J'exagère ? Mais alors que faut-il penser de l'estimation du Conseil allemand des experts économiques selon lequel, d'après Der Spiegel, un effondrement du système monétaire européen pourrait coûter à la RFA jusqu'à 3 300 milliards d'euros, c'est-à-dire approximativement 130 % de son (PIB) ?
Forcer les ordolibéraux à prendre conscience de l'interdépendance des pays de la zone euro
Ce serait bien cher payer la protection de l'intégrité de l'expression de l'ethos ordolibéral. C'est pourtant ce que préconise l'économiste le plus influent en Allemagne et ce que la chancelière Angela Merkel ne fait rien pour empêcher au nom de son moralisme luthérien. Mais on aura compris que l'intérêt de leur pays importe moins aux ordolibéraux que la maîtrise absolue de leurs relations avec leurs partenaires, comme le manifeste, d'ailleurs, le recours incessant au thème du hasard moral dans leurs discours. Et cette maîtrise passe pour eux par le triomphe de l'ordolibéralisme. Comme l'a écrit l'économiste allemand Wolfgang Münchau favorable aux thèses néo-keynésiennes dans sa chronique du Financial Times, « ceux qui présentent la stratégie de l'Allemagne comme un 'bluff'' présupposent un degré de rationalité qui est totalement absent (...). Dans le récit allemand, l'économie est comme un match de football que l'Allemagne est en train de gagner. ». Cette incapacité à accepter quoi que soit qui ne soit pas conforme à l'ethos ordolibéral ressort également du document de ces deux compatriotes spécialistes des relations européennes que j'ai déjà cité.
Alors comment forcer les ordolibéraux allemands à prendre conscience de l'interdépendance des pays membres de la zone euro, ainsi que les interrelations en son sein entre les marchés et les processus de décision politique ? Je ne vois qu'un seul moyen : organiser un boycott des produits allemands à l'échelle européenne avant qu'il ne soit trop tard, jusqu'à ce que le gouvernement de Berlin cède aux trois revendications qui suivent : attribuer à la BCE un statut de prêteur en dernier ressort aux États-membres ; encourager une relance inflationniste dans son pays et dans tous ceux dont la situation économique est saine pendant au moins trois à quatre ans ; s'associer à toutes les autres mesures nécessaires pour que les inévitables dispositifs austéritaires des pays en difficulté ne les fassent pas sombrer dans l'engrenage mortifère des dévaluations internes. Ce ne serait, après tout, qu'un bref avant-goût de ce que l'élite ordolibérale allemande ferait subir à ses concitoyens pendant au moins cinq années si elle ne faisait pas les concessions indispensables au maintien des pays en difficulté dans la zone euro.
Je propose de donner un nom allemand à ce mouvement -Boykott deutscher Waren- afin que tous les peuples d'Europe puissent se l'approprier pour manifester leur colère à l'égard d'Angela Merkel et de ses alliés ordolibéraux.
Antigermanisme primaire ? Oseriez-vous alors accuser d'antigermanisme primaire l'ancien ministre des affaires étrangères de la RFA Joschka Fischer qui a conclu récemment un de ses articles en écrivant qu'il « serait à la fois tragique et ironique qu'une Allemagne unifiée provoque la ruine, par des moyens pacifiques et les meilleures intentions du monde, de l'ordre européen pour la troisième fois ». D'ailleurs, en quoi y aurait-il la moindre haine du peuple allemand dans l'exigence que son gouvernement redonne enfin aux salariés et aux plus démunis de leurs concitoyens la part qui leur est due après qu'ils aient contribué pendant deux décennies à l'augmentation de la production nationale de 26 % en ne recevant que des miettes.

Ce qu'a fait François Hollande en cent jours

Voici les principales mesures des 100 premiers jours de présidence de François Hollande, élu le 6 mai à l'Élysée.

ÉCONOMIE

- Budget rectificatif : le gouvernement Ayrault s'est appliqué à supprimer les symboles fiscaux du quinquennat Sarkozy : TVA "sociale", défiscalisation des heures supplémentaires, allègement de l'ISF et des droits de succession. Il a augmenté les impôts de 7,2 milliards d'euros et gelé 1,5 milliard de dépenses.
- Salaires publics : plafonnement par décret de la rémunération des dirigeants des entreprises publiques à 450 000 euros brut par an.
- Soutien à l'automobile : après l'annonce choc de la suppression de 8 000 emplois par PSA, plan de soutien à la filière automobile axé sur les voitures "propres": "bonus écologique" porté de 5 000 à 7 000 euros pour les électriques, 2 000 et 4 000 euros pour les hybrides.
- Encadrement des loyers : l'encadrement des loyers privés, lors d'une relocation ou du renouvellement du bail, s'applique depuis le 1er août dans 38 agglomérations de l'Hexagone et de l'outre-mer : Paris, Lyon, Marseille ou Nice, mais aussi de plus petites communes comme Forbach (Moselle) ou Annemasse (Haute-Savoie).
- Construction : abrogation de la loi augmentant de 30 % les droits à construire, adoptée à la fin du quinquennat Sarkozy, qui visait à favoriser la densification.

POLITIQUE

- Commission sur la rénovation et la déontologie de la vie politique présidée par Lionel Jospin.
- Signature par tous les ministres d'une Charte de déontologie (patrimoine, non cumul, déplacements...).

DIPLOMATIE ET DÉFENSE

Afghanistan : annonce du retrait d'ici fin 2012 des forces combattantes françaises.
Syrie : accusé d'inertie par la droite, François Hollande privilégie la voie diplomatique. Il a réuni une centaine de pays occidentaux et arabes lors de la conférence des Amis de la Syrie à Paris le 6 juillet. Il a décidé d'envoyer un hôpital de campagne à la frontière jordanienne.
Mali : le président français s'est plusieurs fois prononcé pour une intervention dans le cadre de l'Union africaine et des Nations unies.
Europe : tout en appelant à renforcer "la relation incontournable" entre la France et l'Allemagne, François Hollande a démontré sa volonté de sortir de ce traditionnel tête-à-tête, en appuyant notamment lors du sommet européen de Bruxelles des 28 et 29 juin les revendications de l'Italie et de l'Espagne face à la chancelière Angela Merkel.

SOCIAL

Retraites : décret du 2 juillet pour entrée en vigueur le 1er novembre permettant de partir en retraite à 60 ans si l'on a commencé sa vie active avant vingt ans et si l'on dispose des annuités requises. Coût : 1,1 milliard en 2013, 3 milliards en 2017, financé par un relèvement étalé sur cinq ans de 0,25 point de la cotisation employeur et du même montant pour la cotisation salarié.
Smic : augmentation de 2 % au 1er juillet. Coût : 500 millions d'euros, à la charge de l'État et des administrations publiques. Le smic atteint 1 425,67 euros brut pour 35 heures hebdomadaires.
ARS : relèvement de 25 % de l'allocation de rentrée scolaire. Coût : 370 millions d'euros.

ÉDUCATION

- Allongement des vacances de la Toussaint sur deux semaines pleines, avec deux jours de classe récupérés dans l'année.
- Recrutements : 1 000 professeurs dans le primaire, 75 conseillers principaux d'éducation et 280 professeurs dans le secondaire, 500 assistants de prévention et de sécurité, 2 000 assistants d'éducation, ainsi que 1 500 auxiliaires de vie scolaire pour accompagner les élèves handicapés. Par ailleurs : 12 000 contrats uniques d'insertion dans les établissements, alors que 14 700 contrats de ce type arrivaient à échéance cet été.
- Suppression de la prise en charge des frais de scolarité sans conditions de ressources pour les lycéens français scolarisés à l'étranger. Des bourses seront attribuées sur critères sociaux.
- Hausse de 2,1 % des bourses étudiantes. Lancement des Assises de l'enseignement supérieur et de la recherche.

JUSTICE

- Nouvelle loi contre le harcèlement sexuel, suite à l'abrogation de l'ancien texte de loi par le Conseil constitutionnel le 4 mai.

SÉCURITÉ

- Création de quinze "zones de sécurité prioritaire" (ZSP).

CULTURE

- Retour au taux de TVA réduit sur le livre à 5,5 %, ainsi que sur le spectacle vivant, dans le cadre du budget rectificatif 2012. Le relèvement à 7 % avait été décidé en novembre 2011.
- 23,5 millions d'euros débloqués pour le spectacle vivant, prévus dans le budget 2012 mais gelés par l'équipe précédente.
- Moratoire pour la Maison de l'histoire de France, voulue par Nicolas Sarkozy sur le site parisien des Archives nationales et prévue en 2015.
- Fin de la fusion RFI-France 24 au sein de l'Audiovisuel extérieur de la France (AEF).

Inertie totale ! 
Bonne question qu'a fait Hollande en 3 mois ! Détricoter les lois misent en place par Sarkozy ça été sa plus grande préoccupation avec son gouvernement, suppression des peines planchers quand on voit ce qui sait passer encore cette semaine en Ardéche ou dans le Gard on a peur ! Les tribunaux pour mineurs cette nuit a Amiens ils ont été tranquilles les forces de l'ordre ont bien reçues pas grave ! Les aides sociales 25% de + pour la rentrée des classes arrêtons en maternelle et primaire c'est une honte pendant que les personnes âgées font les poubelles pour manger, la suppression de l'AME cotisation de 30€ pendant ce temps les personnes handicapées n'arrivent pas a obtenir une aide, Hollande distribue les cadeaux a ceux qui l'ont élu les autres allez vous faire voir mais la rentrée va être chaude, 3 mois de dilettante ça se paiera !

Allez M. Hollande... Au taf !
  La France peut ne pas avoir les moyens d'intervenir, mais l'action directe de son Président peut favoriser le dialogue et contraindre les belligérants à s'asseoir autour d'une table pour se parler et exiger un cessez le feu, notamment si l'on considère que la France a les moyens de jouer un rôle déterminant aujourd'hui puisqu'elle préside actuellement le conseil de sécurité de l'ONU. On ne peut pas reprocher à un Président d'avoir échoué dans ses tentatives mais on peut légitimement lui reprocher de n'avoir rien fait.
Faux. Accroître le taux d'imposition et créer de nouveaux impôts c'est diminuer bloquer la croissance, donc diminuer le revenu des impôts. Vous pourrez aller commémorer l'assassinat de l'économie comme hollande, commémore les deux gendarmes assassinés en retard, dans une cérémonie à laquelle les familles refusent de se rendre. Hollande tient ses promesses de dépenses et ne sait pas créer de la croissance. Il a su vexer Poutine, faire la gueule à Angela, faire rire Obama, un point c'est tout.

5 ans - 100 jours.


LA GRANDE ARNAQUE ET LE DÉBUT DE LA MEDECINE À DEUX VITESSES.

Article L162-16-7