TOUT EST DIT

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mardi 22 mai 2012

Copé : "Quand on vote FN, on a la gauche et on a Taubira"

Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, a mis en garde, mardi 22 mai, les électeurs tentés par le vote FN en affirmant que "quand on vote Front national, on a la gauche qui passe" et "on a [Christiane] Taubira", la garde des sceaux, devenue la principale cible de la droite.
Lors des législatives, les 10 et 17 juin, "la question est aussi de nous adresser à ceux de nos compatriotes qui ont voté Front national à la présidentielle et de leur dire 'attention, l'expression du ras-le-bol, de l'exaspération a pour conséquence de faire passer la gauche, parce qu'il y a une alliance objective entre Marine Le Pen et François Hollande'", a-t-il dit. Il s'exprimait dans le cadre d'une conférence de presse à l'Assemblée nationale avec le président du Nouveau Centre, Hervé Morin. Les deux hommes ont d'ailleurs salué de concert le fait que leurs partis affrontent "main dans la main" ce scrutin.

"QUAND ON VOTE FRONT NATIONAL, ON A TAUBIRA"
"Je dis aux Français qui ont envie de voter Front national qu'en votant Front national, on a la gauche qui passe. Donc, quand on vote Front national, on a Taubira et l'annulation des tribunaux correctionnels pour mineurs qui ont commis des actes passibles de plus de trois ans de prison", a-t-il affirmé. "Donc, j'invite à ce qu'on fasse très, très, très attention car ce vote pour les législatives est un vote capital pour l'avenir de notre pays", a poursuivi M. Copé.
Christiane Taubira avait confirmé dimanche l'intention du gouvernement de supprimer les tribunaux correctionnels pour mineurs et de garantir la spécificité de la justice des mineurs, comme annoncé par François Hollande durant la campagne.

Législatives : Copé et Morin officialisent leur... par BFMTV
Une annonce qui a suscité de nombreuses critiques dans les rangs de l'UMP.
Par ailleurs, M. Copé a aussi jugé qu'il y avait "pas mal de points communs" entre le leader du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, et la présidente du Front national, Marine Le Pen. La presse pose toujours "la question de notre relation avec le Front national alors que celle-ci est parfaitement claire : il n'y a pas d'alliance avec les dirigeants du Front national", a-t-il déploré.
Et de lancer : "J'aimerais qu'on prenne, de temps en temps, le temps d'interroger François Hollande sur son alliance avec Jean-Luc Mélenchon et les Verts. Je voudrais savoir si François Hollande, lui, ça ne lui pose pas de problème de se regarder le matin dans sa glace lorsqu'il facilite des accords électoraux avec le Front de gauche, avec des gens qui font l'éloge régulier de Robespierre (...) qui expliquent que Cuba n'est pas une dictature, que Castro n'est pas un dictateur". Puis de dénoncer "le caractère scandaleux de cette alliance avec le Front de gauche".
Met-il sur le même plan FN et Front de gauche ? "Il n'y a rien de tel que de faire l'exercice comparé de leurs propositions pour voir qu'il y a vraiment pas mal de points de commun entre Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen. Dans la manière dont ils s'expriment, dans la manière dont ils stigmatisent et puis aussi dans les propositions qu'ils font...", a répondu le numéro un de l'UMP.

L'Organisation de coopération et de développement économiques anticipe une légère récession cette année (- 0,1 %) pour les pays utilisant le monnaie unique, suivie d'une légère reprise (+ 0,9 %) en 2013. Etats-Unis et Japon se redressent plus vite que prévu. Pendant ce temps, la zone euro, elle, semble devoir être durablement ralentie par la crise des dettes souveraines, malgré les progrès réalisés par ses Etats membres en matière d'assainissement budgétaire et de mise en place de pare-feux financiers.
C'est, en substance, l'analyse faite par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Ces prévisions, publiées mardi 22 mai, amplifient celles qu'elle avait formulées il y a six mois.
Etats-Unis : sauf catastrophe financière ou panique des marchés, les Etats-unis bénéficieront d'un taux de croissance de 2,4 % cette année et de 2,7 % en 2013. Le taux de chômage américain devrait revenir au troisième trimestre aux alentours de 8 % (8,1 % pour l'année 2012 toute entière et 7,6 % en 2013).
Zone euro : une légère récession semble inévitable cette année (- 0,1 %) suivie d'une reprise poussive (+ 0,9 %) en 2013. Le taux de chômage continuera à augmenter inexorablement, pour atteindre 10,8 % cette année et 11,1 % l'an prochain.
France : l'Hexagone devrait éviter la récession avec une croissance annoncée de 0,6 % en 2012, mais de seulement 1,2 % en 2013. Le nouvel exécutif français table, lui, sur une hausse 1,7 % du produit intérieur brut l'an prochain. Le taux de chômage atteindra 10 % en 2013, selon l'OCDE.
L'OCDE ne voit "aucun espace pour des mesures destinées à compenser la faiblesse de la conjoncture, sauf à risquer de faire bondir les coûts financiers". L'institution, invite le gouvernement français à suivre l'exemple italien : elle préconise une réforme du marché du travail et, en matière d'austérité, recommande de choisir "les moins douloureuses afin de préserver le périmètre du service public, notamment en matière d'éducation et de santé".

Presse américaine : la place de Trierweiler en question

A l’occasion de la visite de François Hollande aux États-Unis, la presse américaine s’est interrogée sur la personnalité et la légitimité de Valérie Trierweiler. Les journalistes américains se sont attardés sur le statut particulier de la « compagne » du président Français.

La « First girlfriend » (première petite amie), voilà comment les journalistes de CNN qualifient le statut grotesque de Valérie Trierweiler, qui porte le nom de son deuxième mari, mais qui s’incruste aux sorties officielles du Président de la république, son actuel petit copain.
Le journal USA Today estime que « Hollande, comme Sarkozy avant lui, avait eu une vie personnelle avant l’Élysée loin d’être acceptable pour un président, d’un point de vue américain ». Le quotidien précise que l’étrange statut extra-conjugal de Valérie Trierweiler intéresse bien plus les Américains que les faibles changements politiques initiés par son « compagnon ».
Si Barack Obama a fait preuve d’une grande courtoisie, en recevant Valérie Trierweiler comme s’il s’agissait réellement de la femme d’un chef d’état, les journalistes du New York Times se demande, à raison, comment fera Hollande quand il sera convié chefs des chefs d’état un peu plus à cheval sur le protocole. « Comment pourra-t-il voyager dans des endroits comme l’Arabie Saoudite, où la vie hors mariage n’est pas acceptée ? », s’interroge le célèbre quotidien.
Le Chicago Tribune s’est penché sur le caractère de la First Girlfriend. Il explique que « quand un collègue de Paris Match, un magazine hebdomadaire français, a un jour dit un propos qu’elle a jugé sexiste, elle l’a giflé, ce qui lui a valu le surnom de Rottweiler ». Le journal fini son article en rappelant les deux précédents divorces de Trierweiler et en demandant si la « compagne » de François Hollande pourrait devenir First Lady aux États-Unis. La réponse des journalistes Américains est sans appel : quand les poules auront des dents, ou, littéralement, « quand les cochons auront des ailes ».
Soit Valérie Trierweiler veut rester une « journaliste indépendante » et une femme moderne sauce années 80, auquel cas, elle assume de ne pas former de famille avec Hollande, elle vit sa vie de star de la TNT et elle ne se mêle pas de politique, soit elle va aux réceptions et aux voyages officiels et elle épouse le président. 
Comme son « compagnon », Valérie Trierweiler aurait-elle du mal à faire des choix ?
JE LUI DIRAIS DE LA FERMER PENDANT CINQ ANS.

Tribunaux pour mineurs : l’angélisme socialiste au pouvoir

Il n’aura pas fallu attendre bien longtemps pour voir poindre à l’horizon l’angélisme de la gauche et du parti socialiste en matière de délinquance, notamment des mineurs. Une semaine après son intronisation, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault annonce la suppression des tribunaux pour mineurs, l’un des seuls organes chargé d’endiguer (mal) le phénomène des racailles et autres adolescents voyous.
Le sentiment d’insécurité en France est avant tout le résultat de l’impunité des sauvageons racailles qui perturbent la vie de tout le monde par oisiveté et par loisir sans crainte de répercussions. Arrêtés dix fois par des policiers excédés (qui sont d’ailleurs les premières victimes de ces nouveaux délinquants), ils sont relâchés aussi souvent par des juges laxistes… quand ils leur sont présentés.
Mais, comme on pouvait s’y attendre, l’arrivée de François Hollande a sonné le glas des efforts (imparfaits et pas assez soutenus) de Nicolas Sarkozy pour contraindre les bandes de racailles à respecter la loi. L’annonce de la suppression des tribunaux pour mineurs est une mesure emblématique de la nouvelle majorité présidentielle.
Elle démontre que le parti socialiste n’a toujours rien compris aux racines de l’insécurité en France et qu’il demeure accrocher aux vieux mythes soixante-huitards qui font de la délinquance une conséquence directe d’un mal être social… et que plutôt que de réprimer les voyous il faut les accompagner pour qu’ils s’intègrent.

Une vision simpliste et totalement utopique des réalités de notre pays (et au-delà de la psychologie humaine) qui nous promet cinq années d’angélisme délirant comme en a attesté le premier déplacement de la ministre de la Justice Christiane Taubira : elle ne s’est pas rendue à la rencontre des victimes ou même des magistrats, mais a pris part à un match de basket organisé pour des détenus.

Sarkozy bouc émissaire

Un livre de Mark Anspach : « Oedipe mimétique » nous éclaire sur le spectacle lamentable que nous venons de vivre durant cette campagne électorale. Souvenons-nous, il y a la peste à Thèbes, la claudication d’Oedipe, dont le nom signifie « pied enflé » fait consensus dans l’irrespect et la moquerie.

Et pourtant, malgré ses aveux dignes d’un procès stalinien, Oedipe est innocent, de la peste bien sûr et même, c’est fort probable, du parricide incestueux.
Dans une communauté prise de panique (prenons la France d’aujourd’hui), un individu, appelons-le « Oedipe Sarkozy », a toute les chances d’être choisi comme bouc émissaire. Car les communautés réagissent à des crises de toutes sortes en lynchant, réellement ou symboliquement, un individu devenu soudain haïssable et tenu pour coupable.
Coupable multi-usages, et dès son origine familiale, Sarkozy l’est aussi. Son nom d’abord de…rastaquouère : Sarközy de Nagy-Bosca et puis son grand-père d’origine juive, tout cela fait désordre aux yeux d’une France complaisante avec l’idéologie de l’Islam. Ainsi, notre roi boiteux était coupable d’avance : pas assez énarque, trop juif catholique. Pour la doxa majoritaire dans les médias, Sarkozy était devenu l’incarnation du mal et du désastre dont il faut purger la communauté.
Dans la farce qui commence (Taubira à la justice !) le double du roi (le pharmakos)est joué par le jovial et franchouillard Hollande. Voilà d’ailleurs un nom qui sent bon l’Europe fleurie et conviviale. Ce souverain de carnaval souhaite inverser les hiérarchies sociales et lever les interdits sexuels (le mariage gay). Quant au destin véritable du pays, il demeure obscur, oblique dans sa mise en scène démagogique.
Mais la fête terminée, le contre roi Hollande sera lui aussi expulsé, pour incompétences.

La question de la sortie de l'euro n'est désormais plus taboue, et la Grèce pourrait en faire les frais. Inflation, dépréciation et mise à plat du système bancaire... Une sortie aurait des conséquences plus désastreuses que l'austérité, pour la Grèce, mais aussi et surtout pour l'Europe et la BCE. La crédibilité de la zone euro serait en outre durablement affectée.
Encore tabou il y a quelques mois, la question de la sortie de la Grèce de la zone euro est au devant de la scène depuis quelques semaines. Elle a même pris une tournure encore plus aiguë depuis que l’impasse politique des élections du 6 mai a nécessité la tenue de nouvelles élections en juin.

En effet, on peut s’attendre à ce que la campagne électorale grecque soit dominée par le débat sur l’adhésion ou non à la zone euro, plutôt que par tout autre sujet, en ce compris la question de l’austérité qui est une condition à cette adhésion. C’est d’ailleurs tout le paradoxe de la situation actuelle : des récents sondages continuent à montrer que plus de trois quarts de la population grecque sont pour un maintien dans la zone euro, mais les partis qui s’engagent à l’assurer en poursuivant l’austérité sont sans cesse en perte de vitesse.

Les Grecs veulent demeurer dans la zone euro, mais sans austérité. Dans ces conditions, le fait que la Grèce reste ou non dans la zone euro sera très probablement une décision politique et non économique. Il faudra en effet un geste fort de la part des autorités européennes pour lever le paradoxe grec. Au cas où le scénario de sortie devait néanmoins se concrétiser, interrogeons-nous sur les conséquences économiques d’une sortie de la zone euro de la Grèce, tant pour le pays lui-même que pour la zone euro amputée d’un de ses membres.

Un tsunami économique en Grèce...

Il n’y a pas de scénario pré-établi pour une sortie d’un pays de la zone euro. Et pour cause, le cas n’a jamais été prévu dans les textes. Certains avancent même que la seule porte de sortie juridiquement valable serait une sortie de l’Union européenne. Mais soit, essayons ici de comprendre quelques implications majeures.

Tout d’abord, en cas de sortie, le problème de la dette s’efface. En effet, la Grèce déciderait plus que probablement soit de faire un défaut complet sur sa dette, soit de la rembourser en drachmes et non plus en euro. Mais la Grèce ayant alors récupéré le levier monétaire, il lui suffirait de faire tourner la planche à billet pour faire face à ses nouveaux engagements en drachmes.
Ce cas de figue peut paraître intéressant pour la reprise économique du pays, mais n’est pas sans conséquence. En effet, la nouvelle monnaie grecque serait confrontée à une défiance majeure de la part des investisseurs extérieurs, mais probablement aussi en interne. On voit d’ailleurs déjà que les sorties de capitaux se multiplient, les Grecs cherchant à sauvegarder leurs avoirs en euro. Dès lors, la nouvelle monnaie grecque se déprécierait fortement sur les marchés des changes.
La dépréciation de la drachme pourrait aller jusqu’à 80% de sa valeur de référence dans l’euro. Une dépréciation serait renforcée par l’utilisation de la planche à billet pour financer les dépenses publiques. Il s’en suivrait une inflation galopante et la spirale classique de dépréciation – inflation propre à beaucoup d’économies en voie de développement. N’oublions pas que dans le cas d’une sortie de la zone euro, la Grèce ne recevrait plus d’aide européenne pour financer ses dépenses les plus fondamentales (pensions, soins de santés, fonctionnaires, etc.).
Par ailleurs, le financement de l’économie serait durement affecté. Les entreprises grecques active en Grèce recevrait en effet leurs recettes en drachmes, et ne pourraient rembourser leurs crédits qu’en cette devise, compte tenu de sa forte dépréciation. Les entreprises étant actuellement endettées en euro feraient donc un défaut sur leur dette, ce qui n’est pas sans conséquence pour les entreprises qui se financent sur les marchés financiers internationaux. Pour celles qui sont endettées vis-à-vis d’une banque grecque, le problème serait reporté sur cette dernière. Sachant que les banques se financent aujourd’hui en euro, il ne leur serait pas possible de faire face à leurs engagements, d’autant plus qu’à ce jour elles ne survivent que grâce aux aides internationales et aux financements de la BCE.
Inflation, dépréciation et mise à plat du système bancaire sont a priori les premières conséquences pour l’économie grecque, du moins à court terme. Ensuite, on peut espérer, une fois la situation quelque peu stabilisée, une meilleure compétitivité, notamment de son secteur touristique. Mais il ne faut pas se leurrer, la transition avant de pouvoir profiter de cet avantage sera probablement pire encore que l’austérité demandée aujourd’hui. Et on peut se demander si dans l’intervalle, les touristes retourneront en Grèce, alors que le pays se trouverait dans un chaos total ?

…et un séisme en zone euro

Pour la zone euro, un tel scénario n’est pas non plus sans conséquence. On distinguera ici les effets directs et les effets indirects.

S’agissant des effets directs, ils se feront d’abord sentir sur les États et la BCE, qui sont aujourd’hui les plus grands bailleurs de fond de la Grèce. On peut chiffrer la perte à quelques 200 milliards d’euros. Par ailleurs, les institutions bancaires ayant des intérêts en Grèce (prêts aux entreprises, filiales, etc.) subiront également de lourdes pertes.

S’agissant des effets indirects, ils proviendront d’abord du fait qu’il y aura eu un « exemple » d’une sortie d’un pays de la zone euro. L’impossible sera donc devenu possible, avec toutes les conjectures que cela suppose. Si la Grèce l’a fait, pourquoi pas le Portugal, puis l’Irlande, puis l’Espagne, et ainsi de suite. La crédibilité de la zone euro en serait très probablement affectée, et cela n’est que difficilement quantifiable.
On conclura en disant que sur le plan économique, la crise grecque se résume aujourd’hui à mesurer quel scénario entraîne les pertes les moins importantes (mais des pertes, il y en aura assurément). Probablement qu’à ce jour, la balance penche encore du côté du maintien de la Grèce dans la zone euro.

Le monde perdu des socialistes

Avec François Hollande à la présidence de la République, la France s’engage de nouveau résolument dans un socialisme clairement affiché et revendiqué. Mais quelles sont donc les caractéristiques de ce socialisme à la française ? Philippe Nemo dans « La France aveuglée par le socialisme » nous en donne les principaux traits.
Georges Kaplan, dans son lumineux article intitulé « L’austérité au royaume des aveugles », s’enflamme à juste titre contre la situation complètement surréaliste et largement scandaleuse que nos « élites » politiques successives nous ont faite et ce, par pur clientélisme habilement vendu aux citoyens ébaubis :
Voilà 37 années consécutives que les gouvernements de ce pays, de gauche comme de droite, nous appliquent les mêmes remèdes : 37 années d’échecs, de chômage, de pouvoir d’achat en berne et nous en redemandons ? Mais enfin, que faut-il pour que ces imbécilités cessent (…) ? Combien de misères cette humanité devra-t-elle encore supporter avant que nous comprenions enfin qu’une économie n’est pas une somme de grands agrégats abstraits, qu’une économie ne se planifie pas, qu’elle ne se pilote pas et toute tentative en ce sens n’aboutira jamais à rien d’autre qu’une catastrophe ?
Le 6 mai dernier, le socialisme a officiellement repris possession de la France et s’est donc tout naturellement installé aux commandes de notre pays. Mais qu’est-ce donc que le socialisme à la française puisque tout, en France, relève peu ou prou de l’exception culturelle ? Dans son ouvrage à mes yeux fondateur sur le socialisme gaulois justement intitulé La France aveuglée par le socialisme (François Bourin Éditeur, novembre 2011), Philippe Nemo écrit :
En somme, la France est le seul grand pays développé où la propagande de la gauche a intégralement atteint ses buts (…) Ce qui devait arriver est donc arrivé. Éduquée par de tels maîtres et guidée par de tels prédicateurs, l’opinion s’est habituée à penser la société, l’économie, la morale même selon des schémas réduisant la liberté individuelle à la portion congrue, légitimant de plus en plus l’intervention de la collectivité, laissant de moins en moins de place aux libres initiatives des personnes, des entreprises et des groupes de la société civile.
Pour justifier et expliquer un tel état de fait, l’auteur est alors conduit à donner son sentiment, que, bien entendu, je partage en tout point, sur ce que représente réellement l’idéologie socialiste et en particulier sur les énormes dégâts commis en son nom par des hommes acharnés, contre tout sens commun, à vouloir faire le bonheur de leurs semblables selon leurs propres critères et sans le moindre respect pour leurs victimes potentielles :
Or, étant donné que le socialisme est une idéologie non seulement fausse, mais de caractère utopique et parareligieux, cette progression de la vision socialiste du monde parmi les Français a eu pour conséquence qu’il ne disposent plus aujourd’hui des catégories intellectuelles qui leur permettraient de penser scientifiquement le réel, tout spécialement les réalités économiques.
À cette aune, la pensée socialiste dit scientifique est une fieffée imposture puisqu’elle conduit, ni plus ni moins, à récuser « scientifiquement » la réalité des faits ! Mais, toujours selon Philippe Nemo, si tout ce qui précède est déjà suffisant pour condamner sans coup férir le socialisme, fût-il même d’application purement hexagonale, il ne fait aucun doute que cette condamnation doit encore s’étendre à l’immense préjudice moral subi à leur insu par les Français :
Plus gravement, le jugement moral d’un grand nombre d’entre eux [Nda : les Français] a été perverti. Ils ne jugent plus selon des principes sains relevant des morales naturelle ou judéo-chrétienne, mais selon les catégories étroites et mesquines que le socialisme leur a fait peu à peu intérioriser, selon lesquelles 1) une société de liberté est injuste par nature puisque inégalitaire, 2) tout bien que certains possèdent et que tous ne possèdent pas est illégitime et doit être confisqué au nom de la “solidarité” 3) toute résistance à ces vols et odieuse et immorale.
Aujourd’hui les médias tout puissants nous somment de nous émerveiller de l’arrivée en fanfare d’un socialisme de combat prêt à tout et en particulier à ranger la France sous ses lois, certes, mais aussi l’Union européenne et sa zone euro, le tout visant clairement à servir un universalisme à la française (sic !) sans aucun avenir dans ce type de configuration. Mais comment avons-nous fait pour en arriver là ? Simplissime :
La morale enseignée aujourd’hui à notre jeunesse ne vise plus à construire les personnalités selon l’idéal humaniste de l’homme libre, ayant une personnalité propre, superposable à aucune autre, et construisant sa vie comme il l’entend en utilisant ses talents et ses chances, mais selon l’idéal socialiste du clone visant à se fondre dans la masse.
Ce que dit Philippe Nemo, je le ressens dans mes tripes tant je peux quotidiennement le constater dans la société civile d’en bas avec une force d’inertie atterrante ! Mais les Français ayant choisi de boire le calice jusqu’à la lie, après tout laissons-les faire cette expérience des plus amères, que je leur souhaite de tout cœur ultime, et dont, peut-être, ils ressortiront enfin dégrisés d’une longue et mortelle ivresse des profondeurs…
– Philippe Nemo, La France aveuglée par le socialisme, François Bourin Éditeur, novembre 2011.

Mineurs récidivistes : peut-on vraiment accepter de laisser sans solution des parents noyés et des magistrats mal outillés ?

Christiane Taubira veut revenir sur le traitement des mineurs récidivistes par les tribunaux correctionnels sans pour autant proposer de solution alternative. Les acteurs de terrain sont pourtant confrontés à une réalité : les jeunes entrent en délinquance de plus en plus tôt et pour des faits de plus en plus graves.

Christiane Taubira propose de revenir sur la loi concernant la récidive des mineurs de 16 à 18 ans qui les amène à être jugés par un tribunal correctionnel. Cette-loi a-t-elle changé quelque chose à la situation difficile de cette délinquance particulière ?

Philippe Sévère : Il est encore beaucoup trop tôt pour dire si cette loi a servi à quelque chose. Elle n’est applicable que depuis le 1er janvier 2012. Les premiers procès la mettant en œuvre ont eu lieu en avril 2012. Nous n’avons aucun recul pour la critiquer.
Ce matin, sur RMC, je relevais que le retour sur cette loi que propose madame Taubira semble ne pas être motivé par une réflexion sérieuse. Elle ne dit pas comment elle envisage de revenir sur ce problème. Supprimer les chambres correctionnelles alors qu’elles viennent tout juste de voir le jour risque de ne pas changer grand-chose : nous n’avons même pas eu le temps d’en voir les effets.
Il faut bien distinguer le juge du tribunal car il y a souvent des confusions : le juge pour enfant ne prononce pas de peines de prison mais propose des mesures éducatives tandis que le tribunal pour enfants, en matière correctionnelle, prononce des peines d’incarcération. Il faut d’ailleurs noter que tous les quartiers pour mineurs dont nous disposons en France sont archi-pleins !
En tant qu’ancien policier, j’ai dirigé des travaux sur la délinquance des mineurs et l’aggravation de leurs actes à Paris 8. Ce qu’attendent les policiers aussi bien que les magistrats, c’est qu’on leur propose une solution pour faire face à cette réalité. Au final, que l’on propose de la correctionnelle ou autre chose, paradoxalement, on s’en moque. Mais il faut proposer quelque chose !
Dans ce domaine, on a beaucoup joué au jeu des chaises musicales. Il n’y a pas eu de politique pénale clairement annoncée. On a renforcé telle ou telle mesure tandis que l’on a cherché à renforcer les moyens des éducateurs de rue en déployant des travailleurs sociaux formés et professionnels. Je comprends la démarche de Christine Taubira qui voit dans cette loi une énième mesure sans effet. Mais c’est aussi son rôle que de définir une politique pénale vis-à-vis des mineurs. Or c’est un chantier monumental.

Mais alors que doit-on comprendre ? Qu’il n’y a aucune solution à apporter à la problématique des délinquants mineurs ?

On s’est aperçu que les jeunes entrent en délinquance beaucoup plus jeunes qu’avant, entre 8 et 10 ans. Ils sont beaucoup utilisés pour surveiller les secteurs dans les affaires de trafics de drogue qui leur donne de l’argent en quantité démesurée. Ce sont des esprits malléables.
La solution peut-être de s’en prendre aux parents : ils sont censés être responsables de ce que font leurs enfants. Cependant, il faut bien voir au cas par cas. Il y a bien des situations où la famille est totalement déliquescente et se moque de ce qu’il advient de son enfant. Dans ce cas, on peut bien prendre des mesures de rétorsions et placer les enfants. Mais que proposer à la pauvre femme qui a trois gosses à nourrir et qui travaille comme un animal ?! Elle ne parvient pas à voir s’ils sont dans la rue ou non. J’ai pu voir des infirmières qui travaillaient toute la nuit. Elles ne savaient pas si leurs mômes étaient dehors. Souvent, ils étaient dans mon commissariat. Les mères, désespérées, nous demandent de les garder. Il faut quasiment traiter au cas par cas des situations familiales avec des parents qui sont, passez-moi l’expression, dans une merde noire. Dire qu’ils n’ont qu’à s’occuper de leurs enfants, c’est facile. Mais la réalité est complexe et on ne peut pas se contenter d’un jugement de valeur généralisé.
Le service de police qui va intervenir et le service judiciaire qui doit régler le problème arrivent en fin de chaîne. L’échec de tout le reste de la chaîne, éducatif et familial, est déjà consommé. Il faut évidemment investir dans tous les services socio-éducatifs. On constate souvent que la plupart de ces jeunes sont originaires de milieux défaillants : ce déséquilibre est un facteur criminogène dès le premier âge. Si l’on veut qu’un arbre pousse droit, il lui faut un tuteur. S’il a poussé tordu, il restera tordu.
Quelles solutions faut-il mettre en œuvre ? Cela passe déjà par des investissements financiers : il faut du matériel et du personnel compétent. C’est pour cela que j’ai parlé d’angélisme. Le mot est utilisé de manière provocatrice mais il a son sens. Que l’on soit de gauche ou de droite, je ne vois pas pourquoi on ne trouverait pas de solution si la situation est parfaitement analysée. Encore faut-il qu’elle le soit.

Quel regardent portent les acteurs de terrain sur cette mesure ?

Pour les magistrats du tribunal pour enfants, c’était une charge supplémentaire. Or aujourd’hui, nous avons un manque chronique de magistrats. Tel que je le perçois, si vous avez un manque de magistrat et qu’ils doivent siéger en correctionnelle, ils ne peuvent pas être dans leurs bureaux en train de prendre en compte les dossiers concernant des mineurs.
Les policiers, eux, n’ont jamais vu la différence : les premiers jugements datent du mois dernier. Et puis qu’est-ce qu’on en attend ? On a tendance à considérer que les juridictions en charge des mineurs sont laxistes.  Mais il y a déjà beaucoup de mineurs en détention. Est-ce que les magistrats en ont condamné plus ? Je ne sais pas. Est-ce que l’incarcération apporte quelque chose ? Je ne sais pas.
Les mineurs qui multiplient les passages par le circuit carcéral ont tendance à être déjà vérolés. Ils enchaînent les condamnations et les libérations. J’ai tendance à penser qu’il faut prendre le problème comme il est : nous avons des mineurs qui, à 15 ans, sont déjà de parfaits criminels. Pour l’instant, il faut bien traiter le sujet sur le plan judiciaire. Mais il faut aussi investir beaucoup plus sur l’avenir, sur le traitement en amont de ces enfants qui commencent à dévier très tôt, dès que les instituteurs signalent des comportements à risque. Entre les enseignants et les flics, il faut des travailleurs sociaux chargés de repérer et d'aider très tôt ces jeunes pour traiter le problème à la source : le moment où ils tombent en délinquance.

 TAUBIRA ! CELLE QUI A ASSOCIÉ SON NOM À LA LOI DE 2001 SUR LA TRAITE NÉGRIÈRE -D'UNE TRÈS HAUTE UTILITÉ ET URGENCE DE NOS JOURS- C'EST FRANCHEMENT SE FOUTRE DE NOUS.

G8 : Obama soutient la façade européenne en pensant à sa réélection 


A l’instar de Jimmy Carter, mais dans un autre contexte, Barack Obama a réussi son Camp David. Au lendemain de l’élection présidentielle française, mais surtout à la veille de sa possible réélection, il était de première nécessité, plus encore que de remporter des primaires pour ses rivaux républicains, que l’Europe n’apparaisse pas désunie ; ou pire : à l’heure de sombrer.
Malgré les poignées de mains et les risettes, François Hollande compte peu dans ce calcul. Nicolas Sarkozy aurait tout aussi bien fait l’affaire. D’autant que le nouveau locataire de l’Elysée apparaissait comme un possible déstabilisateur d’une Union européenne déjà bien faible. Heureusement, son discours sur la croissance a sauvé le précaire équilibre sur lequel comptait son homologue américain.
Certes, il serait pour le moins naïf de croire que les Européens, à commencer par les Allemands et les Français, malgré leur ton conciliant, se sont mis d’accord sur le sujet. Mais peu importe ! Ce qui compte, c’est la façade – et en l’occurrence les mots, tels que repris dans le communiqué officiel du G8. Qu’elle tienne jusqu’à la fin de l’année… Pour le reste…
« Le rétablissement de l’économie mondiale montre des signes prometteurs, mais des vents contraires importants persistent », affirment – ça n’engage à rien… – les dirigeants des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, du Canada, de l’Italie, de la France, de l’Allemagne, du Japon, et de la Russie.
Un impératif : « encourager la croissance et les emplois ». Et une volonté : « Nous sommes déterminés à prendre toutes les mesures nécessaires pour renforcer et revigorer nos économies (…) »
Méthode Coué
Comment ? Personne ne le dit, ni même ne semble le savoir. Au point qu’ils se sont accordés pour dire que les mesures à prendre pour lutter contre la crise « ne sont pas les mêmes pour tous » !
Un petit coup dans les réformes structurelles pour faire plaisir à Angela Merkel, un autre vers les investissements pour celui de François Hollande… Qui dit mieux ?
Allez ! on déclare même, contre toutes les prévisions actuelles, qu’on se battra pour que la Grèce reste dans l’euro. Une pétition de principe, ça ne peut pas faire de mal ; et c’est même la base nécessaire du gouvernement démocratique.
Puisque on en est aux déclarations sans intérêts, pourquoi pas se risquer dans le contradictoire ? Ainsi, lesdits dirigeants déclarent soutenir « des politiques de consolidation budgétaire durables et intelligentes », et récusent, dans le même mouvement, tout protectionnisme : « Nous soulignons l’importance de marchés ouverts et d’un système commercial équitable, robuste et fondé sur des règles. »
Ben voyons ! Pendant ce temps-là, pas fous, les Américains n’auront aucun scrupule pour faire fonctionner la planche à billets ; quitte, si les dettes européennes continuent de se dégrader, à nous prêter de ces beaux dollars tout fraîchement imprimés…
Pas grave non plus. François Hollande a pu dire tout ce qu’il voulait : retrait d’Afghanistan, croissance… et être entendu. Comment cela ne l’aurait-il pas rendu heureux, alors qu’il débarque dans le vaste monde, et n’a eu, jusqu’ici, à poser aucun acte ? Ce monde de discours est fait pour lui…
Attention ! tout de même. Parce que, mercredi, à Bruxelles, privé de la tutelle du président Obama, certains de ses partenaires européens vont peut-être lui faire entendre une autre chanson.
Attention aussi à ne pas trop délaisser les Français qu’il a accablés de promesses. D’une surtout : le changement. Pour eux, cela signifie essentiellement que ça aille mieux. Et les législatives sont dans moins de trois semaines.
Alors, qu’il réfléchisse mieux à ses discours et propositions qu’il n’a réfléchi, susurrent les mauvaises langues, à sa déclaration de patrimoine. Les Européens ont toujours sous les yeux quelques cas délicats. A commencer par la Grèce – mais il ne faudrait pas que l’arbre cache la forêt.
Certes, tous ses partenaires assurent comme lui que la Grèce va aller de mieux en mieux, et surtout qu’elle restera dans l’euro. A grands coups de dollars ?
Et en respectant ses engagements, qui plus est. Ce n’est pas d’aujourd’hui qu’on nous sert cette chanson. Et rien, hormis le gouffre des prêts, n’a changé depuis…
Bien sûr, on nous serine que la sortie de la Grèce de l’euro coûterait une fortune. Parce que son maintien n’a rien coûté, sans doute ? Les marchés sont moins frileux que les politiques, qui l’ont déjà anticipée. Il n’y a là plus de tabou pour eux. Y compris celui de la fin de l’euro. Tout, plutôt que de voir l’argent arrêter de circuler. Et les débiteurs cesser de rembourser.
Cela risque de porter un coup terrible à la construction européenne ? Peut-être… Mais cela dérange, semble-t-il, de moins en moins d’Européens…