TOUT EST DIT

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lundi 4 juin 2012

REGARDEZ. La majorité introuvable de François Hollande

Deux fois par semaine, Sylvie-Pierre Brossolette et Renaud Dély confrontent leurs points de vue sur France Info.

"Les débatteurs" se sont penchés ce matin sur les élections législatives. Au micro de France Info, Sylvie Pierre-Brossolette, du Point, et Renaud Dély, du Nouvel Observateur, s'interrogent : le PS est-il en mesure d'emporter la majorité absolue le 17 juin prochain ? "C'est envisageable, mais ce n'est pas l'hypothèse la plus probable", estime Renaud Dély, qui juge que "si les socialistes devaient avoir besoin du Front de gauche pour avoir la majorité", ce serait "un problème politique" tant ce sont des alliés turbulents, sans compter "qu'ils n'ont pas de programme commun de gouvernement", contrairement aux écolos.
Sylvie Pierre-Brossolette explique que le fait que les socialistes aient "trop accordé de circonscriptions à leurs alliés" verts, radicaux de gauche - sans compter qu'il y aura "une vingtaine sans doute de députés Front de gauche" - pourrait les priver de majorité absolue. Par ailleurs, elle souligne l'erreur du PS de n'avoir pas soutenu François Bayrou, dans une situation difficile dans son fief du Béarn. "Si Bayrou est battu, ce serait vraiment un comble qu'il ne puisse pas faire entendre sa voix à l'Assemblée ayant apporté son soutien personnel à François Hollande."
Quant à une cohabitation issue d'une victoire de la droite, difficile d'y croire. "C'est une hypothèse arithmétique qu'il ne faut pas écarter", consent Renaud Dély, "mais la logique, la cohérence depuis l'inversion du calendrier fait qu'on a du mal à imaginer que les Français sanctionnent François Hollande et Jean-Marc Ayrault au bout d'un mois".

Collusion générale : Valérie Trierweiler restera journaliste

La collusion générale entre journalistes et politiques n’est pas une nouveauté en France, mais François Hollande aura tout de même repoussé très loin les limites du genre… Est-ce pour remercier les médias de la couverture toute en subtilité de la dernière présidentielle que des hordes de journalistes rejoignent les cabinets ministériels ? Est-ce un cadeau supplémentaire que de voir la Première Dame maintenue à son poste chez Paris-Match malgré le conflit d’intérêt hallucinant que cela représente ?
Elle est plus dangereuse que le chien qui porte le même nom qu'elle
Toujours est-il que Valérie Trierweiler, la compagne du président de la République, va reprendre comme si de rien n’était ses fonctions au sein de l’un des magazines les plus lus de France… Où est passée la République exemplaire vantée par François Hollande quand il voulait imposer sa « morale » et sa « normalité » au bling-bling sarkozyste.
Jamais pourtant le gouvernement précédent n’avait joué avec tant de cynisme la porosité entre journalistes et classe politique. On reprochait à Nicolas Sarkozy de tutoyer les journalistes ? François Hollande les nomme dans les cabinets ministériels (la nomination de Fabrice Bakhouche à Matignon étant la dernière en date)… en attendant peut être d’assister à la curée sur les postes de direction de l’audiovisuel public.
Et Valérie Trierweiler, qui dispose tout de même d’un cabinet payé par les contribuables comme les membres du gouvernement, va poursuivre son métier de journaliste comme si de rien n’était. Comme si le fait d’être la compagne du président de la République n’avait aucune incidence sur son impartialité, sur sa crédibilité, et même sur la façon qu’auront ses interlocuteurs de l’aborder.
La salle de rédaction de Paris-Match va devenir une antichambre courtisane de l’Elysée et on imagine aisément que les prétendants à des ministères, à des nominations ou même simplement à être bien vus du pouvoir, vont se ruer vers le canard pour grapiller un peu d’attention de la Première Dame.
La schizophrénie a tout de même des limites et le refrain de la femme libre qui doit travailler est une douce hypocrisie. En se mettant avec François Hollande, Valérie Trierweiler savait quel destin il convoitait… elle ne peut pas jouer aujourd’hui les ingénues et dénoncer l’injustice de sa situation.

Populisme et démagogie : les recettes des socialistes

Le parti socialiste ne peut exister que par le populisme ou la démagogie, il n’a rien d’autre à vendre et c’est pour cela que le programme de Rantanplan est vide.
A part de l’anti-sarkozisme et des idéologies creuses pour animer les diners gauche-caviar, c’est tout ce qu’il a à proposer.
Cet homme stupide y voit très claire, la France, il en fait son affaire !
Rappelez vous le soir du débat, Hollande veut moins de pauvres, Nicolas Sarkozy plus de riches, ça place tout de suite les hauteurs de vue. Si FH était un homme de conviction et voulait laver plus blanc que blanc, il aurait commencé par baisser son salaire là ou il est élu, c’est-à-dire en Corrèze, comme l’a si bien dit Nicolas Sarkozy.
C’est comme ce cadeau de tablettes numériques fait aux élèves (qui ne choque à priori personne du coté socialo !) et que par ailleurs, il diminue les frais de transports scolaires dans ce département ! Enfin on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre !
Et ne parlons de sa dream team concoctée pour les législatives. Une parité parfaite sur la photo mais dans les ministères importants, 2 femmes pour 7 hommes. Tous sont irréprochables et supers compétents ! Des ministres moins payés mais plus nombreux, ça on l’avait déjà compris mais surtout des conseillés toujours aux mêmes salaires et surtout très, très nombreux, plus de 400 (journal officiel). Mais on se demande pourquoi les journalistes ne dénoncent pas cette mascarade (A niche fiscale, quand tu nous tiens !). Ils perdent toute crédibilité et bientôt, ils ne pourront plus se cacher.
Et ce voyage en train ridicule ? Sur la forme, Guaino exagère peut être, mais sur le fond il a raison. Avec cette cohorte de journalistes et ce retour en voiture ! Tout ceci est si grotesque. On a changé un homme d’état pour un président « normal ». L’Europe explose mais lui est obsédé par l’ombre de Nicolas Sarkozy et de tout faire « pas comme lui ».
La droite a eu comme malheur de vouloir porter seule la responsabilité de l’émergence du FN, (émergence permise grâce à Mitterrand, mais je ne vais pas raconter l’histoire, tout le monde la connait) et de penser qu’elle arriverait seule à convaincre, sans dénoncer à tous bouts de champs ces stratégies mesquines.
Et, bien entendu, le PS-FN n’avait plus qu’à s’engouffrer dans la brèche avec l’aide du front de gauche qui apparemment, n’effraye plus personne ! C’est très bobo et branché de voter Mélenchon. Tout comme la mixité dans les quartiers, c’est très beau sur le papier ! Et que dire de tout ce petit monde si bien pensant, qui s’est bouché les yeux, le nez et a érigé une « Ligne Maginot » intellectuelle et idéologique. Mais le FN ne s’est pas gêné pour la franchir cette belle ligne.
C’est évident qu’il n’a pas été assez fait sur ce problème bien réel. Mais c’est un sujet tabou qu’il faut manier avec des pincettes. Quelle hypocrisie ! Quant on voit ce qui c’est passé le 6 mai à la Bastille, comment on peut trouver ça normal.
Ils savent bien nos courageux socialistes que lorsque l’on aura régler le problème du FN, ils ne pourront plus compter sur cette ficelle pour gagner. La droite modérée ne veut pas être assimilée à cet extrême qui veut la politique du pire et qui sous prétexte de dénoncer de vrais problèmes (sans apporter de vraies réponses) véhicule des valeurs inacceptables. Sans juger les gens qui votent FN, je pense que s’ils voulaient vraiment voir les conséquences du programme qui leurs est proposé, ils accepteraient qu’il n’y a rien à attendre de bon dans cette politique de repli.
Sous prétexte que la droite dénonce aussi les problèmes liés à l’immigration mal intégrée et à un système qui permet l’assistanat, on voudrait nous assimilé à ce parti. C’est la nouvelle marotte des experts médiatiques maintenant. Connaitre les consignes de vote et nous suggérer que les idées défendues par l’UMP se rapprochent du FN. Je discutais hier avec quelqu’un qui vient lui aussi d’adhérer à l’UMP et qui fait le même constat. Si tu dis que tu es de droite et que tu as voté Nicolas Sarkozy, tu es un méchant, un fasciste, le dernier ou la dernière des dernières.
J’ai voté Sarkozy et je le revendique. Je le remercie d’avoir brisé ce tabou qui nous enfermer dans un lourd silence et un sentiment d’injustice. Ça lui a couté très cher mais je pense que c’était salutaire pour des millions de Français et pour l’UMP. Enfin on peut parler vrai et dire les choses telles quelles sont. On n’est pas des fachos, ni des racistes ou tous ces arguments usés et hors de propos que l’on nous sert depuis des années. Y en n’a marre de cette pensée unique ! Et pour Nicolas Sarkozy, je suis sur que tout à un sens dans la vie et qu’il nous reviendra avec plus de force et de plus grandes responsabilités.
J’en ai assez aussi d’écouter « les experts médiatiques et politiques» expliquer à longueur d’émission que Nicolas Sarkozy a fait une mauvaise campagne au deuxième tour, sous prétexte qu’il a « durci son discours ». Je pense, au contraire que cette position donne beaucoup plus de marge aux candidats UMP pour les législatives et répond à une demande de cette majorité silencieuse.
On veut nous aussi une façon plus juste de faire de la politique et de gérer notre pays, mais pas avec des simagrées des donneurs de leçons. Alors qu’une partie profite du système, ce sont toujours les mêmes qui payent. Les socialistes veulent bien partager (et surtout emprunter !) mais toujours avec le fantasme de l’argent des autres et surtout, celui de tous ces riches qui se gavent et profitent du petit peuple. Ces arguments fallacieux sans justes là pour légitimer un parti (qui se veut tellement plus humain et défenseur de la veuve et l’orphelin) et donner bonne conscience à la toute puissance d’une presse de grande audience partisane et moralisatrice (100% des étudiant journaliste vote à gauche !).
En attendant, depuis quelques jours, des millions d’euros quittent les banques pour aller vers des contrées plus accueillantes fiscalement et parce que tous ceux qui créaient de la richesse ont peur des conséquences économiques menées par ce gouvernement de pochettes surprises.
Je pense aussi à tous ces jeunes qui vont bientôt se réveiller avec la gueule de bois, qui vont comprendre que le cynisme et la duperie faisaient parti du programme pour lequel ils ont voté, comme tant de personnes en 1981 ! Si seulement les gens pouvaient se rappeler cette sombre période ou tous a été cumulé. Les mensonges, les promesses de lendemains qui chantent, les petits meurtres en famille, la ruine, le sang contaminé et j’en passe. Comment, en voyant Hollande singer Mitterrand, les gens sérieux ont pu voter pour lui.

Rentré à Paris, Sarkozy se tient éloigné de la politique

L'ancien chef de l'État est rentré hier à Paris. Le Journal du dimanche indique qu'il devrait occuper en fin de semaine ses nouveaux bureaux mais qu'il se donne encore du temps pour réfléchir à son avenir.
Nicolas Sarkozy est rentré samedi à Paris, après avoir quitté avec son épouse le Maroc en début de matinée. Le Journal du dimanche publie ce jour une photo de l'ancien chef de l'État pas rasé, souriant, de retour d'un jogging effectué samedi après-midi dans le bois de Boulogne. Dans l'hebdomadaire, un proche indique que Nicolas Sarkozy «ne va pas trop mal.» «Je ne sens aucune déprime chez lui, plutôt de l'ennui», ajoute ce proche.

L'agenda de l'ancien chef de l'État se dessine pour ces prochaines semaines. Il devrait passer le mois à Paris avant de gagner le Cap Nègre pour l'été.
Avant cela, selon Le Journal du dimanche, Nicolas Sarkozy devrait pouvoir prendre possession de ses nouveaux bureaux parisiens en fin de semaine prochaine. Une demi-douzaine de collaborateurs s'installeront donc au 77 rue de Miromesnil dans le VIIIe arrondissement, où déjà le courrier s'accumule. «Il ne s'en servira pas pour créer une fondation, comme Jacques Chirac», avait indiqué au Figaro un de ses anciens collaborateurs en mai dernier.
«Discrétion durable»
«Il se tient éloigné, volontairement et durablement, de toute préoccupation politique», a déclaré dimanche UMP Brice Hortefeux sur France 3. «Il s'inscrit dans une volonté de discrétion durable», a ajouté l'ancien ministre. Toutefois, selon Le JDD, la bataille pour la présidence de l'UMP l'amuse. Il aurait ainsi lâché à un ancien ministre: «Dès que je ne suis plus là, c'est le bordel!»
Le Journal du dimanche précise que Nicolas Sarkozy devrait encore se donner du temps avant de réfléchir à son avenir. La possibilité qu'il retourne dans son étude d'avocat ne serait pas arrêtée. «Ça vaut quand même le coup d'y penser encore deux mois car il va faire un choix qui conditionnera les vingt prochaines années de sa vie», explique un ami.
Toutefois, l'ancien chef de l'État devrait siéger rapidement au Conseil constitutionnel, sans doute dès septembre, où son bureau est prêt, face à celui de Jean-Louis Debré. Le Journal du dimanche indique que Sarkozy devrait y venir régulièrement, notamment pour les examens des questions prioritaires de constitutionnalité. Toujours selon le journal, Sarkozy ironiserait en privé sur son futur rôle de contre-pouvoir qu'il pourrait y tenir. Même si celon Claude Guéant, interrogé ce dilmanche sur Europe 1, «il ne sera pas actif dans la vie politique dans les semaines à venir».
Nicolas Sarkozy, qui redeviendra un justiciable ordinaire le 15 juin après cinq années d'immunité pénale, «se conformera» à son nouveau statut, a déclaré Brice Hortefeux. Il pourrait être inquiété dans plusieurs affaires de malversations financières présumées: dossiers Bettencourt, Karachi et Kadhafi.

Nuages sociaux sur la campagne 


Le 17 juin, François Hollande disposera-t-il d'une majorité absolue ou relative pour voter son projet ? Le Front de Gauche sera-t-il incontournable pour le PS ? Après la défaite honorable de Nicolas Sarkozy, les abstentionnistes de droite voudront-ils effacer leurs regrets ? Le FN sera-t-il assez puissant pour revenir au Parlement et affaiblir l'UMP ?
La réponse à ces questions dépend de la mobilisation. Et l'avenir du pays dépend assez largement de la réponse à ces questions.
Depuis le 6 mai, les Français, qui redoutent la hausse du chômage autant que celle des impôts, vivent dans une curieuse atmosphère. François Hollande, dont les débuts internationaux contredisent le procès en inexpérience qui lui était intenté, est toujours en campagne. Il ne dit pas grand-chose, sauf pour confirmer quelques promesses populaires. Par exemple, la retraite qu'il réforme par décret, sans attendre quinze jours que le Parlement puisse s'en saisir !
Mais ce n'est pas ainsi qu'il assainira les comptes publics. Ce n'est pas en diminuant le salaire des ministres, des grands patrons, en voyageant en train - symboles nécessaires -, ce n'est pas parce qu'il y a moins d'électricité dans l'air - et c'est tant mieux - qu'il redressera le pays.
La dette continue d'augmenter. Personne ne connaît la facture sociale des crises qui nous entourent. Les dizaines de dossiers brûlants - dans l'Ouest, Doux, PSA, Technicolor... - prennent une ampleur vertigineuse. La gauche, si elle est jugée, dimanche, plus crédible que la droite pour sauver l'emploi, sera confrontée à deux choix cornéliens.
Le premier, concilier l'immédiat et le long terme. Ce qui coûte, coûte tout de suite : les plans sociaux, l'indemnisation des chômeurs, l'allocation de rentrée, le smic, les retraites, les effectifs de fonctionnaires... Et ce qui rapporte ne rapporte qu'à long terme : l'épargne développement, la création de filières industrielles, l'éventuelle relance par l'Europe...
En attendant, on fait avec quel argent ?
Le second, concilier un projet national, souverain, avec la contrainte européenne. Avant même que soient augmentés les impôts et la masse salariale des entreprises, Bruxelles pointe du doigt notre compétitivité. Il va être très difficile de s'affranchir d'un traité fiscal dont l'adoption suit son chemin.
Entre ménager ses alliés politiques, campés sur une ligne européenne radicale, et respecter les engagements envers Bruxelles, on gouverne comment ?
Sans croissance, parions qu'il y aura des déchirements douloureux. Les choses sérieuses commencent le 18 juin, et le premier révélateur des vraies intentions sera le collectif budgétaire, en juillet. Mais selon que le PS aurait besoin du Front de Gauche, des écologistes ou des centristes, les choix seront différents.
Avec une petite victoire, et un usage désormais limité du vote bloqué, le gouvernement Ayrault devrait composer, voire renoncer à certaines promesses. Faute d'une majorité improbable de trois cinquièmes, le Parlement ne pourrait pas réformer le statut pénal du chef de l'État ou offrir le droit de vote aux immigrés. L'équilibre politique à l'Assemblée dictera le niveau de la dépense publique et de l'impôt, la répartition des efforts, la crédibilité de la France en Europe. Ca fait quelques bonnes raisons d'aller voter !

La "tranche Hollande" à 75% appauvrira la France et les Français, pas les riches !

Yannick Noah, au sujet de la taxe à 75% les revenus annuels supérieurs à 1 million d'euros, a déclaré au Journal du dimanche : "C'est beaucoup, 75 %. Et ce n'est pas suffisant. Il faut partager, redistribuer, sinon on va dans le mur". L'ex-star du tennis reconvertie dans la chanson serait bien avisé de prendre quelques cours d'économie...
L’impudeur l’ajoute à l’ignorance quand Yannick Noah soutient la proposition Hollande de taxer au taux de 75%  les revenus annuels supérieurs à un million d'euros. Le chanteur qui était parti en Suisse de 1991 à 1993 essaie peut-être de se racheter une conscience de gauche.  «C'est beaucoup, 75%, dit-il. Et ce n'est pas suffisant. Il faut partager, redistribuer, sinon on va dans le mur».
La vérité est que nous sommes déjà dans le mur et qu’on va se faire vraiment très mal si on continue à appuyer sur la mauvaise pédale ! Car outre son caractère inique, une telle mesure est contre productive.
Prendre 75% de son revenu à un honnête citoyen relève de l’escroquerie ou de l’idéologie et peut-être des deux. Surtout que celui qui devra payer 75% d’impôt sur le revenu devra aussi supporter de la CSG/RDS à un taux de 8,2 à 15,4% selon les cas, des charges sociales discriminatoires (car non plafonnées alors qu’au-delà d’un certain revenu on ne consomme pas plus de soins que les autres), de la TVA, des droits d’enregistrement sur ses achats et des droits de succession… En un mot, l’impôt sera confiscatoire, il sera punitif et dès lors il sera imbécile.
Car le rôle de l’impôt n’est pas de sanctionner les uns ou de récompenser les autres. Il est la charge supportée pour les dépenses communes et cette charge doit être répartie de manière aussi juste que possible. Certes, le taux en question n’est qu’un taux marginal, mais il pèsera sur la part supérieure de revenu qui est précisément la plus difficile à obtenir et elle découragera par la même l’effort, l’initiative, la créativité. A ce titre l’impôt sera aussi complètement inefficace.
Pourtant, il est souhaitable que l’impôt soit également  efficace. La puissance publique a le devoir d’optimiser ses recettes dans les limites du respect de son devoir de justice. Mais en l’espèce, un impôt confiscatoire contredira aussi à ce critère ainsi que l’histoire le rappelle inéluctablement.
Conformément à la courbe de Laffer, au-delà d’un certain seuil d’imposition, le produit de l’impôt sur le revenu a tendance à baisser, parce que les  plus riches sont découragés, ils s’organisent, ils retardent ou modifient les conditions de perception de leurs revenus, ils partent à l’étranger, ils s’arrêtent de travailler… C’est vrai en tout temps et en tous lieux.
  • Lorsque les présidents Hoover puis Roosevelt portèrent les taux supérieurs d'imposition sur les revenus à 63% en 1932 puis 79% en 1936, la contribution des 1%  des foyers les plus aisés furent  quasiment stables, passant de 1,1% du PIB en 1928 à 1% en 1940, mais dans le même temps la Grande Dépression continuait de détruire la société américaine que seule l'économie de guerre et le retour au respect des entreprises privées chargées de conduire l’effort de guerre allaient sauver. Durant les hausses d'impôts des années Nixon, Ford et Carter, entre 1968 et 1981, la contribution fiscale des 1% les plus riches fut réduite de 1,9% à 1,5% du PIB.
  • Lorsque la gauche arriva au pouvoir en 1981 en France, elle institua aussitôt et rétroactivement une contribution exceptionnelle égale à 25% de l’impôt sur les revenus de 1980, puis elle porta le taux supérieur de l’impôt sur le revenu à partir de 1981 de 60 à 65% avec une surtaxe exceptionnelle de 10 à 3%. Dans le même temps le produit de l’impôt sur le revenu baissa régulièrement par rapport aux autres recettes fiscales comme par rapport au PIB. Et la contribution du  centile des plus riches à l’impôt sur le revenu baissa sensiblement par rapport à celle des classes moyennes qui fut ainsi pénalisée par ces mesures.
  • Au Royaume Uni, le taux maximal d’imposition sur le revenu a été augmenté par les travaillistes, juste avant leur défaite aux élections de 2010, de 40% à 50% sur les revenus annuels supérieurs à £150.000 livres. Cela concernait quelque 300.000 personnes. Il devait rapporter 7,2Mi £ selon les prévisions du gouvernement de l’époque. Son produit fut finalement limité à 0,6Mi £ ! C’est pourquoi le ministre britannique des Finances, George Osborne, a proposé une baisse du taux marginal d’imposition des hauts revenus, qui passera en 2013 de 50% à 45%, étant précisé que cette décision s’accompagne d’un relèvement immédiat du seuil de l’impôt sur le revenu de £8.100 à £9.205, qui profitera aux bas salaires.
 
Ces constatations sont vérifiées a contrario pour les baisses d'impôt des présidents Harding et Coolidge dans les années 20, comme pour celles du président Kennedy dans les années 60 ou du président Reagan dans les années 80.  Les taux marginaux supérieurs d'imposition furent alors réduits respectivement de 73 à 25%, de 91 à 70% et de 50 ou 70% à 15 ou 35%. Et le produit des impôts des 1% de contribuables les plus fortunés passa respectivement de 0,6% en 1920 à 1,1% du PIB en 1928,  de 1,3% en 1960 à 1,9% en 1968, de 1,5% en 1978 à 3,3% en 2007.
Il ne fait donc guère de doute que l’impôt Hollande appauvrira la France en même temps que les Français. Et il n’est pas certain que ce soient les plus riches qui en pâtissent le plus car ceux qui ne seront pas encore partis à l’étranger, comme beaucoup s’y préparent, sauront s’organiser autrement et courber l’échine le temps qu’il faut, ce qui sera plus difficile aux salariés de classes moyennes.
Noah jouait bien au tennis. Il paraît qu’il chante bien. Mais il n’a pas tous les talents. A défaut de pouvoir retourner au tennis, il devrait se cantonner à la chanson plutôt que de se risquer en économie.

La fin de l'Homme viendra-t-elle des choix de vie des femmes modernes ?

Toujours plus actives et indépendantes, les femmes sont de moins en moins pressées de trouver un mari et de faire des enfants. Leurs critères de sélection pour choisir un époux sont de plus en plus difficiles à remplir. Ont-elles aujourd'hui mieux à faire que de fonder une famille ?
La gent féminine serait le leader du nouveau millénaire, selon une étude d'Euro RSCG sur la "génération millénium", celle des jeunes hyperconnectés mobiles, multiculturels et spécialistes des réseaux sociaux.
Selon l’enquête, l’égalité des genres serait unanimement reconnue (bien que son application soit encore imparfaite), les femmes de plus en plus éduquées, riches, puissantes, et l’idée d’un retour à la femme au foyer soumise apparaîtrait comme grotesque aux yeux de cette génération… Les hommes, au contraire, perdent de leurs privilèges au profit des femmes. Le phénomène est si important que la majorité des futurs parents préféreraient avoir une fille s’ils pouvaient choisir le sexe de leur enfant !
Une toute récente étude de l'Université du Texas tire la sonnette d'alarme : les femmes n'ont plus le temps de fonder une famille. Mais avant tout, elles n'en ont plus suffisamment l'occasion. La cause ? Une pénurie d'hommes à l'Université. La gent féminine s'approprie en effet l'essentiel des diplômes : 57% des Baccalauréats et 60% des Masters.
Les couloirs des facs sont donc arpentés par de moins en moins d'hommes. Et comment fonder un foyer sans avoir d'abord trouvé son alter ego ? Face à cette pénurie d'hommes, les jeunes femmes se désintéressent du flirt et préfèrent se concentrer sur leurs étude et leur carrière professionnelle.
Un phénomène la plupart du temps inconscient. Mais les chiffres sont là : moins il y a de célibataires dans un état américain, plus les femmes ont de hauts salaires et moins elles font d'enfants.
Les chercheurs ont donc fait un petit test. En lisant de faux articles d'actualité sur la population estudiantine, ils ont fait croire aux femmes qu'il y avait plus ou moins d'hommes sur le campus. Lorsqu'elles pensaient trouver peu d'hommes à l'Université, les femmes devenaient plus motivées à poursuivre des carrières ambitieuses qu'à fonder une famille.
"Les femmes réalisent qu'il sera difficile de s'installer et de fonder un foyer", explique de chercheur en marketing Vlad Griskevicius, qui ajoute : "l'effet était le plus fort chez les femmes ayant peu de chances de sécurité un partenaire à long terme : celles qui se jugent moins désirables."
Il y a donc un "paradoxe sexuel" engendré par le développement économique et éducatif des femmes. "Les femmes ont une meilleure éducation et poursuivent des carrières plus lucratives quand elles ne peuvent pas trouver de mari, mais l'effet ironique est que la difficulté de trouver un mari ne va faire que s’accroître alors que les femmes deviennent plus éduquées et gagnent de plus hauts salaires", explique Kristina Durante, chercheur en marketing et co-auteur de l'étude.
"Les critères de choix du partenaire masculin se font plus difficiles, et sont de plus en plus difficiles à atteindre à mesure qu'une femme devient plus éduquée et puissante, ce qui diminue le nombre de partenaires possibles. ", "Plus que jamais au paravent, les femmes modernes sont forcées de faire des choix difficiles, comme faire passer le tailleur avant le bébé", conclut la recherche.
L'écrivain Kate Bolick signait récemment une tribune dans The Atlantic, sur ce thème : s'instruire ou se marier, il faut choisir. Selon l'auteur, Les femmes, font aujourd’hui de longues études, et deviennent financièrement indépendantes. Dans ces conditions, le nombre d’hommes qu’elles pourraient épouser s'est réduit comme peau de chagrin.
Mais l'écrivain va plus loin : selon elle, les partenaires potentiels doivent absolument être plus éduqués et avoir un salaire supérieur aux femmes. Celles qui opteraient malgré tout par amour pour un homme gagnant moins qu'elles s'exposeraient à un mariage malheureux ! Un point de vue pour le moins sexiste ...
L'auteur parle de "marché romantique" appauvri, mais se félicite de l'opportunité de "reconnaître la fin du mariage traditionnel". "Aussi longtemps qu'on refusait aux femmes les mêmes opportunités éducatives et financières que les hommes, elles étaient obligées de "trouver un mari" – que ferait-elles d'autre seules ? Maintenant que nous pouvons prendre en charge notre propre statut et notre sécurité, et sommes donc libérées de la nécessité des hommes, nous somme slibres de les aimer davantage, au du moins de façon moins intéressée, ce qui est le but de l'amour, non ?".
Mais tout le monde n'est pas de cet avis. Un article du New York Times qualifie cette thérie "d'absurde" : "Pour une femme qui cherche à concilier vie personnelle satisfaisante et sécurité économique, il n’y a jamais eu d’époque plus favorable pour faire de hautes études", avance même l'auteur, Stephanie Coontz.
Au contraire, l'impossible conciliation entre vie professionnelle et vie de famille est un problème ancien, en voie d'extinction : " Pendant plus d’un siècle, les femmes ont été obligées de choisir entre les études et le mariage ", " Parmi les Américaines  qui ont obtenu un diplôme supérieur avant 1900, plus des trois quarts sont restées célibataires ".
La raison : les préjugés masculins, qui enfermaient le rôle d'épouse dans une définition très stricte. Les femmes éduquées n'étaient pas perçues comme des mères de famille potentielles, en raison de leur "caractère indépendant, qui les empêchait d’aimer, d’honorer et d’obéir comme une épouse le devrait". Entre les années 40 et 70, les hommes ont donc essentiellement épousé des femmes de classes sociales inférieures à la leur.
Une tendance en régression depuis la libéralisation des années 70. A l'inverse, le niveau d’éducation est devenu une des qualités principales convoitées par les hommes pour leur future épouse, comme le montre une récente étude. "Vers 30 ans, une femme qui a fait des études supérieures a beaucoup plus de chances d’être mariée que dans n’importe quel autre groupe social. Dans presque 30% des couples, la femme a fait plus d’études que son mari, contre 20% où l’homme est toujours le plus diplômé" note Coontz.
Ces mariages ne sont pas plus malheureux que les autres, bien heureusement. Au contraire, dans un couple dans lequel la femme est plus éduquée, le partage des tâches ménagères serait plus équitable, selon certaines recherches. Le Boston Globe encourage même les femmes éduquées à se marier, car avoir un statut supérieur à son mari fournit une sécurité supplémentaire au sein du couple : "Le pouvoir économique dans le mariage est très important. Aujourd’hui si elle la femme n’est pas heureuse dans son mariage, elle peut partir. Cette indépendance est un vrai progrès."



Une première dame qui intrigue

Dilemme. Je ne sais pas si elle avait répété des heures durant devant sa glace la cérémonie d’intronisation. Reste que. À la regarder, flanquée sur ses stilettos de star, attaquer d’un pas affirmé le tapis rouge élyséen. À la voir faire une pose le temps d’un sourire à peine rosi accordé à la horde de ses ex-partenaires de labeur parqués sur les graviers de la cour. À noter son naturel en réponse à leurs tirs groupés d’un regard nullement apeuré, leur offrant cet arrêt sur images dont elle connaît l’impact. À la retrouver tout en haut des marches du palais, se prêtant à l’accolade avec celle qui, à sa manière de séductrice un rien déjantée, lui a passé son pouvoir déjà parée de son battle-dress des jours d’après, nul doute que Valérie Trierweiler avait bûché son sujet en journaliste experte qui se prépare à décrocher le scoop de sa vie.
ALORS, oui, Valérie Trierweiler savait où elle mettait les pieds. Pour preuve. Passé le rituel de l’intronisation, la voilà, comme en pays de connaissance, qui suit sans hésiter le président pour saluer dans sa foulée les invités dont elle semble si familière. Un couple donc. En couple. Qui reçoit. Certes, elle se tient à distance protocolaire. Deux pas derrière comme il se devait. Mais c’est une première de première dame. Et sa seule concession au statut qui n’a pas de règle, que des devoirs. Dès lors, peu importe cette histoire de non-mariage qui, au fil des jours, devient un atout médiatique.
AUX ÉTATS-UNIS, la girlfriend du French president fascine plus la presse que le nouveau venu au G8 et ses promesses de retrait d’Afghanistan. Cet ensemble, à l’Élysée. Sans capeline, je vous l’accorde. Mais ce blanc du manteau et de la pochette sur cette robe de mousseline noire avait tout de la panoplie du plus beau jour d’une vie pour qui s’engage une seconde fois, voire une troisième, devant M.le maire, non? Ni trop sexy ni plan-plan. D’une élégance effacée. D’une féminité retenue. Comme pour ne pas choquer les enfants de la patrie qui ne sont, comme il se doit, pas tous à 100 % ravis de cette nouvelle alliance. Ah! les familles recomposées… Pour se faire accepter, il faut ménager. Mais aussi savoir s’imposer. À propos, déjà L’Express se demande si Valérie en fait "trop". À croire que l’état de grâce pour cette héroïne d’un roman républicain devrait être réduit à la sauce morne d’un régime sans sel. De ce côté-là, on a eu droit au « trop », puis au « pas assez », les années passées. Alors laissons Valérie Trierweiler prendre ses marques.
RESTE cette part essentielle. Celle de la compagne amoureuse appelée sur la scène de la victoire, à Tulle, le 6 mai, par celui qui lui doit d’avoir perdu ses rondeurs pour gagner en stature. Ce qui lui valut, à elle, de lâcher les galons de son job. Révélée aux yeux du monde, apparue en vedette américaine, elle a su surprendre le tout nouveau président d’un air d’accordéon, nous donnant à voir un instant de vie en rose de bel augure. Qui pourtant ne sera pas si rose tous les jours. Mais. Serait-ce le changement qui m’enchante? M’aveugle? Dilemme, donc.

Récession en Grèce: à court d'euros, les Grecs découvrent le troc de talents

Informaticien capable de réparer n'importe quel ordinateur, Vassilis Revelas possède un talent précieux dont il fait désormais usage, récession grecque oblige, pour obtenir d'autres services sans débourser un euro.
Comme des centaines d'autres en Grèce, où crise et austérité ont fait plonger les revenus, il a recours à un site d'échange de services grâce auquel les compétences de chacun sont accessibles gratuitement: il en coûte seulement un peu de son propre temps.
"J'ai consacré 10 heures à réparer des ordinateurs de particuliers", explique l'informaticien à l'AFP. "En retour, un électricien est venu rétablir ma ligne téléphonique, quelqu'un m'a coupé les cheveux, un autre m'a aidé à déménager et j'ai même pris des cours d'espagnol".
Echanges de services et troc de biens ont le vent en poupe en Grèce, qui doit composer avec un fort taux de chômage et des brutales baisses de salaires. Le pays, protégé depuis deux ans de la faillite par la zone euro et le Fonds Monétaire International (FMI), a dû prendre de sévères mesures d'austérité pour assainir ses finances publiques.
D'après Christina Papadopoulou, une autre utilisatrice de cette "banque du temps" en ligne, environ un millier d'Athéniens sont abonnés au site, et 200 d'entre eux constituent un noyau de membres très actifs qui échangent régulièrement des services.
"Je suis allée chez une jeune femme que je ne connaissais pas et dont la maison était sans dessus dessous pour l'aider à ranger ses placards et organiser l'espace", raconte Christina, 33 ans, qui travaille dans l'événementiel. Pour ce coup de main, elle a obtenu trois heures à son crédit sur le site.
Dans ce modèle né du courant anticonsumériste, ce n'est plus le marché qui fixe la valeur du travail, fait-elle valoir: "Nous pensons que nous sommes tous égaux, qu'une heure du temps d'un médecin vaut autant qu'une heure de service d'une femme de ménage".
"C'est un moyen de se procurer ce dont on a besoin quand le système économique vous lâche", renchérit Vassilis l'informaticien. "Cela a aussi le mérite de soulever des questions importantes sur la façon dont fonctionne le modèle capitaliste".
Le troc n'investit pas que la Toile mais aussi les trottoirs des centres urbains.
Sur un marché en plein air à Halandri, dans la banlieue aisée du nord d'Athènes, des badauds essaient des chaussures, choisissent des jouets et repartent avec des piles de livres d'occasion ou de vêtements apportés par des gens du quartier, le tout sans dépenser un sou.
"Ce genre de marché a lieu partout où il y a des gens pauvres, dans la plupart des grandes villes. Le système existait avant mais avec la crise c'est devenu plus nécessaire", assure Kostas Kousis, l'un des organisateurs.
"Ici, on échange aussi de la nourriture. Quelqu'un qui a beaucoup de riz peut l'échanger contre de la viande ou des fruits", affirme le musicien.
Kostandi Leka, immigrant albanais de 39 ans, est venu au marché de Halandri avec son fils de quatre ans. L'an dernier, son salaire de vitrier a fondu de 1.000 à 650 euros par mois. Les deux-tiers passent dans le loyer.
Dans les piles, il trouve un jeu de dominos pour son fils et un bracelet pour sa femme. "Pas d'argent", se justifie-t-il.
Pour autant, malgré la tourmente financière que connaît la Grèce, les partisans du troc ne cèdent pas au catastrophisme quant à une possible sortie de la zone euro.
"Je ne pense pas que nous allons abandonner l'euro. Ils essaient de nous faire peur pour nous soumettre", estime Despina Tzeveleki, 31 ans, dont le carton de poupées Barbie trouve vite preneur.
"Ce ne serait pas facile de revenir à la drachme", juge la jeune femme, qui vit avec son père dont la retraite a été réduite d'un tiers. "Cela aurait de graves conséquences sur l'économie européenne, et même peut-être ailleurs".

Les débuts d'Ayrault, Juppé joue l'arbitre à l'UMP, Mélenchon le faux-courageux

Le Premier ministre va vite être jugé sur le retour du programme Hollande à la réalité. Juppé mord dans la pomme de discorde à droite. Mélenchon continue l'invective. Les trois photos de la semaine par Christophe Barbier.

Bon début, monsieur le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Hélas, vous allez être rapidemment jugé sur autre chose, notamment sur les élections législatives. Il y a peu de chances que les socialistes soient seuls, majoritaires, au Parlement. Vous aurez besoin des écologistes, des radicaux, du Front de gauche. Vous serez aussi jugés sur votre manière de faire revenir le programme de François Hollande dans la réalité. Autant faire rentrer un rond dans un carré. 
Alain Juppé, lui, a mordu à pleines dents dans la pomme de la discorde avec la guerre des chefs à l'UMP. En jouant à l'arbitre entre Fillon et Copé, il joue à affaiblir les deux, en attendant la vraie bataille, celle d'une primaire. Mais personne n'est dupe, s'il prend la tête du parti, il tombera le masque pour se montrer candidat en 2017. Saurez-vous être maître de votre destin? 
Quant à Jean-Luc Mélenchon, il continue à pratiquer l'invective contre L'Express, nous traitant notamment de fascistes. Nous ne tombons pas dans le piège de sa double stratégie. D'abord, le peuple contre les élites, donc les médias? C'est un compliment. Ensuite, la provocation. Mais c'est vous, le chef du Front de gauche, qui êtes le faux courageux, aboyant sans oser mordre. C'est le Premier ministre qui le dit: vous êtes allé dans une circonscription de gauche, combat facile contre Marine Le Pen. Il y a en vous un républicain qu'on veut revoir, mais depuis plusieurs mois, le démagogue et populiste l'a bâillonné.