TOUT EST DIT

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mardi 10 avril 2012

LA PHRASE DU JOUR....D'UN FANTÔME 
 « Gouverner, ce n’est pas plaire » a dit Mitterrand.
Que dit Sarkozy ?

Mitterrand aurait vu son "calvaire abrégé" par une "injection"

Le président François Mitterrand, atteint d'un cancer pendant plus de quatorze ans, avait vu son "calvaire abrégé" en janvier 1996 par une "injection" par "voie intraveineuse", affirment deux journalistes dans un livre publié mardi 10 avril.
Dans le livre Le Dernier Tabou. Révélations sur la santé des présidents, les journalistes Denis Demonpion et Laurent Léger affirment que l'ancien président a vu "un lundi, à sa demande expresse, son calvaire abrégé". "Une injection lui fut administrée par voie intraveineuse", précisent-ils sans toutefois parler d'euthanasie.

UNE SEULE PERSONNE AU COURANT
Un des fils de l'ancien chef de l'Etat, Gilbert Mitterrand, relate dans le livre qu'il "n'y a qu'une personne qui sache ce qui s'est passé, mais elle ne dira rien". "Elle nous a juste raconté que tout s'était déroulé paisiblement", rapporte Gilbert Mitterrand. Cette personne a prévenu ensuite par téléphone le médecin personnel de M. Mitterrand, précise le livre. Unique président socialiste de la Ve République française, François Mitterrand est mort le 8 janvier 1996 des suites de son cancer.
A peine dix jours après sa mort, son ancien médecin révèle que la maladie de Mitterrand avait en réalité était décelée dès 1981 et que le président l'a donc obligé à falsifier ses bulletins de santé.
COMPRIMÉS NON AUTORISÉS POUR SARKOZY
Les auteurs révèlent également que l'ancien premier ministre Edouard Balladur a été atteint d'un cancer des intestins après avoir quitté Matignon en 1995 et être redevenu un simple parlementaire. "Puisque j'étais simple député, ça n'a intéressé personne", a confié l'ancien premier ministre aux deux auteurs.
Concernant le président Nicolas Sarkozy, les journalistes affirment que le président-candidat "avale des comprimés dépourvus d'autorisation de mise sur le marché (AMM), ce sésame indispensable à la commercialisation en pharmacie et à sa prescription médicale" en France. Ils ne précisent toutefois pas quels sont ces médicaments destinés à le "remettre d'aplomb".
Le livre aborde aussi l'accident vasculaire cérébral dont a été victime l'ancien président Jacques Chirac (1995-2007) le 2 septembre 2005. Il affirme que sa femme, Bernadette, et sa fille, Claude, ont fait pression sur les médecins pour "passer sous silence" l'AVC.

Pourquoi l'anti-sarkozysme est-il devenu un élément central du quinquennat ? Le point de vue de Chantal Delsol

Enième épisode des combats idéologiques franco-français… quand on pense que certains croient évacué le face à face droite/gauche ! Qu’on se souvienne à quel point tous les présidents de la République ont été giflés, brutalisés par toutes sortes d’écrivains, de médias, de rumeurs. Une situation qui coule de source dans un pays où l’opinion est libre et le chef de l’Etat trop puissant.
Mais enfin on peut penser objectivement que l’anti-sarkosysme vise une politique et un président de droite. Il ne faut quand même pas oublier que quatre-vingt pour cent de nos journalistes sont de gauche ou d’extrême-gauche, ce qui laisse davantage de chances de se faire vilipender à Nicolas Sarkozy qu’à François Hollande. Et même si l’on envisage les choses non plus du point de vue quantitatif, mais qualitatif, il est clair que la gauche est plus combative que la droite. Ecoutez les artistes qui ont soutenu Nicolas Sarkozy ouvertement la première fois, et qui racontent de quelle manière ils ont été ensuite privés de salles de concert dans les municipalités socialistes… les maires de droite en font-ils autant ? on en doute. La gauche est pugnace, combative, on peut dire facilement agressive, et d’une manière générale elle n’est jamais fatiguée pour combattre le camp adverse, alors que la droite est à éclipse, souvent nonchalante et plus nantie d’humour que de détermination. Autrement dit, il ne faut pas s’étonner si un président dont l’action depuis cinq ans se situe clairement à droite, recueille les quolibets d’une presse très majoritairement à gauche. Il faut ajouter que notre presse en outre a pris l’habitude de trouver en face d’elle des gouvernants de droite faisant la politique de la gauche, par mauvaise conscience, par crainte de n’être pas conforme. Et se trouve horrifiée de rencontrer ici quelqu’un qui fait une véritable politique de droite : cela mérite un pilonnage en règle.
Enfin, il y a un principe élémentaire que notre président ignore, et qu’il aurait d’ailleurs été incapable de respecter : quand on est marginal, on doit impérativement se comporter avec davantage de respect, de politesse, de tolérance, d’attention… que les autres. Sinon, on ne parviendra jamais à faire valoir ses propres convictions – mal vues. Ce n’est pas que la droite soit marginale dans le pays – au contraire elle représente la majorité des citoyens. Mais elle est marginale en influence et en puissance (d’où les quatre-vingt pour cent de journalistes). Ainsi un homme de droite, et même le président de la République, ne sera écouté que s’il se comporte avec bienveillance et éducation. C’est ce que notre Président n’a pas compris. Un président de la république française qui dit devant la presse « Casse-toi » ou « Avec Carla c’est du sérieux », ou qui pianote sur son mobile pendant qu’un chef d’Etat lui parle, s’il est de droite il passera à la casserole fissa. Sans compter que les citoyens détestent la vulgarité quand il s’agit d’un homme de pouvoir : si le gouvernant rejoint le commun par ses manières, alors qu’il descende !
On n’est pas de droite n’importe comment. On n’est pas gouvernant n’importe comment.

Trop pressés, nos candidats 


Lancés dans des courses folles contre des agendas surbookés, les candidats à la présidentielle et les dirigeants politiques en général, sont des gens perpétuellement pressés. Mais pas plus que des milliers de Français qui tous les matins prennent leur voiture pour se rendre au travail, à un rendez-vous, au chevet d’un proche. Qui n’a jamais appuyé un peu plus fort sur l’accélérateur pour combler un retard lié à un aléa malencontreux et perdu un point en route ?
Certes, un fort sentiment d’injustice perdure sur le positionnement de certains appareils et la sévérité à l’égard des petits excès. Mais parce que les résultats comptabilisés en vies épargnés sont incontestables, les Français ont fini par comprendre la pédagogie du radar et admettre la sanction contre l’excès de vitesse caractérisé. En imposant de lever le pied par des mesures aussi impopulaires que l’amende et le permis à points, Michel Rocard, Jean-Pierre Raffarin, leurs conseillers et ministres de l’époque dont certains sont aujourd’hui candidats, ont fait preuve d’un vrai courage politique. Ce n’était pas évident dans un pays attaché à la liberté au volant et dépendant économiquement du monde de l’automobile.
À défaut d’avoir été exemplaires, s’ils veulent rendre ce courage crédible, les contrevenants de la campagne n’ont plus qu’à réagir comme l’automobiliste « normal », comme le Français flashé qui se lève tôt pour conduire. Payer et perdre des points

L'Ouest n'est plus à la périphérie


Pendant longtemps, il a été courant de désigner les régions de l'Ouest comme des régions « périphériques » - entendez par là des régions éloignées des centres de gravité de l'Europe, là où il se passe tant de choses. Cette marginalisation signifiait nécessairement retard de développement, conditions d'accessibilité épouvantables, déclin démographique et faible attractivité...
Cette qualification de « périphériques » avait néanmoins une implication heureuse : elle justifiait, au nom d'une nécessaire cohésion territoriale européenne, des aides spéciales et des compensations en tous genres. Ce qui fut fait pendant des années.
Mais aujourd'hui, après tant d'efforts, peut-on toujours considérer nos régions comme « périphériques » ? Évidemment, sur un plan géographique, on peut difficilement nier que les régions de l'Ouest se situent à l'extrême pointe du continent asiatico-européen et que cela constitue encore souvent un handicap dans la compétition qu'elles doivent livrer. En revanche, sur un plan socio-économique, voilà belle lurette que Basse-Normandie, Bretagne et Pays de la Loire ont effacé bon nombre des traits qui caractérisaient les régions « périphériques ».
Souffrent-elles encore de leur éloignement ? On connaît l'avancée des lignes à grande vitesse, l'expansion des ports et aéroports, le développement des quatre voies ; on connaît aussi l'essor de toutes les techniques de communication qui font que les idées circulent désormais à la vitesse de la lumière. Toutes ces évolutions ont contribué à rattacher l'ouest français au continent et à sonner la fin d'un monde qui serait exclusivement ordonné par les distances...
Un grand rebond
Les régions de l'Ouest manquent-elles de moyens de production ? À côté de l'exploitation de leurs ressources naturelles traditionnelles (la terre, la mer), elles ont su développer tous les moyens qui leur ont permis d'entrer la tête haute dans la société de la connaissance et de la création, développant (plus qu'ailleurs) les efforts de formation, stimulant les activités de recherche et facilitant le développement de leurs compétences, grâce à toutes sortes de technopôles, pôles de compétitivité et autres systèmes de diffusion d'innovations...
Les résultats de toutes ces initiatives ne se sont pas fait attendre. Nos régions sont désormais parmi celles qui connaissent les plus forts taux de croissance démographique, tant elles sont devenues attractives pour les entreprises, les jeunes, les seniors, les touristes... Dans le même temps, le monde rural renaît, les ports du passé deviennent des villes du futur, tandis que se renforce le rôle des métropoles, productrices de services qui profitent à leurs territoires...
La production connaît aussi un grand rebond : peut-on encore considérer comme « périphériques » des régions qui se placent au 5e rang national (Pays de la Loire) ou même au 7e rang (Bretagne) pour le montant de la production ? Les taux de chômage se sont resserrés et, dans nos trois régions, les revenus moyens par habitant sont désormais supérieurs à la moyenne nationale.
Ainsi, grâce à l'histoire qu'elles ne cessent de construire, les régions de l'Ouest sont progressivement devenues des régions de plus en plus « centrales ». Ni isolées, ni désolées. Et même capables de s'affranchir de leurs limites traditionnelles pour coopérer entre elles...



C'est pas permis !


Hier, Nicolas Dupont-Aignan apparaissait analyste et pertinent quand il fustigeait la « drague petit bras » des jeunes par Hollande et Sarkozy au sujet du permis de conduire. Le président-candidat ayant l'impérieux besoin de ratisser du côté des abstentionnistes dont la jeunesse fournirait une part non-négligeable ; le candidat Hollande devant retrouver la vigueur de son entrée en campagne où il la cajolait ; tous deux ont les yeux de Chimène pour cette jeunesse inconsciente et volage, alors même qu'on la dit tentée par la Marine nationale et le Méluche révolutionnaire. C'est faire peu de cas de la conscience politique des jeunes que d'imaginer que sur la seule base d'un permis moins cher, une proposition de vie commune à 15 jours d'un premier rendez-vous va être sérieusement étudiée par les acnés juvéniles. Si le permis doit demain être moins cher pour les jeunes et les autres, tant mieux. C'en sera fini avec cette escroquerie nationale qui rejoint tant d'autres impôts indirects alors que la voiture est devenue synonyme de travail. On a néanmoins le droit de faire observer que les jeunes, pas plus qu'une autre catégorie, ne se laissent berner par des propositions de circonstance ou des idées lumineuses de fin de règne. D'autant plus quand une quantité de dispositifs existent déjà pour le même résultat. Tout cela, c'était avant. La maturité est entrée en politique avec internet, le savoir disponible, les échanges et les réseaux. Les veaux n'en sont plus. Ce marché des voix, outre qu'il est bien triste, rabougrit la pensée de ceux qui arpentent ses allées.

Classe affaire « inconfortable » : Hollande change de vol

Le peuple de gauche appréciera ! François Hollande, qui n’a rien contre une bonne salade de mâche à 140 euros en compagnie de BHL et qui fait les yeux doux à la City de Londres, a cette fois fait un caprice pour changer de compagnie aérienne à son retour de la Réunion. Motif ? Selon Paris-Match et la presse réunionnaise, la classe affaire était jugée « trop inconfortable » pour le candidat socialiste aux goûts de millionaire.
François Hollande n’est pas le dernier quidam et il aime à le faire savoir. Insatisfait par les services à bord lors de son vol en classe affaires vers la Réunion sur la compagnie Corsairfly, le candidat socialiste a exigé (pour lui et son entourage) de prendre une autre compagnie aérienne pour le vol retour.
Les militants socialistes, qui ont participé au financement de la campagne de François Hollande doivent être ravis du dernier caprice de leur champion. En exigeant de changer de compagnie aérienne pour lui et toute sa suite, ce sont les comptes de campagne socialistes qui ont du en prendre un sacré coup !
Et dire que les socialistes s’en étaient donnés à coeur joie pour taper sur le nouvel avion officiel de la présidence de la République. Si Air Sarko doit devenir Air Hollande, il faudra que la qualité du service s’améliore !

Régime, teinture : le look de François Hollande décrypté

François Hollande n’a rien laissé au hasard pour préparer cette campagne présidentielle. Après un régime drastique (même si on sent poindre depuis quelques semaines un début d’effet yoyo), une teinture noire corbeau et un style martial, le candidat socialiste veut faire oublier les rondeurs naturelles de « l’homme du consensus mou »… au risque de singer jusqu’au grotesque les attitudes de François Mitterrand.

« François le petit ». C’est ainsi que Victor Hugo aurait décrit le fils spirituel de Tonton ! De la rouerie politique de son aîné, François Hollande ne semble avoir conservé que la leçon de style que Mitterrand s’était imposé à lui-même avant le scrutin de 1981 : une teinture noire pour gommer les cheveux blancs.
Pour le reste, le look de François Hollande obéit surtout aux canons du temps présent. A l’ère de la dictature de la minceur, le candidat socialiste s’est astreint à un régime qui, s’il en révélait les secrets, pourrait faire pâlir le Dr Dukan. Pas moins de vingt kilos de moins sur la balance au moment d’aborder la primaire socialiste.
Mais attention à l’excès de confiance. Toutes les femmes savent que les kilos trop rapidement perdus sont aussitôt repris… et plus si affinités. Les observateurs de la campagne peuvent d’ailleurs observer depuis plusieurs semaines que le visage de François Hollande s’arrondit à nouveau.
Et c’est là tout le problème. Le régime de François Hollande devait le « présidentialiser » comme disent les experts en communication qui l’accompagnent. Et rendre sa virginité à un parcours politique bâti sur les petits accords politiciens négociés sur un coin de table en fin de banquets.
En perdant son « cou d’iguane » (dixit le Petit Journal de Canal+) et en retrouvant ses rondeurs, François Hollande peut-il y laisser des plumes électorales ? Il vaut pourtant mieux que le candidat socialiste, qui n’a rien d’autre que l’anti-sarkozysme à proposer aux Français, maintienne l’élection jusqu’au 6 mai.

ENCORE PLUS PESSIMISTE QUE MOI 
 UNE DOUBLE DÉGRADATION
QUELLE GABEGIE !

A La Réunion, Bayrou se dit "serein" 
 LE PETIT OISEAU 
SERINE

Marine Le Pen : «Je suis la candidate antisystème»

DU FIGARO IN EXTENSO
INTERVIEW - La présidente du Front national, qui mène sa première campagne présidentielle, ne donnera «pas de consigne de vote» en cas de duel Sarkozy-Hollande au second tour. 
- Quelle appréciation portez-vous sur le déroulement de votre première campagne présidentielle?
Marine LE PEN. - On reproche souvent aux candidats à la présidentielle d'éluder les sujets qui fâchent. Je ne me sens pas visée par cette critique. J'ai développé des sujets qui correspondent aux préoccupations des Français - euro, pouvoir d'achat, protectionnisme, fondamentalisme, immigration. S'il y a bien un candidat qui a pris des positions claires sur les débats de fond, c'est moi. En revanche, nos concitoyens sont victimes de la concurrence commerciale que se livrent les médias. D'un discours d'une heure et demie, les rédactions ne retiennent que la «petite phrase» susceptible de faire du buzz. Le commentaire journalistique est devenu très prévisible. Par rapport à la campagne présidentielle de 2007, la situation a empiré.
Nicolas Sarkozy semble en passe de séduire de nouveau une partie de vos électeurs…
Les Français n'ont pas la mémoire d'un poisson rouge. Ils vont se souvenir des résultats calamiteux de Nicolas Sarkozy en matière de chômage, de pouvoir d'achat, d'insécurité et d'immigration. Le président sortant me fait penser à un cancre qui ne fait rien pendant toute l'année scolaire et qui, à quinze jours du conseil de classe, met tout en œuvre pour se faire bien voir par la maîtresse. Si le conseil de classe est indulgent et l'admet en classe supérieure, il recommence aussitôt à décevoir ses professeurs. Le conseil de classe de Nicolas Sarkozy, c'est l'élection présidentielle. Ça n'arrive qu'une fois tous les cinq ans. J'en appelle donc aux Français et je leur dis: ne soyez pas laxistes envers le président sortant et sanctionnez-le.
Êtes-vous favorable à sa proposition d'un référendum sur le contentieux des étrangers en situation irrégulière?
Nicolas Sarkozy ne devrait même pas oser prononcer le mot de référendum. Il a violé de façon cynique le choix des Français, qui avaient voté non au référendum du 29 mai 2005 sur le Traité constitutionnel européen. Une de ses premières décisions a été de faire entériner par le Parlement réuni en Congrès le traité de Lisbonne, qui reprend la quasi-totalité des dispositions que le suffrage universel avait rejetées par référendum. Et l'immigration clandestine s'est aggravée sous son quinquennat. Par ailleurs, l'immigration légale a continué au rythme de 203. 000 entrées l'année dernière.
Aucune réforme de Nicolas Sarkozy ne trouve donc grâce à vos yeux, même pas, par exemple, le statut de l'autoentrepreneur?
On parle beaucoup moins des privilèges exorbitants que Nicolas Sarkozy a accordés à la grande distribution. Les grandes surfaces ont désormais le droit de s'installer dans les centres-villes. C'est la mort annoncée du commerce de proximité. Et le consommateur n'y gagne même pas des prix moins élevés. Dans tous les domaines, le président sortant a affaibli les indépendants au bénéfice des grands groupes.
Jean-Luc Mélenchon ne vous a-t-il pas volé le rôle de contestataire numéro un?
Jean-Luc Mélenchon participe du système qu'il prétend combattre. Son rôle est de jouer le populo du PS, chargé d'insulter en permanence la candidate du Front national. Il veut canaliser une révolte populaire pour la ramener dans le bercail de François Hollande. Bernard Tapie avait eu le même emploi de rabatteur il y a vingt ans pour le compte de François Mitterrand. Tout ça n'a rien de particulièrement révolutionnaire. Lorsque je vois Jean-Luc Mélenchon bras dessus bras dessous avec la patronne du Medef, Laurence Parisot, pour m'attaquer, je me dis que le candidat du Front de gauche ne doit pas être bien inquiétant pour le CAC 40. L'engouement des médias pour lui est un effet de mode. Les instituts de sondage sérieux m'attribuent au moins 16% des intentions de vote. Je serai donc devant Jean-Luc Mélenchon. Les sondeurs qui affirment qu'il va me devancer sont soit incompétents soit malhonnêtes.
Pourrez-vous continuer à renvoyer dos à dos Nicolas Sarkozy et François Hollande s'ils s'affrontent au second tour?
Ces deux candidats se proposent de mener la même politique. Seul le style de leur campagne diffère. François ­Hollande sait qu'il avance dans des sables mouvants. Il ne bouge pas le petit doigt, de peur de s'enfoncer. Nicolas Sarkozy, lui, annonce vingt mesures par jour et va jusqu'à reprendre ses engagements non tenus de 2007. On a vu ce qu'il fallait en penser. Les deux candidats ne cherchent pas à attirer les électeurs par l'adhésion à leur programme, mais par le rejet de leur adversaire. François Hollande surfe sur l'antisarkozysme. Nicolas Sarkozy mise sur la peur de la gauche. Mais tous deux sont prêts à sacrifier le peuple français pour renflouer la zone euro. L'un comme l'autre préparent des plans d'austérité qui mèneraient directement la France à la situation de la Grèce. Le résultat serait le chômage de masse, la baisse spectaculaire du pouvoir d'achat des Français et le déclassement généralisé des classes moyennes. Je ne peux pas soutenir un candidat qui met en œuvre la politique inverse de celle que je préconise. Si le second tour oppose Nicolas Sarkozy et François Hollande, je ne donnerai pas de consigne de vote.
N'êtes-vous pas plus sévère envers le candidat UMP qu'à l'égard de son adversaire socialiste?
C'est Nicolas Sarkozy qui est au pouvoir depuis cinq ans - et même près de dix ans puisqu'il faut inclure ses années au ministère de l'Intérieur - et non la ­gauche. Les socialistes, au moins, annoncent leur programme pendant la campagne et le mettent en œuvre s'ils gagnent les élections. Le candidat UMP, lui, dit l'inverse de ce qu'il fait après sa victoire. Cela dit, je combats le Parti socialiste de très longue date. J'ai dénoncé depuis des années la mafia que constituent certains élus PS du Nord-Pas-de-Calais. C'est grâce à moi, et à Steeve Briois, que le maire socialiste d'Hénin-Beaumont a été révoqué et incarcéré.
N'avez-vous pas intérêt à l'échec de Nicolas Sarkozy pour participer à une recomposition de la droite?
Nicolas Sarkozy est seul responsable de ce qui va arriver. Il ne sera pas le prochain président de la République et va quitter la politique après avoir donné tous les pouvoirs à la gauche. Pour ma part, je ne m'allierai pas avec l'UMP aux élections législatives de juin. Mais je suis prête à accueillir tous ceux qui croient encore en la France, d'où qu'ils viennent, pourvu qu'ils soient conscients des méfaits de l'ultralibéralisme et opposés à l'immigration. Nous voulons regrouper tous ceux qui veulent redonner aux Français leur souveraineté, monétaire, territoriale, identitaire.
Votre père n'est-il pas un boulet dans votre campagne? A-t-il vraiment envie de vous voir obtenir un meilleur score que lui en 2002?
Jean-Marie Le Pen me fait bénéficier de l'immense expérience qu'il a accumulée en cinquante ans de vie politique. C'est un homme libre qui n'a pas l'habitude de se plier devant les diktats de la pensée unique. Il n'a qu'un seul objectif: le redressement de la France, ce qui passe par ma victoire.
Regrettez-vous votre présence controversée au bal de la Hofburg à Vienne, à l'invitation de corporations étudiantes proches du FPO et accusées de compter des néonazis?
Cette affaire est un pur scandale. Le moindre renseignement pris aurait permis de conclure que ces accusations, lancées par des groupes d'extrême gauche et des associations ultrasubventionnées, type SOS Racisme, relevaient de la calomnie. Le FPO est un parti qu'on dit populiste, patriote, opposé à l'immigration et eurosceptique. Il obtient 30% des voix en Autriche.
Vous revendiquez pour vous-même l'appellation de «populiste»: pourquoi?
Ce terme est utilisé par les élites pour exprimer tout leur mépris du peuple, de ses inquiétudes et de ses aspirations. En France, le peuple subit les décisions de ses dirigeants. Il est le grand oublié des trente dernières années. Or la démocratie, c'est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. Si c'est ça, être populiste, je suis populiste.
N'est-ce pas une posture facile et confortable?
Être la seule candidate opposée au système n'est ni facile ni confortable. J'ai l'impression de vivre un film catastrophe où j'interpréterais le rôle de celui qui dit aux puissants: «Attention, il faut prendre des mesures drastiques immédiatement, ou bien nous allons au désastre!» Mais les puissants veulent continuer à faire du business et la catastrophe arrive… Dans ce genre de film, une fois le désastre consommé, on vient chercher celui qui avait tiré la sonnette d'alarme en vain. Mais moi, je ne me résigne pas au désastre: je veux l'éviter. La crise n'est pas derrière nous mais devant nous. Je défends une révolution démocratique, patriotique et pacifique. La politique que mènerait ­Hollande ou Sarkozy risque de conduire à une révolution à la Mélenchon, qui ne serait ni démocratique, ni patriotique, ni pacifique.


À nos lecteurs

Avant le premier tour de la présidentielle, Le Figaro a souhaité publier quatre grands entretiens, avec François Bayrou, François Hollande, Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy. Tous ont donné leur accord, à l'exception de François Hollande, qui n'a pas souhaité répondre aux questions des journalistes du Figaro.

VIDEO. Erika: Joly dénonce "une complicité entre l'Etat et Total"

La Cour de cassation pourrait annuler toute la condamnation de Total plus de 12 ans après le naufrage de l'Erika au large des côtes bretonnes. Pour l'ancienne magistrate et actuelle candidate EELV, ce serait "une décision rétrograde." 
Eva Joly tape fort. La candidate EELV à l'Elysée, a dénoncé lundi "une complicité entre l'Etat et Total" pour voir casser l'arrêt condamnant le groupe pétrolier dans l'affaire du naufrage de l'Erika au large de la Bretagne en 1999, et évoqué des "nominations partisanes".  
"La cour de cassation s'apprête par la voix de son avocat général et aussi du rapporteur de la chambre à rendre une décision rétrograde, étriquée, qui ne prend pas en compte les impératifs du monde moderne", a-t-elle dit sur Europe 1. Cette décision "va protéger BP, toutes les grandes compagnies, pour les rendre irresponsables s'il y a des naufrages futurs." 
"Je voudrais vraiment que les juges qui composent la chambre criminelle prennent ce problème à bras le corps et ne s'en remettent pas à l'avocat général, qui dans ce dossier n'est autre que celui de Total", a-t-elle souligné. 
"Ils veulent être irresponsables"
Comme on lui demandait si c'était l'ancienne magistrate qui s'exprimait, Eva Joly a répondu: "Non, c'est la citoyenne et c'est le candidat écologique à la présidence de la République, qui a compris (...) réellement l'enjeu de cette décision". "Ca n'est pas parce que Total a payé que ça n'est pas grave. Au contraire, c'est notre avenir qui est en jeu, l'avenir écologique". "Ca n'est pas du tout une question symbolique", a-t-elle encore dit. 
"Total a payé 200 millions, mais ça n'est rien, c'est des cacahuètes. Lorsque les bateaux qu'ils affrètent sont des poubelles ambulantes, ils veulent être irresponsables." D'après elle, "la loi pénale permet de discuter. Le lieu du naufrage est une chose mais le pétrole a dérivé vers nos côtes (...). On peut aussi considérer que l'impact des côtes, c'est là où a lieu l'accident et donc (il y a) compétence de nos tribunaux". "Le droit n'a jamais arrêté d'évoluer", a-t-elle ajouté. 


Joly : "une complicité entre l'Etat et Total" par Europe1fr
Condamné pénalement pour pollution en 2010, Total s'était pourvu en cassation. Dans son avis pour l'audience prévue le 24 mai, l'avocat général de la cour de cassation recommande "la cassation sans renvoi" de l'arrêt d'appel, "prononcé par une juridiction incompétente".  
DEPUIS SA CHUTTE DANS L'ESCALIER, SON ÉTAT S'EST AGRAVÉ, ELLE YOYOTAIT DU CIBOULO
MAINTENANT ELLE DÉLIRE TOTALEMENT ( c'est le cas de la dire)

Madame Michu, 1ère victime du programme fiscal de François Hollande

Quelles répercussions pourraient avoir le programme fiscal de François Hollande sur les finances d'un couple de Français moyens ?
Quand le Parti socialiste fait la guerre aux riches, ce sont généralement les classes moyennes qui payent l’addition. Le programme fiscal de François Hollande ne fait pas exception : Monsieur et Madame Michu, un couple de Français moyens, vont faire la douloureuse expérience du matraquage fiscal socialiste. Au final, ils paieront chaque année 2 230 euros d’impôts en plus.
Monsieur et Madame Michu ne sont pas des « super-riches ». Monsieur gagne un peu moins de 2 000 euros par mois et Madame est au Smic. Depuis 2007, les exonérations sur les heures supplémentaires leur ont permis d’arrondir leurs fins de mois. François Hollande compte supprimer ces exonérations dont bénéficient 9 millions de Français. Monsieur et Madame Michu vont perdre respectivement 700 et 550 euros de rémunération annuelle. Merci la gauche pour ce coup de bambou de 1250 euros !
Monsieur et Madame Michu utilisent les services d’une nounou pour les aider avec leur bébé. Quant à leurs parents, qui sont âgés, ils profitent pour leur part de l’assistance d’une femme de ménage qui leur permet de rester plus longtemps autonomes chez eux. Ce sont les aides de l’Etat sur les services à domicile qui les accompagnent dans l’aménagement de leur vie quotidienne.
François Hollande veut réduire de 10% ces aides aux personnes. Concrètement, Monsieur et Madame Michu, qui dépensent environ 4 000 euros tous les ans pour leurs frais de nounous, devront payer eux-mêmes le surcoût. Merci la gauche pour ce coup de bambou de 200 euros !
Comme 12 millions de Français, Monsieur et Madame Michu bénéficient actuellement de la défiscalisation des sommes qu’ils perçoivent au titre de la participation, de l’intéressement et de l’épargne salariale. Des mécanismes mis en place pour favoriser et valoriser la rémunération des salariés.
François Hollande compte supprimer ces défiscalisations qui participent pourtant à la conception même de la troisième voie économique française. Monsieur et Madame Michu devront donc s’acquitter d’impôts supplémentaires. Merci la gauche pour ce coup de bambou à 220 euros !
Monsieur et Madame Michu cotisent pour leur retraite. François Hollande souhaite augmenter de 0,1% les cotisations vieillesse salariales. Merci la gauche pour ce coup de bambou à 240 euros ! (NDLR : Si cette hausse est appliquée à la rémunération annuelle du couple qui est
d'environ 36 000 euros, elle s'élève à 36 euros plutôt qu'à 240).
Une fois à la retraite, Monsieur et Madame Michu bénéficient d’une CSG à taux réduit qui leur permet de limiter les dépenses fiscales sur leurs retraites.

François Hollande veut fusionner la CSG et l’impôt sur le revenu et donc supprimer la CSG à taux réduit pour les retraités. Un choix qui va peser directement sur Monsieur et Madame Michu qui cumulent une retraite de 2000 euros par mois. Merci la gauche pour ce coup de bambou à 200 euros par an !
Monsieur et Madame Michu ont fait leurs comptes. L’élection de François Hollande les toucherait très directement. Merci la gauche pour ce coup de bambou de 2 230 euros par an pour les classes moyennes !
Et comme s’il elle n’avait pas eu assez de mauvaises nouvelles comme cela, Madame Michu apprend que sa mère vient de décéder. Elle laisse à Madame Michu et à son frère un pavillon en banlieue d’une valeur de 300 000 euros. Aujourd’hui, les successions bénéficient d’abattements fiscaux jusqu’à 160 000 euros par enfant, ce qui permet à Madame Michu de bénéficier du fruit de la vie de labeur de ses parents.
François Hollande souhaite faire passer à 100 000 euros par enfant les abattements fiscaux lors des successions. Une révision de la fiscalité qui va toucher de plein fouet les classes moyennes. Merci la gauche pour ce coup de bambou à 8 000 euros !

L'Europe est-elle une civilisation moribonde ?

Après la Grèce, c'est au tour de l'Espagne d'être ébranlée par la crise... Nos valeurs sont-elles encore suffisantes pour que l'Union Européenne dépasse les risques de faillites de plusieurs de ses Etats-membres ? 

Alors que l'Europe est aujourd'hui secouée par une alerte Ibérique, beaucoup s'interrogent sur la profondeur de la crise, son état et son avenir. Nos valeurs sont-elles encore suffisantes pour que l'Europe porte une culture active ou est-elle en train de devenir une civilisation moribonde ? Les jeux ne sont pas faits, même si rien ne va plus...
Sur le plan économique, la Grèce a fait faillite, l'Irlande est en convalescence longue, le Portugal, l’Espagne sont au bord de la faillite. Leur incapacité a réduire leur déficit et leur solvabilité fait défaut et les marchés financiers doutent de leurs capacités à retrouver un équilibre pérenne. L'Italie, le Portugal et l'Espagne adoptent une réduction drastique de leurs dépenses publiques. La France a perdu une partie de son triple A et une coalition "sociale-communiste" à la tête de l’État et « ennemie de la finance » ne serait pas faite pour rassurer. L’Allemagne et sa gestion austère tient encore la route, mais sa croissance est atone en raison de la chute de ses exportations vers la zone euro et sa consommation intérieure. Les plans de ponction fiscale et de réduction des dépenses des États ne stimuleront ni la consommation des ménages ni le moral des consommateurs, le chômage tend vers les 10% en moyenne dans la communauté européenne.
Sur le plan fiscal, l'Europe souffre d'une hétérogénéité rendant la fiscalité illisible et injuste. Cela favorise le dumping fiscal. L'impôt sur le revenu, par exemple, ne parvient pas à rentrer dans les caisses de l’État en Italie, en Espagne, en Grèce malgré les nombreuses amnisties fiscales, et se contente d'un faible 10% en Bulgarie tandis que la pression fiscale est importante dans les autres pays.
Quant à la dette, elle bat des records. En 2010, la dette française s'élève à plus de 80% du PIB. Souvenons nous qu'au XVIIIe siècle la dette royale qui a été l'un des motifs de la Révolution s'élevait à 80% du PIB. Certes, les mêmes causes peuvent ne pas provoquer les mêmes effets. Mais l'état des lieux n'invite pas à l'enthousiasme économique et politique. En Grèce, la dette s'élève aujourd'hui à 150 % de son PIB. L’Allemagne a battu le record de l'endettement le plus important depuis la fondation de la République en 1949 avec 1 791 milliards d'euros qui représentent 73% du PIB ! Et l'Angleterre a un endettement s'élevant à « seulement » 65% de son PIB !
Sur le plan politique, les pays occidentaux de 2012 pensent tirer de leur croissance économique passée le droit à une suprématie permanente. En face, la Chine, le Brésil et l'Inde tentent de transformer leur réussite économique en capital social et symbolique. La Chine n'est plus un pays du tiers-monde : elle est le créancier d'une partie de l'Union Européenne. En 2008, la Chine, sous couvert du groupe Cosco Pacific Ltd, a signé un accord qui prévoit la cession par l'État grec, pour une durée de 35 ans, du port du Pirée, l'un des plus importants de la Méditerranée. Mais l'ordre des choses s'est inversée dans les faits, non dans les représentations. Les dirigeants occidentaux ont du mal à intégrer cette nouvelle donne.
Nous sommes en fait à la croisée des chemins : l'Occident a atteint un point de bascule. Les pays occidentaux se trouvent dans la même situation que l'aristocratie à la fin du XVIIIe siècle. Arrogants, surendettés et inconscients. Au XVIIIe siècle, la Révolution française a balayé ce monde ancien, reléguant la noblesse à l'arrière-garde de la nation. C'est ce qui menace l'Europe si l'on n'y prend pas garde.

C'est pourquoi, cette crise doit constituer les prémisses d'un ressaisissement. Car cette crise n'est pas la conséquence logique d'un processus historique et inévitable. Elle est le reflet de nos valeurs. Ce qu'elle nous donne à lire n'est autre que l'image morale de nous-mêmes. Elle dessine l'image de notre cupidité et d'une société qui se vautre dans l'éphémère et le matérialisme dont on voit les limites.
Un changement de point de vue doit intervenir pour faire de ce point de basculement du monde non pas une catastrophe mais l'occasion de mettre en place une nouvelle société fondée sur l'homme et non plus sur les choses. Il faut que les réflexions s'orientent vers l'idée d'une économie sociale et solidaire pour remplacer la frénésie productiviste. Il me semble qu'il y a là une place pour fédérer les hommes à la faveur de la crise. Plutôt que de parier sur la peur de l'avenir et de désigner des boucs émissaires, il me semble plus fructueux de regarder les vrais enjeux de la vie économique que nous avons tenus pour quantitatifs, alors qu'ils doivent porter l'homme vers l'accomplissement de lui-même.
Il convient donc de faire le deuil d'une certaine conception de la vie, de la société, de la production et d'oser imaginer un monde dans lequel le donné, à savoir l'humain, est plus important que le fabriqué. Le vrai développement d'une société ne dépend pas que de sa croissance économique. Le désarroi qui touche les pays en récession montre bien que la richesse matérielle avait masqué l'absence de développement spirituel. Il apparaît donc urgent de cultiver une vision de l'homme comme responsable, à travers son activité économique, de la vie d'autrui et du vivre ensemble. Seule une telle vision nourrira l'espérance qui nous accompagnera au-delà de la crise actuelle qui est d'abord une crise du sens.
Cette contre-révolution humaniste doit commencer au niveau de notre pays et se déployer à l'échelon européen. Pour cela il faut renouer avec la vision humaniste et chrétienne de la construction européenne qui fut celle de Robert Schuman. « L'Europe, avant d'être une alliance militaire ou une entité économique, doit être une communauté culturelle », disait-il. Il est temps de revisiter cette intuition fondatrice pour répondre aux défis immenses de l'Europe du XXIe siècle.