TOUT EST DIT

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jeudi 12 avril 2012

Pour Hollande, la patronne du Medef sort de son rôle en soutenant Sarkozy

La présidente du Medef, Laurence Parisot, a été au-delà de son rôle en saluant récemment "le boulot extraordinaire" accompli par Nicolas Sarkozy au cours de son mandat, a estimé François Hollande jeudi 12 avril. De son côté, Nicolas Sarkozy a également ciblé la CGT ces dernières semaines.
"Le patronat doit être entendu, c'est une force économique, ça ne doit pas être une force politique", a déclaré le candidat socialiste à l'élection présidentielle sur France 2.

"Quand Mme Parisot dit que Nicolas Sarkozy avait fait un 'boulot extraordinaire en intensité et en quantité', je considère qu'elle a été au-delà" de son rôle, a-t-il ajouté.
La "patronne des patrons" a estimé la semaine dernière que le chef de l'Etat avait accompli "un boulot extraordinaire sur un certain nombre de choses extrêmement bénéfiques pour les entreprises", tout en soulignant qu'il ne revenait pas "à des organisations professionnelles d'être partisans".
La présidente du Medef avait déjà critiqué vertement le projet fiscal de François Hollande, en mars. Elle s'était aussi dit "assez inquiète" de sa volonté de renégocier le traité budgétaire européen, le mois précédent.
SYNDICATS ET DÉMOCRATIE
François Hollande, qui a récemment dénoncé le "mépris" de M. Sarkozy à l'égard des syndicats, a pris une nouvelle fois jeudi leur défense. "Je respecte profondément les syndicats, je pense qu'ils ont leur place non seulement dans le dialogue social mais aussi dans la démocratie, je ne les considère pas comme des gêneurs", a-t-il dit.
D'une manière générale, le candidat du PS se veut l'antithèse de son adversaire sur les "corps intermédiaires".
Par ailleurs, au cours de la campagne électorale, le ton est monté entre le candidat UMP et la CGT. Nicolas Sarkozy a notamment estimé que le syndicat - qui a appelé à voter contre lui - n'avait "pas à faire de la politique".
Les relations n'ont pourtant pas toujours été aussi tendues depuis 2007. Bernard Thibault était le meilleur allié du président. Le syndicat est devenu le meilleur ennemi du candidat Sarkozy.

ET LE PLAYMOBIL  DE LA CGT ? NE FAIT-IL PAS CAMPAGNE CONTRE SARKOZY ???

Sommes-nous à la veille d'une rechute brutale de la crise ?

Après Pâques, les bourses européennes ont toutes perdu entre 2,5 et 5 %, les taux d'emprunt de l'Italie et l'Espagne ont fortement augmenté. L'effet des liquidités de la BCE commence à s'estomper, et la situation de l'Espagne est préoccupante.

Après les quatre jours de la trêve du week-end de Pâques, les bourses européennes ont toutes perdu entre 2,5 et 5 %, le CAC 40 lui-même s'est replié de 3,08 %, et n'affiche mercredi soir qu'une timide hausse de 0,62%. Dans le même temps, les taux d'emprunt des États les plus fragiles de la zone euro ont fortement augmenté (Espagne et Italie).
Nombreux sont ceux qui se sont interrogés ces dernières semaines sur la fin de la crise. Était-elle « réglée » ? Il faut sortir de cette logique simpliste. On ne « règle » pas une crise d’une telle ampleur. Les pays européens font face aujourd’hui à une crise de surendettement publique, c’est-à-dire d’inadéquation structurelle entre les dépenses publiques et ce que leur économie est capable de délivrer en termes de croissance et donc de recettes fiscales. On ne s’en sortira donc durablement que lorsque des politiques de croissance auront été instaurées et produiront leurs effets, et quand nos État (y compris la sécurité sociale) auront été réformés pour être plus efficaces et moins coûteux.

Dans l’intervalle, de nouveaux mécanismes de solidarité intra-européens devront être trouvés, qui nous mèneront vers une nécessaire et enthousiasmante Europe Fédérale. Vu sous cet angle, on comprend que le redressement sera long et chaotique. D’ailleurs, la crise espagnole vient se rappeler au souvenir des étourdis ou des optimistes niais : ses principaux indices boursiers ont plongé et ses taux d'intérêt à long terme (10 ans) se sont approchés de la barre symbolique des 6%. Voilà un pays dont les finances publiques n’ont pas été spécialement mal gérées ces dernières années, mais qui souffre d’une absence de « croissance économique potentielle ». Entendez : après la crise du secteur de la construction, on ne voit pas ce qui pourrait soutenir l’activité et l’emploi dans le pays.

L’effet de ciseau mécanique entre des recettes fiscales en baisse et des dépenses sociales (l’indemnisation des chômeurs notamment) en hausse pose la question de la liquidité, et éventuellement celle de la solvabilité de l’État. Problème : en l’absence d’une politique monétaire nationale qui permettrait de monétiser une partie de la dette (ce que font États-Unis et surtout Royaume-Uni), et de dévaluer le taux de change, et sans transferts financiers massifs vers ce pays, rien ne peut faire repartir la croissance à court terme. C’est même pire : le gouvernement espagnol n’a d’autre choix que de couper à la serpe dans les dépenses pour éviter une flambée de ses taux d’emprunts, n’ayant plus le temps d’entreprendre des réformes de fond. In fine, les effets keynésiens jouent à la baisse : l’activité baisse encore plus et le chômage n’en finit plus de monter. Voilà l’équation extrêmement complexe qui éclate le corps social espagnol et qui rend les marchés si fébriles.
Certes, la Banque centrale européenne a formidablement fait le job ces dernières semaines. Elle a massivement prêté aux banques, lesquelles ont partiellement redirigé ces liquidités vers les États. Son diagnostic est évidemment le bon : l’Europe reste en sur-capacités de production, ce qui se traduit notamment par un chômage de masse conjoncturel (qui vient, dans certains pays comme la France, s’ajouter au chômage structurel) et un investissement réduit au strict minimum du renouvellement du capital. Ces surcapacités tirent les salaires et les prix industriels vers le bas et empêchent l’inflation de se développer, en dépit de marchés de matières premières tendus. Conserver une politique monétaire encore expansionniste pour soulager banques et États (et donc au bout du compte le secteur privé) un bon moment n’est donc pas absurde, mais cela sous-entend qu’il faudra de nouveau que la BCE prête aux banques.

Cette politique pose deux questions : d’une part, les banques, même liquides, n’en sélectionnent pas moins les risques : elles prêtent à l’Italie dont le gouvernement a entrepris d’imposantes et pertinentes réformes, à la France qui, pour l’heure (mais jusqu’à quand ?) inspire encore confiance, mais pas à l’Espagne qui en aurait pourtant bien besoin. D’autre part, ces liquidités devront faire un jour le chemin inverse, des banques vers la BCE. Et en vérité, nul ne maîtrise vraiment l’impact de ce débranchement de perfusions sur l’économie malade de la zone euro et sur les États les plus fragiles. La politique monétaire s’apparente à une prise de cortisone : elle soulage le patient, elle lui permet éventuellement de gagner du temps, mais elle ne le soigne jamais.
De ces sujets, personne ne parle sérieusement pendant cette campagne électorale terriblement franco-française. Le fédéralisme européen, la relance de la croissance, la solidarité envers l’Espagne, la réforme de l’Etat-providence sont visiblement des sujets secondaires. Mais qui risquent de revenir en force après les élections. Et là, bonjour la gueule de bois pour une opinion publique que l’on n’aura pas préparée.

Votez Coluchon !


Entre Jean-Luc Mélenchon et le Coluche de 1981, les points communs sont plus nombreux qu'on ne le croit.
Depuis que ses actions sont à la hausse, on a beaucoup comparé Jean-Luc Mélenchon à Georges Marchais, pour son franc-parler et son ton railleur avec les journalistes ; au Général de Gaulle pour sa gestuelle qu’il aurait passé des heures à observer ; à François Mitterrand aussi. Sans doute parce que Jean-Luc Mélenchon lui-même ne cesse de lui déclarer sa flamme.
Je ne sais pas si le candidat du Front de Gauche ressemble à l’un ou l’autre de ces personnages qui ont marqué, chacun à leur manière, la Ve République, mais ce dont je suis sûr, c’est que dans le phénomène Jean-Luc Mélenchon, il y a quelque chose qui rappelle l’inexorable progression de Coluche dans les sondages en 1981. A l’instar du candidat du Front de Gauche d’ailleurs, l’humoriste avait franchi la barre symbolique des 15% d’intentions de vote quelques semaines avant le premier tour.
Aujourd’hui, voter Jean-Luc Mélenchon, c’est un peu comme vouloir voter Coluche il y a trente ans. C’est sympa, même assez branché par les temps (moroses) qui courent. Mélenchon, ça ne rime qu’avec des mots rigolos. Polochon, cornichon, patachon, ronchon, gros cochon et j’en passe. On se rend à un meeting de « la mélenche » comme on va applaudir les derniers princes du stand up révélés au Grand Journal de Michel Denisot. On a vu des jeunes gens s’y afficher avec des badges « Votez Hollande » ! A coup sûr, les meetings de Mélenchon sont les derniers raouts où l’on drague… Lancer dans un dîner ou dans une cour de lycée qu’on va « peut-être voter Mélenchon » d’un air satisfait, c’est se payer avec des mots la Dame Révolution que plus personne n’invite à danser.
Tout cela serait inoffensif si Jean-Luc Mélenchon n’était qu’un comique égaré sur la scène politique, une sorte de comédien frustré qui se serait trouvé un public par la grâce de l’élection présidentielle. Telle n’est pas la réalité. L’ex sénateur a une longue carrière derrière lui. Eternel minoritaire au sein du PS, il fut un ministre de l’Enseignement supérieur retors entre 2000 et 2002, au sein du gouvernement de Lionel Jospin. A l’époque, il se montrait très attaché aux prérogatives liées à sa fonction. Il demandait à ses collaborateurs de se lever lorsqu’il entrait dans une salle de réunion puis de s’asseoir à sa suite. L’homme sait mettre de la distance avec les « camarades ». Il  apprécie qu’on le voussoie et ne supporte pas qu’on l’interrompe lorsqu’il parle. D’où ses emportements contre ces insolents journalistes, présentés comme une habile stratégie mais qui caractérisent surtout sa nature profonde.
A l’inverse de Coluche qui s’était prudemment retiré de la course avant le premier tour, Mélenchon ira au bout de sa démarche. Il négociera pied à pied avec le PS au lendemain de l’élection présidentielle afin d’obtenir le  plus de circonscriptions gagnables pour les candidats du Front de Gauche et du Parti Communiste qui ressuscite sous nos yeux, après vingt ans de descente aux enfers. Avec Mélenchon au pouvoir, pas sûr que la France coupée en deux n’ait envie de se plier en quatre.

La bourde de S&P, une simple "erreur" ? L'AMF tranchera en septembre

En novembre dernier, Standard & Poor's avait dégradé à tort la note de la France, avant d'invoquer une "erreur" technique. L'Autorité des marchés financiers devrait avoir bouclé son enquête d'ici au mois de septembre.

L'Autorité des marchés financiers espère boucler d'ici à septembre son enquête sur les conditions dans lesquelles l'agence Standard & Poor's avait annoncé par erreur en novembre le déclassement de la dette souveraine de la France, a déclaré mercredi Sophie Baranger, secrétaire générale de la direction des enquêtes et des contrôles de l'AMF.
"L'idée pour nous est d'essayer d'aboutir d'ici la rentrée", a-t-elle dit devant la mission d'information du Sénat sur les agences de notation. Deux questions se posent. L'AMF doit d'abord déterminer si "la thèse de l'erreur avancée par l'agence est exacte." Elle doit aussi vérifier si des "positions opportunes ont été prises dans le but de profiter de cette information". S&P avait annoncé à l'automne une baisse de la note triple A de la France, avant de préciser que cette annonce résultait d'une erreur technique.
L'annonce de ce déclassement avait provoqué un coup de tonnerre et destabilisé les marchés quelques jours seulement après l'annonce par le gouvernement d'un nouveau plan visant à économiser 65 milliards d'euros d'ici 2016. S&P a finalement abaissé d'un cran la note de la France deux mois plus tard, le 13 janvier 2012.

Résister à la pensée unique

  Chacun à sa manière, des essais d’Élisabeth Lévy, Denis Tillinac, Paul- François Paoli et Claude Hagège partent à l’assaut de cette “pensée unique” qui ne veut surtout pas regarder le réel en face.
Les fées sont têtues, serait-on tenté de dire en entendant la caste intellectualo-médiatique nous seriner à longueur d’antenne et de tribunes les mêmes contes de fées, à base d’avenir radieux et de présent enjolivé : comme disait l’irremplacé Philippe Muray, le réel, « remis à une date ultérieure », a été remplacé par un gigantesque « parc d’abstractions » dont le fond sonore est un babil sempiternellement élogieux sur la modernité, dont tous les avatars sont forcément admirables : la mondialisation aussi heureuse qu’inéluctable, le multiculturalisme, aussi enrichissant que chaleureux, l’islam implanté en Occident, aussi ouvert et décrispé que sans rapport avec le fanatisme islamique, etc.

Bien sûr, il arrive qu’un fait comme l’affaire Merah vienne contredire ces idées généreuses et ces sentiments clairvoyants : il sera alors, plus ou moins ouvertement, ravalé au rang de triste anecdote, dont il serait bien sûr scandaleux, et mensonger, et stigmatisant, de vouloir tirer une leçon générale. Quand il était question que le tueur de Toulouse et de Montauban fût un raciste d’extrême droite, l’affaire était un fait révélateur et extrêmement inquiétant d'un climat d'intolérance entretenu au plus haut niveau de l’État. Quand il fut avéré que c’était un jeune musulman se réclamant du djihad, elle redevenait la dérive sanglante d’un homme psychologiquement fragile, qui s’était « radicalisé tout seul ». Qu’est-ce qui distingue un fait d’une simple anecdote ? Sa conformité à l’idéologie dominante.
Mais ces discours angéliques passent de moins en moins auprès d’un public bien placé pour savoir qu’ils ne cadrent pas avec la réalité qu’il vit tous les jours ; et qui plébiscite au contraire ceux qui font entendre une parole différente. C’est le cas récemment de quelques essayistes : Élisabeth Lévy pourfend, dans la Gauche contre le réel (Fayard), l’obstination de la « gauche divine » à peindre le réel en rose (lire notre entretien en page 16) ; notre chroniqueur Denis Tillinac, dans ses Considérations inactuelles (Plon), livre un bréviaire d’antimodernité à une jeunesse soucieuse d’éviter de suivre les « mutins de Panurge » moqués par Philippe Muray ; Paul-François Paoli propose une analyse décapante Pour en finir avec l’idéologie antiraciste (François Bourin Éditeur) ; Claude Hagège, enfin, dans Contre la pensée unique (Odile Jacob), montre comment la domination mondiale de l’anglais menace la diversité des modes de pensée (lire les extraits de leurs livres en page 13). Une journaliste, Élisabeth Lévy, fondatrice du site Internet et du magazine Causeur, qui maintiennent contre vents et marées la tradition du débat d’idées ; un écrivain, Denis Tillinac, partagé entre la tentation du réduit corrézien et la rage de voir son pays s’abandonner à un nihilisme camouflé en progressisme ; un jeune essayiste, Paul-François Paoli, spécialisé dans la déconstruction des mots-valises de la bien-pensance ; un linguiste, Claude Hagège, ayant mis son immense savoir au service de la défense de la langue française : aucun rapport entre les quatre prévenus, sinon une aptitude commune à défier la police des arrière-pensées.
Même si aucun bûcher n’est allumé, même si les seuls piloris en exercice ne sont que symboliques, il n’en faut en effet pas moins une tranquille indifférence aux pressions en tout genre pour sortir des clous du politiquement correct, tant le paysage intellectuel français fourmille de « j’accusateurs » (dixit Élisabeth Lévy), de « professionnels du choquage » (Zemmour) et autres chasseurs appointés de dérapages. Les scénaristes, dialoguistes et autres petits télégraphistes de la fiction de l’avenir radieux et du présent adorable sont toujours prompts à se déchaîner (comme encore récemment Bernard-Henri Lévy à propos de l’affaire Merah) contre la « levée des tabous » et la « libération de la parole infâme » – sans même sembler s’apercevoir une seconde de la légère contradiction qu’il y a à condamner la parole libérée quand, naguère encore, on prétendait interdire d’interdire… Pour ne pas risquer de stigmatiser telle ou telle minorité censément opprimée, le magistère médiatique n’hésitera jamais à stigmatiser le réel, et ceux qui se font ses porte-voix. De l’affaire Zemmour, traîné en justice pour avoir affirmé un fait avéré bien connu de tous ceux qui fréquentent les prétoires et les prisons (la prédominance des populations d’origine immigrée parmi les délinquants), à l’affaire Vanneste, unanimement condamné jusque dans son propre camp pour avoir évoqué une réalité historique avérée (l’absence de déportations d’homosexuels en tant qu’homosexuels dans la France occupée), les exemples ne manquent pas de cette stigmatisation-là – tout à fait honorable celle-ci, car réalisée au nom du Bien et du sens de l’Histoire.
Comme la contradiction a ses limites, on n’essaiera pas forcément de les faire taire : quoique, dans l’affaire Zemmour, on ait assisté à cette situation inédite de syndicats de journalistes réclamant le licenciement d’un autre journaliste ou que, dans un autre registre, celui de la culpabilité humaine dans le réchauffement climatique, on ait vu un collectif de scientifiques en appeler au ministre de la Recherche contre leurs confrères Claude Allègre et Vincent Courtillot… Toujours attentive à ne pas entrer dans une logique victimaire, l’un de ces vaillants paladins du réel, Élisabeth Lévy, note : « Il est indéniable que des journalistes et commentateurs dont les points de vue tranchaient avec ceux d’une bonne partie de la profession ont été, ces dernières années, invités à s’exprimer au même titre que leurs contradicteurs : on a entendu assez de bruyantes protestations à ce sujet. Mais justement, ce qui était anormal, c’est que cela pût paraître anormal. » Et, plus loin : « Le problème n’est évidemment pas que les “néo-réacs” soient censurés, mais que leurs contradicteurs déplorent qu’ils ne le soient pas. »
La gauche contre le réel, attaque Élisabeth Lévy – et François Hollande en a récemment fourni un bel exemple en proposant de retirer de la Constitution le mot race, comme si cela pouvait suffire, comme par magie, à extirper le racisme (et la polémiste d’espérer qu’il n’aille pas ensuite proposer de supprimer le mot sexe pour éliminer le sexisme…) : est-ce à dire que la droite serait immunisée contre le déni du réel ? Certes non, et l’affaire Vanneste, à laquelle elle consacre tout un chapitre de son livre, le montre bien. Si la gauche, devenue le parti du bougisme, se trouve naturellement acculée à décrire tout changement comme positif par essence, la droite n’est souvent pas en reste – portée telle la feuille morte par les vents dominants, par le souci de montrer qu’elle aussi est avant tout moderne, par incertitude idéologique aussi : car jamais la droite n’a voulu s’atteler à démêler la contradiction entre ses assises conservatrices et une assimilation au capitalisme libéral qui, de fait hostile à tout ce qui n’est pas mobile, flexible et mondialisé, la pousse elle aussi du côté du bougisme : entre ces deux tendances contradictoires, la peur de la ringardise, devenue le péché politique absolu, incitera trop souvent la droite à sacrifier le conservatisme au bougisme. Comme il faut bien, tout de même, parler à ses électeurs, la droite redécouvrira le réel en période électorale – pour mieux l’oublier entre deux scrutins, où c’est l’opinion des médias qui redevient prédominante. Comme l’écrivait Pier Paolo Pasolini, cité par Élisabeth Lévy : « Il n’y a pas de pire conformisme que celui de la gauche, surtout, naturellement, quand il est adopté par la droite. »
C’est ainsi qu’Éric Besson, alors ministre de l’Immigration, de l’Intégration et de l’Identité nationale, a pu déclarer que « l’identité de la France, c’est le métissage », emboîtant le pas à Nicolas Sarkozy qui, à plusieurs reprises durant ce quinquennat, a appelé les Français à « relever le défi du métissage » ; ou qu’une partie croissante de la droite se prononce pour le “mariage gay” ou l’“homoparentalité”, non pas au terme d’une longue réflexion sur la conformité ou non de ces mesures avec l’anthropologie qui fonde notre civilisation, mais parce que “c’est le sens de l’Histoire” et qu’“il faudra bien qu’on y vienne”.
Si l’on cite ces exemples, c’est que nous sommes là au coeur même de la pensée unique, au point nodal où gauche et droite se retrouvent souvent pour communier dans le bougisme : le rejet de toute identité. Traditionnellement, l’identité a toujours été perçue comme une limite, mais aussi comme quelque chose qui vous fonde, et vous donne l’assise nécessaire pour vous développer : les racines ne permettent pas de se déplacer à sa guise, mais ce sont elles qui permettent de croître et de se déployer vers le ciel.
Aujourd’hui, la modernité ne veut plus voir en ces racines qu’une absolue contrainte, en l’identité quelque chose qui vous enferme et non plus qui vous fonde. L’idéal du moderne, c’est de pouvoir se reconstruire à l’infini au gré de ses fantaisies, sans être enfermé ni dans une communauté, ni dans une nation, ni dans une histoire, ni même dans un sexe donné, encore moins dans une race : un idéal de zappeur, perpétuel no made, sans attache ni lien que son plaisir ou son intérêt. C’est ce que dit Michel Houellebecq quand il déclare : « Je ne suis pas un citoyen et je ne veux pas le devenir. Le devoir par rapport à son pays ça n’existe pas, il faut le dire aux gens : aucun. On est des individus. Je ne me sens aucun devoir à l’égard de la France. Pour moi, elle est un hôtel, rien de plus. »
Pour le moderne, la vérité varie au gré de ses caprices
Cette détestation de son identité objective, le moderne l’étend évidemment à la civilisation et à la société qui l’ont façonnée. C’est l’origine de la fascinante haine de soi qui sévit aujourd’hui en Occident – censé n’avoir apporté au monde que la haine, l’intolérance et la violence, tandis que le reste du monde ne lui a donné que beauté et culture, luxe, calme et volupté. C’est pourquoi la détestation de notre identité passe par l’exaltation de toutes les autres, même et surtout parfaitement contraires à nos valeurs, pourvu qu’on puisse les opposer à la nôtre. Du prométhéisme à la négation de soi, le moderne est ainsi enfermé dans un processus sans fin de dénégation du réel. À l’interrogation laissée en suspense par Pilate, « Qu’estce que la Vérité ? », le moderne répond : « Rien. La vérité n’existe pas en tant que telle, elle varie au gré des caprices de mon bon vouloir. » À cela, une seule réponse possible : prêcher inlassablement pour les droits du réel et de la vérité.  

“Changements de société”


A dix jours du premier tour, nous n’avons que deux ou trois certitudes : Nicolas Sarkozy affrontera François Hollande pour le duel final ; ce sera plus serré que ne le disent encore les instituts de sondage parce que la campagne du second tour commencera avec les résultats du premier. 
Et en tout cas, le succès de la gauche ne peut venir que de la dispersion des voix de la droite. La semaine dernière, Valeurs actuelles reproduisait les propos d’un sénateur de droite qui avait voté pour Nicolas Sarkozy en 2007 et se refuse à renouveler ce vote au motif que « son rapport avec l’argent et son comportement bling-bling ont dégradé la fonction présidentielle ».
Un argument qui n’est que la reprise de tout ce que la gauche bobo nous a servi pendant quatre ans pour discréditer l’action du chef de l’État. Que l’argument mis en circulation à gauche soit ainsi répété à droite montre où est l’influence sur les esprits. Or cela n’est pas sans effet : c’est par ce genre d’attitude que six à sept sièges de sénateurs ont été perdus dans des départements de droite aux dernières sénatoriales, faisant ainsi basculer la majorité de cette assemblée.
L’enjeu de cette présidentielle et des législatives qui suivront dépasse de loin les débats fratricides si fréquents à droite. François Hollande vient de rendre publiques les dispositions qu’il entend prendre, s’il était élu, pendant la « première année du changement ». Première décision : mettre fin à la révision générale des politiques publiques, qui désigne la réduction des dépenses. Il engage quelque 35 milliards d’euros de dépenses nouvelles comme si la crise de la dette était passée, comme si la Grèce, l’Espagne, le Portugal étaient sortis d’affaire.
En reprenant ainsi la course à l’impôt et à l’emprunt, Hollande risquerait bien de tomber sur un mur : celui que décrit David Victoroff. Devant les marchés, auxquels on s’adresse déjà pour faire nos fins de mois et payer nos fonctionnaires, nous risquerions un “été à la grecque” au lieu de poursuivre le redressement de nos comptes publics et celui de notre compétitivité. On voit bien, onze ans après l’entrée en vigueur de la loi sur les 35 heures de Lionel Jospin et Martine Aubry, ce qu’ont été les dégâts d’une telle législation et les difficultés que l’on a à s’en défaire.
En économie, pourtant, rien n’est définitif. Une bonne loi peut chasser les effets d’une mauvaise. Il y a des sujets en revanche où ce qui a été décidé devient irréversible. Ces sujets figurent à la fin de la liste de François Hollande. Après une loi « sur la tarification de l’eau », il indique : « droit au mariage et à l’adoption pour tous les couples » – ce qui signifie les couples homosexuels ; puis « droit de finir sa vie dans la dignité », c’est-à-dire l’euthanasie ; ensuite, « constitutionnalisation des principes de la loi de 1905 sur la laïcité » – à quelle autre fin, puisque le préambule de notre Constitution précise déjà que la France est une “République laïque”, qu’elle assure l’égalité de tous « sans distinction de sexe, de race, de religion » ? Et pour finir, « droit de vote des étrangers » aux élections locales.
Le trait commun de ces décisions est qu’elles ne coûtent rien, qu’elles ne supposent pas l’accord des autorités européennes ; elles sont de notre seul ressort, et ont déjà été votées par le Sénat. Mais ce sont là des “réformes de société”. Elles touchent à l’intimité de chacun, à ses croyances, à ses références, à ses racines, aux sentiments qui fondent une famille et une nation, à l’enseignement que l’on donne ou que l’on ne pourra plus donner aux enfants et au droit à la vie. Des sujets « très sensibles », dit (dans le Figaro du 31 mars) Mgr André Vingt-Trois, cardinal-archevêque de Paris, qui estime qu’« il est meilleur pour un enfant d’être élevé par son père et sa mère », et « plus humain d’accompagner les gens dans leur fin de vie que d’accélérer ou de décider leur fin de vie ».
Que l’on veuille faire intervenir la loi là où la liberté et la conscience devraient seules être en cause traduit bien la volonté de créer l’irréversible.
En Espagne, la gauche a fait voter des lois équivalentes ; elle a été battue par la droite après avoir laissé le pays en piètre état ; la droite s’emploie à le redresser ; mais elle ne parvient pas à revenir sur les “changements de société”. Il n’est pas indifférent d’observer que, dans son premier clip de campagne, François Hollande se place dans la filiation de la Révolution française, de Jean Jaurès, de Léon Blum et… de la Gay Pride. 

Tesson : "La culture de Hollande est famélique" 

Pour Philippe Tesson, le candidat du PS montre toutes ses lacunes en la matière lors de ses interventions médiatiques.
On ne parle pas beaucoup de culture dans cette campagne électorale. Mais c'est de tradition. Ce thème est difficile à exploiter sur les places publiques ou sur les marchés. Les candidats se contentent en général de l'expédier dans leurs interventions médiatiques en protestant de l'intérêt considérable qu'ils lui portent. Ils le font dans des termes conventionnels et la plupart du temps oiseux, tout en ajoutant immanquablement qu'ils feront sur ce chapitre un effort budgétaire important lorsqu'ils seront au pouvoir. On veut bien les comprendre : l'affaire n'intéresse pas le plus grand nombre, particulièrement dans les temps présents où le souci primordial du peuple concerne les problèmes d'ordre économique et social. Une élection ne se joue pas sur la culture.
De temps en temps, cependant, un journaliste pose à un candidat une question sur ses choix culturels. C'est une petite valeur ajoutée people. Ainsi la rédaction du Parisien, entourée de quelques lecteurs selon une formule qui fait désormais florès, a-t-elle interrogé cette semaine François Hollande, invité du jour, sur ses goûts. La réponse fut brève. Elle représente une dizaine de lignes dans les quatre grandes pages consacrées à la transcription de l'entretien.

Le terrorisme intellectuel de gauche

La voici : "J'aime beaucoup Voulzy, Souchon et un auteur récent qui s'appelle Alex Beaupain. Il a fait une très belle chanson sur 1981 et la gauche en général. Vu mon emploi du temps, je vais peu au cinéma, mais j'ai quand même eu le temps de voir Intouchables, qui est un bon film, ou L'exercice de l'État, un film juste sur le fonctionnement que je connais de l'intérieur, sur cette lâcheté parfois de ne pas assumer ses convictions. J'ai vu aussi La conquête. J'y ai trouvé certaines choses qui m'ont été utiles dans cette campagne !"
On ne veut pas être méchant, mais quand même ! C'est un peu court, jeune homme ! Non seulement c'est court, mais c'est famélique. Sauf à penser que notre confrère a sauvagement mutilé les propos du candidat socialiste, on découvre qu'en tout et pour tout François Hollande aime trois chanteurs et a vu trois films, dont deux intéressant sa fonction. Au passage, notez le sous-entendu visant Sarkozy. C'est décidément obsessionnel.
On va être plus méchant, mais juste un peu, par élégance. On n'est pas près d'oublier la risée, la giclée de railleries dont Sarkozy a été l'objet depuis son arrivée au pouvoir, et continue d'être, sous prétexte qu'il n'avait pas lu grand-chose au cours de sa vie. La gauche n'a cessé d'en faire l'un de ses fonds de commerce favoris, poussant la dérision jusqu'au mépris, l'arrogance jusqu'à l'insulte. Or pensez-vous qu'un bel esprit parmi les socialistes réagira au misérable aveu de Hollande ? Croyez-vous qu'ils aient lu La princesse de Clèves ? A-t-on encore le droit d'en douter, face au terrorisme intellectuel dont ces gens-là nous menacent ? La malveillance le dispute chez eux à la prétention, la haine à la vulgarité. L'anti-sarkozysme, c'est cela, cela d'abord.

Duperies

Pour notre part, nous n'en voulons pas à Hollande de ne pas fréquenter assidument les musées et les salles de spectacle. Au moins a-t-il le mérite de ne pas faire semblant. Nous ne partageons pas cette exigence de haute tenue culturelle que revendiquent volontiers les Français de la part de leur président. C'est une tradition futile et assez ridicule qui, de surcroît, favorise toutes les apparences, toutes les duperies. On peut très bien gouverner sans avoir lu Chardonne. Tout le monde n'est pas Léon Blum. La culture est une valeur ajoutée, appréciable, mais ajoutée à l'essentiel qui est l'intelligence des affaires publiques.
Nous en voulons, en revanche, à Hollande, dont nous savons qu'il ne s'est jamais associé à la campagne de dénigrement menée contre la supposée inculture de Sarkozy par ses amis, dont bon nombre sont plus incultes que le président, de ne pas avoir dénoncé ce misérable combat avec la vigueur qui caractérise un esprit libre.

Éloge d'Elisabeth Lévy, petit soldat de la liberté d'expression 


Chaque jour qui passe, la police de la pensée marque des points. Même au bistrot, il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de sortir une bêterie qui doit être conforme, sous peine d'amende, bientôt de prison. Il n'y a pas que la liberté d'expression qui est judiciarisée, donc menacée. En attendant la prochaine offensive contre le vin, L'Amateur de cigare, une superbe revue, pourrait être interdit en kiosque sous prétexte qu'il fait l'apologie du... cigare. Honte à nous et c'est un non-fumeur qui le dit.
C'est pourquoi le livre d'Élisabeth Lévy, dont les lecteurs du Point connaissent la signature, fait du bien. Elle l'a titré : La gauche contre le réel (1), ce qui réduit son propos, en vérité infiniment plus large. Que l'on partage ou non ses idées - ce qui n'est pas forcément mon cas, loin de là -, on ne peut qu'approuver sa démarche : nous devons cesser de dégringoler cette pente au bout de laquelle le débat intellectuel ne se déroulera plus que dans les tribunaux, par avocats interposés.
Membre du quarteron de journalistes félons ou "néoréactionnaires" qui, avec Éric Zemmour, sont censés menacer la République, Élisabeth Lévy se livre ici à une défense et illustration de la célèbre formule faussement attribuée à Voltaire : "Je ne partage pas vos idées, mais je me battrai jusqu'à la mort pour que vous puissiez les exprimer."
Recroquevillé sur son nombril, notre pays, désormais spécialisé dans la production de bâillons, supporte de moins en moins les voix discordantes, à droite, à gauche ou au centre. Ce que démontre ce brillant pamphlet, c'est que le stalinisme n'est pas mort et qu'en France il bouge encore...
1. Fayard.

"La Tribune" en hebdo, c'est demain !


Retour du journal économique, vendredi 13 en kiosque : 44 pages pour 3 euros. 

"La Tribune is back", c'est le slogan de la campagne pour le retour de l'ancien quotidien dans les kiosques. Vendredi, place à l'hebdo La Tribune, 44 pages, vendu 3 euros avec sa une consacrée à "François Hollande face au mur de l'argent". "La Tribune du vendredi ne remplace pas le quotidien. Elle apporte plus que jamais un regard différent, des décryptages à un moment de la semaine où nos lecteurs ont le plus de temps pour lire, assure Jean-Christophe Tortora, le repreneur du journal. Il faudra que l'hebdo crée l'évènement." Pour ce premier numéro, l'hebdo a tiré à 100 000 exemplaires.
La rédaction a été réduite à 35 journalistes et s'appuie sur un réseau de 25 journalistes en régions. Précisément, l'hebdo fait une part à l'activité économique des métropoles françaises à travers une rubrique "territoires". Les pages idées verront affluer les signatures comme celle régulière d'Erik Orsenna et de Nicolas Baverez. La disparition du quotidien dans les kiosques n'aurait pas eu de conséquences sur les audiences du site Latribune.fr. Elles se seraient maintenues autour de 1,8 à 2 millions de visiteurs uniques par mois.

Pulvar : un demi-Smic aux pieds pour la papesse de gauche

La souplesse morale des prêcheurs de gauche n’a pas de limite. Audrey Pulvar, qui récite sans vergogne le catéchisme socialiste sur les antennes du service public et balance ses « valeurs de gauche » à la gueule des Français, s’est rendue samedi dernier sur le plateau de Laurent Ruquier chaussée d’escarpins Vuitton d’une valeur de 490 euros.
Ce n’est pas parce que la compagne d’Arnaud Montebourg est proche du « peuple de gauche » qu’elle doit se fagoter comme une prolétaire. Selon le site exprimeo, la compagne d’Arnaud Montebourg arborait samedi dans On n’est pas couché ! une paire de chaussures très courue chez les fashionistas des beaux quartiers parisiens.
Aux pieds, les fameux escarpins à cadenas de Louis Vuitton, que la marque de luxe propose à ses riches clientes pour la bagatelle de 490 euros… soit plus de la moitié d’un Smic ! Si on ne demande pas aux présentatrices télé de se fournir à la Halle aux chaussures, l’ironie est tout de même mordante.
Avec son compagnon, Audrey Pulvar s’est transformée ces derniers mois en chevalier blanc du prolétariat et de la frange populaire du parti socialiste. Sauf que la gauche de la gauche du PS aime les restaurants gastronomiques et se chausse dans les mêmes boutiques que les bourgeoises de droite qu’elle étrille dans ses chroniques.
Un peu de cohérence entre les postures morales et les actes serait assez salvateur pour la gauche française. En attendant, vous pouvez toujours continuer à réclamer le retrait des antennes du service public de la porte-parole officieuse de François Hollande.

Strasbourg : quand le PS fait campagne avec nos impôts !

A l’occasion d’un déplacement à Strasbourg, où elle venait promouvoir la candidature de François Hollande, le candidat de « la gauche molle », selon ses propres mots, la première secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry a disposé de l’Hôtel de ville pour tenir une conférence de presse. Un mépris des règles démocratiques dénoncé par le conseil municipal strasbourgeois.

Deux poids et démesure !!!
Le 22 mars, Martine Aubry venait à Strasbourg pour vanter les mérites de son ennemi juré, François Hollande. A cette occasion, le maire PS de la ville, Roland Ries, a mis à la disposition de la femme politique les salons de l’Hôtel de ville, alors qu’il est interdit d’utiliser un bien public dans le cadre d’une campagne politique.
Une nouvelle manière, pour les socialistes, de cracher sur la démocratie et les biens publics, qu’ils considèrent comme la propriété du parti. Cet abus n’a pourtant pas été toléré par le groupe politique d’opposition centriste, Strasbourg au centre, dont le représentant,  Jean-Charles Quintiliani, a déposé une interpellation à l’ordre du jour du prochain conseil municipal (lundi 16 avril), pour dénoncer ces pratiques féodales du Parti socialiste. Voici un extrait significatif de cette interpellation publique :
« Monsieur le maire, vous avez utilisé le lieu le plus symbolique appartenant à la collectivité, ainsi que ses moyens et son personnel pour mener une action de campagne électorale. Or, il est interdit d’utiliser les moyens d’une personne morale publique pour mener campagne. [...] Vous ne pouvez utiliser (l’hôtel de ville, ndlr) à vos fins partisanes, comme simple annexe d’un QG de campagne. »
La campagne de Hollande financée par nos impôts ? La numéro un du parti favori pour l’élection présidentielle prise en flagrant délit de ce qui ressemble bien à un abus de bien sociaux. Quel journaliste traitera de l’affaire et ira chercher les réponses à ces questions ? Aucun ! Comme toujours depuis le début de cette campagne : deux poids, deux mesures…

Fukushima : Hollande ironise sur le "voyage imaginaire" de Sarkozy

FESSENHEIM ET SES PLAGES DE GALETS !!!

LE TSUNAMI HOLLANDAIS.

Hollande prend ses distances avec l'accord PS-Verts

Invité de «Des paroles et des actes», le favori des sondages, s'exprimant après Eva Joly, a affirmé qu'il entendait respecter cet accord mais que son projet serait «le programme du gouvernement».

Malgré l'égalité des temps de parole entre les candidats imposée par le CSA, la présidentielle a réinvesti la télévision, avec la première des deux soirées de France 2 où les dix candidats doivent s'exprimer tour à tour. Pas de débats entre les différents protagonistes - cinq mercredi soir, cinq jeudi soir -, mais des oraux au cours desquels les cinq premiers invités de Des Paroles et des actes ont été interrogés ce mercredi soir chacun à leur tour pendant une vingtaine de minutes par les journalistes habituels de l'émission. Les deux favoris, Nicolas Sarkozy et François Hollande, se sont opposés à un débat frontal avec leurs rivaux à un peu plus d'une semaine du premier tour.
Voici l'esssentiel des interventions des cinq candidats présents mercredi soir:
• Philippe Poutou (Nouveau parti anticapitaliste)
Dernier à s'exprimer, le candidat du NPA a expliqué qu'il ne «rêvait pas de faire une carrière politique». «Quand la campagne sera finie, je serai très content de retourner à l'usine avec mes collègues», a-t-il précisé, ajoutant que le but du NPA était que «la politique soit l'affaire de tous et que les opprimés puissent faire de la politique». «Je n'ai pas rendez-vous avec le peuple, je n'ai pas entendu des voix moi», a-t-il insisté, après avoir assuré que la fonction présidentielle ne l'intéressait pas.
«On pense, au NPA, qu'il faudrait mettre en place une véritable démocratie qui vienne d'en bas, alors que le capitalisme ne permet pas que le peuple puisse décider de sa vie, a-t-il poursuivi. Je suis candidat pour porter un programme et contester des idées». Sur la politique européenne, le candidat milite également pour une «Europe des peuples», «qui s'appuierait sur la révolte des peuples, comme en Grèce». Philippe Poutou a également défendu l'idée «d'un smic européen» et d'une «égalité des droits partout».

Sur l'interdiction des licenciements, prônée par le NPA, Philippe Poutou a fait référence aux entreprises «qui font d'énormes bénéfices mais qui licencient quand même». «Oui, il faut interdire les licenciements, a-t-il martelé, tout en reconnaissant qu'il existait des «petites sociétés où on ne pourra pas maintenir tous les salariés». «Notre priorité c'est de protéger les salariés et que tout le monde puisse vivre de son boulot», a-t-il insisté.
Interrogé sur l'immigration, Philippe Poutou a assuré que ce sujet n'était «pas du tout un problème» pour son parti. «La liberté de circulation est un droit humain fondamental», a-t-il argué. Avant de développer: «Au-delà de ça, on est pour la régularisation des sans-papiers et le droit de vote des étrangers à toutes les élections. Si on veut construire une société sans préjugés, il faut avoir une société où tout le monde est libre».
Dernier sujet abordé: le succès de la campagne de Jean-Luc Mélenchon, le candidat du Front de gauche. Le candidat anticapitaliste a déclaré se réjouir de cette dynamique, à condition qu'il ne s'agisse pas de s'allier au Parti socialiste.
• Marine Le Pen (Front national)
Marine Le Pen, candidate frontiste à la présidentielle, a ironisé sur l'opération en Libye, qui a entraîné la chute du dictateur Mouammar Kadhafi, évoquant un «beau succès» après avoir affirmé: «Nous y avons laissé des djihadistes au pouvoir qui ont instauré la charia». Priée de dire si elle refusait toujours de condamner explicitement le régime syrien, la présidente du FN a répondu qu'elle condamnait «tout ce qui fait des morts civils». Elle a également répété qu'à ses yeux, «la voie diplomatique est la plus sage», contrairement à l'option choisie en Libye, qui a «constitué une faute politique majeure».
La candidate a par ailleurs appelé à «sortir du cadre», c'est-à-dire de l'euro, pour retrouver une bonne santé économique, en brandissant un casse-tête sous forme de dessin pour appuyer son propos. Son projet prévoit la sortie de l'euro pour permettre à l'État d'emprunter directement à la banque de France à taux 0, à hauteur de 100 milliards d'euros par an, ce qu'on appelle plus couramment faire «marcher la planche à billets».
Sur «l'avortement de récidive», Marine Le Pen a expliqué qu'elle ne voulait pas «d'abus». «Une grossesse n'est pas une maladie. On peut l'éviter. Il existe quinze moyens de contraception en amont, donc je demande à chacun de faire un effort. Car il y a des personnes âgées qui ne se soignent plus, comme on dérembourse leurs médicaments.» Elle ne s'est dite contre le pack contraception dans toute la France pour les mineurs, expliquant croire à «l'autorité des parents».
Interrogée sur un éventuel appel à voter pour Nicolas Sarkozy si elle n'était pas présente au second tour de la présidentielle, la présidente du FN a répondu par une pirouette: «Pourquoi vous votez pour Nicolas Sarkozy, puisque c'est lui qui amène la gauche: Fadela Amara, Bernard Kouchner, Dominique Strauss-Kahn au FMI?»
Enfin, la candidate n'a pas hésité à se qualifier de «centre de gravité» de la campagne, affirmant avoir «posé tous les problèmes sur la table», de l'immigration à l'euro en passant par «le fondamentalisme» musulman.
• François Hollande (Parti socialiste)
Interrogé sur la crise européenne de la dette, François Hollande a assuré que la crise de la zone euro «ne frapp(ait) pas actuellement la France». «Il ne faut pas laisser penser qu'après l'élection présidentielle il y aura une spéculation des marchés. Je ne jouerai pas avec la spéculation», a-t-il avancé. Avant de poursuivre: «Je ne reverrai pas les promesses simplement parce qu'il y a des marchés qui sont dans la turbulence. Le rôle d'un responsable politique, c'est de dominer les marchés. Mais si elle vient, je prendrai les mesures appropriées.»
Revenant sur le traité européen, qu'il souhaite renégocier, le prétendant PS à l'Élysée a réaffirmé qu'il n'était «pas d'accord avec son orientation». «Je le dirai aux partenaires européens. Soit, chaque pays doit faire des efforts, mais nous devrons compléter ce traité pour y mettre des dispositifs de croissance», a-t-il développé. «La croissance, elle, est indispensable, et je ne le dis pas parce que je suis candidat à la présidentielle. La plupart des chefs de gouvernement européens en sont convaincus.»

Interrogé sur l'impôt sur la fortune, qu'il souhaite réformer, François Hollande a expliqué qu'il n'était pas question qu'il l'augmente de 3 points, comme le craignait la chanteuse François Hardy dans une interview la semaine dernière à Paris Match, mais qu'il reviendrait «au barème qui existait jusqu'à l'année dernière, avant que Nicolas Sarkozy ne le réforme», soit 1,8%. Il a aussi rappelé qu'il rétablirait la progressivité de l'ISF.
Dans une attaque à son principal rival, Nicolas Sarkozy, François Hollande a affirmé qu'il n'était pas dans le «zig-zag», déclarant qu'il ne proposerait pas de nouvelles réformes dans l'entre-deux-tours. «J'ai un cap et je m'y tiens», a-t-il insisté, ajoutant ne pas être «un candidat pochette surprise».
Interrogé après Eva Joly sur l'accord entre les écologistes et le PS, le favori des sondages a déclaré que «le projet (qu'il a) présenté sera(it) le programme du gouvernement», prenant ainsi ses distances avec cet accord conclu à l'automne dernier.

Enfin, sur l'adhésion de la Turquie à l'Union europénne, le député socialiste a déclaré que les conditions n'étaient «pas réunies» à ce stade. «Dans le prochain quinquennat, il n'y aura pas d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne», a-t-il dit.
• Eva Joly (Europe Écologie-Les Verts)
La candidate EELV a déclaré «porter les couleurs de l'écologie politique, car les écologistes l'ont investie». «J'ai l'habitude de me battre», a-t-elle ajouté alors qu'elle était interrogée sur sa place dans la campagne. Eva Joly est créditée de 1 à 3 points seulement d'intentions de vote dans les sondages.
«Je suis coincée un peu entre la gauche molle qui ne promet rien et la gauche folle qui promet tout», a indiqué Eva Joly, en référence aux candidats du PS François Hollande et du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon. «Moi, je représente la gauche raisonnable, l'écologie qui essaie de voir le monde tel qu'il est et qui ne raconte pas de baratin», a-t-elle ajouté, en précisant que la campagne était «difficile».
À la question de savoir si elle accepterait de devenir ministre de la Justice en cas de victoire de la gauche le 6 mai, la candidate a expliqué que «le moment n'est pas venu de trancher cette question», ajoutant toutefois qu'«il y a un chantier énorme sur la justice en France» et qu'elle en prendrait sa part s'il le fallait.
Interrogée sur les 32 heures prônées par EELV dans son programme, l'ancienne juge a déclaré qu'elles ne figuraient pas dans son programme. «Mais le 'travailler plus pour gagner plus' (de Nicolas Sarkozy, ndlr) ne marche pas, a-t-elle constaté. Nous devons donc aller vers un partage du travail, secteur par secteur, avec des négociations».
Sur l'affaire Bettencourt , Eva Joly a assuré qu'il existait des «présomptions concordantes et précises» contre Nicolas Sarkozy dans ce dossier, dont un volet porte sur des soupçons de financement politique illégal. C'est «une anomalie de pouvoir solliciter un deuxième mandat alors que vous êtes cerné par des affaires judiciaires», a-t-elle taclé. Interrogée sur la présomption d'innocence, elle a estimé qu'elle n'exonérait pas le président sortant de fournir «des explications».

Enfin, au sujet de l'accord conclu avec le Parti socialiste, la candidate écologiste s'est dite convaincue «qu'il serait respecté». «Je le pense», a-t-elle déclaré.
• Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République)
Interrogé sur ses motivations, le candidat de Debout la République, 51 ans, a affirmé qu'il se présentait à la présidentielle pour «être élu». «Je suis candidat car je considère que mon pays va mal, que les dirigeants politiques depuis trente ans l'ont abandonné et j'estime que je peux apporter une voie solide de sortie de crise, a-t-il expliqué. Ce sont les Français qui vont déterminer, et non les sondages, celui ou celle qui est fait pour diriger ce pays».
«Depuis 30 ans, on a deux partis qui monopolisent le suffrage et qui ont échoué», a poursuivi le député-maire de la ville d'Yerres, dans l'Essonne. «Je suis candidat gaulliste, républicain car je veux que les Français aient un choix différent de celui de l'abandon du PS et de l'UMP et de celui du Front national», a-t-il ajouté.
Questionné sur le rôle de l'euro dans la crise que traverse actuellement la France et l'Union européenne, Nicolas Dupont-Aignan a expliqué que l'euro était un «handicap terrible» de compétitivité, confirmant ainsi sa volonté de faire sortir la France de la monnaie commune s'il était élu. «La croissance française a commencé à être très faible à partir de l'euro» il y a dix ans, a-t-il insisté. Et d'ajouter: «Je veux sortir de l'euro pour sortir du piège de la dette, pour qu'enfin on évite de gaspiller l'argent public. On donne 50 milliards d'euros par an -autant que le budget de l'Éducation nationale quasiment - aux banques pour des intérêts d'emprunt». «Dans mon projet, je réduis ce gaspillage de 20 milliards et je le redéploie en baisse de charges pour les PME, sur les artisans», a-t-il rappelé.
Sur la possibilité d'appeler à voter pour un candidat qualifié pour le second tour, Nicolas Dupont-Aignan a affirmé qu'il ne se prononcerait ni en faveur de Nicolas Sarkozy (UMP) ni en faveur de François Hollande (PS) car il n'entend pas «voter pour un charlatan». «Les Français sont assez grands pour choisir», a-t-il argué.
 JOLY, POUTOU, NDA ET LE PEN SONT DES CANDIDATS PARASITES, MAIS HOLLANDE QUEL HOMME !
LE SEUL A PRATIQUER LA VALSE À 5 TEMPS , SUR TROIS PIEDS : L'ARROGANCE L'IGNORANCE ET LA SUFFISANCE.
ÇA FAIT UNE SACRÉE DANSE.