TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

mardi 3 juillet 2012

Journée sans journaux : une "prise d'otages"

Le Syndicat de la Presse quotidienne nationale (SPQN) a dénoncé mardi une nouvelle "prise d'otages" de la CGT qui appelle a une journée sans journaux le 6 juillet, conviant les lecteurs à se rendre ce jour-là sur les sites internet des journaux.
"Une nouvelle fois, l'ensemble de la presse quotidienne nationale ainsi que tous les diffuseurs de presse sont délibérément pris en otages par la Filpac CGT", écrit le syndicat patronal dans un communiqué, ajoutant que "l'attitude de blocage de quelques-uns entrave systématiquement les chances de développement et de succès de la presse".

L'heure des comptes


C'est une figure de style de tous les débuts de mandat : la mise en cause du bilan, forcément mauvais, laissé par la majorité sortante. François Hollande avait même officialisé l'argument durant sa campagne, en faisant de l'audit de la Cour des comptes sur l'état des finances publiques, le point de départ de son action et des réévaluations éventuelles de ses promesses électorales. Remis hier au Premier ministre, le rapport avait été précédé d'une - classique - passe d'armes droite-gauche. Le ministre du Budget, Jérôme Cahuzac pointant des dépenses budgétées sans financement par l'équipe Fillon, et la droite enfourchant le cheval du matraquage fiscal annoncé… oubliant un peu vite son projet de TVA sociale et les quelques autres hausses qui étaient inscrites dans le dernier exercice budgétaire. Mais Didier Migaud, premier président de la Cour des comptes (et pourtant ancien député PS) s'est gardé de tout réquisitoire contre le précédent gouvernement. Il a en revanche évoqué une dérive financière qui, si elle pourra être contenue cette année, appelle des mesures strictes pour l'an prochain. C'est désormais au Premier ministre, aujourd'hui, dans sa déclaration de politique générale, de commencer à indiquer le cap qui sera pris. Le débat n'est plus entre rigueur de gauche et austérité de droite, mais bien sûr le sens politique des mesures de redressement qui seront prises. Notamment en terme de justice sociale. Il s'agira moins d'être habile que sincère, et faire preuve de conviction plutôt qu'œuvre de communication. Sinon le désaveu risque, lui aussi, de croître.

2013, ou la mer à boire 


Le gouvernement espérait bien utiliser l’audit réalisé par la Cour des comptes pour mettre sur le dos de l’équipe Fillon les mesures d’économie qu’il va devoir prendre. Pierre Moscovici avait enfourché, avant même que le rapport lui soit remis, le cheval de bataille de l’héritage. Un peu vite : les Sages relèvent certes que le gouvernement précédent a omis de budgéter une (petite) partie de ses décisions, et qu’il a surestimé les recettes. Mais ils constatent dans l’ensemble que la droite a bien engagé l’exécution du budget 2012 et, surtout, qu’elle a réussi à tenir les dépenses.
Ce qui inquiète surtout les magistrats de la rue Cambon, c’est l’année prochaine. Il va falloir trouver pas moins de 33 milliards d’euros supplémentaires pour revenir à 3 % de déficit public. Une promesse de la France à ses partenaires, réaffirmée par François Hollande. Or, en 2013, le gouvernement sera livré à lui-même… et à ses engagements qui seront autant de casse-têtes. Le maintien des effectifs de la fonction publique, par exemple, empêchera, selon la Cour des comptes, toute augmentation de salaire pour les fonctionnaires. Même pour rattraper la hausse du coût de la vie.
33 milliards d’euros, c’est presque la mer à boire. Les Sages estiment qu’il sera difficile de les atteindre sans une hausse de la TVA. Voilà qui est iconoclaste : Nicolas Sarkozy avait prévu une augmentation en octobre de 1,6 point de la TVA… que François Hollande s’apprête à annuler. Les socialistes affirment que la TVA est un impôt « injuste ». C’est pourtant le seul qui est payé par tout le monde, en fonction de la consommation de chacun (donc de ses revenus). Il a l’avantage de ne peser ni sur le travail, ni sur le capital des entreprises – mais sur les importations qui échappent aux autres taxations – et de rapporter gros. Beaucoup plus que l’impôt sur le revenu, auquel échappe la moitié de la population ! La justice serait-elle de ne faire payer que les classes moyennes ?
Socialiste lui-même, Didier Migaud, le président de la Cour des comptes, propose, avec la TVA, de briser l’un des nombreux dogmes qui bornent l’idéologie de la gauche. Il a été renvoyé dans les cordes sans surprise, hier, par Jérôme Cahuzac, le ministre du Budget. Mais la réalité est têtue et le problème reste entier : on reparlera de la TVA durant le quinquennat.

Trente-trois 


Savez-vous pourquoi le docteur nous demande de dire 33 ? Parce que la prononciation de ce nombre, plutôt grave et râpeuse (dites 33, pour vérifier !), lui permet d’évaluer la qualité des vibrations de l’air dans nos poumons. Cette technique d’examen a dû inspirer le président de la Cour des comptes, qui vient de prescrire au gouvernement : « Dites
33 milliards, et votre budget pourra mieux respirer ». Le problème est que le patient est déjà au bord de l’asphyxie. Pire, pour aspirer ces 33 milliards, le bon docteur Migaud recommande une cure de CSG et de TVA, le genre de potions à tuer le malade en le faisant mourir guéri… Pas sûr que notre Président veuille suivre cette terrible ordonnance. Il est certes fils de médecin, mais on le sait avoir été en révolte contre son père. Et il a dans sa campagne électorale plutôt prôné l’homéopathie. Seule certitude : le malade est mal en point, il y a urgence à décider.

La vraie vie… 

 Sous les yeux ébahis de l'électeur incrédule, le premier round entre rigueur sociale-démocrate et austérité de droite tourne au match nul. La guerre des chiffres sur le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux, voire deux sur trois, met les deux camps à égalité, déduction faite des 65 000 fonctionnaires d'État recrutés sur cinq ans. Par égard pour les smicards, on passera sous silence le coup de pouce qui devait marquer la différence entre une politique de relance et une gestion conservatrice. Au Medef et à la CGPME, on commence à se demander si les uns ne sont pas les clones des autres. En priant pour que la promesse des réductions de cotisations salariales voie effectivement le jour. Reste le taux d'imposition à 75 % pour quelques footballeurs ou stars du ciné, qu'un savant lissage devrait rendre transparent. Et, sans doute, une brassée de taxes. Mais, en la matière, ni la droite, ni la gauche n'a le monopole de l'imagination.

Les PME sont taxées 25% de plus que les grands groupes



Les chiffres évoqués au printemps derniers sur les écarts de taxation entre grosses moyennes entreprises sont confirmés par une étude. Elle souligne en outre que tous les secteurs ne sont pas égaux devant l'impôt.
Le débat sur la taxation des grosses entreprises, qui avait émergé lors de la campagne présidentielle du printemps dernier, refait surface. Une étude du cabinet de conseil en management des coûts, Lowendalmasaï, publiée ce mardi, montre que l'écart d'imposition entre les grosses entreprises de plus d'un milliard d'euros de chiffre d'affaires et les entreprises de taille intermédiaire (ETI) est de 25% en moyenne.
L'indice TCC 2012 (Total Taxes et Cotisations, qui fait la somme des taxes, impôts et cotisations sociales rapportée au chiffre d'affaires des entreprises) est de 9% pour les grosses entreprises contre 12,22% pour les PME. «Plus la taille de l'entreprise est grande, plus elle peut imposer ses marges et rentabiliser son chiffre d'affaires», précise Hervé Estampes, directeur général de Lowendalmasaï France, qui a piloté cette étude réalisée de février à juin à partir des données publiées par plus de 15.000 entreprises. «Bien que plus rentables, les grandes entreprises sont pourtant proportionnellement moins imposées».

Différence par secteur

L'étude montre aussi que la pression fiscale varie selon le segment d'activité. «Dans certains secteurs, comme la chimie ou l'industrie pharmaceutique, les écarts d'Indice TTC sont spectaculaires puisqu'ils peuvent aller de 1 à 10 entre les plus grands groupes et les PME», explique l'étude. D'après le cabinet, l'écart s'explique par «une très forte différence» en matière d'impôt sur les sociétés (IS), mais également, «par une plus grande utilisation des niches fiscales et sociales».
Ainsi, les secteurs de la banque, l'énergie, la défense ou l'aéronautique subissent comparativement un poids d'impôt sur les sociétés plus important. L'automobile, l'agroalimentaire ou la distribution, où les marges sont plus faibles, sont globalement moins taxés. «Il faut sans doute y voir une conséquence de la suppression de la taxe professionnelle, ou la mobilisation de différentes options fiscales favorables, comme le report de déficits antérieurs». Enfin les secteurs d'activité dont la rentabilité est variable voire aléatoire, comme la chimie, l'industrie pharmaceutique, les services ou les médias sont «clairement davantage taxés».
Dans ce contexte, le cabinet délivre un conseil aux entreprises: «rester particulièrement vigilantes aux évolutions règlementaires».

Cour des comptes : "C’est de sa faute, M’sieur !"

François Hollande avait demandé un audit à Didier Migaud, Président de la Cour des Comptes. Le rapport remis le 30 juin va permettre d'annoncer un train de mesures de rigueur, tout en accablant "l'imprévoyance" du précédent gouvernement.
Nous nous y attendions, voici qu’arrive la grande explication, la grande justification, l’excuse imparable : « La situation est pire que ce que nous croyions ! »
François Hollande avait demandé à son ami socialiste et Président de la Cour des Comptes Didier Migaud un audit. Il s’agit du Rapport sur la situation des finances publiques et il est, depuis le 30 juin 2012, sur le bureau du Président de la République. Peu de surprises et beaucoup de mauvaises nouvelles au menu. Tout d’abord, il manque entre 7,5 et 8 milliards d’euros pour tenir l’objectif de réduction du déficit auquel le gouvernement Fillon s’était engagé et que Moscovici a réaffirmé pour cette année. Déficit de 4,5% du PIB. Nous verrons plus loin à quoi cela correspond exactement et comment le gouvernement Ayrault compte s’y prendre. En tous cas, cela passera par d’importantes hausses d’impôts qui seront annoncées mercredi au Conseil des ministres et que nous avons déjà eu l’occasion d’évoquer. Au fil des pages, Didier Migaud, bien obligé, se permet quelques recommandations sur les économies à faire.
Il faut dire que la situation n’est pas brillante. Commençons par une photographie.
Au premier trimestre de cette année, entre le 1er janvier et le 31 mars, donc, la dette publique de la France a augmenté de 72,4 Mds € ! dont 46,8Mds au titre de l’État.
Ceci nous amène donc au niveau d’endettement suivant :

  • 1 381,9 Mds € de dette au titre de l’État
  • 236,6 Mds € de dette au titre des administrations de sécurité sociale
  • 160,9 Mds € de dette au titre des administrations publiques locales
  • 10 Mds € au titre de certains organismes liés à l’administration centrale
Soit un total de dettes de 1 789,4 Mds €… Bien évidemment, comme nous avons déjà eu l’occasion de l’aborder dans d’autres articles, ce calcul est établi sur les critères de Maastricht afin d’avoir une base de comparaison commune à tous les pays d’Europe. Il ne prend pas en compte un certain nombre d’éléments parmi lesquels, concernant particulièrement la France, les retraites des fonctionnaires à valoir (il s’agit pourtant d’un engagement de l’État et toute comptabilité privée en tiendrait compte) ni les garanties et cautions apportées aux différents fonds de soutien ou pays européens et dont nous savons qu’ils sont pour une bonne part d’entre eux extrêmement risqués…
D’aucuns vous diront que ces 1 789,4Mds€ ne représentent « que » 89,7% du PIB. C’est oublier, erreur que ne commettent pas les lecteurs avertis de Contrepoints, que la dette se rembourse avec les recettes de la sphère publique et non avec le Chiffre d’Affaires de la France. Ainsi, les 1 381,9 Mds € de dette au titre de l’État représentent plus de six ans de recettes de l’État (219,6 Mds €). Chercher à maintenir le déficit du budget de cette année à 4,5% du  PIB, c’est générer 90 Mds € de déficit supplémentaire dont 78 au niveau de l’État.
Cette situation catastrophique ne tient que dans la mesure où Jean-Marc Ayrault réussit à assurer les engagements de la France. Pour ce faire, il manque des recettes dans les caisses de l’État : la TVA rentre mal, ainsi que l’impôt sur les sociétés, dont les estimations sont jugées surévaluées. L’économie est en panne. Le gouvernement aurait calé sa prévision de croissance 2012 sur celle de l’Insee, soit +0,4%. Prévision estimée optimiste par bon nombre d’observateurs y compris la Banque de France. Dans tous les cas, le budget ayant été établi sur des perspectives de +0,5%, des mesures de rigueur et d’économies s’imposent.
Certains éléments du budget de cette année vont servir de prétexte pour justifier les mesures qui se préparent. Le ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, a ainsi découvert au moins 1,5 milliard d’euros de dépenses mal financées par ses prédécesseurs. Par exemple, la prime de Noël pour les allocataires du RSA et diverses mesures de solidarité feraient défaut pour 300 millions d’euros, 200 millions d’euros de baisses de charges promises aux agriculteurs n’auraient pas été provisionnées, ainsi que des bourses aux étudiants, des programmes pour l’hébergement d’urgence, et, de façon plus classique, des dépenses militaires. Même si tout cela ne fait le compte des économies nécessaires, même si d’autres dépenses dues aux promesses électorales sont à prendre en compte et augmentent encore le déficit, l’axe de communication du gouvernement sera celui là. « L’imprévoyance » du gouvernement précédent est la cause des mesures à prendre.
Afin de ne pas être accusé de laxisme, le gouvernement présentera certainement un plan visant à geler les budgets de fonctionnement des ministères, voire à en réduire certains. Jean-Marc Ayrault s’apprête donc à confisquer aux ministres une enveloppe variable selon leur portefeuille. La Défense sera le plus touché.
Mais, comme nous le savons déjà, les principaux « efforts » (élément de langage utilisé par l’exécutif pour parler de rigueur) seront demandés aux contribuables. Nous l’avons déjà évoqué dans d’autres articles : l’ISF sera  rétabli dans son régime antérieur, le régime des droits de succession sera durci, une nouvelle taxe s’appliquera aux dividendes.  Il semblerait qu’une nouvelle mesure soit en préparation : les bénéficiaires de primes d’intéressement et de participation (7 millions de personnes) verront le forfait social passer de 8% à 20%. Comme nous l’avons déjà évoqué, les augmentations de charges et augmentations fiscales prévues sur les entreprises risquent quant à elles de ne pas permettre un redécollage de l’économie.
Bref, contrairement à ce qu’il avait annoncé, le gouvernement est contraint de prendre des mesures d’économies lourdes concernant le fonctionnement de l’État et des mesures fiscales importantes concernant les contribuables. Et ce d’autant plus que le Président Hollande s’est engagé vis-à-vis de Madame Merkel à faire adopter la règle d’or et à respecter le pacte d’équilibre. C’est à cette condition unique que la dame de Berlin a consenti à un effort sur un éventuel plan de relance européen.
Au fait, et comment faire si la croissance n’est même pas de 0,4% cette année ?

Yannick Noah et Guy Forget : Éloge de la fraude fiscale

Guy Forget et Yannick Noah ont brillamment plaidé la cause des pauvres riches. Des plaidoiries qui appellent plusieurs remarques.
Des fraudeurs, des corrompus ? Pas du tout, des Français honnêtes, condamnés à fuir le pays qu’ils ont tant honoré par leurs exploits sur les courts de tennis. Entendus cette semaine par la Commission d’Enquête du Sénat, nos deux compères ont avancé des arguments imparables. Guy Forget a expliqué que la carrière d’un sportif de haut niveau est très courte ; il gagne beaucoup d’argent mais pendant très peu de temps. Yannick Noah paye maintenant ses impôts en France parce qu’il chante en France, où il perçoit 80 % de ses revenus, alors que dans le passé c’était sur les courts du monde entier qu’il gagnait son argent. L’un et l’autre sont arbitrairement poursuivis par le fisc français pour quelques centaines de millions d’euros.
Ces plaidoiries appellent plusieurs remarques :
1° Ces sportifs de haut niveau ont une faible culture économique : ils ne savent pas que la précaution la plus élémentaire quand on touche des gains qui sortent de l’ordinaire est de les placer, puis de vivre ensuite des revenus permanents du patrimoine ainsi constitué. Il est vrai que vivre de ses rentes est une sale habitude de bourgeois capitalistes.
2° Ils ont tout de même conscience qu’il existe des paradis fiscaux, et vivre en Suisse pour y préserver son argent n’a rien de choquant. Noah a d’ailleurs précisé qu’il ne conseille pas à son fils, actuellement basketteur aux États-Unis, de payer ses impôts en France. Voilà donc un authentique socialiste militant converti en ultra-libéral partisan de la concurrence fiscale.
3° Enfin, et c’est là l’essentiel, le matraquage fiscal des riches conduit aujourd’hui à distinguer les bons et les mauvais riches. La « richophobie », dénoncée par Jean Philippe Delsol et Nicolas Lecaussin (À quoi servent les riches, Lattès éd.) doit épargner les footballeurs, tennismen, chanteurs, journalistes, politiciens et autres vedettes. Elle doit être réservée aux entrepreneurs et à tous ceux qui ont créé quelque bien être pour la communauté nationale. Ceux-là sont de pauvres riches, ceux-ci sont des riches scandaleux qui se réfugient dans les paradis fiscaux eux-mêmes scandaleux.


Évasion ou optimisation fiscale : Yannick Noah le poisson au sénat
Yannick Noah s'est contorsionné devant la commission du sénat avec son compagnon de fortune Guy Forget tout en trahissant un goût pervers pour le fisc-fucking.
Nous nous étions déjà bien amusés avec les premiers tortillements gênés des artistes au coeur rose lorsque François Hollande avait craché du 75% de spoliation en pleine soupe électorale et montré des fiscrocs plus acérés mais moins jaunis que ceux de Mélenchon.
Aujourd'hui, c'est Yannick Noah qui nous régale. L'ex-sportif nouvel artiste s'est contorsionné avec brio le 19 juin devant la commission du sénat avec son compagnon de fortune Guy Forget pour expliquer pourquoi l'amour de la France et de la solidarité nationale n'avait pu les empêcher de s'installer en Suisse.
En tennis les carrières sont courtes. Dix ans au maximum pour les meilleurs. C’est pour cela qu’il est indispensable d’optimiser ses revenus.
L'optimisation de revenus et la gestion de carrière. Capitaliser. Rien de bien exceptionnel dans le registre du bon sens. Pauvre Guy Forget, ce sont pourtant des notions tellement inconnues, tellement lointaines, tellement incomprises dans un pays de rebelles d'opérette, prêts à s'agglutiner à Bastille pour crier à en perdre mauvaise haleine contre tout ce qui ressemble de près ou de loin à de la création de valeur et de richesse dont ils exigent évidemment de profiter sans honte, encouragés par des armées de pignoufs économiquement inaptes uniquement motivés par l'appât du gain électoral avec indemnités parlementaires juteuses.
Yannick Noah est resté plus minimaliste en faisant de la justification dans les tons pastels :
Avoir un petit matelas de côté permet alors de pouvoir faire vivre sa famille.
Tout le débat finalement c'est la taille du matelas selon les standards internationaux :  200 x 200 king size latex made in Swiss en suite confort ou 70 x 190 made in France pour lit de camp rouillé, tâches fiscales éjaculatoires en sus.
Mais dans sa revendication permanente d'appartenance éternelle à la gauche fraternelle (ou le contraire, ça joue aussi, comme disent les Suisses) Yannick Noah se laisse aller à des déclarations qui trahissent un goût pervers pour le fisc-fucking :
Il me semble juste que quelqu’un qui gagne autant d’argent soit amené à partager.
Une vision du juste et de la morale bonne à se faire exploser le ciboulot à coup de raquette ou à se pendre sur une chaise d'arbitre avec le filet. Le tout servi par une rhétorique vénéneuse qu'on choppe au contact du politico-démago plus facilement qu'une MST et qui transforme la coercition en douce incitation, voire en douce invitation au paradis de l'argent des autres gratuit pour tous.
Depuis qu'il s'est mis à la chanson, Yannick Noah fait une carrière musicale en France et paye donc des impôts en France sur le fruit de ses créations artistiques simples reprises de Bob Marley.  Tout en précisant que s'il faisait une carrière internationale, il "réagirait différemment".
La pression fiscale a des raisons que l'impresario ignore.

Euro : la preuve des défaillances du constructivisme

En mettant un doigt dans l’euro, les bras ont été entraînés dans un engrenage constructiviste (union budgétaire, intégration politique, super-État européen…) qui ressemble plus à une fuite en avant débridée qu’à une construction raisonnée et maîtrisée.
L’Europe sort-elle renforcée de son dernier sommet salué par tous comme un succès inattendu ? La zone euro pourra-t-elle continuer à s’élargir alors qu’elle est menacée dans ses fondations même ? Faisons un rapide état des lieux de l’Union Européenne (U.E.) - laquelle compte 27 États-membres dont 17 font partie de la zone euro - à l’aune des critères de Maastricht.

Les trois pays ayant eu le moins d'inflation en 2011 furent la Suède (+0,4%), Malte (+1,3%) et l'Irlande (+1,7%). Du coup, le niveau d’inflation à ne pas dépasser s’établit à 2,63%. 11 pays respectent ce critère. Le critère de l’inflation est celui qui est le mieux respecté. Rappelons que ce critère est du ressort de la B.C.E., seule responsable des orientations de la politique monétaire dans la zone euro.
Concernant le déficit public, seuls 4 pays respectent le critère des 3% du PIB. Deux sont même en excédent (Estonie et Suède) tandis que les déficits les plus élevés se trouvent en Irlande (31,3%) et en Grèce (10,6%).
Concernant la dette, 14 États membres affichent un ratio de dette publique supérieur à 60% du PIB parmi lesquels la Grèce (165,3%), l’Italie (120,1%), l'Irlande (108,2%), le Portugal (107,8%), la Belgique (98,0%) et la France (85,8%).
Enfin, les taux d'intérêt sont déterminés par les pays ayant eu l'inflation la plus faible. C’est notamment le cas de l'Irlande. Mais du fait de la crise financière qui a frappé ce pays, ses taux d'intérêt se sont élevés à 9,6% en 2011. Du même coup, la moyenne autorisée par le critère de Maastricht s’est établie à 7,57%, ce qui permet à 24 pays sur 27 de remplir le critère du taux d’intérêt. Les trois pays restants sont la Grèce, la Hongrie et le Portugal. Sans cet effet « Irlande », plus de la moitié des pays n’aurait pas respecté ce critère [1].
Ce que l’on sait moins, c’est que le respect scrupuleux des critères budgétaires (déficit, dette) suppose une croissance économique supérieure à 3% et des taux d’intérêt autour de 2%, des conditions qui n’ont jamais été réunies ces dix dernières années. La monnaie unique a été bâtie sur des hypothèses de croissance très optimistes qui ne se profilent pas à l’horizon. Du coup, alors que l’Euro devait nous prémunir de toutes les dérives – c’était bien l’argument des partisans de Maastricht - dettes et déficits se sont accumulés : la monnaie unique n’a pas été le rempart aux dérives budgétaires.
Cette situation a conduit certains experts à affirmer que l’Europe ne constituait sans doute pas une « zone monétaire optimale », ce qui condamne tout processus d’intégration monétaire à l’échec [2]. Pourquoi donc imposer une monnaie unique au sein d’une zone qui ne remplit pas les conditions de sa réussite ? Peut-être a-t-on considéré que l’intégration monétaire allait transformer une zone a priori hétérogène en un ensemble cohérent ayant a posteriori les caractéristiques d’une « zone monétaire optimale ». Dans cette perspective, la « zone monétaire optimale » devenait non plus la condition mais le résultat du processus d’intégration monétaire.
Encore une fois, tout dépend de la capacité (et donc de la crédibilité) des gouvernements à respecter leurs engagements, notamment en matière budgétaire où ils sont encore souverains. Mais si des gouvernements souverains se montrent incapables de maîtriser leurs finances publiques, alors il reviendra à Bruxelles de contrôler les budgets nationaux. Mise sous tutelle pour les uns ou transfert de souveraineté pour les autres ? C’est en tout cas la position allemande qui ne conçoit pas une intégration monétaire viable sans une union budgétaire approfondie. Autrement dit, soit on abandonne l’euro, soit on abandonne sa souveraineté budgétaire.
Comme aucun gouvernement n’est prêt à prendre la responsabilité de la fin de l’eurozone (considérée comme un processus irréversible), on se dirige inéluctablement vers un approfondissement du processus d’intégration européenne qui prendra nécessairement une dimension politique. Et c’est bien ce qui s’est dessiné jeudi dernier à l’occasion du  19ème sommet européen depuis la crise grecque.
Parallèlement à ces discussions, ce sont les spécificités nationales - voire les fractures ou les divisions - qui s’affirment au sein de la zone euro. Dans ces conditions, difficile d’envisager un élargissement. Certains dirigeants ont alors proposé d’assouplir les critères de Maastricht tout en remettant en cause le statut et les objectifs de la B.C.E. Mais cela reviendrait à relâcher la discipline au cœur du projet d’intégration monétaire en prenant le risque de miner davantage la crédibilité de l’euro, déjà bien compromise par le non-respect des critères de convergence.
De fait, la zone euro souffre aujourd’hui d’une dérive des finances publiques sur fond de crise de la dette, de croissance molle et de chômage croissant qui appellent de profondes réformes. Ces fléaux menacent sa cohésion voire son existence, surtout si les pays non-vertueux parviennent à imposer leurs exigences aux pays les plus vertueux, en réclamant notamment une mutualisation des dettes qui pourrait être la porte ouverte à de nouvelles dettes. Il est vrai qu’au-delà d’un certain niveau d’endettement, ce sont les créanciers qui se retrouvent à la merci des débiteurs [3].
Force est donc de constater que la monnaie unique n’a pas été la baguette magique tant attendue par les rédacteurs du traité de Maastricht, surtout quand les gouvernements ne se sentent plus engagés aujourd’hui par les traités qu’ils se sont empressés de signer hier [4]. Comment croire alors, dans ce contexte, qu’ils seront capables de respecter dans le futur les engagements pris à l’occasion de nouveaux traités (pacte de stabilité, pacte de croissance, règle d’or…) ? En mettant un doigt dans l’euro, les bras ont été entraînés dans un engrenage constructiviste (union budgétaire, intégration politique, super-État européen…) qui ressemble plus à une fuite en avant débridée qu’à une construction raisonnée et maîtrisée.
Au moment où il est de bon ton de s’interroger sur les défaillances des marchés, ce constat pose la question de la solidité et de l’efficacité des régulations économiques que les gouvernements veulent inscrire dans les traités internationaux.
----
Sur le web.
Lire aussi : Euro : la preuve des défaillances du constructivisme (1)
  1. Ce choc « Irlande » illustre le fait que quand un pays vertueux l’est moins, alors des pays non vertueux sont considérés comme vertueux. Ce problème d’ancrage des critères pose la question de la stabilité de la zone euro dans son ensemble.
  2. La théorie de la « zone monétaire optimale » a été fondée dans les années 60 par l’économiste Robert Mundell, ce qui lui valu le prix Nobel d’économie en 1999. Il est aujourd’hui considéré comme le père spirituel de l’Euro. Voire Mundell R. (trad. de Damien Fréville et Christophe Morel), « Une théorie des zones monétaires optimales », in Revue française d'économie, Volume 18 N°2, 2003, pp. 3-18.
  3. C’est ainsi que, jeudi dernier, l’Espagne et l’Italie ont menacé de faire exploser l’euro pour obtenir l’aide de leurs partenaires (et faire plier l’Allemagne). Reconnaissons tout de même que les gouvernements italiens et espagnols ont entrepris de profondes réformes visant à s’attaquer aux causes des déficits comme le demandait le gouvernement allemand.
  4. « Les faits ont donc condamné l'utopie qui prétendait faire converger l'économie des pays de l'euroland et leur gestion politique par la seule union monétaire », Thomas Silberhorn, député CDU au Bundestag, conférence de l’Institut Turgot à l’Assemblée nationale,  le 16 novembre 2011.

Les «Amis de Nicolas Sarkozy» peuvent récolter des fonds

L'association lancée en mai dernier par plusieurs sarkozystes se pare de tous les atouts d'un parti politique, avec une branche chargée du financement. Simple question pratique, répondent ses membres, qui nient la création d'une force politique.

Enfin détendu, il laisse à l'autre nabot le soin de foutre la France en l'air
Le soir de sa défaite à l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy avait tenu à ne pas injurier l'avenir, refusant d'annoncer un retrait définitif de la vie politique, «façon Lionel Jospin». À l'aide d'une formule ambigüe, il avait expliqué à ses supporters que sa place ne serait «plus la même». Mais jusqu'à quand? Deux mois à peine après son échec, l'association «Les Amis de Nicolas Sarkozy», présentée à l'origine comme une simple amicale pour défendre et promouvoir le bilan de l'ancien président, prend toutes les allures d'un futur parti politique. Dans le Journal Officiel du 23 juin, le groupe est en effet divisé en deux: d'un côté, une association à portée politique, toujours intitulée «Les Amis de Nicolas Sarkozy», et de l'autre, un bras armé financier, «L'Association de financement des Amis de Nicolas Sarkozy». Une double casquette qui lui permettra d'entrer dans le cadre défini par la législation sur le financement des partis politiques et surtout, qui pourrait éventuellement lui permettre de présenter des candidats en vue d'échéances électorales.
Avec cette structure, «Les Amis de Nicolas Sarkozy» vont pouvoir récolter des fonds, autre que les cotisations de leurs adhérents. Chaque année, l'association pourra ainsi recevoir des dons de personnes privées, à hauteur de 7500 euros maximum par personne. Ses comptes seront également visés, année après année, par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques. C'est l'ancien secrétaire d'État à la Coopération, Alain Joyandet, qui gèrera l'enveloppe financière, tandis que Brice Hortefeux, l'ami de toujours de Nicolas Sarkozy, gardera la main sur l'association chargée d'intervenir dans le débat public.

Une réunion en août à Nice

Toutefois, pour Roger Karoutchi, cette nouvelle structure «n'a pas pour objet d'être une force politique». «La création d'une association de financement va nous permettre de faire fonctionner la machine, si on doit par exemple imprimer des documents à diffuser, explique au Figaro le sénateur UMP, qui précise que cette initiative est faite «en amitié et en affection avec l'ancien président».
Mardi, les «Amis de Nicolas Sarkozy» se sont réunis pour la seconde fois à l'Antre Amis, un restaurant situé dans le XVe arrondissement de Paris. C'est là qu'ils avaient officiellement lancé en grande pompe l'association, le 31 mai dernier. Le message de Brice Hortefeux était alors clair: les retrouvailles des sarkozystes sont «amicales et affectives et en aucun cas une initiative ‘politique ni politicienne'». Si les éléments de langage restent les mêmes aujourd'hui, l'association a consolidé ses statuts. Une première grande réunion aura lieu les 23 et 24 août prochain à Nice, la ville du secrétaire général de l'association, Christian Estrosi. «La première journée sera consacrée aux membres fondateurs, qui réfléchiront au programme des mois à venir, et la seconde à tous les militants et Français qui souhaitent apporter leur soutien à l'action menée par Nicolas Sarkozy pendant cinq ans», indique au Figaro le maire de Nice.
Une rencontre qualifiée d'«amicale» par Roger Karoutchi et qui devra définir les grandes thématiques abordées lors de colloques à partir de la rentrée: les cinq ans de Nicolas Sarkozy en matière de fiscalité, de sécurité… La politique étrangère de l'ancien chef d'État devrait être le premier sujet abordé.

Rapport de la cour des Comptes : violente passe d'armes entre le PS et l'UMP

La Cour des comptes a dévoilé aujourd’hui son rapport sur l’état des finances publiques. Elle estime qu'il manque 6 à 10 milliards d'euros à la France pour réduire le déficit à 4,4 % du PIB cette année. Pour le cabinet du Premier ministre, "les classes populaires et les classes moyennes seront préservées" des efforts de rigueur.
Alain Juppé a répondu lundi matin sur Europe 1 au ministre de l'Economie, Pierre Moscovici. Ce dernier avait lancé dimanche : "Ils n’ont rien foutu pour réduire les déficits pendant cette année", "Qu’ils se taisent, nom de Dieu !" "Je rassure M. Moscovici, a déclaré Alain Juppé, on ne va pas se taire et on va lui rappeler la certification des comptes de la France par la Cour des comptes au titre de 2011. (...) Elle écrit dans son rapport qu’un effort très significatif de réduction des déficits a été fait en 2011, vous voyez que M. Moscovici dit n’importe quoi sur ce sujet-là".
Illustration de l'époque "AntiSarkozyste" qui fut générale entre 2007 et 2012
Gilles Carrez, président UMP de la commission des finances de l’Assemblée nationale, a lui expliqué dans un communiqué que "les aléas identifiés par la Cour pesant sur les dépenses des missions du budget général de l’Etat font en réalité l’objet d’une sous-budgétisation chronique en Loi de finances initiale. (...) Il faut donc avoir bien peu suivi les débats budgétaires ces dernières années pour faire croire aux Français, comme le fait Pierre Moscovici, que le gouvernement Fillon n’a "rien foutu" en matière de dépenses ou bien qu’il laisse derrière lui une "ardoise cachée" comme le prétend le ministre du Budget, Jérôme Cahuzac".
La troisième salve contre Pierre Moscovici est venue de l'ancien ministre du Budget Eric Woerth, qui a rétorqué sur France Inter que "ce sont souvent les derniers convertis qui sont les plus impérieux. M. Moscovici n’a jamais parlé de finances publiques ces dernières années. (...) Il a vécu sous un glacier pendant toute la période de la crise, il ne s’est pas rendu compte que depuis août 2007, une crise a frappé les économies", a-t-il lancé.
Mise à jour, 13h45 : L'effort ira sur les plus riches, précise Matignon
Le cabinet du Premier ministre déclare dans un communiqué que les contribuables les plus aisés et les grandes entreprises participeront davantage à l'effort de redressement budgétaire causé par une croissance plus faible que prévu. Le projet de loi de finances rectificative pour 2012 "comportera des mesures de justice fiscale" et "les classes populaires et les classes moyennes seront préservées", assure Matignon. Ce projet de loi sera présenté mercredi en conseil des ministres.
Mise à jour, 12h20 : Les préconisations de Didier Migaud
Dans une longue interview au Monde, le président de la Cour des comptes Didier Migaud estime que "le redressement est engagé, mais l'essentiel du chemin est encore devant nous. Cela dans une zone euro fragilisée par la crise des dettes souveraines." Pour 2012, "les risques portant sur les dépenses sont limités et peuvent être maîtrisés. La situation est tout autre pour les recettes publiques. Il risque de manquer entre 6 et 10 milliards d'euros, dont 4 à 8 milliards pour le seul budget de l'Etat." Il pointe notamment du doigt des prévisions trop optimistes, alors que la croissance a été récemment revue à la baisse.
Il refuse de blâmer le précédent gouvernement : "les déficits sont anciens, explique-t-il. Ils concernent donc des gouvernements de droite comme de gauche. Notre pays a manqué gravement de constance dans l'effort, relâchant celui-ci dès que la conjoncture s'améliorait." Pour améliorer la situation, il préconise de "faire porter la moitié de l'effort à venir sur les dépenses, en les réduisant de 16,5 milliards d'euros par rapport à leur évolution tendancielle." "Pour la santé, l'éducation, la formation professionnelle, par exemple, la France dépense bien plus que des pays dont les résultats, dans ces domaines, sont pourtant sensiblement meilleurs que les nôtres."
Concernant les recettes, Didier Migaud précise qu'elles "ne doivent pas pénaliser la compétitivité des entreprises. N'oublions pas que la France est tenue de faire face simultanément à deux déficits, l'un affectant ses finances publiques, l'autre sa compétitivité. Il faut avant toute chose amplifier la réduction des niches fiscales et sociales et, subsidiairement, recourir temporairement à des impôts à fort rendement comme la CSG ou la TVA."
Mise à jour, 12h01 : Pierre Moscovici accuse la droite de n'avoir "rien foutu"
Avant même la publication officielle du rapport, l'actuel ministre de l'Economie Pierre Moscovici a attaqué la précédente législature, en accusant dimanche le gouvernement de François Fillon de n'avoir "rien foutu" pour réduire les déficits publics de la France en 2012. "Mme Pécresse, M. Fillon, feraient mieux quand même de se taire", a déclaré le ministre sur RFI-TV5 Monde-Le Monde. "C'est à nous de surmonter toutes leur erreurs. Ils n'ont pas fait ce qu'il fallait. Ils n'ont rien foutu pour réduire les déficits pendant cette année et c'est à nous que revient le poids de réformes structurelles justes. Qu'ils se taisent, nom de Dieu !".
François Fillon avait auparavant déclaré dans le Journal du Dimanche, assurant qu'il "n'y a pas de cadavre dans le placard". L'ancien Premier ministre en a profité pour dénoncer la politique "inconséquente" de François Hollande et Jean-Marc Ayrault.

Le premier président de la Cour des comptes, Didier Migaud, a remis ce matin à Jean-Marc Ayrault son audit sur les finances publiques de la France.  Dans le rapport de 250 pages, la Cour des comptes estime que pour réduire le déficit à 4,4 % du PIB cette année, comme la France s’y était engagée, il manque 6 à 10 milliards d’euros. Et pour atteindre l'objectif d'un déficit à 3% en 2013, la Cour estime qu'il faut trouver 33 milliards d'euros.
S’il s’agit "d’agir en priorité sur la "maîtrise des dépenses", la Cour des comptes précise que le respect des engagements budgétaires internationaux de la France en 2013 rendra "difficilement évitable" une hausse au moins "temporaire" de la CSG ou de la TVA. La hausse est inévitable "pour assurer la trajectoire des finances publiques", précise la Cour.
Le constat dressé par les magistrats est sévère. Ils estiment que "depuis plusieurs décennies, la France est loin d’avoir été exemplaire dans la gestion de ses finances publiques", et que par conséquent, "sa crédibilité en est affectée"
Mise à jour, 16h46 : le ministre du Budget n'augmentera pas la TVA en 2012
"Le projet de loi de finances rectificative ne prévoit pas de hausse de TVA", a déclaré Jérôme Cahuzac, le ministre du Budget, à la sortie d'une rencontre avec le Premier ministre.
Et de poursuivre : "Au contraire nous revenons sur la hausse de la TVA prévue par le gouvernement précédent, c'est-à-dire que nous rendons 11 milliards d'euros que ce projet prévoyait de prendre dans la poche des consommateurs."
Et en 2013 ? "A priori cela n'était pas, si j'ai bonne mémoire, dans le programme du candidat François Hollande", a répondu Jérôme Cahuzac. Si ce n'est pas via la TVA, le gouvernement pourrait s'appuyer sur la contribution sociale générale (CSG) pour augmenter ses recettes. 
 Mise à jour, 19h30 : Les ténors de l'UMP répondent à Pierre Moscovici
Christian Jacob, président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, a estimé lundi 2 juillet que le rapport de la Cour des comptes sur l'état des finances publiques était "un démenti cinglant aux propos ridicules, vils et indignes" de Pierre Moscovici accusant la majorité sortante de n'avoir 'rien foutu" pour réduire les déficits en 2012, ajoute le président du groupe UMP à l'Assemblée. "Il y a quelques jours, le gouvernement a tenté de faire croire qu'une ardoise avait été laissée par la précédente majorité. La Cour des comptes a clairement confirmé que la gestion budgétaire du précédent gouvernement avait été parfaitement sincère", a réagi Christian Jacob dans un communiqué. 
De son côté, le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé a également estimé que la Cour des comptes avait donné lundi, de manière "très claire", "un quitus de la bonne gestion" des finances publiques lors du quinquennat SarkozyIl a qualifié d'"injonctions outrancières et caricaturales" les vives critiques de Pierre Moscovici.
L'ex-ministre UMP du budget, Valérie Pécresse, a pour sa part estimé que le rapport de la Cour des Comptes sur l'état des finances publiques était "un satisfecit pour Nicolas Sarkozy et un sérieux avertissement pour François Hollande"
Gilles Carrez, président UMP de la commission des finances de l'Assemblée nationale, a pour sa part estimé lundi, qu'"il faut avoir bien peu suivi les débats budgétaires pour faire croire aux Français que le gouvernement Fillon n'a 'rien foutu' en matière de dépenses".


Fausse intégration, vraie désintégration

Quand on défend une certaine idée des Français, on finit par être accusé de racisme
Je ne me rappelle plus quand je suis devenu passible de l’accusation de racisme, mais je dois me rendre à l’évidence : en observant ce que notre société dénonce et condamne aujourd’hui comme tel, je réponds aux critères. Cela n’a pas toujours été le cas.
J’en garde un vague souvenir mais, vers l’âge de 12 ans, j’ai été bouleversé par la lecture de Black Boy, histoire d’un petit garçon noir grandi aux États-Unis écrite par Richard Wright, dans laquelle je m’étais plongé un peu par erreur, confondant l’auteur avec son homonyme, clavier des Pink Floyd. L’un des premiers romans où je trouvais un frère, une âme proche, l’histoire d’une solitude, d’un isolement qui avait touché l’adolescent introverti que j’étais alors. Plus tard, je découvris Chester Himes, dont je lus quelque temps les enquêtes policières menées par ses deux fameux gros flics de Harlem, avant de réaliser, avec ses récits plus autobiographiques, dont S’il braille, lâche-le !, témoignage poignant d’un racisme vécu, que l’auteur était noir. Je me souviens encore d’un voyage en Afrique, des pistes du Bénin et du Niger où, tassé dans un taxi-brousse avec beaucoup plus d’Africains que le minibus pouvait en contenir, j’étais ballotté et ravi. Enfin, je n’oublie pas les nombreux compagnons de travail noirs ou arabes croisés sur des chantiers, le lien tissé sans dire un mot par le labeur partagé, infiniment plus engageant que celui qui me rapprochait du client ou de l’architecte, pourtant « frères » de couleur. Étais-je raciste alors ? Sans doute non. Le suis-je devenu ? À entendre les antiracistes, il semblerait que oui.

La dernière Gay Pride avant le mariage et l’adoption ? 

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault vient de le promettre : le mariage et l’adoption des enfants seront ouverts aux homosexuels sous ce quinquennat. Et c’est vrai qu’en voyant défiler ces dizaines de lesbiennes, d’homos et de trans habillées en mariées, ceux qui pouponnaient façon Elton John et son mari avec des bébés et des poussettes, encadrés par les chars de la Gay Pride, la réalité de cet incroyable et scandaleux bouleversement politique et social imminent faisait dresser les cheveux sur la tête.
Entre les grandes Zoa qui se roulaient des patins ou montraient leurs fesses, l’ambiance cage aux folles, les monstrueuses sœurs de la Perpétuelle indulgence, les costumes latex SM, fouets, muselière, les habituels corps de métier – plus corps que métier – à la « Village People » et les chars de queue, si bien nommés, l’outrance et les détails répugnants était cette année encore au rendez-vous. Au milieu des revendications pour élever des enfants.
Le tout dans une atmosphère gay-friendly, de complaisance, d’enthousiasme des badauds et d’approbation rarement égalée. Les médias – des magazines féminins aux journaux people en passant par les revues qui se donnent des airs sérieux, jusqu’au dernier des feuilletons télévisés – ont fait leur œuvre. Il fallait lire le papier amoureux du Parisien, journal populaire, en faveur de la manifestation. Tout juste était-il mentionné que certains riverains (ces vieux c…) souffrent du bruit. Plus aucune autre réticence maintenant n’a droit de cité. C’est l’effet socialiste. Vous allez voir ce que vous allez voir. Comme le proclamait une pancarte portée par deux gays à oreilles de lapin : « Le changement c’est deux papas ». Si seulement la pollution n’avait pu être que sonore.
Le « ministre de la famille », Dominique Bertinotti, était présente pour le début du défilé. « Je vais partout où l’avenir de la famille se joue », a-t-elle déclaré à la presse, ajoutant que « toute avancée sociétale profite à l’ensemble de la société ». Et se disant confiante « pour que la loi sorte en 2013 ». Cette fois on y est. On a été spécialement gâtés avec l’élection de cette sinistre clique.
Bertrand Delanoë, Anne Hidalgo et Jean-Paul Huchon, président du conseil régional d’Ile-de France ou encore Jack Lang marchaient derrière des banderoles.
Plusieurs personnalités du show-biz étaient groupées derrière la banderole d’ouverture portant l’inscription « 2012, l’égalité n’attend pas », dont l’acteur Charles Berling et l’actrice Zabou Breitman, qui parrainaient cette « Marche des fiertés LGBT » (lesbiennes, gays, bi et trans). Un parrain homme et une marraine femme ? Quelle horreur !
« C’est une marche spéciale, parce que c’est la première fois que nous avons un gouvernement, un président, une Assemblée favorables à certaines avancées », s’est félicité Nicolas Gougain, porte-parole de l’Inter-LGBT.
Le Gai Moto Club, qui doit donner des boutons à plus d’un motard, ouvrait le cortège, suivi par plus de 80 associations, représentées par des chars : Les Gais retraités, l’association des parents et futurs parents gays et lesbiens, le magazine homo Têtu, mais aussi des associations d’entreprises comme Embrayage (l’association des personnels LGBT de PSA Peugeot Citroën)… ou Homobus (RATP), David et Jonathan (mouvement homosexuel chrétien), Beit Haverim (groupe juif gay et lesbien), Homosexualité et socialisme, ou encore Gay Lib (les gays de l’UMP) et Le Flag (les homos de la police !).
Maquillages, boa, chapeau, tatouages et exhibitions diverses rivalisaient d’imagination et de bon goût. Comme ce « christ » portant une croix rose, marqué des symboles du gender, ou ces préservatifs multicolores jetés comme du riz à la tête des mariées – ils ne font pas confiance à la stabilité du mariage homo ? – ou encore ces anges sado-masos et autres attaques largement blasphématoires contre le pape et l’Eglise catholique, leur bête noire.
« L’année 2012 est l’année de l’espoir parce qu’il y a enfin un président de la République qui a osé faire campagne en prônant l’égalité entre tous, l’égalité devant l’amour », s’est réjoui le maire de Paris Bertrand Delanoë.
« Il faudra voir si ce ne sont pas des promesses en l’air », se méfie Ludovic, infirmier, perruque dorée et faux cils.
« Un demi-million de participants chaque année » (ce qui est complètement faux) « la première manifestation récurrente politique française » (ce qui est vrai), comme l’a relevé Le Salon Beige, le lobby homo ne craint pas les chiffres bidonnés, tant pour ses manifestations ou ses sondages que pour ses pseudo-études scientifiques.