TOUT EST DIT

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samedi 11 août 2012

Grèce: un incendie ravage la réserve naturelle du Mont Athos


Plus de 300 militaires, 200 pompiers et 120 volontaires combattent un gigantèsque incendie dans la région du Mont Athos. Les monastères sont pour l'instant hors d'atteinte, mais les flammes ont déjà avalé 1500 hectares. 

Les pompiers grecs, soutenus par l'armée et des renforts serbes, jetaient samedi toutes leurs forces contre un incendie ravageant la forêt épargnée depuis des décennies de la communauté monastique orthodoxe du Mont Athos. Assistés de 120 volontaires, 200 pompiers luttaient dans cette zone montagneuse, soutenus par 14 bombardiers d'eau et sept hélicoptères, a indiqué le bureau de presse des pompiers.
L'armée a de son côté annoncé avoir dépêché sur place 314 de ses membres, ainsi qu'une cinquantaine de véhicules de soutien. Le feu s'étant déclaré mercredi non loin du monastère serbe d'Hilandariou, une des grandes institutions du Mont Athos, 49 pompiers serbes renforçaient ce dispositif, dépêchés vendredi par Belgrade.
Malgré ce déploiement, l'incendie continuait de progresser en milieu de journée, sans toutefois menacer les 20 monastères du site, haut-lieu de l'orthodoxie, administré par un collectif monacal et interdit aux femmes, a précisé un porte-parole des pompiers.
Il a souligné la difficulté de la tâche au vu de "l'épaisseur de la forêt" dans cette réserve écologique, où les pompiers se heurtent à l'absence d'accès, de zones coupe-feu et d'entretien du sous-bois. Les flammes profitent aussi des fréquents changements de direction des vents, qui déjouent les plans de lutte des pompiers, a expliqué ce porte-parole.
Imputé par les autorités à une négligence ou un acte criminel, le feu a déjà détruit selon des élus locaux plus de 1500 hectares de forêts, d'oliveraies et de vignes, dans les limites du Mont-Athos, mais aussi dans la région balnéaire le jouxtant au nord, où les flammes avaient menacé jeudi hôtels et localités.
Les pompiers espéraient en revanche réussir à venir à bout de deux autres grands incendies ravageant forêts et champs depuis le début de la semaine dans l'ouest du Péloponnèse.
La chaleur estivale, au zénith cette année avec une série de coups de chaud à plus de 40 degrés Celsius, mais aussi les difficultés de l'Etat à mettre à niveau son système de prévention et de lutte font partir en fumée tous les ans des milliers d'hectares d'arbres et de cultures en Grèce. En 2007, les flammes avaient aussi provoqué la mort de 77 personnes dans le Péloponnèse et sur l'île d'Eubée.

Sur les radars, on ne nous dit pas tout


Ils sont de plus en plus nombreux au bord des routes, de plus en plus sophistiqués et intelligents. Ils ne prennent ni vacances, ni week-ends. Surtout pas. Il y en a pour tous les goûts et pour en faire voir de toutes les couleurs aux automobilistes atteints du syndrome du champignon : des fixes, des mobiles, des pédagogiques, des embarqués, des automatiques. Leur génie ne cesse de progresser puisqu'ils détectent maintenant les camions interdits de circulation, les distances non respectées, et repéreront bientôt les voitures volées. Autant dire que leur rentabilité va encore s'améliorer. S'il est un compteur que l'État ne se lasse pas de voir s'affoler, c'est bien celui de la cagnotte des radars. 700 M¤ tomberont dans ses caisses en 2012, nouveau record. Faut-il s'en inquiéter ? Oui. N'était l'explication de la technicité et de la multiplication des appareils, les automobilistes se sont en effet relâchés au volant, voire lâchés jusqu'à l'inconscience. S'en indigner ? Laissons aux ligues anti-radars, anti-vitesse, anti-tout, qui suintent le poujadisme, se déchaîner contre le « racket » fiscal. Leur argument selon lequel la cause majeure de mortalité serait l'alcool ne tient pas la route. Il est un fléau à combattre au même titre que la vitesse. Les radars sont des machines à sous nécessaires. Ils ont fait chuter le nombre de morts sur les routes et coûteraient 30 fois moins à l'Etat que le prix de l'insécurité. Cela étant, plus de transparence ne nuirait pas à l'esprit démocratique. On nous explique que l'argent va à la prévention après avoir emprunté des chemins sinueux, mais on a la désagréable impression qu'on ne nous dit pas tout !

Tourisme médical


la France étend son offre de villégiature. En proposant aux étrangers solvables son savoir-faire hospitalier, le pays institue un tourisme médical. On aurait mauvaise grâce à s’en offusquer. Les Français pratiquent déjà le nomadisme sanitaire : certains vont à l’Est, au Maghreb recevoir des soins dentaires et esthétiques low-costEn un sens, il y aurait lieu de se sentir flattés d’un retour de balancier. Que des étrangers acceptent de dépenser beaucoup d’argent pour des traitements en France, n’est-ce pas signe d’une médecine d’excellence ? Ce serait négliger le quotidien de nos établissements de santé. Ces lourdes machines sont prises en tenaille entre une sophistication croissante des protocoles et une pression grandissante sur les coûts. Les plus grands hôpitaux passent pour colosses de technicité. Mais aux pieds d’argile. Faute d’équilibre comptable, ils sont acculés à une révision de leur pratique. Y compris en s’ouvrant aux patients « surtaxés ». Voilà une reconnaissance implicite qu’existe en France une médecine à deux vitesses. L’une pour ceux qui s’en remettent au système de soins banalisé. L’autre pour ceux qui, contre rallonge, choisissent leur docteur, leur hôpital, leurs dates de séjour. Bref sont clients. Au moment où les Roms sont priés de quitter le territoire, l’invitation lancée hors de nos frontières à consommer du soin en France, à condition d’avoir un chéquier, témoigne de conceptions pragmatiques du sens de l’accueil. Bien que fortuit, ce grand écart révèle le prix à payer et les contorsions désormais nécessaires pour sauver une assurance sociale née sur de grands et beaux principes, mais souffrant d’un mal chronique : les déficits. Au nom de cette réalité, les hôpitaux ont visiblement à prouver qu’ils ne sont pas incurables.

Fais un vœu !
« C’est pas cher et ça peut rapporter gros ». Non non, il ne s’agit pas de l’EuroMillions, qui de toute façon ne laisse gagner qu’une poignée d’apprentis millionnaires, futurs super-contribuables. Il s’agit d’étoiles filantes qui, depuis cette nuit et jusqu’à demain, rendront nos nuits plus belles que nos jours. Un petit coin d’herbe, voire un banc public, un coin de terrasse avec pourquoi pas un petit verre de rosé frais, peu importe l’endroit pourvu qu’on puisse lever le nez en l’air…
Et là, il suffit juste d’attendre que les météores jaillissent de la constellation de Persée, là-bas, à des millions de kilomètres de nos yeux rivés sur l’immensité. Attention, l’instant est fulgurant. « Fais un vœu ! » Il paraît que ça marche. Il suffit juste d’attendre un peu. Ce n’est pas cher. Et plus efficace que l’EuroMillion .

Le jackpot des radars routiers


       Les recettes générées par les radars routiers devraient atteindre un nouveau record en 2012. Après 630 millions d'euros en 2011, ils seraient en passe de rapporter jusqu'à 700 millions d'euros cette année, selon une estimation de l'Agence nationale du traitement automatisé des infractions publiée par Les Echos.      "Pour soutenir les finances publiques, appuyez sur le champignon". Ce slogan, qui déplairait fortement aux associations de sécurité routière, tomberait pourtant sous le sens. Après 630 millions d'euros en 2011, les radars routiers automatiques devraient en effet rapporter en 2012 un montant record, entre 675 et 700 millions d'euros, révèle Les Echos qui a eu accès à une estimation de l'Agence nationale du traitement automatisé des infractions (Antai).
Carte des radars en Europe
Les radars ont déjà rapporté "324 millions d'euros entre le 1er janvier et le 30 juin 2012, et en tenant compte de la corrélation du trafic selon les saisons, l'année 2012 pourrait rapporter entre 675 et 700 millions d'euros", indique l'Antai, citée par le quotidien économique. A l'origine de ce niveau record des recettes, l'augmentation du nombre de radars mais surtout un certain "relâchement des automobilistes" qui aurait entraîné "une légère augmentation de la vitesse moyenne", explique un expert. Il évoque ainsi une augmentation de "20 % en avis de contravention et excès de vitesse depuis le début de l'année".
Autres explications avancées : les sanctions moins lourdes en cas de petit dépassement de la vitesse limite et la verbalisation des conducteurs étrangers. "Les Belges, qui pouvaient se faire flasher sans être inquiétés, s'exposent depuis le 1er juillet aux mêmes amendes que les Français et ont rejoint à ce titre les Luxembourgeois et les Suisses", écrit le quotidien. Derniers points évoqués: l'extension du parc -plus de 2.200 radars fixes à la fin de l'année contre moins de 1.500 en 2008- et la mise en place d'appareils contrôlant le franchissement des feux rouges. Cette infraction grave expose les automobilistes à un retrait de quatre points et à une amende de 135 euros. Installés pour la première fois en 2009, on en dénombre actuellement 679, répartis sur l'ensemble du territoire.

Hollande : le doute s'installe chez les Français

Selon un sondage Ifop pour Le Figaro, une majorité de Français se déclare très sceptique sur sa politique pour lutter contre les déficits, l'immigration clandestine, l'insécurité et la désindustrialisation du pays. La crise n'est pas moins pénible au soleil, et la popularité de François Hollande en pâtit. Selon l'enquête Ifop que nous publions ce vendredi, 46 % des Français seulement se déclarent satisfaits de l'action de François Hollande, cent jours après son élection, le 6 mai. Le président, qui n'a pas bénéficié d'un état de grâce comparable à celui de ses prédécesseurs, n'a pas non plus convaincu de sa capacité à «redresser» le pays, pour reprendre son principal slogan de campagne.
51 % des personnes interrogées pensent que les choses en France sont en train de changer plutôt en mal, contre 17 % qui les voient évoluer plutôt en bien. «Dans ce climat très pessimiste et au regard des marges de manœuvre limitées qui existent, la confiance accordée à François Hollande et son gouvernement dans différents domaines est systématiquement minoritaire, relève Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion et Stratégies d'entreprise de l'Ifop. Seuls 40 % leur font plutôt confiance pour trouver des solutions avec les autres pays européens à la crise de la zone euro, 33 % pour réduire la dette et le déficit public, 31 % pour lutter efficacement contre la désindustrialisation du pays et seulement 27 % pour faire reculer le chômage, priorité numéro un des Français.»

Flamby et le retour de bâton
57 % des sondés estiment cependant que François Hollande tient les engagements qu'il a pris pendant la campagne présidentielle. Cette proportion s'établit à 92 % parmi ses électeurs du premier tour, qui apparemment ne sont pas déçus. C'est le corollaire du peu d'espérance qu'a suscitée la victoire du candidat socialiste. Partant de moins haut, la cote de popularité du président se tasse plus lentement.

Les mesures symboliques plébiscitées

Interrogés sur les mesures prises pendant ces cent jours, les Français plébiscitent les plus symboliques, au premier rang desquelles la diminution de la rémunération du chef de l'État et des membres du gouvernement.
L'avancement à fin 2012 du retrait des troupes combattantes d'Afghanistan recueille l'approbation de 75 % des sondés. 71 % de l'échantillon global (et 84 % des ouvriers, les plus concernés) sont satisfaits que le gouvernement soit revenu à la retraite à 60 ans pour ceux qui ont commencé à travailler tôt et qui ont cotisé 41 annuités. L'encadrement des loyers est également salué par 68 % des Français. Il fait même un tabac chez les Franciliens avec un taux d'approbation de 75 %.
Le niveau de satisfaction est un peu moins élevé en ce qui concerne l'augmentation de 2 % du smic. Il reste tout de même majoritaire avec 59 % dans l'ensemble de la population, et même 68 % parmi les cadres et les diplômés. En revanche, les ouvriers, qui sont proportionnellement les plus nombreux à bénéficier de cette hausse, sont seulement 48 % à s'en contenter.

Les heures supplémentaires regrettées

Ces mêmes ouvriers sont 75 % à regretter la défiscalisation des heures supplémentaires, qui fait 61 % d'insatisfaits parmi nos sondés, toutes catégories professionnelles confondues. Voilà qui devrait encourager l'opposition à relayer la croisade entreprise par le député UMP des Alpes-Maritimes Christian Estrosi pour obtenir l'abrogation des 35 heures et l'instauration de négociations entre patronat et salariés sur le temps de travail et les rémunérations.
La mise en place d'une fiscalité plus élevée sur les droits de succession et les donations mécontente, elle, 64 % de la population. Avec la défiscalisation des heures supplémentaires et la suppression du bouclier fiscal, l'alourdissement de ces droits constituait pourtant l'une des mesures phares du programme du candidat socialiste pour rétablir une «justice» qu'il estimait bafouée par son prédécesseur. Les politiques de rigueur ont beau s'imposer et même se durcir à peu près partout en Europe, les Français semblent toujours aussi peu disposés à faire des efforts, ce qui augure mal de l'accueil réservé à la réforme fiscale que prépare le gouvernement pour l'automne.

Le Conseil constitutionnel donne son satisfecit 
à François Hollande sur la règle d’or



L’accord donné jeudi par le Conseil constitutionnel à l’adoption de la règle d’or budgétaire imposée par le nouveau traité européen retire une épine du pied de François Hollande, d’autant que, par la même occasion, les Sages, saisis sur cette question le 13 juillet dernier par le chef de l’Etat, ont validé l’essentiel de la première loi de finances du pouvoir socialiste. La question est rendue d’autant plus aisée que ce feu vert précise, en outre, que cette inscription ne nécessite pas, du point de vue du Conseil, une révision constitutionnelle dont le chef de l’Etat entendait bien se dispenser, tant la règle d’or divise la classe politique, jusqu’au sein de la majorité. En effet, ont observé les juges constitutionnels, les traités de Maastricht et Lisbonne contiennent déjà une limitation de déficit public (les fameux 3 %) et avaient été jugés, lors de leur adoption, non contraires à la Constitution. Et un simple changement de taux, notent-ils, ne change rien juridiquement.
Le locataire de l’Elysée peut donc respirer normalement, et se préparer à inscrire dans le droit français la règle d’or qui limite à 0,5 % du PIB le déficit public ; et par le moyen d’une simple loi organique.
Depuis le fort de Brégançon, François Hollande a instantanément pris acte de cette décision selon laquelle « le traité sur la coordination, la stabilité et la gouvernance signé à Bruxelles le 2 mars 2012, ne comportait aucune clause contraire à la Constitution », déclare un communiqué de la présidence, et demandé au gouvernement de préparer « rapidement » la ratification du traité. Dans la foulée, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a annoncé engager « immédiatement la préparation du projet de loi autorisant la ratification du traité et du projet de loi organique qui seront présentés au Parlement », a priori fin septembre.
INTER
Satisfaction socialiste
Elisabeth Guigou, présidente socialiste de la Commission des Affaires Etrangères à l’Assemblée, a dit sa satisfaction, et demandé que « le Parlement soit rapidement saisi du traité ». Elle précise néanmoins que, « pour être pleinement acceptés des citoyens européens et donc être mis en œuvre efficacement, les nouveaux outils de coordination et de supervision auront besoin d’une légitimité démocratique renforcée ». Et alors ? A priori, on n’en saura pas plus…
De son côté, Martine Aubry évoque « une nouvelle voie pour la France et l’Europe ». « Le Parti socialiste se félicite de cette issue, ouvrant la voie à une ratification par le Parlement des décisions actées lors du dernier sommet européen et qui permettront de remettre l’Europe sur les rails de la croissance et de l’emploi », poursuit-elle.
Quant à Bernard Cazeneuve, ministre délégué aux Affaire européennes, il s’est félicité de ce que le Conseil constitutionnel « valide l’approche retenue par le gouvernement ».
Le Parti de Gauche, en revanche, continue à réclamer un référendum contre « ce pacte austéritaire ». Eric Coquerel, son secrétaire national, se dit stupéfait de cette décision qui « implique un abandon de souveraineté du parlement national sur le budget ».
INTER
Quoi de neuf ?
Et c’est bien là, en effet, que le bât blesse… Laquelle, de toutes les instances ou personnalités qui s’expriment sur le sujet, a autorité pour ainsi brader notre souveraineté ? Car c’est bien ce qui va ressortir de l’adoption de ce traité, de ce nouveau pas vers une union bancaire, vers laquelle, malgré une crise qui n’en finit plus de souligner l’incapacité des autorités européennes à régler nos problèmes, nous allons à grands pas !
C’est d’autant plus aberrant que François Hollande, avant son arrivée à l’Elysée, était un farouche opposant audit traité, et que la majorité des socialistes y voyaient une « fausse règle d’or »…
D’ailleurs Bernard Cazeneuve, si satisfait aujourd’hui, était, tout comme l’actuel ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, un farouche opposant au projet de Constitution européenne ; un homme qui a voté « non » au traité de Lisbonne…
Oh ! bien sûr, on nous explique que, entre temps, François Hollande a obtenu l’ajout d’un volet croissance de 120 milliards d’euros. Un petit détail, cependant, pour observer que ce volet croissance est un texte différent de celui du traité, et que le texte que le président de la République nous impose aujourd’hui est donc celui qu’il dénonçait hier !
D’où les critiques qui se multiplient désormais. Outre le Front de Gauche, on observe à droite qu’il valait bien la peine de s’opposer ainsi à Nicolas Sarkozy, pour finir par adopter le texte même que, sous l’influence certaine d’Angela Merkel, il proposait lorsqu’il était aux affaires. Valérie Pécresse estime ainsi que François Hollande a « fait perdre un an à la France et à l’Europe (…) du fait de leur opposition à la règle d’or débattue au Parlement l’été dernier et de leurs atermoiements successifs depuis le début de l’année ».
Au sein même du Parti socialiste, l’opposition se fait entendre. Du Sénat, Marie-Noëlle Lienemann affirmait jeudi qu’elle ne voterait pas la ratification du traité du pacte budgétaire.
Elle précisait : « Je ne suis pas d’accord, ça n’est pas la renégociation » annoncée par François Hollande durant sa campagne. « Mon intime conviction, c’est qu’on est en train de refaire des erreurs qu’on a commises par le passé. Je suis persuadée que la défaite de Lionel Jospin tient pour une part à l’acceptation du traité d’Amsterdam. (…) Tout cela me parait d’un grand danger, c’est l’austérité à vie. »
Et Marie-Noëlle Lienemann ajoutait : « Je ne pense pas que je serai la seule. (…) En tout cas on est très nombreux à ne pas vouloir l’approuver. »
On comprend la satisfaction de François Hollande d’avoir vu le Conseil constitutionnel se ranger à son avis sur une non-révision de la Constitution…
A ce compte, il pourra même nous dire qu’il se contente de respecter ses promesses de campagne. Tout en faisant l’inverse !

Les jeunes et la création d'entreprise: "je t'aime, moi non plus"


       Alors que 48% des jeunes diplômés indiquent souhaiter créer un jour une entreprise, ils sont seulement 1% à sauter le pas. Pourquoi ce décalage ? L'environnement économique arrive largement en tête des raisons invoquées par les étudiants, selon un sondage réalisé par le cabinet de conseil Didaxis.      La France aura-t-elle un jour son Mark Zuckerberg ? A priori, il faudra attendre encore un certain temps. Car si près d'un jeune français sur deux indique vouloir créer un jour son entreprise, seulement un sur cent passerait du rêve à la réalité. Le cabinet de conseil et de portage salarial Didaxis a interrogé 984 étudiants âgés entre 18 et 29 ans partout en France afin de connaître les raisons de cette difficulté à concrétiser leurs ambitions.
Les jeunes attendent des jours meilleurs
En temps de crise, difficile de s'imaginer aux commandes. Le manque de visibilité lié à l'instabilité du contexte économique actuel est ainsi cité par près de 80% des sondés comme un facteur décourageant. Il faut dire que les jeunes ne sont pas épargnés par la crise. Au total dans le monde 12,6% des 15-24 ans sont touchés par le chômage, soit 75 millions de personnes, selon un rapport publié en mai dernier par l'Organisation internationale du travail (OIT). Et l'avenir ne s'annonce pas rose. Ce taux ne devrait pas redescendre avant 2016. Pas de quoi donc redonner de l'enthousiasme à une nouvelle génération en manque de repères et de perspectives. Les jeunes ne sont toutefois pas les seules à être découragés. L'an dernier, près de 550.000 entreprises ont été créées, un chiffre en recul de 11,6% par rapport à 2010.
Les risquophiles ne sont pas forcément ceux que l'on croit
Les apparences sont souvent trompeuses. « Les étudiants en école de commerce ne sont pas forcément ceux qui prennent le plus d'initiatives. Ils vont avec leurs diplômes travailler dans les entreprises du CAC 40. Alors qu'aux Etats-Unis, les génies quittent Harvard pour créer des Facebooks » indique Guillaume Cairou, président de Didaxis et membre de Croissance plus. France Active, spécialiste du financement solidaire pour l'emploi, apporte de l'eau à son moulin : dans son « kit de survie pour le premier entretien avec votre banquier », l'association révèle que 74% des moins de 26 ans ayant sollicité son soutien pour créer leur entreprise ont un diplôme inférieur ou égal au baccalauréat.
S'expatrier pour mieux se lancer
« La culture en France n'est pas adaptée à la création d'entreprise auprès des jeunes. L'étranger effraie moins, surtout les pays anglo-saxons où l'on ne se focalise pas que sur l'échec » affirme Guillaume Cairou. Un sentiment qui se traduit dans les résultats de l'étude. Près d'un étudiant interrogé sur quatre (23%) préférerait s'expatrier pour créer son entreprise. Et 88% déclare en être tout simplement dissuadé par leur famille. Et l'environnement politico-juridique ne se pose pas en contrepoids. La moitié des sondés considère que la France n'a pas un environnement fiscal suffisamment incitatif. Un sondage Ipsos publié en Mars révèle également que 84% des 18-30 ans pensent que les aides proposées aux jeunes entrepreneurs sont insuffisantes.
Briser les idées reçues
L'association France Active tente en revanche d'abattre les idées reçues. Selon ses données, les jeunes entrepreneurs ont quasiment autant accès au crédit bancaire que les autres créateurs d'entreprises (23% contre 26%).
Enfin, une fois créée, comment ces entreprises performent ? L'APCE (Agence Pour la Création d'Entreprise) s'est posée la question. Réponse : la pérennité des entreprises est moins importante pour les jeunes générations mais reste honorable avec un taux de survie après trois ans d'existence de 59% contre 68% lorsque l'entrepreneur a dépassé les 30 bougies.

Le déficit de l'Etat atteint 56,7 milliards d'euros à fin juin

Le déficit budgétaire de l'Etat a reculé de 4,6 milliards d'euros en juin sur un an, à 56,7 milliards d'euros, en raison de la hausse des recettes fiscales et du produit exceptionnel des fréquences téléphoniques de la 4G, a annoncé le ministère du Budget vendredi.
Le déficit du budget de l'Etat français s'établissait à 56,7 milliards d'euros à fin juin contre 61,3 milliards un an plus tôt à la même période, selon les données publiées vendredi par le ministère du Budget. Les dépenses (budget général et prélèvements sur recettes) ont atteint 185,2 milliards d'euros contre 179,1 milliards à fin juin 2011. Le solde des comptes spéciaux s'affiche lui à -16,8 milliards d'euros à fin juin 2012 contre - 21,8 milliards à fin juin 2011.
Les recettes en hausse notamment grâce à la 4G
Les recettes (nettes des remboursements et dégrèvements) se portent à 145,3 milliards d'euros contre 139,6 milliards. Parmi elles, les recettes non fiscales s'établissent à 7,3 milliards d'euros à fin juin contre 6,0 milliards un an auparavant. Dans son communiqué, Bercy indique que cet écart à la hausse résulte notamment de la recette exceptionnelle enregistrée en janvier 2012 par le budget général, relative à la procédure d'attribution d'autorisations d'utilisation de fréquences hertziennes dans la bande 800 MHz en France métropolitaine pour établir et exploiter un réseau radioélectrique mobile ouvert au public (fréquences dites « 4G »)".
Prévision d'un déficit de 81,1 milliards d'euros en 2012
Le ministère précise que la progression des dépenses comme les rentrées fiscales sont conformes aux prévisions de la loi de finances rectificative pour 2012 adoptée par le Parlement le 31 juillet. Celle-ci prévoit un déficit budgétaire de 81,1 milliards d'euros en 2012 après 7,2 milliards d'euros de prélèvements supplémentaires par rapport à la précédente loi de finances rectificative votée par l'ancienne majorité de droite en février et le gel de 1,5 milliard d'euros de dépenses prévues. Début juin, le ministre de l'Économie Pierre Moscovici s'était inquiété de voir le déficit déraper à 5% du PIB cette année. Mais les hausses d'impôts prévues dans le collectif budgétaire devraient permettre de respecter l'objectif de 4,5% de déficit en 2012 puis de 3% en 2013.

Pourquoi la crise européenne n'est pas terminée

Trois risques majeures planent sur la zone euro et menacent de faire revenir avec une grande vigueur la crise européenne à la rentrée.
Les jeux olympiques, les vacances estivales et les propos, finalement jugés rassurrants, de Mario Draghi ont offert aux marchés et aux Etats de la zone euro une pause dans la crise de la dette souveraine. Mais il pourrait bien ne s'agir que d'une pause. Et d'ores et déjà, l'automne s'annonce mouvementée.
Fébrilité
On s'en convaincra aisément en observant la fébrilité des dirigeants européens qui profitent de ce début de mois d'août tranquille pour se livrer à des grandes manœuvres. Les propos de lundi dernier du président du conseil italien Mario Monti qui a cherché à faire pression sur l'Allemagne pour qu'elle cède du terrain sur le rachat des titres d'Etat par le FESF et le MES en est une preuve évidente, tout autant que ceux de Jean-Claude Juncker, le chef de l'Eurogroupe, qui a voulu relativiser les effets d'une sortie de la Grèce de la zone euro ou encore de cette information du Wall Street Journal voici quelques jours qui croyait savoir que le FMI était favorable à une nouvelle restructuration de la dette hellénique (à l'exception évidemment que celle que détient le fonds lui-même).
Les trois grands risques de la rentrée
C'est qu'en réalité, trois épées de Damoclès, pour le moins, continuent à peser au-dessus de la zone euro. Et qu'en septembre, elles pourraient bien venir à nouveau saper la fragile confiance qui règne ces jours-ci sur les marchés.
Karlsruhe
La première de ces épées est peut-être la moins dangereuse, mais elle risque d'occuper durant les dix premiers jours de septembre les esprits et rendre plus d'un opérateur et d'un politique très nerveux : c'est la décision attendue de la Cour constitutionnelle allemande de Karlsruhe sur le MES et le pacte budgétaire le 12 septembre prochain. Bundestag et Bundesrat ont eu beau adopté avec une majorité des deux tiers les deux textes le 30 juin, ils ne sont toujours pas promulgués par le président fédéral Joachim Gauck qui attend l'avis de la Cour. Celle-ci s'est déjà montrée très critique vis-à-vis de la stratégie du gouvernement fédéral et a déjà en juin exigé désormais une plus grande participation active du Bundestag à la politique européenne allemande, à la grande fureur de Mario Monti. Il est peu probable que Karlsruhe empêche in fine la promulgation des deux textes, mais elle fixera des conditions qui seront très observée. Il ne s'agira certainement pas d'un blanc-seing, car, à la surprise générale, les juges en rouge se sont donnés deux mois pour observer le texte. Et si Karlsruhe estime que les droits du parlement n'ont pas été respectés, nul ne sait quels peuvent être les conséquences d'une telle décision. Or, le temps presse : sans le Mécanisme européen de Stabilité et ses 500 milliards d'euros de fonds potentiels, l'Europe peine à disposer d'un outil pour faire face à la crise. D'autant plus que beaucoup estiment que le MES dans sa disposition actuelle est, de toutes façons, insuffisant.
La Grèce
La deuxième épée de Damoclès est récurrente. C'est celle de la situation en Grèce. On la croit disparue et elle revient toujours, faisant de la gestion de la crise un travail de Sisyphe. Certes, fin juillet, la Troïka composée du FMI, de la BCE et de la Commission, a soudainement applaudi les « efforts » d'Athènes. Mais ce changement brusque de vision, après plusieurs semaines de tensions et de déceptions, est lui-même suspect. En réalité, la situation apocalyptique de l'économie grecque laisse peu d'espoir à la stratégie définie par l'Europe et le FMI d'un retour rapide par des économies drastiques à des finances publiques saines, puis à la croissance. La succession de plans de rigueur semble n'est guère utile : ce qui en est appliqué ruine encore l'économie grecque. La logique du sauvetage de la Grèce a échoué et, à la rentrée, il faudra bien le reconnaître. C'est bien ce qu'a reconnu S&P mardi en abaissant encore la notation hellénique. L'agence s'attend à une contraction du PIB de 10 à 11 % en 2013 et 2014. Autrement dit, tout le plan européen est désormais utopique.
L'ennui, c'est que l'Europe manque de stratégie alternative sur la Grèce. La seule issue semble désormais être une sortie de la zone euro afin de redonner de l'air à l'Etat hellénique et à l'économie. Mais les conséquences de ce mouvement sont incalculables. A la rentrée, les spéculations sur un tel événement ne manqueront donc pas de revenir, comme cela a été le cas avant les élections du 17 juin. Et on se souvient de l'inquiétude qui régnait alors sur les marchés ! Car le danger restera le même : celui d'une contagion aux grandes économies du sud de l'Europe, Espagne et Italie.
Le risque italien
Et c'est là la troisième et dernière épée de Damoclès, la plus dangereuse. Alors que la situation espagnole demeure plus que préoccupante et est loin d'être réglée, l'état de l'Italie inquiète de plus en plus. La détente actuelle sur les taux ne dissipe pas le danger : la récession dans la Péninsule rend la consolidation budgétaire difficile et pourrait saper encore un peu la confiance et donc peser sur les taux italiens. D'où les pressions de Mario Monti pour que le MES et la BCE achètent des obligations d'Etat italiennes (et espagnoles) afin de réduire une prime de risque qu'il juge injustifiée. C'est du reste sur cette action elle-même que l'attention des marchés est actuellement focalisée : les effets des déclarations de Mario Draghi la semaine passée le prouvent assez. L'ennui, c'est que cette opération fait grincer beaucoup de dents dans la partie nord du continent. La Finlande et, peut-être les Pays-Bas (mais des élections y sont prévues à l'automne), refuse d'accepter un tel rachat par le FESF ou le MES et leur accord est indispensable. Concernant la BCE, l'atmosphère est chauffée à blanc en Allemagne comme jamais sur cette question. Tous les journaux dénoncent désormais à longueur de colonne la volonté de la BCE d'intervenir. La Bundesbank a sonné la charge, comme à son habitude. Mario Draghi va donc prendre un risque en intervenant : celui d'aggraver le fossé entre le nord et le sud du continent. Or, sans intervention du FESF et en l'absence du MES, la BCE devra acheter massivement des titres pour être efficace. D'autant que, comme toujours, les marchés vont tester sa détermination. Des tensions politiques majeures pourraient suivre. Si Angela Merkel semble pouvoir mettre un peu d'eau dans son vin, elle ne pourra pas, à un an des élections fédérales et compte tenu du poids croissant du Bundestag, passer outre son opinion publique et sa majorité. De façon générale, la lassitude des élites allemandes face à la crise et à l'euro est un élément qui risque de peser sur la gestion de la crise. La BCE sera donc sous le feu des critiques. Or, toute dissension inter-européenne est perçue comme un aveu de faiblesse par les marchés et entretient la crise.