TOUT EST DIT

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lundi 9 juillet 2012

Hollande : «Mettre la France en mouvement»
LA DIAGONALE DU CON





Enregistrements de Merah: fallait-il les diffuser?

La diffusion d'extraits de conversations entre Mohamed Merah et le Raid, sur TF1 dimanche soir, a déclenché une polémique judiciaire et médiatique. La chaîne a entamé un rétropédalage sur le web. L'Express fait le point. 

Une violation du secret de l'instruction qui indigne les familles
Les proches des victimes de Mohamed Merah ont réagi dès dimanche à la diffusion des extraits de conversations entre Mohamed Merah et le Raid dans l'émission Sept à Huit de TF1. "Cette diffusion est scandaleuse car elle donne la parole en dernier à Mohamed Merah, une parole mensongère et manipulatrice", accuse Patrick Klugman, avocat des familles des trois enfants et du père de famille juifs assassinés le 19 mars à l'école Ozar Hatorah de Toulouse.  
Mais ce qui révolte Albert Chennouf, le père de l'un des militaires tués, c'est surtout qu'un média ait obtenu des enregistrements auxquels eux n'ont pas accès. "Je viens de voir que TF1 dispose de 4h30 d'enregistrements, alors qu'on a refusé cette possibilité à mes avocates, qui ont dû faire une demande écrite. Nous les victimes, on n'est informé de rien, et si on veut apprendre quelque chose, il faut regarder TF1, ça n'est pas normal", a-t-il violemment réagi au micro de RTL. "C'est une immense surprise de voir ces enregistrements diffusés alors qu'ils ne sont pas accessibles aux victimes car placés sous scellés", a précisé Patrick Klugman. 
Des suites politiques et judiciaires
Une enquête administrative de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la "police des polices", a d'ailleurs été immédiatement ouverte pour tenter d'identifier la source de la fuite, tandis que le parquet de Paris a lancé une enquête préliminaire pour violation du secret de l'instruction. Dès dimanche, Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, avait d'ailleurs pris les devants en estimant qu'il convenait de s'interroger sur les moyens par lesquels le diffuseur a pu se procurer" les images. 
Côté médiatique, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) s'en est aussi mêlé, déconseillant aux chaînes de rediffuser les extraits des dialogues. Michel Boyon, son président, et Rachid Arab, membre du comité de déontologie du CSA, "ont contacté les dirigeants des chaînes de radio et de télévision pour les appeler à la responsabilité et leur déconseiller de rediffuser les extraits en question", a fait savoir le Conseil. Beaucoup l'ont pourtant fait dès lundi matin dans leurs premières éditions. 
TF1 assume... sauf sur le web
Pourquoi TF1 a-t-elle choisi de diffuser ces extraits? Parce qu'ils contiennent des "informations très importantes" sur la façon dont les hommes du Raid ont négocié, ont affirmé tour à tour Emmanuel Chain, le producteur de l'émission, et Catherine Nayl, directrice de l'information de TF1. Cette dernière assure avoir organisé la diffusion "en conscience parfaite de ce que cela pouvait avoir comme valeur informative". Il s'agit d'extraits sonores, diffusés sur une photo de Mohamed Merah ou une reconstitution de la configuration des lieux en images de synthèse. "Nous l'avons fait en responsabilité, en pensant en permanence aussi à l'émotion que pourrait susciter sa diffusion auprès des familles de victimes et en décidant de ne pas diffuser tous les propos qui auraient pu heurter leur sensibilité", assure Emmanuel Chain. 
Un choix fermement assumé, donc. Sauf que sur le web, la chaîne s'est livrée lundi à un étrange rétropédalage. Dans la matinée, l'émission de Sept à Huit du dimanche 8 juillet était disponible sur le site de l'émission (comme le montre la capture d'écran Google ci-dessous), mais amputée de la partie consacrée à Mohamed Merah: la bande-annonce promettait bien un document exclusif, mais l'internaute n'avait accès qu'à des reportage sur la patrouille de France et un couturier au Moyen-Orient. Quelques heures plus tard, la vidéo de l'émission a purement et simplement disparu du site.

BIEN SÛR QU'IL FALLAIT TOUT MONTRER ET DAVANTAGE MÊME; IL NE FAUT RIEN CACHER DE TOUT CE QUE CE MEURTRIER A FAIT, DE CE QU'IL EST DEVENU AVEC AL QUAÏDA, DE L'IGNOMINIE  DE  CE QUE CELA REPRÉSENTE.
JE SUIS POUR LE RENOUVELLEMENT DE CE TYPE DE "REPORTAGE"
SUR DES ARABES QUI SE LAISSENT EMBRIGADER AVEC JOUISSANCE DANS CE TYPE D'AVENTURE FANATIQUE.

Corps intermédiaires à réformer 


Effort, responsabilité, déficits remis à zéro : les Français n’ont pas eu besoin du mot tabou rigueur pour comprendre le sens des premières mesures et acquérir celui du sacrifice. Le candidat Hollande n’avait pas proclamé l’austérité, mais pas non plus promis le bonheur. Les premières coupes à la tronçonneuse dans les niches fiscales, les budgets, les effectifs des ministères n’ont pas été vécus comme des coups de canifs dans le contrat passé avec les électeurs. L’opinion suit pour le moment le Président dans le sérieux, le réalisme d’autant qu’il n’y a pas de faute de comportement Le terrain est prêt pour les réformes douloureuses. Mais pour réussir sa rigueur juste et non pas appliquer juste la rigueur, François Hollande doit d’abord réformer les partenaires sociaux qu’il convie ce matin. Ces corps intermédiaires si critiqués par Nicolas Sarkozy sont maintenant au cœur du dispositif gouvernemental pour décider, appliquer et faire admettre cette rigueur qui ne dit pas son nom. L’art du compromis qui a construit l’ascension de François Hollande ne sera pas superflu pour rendre nos patrons plus patriotes et nos syndicats plus réformistes, pour les engager à pacifier les relations dans l’entreprise. Eux aussi doivent changer maintenant. En sont-ils capables ?

Patrick Buisson, l’homme de l’ombre le plus connu de France

Mentor. Patrick Buisson, le conseiller officieux de Nicolas Sarkozy a été l’une des révélations de la campagne. Une révélation pourtant bien discrète.

C’est l’homme invisible : l’homme que personne ne voit mais dont tout le monde parle : Patrick Buisson, le conseiller officieux le plus influent de Nicolas Sarkozy, reste aussi secret depuis la défaite de Nicolas Sarkozy qu’il a su l’être auparavant.

Il répond aux très rares journalistes qu’il connaît pour démentir les informations qui le concernent, mais ne donne pas d’interview.
Ceux qui l’ont côtoyé durant la campagne évitent le sujet et disent qu’ils n’ont pas de nouvelles. « Il n’a jamais été le conseiller du président Sarkozy, il n’avait pas de bureau à l’Élysée », indique-t-on dans l’entourage de l’ex-chef de l’État.
Patrick Buisson est donc aujourd’hui comme avant le 6 mai : secret. Il continue de diriger la chaîne de télévision Histoire, et sa société de conseil Publifact.
Les photos de lui sont rares, car il a pris l’habitude d’éconduire les photographes quand ces derniers tentent de l’immortaliser. Véritable homme de l’ombre, il ne s’est jamais montré, sauf au meeting géant de la Concorde, quelques jours avant le premier tour.
Présent au côté de Nicolas Sarkozy depuis la campagne de 2007, il a été l’une des révélations de la dernière présidentielle, tant le virage à droite qu’il a initié, a fait – et fait encore – débat.
Quasi absent dans les médias, il a été l’homme de l’ombre dont le grand public a le plus entendu parler. Son patronyme est presque devenu un adjectif qualificatif : on parle de la « ligne Buisson » pour évoquer la droitisation de Nicolas Sarkozy. Et c’est sur ses épaules qu’une partie de l’UMP fait reposer la responsabilité de la défaite de la droite. Les autres préférant dire que c’est grâce à la « ligne Buisson » que Sarkozy était présent au second tour de l’élection.
« Cette stratégie est une faute sur le fond et une erreur sur la forme », affirme Roselyne Bachelot dans un livre ( À feu et à sang, éditions Flammarion), désignant clairement comme responsable Patrick Buisson, « une personnalité manipulatrice », dit-elle.
Nathalie Kosciusko-Morizet, qui fut pourtant l’unique porte-parole de Nicolas Sarkozy, ne prend plus de gants pour évoquer l’ancien conseiller du président : « Le reproche que je fais à Patrick Buisson, c’est que son objectif, à mon avis, n’était pas de faire gagner Nicolas Sarkozy. Il était de faire gagner Charles Maurras. »
Très critiqué, Patrick Buisson a pourtant toujours été soutenu par Nicolas Sarkozy qui lui a remis la Légion d’honneur en 2007, quelques mois après son arrivée à l’Élysée. « C’est à Patrick que je dois d’avoir été élu », avait alors dit le président qui, depuis, lui a toujours accordé sa confiance.
Convaincu par les jugements de Patrick Buisson depuis que ce dernier avait pronostiqué la victoire du « non » lors du référendum de 2005, Nicolas Sarkozy l’a par la suite toujours écouté. Le discours de Grenoble ? C’est lui. Les racines chrétiennes de l’Europe ? C’est lui. La proposition du référendum sur l’immigration ? C’est encore lui.
Lui dont on dit qu’il a une force de persuasion hors du commun, lui dont on dit qu’il agit comme un gourou, lui dont on dit qu’il a une fascination pour l’argent, va peu à peu retrouver l’anonymat total. D’abord parce qu’il le souhaite. Ensuite parce que son nom évoque des débats internes que l’UMP souhaite taire.
Brillant intellectuel, historien, homme de plume, Patrick Buisson sera-t-il tenté d’écrire sur sa période sarkozyste pour confirmer ou infirmer les fantasmes qui sont rattachés à son nom ? L’inconvénient est que cela l’obligerait à sortir de l’ombre.